lundi 25 janvier 2010

UN SILENCE DE DEUIL DEFIANT UN ARRÊT DE MORT

UN SILENCE DE DEUIL DEFIANT UN ARRÊT DE MORT

 

Ce plaidoyer, pour un deuil national,  

je voulais l'adresser à ceux qui nous gouvernent,

non pas pour leur dire de sortir de leur silence mais

                            au contraire

pour pénétrer tous ensemble dans un monde de silence

affronter le monumental défi de la mort.

 

Les trois cent petites filles de Saint Gérard

elles sont toutes parties, dansant, chantant

dans un adieu de pieds nus et de jupe longue,

et tant de milliers d'autres sous le béton  concassé,

le 21 janvier, en un jour, en un seul voyage,

dix mille personnes basculées dans les terres de Titanyen.

 

En cet état de mort nous n'aurions que faire de discours

de ceux qu'on débite comme des pensums,

vides comme vent, plus solennels que des draps mortuaires.

La mort elle ne mâche pas ses mots : elle fait ce qu'elle fait

                        avec une efficacité qui pétrifie.

regardant danser les écolières de Saint-Gérard,

nous revoyons ce spectacle qu'elles nous laissent

victoire sur un deuil de mort

                                  quand dans nos yeux elles revivent,

                      par la mémoire par notre regard et notre silence

                                      elles dansent une danse de vie

                                           survivant à tout instant,

                          par leur naturelle grâce

                               défiant l'immobile grimace de la mort  

                cette subite avalanche si brutalement infligée

                        si cruellement, à la face du monde

sachant que nous n'aurions

jamais assez de fleurs pour les embaumer,

jamais assez d'encens pour leur offrir,

ni de mots pour dire seulement la litanie de leurs prénoms,

                                      et encore moins

                             assez de larmes pour les pleurer

                                  

                                       au terrible grondement de la terre                                                                 

                                                 répond notre silence,

                                       dans une persistante existence

                                      d'une autre nature et d'un autre monde

silence du regard et de la mémoire

évocation reconnaissance de ces cinq minutes de danse

qui réveillent les disparus  

par la mort même devenus capsules d'éternité.

 

                  Imaginons le pays couvert d'un deuil de trois fois cent jours

  nos regards devenant le défi que nous dédions aux dieux du malheur

                                          inventant répétant

                                          intemporels

                      gestes et rituels, les chants et les danses,

                      les récits souvenirs et rêves

                      les promesses les parfums et les pardons  

                                               offrandes

                         à tant d'âmes qui flottent parmi nous.

 

 

Jean-Claude Bajeux.

Par Jean-Claude Bajeux

Directeur Éxécutif du

Centre Oecuménique des Droits Humains (CEDH)


Informations du Department d'Etat sur Haiti

FRENCH


L'enjeu du déploiement des troupes dominicaines en Haïti.

 

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr

Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.

www.reseaucitadelle.blogspot.com

 

Le déploiement de soldats de la République  Dominicaine sur le sol d'Haïti est un coup dur pour le moral des haïtiens. Dans la ville du Cap-Haitien, les observateurs n'y croient pas : René Préval n'irait pas aussi loin, disent-ils.  On s'accroche à l'idée que même dans sa folie extrême, le Président haïtien ne franchirait pas cette limite.

Pourtant, l'information se confirme. Elle n'a pas été démentie par le gouvernement et encore moins par la MINUSTAH. Nous sommes face à une opération spéciale visant à créer les bases pour une occupation  de la partie ouest de l'Ile par l'armée Dominicaine.  Les Nations Unies planifient déjà le désengagement de ses troupes en Haïti au profit de la république voisine. 

L'occupation de la Somalie, considérée comme une entité chaotique ingouvernable, par  l'Ethiopie est l'exemple classique le plus récent du mode de désengagement des pays occidentaux au profit d'un Etat voisin. Point n'est besoin de remonter jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale pour analyser le système des protectorats.

