samedi 15 mars 2014
Si seulement Jean-Claude Duvalier demandait pardon au peuple haïtien… ! Et ses avocats étaient moins arrogants… !
Les élections fixées au 26 octobre 2014.--
Emotion, satisfaction,… Après plus d'un mois de dialogue et de tergiversations, Haïti se réveille ce samedi avec un accord politique. L'accord de El Rancho. A cet hôtel de Pétion-Ville vendredi après-midi, il n'y a eu ni feux d'artifice ni champagne. Cependant, dans le calme et la sérénité, les responsables de partis politiques, le chef de l'Etat, le sénateur Steven Benoît et le cardinal Chibly Langlois ont célébré la victoire du dialogue et du compromis.
Le document ne fait pas l'unanimité. C'est un fait. Des réserves ont été formulées. Ce qui n'empêche pas pour autant que son importance fasse l'unanimité chez les acteurs politiques. Ils ont tous apposé leur signature au bas de l'accord. A l'exception, bien sûr, des organisations politiques qui ont, soit boudé ou abandonné le processus du dialogue. C'est le cas de Fanmi Lavalas, Fusion, Kontrapèpla, MOPOD, entre autres.
L'accord final conserve les points clés de l'entente trouvée entre les partis politiques et l'exécutif. Le Collègue transitoire du Conseil électoral permanent (CTCEP) devient le Conseil électoral provisoire. A partir du vendredi 14 mars, les pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif ont 10 jours francs pour changer un de leurs trois représentants dans le CTCEP ou pour confirmer la totalité. Ensuite, les acteurs politiques se mettent d'accord sur la réalisation des élections pour renouveler deux tiers du Sénat, la Chambre des députés et les collectivités territoriales. Cela doit se faire au plus tard le 26 octobre 2014, a souligné au Nouvelliste Evans Paul, leader de la KID.
Pour l'amendement de la loi électorale, une précaution particulière a été prise par les signataires de l'accord. « Si pour une raison ou une autre le Parlement ne vote pas la modification de la loi électorale, elle sera appliquée parce que c'est une décision politique et une clause dans l'accord montre comment cela va être fait. L'accord liste l'ensemble des articles qui seront amendés », a expliqué Evans Paul au Nouvelliste.
Cependant, l'homme politique s'est empressé de souligner que cela ne veut pas dire qu'ils n'ont pas besoin du Parlement pour avancer dans l'application de l'accord. « C'est une entente politique pour contourner si le Sénat ou la Chambre des députés ne peuvent tenir séance pour modifier la loi électorale », a-t-il précisé, soulignant qu'il ne maîtrise pas encore la totalité du document.
Ensuite, la formation d'un gouvernement d'ouverture est maintenue et lors des assises de dialogue, des responsables d'organisations politiques ont clairement manifesté leur volonté d'en faire partie.
Dans l'accord de El Rancho, a souligné M. Paul, l'exécutif a pris l'engagement de publier toutes les lois votées au Parlement en souffrance et dépassant les 10 jours francs dont dispose le chef de l'Etat pour produire une objection. Ce point répond en partie aux préalables du groupe des six sénateurs. S'agissant des résolutions adoptées par le Sénat, Michel Martelly garde une marge de manœuvre sur leur publication puisqu'elles ne sont pas contraignantes.
Selon la méthodologie fixée par la médiatrice avant la signature de l'accord, un représentant de chaque acteur politique avait à prendre la parole sur le processus du dialogue. Aujourd'hui c'est une grande famille politique qui est là, laissant de côté leurs intérêts personnels au bénéfice du pays, a déclaré le président Michel Martelly. Il a souligné qu'il a fait beaucoup de sacrifices en acceptant 45.5 sur 47 points proposés à l'exécutif. Tout en félicitant l'implication de la médiatrice, le Parlement, les partis politiques et les observateurs de la société civile, le chef de l'Etat a indiqué que le processus du dialogue reste ouvert aux organisations politiques absentes. « Cap sur les élections », a-t-il ajouté, soulignant que le travail n'est pas encore terminé.
