samedi 15 mars 2014

Si seulement Jean-Claude Duvalier demandait pardon au peuple haïtien… ! Et ses avocats étaient moins arrogants… !

Par Robert Lodimus

Dans la série télévisée  Les contes d'Avonlea,  la fillette dit au garçonnet avec une pointe de dédain : « Quelqu'un qui cherche des excuses dans son estomac est une personne sans intérêt. » En clair, un individu qui agit contre la voix de sa conscience, viole les principes sacrés de la morale universelle pour  justifier et défendre un « acte répréhensible, condamnable », dans le seul but d'assouvir ses bas instincts, est – sans équivoque  un être dangereux pour la société dans laquelle il évolue.

 Dans l'Affaire Duvalier, nous croyons comprendre que seuls les honoraires motivent les avocats de la défense. Ceux-ci savent que la cause de leur client est désespérée. C'est pour cela qu'ils brandissent des menaces vides. Même Cicéron et Démosthène n'auraient  pu faire valoir leur éloquence pour obtenir la clémence de la Cour, afin de soustraire Jean-Claude Duvalier d'un « verdict » de cruauté et de tyrannie politique qui, au bout du compte, ne serait pour lui que l'aboutissement d'une « topographie eschatologique (1)».

« Que les pécheurs disparaissent de la terre et qu'il n'y ait plus de méchants! » (La Bible, Psaume 104, verset 35)

Sincèrement, nous n'avions jamais envisagé qu'il y aurait eu dans cette République, devenue depuis 1957 une léproserie de misère sociale, des « pseudo-juristes » capables de se constituer en défenseurs farouches du duvaliérisme assassin. Et encore, ces vendeurs de « blanchiment de crimes, de meurtres et de conscience» au plus offrant, le font sans gêne, sans embarras, sans aucun élan d'hésitation aux microphones des médias avides de sensation et qui tiennent coûte que coûte à pimenter, assaisonner leurs émissions de nouvelles. C'est par la presse que nous arrivent donc les « inepties » qui font bouillir notre sang. Dans un pays où la majorité des individus se noient dans la misère crasseuse, les journalistes nationaux et progressistes ont la lourde tâche, difficile et noble responsabilité de s'engager dans la lutte aux côtés des masses. Aucun être humain ne peut être objectif. Plusieurs courants philosophiques l'ont démontré de manière convaincante. «Pensés et idées neutres » n'existent pas. « Cogito ergo sum (2). » C'est pour cela que chaque année et dans de nombreux pays, des reporters tombent sous les balles meurtrières des régimes politiques autoritaires, sont torturés ou jetés violemment en prison, sans aucune forme de procès. En 1980, la presse haïtienne était engagée. Les jeunes journalistes, comme Gasner Raymond, assassiné le 1er juin 1976, Ézéchiel Abélard décédé à Fort-Dimanche de la tuberculose engendrée par le froid et la famine, ont payé de leur vie leur loyauté et fidélité aux classes ouvrières et paysannes. L'équilibre dans le contenu de l'information n'implique pas la prise en compte de la propagande éhontée construite sur le nihilisme extrémiste.

Lorsque Jean-Claude Duvalier épousa Michèle Bennet au début des années 1980, les rédacteurs de la revue Regard étaient convenus de passer eux-mêmes l'événement sous silence. Ils parvinrent à la conclusion que le palais national – alors que des millions de citoyens crevaient de faim, prenaient la mer à bord d'embarcations de fortune, des milliers d'enfants ne fréquentaient pas l'école parce que leurs parents n'avaient pas les moyens financiers requis – avait cyniquement gaspillé les fonds du Trésor public pour organiser le mariage du « prince et de la comtesse des ténèbres. »  Et, après deux ou trois semaines, l'hebdomadaire de Bois Verna (Port-au-Prince) publia en dollars américains les coûts et  dépenses que nécessita la célébration de cette « énormité absurde » diffusée et commentée en direct sur les ondes des « médias gouvernementaux » … Reporters et cameramen des grandes chaînes de télévision du monde affluèrent à Port-au-Prince et se bousculèrent dans la cathédrale où officiait Mgr François-Wolff Ligondé pour couvrir l'événement fastueux.

