mardi 14 décembre 2010

Defense Claims Fairfield Priest Abused Perlitz.

Less than two weeks before Douglas Perlitz is scheduled to be sentenced for illicit sexual conduct in Haiti, his defense filed a memorandum stating he is a victim in the charges against him. The defense cited a deep and "dark" relationship with an unnamed Fairfield priest and mentor as one of the leading factors that led to Perlitz's illegal behaviors in Haiti.

In August 2010, Perlitz pleaded guilty to one charge of traveling from New York to Haiti on June 6, 2005, with the intention of engaging in sexual relations with a young boy. Currently Perlitz faces up to 20 years in prison for charges against him involving sexual abuse of a minor boy, according to the Connecticut Post.

In the 32-page document The Defendants' Memorandum in Aid of Sentencing, filed to the District Court of Connecticut, the defense describes "a priest" having a significant role in Perlitz's emotionally unstable status in the "Personal Background" section.

The document does not name the priest; it only identifies "the priest" who began a long-lasting relationship with Perlitz soon after his first days as an undergraduate at Fairfield University. The document also specifies that this priest played a key role in all of Perlitz's work in Haiti.

The defense states that this priest accompanied Perlitz on his first trip to Haiti as part of a campus group trip and remained an authority figure in the Project Pierre Toussaint in Haiti, the school Perlitz founded in 1997 with a grant from the Order of Malta, a Catholic order.

Perlitz's attorney states that the relationship with the priest "ultimately took on a dark aspect, both physically and spiritually, that had a significant and long-lasting impact on him." The defense claims that this relationship does not serve as an excuse but rather an explanation, which "eventually led him to 'cross the line' as he puts it, and engage in sexual misconduct," according to the document.

The document continues to describe the relationship between the priest and Perlitz as a significant factor in Perlitz's illegal actions. The relationship revolved around an abuse of power and a violation of trust that Perlitz, in return, projected on the innocent Haitian boys. "It is a sad and all-too-true fact that abusive behavior has a painful circularity to it," the document states.

Perlitz, also a 1996 graduate of Boston College with a Masters degree in Theology, said he struggled with his sexual identity and a lack of intimacy. His solution to this came in the form of his work with the boys in Haiti. The defense described the nature of his work as a solution that "presented both opportunity and temptation."

After suppressing the need for so long, Perlitz describes in the document how he "crossed the line one night." This began the repetitive abusive behavior that detached Perlitz from the Jesuit values that had once defined his life. This behavior is also what landed him in his current status as a sexual offender who committed the crime of sexual tourism (U.S.C. 2423 b).

Rev. Paul Carrier, S.J., former Fairfield University director of campus ministry and community service, was an involved mentor in Perlitz's life as a Fairfield undergraduate and throughout his post-graduate years in Haiti. In 1999, two years after Perlitz had founded PPT, the Haiti Fund was founded and led by Carrier as the chairman of the board of directors. This fund raised millions of dollars to support Perlitz's school in Haiti.

Fairfield University was contacted multiple times for a comment but was unavailable.

The defense hopes this memorandum reduce the sentencing of Doug Perlitz on Dec. 21. "We submit that the proper sentence must recognize both the terrible suffering of the victims in this case, and the exemplary manner in which Doug Perlitz has lived his life." Perlitz will be sentenced at the New Haven courthouse following a judge's refusal to grant the defense an extension. He currently faces anywhere from eight to nearly 20 years in prison on the charges of sexual abuse of a minor boy.

Fairfield University and the Order of Malta are in the works of financing a $850,00 project to help feed, educate and counsel the boys left begins after the closing of Perlitz's Haitian school, according to the Connecticut Post. Fairfield University president, Rev. Jeffrey von Arx and a representative from the Order of Malta have negotiated with a Haitian charitable ministry, Kids Alive International, to finance this five-year support program.
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Haïti - Élections : Les diplomates discutent de plans B.

13/12/2010 09:07:39

 Selon l'ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret, des solutions d'urgence alternatives auraient déjà été évoquées dans le milieu diplomatique pour éviter que le pays ne sombre dans une crise politique. Notamment trois alternatives auraient été proposées par la conférence épiscopale d'Haïti :

1 - Mettre en place un gouvernement technocratique jusqu'à l'organisation d'un nouveau scrutin (gouvernement de transition)

2 - Transformer le second tour prévu le 16 janvier 2011, en élection à tour unique où seraient invités tous les candidats.

3 - Inviter le troisième de liste, Michel Martelly, à participer au second tour.

L'article 40.1 (1) de la loi électorale prévoit en effet la possibilité d'un second tour avec plus de 2 candidats. L'article stipule « s'il y a égalité de voix entre plusieurs candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour, ils participent tous au second tour ». Cette notion d'égalité semble être interprétable comme «des résultats très proches entre deux ou plusieurs candidats» puisque, contrairement à l'article 42, il n'est pas fait mention «d'égalité parfaite», donc le CEP peut probablement utiliser cette option de compromis.

(1) : Article 40.1
Si cette majorité n'est pas obtenue au premier tour du scrutin, il est procédé à un second tour dans les délais fixés par le Conseil Electoral Permanent. Les deux (2) candidats qui recueillent au premier tour le plus grand nombre de voix peuvent se présenter au second tour. Néanmoins, s'il y a égalité de voix entre plusieurs candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour, ils participent tous au second tour.

(2) : Article 42
Au second tour, en cas d'égalité parfaite entre les candidats, l'élu est celui qui avait le plus grand nombre de suffrages au premier tour.

S/ HaïtiLibre

Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Présidentielle en Haïti: Martelly propose un second tour avec tous les candidats.