Depuis le lynchage des Rangers américains en 1993 par les hommes de Mohamed Farrah Aidid  Bill Clinton ordonnait le désengagement de l'armée américaine de la Somalie. Les Nations Unies ont du suspendre leur activités dites humanitaires et livrer le peuple somalien au chef de gangs criminels qui se partageaient le territoire et imposaient leur loi. Al Qaeda, trafiquants d'armes et de drogue y trouvaient un refuge idéal pour leurs activités criminelles. Les efforts du gouvernement national pour la reconstruction de l'Etat somalien ont du se faire à l'Etranger, car ce qui restait d'autorité somalienne n'avait aucun pouvoir réel à l'intérieur du pays. Cette situation a vite favorisé l'émergence de mouvements islamistes  radicaux comme les « Tribunaux islamiques ». Pour contrer cette situation chaotique indésirable qui menace la sécurité internationale - vu que des cellules d'Al Qaeda y sont bien installées, les décideurs du monde, USA/Nations Unies/OTAN autorisèrent l'Ethiopie à envahir la Somalie pour restaurer l'ordre et supporter le gouvernement fantôme de Nur Hassan Hussein.

L'intervention de soldats dominicains en d'Haïti en vue d'assurer la sécurité des convois humanitaires entre la frontière dominicaine et Port-au-Prince – donc une opération de police et de sûreté, est ainsi inscrite dans cette même logique.         

 Les naïfs et/ou les apatrides y verront une bonne chose. Car, disent-ils : il faut porter secours aux victimes du séisme. Veut-on nous faire croire que les 16,000 soldats américains, les 6,000 soldats de la MINUSTAH et les milliers de policiers haïtiens qui ne sont pas directement victimes du séisme sont incapables de sécuriser un couloir humanitaire de moins de 50 kilomètres ? Quelle différence apporteront 150 soldats dominicains ? Nous savons que psychologiquement limité, rancunier et blancophile, René Préval ne mobilisera pas les militaires haïtiens. Toutefois, pourquoi il ne fait pas appel aux soldats de la CARICOM ? Ils avaient intervenu en Haïti en 1994 au coté des troupes américaines.  

On en peut que tirer la conclusion suivant : La communauté internationale met en place les balises pour un éventuel désengagement en Haïti. Avec le séisme du 12 janvier 2010, l'évasion de 6 mille prisonniers, en majeure partie des kidnappeurs et des criminels des gangs, la destruction de la capitale donc l'aggravation de la pauvreté et des facteurs d'instabilité, l'internationale est en droit de sombrer dans le pessimisme. Il lui faut « un plan B ». La mobilisation de l'opinion publique mondiale, les actes de générosités, la compassion du peuple américain et l'engagement prompt de l'Administration Obama au chevet de victimes du séisme en Haïti justifieront toute éventuelle décision concluant  que : La solution est de mettre cet Etat maudit en faillite sous la tutelle de son voisin. D'ailleurs, les haïtiens, ne vivent –ils pas de l'économie dominicaine ?  Ils sont environ un million en république voisine.

Les dominicains n'attendent que cette occasion pour justifier leur idéologie raciste anti-haïtien. Comme les nazis ils se croient d'une race supérieure. Le président René Garcia Préval est l'homme idéal pour leur aider à réaliser leur rêve.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 25 Janvier 2010, 13 hres 30.


samedi 23 janvier 2010

Point de presse du Conseil ad hoc de Gestion du Département du Nord (22-01-10).

samedi 23 janvier 2010

(Photos, courtoisie Erick Auguste)

 

Synthèse des rapports de commissions
Département du Nord

Le 21 janvier 10
 
Commissions, Etat des lieux, Besoins, Propositions, Décision à prendre par le Conseil.
1- Santé - inventaire des capacités du département (médicaments, capacités d'accueil
- Coordination avec les autres départements et notamment avec Port au Prince
- Récapitulatif des prises en charge par hôpitaux (jusqu'au 18 janvier 626 cas reçus dans les hôpitaux du département) - recapitaliser les pharmacies
- poches de sang
- matériel orthopédique - mise en réseau des téléphones des responsables des hôpitaux.
- des infos très contradictoires sur les disponibilités :  besoins de communiquer sur les disponibilités hospitalière régulièrement

2- Education -  - Rouvrir les écoles pour offrir aux enfants l'occasion de vivre et de donner sens au deuil (accompagnement des enfants prévus)
- Assurer la sécurité des élèves (énergie, assistance alimentaire, transport - réouverture des écoles lundi 25 janvier 10
- communiqué de presse
- spots dans les médias pour sensibilisation de la population scolaire
- rencontrer les Maires pour éviter les contrariétés.
- Actions de civismes, géologie et secourisme la première semaine de reprises des classes - date de réouverture des écoles
- type d'appui pour assurer la sécurité des écoles : évaluation des bâtiments
- modalités d'organisation des transports scolaires…

