lundi 17 août 2009

Haiti outre- mer / Reportage / Le Congrès de la diaspora haïtienne à Miami : idées et enjeux.


Ce week-end, le rendez-vous de tous les rêves des Haïtiens d’outre-mer s’est donné une adresse : le Trump International Beach Resort situé au 18001 Collins Avenue à Sunny Isles Beach, un chef-d’œuvre architectural, dessiné par Donald Trump lui-même et Dezer Properties, qui se dresse comme une icône de luxe au milieu de la plage de sable blanc de Miami Beach. De nombreux Haïtiens-Américains ont fait le déplacement pour venir écouter Bill Clinton en particulier et la Première ministre Michèle Pierre-Louis suivie de toute une cohorte de personnalités. Déclarée « Congrès de l’Unité de la diaspora haïtienne», cette rencontre s’est donnée pour objectif de développer des stratégies spécifiques de solution afin d’obtenir la participation de la diaspora aux affaires internes du pays.
Haïti ouverte pour faire des affaires
Les débats et ateliers se sont circonscrits autour de la relance économique, du tourisme, de la production agricole, de la gestion adéquate des ressources hydrauliques, des cyclones, de l’éducation, des investissements, du salaire minimum, des questions d’immigration et, bien sûr, de l’intégration de la diaspora dans les affaires politiques internes d’Haïti. Un thème a retenu l’attention vendredi soir : « Haïti est ouverte pour faire des affaires ». Le Centre de facilitation des investissements (CFI) n’est pas passé inaperçu pendant les discussions durant les vingt séances de travail. Les deux derniers jours (8 et 9 août) se sont concentrés essentiellement sur la double nationalité, le vote de la diaspora dans les élections haïtiennes et la question des déportés, nouveau phénomène de société. L’ex-président Bill Clinton a été programmé pour se prononcer dimanche à 11:00 sur la mission que lui a confié le Secrétaire général de l’Onu, parler de ses actions en cours, tandis que la Première ministre Michèle Pierre -Louis insistait sur ses attentes par rapport aux besoins urgents d’Haïti et « l’état de la Nation ».
La revendication des droits et avantages
Le Dr Bernier Lauredan, pédiatre de New Jersey, président de la Ligue haïtienne, a plaidé de son côté, pour une rapide intégration de la diaspora à tous les niveaux en Haïti. Il a estimé à 4, 500,000 les Haïtiens de la diaspora, quoique des organisations internationales parlent de 1, 128,798 personnes. Le Dr Rudy Moyse croit pour sa part que « dans la diaspora les votes massifs des communautés d’outre-mer permettent aujourd’hui de gagner des postes électifs importants à l’étranger: Mairies, Parlements locaux, Justice, Police, etc. .Nous sommes partout et nous continuerons de nous imposer au nom de notre pays! Chaque fois qu’un Haïtien de la diaspora gagne aux élections ici à l’étranger, notre drapeau est brandi dans toutes les rues par des milliers d’entre nous! » .Josephine Elysée-Legros, native du Môle St-Nicolas, l’une des organisatrices du Congrès de la diaspora et amie personnelle de la Première ministre d’Haïti, n’a pas manqué de mots pour dresser un profil de ces communautés haïtiennes d’outre-mer qui, selon la Banque interaméricaine de développement, génèrent plus de 1 milliard 500 millions de dollars nets en transferts annuels. Cette somme que revendiquent certaines grosses pointures de la diaspora n’est pourtant pas concertée , ni issue d’une banque spécifique de la diaspora, mais simplement des efforts disparates et individuels à la rescousse de familles diverses vivant en Haïti aux crochets de parents expatriés qui, de leur côté, ne bénéficient à l’étranger d’aucun service sérieux en général de ceux qui parlent en leur nom et qui ne voient pas non plus d’efforts de modernité dans leurs communautés, critique Absalon Jean Philippe, chauffeur de taxi venu déposer des délégués au Congrès de Miami Beach. Les panélistes ont discuté haut et fort non pas de cette réalité, mais des droits et avantages à ajouter à la loi 2002, qui concède en Haïti des avantages certains à la diaspora. Ils en veulent encore plus surtout à la veille de l’ élection présidentielle de 2010, ils exigent l’octroi du droit de vote et le droit d’être voté président, parlementaire, maire, ou à n’importe quel autre poste électif, le droit de devenir Premier ministre ou autre, tout en étant citoyen d’un autre pays. Un représentant du ministère des Haïtiens vivant à l’étranger, lequel a requis l’anonymat, a fait comprendre que les lois haïtiennes depuis Baby Doc ne placent aucune barrière pour la diaspora « qui peut tout faire en Haïti sauf diriger l’État avec un passeport étranger dans la main ». Notre interlocuteur a signalé la mise à la disposition des Haïtiens d’outre-mer d’un ensemble d‘outils pour les informer notamment sur les facilités d’investissement et dont ils ne profitent nullement, « parce qu’intéressés davantage par le pouvoir en Haïti ». Il a cité le cas de Siméus, dont personne n’entend plus parler. Ainsi la double nationalité semble viser avant tout « la conquête du pouvoir en Haïti, sous un protectorat étranger », selon ce fonctionnaire qui précise qu’il ne parle pas au nom de son ministère.
D’autres accords avec les pays d’adoption