Présidentielle en Haïti : Martelly propose un second tour avec tous les candidats
Michel Martelly a proposé mardi 14 décembre d'organiser «un seul tour sous la supervision des organisations internationales» le 16 janvier, date prévue pour le second tour.
Michel Martelly a proposé mardi 14 décembre d'organiser «un seul tour sous la supervision des organisations internationales» le 16 janvier, date prévue pour le second tour.
Reuters
Par RFI

En Haïti, le chanteur haïtien Michel Martelly a proposé mardi 14 décembre d'organiser un second tour de la présidentielle avec tous les candidats du premier tour. Le chanteur est arrivé troisième lors de ce premier tour et n'est donc pas qualifié pour le second.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Michel Martelly ne fait toujours pas confiance au Conseil électoral provisoire pour vérifier les résultats mais le candidat populaire s'est dit ouvert à toute autre initiative pour apaiser le climat et Michel Martelly propose de reprendre le processus en incluant les dix-huit candidats à la présidence.

« La fraude, elle a atteint tous les candidats, nous sommes tous des victimes. Donc, pour rester juste envers tout le monde, je propose la solution la plus simple : un second tour avec tous les candidats où celui qui mènerait gagnerait tout simplement. Et le deuxième point, c'est réformer le Conseil électoral provisoire parce qu'on n'a plus confiance en eux. Ils ont tout organisé au niveau magouilles, on ne veut plus travailler avec eux.», a dit Michel Martelly.

S'il est possible d'opérer quelques changements au sein du Conseil électoral, il ne pourra être entièrement renouvelé à temps. En demandant d'organiser le 16 janvier un second tour avec tous les candidats, Michel Martelly se rapproche de ses concurrents qui depuis deux semaines demandent l'annulation du vote. Mais cette proposition de sortie de crise risque de ne pas être acceptée par le pouvoir exécutif et son candidat Jude Célestin, qui, eux, veulent suivre le processus, c'est-à-dire une vérification et une publication des résultats du 1er tour pour le 20 décembre.

_,___

Communiqué de Presse de Michel Martelly CPBMM #17

Pèp ayisyen,

Avan ‘m komense, kitem di jan avan yè douz desanm, mwen te gen ou panse spesial e mwen sonje tout fanmi ki te pèdi fanmi yo, jou kite douz janvye an jou peyi d’Ayiti te pèdi pitit li nan tramblemen te nou konnen an, tout moune ki pedu mari yo, pitit yo, paran yo, zanmi yo , mwen sonje nou, mwen bese bien ba devan nou.

Pèp ayisyen ,pèp pa m nan, sa fè lontan mwen pa fè yon ti koze ak nou men jodi a avan mwen vin rakonte nou jan bagay yo ye, Avan mwen komanse, mwen tou pran okazyon pou mwen di mèsi ak tout moun ki te akonpaniye nou devan pòt chanjman-an : chòme yo, bredjen yo, jenès la, inivèsitè yo, peyizan yo, tikomèsan yo, tout machannyo, taxi moto yo, chofè taxi yo, lelit konsekan an, profesionèl yo, atis yo, atizan yo, rasta yo, profesè lekol yo, protestan yo, katolik yo, vodouyizan yo, tout lòt relijion yo, andikape yo, policier yo, fanm vanyan yo, ak tout tèt kale yo…

Se konsa, Madi ki te 7 desanm , lè yo pase demokrasy anba pie, lè yo piblye rezilta tout peyi di monn konteste avek nou an, mwen te santi m kontan ampil lè nou tout te fè yon sèl pou nou frape piye nou a tè pou nou di non ak rezilta malatchòn KEP a piblye a. Sòti nan pwent Tiburon rive nan tèt Podepè tout moun di sa’a pap pase.. A la yon bèl examp tèt ansamb nou rann omaj ak amblèm ki anba drapo nou. Men se pa nou sèlman ki te rele, map di peyi ki se zanmi Ayiti yo, mèsi dèske yo chwazi pou yo kore vwa pèp ayisien lè yo pwoteste kont rezilta de grèn gòch la, CNO, Ambassad peyi zanmi yo, RNDDH, Forum Economik Sektè prive a e la trye, tout moun di se pa posib.

Epi jodi a yap envite’m vin rekonte alòs ke yo pat janm byen konte, yo fè komisyon ak menm yo menm lan, yo pare tout pièj pou yo tou elimine nou nèt, yo bat tanbou yo, yo vle danse’l, epi yo vle nou vale yon bagay ke yo menm yo fè, yo vle rann nou responsab de magouy ke yo fè, de fo rezilta ke yo bay, a la traka papa, se sa yo rele demokrasi a, sa se la raj.

Mwen bese byen ba devan tout moun ki sibi pandan tout jou sa yo, sa ki mouri, sa ki lopital, sa ki pèdi zafè yo, sa pa nomal, nou gentan viktim pou nap sibi toujou, kè’m fè’m mal pou nou.

Zòt sezi ampil, nou te di yo atansyon, yo te pare kou yo, yo te di lap pase, yo wè pèp la di PA GEN SA PIYÈS!

Sa yo pa konprann, se pa revendikasyon kap fèt pou Michel Joseph Martelly, sèlman. Revandikasyon sa-a pi gran pase’m, se revandikasyon pou dwa granmoun nou, se revendikasyon ak konviksyon nou, se revendikasyon ki pèmèt ke jodia yon ti koukouy klere nan kokenn chèn fè nwa ki vlope peyi a, Revendikasyon pou yo respekte vot nou. Nou chwazi’m pou’m pote revendikasyon sa. Map di nou mèsi e m’fè sèman ke map pote’l e mwen pap trayi nou. Goumen an fèk komanse, nou pap bese ba.

Nou menm pèp nan Sid ke lanmò pa epanye, nou menm pèp nan Lwès ki te kwè nan chanjman, nou menm pèp Latibonit ki pa manje anyen ki frèt, nou menm pèp nan Nò, pèp nan Nò dwès, Nò Dès ak Plato Santral, nou ki konn kase chèn, pèp Grand-Ans, Nip, ak Sid-Ès, jèn gason ak jèn fanm Pòdepè, wi konpliman pou nou tout.