3- Agriculture - Renforcer la production pour assurer les besoins de la population du Nord et plus largement pour le pays
- aménagement des bassins versants
- augmentation de la production végétale et animale
- renforcer la boutique d'intrants 
4- Infrastructure Visites des lieux
Ressources humaines locales et matériaux du département Réhabiliter certains tronçons pour reprendre le fonctionnement quotidien et augmenter les capacités d'accueil des rescapés  zones d'interventions (rechargement et reprofilage des routes):
- Pont neuf
- Rue 2 carrefour aéroport (4km)
- B. Bouteille à Acul du Nord (8km)
- Haut du Cap à carrefour jacques (10km)
Curage des canaux et du littoral (mécanique et Manuel) 
 
5- Communication - Coordination des groupes organisés de journalistes et médias de la ville
- Répartition des taches au sein de la commission 
- besoin d'une salle pour les équipements important et l'organisation des informations.
- Beaucoup de besoin en matériel : liste dans rapport 
- Mise en place d'une cellule de coordination de la communication avec la population et le pouvoir central.
- Objectif : transmettre des informations fiables et rassurant la population et l'appui possible de la population 
- budget à allouer au matériel
 
6- Sécurité -  Pour raison de sécurité les détails de la commission sont gardés "Top secret"
- population de département est calme mais vit dans l'inquiétude suite aux rumeurs d'autres séismes dans le département 
 
7- Affaires sociales - Accueil des réfugiés dans les meilleures conditions et enregistrement des arrivants de Port au Prince
- Identification des centres d'hébergement par zone et mise en place d'abris provisoires 
- Accompagnement des réfugiés (avec les médias,
- organisation des registres dans les communes 
- disposer des chiffres des registres chaque jour pour mieux répondre aux besoins.
8- Electricité - carburant disponible pour 3 semaines
- entretien des moteurs soit se faire bcp plus régulièrement à cause de la qualité du mazout
- besoin d'entretien très régulier des moteurs
- Maintenir les discussions régulièrement 
- annoncer à la population les modalités de fonctionnement d'électricité : indiquer les moments de coupure .
 
 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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Enfòmasyon Konsila Ameriken nan Pòtòprens sou evakyasyon sitwayen ameriken

Enfòmasyon Konsila Ameriken nan Pòtòprens

sou evakyasyon sitwayen ameriken

Joint Information Center (JIC Haiti)

Sant Enfòmasyon Konjwen

· Kounye-a, Anbasad Peyi Etazini nan Pòtoprens ap evakye sitwayen ameriken sèlman.

· Yon timoun ki sitwayen ameriken ka vwayaje Ozetazini akonpanye de yon adilt (epi moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken). Li pi bon si moun sa-a ta youn nan paran li yo, osinon yon manm nan fanmi li.

· Se yon sèl moun (e moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken) yo ap otorize akonpanye yon timoun ki sitwayen ameriken Ozetazini.

· Si gen dezoutwa timoun ki sitwayen ameriken nan yon menm fanmi, se toujou yon sèl moun (e moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken) yo ap otorize akonpanye yo Ozetazini.

· Paran timoun ki sitwayen ameriken-an oblije bay moun kap akonpanye timoun nan yon papye ki di ke li otorize li vwayaje avèk timoun nan.

· Paran timoun nan dwe dakò pou li remèt gouvènman ameriken lajan tikè pou ni timoun nan ni moun kap akonpanye li-a.

(Tèks la fini)

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January 23, 2010

No. 2010/04

Clarifications on evacuation procedures for U.S. citizens

Joint Information Center (JIC Haiti)

· At this time, the U.S. Embassy in Port-au-Prince is evacuating only U.S. citizens.

· U.S. citizen children may travel to the United States with one non-U.S. citizen adult escort, preferably a parent or other family member.

· Only one non-U.S. citizen adult will be allowed to escort the U.S. child to the United States.

· Two or more U.S. citizen children in the same family can be accompanied by only one non-U.S. citizen escort.

· Remember, parents of the U.S. citizen child MUST give formal permission for the named escort to accompany the child.

· Remember, the parents of the child must agree to repay the United States government the airfare costs of both the child and the escort.

(End of text)


La presse française fait le jeu des Américains en Haïti.