Une profession pour des gens honnêtes… 
 
Yves Hélory de Kermartin, ancien recteur de Trédrez, patron des professions de justice et de droit, a été canonisé en 1347, par le pape Clément VI pour l'exemplarité de sa vie humble, honnête, généreuse, charitable… La lecture de l'ouvrage biographique d'Alexandre Masseron, cité par Jean-Louis Charvet, vice-président du tribunal de grande instance d'Avignon,   révèle que, à la fois prêtre, magistrat et avocat, Saint Yves a consacré son existence entière à la défense des faibles, des abusés, des marginalisés… La pauvreté cultivée dans les sociétés extrêmement riches et dans les régions défavorisées était considérée aux yeux de l'éminent juriste comme une « injustice» grave qui exige réparation.

Une question…

Dans quelle mesure peut-on évoquer et recourir à la notion de « présomption d'innocence » dans le cas des « crimes avérés » reprochés au duvaliérisme ?

Le seul recours de Baby doc dans le cadre d'un éventuel procès pour « crime contre l'humanité » serait de demander à ses avocats de plaider pour lui l'altération de la santé psychique et psychologique. Donc la folie. Purement. Mais pas simplement…! Dites-vous bien, comment ce « prince corrompu» qui a piloté lui-même sa grosse cylindrée au moment de fuir à l'étranger en 1986, dilapidé les fonds qu'il a détournés et volés dans la caisse de l'État en s'offrant des repas royaux dans les restaurants luxueux de Paris, gaspillé les richesses de la nation en s'envoyant en l'air avec les « donzelles »  blanches de mœurs douteuses sur les plages bleutées de la Côte d'Azur, pourrait-il faire valoir une thèse de « démence » par devant des magistrats responsables et des accusateurs publics sérieux, sans courir le risque de se voir tourner  en dérision dans l'enceinte même du tribunal? Voilà donc le genre de folie auquel tout individu, femme et homme,  aurait aimé se confronter au moins une seule fois de sa vie terrestre! Restaurant, Yatch, sexe, champagne, vin, concert de musique classique, théâtre, voyage … Qui dit mieux?

Ô douce, mielleuse et paradisiaque folie…!

Heureusement que les témoins comme Patrick Lemoine, Rassoul Labuchin et bien d'autres, encore vivants, sont encore capables de nous parler de Jean-Jacques Ambroise, Gérald Brisson, Toto Guichard, Mario Rameau, Richard Brisson dont les sorts sont connus presque de tous. Dans les coins et recoins de la République, beaucoup de personnalités, citadins et campagnards,  peuvent témoigner sur les cas des pères, mères, oncles, frères, sœurs, neveux, nièces, fils, filles…, des compatriotes dont l'existence a été fauchée par Luc Désir, Albert Pierre, Clément Barbot, Zacharie Delva, Éloïs Maître, madame Marx Adolphe…, les fameux « cannibales » du système politique diabolique de 1957.

L'histoire douloureuse des exactions commises par le père et le fils est encore fraîche dans la mémoire collective. Et la senteur des crimes abjects monte encore au nez des citoyens dont les modestes demeures avoisinaient les lieux de triste réputation internationale de détention inhumaine. François Duvalier est comparable à tous les monstres – empereurs, rois, présidents, ministres, préfets… – qui se sont servis de l'autocratisme politique pour décimer des populations sans défense, crucifier des êtres innocents, mais dignes, qui ont refusé de s'agenouiller devant les « géniteurs du mal » qu'ils personnifiaient ou représentaient durant leur époque respective.

Quelle légèreté de comparer les crimes des Beria de la Caraïbe aux exultations de liesse,  aux poussées de défoulement et de vindicte populaire qui ponctuèrent les journées chaudes de février 1986, dès l'annonce du départ du dictateur et de sa famille!