Le sénateur Steven Benoît avait été officiellement mandaté par le président du Sénat, Dieuseul Simon Desras, qui devait voyager, pour signer le document final tout en formulant des réserves sur certains points. Le parlementaire a dit participer aux assises de dialogue avec le cœur en paix et beaucoup de contentement. L'élu du département de l'Ouest a formulé le vœu de voir se tenir le 26 octobre 2014 dans le pays des élections libres, honnêtes, inclusives et démocratiques…
La voie remplie d'émotion, Evans Paul a pris la parole au nom de tous les partis politiques. Selon lui, le pays est parvenu à cet accord avec beaucoup de douleur et aussi beaucoup de bonheur. L'accord de El Rancho est la manifestation d'une volonté de donner espoir, a-t-il dit. Il a reconnu que le document n'est pas parfait, mais c'est un grand pas vers une entente et la recherche de solutions pour le bien du pays, a-t-il ajouté. « C'est un acte de responsabilité politique, de manifestation de conscience patriotique et d'engagement citoyen », a renchéri le leader politique.
« Le dialogue nous a permis de grandir », a déclaré Son Eminence le cardinal Chibly Langlois. Il a permis de travailler pour la paix et « nous en sommes sortis renforcés ». Le premier des évêques haïtiens a estimé que nous devons cultiver le dialogue. Puisque l'objectif fixé a été atteint, le prélat croit que cela permet de poser la base de dialogue national. « Il n'y a pas de perdant dans le dialogue », a-t-il fait remarquer, soulignant qu'il n'y a que des gagnants.
L'évêque des Cayes a souligné que tous les articles du document ont été passés en revue au cours de cette dernière journée de travail et tout le monde s'est exprimé librement même s'il y en a qui ont eu des réserves sur certains points.
Le grand flop de la journée
Le grand flop de cette dernière journée de travail a été les déclarations contradictoires du président de la Chambre des députés. Si devant le chef de l'Etat, le cardinal et les autres acteurs politiques Jacques Stevenson Timoléon a donné la garantie qu'il signera l'accord de toute façon, dehors, au micro des journalistes, le député a fait savoir qu'il doit examiner le document en assemblée d'abord avant de savoir quel comportement adopter.
« Nous étions là pour signifier à l'initiateur des assises que la Chambre des députés a été traitée sans égard », a-t-il dit, soulignant qu'ils ont été mis au courant très tard de la rencontre. « Nous n'allons pas signer un document ''tèt bese'' sans savoir son contenu. Nous allons analyser le document avec l'assemblée des députés et après nous saurons si on devra signer ou pas », a-t-il dit en laissant l'hôtel El Rancho.
Parallèlement, selon le cardinal Langlois, le président de la Chambre des députés est passé à l'hôtel s'excuser du fait qu'il ne pouvait pas suivre la séance de travail, mais a promis de signer le document une fois de retour à la table du dialogue.
Jusqu'à vendredi soir, la presse ne disposait pas encore du document signé par les acteurs politiques. Après sa signature, la médiatrice, la Conférence épiscopale d'Haïti(CEH,) l'a fait authentifier par un notaire public. Ce n'est qu'après ce processus qu'il sera distribué aux acteurs politiques et à la presse. Ensuite, un comité de suivi a été mis sur pied pour assurer le respect de l'accord et sa réalisation. Cette structure travaillera sous la supervision de la CEH.
vendredi 14 mars 2014
Haïti-Chili-coopération: Laurent Lamothe se confie à CNN.--
Dans une interview accordée à CNN Chile, M. Lamothe a fait remarquer qu'Haïti disposait d'un Président élu très populaire et que la lettre du président du Sénat de la République, Dieuseul Simon Desras, l'année dernière, demandant à l'armée chilienne d'intervenir pour défendre la population en cas de trouble politique, au président du Sénat chilien, intervenait dans un contexte très particulier. il répondait alors la question d'un journaliste sur cette fameuse lettre.