Jodia se devan’n, se devan tribinal pan’n lan, tribinal kote bagay yo klè, ke’m vin plede… Wi nou soufri twòp, e se poutèt sa ke mwen menm, Michel Joseph Martelly, vwa chanjman an, mwen chwazi pou’m bay peyi’m yon lòt chans, pou san sispann koule, pou kraze brize sispann, pou pye bwa boujonen, pou timoun al lekol, pou komesan kontinye travay, pou gen envetisè nan peyi a, pou’n sispann naje pou’n soti. Wi nou soufri twòp. Yo fin mete peyi a nan tchouboum epi yo vle fè viktim responsab zak a tou fè yo, ala traka papa!

Mwen panse ke 28 novanm magouy yo fèt kont tout moun, non selman kont pèp ayisyen an tout entiye men kont mwen menm, kont Céant, kont Maniga, kont Garaudy, Bijou, Wilson Jeudy, Alexis, Baker tout kandida ki te nan eleksyon an, tout moun rele anmwey, tout kominote entenasyonal la di bare, tout oganizasyon nasiyonal di se pa posib, e pèp ayisiyen an rele anmwey nan tout peyi a.

Alò devan tribinal pa’n lan, nan kad yon kompromi politik men sa map pwopoze:

te fèt kont tout moun, ke yo oganize dezièm tou 16 Janvye 2011 ak tout kandida yo. Kote moun ki devan an tou genyen anba sipèvizyon òganizm endepandan nasyonal ak entènasyonal.

2. – Sa pap ka fèt si yo pa pase yon bon men nan tout kò konsey elektoral pwovizwa, fòk on, fòk gen chanjman, paske yo pa fè moun sa yo konfians ankò, fòk yo mete lòt moun ki pa nan pas pouki, ki pap vann Se konsa, se konsa sèlman ke mwen kwè ke bagay yo ap ka reprann, ke konfyans ap ka retabli, ke peyi a ap ka reprann konfyans nan prosesis elektoral la, si sa pa fèt, mwen pa kwè ke moun kap soti nan pwochen eleksyon an ap gen lejitimite ak respè popilasyon an ni kominote entenasyonal lan.

Nan vre demokrasi chak grenn vòt konte paske nan yon peyi chak grenn moun se moun, e tout moun se moun.

Yo rele sa yon ti moral

Mwen te rete ouvè ak tout lòt pwopozisyon paske se enterè Ayiti ki konte, se kriz la ki ou rezoud. M’ankouraje tout lòt inisiativ nan menm sans lan. M’aprann ke otorite moral ak relijiez peyi a a fè konsiltasyon sou kriz lan. Mwen sipòte yo e mwen ankouraje yo.

Mwen te pwomèt nou mwen tap met tout moun klè. Jodi a tout moun a klè. Na wè sak bon, na konen sak pa bon .Nou wè ki lès kap defann enterè peyi a. Nou konn sa kap defann enterè pa yo. Twòp kòb gentan depanse nan eleksyon sa, kòb ki ta kab sèvi pou soulaje mizè pèp la, kòb ki ta kab sèvi pou kwape kolera, kòb ki ta kab sèvi pou moun sispann viv tankou bèt. Nou pa kab kontinye gaspiye. Alò annou gade kijan nou ka fe bagay yo vanse. Mwen kwè solisyon sa ka rezoud kriz lan. Rete veye, rete mobilize, nan la pè, disiplin ak lòd. Mèsi ampil men pa lage, pèp pa konn pèdi batay, sitou lè yap toupizi li, lè yap fèl injistis.

Mèsi, mèsi ampil.


Michel Joseph Martelly

Leader nou tèt kale
Repons Peyizan

Pòtoprens, 14 Desanm 2010

__________________

Bureau de Presse Campagne Michel J. Martelly

Contacts :

Leila Rusciani 37 33 37 17

Leilarusciani@gmail.com

Carine Beauvoir : 37 98 18 87
carine_beauvoir@yahoo.com

Flash! Nouvelle proposition de Michel Martelly : Nouveau CEP, Élection générale a majorité simple le 16 janvier 2011.

Le Candidat a la présidence Michel Martelly vient de faire une proposition sur Radio Scoop FM, en 2 points:

1- Changement au sein du CEP pour rétablir la confiance;

2- Élection générale le 16 janvier 2011;

Le candidat a discuté sa proposition avec l'auditoire qui a en majorité accueilli favorablement cet arrangement de sortie de crise.

Martelly inscrit sa présence sur la scène politique dans le cadre d'un affrontement avec le système "Un combat": "Je ne suis que le porte-parole d'un groupe majoritaire dans ce pays qui exige le changement. C'est un combat difficile, je l'avais prédit. Nous sommes prêts a aller jusqu'au bout pour mettre un terme a cette situation de misère et de pauvreté qui frappe Haiti. Alors que l'aide ne fait qu'augmenter, le peuple devient plus pauvre." a t-il déclaré.

Face aux critiques le qualifiant d'immoral en créole "Vagabon", il a rétorqué :" Ceux qui me considèrent comme un vagabon doivent savoir que j'ai un coeur, je suis un homme sensible et intègre. Je souffre quand je vois la faim. C'est ce qui explique l'engouement du peuple, il me connaît. Il sait qu'avec moi, il y a un homme qui pense et travaille pour l'aider a sortir de la misère. Je suis un homme de caractère aussi."A t-il ajouté.

Il s'est dit prêt a travailler avec tout le monde, tous ceux qui ont fait du bien, tous ceux qui veulent faire le bien.

Pour finir, il s'est déclaré pour la coopération internationale mais contre la "dépendance" dans laquelle Haiti se trouve.

Martelly considère sa proposition comme la plus juste pour éviter la crise et l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement et d'un parlement illégitime sur fond de crise politique.

Il était accompagné de Richard Morse de RAM un artiste-militant silencieux mais toujours présent.

Réseau Citadelle propose comme idée complémentaire, une enquête sur la violence du 28 novembre 2010. Ceux qui avaient organisé la fraude et la violence doivent en payer les conséquences pénales.