Que personne ne vienne parler d' « État de droit » en Haïti pour servir leur cause personnelle et protéger leurs intérêts mesquins! L' « État d'injustice » sociale, économique et politique conviendrait mieux à cette République parasitaire… couverte de mouches comme un cadavre en putréfaction,   remplie et parsemée d'immondices, résultat décevant de la mauvaise gestion politique des uns et des autres. Nous parlons de ce pays fantasmagorique où des spectres de la pauvreté extrême se courbent sans scrupule pour applaudir et baiser les pieds  des « faiseurs de carnavals ».

Durant les 29 années sombres du gouvernement de terreur, les « loups-garous » de « Macoutistan » – pour reprendre le néologisme de l'écrivain Gary Klang – ont éventré des « innocents ». Les masses populaires, en février 1986,  ont exécuté des « assassins » sans scrupule et sans âme.

C'est un « droit légitime » pour le « peuple souverain » de décider par lui-même et pour lui-même des moyens qu'il compte utiliser pour se « faire justice ». Il personnifie la « Raison d'État ». Contrairement à l'individu assujetti à la stricte observance de la Loi, le peuple souverain détient le privilège absolu de mettre en veilleuse la « constitution », et même de la révoquer pour ramener l'ordre dans la Cité, et de ce fait, rétablir l'ensemble de ses « droits naturels ».

La constitution française de 1793, rédigée par le grand philosophe politique Condorcet – et qui n'est jamais entrée en vigueur – prévoyait en son article 27 : « Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit mis à mort par les hommes libres. »

Le peuple peut amnistier. Comme en Afrique du Sud. Ou ailleurs. Mais pas dans un climat d'arrogance. De nihilisme de bas étage. De négation totale de faits accablants, forfaits et assassinats.

Qui a exigé le jugement du peuple français en 1793 pour avoir décapité Louis XVI et Marie Antoinette, par suite de la condamnation à mort venant de la Convention?

Nous ne sommes pas en train de faire l'apologie de la justice expéditive. La société, en aucun cas, ne saurait s'acharner sur un individu dont l'état de santé physique le rendrait inapte à supporter le harcèlement et la fatigue d'un procès long et interminable. Seulement, dans le cas de Jean-Claude Duvalier, mal conseillé – sans nul doute – par son collège d'avocats, l'opinion publique constate que ce dernier refuse de franchir le seuil de la confession, de la contrition et du repentir pour bénéficier, peut-être, d'une réhabilitation sociale commisérative.

Juger le fils de François Duvalier, l'héritier du trône en 1971,  pourrait se révéler difficile… Il ne faut pas perdre de vue la situation de connivence subtile reprochée à  la communauté internationale qui n'a jamais levé vraiment le pouce – sauf le président Jimmy Carter, le champion des droits de l'homme – pour stopper l'hémorragie et empêcher la croissance de l'Himalaya  de cadavres.

Quel dommage…!

La profession de juriste a perdu tous ses éclats de noblesse dans le contexte du monde contemporain complètement dominé par le capitalisme accaparant Et encore plus en Haïti…

Le niveau d'études dans les facultés de droit de la capitale et des villes de province laisse à désirer. À l'époque du règne de Raoul Cédras et de Michel François, l'université d'État d'Haïti consentait d'ouvrir largement ses portes à des énergumènes mal préparés, souffrant déjà de déficience intellectuelle, complices du coup d'État contre Jean-Bertrand Aristide, et qui siègent aujourd'hui au sommet et dans tous les compartiments de la sphère sociétale. Ils sont devenus avocats, médecins, politologues, sociologues …, d'une médiocrité exemplaire et incontestable.