Aujourd'hui, poursuit M. Lamothe, le pays est engagé dans un dialogue politique en vue de dégager un consensus pour réaliser des élections honnêtes, crédibles et démocratiques dans le pays avant la fin de l'année, une manière de supporter l'alternance politique et de faciliter le progrès démocratique.
Le chef du gouvernement a également mis en exergue, les efforts de l'équipe au pouvoir pour redresser la barque du pays. Aussi a-t-il insisté qu'Haïti connait des moments difficiles, mais fait de grands efforts afin de se relancer. En exemple, Laurent Lamothe agite le taux d'inflation qui est à son niveau le plus bas depuis plusieurs années.
Il a entre autres présenté les nombreux programmes sociaux de son gouvernement pour améliorer rapidement les conditions de vie de la population et répondre aux besoins pressants des groupes sociaux les plus vulnérables. Le PSUGO, "Kredi pou fanm lakay" etc. répondent à ces préoccupations, martèle-t-il.
M. Lamothe a aussi fait remarquer au journaliste de CNN Chile que le pays doit plus s'investir dans la production pour réduire la dépendance vis à vis de l'international. Ainsi, il a expliqué que l'assistance internationale était importante dans le premiers instants qui ont suivi le séisme, "maintenant nous sommes dans la phase de reconstruction", soutient-il, avant de soutenir que Haïti comptait sur les fonds internationaux pour avancer.
En ce qui a trait aux rapports entre Haïti et le Chili, le chef du gouvernement a une fois de plus profité du podium offert par CNN pour saluer la victoire de Mme Michelle Bachelet qui, dit-il, est une grande amie d'Haïti, tout en rappelant que les relations entre les deux pays étaient très bonnes.
"Aujourd'hui Haïti est l'un des pays les plus sécuritaires de l'Amérique latine", les résultats obtenus dans le domaine de la sécurité sont surtout dus, explique M. Lamothe, aux actions de la Minustah et de la Police nationale d'Haïti qui se professionnalise de plus en plus et qui dispose d'un effectif assez important aujourd'hui grâce aux efforts du pouvoir en place.
Cette entrevue fut aussi l'occasion pour M. Lamothe d'envoyer un message d'unité à tous les fils du pays afin de faire front commun pour affronter les grands défis qui attendent Haïti tant au niveau national qu'international.
LE/HPN
Envoyé spécial
Photo: Pierre
http://www.hpnhaiti.com/site/index.php/politique/12039-haiti-chili-cooperation-laurent-lamothe-se-confie-a-cnn
Ile-à-Vache (Haiti), comme Sochi (Russie).--
http://en.wikipedia.org/wiki/Sochi
Se week-end, anpil moun ki pa vle pwojè Ile-a-Vache yo, ale Punta Cana.--
Anpil jenn ap tan "Ile-a-Vache" (Haiti), pou sispann al pran imilyasyon "Punta Cana" (Saint-Domingue).
http://www.youtube.com/watch?v=VfF-gv9IK5c
http://www.youtube.com/watch?v=S0YaqX8ieB4
http://www.youtube.com/watch?v=SlRJXExbB1w
"Wensesclas Lambert" ou dictature parlementaire? (Texte de Cyrus Sibert)
2- Le député Sinal Bertrand a pénétré de force sur la cour de l'hôtel Macaya de Port-Salut.
3- Un député a passé les houes de sa voiture sur le pied d'un agent de sécurité d'un ministère...
4- Le Sénateur Moise Jean-Charles a été accusé d'avoir perturbé la rencontre du parti politique Lavalas dans le Nord. Pour lire, cliquez ici : http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/128491/Moise-Jean-Charles-accuse-davoir-perturbe-un-rassemblement-de-Fanmi-Lavalas-dans-le-Nord.html
5- Le Député Bourgolly a été accusé de viol sur la personne d'une jeune fille.