Cyrus Sibert, Réseau Citadelle
14 décembre 2010
www.reseaucitadelle.blogspot.com
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lundi 13 décembre 2010

Michel Martelly Communique de Presse BMM #16:13 Décembre 2010.

Le Bureau de Presse du Candidat à la Présidence de Repons Peyizan, Michel Joseph Martelly tient, au nom dudit candidat à remercier la nation haïtienne toute entière du support témoigné après l'injustice du 7 décembre dernier. Voila qu'aujourd'hui les victimes sont présentées comme des bourreaux… quelle démocratie bien particulière ! La loi est partisane, on la brandit quand ca convient pour empêcher un droit constitutionnel d'être exprimé, et on la piétine quand il faut éliminer des candidats soi-disant gênants. 

Nous saluons la mémoire de tous ceux qui sont tombés durant ces derniers jours à travers le pays et qui ont été atteints d'une façon ou d'une autre par cette crise, causée et provoquée par le CEP et le pouvoir en place. Nous compatissons avec ceux qui sont hospitalisés, ainsi que les personnes atteintes du choléra. 

Nous appuyons votre refus d'accepter l'arbitraire, l'illégalité, l'injustice, c'est votre droit de réclamer que votre vote soit respecté, c'est ca la vraie démocratie (voix du peuple) , mais nous tenons a vous rappeler que les manifestations doivent se faire dans le calme, sans violence et en respectant les  vies et les biens de tous. Éviter de donner des prétextes à ceux qui ne veulent que votre destruction,
merci.                                                                                 BUREAU DE PRESSE DU CANDIDAT MICHEL  JOSEPH MARTELLY 
__________________

 ENGLISH

On behalf of presidential candidate Michel J. Martelly, Repons Peyizan, the press team wants to thank all of the Haitian citizens for their evident support following the unfair results of last December 7th. Today the victims are identified as the executioners… So much for a democracy!

To prevent the expression or respect of a constitutional right the law is brandished, but whenever they want to eliminate a legitimately elected candidate, such law is violated. What an incredibly flexible law!

We mourn all those who have lost their lives and present sympathies to their families. We are not forgetting those whose lives have changed, and those who have lost their goods and assets due to this crisis provoked by the CEP and the government in power. We empathize with those hospitalized and with the population affected by the cholera virus.

We would like to remind you that throughout his campaign, candidate Michel J. Martelly has always emphasized the respect of the law, of one another, of lives and assets of every individual. We have the right to manifest, but it must be done with calm, non-violence and the respect of others. Do not allow provocations to be pretexts for those who want your misfortune and destruction.

Thank you                                                                                PRESS OFFICE CANDIDATE MICHEL JOSEPH MARTELLY
Envoyé par mon BlackBerry de Digicel

Friends tug Haiti in different directions. By Jacqueline Charles.

BY JACQUELINE CHARLES
jcharles@MiamiHerald.com

PORT-AU-PRINCE -- The seeds of chaos were sown just hours after a skeptical United States issued a statement questioning the preliminary results of Haiti's first presidential runoff elections since the 1986 fall of the dictatorship.The next day, in the midst of widespread tire burning and destruction, the U.S. Embassy released a more muted message but not before Brazil fired off its own communiqué.

 


The Brazilians, it turned out, supported the work of an international observer mission, which said while there were serious ``irregularities'' in Haiti's Nov. 28 elections, they were not grave enough to void the vote.
The flip-flop by the United States, and conflicting positions of two of Haiti's most important allies, underscore the split in the international community over Haiti, a country in chaos.

 


``I don't have an answer,'' Mark Schneider, a longtime Haiti watcher with the International Crisis Group said, uncertain of the next move. ``Somebody has to really take charge.''
The crisis over who should replace President René Préval when he leaves office on Feb. 7 has caused airlines to cancel flights, businesses to shut down and Haiti watchers to once more shake their heads in dismay.

 


``Political stability is at stake,'' Erik Solheim, Norway's minister for international development, told The Miami Herald. ``It's not clear whether it's [Jude] Célestin or [Michel] Martelly who won the right to be in the runoff for the presidency.''
Also at stake are billions in promised reconstruction dollars to help victims of the devastating January earthquake reclaim their lives. Eleven months after the quake, at least one million Haitians continue to live beneath tarps and tents as both reconstruction and the suppression of a deadly cholera outbreak take a backseat to the current crisis.

 


``This election is a sad and unfortunate step backward for Haiti's political process,'' said Robert Maguire, a Haiti expert at Trinity University in Washington, D.C. ``Candidates who assume they can decide things in the streets; the incredible hypocrisy of all of the candidates....It's all about the individuals, `All about me.' ''
As a special commission of Haitians and foreigners met Saturday to work out a review of the disputed tallies, a national observation group continued its refusal to participate unless elections officials invite all 19 presidential candidates to be a part of the review.
Mirlande Manigat and Martelly, among the leading vote getters, also refused to participate, saying they lack faith in the process.
Both were among a dozen presidential candidates -- of 17 candidates on the ballot -- who disrupted the vote on Election Day, demanding it be canceled. The two accused President René Préval's INITE (UNITY) coalition of engineering ``massive fraud'' to install Célestin, the former head of the government road construction agency. They later back-tracked.

 


After election officials announced that Célestin, 48, had edged out Martelly, 49, by fewer than 7,000 votes to join Manigat in a runoff, Martelly's supporters took to the streets, burning tires and destroying businesses, chanting that the vote had been stolen. The protests have paralyzed the capital and the southwest city of Les Cayes as the international community appeals for calm -- and Préval and Célestin, for now, hold back their supporters in the slums.