Dans les couloirs du Congrès de Miami Beach, un jeune avocat haïtien nous rappelle que, par le passé, Haïti, qui reconnaissait la double nationalité , en a amèrement souffert, notamment lors de l’affaire Emile Luders (un Haïtien de double nationalité qui, après avoir battu sauvagement un policier, fut jugé et condamné par la justice haïtienne; Luders fit appel à son ambassade et s’ensuivit une intervention brutale de la puissance étrangère qui lui avait offert son autre passeport : Haïti dut payer une forte indemnité, présenter ses excuses au pays étranger, et le drapeau national fut renvoyé au Palais comme cadeau couvert de matières fécales). Plusieurs autres cas furent enregistrés dans notre histoire, ce qui oblige aujourd’hui des « veilleurs du temple », ajoute-il, à refuser les lois d’une seule vitesse mais à deux vitesses : « Ce sujet n’est jamais abordé dans les différents Congrès de la diaspora. Il faudrait donc de nouveaux accords avec les pays d’adoption des Haïtiens jouissant de la double nationalité pour exiger l’abandon de toute intervention consulaire étrangère dans les affaires haïtiennes au cas où ces derniers seraient convaincus d’un crime quelconque sur le territoire haïtien ou dans l’exercice de leurs fonctions ou un renoncement au pouvoir des abus, qu’entraîne le droit de responsabilité limitée (même dans son pays d’origine) conféré par la nationalité étrangère , ce qui aiderait la justice haïtienne à agir en toute liberté ». La question du développement d’Haïti par la diaspora a été au cœur des débats. Alix Pierre, un journaliste venu d’Haïti, a été aussi assez incisif : « C’est une tres belle initiative. Toutefois , contrairement à d’autres pays de la Caraïbe, tel la Jamaïque qui a une diaspora active, qui donne l’exemple du développement en dotant le pays de lignes aériennes modernes, d’hôpitaux à gratte-ciel, de campus universitaires géants, de construction d’habitats dignes de ce nom, d’autoroutes (highways) ou d’infrastructures imposantes, la diaspora haïtienne nous regarde et nous la regardons, et ce n’est pas la double nationalité qui empêche quiconque d’agir. Derrière les belles idées on doit toujours réfléchir sur les enjeux! De plus depuis 20 ans la plupart de nos cabinets ministériels sont formés à 60% de nos frères de la diaspora, mais on ne voit pas encore de résultats de modernité. Haïti est perçue comme un pays ou on peut gagner de l’argent et auquel on n’a rien à offrir. Quant au gouvernement haïtien, face au manque de vision moderne de la diaspora, il ne conçoit pas non plus de projets économiques solides pour attirer les capitaux internationaux en utilisant les élites de cette diaspora, en créant des structures».
Un pas important pour l’avenir
Pour sa part, le Dr Saidel Lainé croit que ce congrès est un pas important pour l’avenir, « parce qu’il permet de soulever des débats positifs, de rencontrer des compatriotes de toutes les tendances, d’éclaircir de nombreux points et de poser les bases d’une grande fraternité entre les décideurs haïtiens de l’intérieur et ceux de l’extérieur! » .On n’est pas à la première vague de congrès de la diaspora. Depuis la Conférence de la diaspora du Canada des 10 au 12 décembre 2004, près d’une dizaine de Congrès d’unité de la diaspora ont été organisés par des groupes divers. Citons entre autre le « Congrès de la Fédération des organisations et des ressources haïtiennes extra-frontalières » de janvier 2005 organisée en France, suivi du « Congrès de reconnexion de la diaspora haïtienne » réalisé en juillet 2006 en Haïti avec la participation remarquée du président de la République, de l’ambassade américaine en particulier et du Corps diplomatique en général. En juin 2007, un autre Congrès de la diaspora posa ses tentes à l’Université de Paris 8 sous le titre «Congrès et Forum permanent des Haïtiens de la diaspora». Ce fut une initiative de jeunes journalistes exilés sous Aristide (Robert Philomé, Abel Descollines) aux côtés de Paul Cozigon , délégué du Parti socialiste pour les Caraïbes, de Diadé Soumaré, président du Haut Conseil des Maliens de France et de diverses délégations haïtiennes. En 2008, à Newark, New Jersey, du 10 au 12 octobre, la Ligue haïtienne du Dr Bernier Lauredan mit en place son premier Congrès de la diaspora. En juin 2009, il organisa en Haïti une réunion préparatoire pour la réédition de ce Congrès qui s’est clôturé ce dimanche à Miami Beach. Il a confié la présidence de l’Assemblée au Dr Rudolph Moise très respecté dans la communauté de Miami. Les participants ont été invites à débourser 250 dollars US par personne au moment de l’inscription pour venir exposer leurs idées et discuter des enjeux. Notons aussi que cette année il y a eu aussi d’autres congrès de la diaspora, d’abord celui de février 2009 dénommé « Congrès de la diaspora : l’Initiative d’Ottawa sur Haïti 2009 » organisé au Canada avec des invités de marque tels Michel Chossudovsky, Edwidge Danticat, Peter Hallward, Michael Keefer, Stu Neatby, Jean Erich René. Un autre Congrès de la diaspora également a sonné les trompettes brillamment à Chicago en avril 2009 sous l’ombrelle de deux organisations,
Le Congrès des Haïtiens pour fortifier Haïti (CHFH) et Le Congrès des Haïtiens pour l’engagement civique (Haitian Congress Pac) dirigé par l’avocat Lionel Jean Baptiste . En juillet 2009 , la diaspora de Chicago a rapatrié son congrès à l’Hôtel Karibe Convention Center de Port-au-Prince. Enfin après le Congrès de Miami Beach, une initiative de Bernier Lauredan, on attend d’autres invitations, de nouvelles idées , de nouvelles promesses , de nouveaux rêves en ayant à l’esprit un beau slogan : « Haïti un jour, Haïti toujours! ».