Alea jacta est…

Pour Jean-Claude Duvalier et ses « Klaus Barbie », les chefs redoutables de la Gestapo duvaliérienne, nous aurions douté fort qu'une Cour leur eût reconnu des circonstances atténuantes pour le traumatisme social et politique causé durant trois décennies au peuple haïtien. Tous, nous connaissons les images d'horreur qui se cachent derrière les noms maudits, comme ceux des Franck Romain, Roger Lafontant, Boss peintre, Ti Bobo, Abel Jérôme, Jean Valmé, Luc Désir… Plusieurs victimes de ces Hermann Göring, ou leurs progénitures vivent encore… Et témoignent journellement de leur torture psychologique.

Les femmes et les hommes de loi haïtiens devraient prendre le temps de consulter ou revisiter la biographie de Thomas More, l'auteur de la célèbre « Utopie », ou L'île de nulle part… Avocat à l'âge de 21 ans, More n'a jamais prostitué sa science, sa dignité et son honneur. D'ailleurs, il sera décapité en 1535, en compagnie de son ami l'évêque Fisher, pour avoir condamné le divorce du roi Henri VIII avec la reine Catherine d'Aragon.

La cause justifie les moyens…

La révolution en Russie en 1917, la tournure des événements en Roumanie en 1989, le déclin du fascisme en Italie en 1945 – fin de la deuxième guerre mondiale – montrent clairement que l'histoire a bien raison, lorsqu'elle prend des raccourcis pour éviter de s'embarrasser de certains procès
 
R.L.
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1.- Expression empruntée à Simone Goyard-Fabre, préfacière et annotatrice de l'Utopie de Thomas More, éditions Flammarion, 1987.
2.- Descartes, René.- Discours de la méthode

Les élections fixées au 26 octobre 2014.--


 (Photo Le Senateur Stenven Benoit, Le President Martelly et Le Cardinal Langlois)

Emotion, satisfaction,… Après plus d'un mois de dialogue et de tergiversations, Haïti se réveille ce samedi avec un accord politique. L'accord de El Rancho. A cet hôtel de Pétion-Ville vendredi après-midi, il n'y a eu ni feux d'artifice ni champagne. Cependant, dans le calme et la sérénité, les responsables de partis politiques, le chef de l'Etat, le sénateur Steven Benoît et le cardinal Chibly Langlois ont célébré la victoire du dialogue et du compromis.

Le document ne fait pas l'unanimité. C'est un fait. Des réserves ont été formulées. Ce qui n'empêche pas pour autant que son importance fasse l'unanimité chez les acteurs politiques. Ils ont tous apposé leur signature au bas de l'accord. A l'exception, bien sûr, des organisations politiques qui ont, soit boudé ou abandonné le processus du dialogue. C'est le cas de Fanmi Lavalas, Fusion, Kontrapèpla, MOPOD, entre autres.

L'accord final conserve les points clés de l'entente trouvée entre les partis politiques et l'exécutif. Le Collègue transitoire du Conseil électoral permanent (CTCEP) devient le Conseil électoral provisoire. A partir du vendredi 14 mars, les pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif ont 10 jours francs pour changer un de leurs trois représentants dans le CTCEP ou pour confirmer la totalité. Ensuite, les acteurs politiques se mettent d'accord sur la réalisation des élections pour renouveler deux tiers du Sénat, la Chambre des députés et les collectivités territoriales. Cela doit se faire au plus tard le 26 octobre 2014, a souligné au Nouvelliste Evans Paul, leader de la KID.

Pour l'amendement de la loi électorale, une précaution particulière a été prise par les signataires de l'accord. « Si pour une raison ou une autre le Parlement ne vote pas la modification de la loi électorale, elle sera appliquée parce que c'est une décision politique et une clause dans l'accord montre comment cela va être fait. L'accord liste l'ensemble des articles qui seront amendés », a expliqué Evans Paul au Nouvelliste.

Cependant, l'homme politique s'est empressé de souligner que cela ne veut pas dire qu'ils n'ont pas besoin du Parlement pour avancer dans l'application de l'accord. « C'est une entente politique pour contourner si le Sénat ou la Chambre des députés ne peuvent tenir séance pour modifier la loi électorale », a-t-il précisé, soulignant qu'il ne maîtrise pas encore la totalité du document.