Haïti Ile maudite? Haïti Ile légende!

 

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr

Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.

www.reseaucitadelle.blogspot.com

 

Depuis la destruction de Port-au-Prince la presse internationale est mobilisée sur la situation en Haïti. Avec plus de 100,000 morts selon les estimations officielles et 2 millions de sinistrés, Haïti est au cœur de l'actualité. De grands organes de presse présentent en rotation la situation de la capitale d'Haïti, les besoins des sinistrés, les survivants sous les décombres, le déploiement des troupes américaines, les scènes de pillage et d'autres reportages présentant l'histoire de notre pays. Des émissions suivies avec passion par le public haïtien, le reste du pays y voit une occasion pour s'enquérir de la situation à Port-au-Prince, cette ville de 2 millions d'habitants où chaque haïtien a un parent, un ami, un ancien camarade de presse. 

Deux jours après le séisme, le public haïtien qui voyait les medias étrangers comme des amis utiles au chevet de la capitale d'Haïti détruite, est déçu. LCI, une chaine de télévision française vient de présenter un reportage qualifiant Haïti chérie d' ''Ile Maudite''. ''Haïti : La malédiction d'une ile'' est le reportage qui marque l'esprit du public. Dans ce reportage, on présente notre terre comme maudite, on fait intervenir des historiens avec des approches historiques partiales, des analyses mettant emphase sur les facteurs endogènes sans tenir compte des complots internationaux de la France et d'autres pays dominés par l'idéologie raciste de la communauté internationale pour faire échouer la seule révolution anti-esclavagiste de l'Histoire.

Paradoxalement, ce reportage de la télévision française LCI, a milité contre la France en Haïti, il va dans le sens d'un support aux initiatives américaines décrétées par le Premier président noir des Etats-Unis. Dans la rue, des jeunes critiques les français. Ils les considèrent comme des hypocrites qui profitent du séisme pour démontrer que nos ancêtres avaient tors, qu'ils devaient accepter l'esclavage, le racisme et tous les traitements inhumains des civilisateurs colonialistes Français. Selon les observateurs, les français devraient avoir honte de l'action de leurs ancêtres en Haïti. Au lieu de chercher un moyen de démontrer au monde que la révolution anti-esclavagiste était une erreur, ils devraient profiter de cette situation pour rembourser l'argent extorqué de force sous forme de dette de l'Indépendance. Même quand Haïti est dans la merde, c'est notre affaire. Toutefois, ce qui nous énerve c'est que cette merde est en majeure partie celle des étrangers qui supportent les leaders les plus funestes au détriment des progressistes. Toutefois, les conditions difficiles constituaient la matrice de notre évolution. C'est dans ces conditions difficiles que nous avions réalisé la révolution anti-esclavage. Nous renaîtrons de nos cendres. Il n'y a pas lieu de se réjouir de la destruction d'Haïti.

Contrairement aux déclarations du Président Sarkozy appelant à la reconstruction d'Haïti, la chaine française LCI a envenimé la situation de méfiance qui existe entre l'opinion publique haïtienne et  la France. Le peuple haïtien comprend bien que depuis plus de 200 ans aucun Chef d'Etat, aucun Premier Ministre Français n'a visité Haïti. La France n'arrive pas à oublier sa défaite à Vertières, la victoire militaire décisive qui a marqué la fin de la colonisation française en Haïti.

Des maisons en Haïti peuvent être détruites, mais on ne peut pas détruire Haïti. Haïti c'est plus que des maisons, plus qu'une économie, plus qu'un système politique stable, plus que la démocratie. Car, depuis l'écrasement de l'Armée Française à Vertières, Haïti est une légende.

Notre peuple peut croupir dans la misère, il ne renoncera pas à son droit à la liberté. Elle est pour nous une valeur absolue. Elle n'est pas relative, encore moins hédoniste. Malheurs à ceux qui croient que nous avons perdu le gout de l'indépendance. S'ils sont intelligents, ils verront que dans les moments difficiles comme la situation post-séisme depuis le 12 janvier 2010, le peuple Haïtien renvient naturellement aux pratiques traditionnelles ancestrales pour survivre :

Kombit : L'entraide entre les victimes du séisme

Lakou : Les quartiers sont fermés et transformés en un espace contrôlé par les résidents.