Par Adyjeangardy
mardi 11 août 2009

Rapport sur la réforme carcérale.


Document publié par Le Ré.Cit. - Réseau Citadelle www.reseaucitadelle.blogspot.com sur demande du RNDDH ( Réseau National de Défense des Droits Humains).

Ce document a été publié avec l'appui financier du Centre International des Droits de la Personne et du Développement Démocratique (Droits et Démocratie) et du Gouvernement du Canada agissant par l'entremise de l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI)

INTRODUCTION
Le présent document est le résultat d'une étude réalisée à la prison civile de Pétion-Ville, la seule prison du pays à être strictement réservée aux femmes et aux filles en conflit avec la Loi.

Cette étude, menée au cours de la période allant de février à mai 2009, répond à une nécessité de prise en charge effective des personnes incarcérées dans la mesure où les conditions de détention sont, en Haïti, inhumaines et dégradantes. Elle reflète, sur une échelle moindre, la réalité de la vie carcérale haïtienne.

Ce document qui en découle se veut un instrument de sensibilisation en vue de porter les responsables de l'Etat à adresser, de manière objective, les différents problèmes structurels de l'administration pénitentiaire car jusque-là, les différentes mesures prises par les autorités pour convertir l'administration pénitentiaire en une structure civile et de séparer les hommes des femmes ne se sont pas avérées suffisantes pour déboucher sur une réforme effective du système carcéral haïtien, objet de grandes préoccupations.
METHODOLOGIE
Dans le cadre de cette étude, les dossiers des détenues ont été consultés, des rencontres ont été réalisées tant avec le personnel policier affecté à la prison civile de Pétion-Ville qu'avec les détenues elles-mêmes. Deux (2) questionnaires distincts ont été préparés et utilisés lors des rencontres susmentionnées.
Ce document comporte quatre (4) grandes parties. Il passe en revue la théorie en matière carcérale en retraçant l'histoire de la prison, traite du cadre normatif de la détention, relate l'état des lieux de la prison civile de Pétion-Ville, et propose des pistes de solutions.
I. Conclusions et recommandations