Ensuite, la formation d'un gouvernement d'ouverture est maintenue et lors des assises de dialogue, des responsables d'organisations politiques ont clairement manifesté leur volonté d'en faire partie.

Dans l'accord de El Rancho, a souligné M. Paul, l'exécutif a pris l'engagement de publier toutes les lois votées au Parlement en souffrance et dépassant les 10 jours francs dont dispose le chef de l'Etat pour produire une objection. Ce point répond en partie aux préalables du groupe des six sénateurs. S'agissant des résolutions adoptées par le Sénat, Michel Martelly garde une marge de manœuvre sur leur publication puisqu'elles ne sont pas contraignantes.

Selon la méthodologie fixée par la médiatrice avant la signature de l'accord, un représentant de chaque acteur politique avait à prendre la parole sur le processus du dialogue. Aujourd'hui c'est une grande famille politique qui est là, laissant de côté leurs intérêts personnels au bénéfice du pays, a déclaré le président Michel Martelly. Il a souligné qu'il a fait beaucoup de sacrifices en acceptant 45.5 sur 47 points proposés à l'exécutif. Tout en félicitant l'implication de la médiatrice, le Parlement, les partis politiques et les observateurs de la société civile, le chef de l'Etat a indiqué que le processus du dialogue reste ouvert aux organisations politiques absentes. « Cap sur les élections », a-t-il ajouté, soulignant que le travail n'est pas encore terminé.

Le sénateur Steven Benoît avait été officiellement mandaté par le président du Sénat, Dieuseul Simon Desras, qui devait voyager, pour signer le document final tout en formulant des réserves sur certains points. Le parlementaire a dit participer aux assises de dialogue avec le cœur en paix et beaucoup de contentement. L'élu du département de l'Ouest a formulé le vœu de voir se tenir le 26 octobre 2014 dans le pays des élections libres, honnêtes, inclusives et démocratiques…

La voie remplie d'émotion, Evans Paul a pris la parole au nom de tous les partis politiques. Selon lui, le pays est parvenu à cet accord avec beaucoup de douleur et aussi beaucoup de bonheur. L'accord de El Rancho est la manifestation d'une volonté de donner espoir, a-t-il dit. Il a reconnu que le document n'est pas parfait, mais c'est un grand pas vers une entente et la recherche de solutions pour le bien du pays, a-t-il ajouté. « C'est un acte de responsabilité politique, de manifestation de conscience patriotique et d'engagement citoyen », a renchéri le leader politique.

« Le dialogue nous a permis de grandir », a déclaré Son Eminence le cardinal Chibly Langlois. Il a permis de travailler pour la paix et « nous en sommes sortis renforcés ». Le premier des évêques haïtiens a estimé que nous devons cultiver le dialogue. Puisque l'objectif fixé a été atteint, le prélat croit que cela permet de poser la base de dialogue national. « Il n'y a pas de perdant dans le dialogue », a-t-il fait remarquer, soulignant qu'il n'y a que des gagnants.

L'évêque des Cayes a souligné que tous les articles du document ont été passés en revue au cours de cette dernière journée de travail et tout le monde s'est exprimé librement même s'il y en a qui ont eu des réserves sur certains points.

Le grand flop de la journée

Le grand flop de cette dernière journée de travail a été les déclarations contradictoires du président de la Chambre des députés. Si devant le chef de l'Etat, le cardinal et les autres acteurs politiques Jacques Stevenson Timoléon a donné la garantie qu'il signera l'accord de toute façon, dehors, au micro des journalistes, le député a fait savoir qu'il doit examiner le document en assemblée d'abord avant de savoir quel comportement adopter.

« Nous étions là pour signifier à l'initiateur des assises que la Chambre des députés a été traitée sans égard », a-t-il dit, soulignant qu'ils ont été mis au courant très tard de la rencontre. « Nous n'allons pas signer un document ''tèt bese'' sans savoir son contenu. Nous allons analyser le document avec l'assemblée des députés et après nous saurons si on devra signer ou pas », a-t-il dit en laissant l'hôtel El Rancho.