Le Marronnage : Les haïtiens de Port-au-Prince prennent le chemin des villes de l'intérieur, la province, les villages, pour mieux résister et faire face aux conséquences de la catastrophe.

La culture et les croyances haïtiennes font office d'encadrement psychologique pour le moral du peuple.

Comme le Phoenix, il faut des cendres pour la renaissance.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 23 Janvier 2010, 13 hres 22.


L'armée dominicaine est en Haïti : La MINUSTAH doit partir! René Préval doit démissionner!

 

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr

Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.

www.reseaucitadelle.blogspot.com

 

Rien n'est plus révoltant que de lire sur Radio Kiskeya un article faisant état d'une autorisation du gouvernement haïtien accordée aux Nations Unies pour le déploiement de 150 soldats dominicains en Haïti. C'est révoltant ! Et si la nouvelle est confirmée, Préval et la MINUSTAH doivent partir !

Dans le Nord nous nous efforçons de construire une action dans le but de faire vivre la nation. Par souci de faire renaitre l'espoir, tous secteurs confondus malgré les divergences politiques et les contentieux travaillent ensemble dans le but de créer une dynamique nationale. Nous voulons démontrer aux étrangers qu'il y a encore en Haïti des hommes et des femmes capables d'assurer la continuité nationale. La destruction de Port-au-Prince, n'est pas celle d'Haïti.

Cette nouvelle est un tremblement de terre moral. Le peuple haïtien doit se mobiliser pour renverser René Préval et ses laquais sans pudeur. Nous devons combattre ces soldats dominicains, s'ils osent fouler le sol national.

Si les Nations Unies prennent sur leur responsabilité la décision de servir de cheval de Troie pour permettre aux soldats dominicains d'occuper le sol d'Haïti, tous les casques bleus doivent-être considérés comme des ennemis d'Haïti donc ils doivent quitter le territoire national. Les officiers et les soldats des Forces Armées d'Haïti (FADH) doivent se mobiliser pour apporter une réponse aux forces dominicaines et à ce Président fou.

Haïti n'est pas la propriété privée de René Préval. Même dans ses délires, il y a des limites à ne pas franchir.

Quand un homme est prêt à tout accepter, il devient un moins que rien donc la risée de tout le monde.  Il y a en toute chose un seuil à ne pas dépasser. Les haïtiens ne doivent pas accepter que René Préval emporte avec lui notre patrie. S'il est fou, qu'on lui cherche un asile. D'ailleurs la question de tous les journalistes étrangers rencontrés : On ne comprend pas votre Président. Il est drôle dans ses interventions. Il fait preuve d'une incapacité sérieuse. Qu'est ce qu'il dirige en Haïti ?

Nous devons nous battre contre cette décision inacceptable. Ce président sans vergogne imposé par la  Communauté internationale, les groupes financiers et les lavalassiens à la recherche du retour d'Aristide doit-être combattu. Il n'est plus digne de représenter le peuple haïtien. D'ailleurs, la situation spéciale dans laquelle nous nous trouvons exige un gouvernement d'union nationale. Ces imposteurs corrompus qui ont déjà empoché des millions qui devaient servir à secourir les sinistrés des Gonaïves en 2008 n'ont aucune légitimité pour diriger le peuple haïtien. Leur présence au pouvoir est un danger pour l'aide internationale et la reconstruction d'Haïti.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 23 Janvier 2009, 13 hres 12.


Enfòmasyon Konsila Ameriken nan Pòtòprens sou evakyasyon sitwayen ameriken

 

Enfòmasyon Konsila Ameriken nan Pòtòprens

sou evakyasyon sitwayen ameriken

 

Joint Information Center (JIC Haiti)

Sant Enfòmasyon Konjwen

 

·     Kounye-a, Anbasad Peyi Etazini nan Pòtoprens ap evakye sitwayen ameriken sèlman.

 

·     Yon timoun ki sitwayen ameriken ka vwayaje Ozetazini akonpanye de yon adilt (epi  moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken).  Li pi bon si moun sa-a ta youn nan paran li yo, osinon yon manm nan fanmi li.

 

·     Se yon sèl moun (e moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken) yo ap otorize akonpanye yon timoun ki sitwayen ameriken Ozetazini.

 

·     Si gen dezoutwa timoun ki sitwayen ameriken nan yon menm fanmi, se toujou yon sèl moun (e moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken) yo ap otorize akonpanye yo Ozetazini.