6- Les noms de deux députés Rodriguez Séjour et de M'Zounaya Belange Jean Baptiste ont été cités dans le dossier d'assassinat du policier Walky Calixte. Pour lire: http://www.lematinhaiti.com/contenu.php?idtexte=36208
7- Le directeur adjoint de la TNH, Gamall Augustin a été maltraité et expulsé de force des enceintes du parlement.
8- Le directeur général de l'ONA Bernard Desgraff s'est fait bastonner au parlement lors d'une séance d'invitation.
9- Les députés du PRI ont envahi l'enceinte de la primature de force en faisant des bruits intolérables. Pour lire, cliquez ici: http://www.haitilibre.com/article-7220-haiti-politique-des-deputes-du-pri-envahissent-les-bureaux-de-la-primature.html
10- Le premier ministre Laurent Lamothe a été empêché d'accomplir son devoir constitutionnel envers la nation : « La présentation du bilan à chaque 2e lundi de janvier». Des parlementaires peuvent ne pas être d'accord avec un bilan mais ils n'ont aucun droit d'empêcher sa présentation à la nation. Pour lire, cliquez ici: http://moycorner.wordpress.com/2013/01/16/le-premier-ministre-laurent-lamothe-empeche-de-presenter-le-bilan-de-son-gouvernement-a-louverture-de-la-nouvelle-annee-legislative/
11- Des honorables sénateurs [Jean Baptiste Bien-Aimé, Wesner Polycarpe, Francky Exius] ont violé le principe élémentaire de la séparation des trois pouvoirs en intervenant de force à l'intérieur du parquet de Port-au-Prince pour empêcher à la justice d'entendre le prévenu André Michel : Pour lire, cliquez ici: http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/123023/Etat-de-droit-en-peril-le-gouvernement-accuse-des-senateurs.html
jeudi 13 mars 2014
Haiti's Lamothe, in Chile, Urges Deeper Integration With Latin America
March 13, 2014 | 9:54 am |
Above: Haiti Prime Minister (right) in Santiago (Photo: OPM Haiti)
By Alexander Britell
Haiti Prime Minister Laurent Lamothe visited Santiago, Chile, this week, attending the inauguration of President Michelle Bachelet and urging deeper ties with the Latin American region.
In a phone interview with Caribbean Journal, Lamothe said the relationship between Haiti and Latin America was at its “highest point” in years, pointing to ongoing projects in Haiti being led by countries across the continent.
A number of Latin American nations have deployed forces to the UN’s MINUSTAH peacekeepign force in Haiti, he said, and nations like Brazil in green energy and infrastructure. Others, like Ecuador, have been offering training in security and tourism, while Argentina has been working on developing Haiti’s agricultural sector.
Of course, Venezuela, which has become a significant patron to Haiti in recent years, is a “powerhouse in terms of development for Haiti,” Lamothe said, from a redeveloped airport in Cap-Haitien to housing development.
“The relationship [with Latin America] is at an all time high, and we want to keep it that way,” Lamothe said. “There’s a long history between Haiti and many countries in South America — whether it’s Colombia, whether it’s Venezuela, Panama … when [Simon] Bolivar came to Haiti with the dream of the liberation of the Americas, Alexandre Petion helped him with guns, with boats, with soldiers to go and to liberate Venezuela, and liberate several other countries in Latin America. So there is a long history between the two, and one they cherish a lot and so do we.”
Chile, which, like Haiti, was rocked by a major earthquake in 2010, has been offering its assistance to Haiti as the latter seeks to rebuild.
That help has manifested itself in several ways, including collaboration on models for construction codes and disaster management.
During a meeting with Chile’s leadership this week, Lamothe also discussed cooperation on early childhood development programmes and technical assistance in the mining sector, he said.