Parallèlement, selon le cardinal Langlois, le président de la Chambre des députés est passé à l'hôtel s'excuser du fait qu'il ne pouvait pas suivre la séance de travail, mais a promis de signer le document une fois de retour à la table du dialogue.

Jusqu'à vendredi soir, la presse ne disposait pas encore du document signé par les acteurs politiques. Après sa signature, la médiatrice, la Conférence épiscopale d'Haïti(CEH,) l'a fait authentifier par un notaire public. Ce n'est qu'après ce processus qu'il sera distribué aux acteurs politiques et à la presse. Ensuite, un comité de suivi a été mis sur pied pour assurer le respect de l'accord et sa réalisation. Cette structure travaillera sous la supervision de la CEH.
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

vendredi 14 mars 2014

Haïti-Chili-coopération: Laurent Lamothe se confie à CNN.--

Le Premier ministre, Laurent Lamothe, a, durant sa visite au Chili en début de semaine, fait le point autour de la situation socio-politique du pays, et les différentes actions du gouvernement pour relancer le pays , notamment dans le contexte difficile d'après le séisme du 12 janvier 2010 où Haïti était quasiment dans le chaos.

Dans une interview accordée à CNN Chile, M. Lamothe a fait remarquer qu'Haïti disposait d'un Président élu très populaire et que la lettre du président du Sénat de la République, Dieuseul Simon Desras, l'année dernière, demandant à l'armée chilienne d'intervenir pour défendre la population en cas de trouble politique, au président du Sénat chilien, intervenait dans un contexte très particulier. il répondait alors la question d'un journaliste sur cette fameuse lettre.

Aujourd'hui, poursuit M. Lamothe, le pays est engagé dans un dialogue politique en vue de dégager un consensus pour réaliser des élections honnêtes, crédibles et démocratiques dans le pays avant la fin de l'année, une manière de supporter l'alternance politique et de faciliter le progrès démocratique.

Le chef du gouvernement a également mis en exergue, les efforts de l'équipe au pouvoir pour redresser la barque du pays. Aussi a-t-il insisté qu'Haïti connait des moments difficiles, mais fait de grands efforts afin de se relancer. En exemple, Laurent Lamothe agite le taux d'inflation qui est à son niveau le plus bas depuis plusieurs années.

Il a entre autres présenté les nombreux programmes sociaux de son gouvernement pour améliorer rapidement les conditions de vie de la population et répondre aux besoins pressants des groupes sociaux les plus vulnérables. Le PSUGO, "Kredi pou fanm lakay" etc. répondent à ces préoccupations, martèle-t-il.

M. Lamothe a aussi fait remarquer au journaliste de CNN Chile que le pays doit plus s'investir dans la production pour réduire la dépendance vis à vis de l'international. Ainsi, il a expliqué que l'assistance internationale était importante dans le premiers instants qui ont suivi le séisme, "maintenant nous sommes dans la phase de reconstruction", soutient-il, avant de soutenir que Haïti comptait sur les fonds internationaux pour avancer.

En ce qui a trait aux rapports entre Haïti et le Chili, le chef du gouvernement a une fois de plus profité du podium offert par CNN pour saluer la victoire de Mme Michelle Bachelet qui, dit-il, est une grande amie d'Haïti, tout en rappelant que les relations entre les deux pays étaient très bonnes.

"Aujourd'hui Haïti est l'un des pays les plus sécuritaires de l'Amérique latine", les résultats obtenus dans le domaine de la sécurité sont surtout dus, explique M. Lamothe, aux actions de la Minustah et de la Police nationale d'Haïti qui se professionnalise de plus en plus et qui dispose d'un effectif assez important aujourd'hui grâce aux efforts du pouvoir en place.