 

·     Paran timoun ki sitwayen ameriken-an oblije bay moun kap akonpanye timoun nan yon papye ki di ke li otorize li vwayaje avèk timoun nan.

 

·     Paran timoun nan dwe dakò pou li remèt gouvènman ameriken lajan tikè pou ni timoun nan ni moun kap akonpanye li-a.

 

(Tèks la fini)

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          January 23, 2010

                                  No. 2010/04

 

Clarifications on evacuation procedures for U.S. citizens

 

Joint Information Center (JIC Haiti)

 

·        At this time, the U.S. Embassy in Port-au-Prince is evacuating only U.S. citizens. 

 

·        U.S. citizen children may travel to the United States with one non-U.S. citizen adult escort, preferably a parent or other family member.

 

·        Only one non-U.S. citizen adult will be allowed to escort the U.S. child to the United States.

 

·        Two or more U.S. citizen children in the same family can be accompanied by only one non-U.S. citizen escort.

 

·        Remember, parents of the U.S. citizen child MUST give formal permission for the named escort to accompany the child.

 

·        Remember, the parents of the child must agree to repay the United States government the airfare costs of both the child and the escort.

 

 (End of text)


vendredi 22 janvier 2010

HAÏTI : Le Centre opérationnel des médias officiellement lancé et à la disposition des journalistes locaux/Media Operations Centre open to local journalists after official launch/El Centro operativo de los medios de comunicación oficialmente en marcha y a la disposición de los periodistas locales


Français/English/Español
Reporters sans frontières
Communiqué de presse
22 janvier 2010


Haïti



Le Centre opérationnel des médias officiellement lancé et à la disposition des journalistes locaux



Le Centre opérationnel des médias de Port-au-Prince, mis en place par Quebecor et Reporters sans frontières, a été officiellement lancé avec l'appui du gouvernement haïtien, le 21 janvier 2010. Au cours d'une conférence de presse avec deux représentants de Reporters sans frontières, Marie-Laurence Jocelyn-Lassègue, ministre de la Culture et des Communications, a nommé Ives-Marie Chanel, directeur de l'agence Mediacom, à la tête de la nouvelle structure. Il sera assisté de Claude Gilles, correspondant haïtien de Reporters sans frontières.



Le Centre est situé rue Cheriez, dans le quartier du Canapé-Vert. Contact : + 1 514 664 8695.



Le mandat du Centre consiste à :


1- mettre à disposition des journalistes haïtiens le matériel nécessaire à l'exercice de leur métier


2- servir de lieu de rencontre avec les collègues internationaux


3- offrir un cadre de travail aux différentes associations de défense de la profession en Haïti


4- offrir une plate-forme d'informations aux autorités politiques et ONG voulant s'adresser au plus grand nombre de médias


5- conseiller et assister le gouvernement et les partenaires dans le dossier de la relance des médias frappés par le séisme aussi bien dans la capitale qu'en province, en particulier dans les villes de Petit-Goâve, Grand-Goâve et Léogâne très durement touchées par le séisme du 12 janvier.



Le Centre offre une capacité de 20 postes de travail, d'une salle de conférences de 40 places et d'une terrasse pouvant accueillir jusqu'à 60 personnes. Il sera doté d'un réseau Internet haut-débit, d'un circuit téléphonique, d'un système audio/vidéo conférence, d'une liaison à la télévision satellite, d'un service d'impression et d'un dispositif d'accueil et de ravitaillement pour les journalistes en détresse.



La gouverneure générale du Canada, Mickaëlle Jean, délivrera aujourd'hui un message en créole au peuple haïtien via le Centre. Nous demandons au président de la République d'Haïti, René Préval, d'y tenir une rencontre avec la presse. Nous souhaitons que les chefs d'État, de gouvernement et ministres des Affaires étrangères de pays aux liens privilégiés avec Haïti, prennent également par cette voie un engagement concret en faveur de la reconstruction de la presse haïtienne.



Ce centre appartient aux journalistes haïtiens. Sa pérennité appelle l'aide technique et financière d'autres ONG, d'institutions internationales, d'entreprises et de médias étrangers.



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Haiti



Media Operations Centre open to local journalists after official launch



The Media Operations Centre that has been set up in Port-au-Prince by Reporters Without Borders and Quebecor was officially inaugurated yesterday with the Haitian government's support.