 


``You are in a situation where things can really degenerate into a civil war. People just fighting in the streets, complete chaos,'' said Robert Fatton, a Haiti expert at the University of Virginia. ``You clearly don't have a consensus in the international community. All of the Haitian actors are playing on that.''Fatton said there is nothing surprising about the days of paralyzing street demonstrations. It is something the international community, which paid most of the $29 million election bill, should have envisioned -- and planned for in a country where it has become common to take political battles to the streets.In recent days, key actors in the international community have each floated their own proposals: Brazil pushed a three-person runoff that would involve Manigat, Célestin and Martelly. The United Nations suggested that Célestin withdraw. The United States asked for a true recount with foreign experts going through not just the tally sheets but checking the actual ballots against the partial voter lists. Canada floated cancellation and new elections under an interim government.

 


``The international community cannot reach an agreement,'' said Fatton.

 


The lack of a unified voice has also raised suspicions among Haitians as to what the international community is really after.
``What are their interests? What is their agenda?'' said Manigat, 70, lamenting the fact that since the elections no foreign diplomat has contacted her to be part of a solution. Ready for the runoff, she could very well be among the biggest losers as the elections turn into a battle between her rivals.

 


``Elections are an alternative to revolution. If you want change, you make your voice heard with your ballot,'' she said. ``But ever since the 1987 constitution in Haiti, every election has been an occasion for problems because there is always an effort by those in power or a particular group to manipulate the vote.''

 


Some fear as all sides dig their heels in, from Préval to the candidates to elections officials, the international community may be left with no other choice but to cancel elections or come up with a political solution that the opposition would not accept unless it involves the departure of Préval.``People are fed up with him and if anything the election has shown that he has lost credibility in the eyes of Haitians,'' Fatton said of Préval. ``If the international community is not prepared to push for three candidates in a runoff...what else do you do? You cancel, tell him he remains president until Feb. 7 and have new elections.''

 


Cancellation and new elections would involve a transitional government, a move opposed by some like Manigat and, for now, the United States, which has said it wants to have Préval replaced by an elected president and legislature.
The fear is that with countries already reluctant to ante up nearly $11 billion in promised aid, a non-elected government would make it even more difficult to help Haiti rebuild and lure investors.
Martelly, despite protests, has yet to formally contest the preliminary results, the electoral council's spokesman said. His continued refusal to participate in the process could lead to the beleaguered elections council proceeding with the review without him, deciding that Célestin did indeed edge him out, and moving to a Jan. 16 runoff.

 


In that case, whichever candidate wins the second round, Manigat or Célestin, would come into office under a cloud of suspicion.
``President Préval should remember he is the president of all Haitians before he is the head of INITE and he should be able to look at the national interests of the country and make a decision,'' said Michel Eric Gaillard, a political analyst in Haiti. ``He doesn't have any more political capital. He spent it on Jan. 12 [the date of the earthquake]. There was a complete lack of leadership that weakened his status.''

 


Gaillard said the international community is looking for a political solution to what is a technical question in the face of general outcry by Haitians that something went terribly array on Nov. 28.``To have Jude withdraw is not the answer. He cannot do that. You either have to say the results are good, or the results are bad. What if they are correct?'' he said. ``What they would need to do is an audit of the election ballots, a document tracing.''But with Martelly refusing to take part in the process -- and Manigat demanding a real recount -- it remains unclear what will happen even as the commission begins its review of the tally sheets.
``Usually in the past somebody has come out of the Haitian election scenario smelling good. I don't see anybody coming out of this looking good, including the international community,'' Maguire said.

 

HAÏTI : LE CANADA VEUT PRENDRE PART AU RECOMPTAGE DES VOTES.

12 décembre 2010, 15h56

HAÏTI : LE CANADA VEUT PRENDRE PART AU RECOMPTAGE DES VOTES

Le Canada a offert de prendre part à un recomptage des votes du premier tour de la présidentielle haïtienne qui serait mené par un comité international mixte, a indiqué dimanche le chef de la diplomatie canadienne Lawrence Cannon. Selon des résultats préliminaires publiés mardi soir en Haïti, le deuxième tour opposera l'ex-Première Dame Mirlande Manigat et le candidat du pouvoir Jude Célestin, mais ces résultats ont provoqué des manifestations violentes qui ont fait plusieurs morts dans le pays. Jeudi, le Conseil électoral provisoire haïtien (CEP) a annoncé un recomptage des voix, mais Mirlande Manigat et Michel Martelly, arrivé troisième, ont dit ne pas vouloir y participer, accentuant la crise politique. Le processus de vérification serait assuré par une commission mixte composée du CEP, des candidats à la présidence concernés, d'observateurs nationaux et internationaux ainsi que des partenaires de la communauté internationale. Le ministre des Affaires étrangères canadien a aussi indiqué avoir discuté vendredi avec le président René Préval et son Premier ministre Jean-Max Bellerive des préoccupations canadiennes sur des irrégularités qui ont eu lieu durant le scrutin, et M. Cannon les a encouragés à prendre les dispositions nécessaires pour y remédier. Jeudi, le Canada a fermé jusqu'à nouvel ordre son ambassade à Port-au-Prince, en réaction aux manifestations violentes qui ont agité la capitale.  

RCI
http://www.rcinet.ca/francais/nouvelle/15_56_14_2010-12-12-haiti-le-canada-veut-prendre-part-au-recomptage-des-votes/
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Haiti's Preval Tries to Steal an Election / By MARY ANASTASIA O'GRADY

THE AMERICAS DECEMBER 13, 2010 Haiti's Preval Tries to Steal an Election

In the aftermath of presidential election fraud, violent protests erupt in Port-au-Prince. Where is Hillary Clinton?

By MARY ANASTASIA O'GRADY

In a moment last week when Haitians were struggling to overcome yet another misfortune—this time a fraudulent election—the U.S. State Department's top honcho for the region, Arturo Valenzuela, put his energy elsewhere. He went to Tegucigalpa where he spent two days trying to force the Honduran government to drop criminal charges against deposed president Manuel Zelaya.

Bizarre priorities in Latin America are nothing new for the Obama administration. But this one takes the rice bowl. Haiti is, for all intents and purposes, a U.S. dependency, kept alive by U.S. aid.