In Santiago, Lamothe also met US Vice President Joe Biden, similarly visiting Chile for the occasion, and invited him to visit Haiti.
Lamothe said Caribbean-Latin American of cooperation was simply a necessity, Lamothe told Caribbean Journal.
“I think we have no choice [but to integrate,” he said. “There’s only one way to move forward – the integration of the people of the Caribbean and the people of South America.”
mercredi 12 mars 2014
Dr Guy Théodore sera honoré par le MSPP, ce vendredi 14 mars 2014.--
Tout-Haiti : La catastrophe annoncée!
Destination Ile-a-Vache: entre statu quo et avenir.--
Le Chef de l'Etat, Michel Martelly et son Premier Ministre, Laurent Lamothe, en ont fait un projet prioritaire parmi les différents projets d'infrastructures moyennes devant marquer le quinquennat du Président. Le rêve est là et miroite déjà aux yeux de ceux qui ont connu les années fastes du tourisme haïtien et ceux-là qui sont des habitués des autres destinations caribéennes.
Pourtant, au fur et à mesure que le projet avance, une machine de désinformation se met en place, non seulement pour dérouter l'attention de l'opinion publique quant à l'importance historique du projet, mais pour le saper, le boycotter jusqu'à l'abandon par ces initiateurs. Fort heureusement, l'abandon n'est pas du vocabulaire Martelly et le projet de création de la nouvelle destination des Caraïbes poursuit son cours tout en tenant compte des besoins de la population insulaire.
La Ministre du Tourisme, Stéphanie Villedrouin, ne jure que par ce projet qui est passé du rêve à la réalité: Ile-à-Vache sera bientôt une "Destination Touristique Internationale par Excellence", confie-t-elle lors d'un point de presse bilan, ce 10 mars 2014. Une nouvelle source de fierté pour les haïtiens d'ici et d'ailleurs. Un cadeau du ciel pour les miséreux habitants de cette île, jadis abandonnée, qui voient enfin à l'horizon le rayon d'espoir d'un lendemain meilleur.
Imaginez, là, en face des Cayes, une île de rêve de la trempe de Sandals Island des Bahamas ou de Punta Cana de la RD, ouverte au monde avec notre originalité culturelle pour drainer, à nouveau, les touristes, vers Haïti. C'est un domaine transversal qui ne manquera pas d'avoir de l'impact sur toutes les composantes de la vie dans la région. Les artisans, les artistes, les agriculteurs, les pêcheurs, les ménagers, la main d'œuvre locale n'attendent que ce jour d'inauguration officielle de ce portail pour se mettre au travail et nourrir leurs enfants. L'état haïtien, le principal bénéficiaire va collecter des taxes diverses pour investir dans l'éducation, la mise en place des infrastructures, l'agroéconomie, le social etc. Le projet, lancé en Août 2013, est en pleine expansion, et se terminera dans un an et demi.
Pourtant, il y en a qui sont contre ce vaste projet de développement et qui dans l'ombre essaient de le boycotter. Il y en a qui cherchent aussi à utiliser certaines sensibilités de la population pour la dresser contre son propre rêve. Qui sont-ils?
Ce sont d'abord ceux-là qui sont contre la réussite de l'équipe au pouvoir. Ils obéissent à une logique qui soutien qu'on doit empêcher aux tenants du pouvoir de réussir afin d'éviter que le pouvoir reste entre leur main. Ce ne sont pas les plus méchants ; car ceux de cette catégorie ont aussi le sens de la chose publique et ont le niveau de conscience nécessaire pour applaudir, même en privé, le caractère progressiste du projet. Alors qui sont contre le devenir de l'Ile-à-Vache?