At a news conference held with two Reporters Without Borders representatives, culture and communications minister Marie-Laurence Jocelyn-Lassègue announced that the centre will be headed by Ives-Marie Chanel, the editor of the Mediacom news agency. Chanel will be assisted by Reporters Without Borders correspondent Claude Gilles.



The centre is located on Cheriez Street in the Port-au-Prince neighbourhood of Canapé-Vert. Its phone number is +1 514-664-8695.



The mandate of the centre is to:


1- make the equipment that Haitian journalists need available to them


2- act as a place where they can meet their international colleagues


3- offer the various organisations that defend journalists in Haiti a place where they can operate


4- act as a news centre for the various government authorities and NGOs that want to address as many media as possible


5- advise and assist the government and its partners as regards relaunching news media that were hit by the 12 January earthquake, both in the capital and provinces, especially in the towns of Petit-Goâve, Grand-Goâve and Léogâne, which were very badly affected.



The centre has room for up to 20 journalists to work at any one time, a news conference room that can hold 40 people and a terrace that can hold 60 people. It will have broadband Internet, telephone lines, an audio and video conference system, a satellite TV link and printers, as well as facilities for journalists in distress.



Canada's governor-general, Mickaëlle Jean, is to address a message in Creole to the Haitian people via the centre today. We invite Haitian President René Préval to hold a meeting with the press in the centre and we hope that the presidents, prime ministers and foreign ministers of the countries with particularly close ties with Haiti will also chose this way to make a concrete commitment to the reconstruction of the Haitian media.



This centre belongs to Haiti's journalists. Its ability to continue operating in the medium term will depend on the technical and financial assistance it receives from other NGOs, international bodies and foreign media.


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Haití



El Centro operativo de los medios de comunicación oficialmente en marcha y a la disposición de los periodistas locales



El Centro operativo de los medios de comunicación en Puerto Príncipe, establecido por Quebecor y Reporteros sin Fronteras, fue puesto en marcha oficialmente con el apoyo del gobierno haitiano, el 21 de enero de 2010. Durante una conferencia de prensa junto con dos representantes de Reporteros sin Fronteras, Marie-Laurence Jocelyn-Lassègue, ministra de Cultura y Comunicaciones, nombró a Ives-Marie Chanel, director de la agencia Mediacom, a la cabeza de la nueva estructura. Lo asisitirá Claude Gilles, corresponsal haitiano de Reporteros sin Fronteras.



El Centro está ubicado en la calle Cheriez, en el barrio de Canapé-Vert. Contacto : + 1 514 664 8695.



El mandato del Centro consiste en :


1- poner a disposición de los periodistas haitianos el material necesario para ejercer su profesión


2- servir de lugar de encuentro con los compañeros internacionales


3- ofrecer un marco de trabajo para las diferentes asociaciones de defensa de la profesión en Haití


4- ofrecer una plataforma de información para las autoridades políticas y las ONG que quieran dirigirse al mayor número de medios de comunicación


5- aconsejar y asistir al gobierno y a los cooperantes en el caso de la recuperación de los medios de comunicación afectados por el seísmo tanto en la capital como en provincia, en particular en las ciudades de Petit-Goâve, Grand-Goâve y Léogâne, muy dañadas por el terremoto del 12 de enero.



El Centro dispone de una capacidad de 20 puestos de trabajo, una sala de conferencias de 40 plazas y de una terraza cuya cabida es de 60 personas. Se le proporcionará una red Internet de banda ancha, una red telefónica, un sistema de audio/vídeo conferencia, una conexión a la televisión satélite, un servicio de impresión así como un dispositivo de recepción y abastecimiento para los periodistas necesitados.



La gobernadora general de Canadá, Mickaëlle Jean, dirigirá hoy un mensaje en criollo al pueblo haitiano a través del Centro el 22 de enero. Rogamos al presidente de la República de Haití, René Préval, que se reúna ahí con la prensa. Queremos que los jefes de Estado, de gobierno y ministros de Asuntos Exteriores de países con relaciones privilegiadas con Haití, también se comprometan concretamente por este medio a favor de la reconstrucción de la prensa haitiana.



Este Centro pertenece a los periodistas haitianos. Su perennidad requiere de la ayuda técnica y financiera de otras ONG, instituciones internacionales, empresas y medios de comunicación extranjeros.




Benoit Hervieu
Despacho Américas / Americas Desk
Reporters sans frontières
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