Yet President René Preval seems to regard election fraud as an entitlement. When the nation erupted in violent protest over the Nov. 28 fiasco, his allies muttered threats of civil war.

Did Mr. Valenzuela go to Port-au-Prince to read the president the riot act? Nope. The trip to Honduras was deemed more important.

The word "miserable" does not come close to describing Haitian life since the devastating January earthquake. Eleven months later, there is no sign of even modest recovery. Displaced families are still living in tents and cholera has claimed more than 2,000 lives.

The population has displayed near-saintly patience and stoic resilience, but it has also taken note of Mr. Preval's dismal performance. The presidential election was supposed to be its chance to change horses.

Mr. Preval and his henchmen had other ideas, and for good reason. Government corruption is legendary. It starts at the port (as I described in "Who Cares About Haiti?" on Nov. 22), when goods enter the country, and it cascades across the economy. Sources tell me that the rule of thumb is a 20% cut. The international community has pledged $5 billion in reconstruction aid. You do the math.

Haitian corruption is no secret, but the U.S. barely notices. So too did it turn a blind eye to the rigged electoral process.

Long before the Nov. 28 election, it was clear that the Provisional Electoral Council (CEP), which supervises elections, had been politicized. One example: It had arbitrarily disqualified former Haitian ambassador to Washington and outspoken Preval critic, Raymond Joseph, as a candidate. It also made it impossible for hundreds of thousands of voters, who had lost their identification cards in the earthquake, to get them renewed.

These were explicit violations of CEP obligations, and the fact that the U.S., the United Nations, and the Organization of American States let them pass amounted to tacit approval of the Preval plan to manipulate the outcome for his own man—Jude Celestin.

Things did not improve on election day. Many of those who did have ID cards couldn't vote at their assigned polling station because when they got there their names weren't on the register. One source who was on the ground in Haiti told me that some polling stations were never allowed by the CEP to open, and opposition groups made charges that ballot boxes had been stuffed by Preval supporters. Photographs of ballot boxes turned upside down and polling stations strewn with ballots went viral on the Web. Haitian voters expressed anger and disgust with the process, and 12 of the 18 candidates called for the elections to be annulled.

According to the reports of international and domestic observers—including the European Union-funded National Electoral Observation Council, made up of Haitian nongovernmental organizations—who were also on hand at the tabulation center when results were tallied, candidates Mirlande Manigat and Michel Martelly placed first and second. These vote tallies now seem to offer the best chance for the truth to prevail.

But Mr. Preval has made it clear that he does not intend to go quietly. Last week his handpicked CEP announced that Mr. Celestin came in second behind Mrs. Manigat and won the right to compete in a runoff next month. It also said that Mr. Preval's party had won two-thirds of the parliament, which will allow him to name the prime minister. The opposition wasn't buying it, and not only because of Mr. Preval's unpopularity. It also had the reports of the election day observers. Thousands of Haitians took to the streets. Violence ensued. The Port-au-Prince airport had to be closed. An angry mob set Mr. Celestin's party headquarters on fire.

Mr. Celestin's campaign manager fired back that his candidate had garnered 52% of the vote and warned that his supporters in the slums were ready to unleash violence. ''If we cannot hold them back, prepare yourself for civil war,'' Sen. Joseph Lambert said.

Unless the international community wants to publicly admit that it is being cowed by thugs, it will have to call Mr. Preval's bluff. The U.S. may be waking up to this reality. In a briefing last week, the State Department said that it is "concerned" about the CEP's version of the vote.The CEP responded last week by saying it will "recount" the presidential votes. That's not good enough coming from the institution that has had custody of the ballots for two weeks, and Haitians know it. Someone needs to break the news to Mr. Preval.

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En marge de la crise électorale actuelle : Haïti au fond du tonneau. Par Leslie Pean.

En marge de la crise électorale actuelle : Haïti au fond du tonneau

par Leslie Péan (12 décembre 2010)

La crise multidimensionnelle qui terrasse Haïti est le résultat d'une politique d'accumulation des classes possédantes qui vise systématiquement à concentrer la richesse nationale dans les mains d'une infime minorité. Cette politique dangereuse et suicidaire refuse tout compromis, d`ailleurs difficilement concevable et pratiquement irréalisable,  dans un espace public où 66% des richesses nationales sont captées par 4% de la population, tandis que 16% de celle-ci en détiennent 14 %, alors que 70 %  possèdent à peine 20 % et que les 10 % restants sont démunis de tout[1]. Cette petite élite qu'un diplomate américain a qualifiée de « moralement répugnante [2]» devient de plus en plus riche tandis que la majorité s'enfonce davantage dans la misère.  Aucun couvercle ne peut contenir trop longtemps l'explosion des ressentiments qui bouillent dans une telle marmite.

Les effets cumulatifs du  tremblement de terre du 12 janvier 2010, de l'ouragan Tomas et de l'épidémie de choléra ont porté la misère à des niveaux intolérables.  Depuis une décennie, 76% de la population ne disposent pas de deux dollars américains par jour pour sa subsistance et 50% ne disposent pas d'un dollar par jour[3]. Une situation qui a empiré avec la hausse inexorable des prix des biens de consommation courante et les derniers désastres naturels et politiques. En effet, on assiste à l'augmentation des sujets dépendant du seigneur Préval tandis qu'il y a une diminution des citoyens qui ont des droits et qui peuvent les exercer. Le refus du parti INITÉ de laisser voter les électeurs au scrutin du 28 novembre 2010 atteste de  cette malheureuse perspective. Le mal s'est mué en pis et cette goutte d'eau a fait déverser le vase.

 

Les masques tombent

Haïti est à un moment tout à fait critique de son histoire. L'alliance des forces de la mafia, dans ses composantes nationale et internationale qui la maintient dans un état catastrophique, est révélée au grand jour à travers le comportement des troupes armées des Nations Unies connues sous le nom de MINUSTAH. Le télégramme diplomatique confidentiel du Quai d'Orsay en date du 13 novembre 2010 représente du WikiLeaks en grandeur nature et presque en direct, car les révélations de WikiLeaks ne portent pas sur des évènements qui se déroulent actuellement ou qui sont décalés d'un mois.  En ce qui nous concerne, tous les éléments sont visibles pour nous révéler les joueurs, les figurants et les évènements.