De ce qui précède, la situation des détenues de la prison civile de Pétion-Ville est alarmante tant sur le plan juridique que sur le plan social. Sur trois cent douze (312) personnes incarcérées, seulement trente-deux (32) sont jugées, près de 88% sont en attente de jugement.
L'enquête a révélé que des personnes arrêtées pour des délits sont maintenues en prison pendant plusieurs années sans être jugées. De plus, les détenues ne sont pas catégorisées par chef d'accusation pas plus qu'elles ne le sont par situation juridique. Les détenues font face à tous les problèmes endémiques du système carcéral : insalubrité, détention préventive prolongée, non préservation de l'intimité,etc.
Devant l'acuité des problèmes de détention préventive prolongée, de surpopulation carcérale, sources de promiscuité, elle-même vecteur de maladies de toutes sortes, les droits à la santé, à la vie des détenues de la prison civile de Pétion-Ville sont bafoués au quotidien. Les différentes commissions qui ont été créées en vue d'adresser les problèmes que confronte la population carcérale ont fait plusieurs recommandations auxquelles peu de suivi a été donné. Des organisations de défense des droits humains, des personnalités civiles et politiques, des exprisonniers, prisonnières ne cessent de dénoncer l'indifférence des autorités concernées par rapport au système carcéral qui aujourd'hui, représente plus une école de délinquance qu'un espace de correction et de réhabilitation, conséquemment, à leur sortie de prison, les personnes qui ont été incarcérées deviennent plus dangereuses pour la société haïtienne.
La situation de la prison civile de Pétion-Ville ainsi que celle de toutes les prisons du pays peut être améliorée si les acteurs intervenant dans la chaine pénale prennent en compte les différentes recommandations ci-dessous mentionnées :
a) sur le plan administratif
· communiquer au détenu, dès son admission, ses droits ainsi que ses devoirs ;
· constituer un dossier médical pour chaque détenu, dès son incarcération ;
· catégoriser les détenus par chef d'accusation, degré de criminalité et par situation juridique ;
· construire une prison moderne pour femmes respectant les normes nationales et internationales en matière de détention ;· construire des dortoirs et des réfectoires répondant aux besoins du personnel pénitentiaire.
b) sur le plan légal
· réviser la législation en matière de détention et prévoir des alternatives à l'emprisonnement tels que les travaux d'intérêt général, l'emprisonnement avec sursis, la caution, la liberté conditionnelle, le placement sous la protection de l'Etat pour contourner le problème de la surpopulation carcérale ;
· régulariser les visites des magistrats sur les lieux de détention ;
· respecter les délais de détention préventive, surtout en matière des délits et des contraventions ;
· dédommager les détenues ayant passé plus de trois (3) mois en prison si elles sont jugées innocentes par un tribunal impartial ;
· porter les Cours d'appel et la Cour Cassation à faire diligence dans le traitement des dossiers soumis à leur appréciation ;
· juger dans un délai raisonnable toutes les personnes en détention préventive ;
· mettre en place une structure de suivi post-pénitentiaire ;
· porter les assistants légaux à faire leur travail.
c) sur le plan social
· organiser les liens des prisonniers avec l'extérieur, tout au long de leur incarcération ;
· élaborer des programmes sociaux dans les centres de détention pour l'amélioration des conditions de vie ;
· mettre en place un centre de semi-liberté ;
· prendre en charge tout enfant mineur dont la mère est écrouée, dans le but de réduire le vagabondage, source principale de criminalité ;
· veiller à ce que les personnes âgées de plus de soixante (60) ans soient enlevées des prisons et placées ailleurs ;
· porter les assistants sociaux à faire leur travail.
(Document complet : http://www.rnddh.org/)
**************************************************
Marie Yolène Gilles
Assistante Responsable de Programmes
Réseau National de Défense des Droits Humains(RNDDH)
9 Rue Rivière, Port au Prince, Haïti
Tel:(509)2 2453486/ 2 2455821 / 2 2441495
fax:(509) 2 2444146
lgilles@rnddh.org
http://www.rnddh.org/

Restitution Fonds Duvalier (Jean-Claude Bajeux)



(O-R) O N È - R E S P È H O N N E U R - R E S P E C T
Sant Ekimenik Dwa pou Tout Moun Centre Oecuménique des Droits de l'Homme

LA COUR FEDERALE DE JUSTICE DE SUISSE DECIDE DE RENDRE LES FONDS DUVALIER AU PEUPLE HAITIEN

Le 12 août 2009, le Tribunal Pénal Fédéral de Berne a rendu son verdict sur le sort des fonds Duvalier encore détenus dans les Banques Suisses. Après des années d'enquêtes, de démarches et de procédure, elle a décidé que ces fonds, reliquat d'une immense fortune, siphonnés pendant 29 ans par la famille Duvalier devaient être rendus au peuple haïtien. Il s'agirait de 7 millions de francs suisses soit un peu plus de 5 millions de dollars US. « Le Tribunal pénal fédéral a donné son feu vert à la restitution à Haïti des avoirs détenus en Suisse par la famille Duvalier. Il a rejeté le recours d'une fondation de la famille de l'ex-dictateur, qu'il assimile à une "organisation criminelle ».

Le Centre Œcuménique des Droits Humains qui s'est joint à d'autres organisations haïtiennes et au collectif des organisations suisses pour participer à la documentation et la présentation du cas Duvalier devant la Cour Suisse félicite , au nom du peuple haïtien, les instances suisses d'avoir engagé cette lutte car la signification et les conséquences de cette sentence du plus haut tribunal suisse en cette circonstance sont évidentes.

Il faut souligner l'importance que cette décision prend au niveau international pour envoyer le message aux responsables des état, anciens, présents et à venir, que voler l'Etat est un crime et que les abris qui existaient jusqu'à maintenant se réduisent de plus en plus, grâce à la collaboration des états, mais aussi, à l'extension de plus en plus grande des juridictions internationales.