Nul n'est besoin d'aller chercher trop loin pour indexer les contrebandiers, les trafiquants d'armes et de drogues en provenance de la Jamaïque et d'autres points de la Caraïbes qui, durant des années, ont profité de l'isolement de cette île pour en faire un repère d'activités louches. Des témoignages recueillis sur l'île confirment cette hypothèse dans la résistance au changement. Le projet de développement, tel que présenté, arrive aussi avec les forces de l'ordre, la police, la justice, bref, une présence de l'Etat qui marque la fin du grand désordre. Une sorte de réappropriation de l'Ile qui dérange le statu quo. Ils investissent corps et âmes pour boycotter le projet par la désinformation.
A part quelques notes travesties ou totalement mensongères qui ne feront pas long feu, la réalité sur l'île est positive et le projet « Destination Ile-à-Vache » poursuit son p'tit bonhomme de chemin. Une visite sur l'Ile permet de comprendre que le gouvernement est à l'écoute des attentes de la population et prend en compte tout ce qui pourrait constituer une appréhension de la part des insulaires. Ainsi, le projet se situe dans le cadre de la participation, l'inclusion, le social et le partage. Chaque citoyen de l'Ile peut se dire un partenaire de la nouvelle destination et c'est là que l'équipe d'exécution a bien joué son rôle.
Aujourd'hui, la plupart des leaders moyens, un peu réticents au début, s'approprient le projet et les multiples retombés positives pour les habitants. Le gouvernement de son coté intensifie son effort d'information afin que tout le monde soit au courant des réalités du projet. Une station de radio communautaire, Voile FM, a été inaugurée à cette fin. Le processus intégral et le besoin de communication accouchent également de la mise en place d'une Association dénommée "Chran" qui regroupe plus de 11 plateformes d'intérêts sur toute l'Ile.
La Ministre déléguée auprès du premier ministre, chargée des droits humains et de la lutte contre la Pauvreté Extrême, Rose Anne Auguste, connue pour son honnêteté et son attachement à la cause des plus vulnérables est nommée coordonatrice de l'aspect inclusion sociale du projet « Destination Touristique ». Le projet qui ne sera à maturité que dans un an et demi se déride déjà de la construction d'une cantine communautaire offrant un plat chaud par jour aux plus démunis, d'un centre de santé d'urgence pour les premiers soins et la prise en charge des cas mineurs, l'installation de lampadaires solaires pour l'éclairage des rues, la réhabilitation des écoles, jusque-là en mauvais état, la construction d'un centre culturel, la construction d'un marché etc.
Le Secrétaire d'Etat à la production Agricole, Frisner Dorsaint, prend la charge des projets de pêche, d'aquaculture, la réhabilitation des mangroves qui sont déjà en branle et dureront 3 mois. Ainsi le projet Destination Touristique devient une opportunité pour l'Ile-à-Vâche et pour le Sud en général.
Lors d'une visite d'inspection des chantiers, le Premier Ministre haïtien, Laurent Lamothe a assuré aux habitants qu'ils ne seront pas expropriés de leur terre et qu'au contraire, le Directeur Générale de la DGI, Jean Baptiste Clark Neptune, viendra leur accorder les titres nécessaires à ce qu'ils possèdent déjà.
C'est un nouvel avenir qui se dessine pour les habitants du département du Sud en général et de l'Ile d'Haïti en particulier que chaque citoyen devait soutenir en vue du développement de notre pays.
Le projet renferme la construction d'un aéroport international standardisé, contenant une piste d'atterrissage de 2,6 kms ; la construction de l'axe routier qui y mène; le dragage du port, l'électrification et l'éclairage de toute la zone environnante; la construction de plusieurs hôtels & resorts, la construction de 2,500 villas (condo), des restaurant etc. Des appels d'offre à investissements locaux et internationaux ont été déjà lancés. Quatre grands groupes internationaux de l'industrie touristique ont déjà manifesté leur intérêt à venir investir sur l'Ile.
La première phase d'accompagnement est achevée avec la présence d'institutions étatiques dont la police et la justice, la construction d'un centre communautaire, l'assistance du MAST, l'inauguration de la radio communautaire, l'inauguration du centre d'urgence. La mise en place des infrastructures agricoles (en phase d'achèvement), etc.