Le professeur Renaud Piarroux, épidémiologue français spécialiste du choléra,  a certifié que l'épidémie du choléra est le résultat de la contamination du fleuve Artibonite par les troupes népalaises basées à Mirebalais. Un télégramme diplomatique confidentiel du Quai d'Orsay en date du 13 novembre 2010  en fait état, un mois après l'apparition des premiers cas de choléra dans l'Artibonite[4]. Contrairement aux déclarations à l'emporte-pièce des fonctionnaires des Nations Unies qui veulent protéger leur institution au détriment des responsables de cette « catastrophe biologique », le professeur Renaud Piarroux  a demandé l'ouverture d'« une enquête judiciaire sur les origines et le développement de l'épidémie car même si l'enquête épidémiologique ne laisse pas de doute sur ce qui s'est passé, elle n'est pas formatée pour établir les responsabilités des uns et des autres[5]. » Cette demande de connaissance des sources de l'épidémie de choléra est d'autant plus importante que d'autres chercheurs américains et haïtiens de Harvard University ont abouti à la conclusion que la souche de la bactérie vient de l'Asie du Sud Est[6]. 

 

Les charognards se jettent sur Haïti

 

Les structures de base de l'économie  ont montré leur capacité de cooptation des acteurs politiques. Avec la commande publique, les classes possédantes distribuées autour du pouvoir d'État contrôlent un marché annuel de 500 millions de dollars américains, soit la moitié du budget national. Autour de cette commande publique, "la bureaucratie gouvernementale souffre d'une corruption endémique historique[7]." Cette corruption endémique lui permet "de s'enrichir tout en omettant de délivrer des prestations de base à la population haïtienne[8]." Le contrôle de l'État se fait par la coalition de classe au pouvoir, qu'elle soit dirigée par des propriétaires terriens ou des commerçants, des noiristes ou des mulatristes, des nordistes ou des sudistes, des hommes ou des femmes.  Un tel système de coalition des intérêts privés et publics bloque toute décentralisation et concentre tous les pouvoirs dans les mains du président de la république.

Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 est venu offrir de nouvelles occasions d'accumulations aux vautours internationaux qui sont en train de dépecer Haïti. Ces derniers se sont jetés sur Haïti comme des charognards. Le président Préval les a aidés activement en inventant des recettes inédites de corruption dont la plus importante est de ne pas respecter les lois du pays pour décider des affaires haïtiennes. C'est le cas avec la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) qui a été créée en violation des lois de la république. Il n'y avait pas de parlement puisque ce dernier était caduc depuis  le 11 janvier 2010. Le président Préval au mépris des Haïtiens s'est cru dans sa basse-cour  et a décidé de ré-instituer la Chambre des Députés pour la faire voter  la loi d'urgence du 15 avril 2010, une loi inconstitutionnelle, suivie de l'Arrêté du 20 avril 2010 maintenant l'état d'urgence sur toute l'étendue du territoire national pour une période de dix-huit (18) mois. Enfin, le président Préval a publié l'arrêté du 21 avril 2010 créant la CIRH.

Un tel système de coalition d'intérêts privés et publics s'est renforcé avec l'idéologie haïtienne issue de la déviation des idéaux de 1946 consacrant l'émergence du relativisme culturel du tout voum se do (tout se vaut) qui a installé la société dans un vide de valeurs ouvrant la porte à la médiocrité. Le relativisme épistémologique triomphe en prétendant qu'il n'y a pas de vérités objectives et que tout est relatif. La crise du système économique se nourrit de la déperdition des valeurs. Le « tout se vaut » implique l'absence de vérités et de repères. Le nivellement par le bas s'organise avec des aberrants amalgames. Depuis que François Duvalier a donné les honneurs les plus importants au tonton macoute Ti Bobo en lui faisant des funérailles nationales et en lui décernant, dans un geste ignominieux, la croix de Jean-Jacques Dessalines,  il n'y a plus de valeurs.  Un vaut rien devient la référence, dans l'esprit du temps. Et depuis lors on assiste aux ravages de l'absolutisation du relatif et de la lutte contre l'excellence.

 

Les bêtises à répétition du président Préval

 

L'augmentation de la misère a accéléré le développement des comportements bêtes au sein du personnel politique. La précarité a mis de l'huile sur le feu et a permis à nombre de personnalités politiques d'abandonner leur formation politique pour rejoindre INITÉ, le parti politique créé par le président de la république pour se perpétuer au pouvoir. Essentiellement, le président Préval s'appuie sur la bêtise humaine pour assurer la réussite de son projet en plongeant toute la classe politique dans son bain dissolvant. Croyant que ceux qui pensent n'auront jamais l'audace pour le prendre au collet,  il multiplie les forfaitures avec le montage monstrueux de son Conseil Électoral Provisoire (CEP) aux ordres. Les bureaux électoraux du CEP n'ont pas fait des erreurs en laissant se propager des irrégularités. Les électeurs ont eu tous les tracas du monde pour trouver leurs noms sur les listes affichées aux portes de ces bureaux.  Quand ces noms étaient affichés, on ne pouvait pas les trouver  sur les listes  existant à l'intérieur des bureaux. Le CEP s'est révélé une organisation de malveillance, une association de malfaiteurs.

Le président Préval fait des bêtises à répétition en se laissant diriger par ses illusions. Il affiche ses limites au grand jour en surévaluant son produit Jude et en misant sur l'obscurantisme au lieu de l'intelligence. Il n'a pas compris que ses pratiques de confusion ont détruit le minimum de confiance que ses tuteurs avaient placé en lui.