Nous savons aussi que le succès de tout plan de développement du pays exige nécessairement des mesures concrètes et tenaces contre la corruption, car la corruption secrète la corruption. La décision de la Cour Fédérale de Justice Suisse est un précédent qui annonce qu'il est possible de mettre fin à l'impunité.

Jean-Claude Bajeux, Dir Exe
14 août 2009

4,Rue des Marguerites, Port-au-Prince, Haïti.
* Email :cedh@cedh-haiti.org
* Tel : (509) 245-4106.*/257-5243

Bulletin spécial # 3 du lundi 17 aout 2009 (Alerte orange)

Bulletin spécial # 3 du lundi 17 août 09


Alerte orange, aux conditions de forte pluie du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD)



Dans le bassin de l'océan atlantique à 1870 km de l'arc antillais, le cyclone tropical Bill est devenu depuis hier soir le premier ouragan de la saison cyclonique 2009.Il ne représente aucun danger pour les grandes Antilles pour le moment présent. Entre autre, la tempête tropicale Ana s'est rétrogradée depuis hier soir en dépression tropicale. Cependant, elle possède une forte capacité pluviométrique qui pourrait affecter les 10 départements géographiques du pays à partir de ce soir et demain.



En effet, à 8 Heures du matin, le centre de la dépression tropicale Ana a été localisé à 16.7 degrés de latitude nord et 64.8 degrés de longitude ouest soit à environ 115 km au sud de Ste-croix ou 435 km par rapport à la pointe Est de la République Dominicaine. La dépression se déplace rapidement vers ouest nord-ouest à 45km/h. Un léger ralentissement dans la vitesse de déplacement reste possible par contact avec la terre ferme. Les vents max atteignent actuellement 55 km/h et la pression centrale est de 1008 hectopascal. D'après les modèles de prévisions, la dépression pourrait se trouver dès ce soir sur la République Dominicaine puis Haïti avec notamment des averses de pluie modérée à forte, des orages et quelque coup de vent .



En conséquence, le SPGRD passe ce lundi 17 août 2009 à 8 heures am, au plan d'urgence forte pluie au niveau de vigilance orange (i.e. risque d'impact d'intensité violent à très violent ) par rapport aux fortes pluies, aux forts vents, au grosses mers dans le Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) et annonce aussi la mise en place des activités préventives liées à cette phase par rapport


aux menaces probables de fortes pluies, d'orages violents, de vents forts, de grosses mers avec risques d'éboulements, de glissement de terrain, et d'inondations d'intensité orange, pour tous les 10 départements géographiques du pays.



Consignes de sécurité à respecter avant le début d'impact pour le niveau de « vigilance orange » en phase d'ALERTE du (PNGRD):.



Le SPGRD demande à la population des 10 départements de rester vigilante et d'appliquer scrupuleusement les consignes de sécurité suivantes en cas d'inondations, d'éboulements, de glissement de terrain, d'orages violents, de coup de vent, et de mer très agitée.



  • Mettre hors d'eau tout ce qui peut être endommagé en cas d'inondation.

· Se préparer à évacuer, si nécessaire, les zones exposées, aux inondations et glissements de terrain : (bords de mer, ravines, rivières, flancs des montagnes, ect).


· Ne rester pas sur les ponts au moment des crues.


  • Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.
  • Mettre les animaux en lieux surs.
  • De s'abriter en lieux surs à l'intérieur des maisons, loin des fenêtres lors des orages violents.
  • Surpris par un orage, il est préférable de se réfugier dans un bâtiment ou une voiture ;
  • S'éloigner des arbres isolés des sommets ou des arêtes car la foudre frappe le plus souvent le point le plus élevé dans la région;
  • Ne pas oublier que les décharges d'un éclair se propagent dans le sol donc ne pas s'étendre ;
  • Se placer en position accroupie, bras et jambes repliés dans un endroit sec de préférence.
  • Eviter les sources d'humidité étendues d'eau, fossés humides, puits, pompes ;
  • Eviter les failles, fissures rocheuses, entrées de grottes, cabanes en pierre ou en bois avec une toiture en tôle ;
  • Eviter les ponts et viaducs métalliques, rails ;
  • Eviter les amas de ferraille, gouttières, barbelés, grilles ;
  • Dans les maisons éviter les téléphones, appareils électriques et la proximité des prises de courant ;

    • Eviter la tuyauterie d'eau, douches, robinets, radiateurs
    • Ne quitter pas les ports à partir de la phase alerte 2 jusqu'à nouvel ordre.