Henriot Jean-Jacques
http://haitihebdonews.com/?p=870
Laurent Lamothe aux côtés de Michelle Bachelet et du Chili
Pierre Cote
Pierre Cote
Une nouvelle page s’ouvre ce mardi dans la vie politique chilienne. Si les rues de Santiago étaient plutôt calmes, en revanche, à Valparaiso, située à plus d’une centaine de kilomètres de la capitale, l'atmosphère était un peu surchauffée. L’événement du jour a eu lieu devant le Congrès chilien où devait se tenir la cérémonie de prestation de serment du nouveau président du Chili.
Une pléiade de chefs d'Etat latino-américains, de chefs de gouvernement sont présents pour l’événement. Les Etats-Unis sont représentés par son vice-président, Joe Biden, et Haïti par le Premier ministre Laurent Lamothe. Pour ce dernier, Michelle Bachelet, 62 ans, vêtue d'un sobre tailleur noir, est une « grande amie d’Haïti ». Celle qui a visité le pays en tant que présidente et aussi à titre de directrice exécutive d’ONU-Femmes. « C’est quelqu’un qui a beaucoup d'appréciation pour Haïti, qui a toujours supporté le pays, soutient le Premier ministre haïtien. Nous allons compter sur elle pour une coopération fructueuse, notamment en matière des bourses d’études aux étudiants haïtiens. »
Si la coopération entre Haïti et le Chili était plutôt faible il y a une décennie, elle s’est renforcée ces dernières années. « Le Chili a octroyé cette année 80 bourses d’études à des étudiants haïtiens, souligne Laurent Lamothe. La coopération au niveau sécurité est aussi très intéressante. Beaucoup de policiers ont été formés au Chili. »
Apparemment, le Premier ministre, accompagné, entre autres, du sénateur Fritz Carlos Lebon, n’entend pas coopérer que sur ces deux aspects. Voulant développer le secteur minier haïtien, le chef du gouvernement mise sur l’expertise chilienne pour le développement dudit secteur, Haïti ayant très peu d’expériences dans ce secteur. Et, en avril prochain, les résultats d’une étude d’évaluation sur le potentiel minier du pays devraient être rendus publics. Avec les recettes douanières et d’autres potentielles ressources, le Premier ministre vise l'autosuffisance du pays à un certain niveau. « Nous ne pouvons pas être toujours dépendants de l’aide internationale, dit-il. Nous devons nous renforcer pour pouvoir voler de nos propres ailes, avancer avec nos propres recettes… »
Au Chili, l’un des pays latino-américains ayant le plus de soldats au sein de la Minustah, le Premier ministre haïtien n’y est pas seulement pour assister aux cérémonies officielles. Il est venu certes remercier Michelle Bachelet pour son support à Haïti, mais le chef du gouvernement entend solliciter de ce pays déchiré par des inégalités sociales la poursuite de son support à la première république noire du monde.
Si le successeur de Sebastian Piñera est toujours populaire quatre ans après son premier mandat, la réalité politique a bien changé. Celle qui a été torturée pendant la dictature du général Augusto Pinochet doit faire face à de nombreux défis pour son retour à la Moneda (le palais présidentiel). Michelle Bachelet, médecin de formation, confie toutefois avoir tiré des leçons de ses échecs du passé. Elle entend travailler pour « un pays plus juste, plus égalitaire et sans discrimination ».
La nouvelle présidente du Chili, qui était en larmes devant ses sympathisants, admet que ses 100 premiers jours seront décisifs. Le président sortant ne cache pas d’ailleurs son ambition de succéder à Michelle Bachelet dans quatre ans. La démocratie en vaut la peine. « C’est un bon signal de l’alternance démocratique », admet le Premier ministre.
Valéry Daudier
vdaudier@lenouvelliste.com
Le Nouvelliste,
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