 

Le basket case favori des donateurs

 

Les tenants et les aboutissants de la crise politique remontant en fait au post duvaliérisme contribueront à renforcer l'industrie de l'aide et des Organisations Non Gouvernementales (ONG). Industrie auto-entretenue dont les organisations au début ne dépassaient pas une centaine en 1981 et qui aujourd'hui en 2010 ont transformé Haïti en « la république des ONGs [9]». Le nombre d'ONGs varie entre dix mille et vingt mille à travers le pays[10]. Le dispositif mis en place a fonctionné à merveille au point où l'État marron haïtien ignore combien d'ONGs existent en Haïti. En vingt ans, Haïti est devenue selon le président Bill Clinton[11] le pays qui a le plus d'ONGs per capita  sur la planète. Pour contourner la corruption des gouvernements haïtiens, les donateurs de la communauté internationale (Etats-Unis, Allemagne, France, Canada, Grande-Bretagne) ont donc décidé depuis 1981 de faire passer leur aide par les ONGs.  Haïti est devenue le basket case favori des donateurs avec des ONGs gangrenées aussi par la corruption[12].  Le fabuleux témoignage de Timothy Schwartz dans son ouvrage Travesty expose éloquemment du rôle mystificateur des ONG servant de chevaux de Troie dans la destruction de l'agriculture haïtienne au bénéfice des exportateurs américains.  On comprend le complot des douze maisons d'édition qui, pendant quatre ans, n'ont pas voulu publier son ouvrage,  résultat de plus de dix ans de travail de terrain en Haïti.

Face à une situation aussi aberrante, le pouvoir politique devrait être répulsif et ne pas intéresser grand monde. Pourtant, paradoxe des temps,  le pouvoir politique continue d'être une proie intéressante pour la classe politique. Impuissant pour assurer sa propre sécurité, le pouvoir politique dépend des forces armées des Nations Unies pour compenser son incapacité à se faire obéir de la population. En réalité, le pouvoir relève plutôt de l'apparence et de l'illusion dans une ambiance théâtrale renvoyant à de l'imaginaire. La théâtralité du pouvoir des compères et complices fait du président un veau d'or qu'on doit idolâtrer dans un processus laïc de divinisation.

 

Un mort qui a oublié de se coucher

 

Le diagnostic erroné de la communauté internationale s'est affiché.  Le moment est venu pour cette dernière de mesurer l'étendue de son erreur de croire que la stratégie Préval pour s'assurer de gros contrats dans la reconstruction est gagnante. Cette stratégie est perdante. Comme le disent les Brésiliens, Préval est un mort qui a oublié de se coucher (um morto que esqueceu de deitar).

On ne saurait rendre intelligible la situation d'impasse actuelle sans un retour en arrière. Le peuple de zombies (le peuple d'ombres) est sorti en plein jour et le monde a été obligé de prendre conscience de son existence.  La peur a été saisie au collet. On peut certes regretter qu'elle n'ait pas été impeccable et tranquille, mais la démonstration de force a été brillante. Elle était prévisible et inscrite dans la logique de la mascarade électorale orchestrée par le parti INITÉ à travers le CEP.  Que les masses populaires continuent sur cette voie de la révolte, augmentant leur force, améliorant leur stratégie, pour renverser la Bastille des tyrans qui veulent garder un pouvoir qui gangrène toute possibilité de développement.  On ne peut que leur dire COMPLIMENTS car sans leur intervention Jude Célestin serait déjà président au premier tour. Dans une situation de concurrence déloyale, kote madi gra melanje a bon mas, l'avantage énorme restera aux personnalités qui sauront lire une carte politique. D'où la nécessité de l'organisation et du front uni afin que ces personnalités puissent gravir les pentes et se donner les moyens de leur réussite. À l'heure du contre-la-montre, les potions magiques des sorciers ne sont d'aucune utilité.



[1] Health situation in Haiti before the 2010 earthquake, PAHO, January 19, 2010. Voir aussi Haïti – Santé à l'Amérique 2007, Vol. II, PAHO, 2007.  Voir enfin World Bank, Haiti Options and Opportunities for Inclusive Growth, June 1, 2006.

[2] Donald E. Schulz, « Political culture, Political Change and the Etiology of Violence », in Robert I. Rotberg, Haiti Renewed – Political and Economic Prospects, Brooking Institution Press and World Peace Foundation, 1997, p. 101.

[3] Haiti Post-Disaster Needs Assessment (PDNA), March 2010, p. 19.

[4] "Choléra en Haïti: le professeur Piarroux réduit au silence par Paris", Le Monde, 10 décembre 2010.

[5] "Le rapport explosif du professeur Piarroux sur le cholera en Haïti", Le Monde, 10 décembre 2010.

[6] Matthew K. Waldor, M.D., Ph.D., Peter J. Hotez, M.D., Ph.D., and John D. Clemens, M.D., "A National Cholera Vaccine Stockpile — A New Humanitarian and Diplomatic Resource", New England Journal of Medicine, December 9, 2010.

[7] J. F. Hornbeck, The Haitian Economy and the Hope Act, Congressional Research Service, Washington D.C., January 16, 2009, p. 2.

[8] Ibid.

[9] Terry F. Buss, Haiti in the Balance, Why foreign aid has failed and what we can do about it, Brookings Institution Press, Washington, D.C., 2008, p. 119.

[10] Timothy Schwartz, Part II: Save NGO Sec. from Itself (and Haiti from the NGOs), March 10, 2010. Voir aussi Alice Norton, "NGO sector Study" in Haiti – The Challenge of Poverty Reduction, World Bank, Volume II, Washington, D.C., 1998.

[11] Ce sont les déclarations du président Bill Clinton au Haitian Diaspora Unity Congress en Floride en Août 2009.

[12] Timothy Schwartz, Travesty in Haiti: a True Account of Christian Missions, Orphanages, Fraud, Food Aid and Drug Trafficking, Booksurge, Charleston S.C., 2008. Voir aussi Fred Doura, Économie d'Haïti: dépendance, crise et développement, Vol. 3, Montréal, Les éditions DAMI, 2001, p. 226.