    Prochain bulletin lundi 17 août 2009 à 5heures pm


    Esterlin Marcelin, prévisionniste au CNM


dimanche 16 août 2009

Bilten spesyal #2 Meteyo Dimanch 16 Dawou 09


Pre-alèt kondisyon tanpèt nan plan nasyonal jesyon risk ak desas (PNGRD)

2 systèm tropical ap develope sou basen Atlantik la. Premye a rele “Ana” se premye tanpèt Tropikal sezon an li trouve’l kounye a 755 kilomèt lès-sidès zile van yo. Dezyèm tanpèt tropikal ki rele “Bill” ap develop sou basen Atlantik la men li nan blòk 2645 kilomèt nan zòn lès Ti Zanti yo . Systèm sa ap pran plis pase 5 jou pou rive nan dlo ki pi prè gwo Zanti yo.

Nan sans sa, a 8 tè maten, mitan tanpèt tropikal “Ana”kanpe a 14.6 degre latitid lwès ak 54.7 degre longitid lwès nan blòk 755 kilomèt nan lès –sidès zile van yo. “Ana” ap deplase vit nan direksyon lwès a32 kilomèt lè.N’aptan’n yon chanjman toupiti nan direksyon lwès-Nòdwès nan 48 tè ki pral vini yo. Daprè modèl previzyon nou yo, siklòn lan kapab trouve’l madi maten k’ap vini la pa twò lwen kot Sid Sendomeng avèk sitou gwo lapli ak gwo van.

Nan sans sa, SPGRD ap kenbe jodi Dimanch 16 Dawou 2009 a 8tè maten an, li aktivite plan rapid (ijans) siklòn nan faz pre-alèt #2 (nan blòk 2 jou anvan kòmansman dega yo) nan nivo vijilans oranj ( ki vle di risk enpak entansite vyolan a trè vyolan) pou gwo kout van , gwo lanmè, nan Plan Nasyonal Jesyon Risk ak Desas(PNGRD) epi li anonsevaktivasyon faz pre-alèt #2 fas ak menas gwo kout van, gwo lanmè, lapli ak loraj ak risk pou rivyè desan’n, deboulònman tè, ak inondasyon entansite fèb, pou tout 10 depatman nou yo.

- Dispozisyon Sekirite pou nou respekte nan komansman dega nan nivo « Vijilans Oranj » nan faz pre-alèt #2 (PNGRD)

SPGRD ap mande yon lòt fwa ankò ak tout popilasyon10 Depatman an ki rete nan zòn danje yo pou yo agi ak pridans epi pou yo aplike tout konsèy sekirite sa yo si ta gen inondasyon, deboulònman tè ak gwo kout loraj , gwo kout van ak lanmè ki ajite.

SPGRD rekòmande popilasyon an :
1) Pou yo pa rete anba pyebwa
2) Pou yo pa rete tou pre fenèt yo
3) Rete veyatif lè gen gwo lapli
4) Rete kote ki an sekirite lè gen gwo kout loraj
5) Lè gen yon kout loraj ki sezi nou li t’ap pi bon si nou ta rantre nan yon kay oubyen nan yon machin
6) Pa rete bò pyebwa pasipala ak tèt mòn yo paske la foud toujou frape pi souvan kote ki pi wo yo .
7) Fò’n pa bliye kout zèklè yo k’ap gaye nan tè a fò’n pa kouche atè
8) Rete bese , ponyèt ak janb pliye pito nan yon zòn sèk
9) Evite kote ki fret ,ki gen anpil dlo , twou ki gen dlo , ponp
10) Evite kote ki fan’n , roch ki fan’n , rantre gròt , kay an roch oubyen an bwa ak tèt kay an tòl
11) Evite pon ki twò long epi ki wo an fè , rout an fè
12) Evite pil fè ki rouye, goutyè , fil fè , gri
13) Nan kay yo evite sèvi ak telefòn, aparèy ki mache ak kouran epi bò kote ki gen priz kouran
14) Evite pakèt tiyo ki enstale , douch , tiyo dlo , aparèy k’ap chofe
15) Pa kite pò yo jouk nou bay lòd faz alèt # 2

Si yon moun ta viktim ak yon kout zèklè , sèvo primè a ki se sant tout mouvman nan poumon yo kapab bloke pou yon ti tan . Nan sans sa , bouch nan bouch la ap pèmèt nou kenbe aksyon poumon yo jouk yo vi’n fonksyone nòmal.

samedi 15 août 2009

Bulletin special #1 du samedi 15 aout 09/tempete tropicale Ana

Bulletin spécial # 1 du samedi 15 août 09


Pré-alerte orange, aux conditions de tempête du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD)

La tempête tropicale Ana, formée ce samedi matin sur le bassin atlantique, est le premier cyclone nommé de la saison cyclonique 2009.

En effet, à 5Hres pm, le centre de la tempête tropicale Ana est localisé à 14.4 degrés de latitude nord et 50.0 degrés de longitude ouest soit à environ 1300km à l'est-sud-est des iles sous le vent. Ana se déplace rapidement vers l'ouest à 28km/h. Un léger changement vers la direction ouest nord-ouest est prévu pour les prochaines 24 heures. Les vents max atteignent 65 km/h et la pression centrale est de 1005 hectopascal. D'après les modèles de prévisions, le cyclone pourrait se trouver dès mardi matin non loin des côtes nord de la République Dominicaine avec notamment de la pluie torrentielle et des vents forts.


En conséquence, le SPGRD annonce, ce samedi 15 août 2009 à 5h pm, l'activation du plan d'urgence cyclone à la phase pré-alerte 1(environ 3 jours avant le début probable d'impact) au niveau de vigilance orange (i.e. risque d'impact d'intensité violent à très violent ) par rapport aux fortes pluies, aux forts vents, au grosses mers dans le Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) et annonce aussi cet après midi la mise en place des activités préventives liées à la phase



d'intervention de pré-Alerte 1 face aux menaces probables de fortes pluies, d'orages violents, de vents forts, de grosses mers avec risques d'éboulements, de glissement de terrain, et d'inondations d'intensité orange, pour les départements du Nord-est, Nord, Nord-ouest, l'Ouest, Centre, l'Artibonite, Sud, Sud-est, Grand-Anse, et des Nippes.



Consignes de sécurité pour le niveau de « vigilance orange » en phase de pré-ALERTE#1 du (PNGRD):.


Le SPGRD demande à la population des 10 départements de rester vigilante et d'appliquer scrupuleusement les consignes de sécurité suivantes en cas d'inondations, d'éboulements, de glissement de terrain, d'orages violents, de coup de vent, et de mer très agitée.


  • Mettre hors d'eau tout ce qui peut être endommagé en cas d'inondation.

· Se préparer à évacuer, si nécessaire, les zones exposées, aux inondations et glissements de terrain : (bords de mer, ravines, rivières, flancs des montagnes, ect).


· Ne rester pas sur les ponts.


  • Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.
  • Mettre les animaux en lieux surs.
  • De s'abriter en lieux surs à l'intérieur des maisons, loin des fenêtres lors des orages violents.
  • Surpris par un orage, il est préférable de se réfugier dans un bâtiment ou une voiture ;
  • S'éloigner des arbres isolés des sommets ou des arêtes car la foudre frappe le plus souvent le point le plus élevé dans la région;
  • Ne pas oublier que les décharges d'un éclair se propagent dans le sol donc ne pas s'étendre ;
  • Se placer en position accroupie, bras et jambes repliés dans un endroit sec de préférence.
  • Eviter les sources d'humidité étendues d'eau, fossés humides, puits, pompes ;
  • Eviter les failles, fissures rocheuses, entrées de grottes, cabanes en pierre ou en bois avec une toiture en tôle ;
  • Eviter les ponts et viaducs métalliques, rails ;
  • Eviter les amas de ferraille, gouttières, barbelés, grilles ;
  • Dans les maisons éviter les téléphones, appareils électriques et la proximité des prises de courant ;

    • Eviter la tuyauterie d'eau, douches, robinets, radiateurs
    • Ne quitter pas les ports jusqu'à nouvel ordre.

Prochain bulletin dimanche 16 août 2009 à 11h am



    Ronald Semelfort, directeur CNM


Bilten Meteyo Samdi 15 Dawou 09

 

                             Bilten Meteyo Samdi 15 Dawou 09

Pou rive jouk 17 Dawou 09

 

 

SITIYASYON SINOPTIK NAN KARAYIB LA  AK SOU ATLANTIK LA

 

 

  • Gwo Zanti yo anba enfliyans yon laj zòn bon tan ki rive akòz yon sant wo presyon  ki sou Atlantik la. Aktivite lapli toujou rete fèb pou Ayiti jodi a ak demen. Malgre sa, byen lwen zòn Ti Zanti yo premye Siklòn Tropikal sezon an fòme maten an li pote non « Ana» systèm nan ap deplase kouneya nan direksyon lwès avèk yon  van 65 kilomèt pa lè. Daprè modèl previzyon nou yo, siklòn lan kapab trouve'l madi maten k'ap vini la pa twò lwen kot nò Sendomeng ak lapli k'ap tonbe ak vyolans  epi gwo van. CNM ap swiv ak atansyon kòman system nan ap avanse epi si'l nesesè yon bilten pre-alèt kapab sòti akòz gwo lapli aprè-midi a ou byen aswè a.

 

PREVIZYON POU AYITI

 

- Gen bon tan maten an;

- Ap gen nyaj tanzantan  nan syèl la   aprè midi ;

- Tanperati a ap yon ti jan bon  pandan jounen an ak  lannwit lan; 

- Lapli  ak loraj pasipala posib nan  Sidès ak Sant.

 

Avi

SPGRD mande tout moun ki rete nan zòn a risk yo, pou yo rete veyatif epi respekte konsèy sekirite yo, lè gen inondasyon, deboulònman tè ak gwo kout loraj.

 

   PREVIZYON POU PÒTOPRENS AK LÒT ZÒN KI BÒ KOTE'L YO

 

-    Gen bon tan maten an;

-    Ap gen nyaj tanzantan nan syèl la   aprè midi  ak nan kòmansman lannwit lan;

     -     Pi wo tanperati a ap rive pou jodia se 35°C , pi ba l'ap desan'n se 23°C;

-          Gen chans pou gen lapli fèb nan aswè.       

 

Leve ak kouche solèy pou pòtoprens

 

Jodia            15  Dawou           leve  :  05 è 31 mn                    kouche :06 è 16 mn

Dimanch       16  Dawou           leve :   05 è 31 mn                    kouche :06 è 15 mn

Lendi            17  Dawou           leve :   05 è 32 mn                    kouche :06 è 15 mn

              

 

                                               

Previzyon pou Lanmè a

Samdi 15 Dawou  pou rive 16 Dawou 09

 

 Zòn kotyè Nò

Samdi & Dimanch

 

v  Van an ap soufle nan sektè  Lès: 20- 25 ne;

v   Vag yo ap monte 6 – 9  pye;

v  Lanmè a  yon ti jan ajite;

v  N'ap mande vwalye yo, pou yo pran prekosyon nan lanmè a.

 

Gòlf Lagonav

 Samdi & Dimanch

 

v  Van an ap soufle nan sektè Nòdès -  Lès : 15 -20 ne;

v  Vag yo ap monte : 6 -8 pye;

v  Lanmè a  yon ti jan ajite epi l'ap ajite;

v  N'ap mande anpil prekosyon nan lanmè a.

 

Zòn kotyè Sid

 Samdi & Dimanch

 

v  Van  an ap soufle nan sektè Nòdès – Lès  : 15 -20 ne;

v   Vag yo ap monte : 7 – 8 pye;

v  Li posib pou toujou gen lapli ak loraj jodia;

v  Lanmè a ap ajite sitou  nan fon lanmè a;

v  N'ap mande vwalye yo, pou yo toujou  pran prekosyon nan lanmè a.


Haiti: Le cyclone Ana pour mardi (Image du Cyclone)



Click Here for a Printer Friendly Graphic Note: If a storm is expected to dissipate within 5 days, its track will be shorter


About this product:

This graphic shows an approximate representation of coastal areas under a hurricane warning (red), hurricane watch (pink), tropical storm warning (blue) and tropical storm watch (yellow). The orange circle indicates the current position of the center of the tropical cyclone. The black line and dots show the National Hurricane Center (NHC) forecast track of the center at the times indicated. The dot indicating the forecast center location will be black if the cyclone is forecast to be tropical and will be white with a black outline if the cyclone is forecast to be extratropical. If only an L is displayed, then the system is forecast to be a remnant low. The letter inside the dot indicates the NHC's forecast intensity for that time.

NHC tropical cyclone forecast tracks can be in error. This forecast uncertainty is conveyed by the track forecast "cone", the solid white and stippled white areas in the graphic. The solid white area depicts the track forecast uncertainty for days 1-3 of the forecast, while the stippled area depicts the uncertainty on days 4-5. Historical data indicate that the entire 5-day path of the center of the tropical cyclone will remain within the cone about 60-70% of the time. To form the cone, a set of imaginary circles are placed along the forecast track at the 12, 24, 36, 48, 72, 96, and 120 h positions, where the size of each circle is set so that it encloses 67% of the previous five years official forecast errors. The cone is then formed by smoothly connecting the area swept out by the set of circles.

There is also uncertainty in the NHC intensity forecasts. The Maximum 1-minute Wind Speed Probability Table provides intensity forecast and uncertainty information.

It is also important to realize that a tropical cyclone is not a point. Their effects can span many hundreds of miles from the center. The area experiencing hurricane force (one-minute average wind speeds of at least 74 mph) and tropical storm force (one-minute average wind speeds of 39-73 mph) winds can extend well beyond the white areas shown enclosing the most likely track area of the center. The distribution of hurricane and tropical storm force winds in this tropical cyclone can be seen in the Wind History graphic linked above.

Considering the combined forecast uncertainties in track, intensity, and size, the chances that any particular location will experience winds of 34 kt (tropical storm force), 50 kt, or 64 kt (hurricane force) from this tropical cyclone are presented in tabular form for selected locations and forecast positions. This information is also presented in graphical form for the 34 kt, 50 kt, and 64 kt thresholds.