Cette entrevue fut aussi l'occasion pour M. Lamothe d'envoyer un message d'unité à tous les fils du pays afin de faire front commun pour affronter les grands défis qui attendent Haïti tant au niveau national qu'international.

LE/HPN
Envoyé spécial
Photo: Pierre

http://www.hpnhaiti.com/site/index.php/politique/12039-haiti-chili-cooperation-laurent-lamothe-se-confie-a-cnn
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Ile-à-Vache (Haiti), comme Sochi (Russie).--

Si, pour rendre leur pays plus visible, les russes ont investi dans le développement de la ville de Sochi, au bord de la mer noire, il est logique que le Président Martelly qui cherche à remettre Haïti sur la carte mondiale, investisse dans le développement de l'Ile-a-vache au bord de la mer des Caraïbes, très fréquentée par les touristes et les bateaux de croisière en route pour le canal du Panama et d'autres stations balnéaires de la région.

http://en.wikipedia.org/wiki/Sochi
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Se week-end, anpil moun ki pa vle pwojè Ile-a-Vache yo, ale Punta Cana.--

Yo pa vle touris "Ile a Vache" (Haiti), chak jou yo "Punta Cana" (Saint-Domingue).
Anpil jenn ap tan "Ile-a-Vache" (Haiti), pou sispann al pran imilyasyon "Punta Cana" (Saint-Domingue).
http://www.youtube.com/watch?v=VfF-gv9IK5c
http://www.youtube.com/watch?v=S0YaqX8ieB4
http://www.youtube.com/watch?v=SlRJXExbB1w

"Wensesclas Lambert" ou dictature parlementaire? (Texte de Cyrus Sibert)

Le week-end écoulé le Sénateur Wencesclass Lambert a réagi à coups de poing contre un comportement qu'il a qualifié d' « agression contre sa personne ». Le jeune  Daniel Théodore qui participait à une réunion du Sénateur, a ainsi perdu deux (2) dents dans la métropole du Sud-est. Les réactions sont vives. On accuse le camp Martelly/TET KALE de violation des droits humains. Le public a ainsi droit à des déclarations ridicules au niveau de la presse qui prouvent les limites des responsables politiques, des militants des droits humains et des directeurs d'opinion (medias). Car, au lieu d'être un fait isolé, l'acte du Sénateur Lambert rentre dans la liste de conflits mettant en face des parlementaires et des membres de la société : policiers, journalistes, citoyens sans défense, ministres, directeurs, employés de l'administration publique… Ne faut-il pas, de préférence, orienter le débat sur l'immunité dont jouissent les parlementaires ?

Dans les lignes qui suivent, RéseauCitadelle invite le public à revivre 11 cas de parlementaires qui, étant au-dessus de la loi, attaquent et violent les droits élémentaires des citoyens :

1- Le député Arnel Bélizaire a maltraité un employé de la poste. Pour regarder, cliquez ici: http://www.youtube.com/watch?v=7FVDLXxM5Mw

2- Le député Sinal Bertrand a pénétré de force sur la cour de l'hôtel Macaya de Port-Salut.

3-  Un député a passé les houes de sa voiture sur le pied d'un agent de sécurité d'un ministère...

4- Le Sénateur Moise Jean-Charles a été accusé d'avoir perturbé la rencontre du parti politique Lavalas dans le Nord. Pour lire, cliquez ici : http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/128491/Moise-Jean-Charles-accuse-davoir-perturbe-un-rassemblement-de-Fanmi-Lavalas-dans-le-Nord.html

5- Le Député Bourgolly a été accusé de viol sur la personne d'une jeune fille.

6- Les noms de deux députés  Rodriguez Séjour et de M'Zounaya Belange Jean Baptiste ont été cités dans le dossier d'assassinat du policier Walky Calixte. Pour lire: http://www.lematinhaiti.com/contenu.php?idtexte=36208

7- Le directeur adjoint de la TNH, Gamall Augustin a été maltraité et expulsé de force des enceintes du parlement.

8- Le directeur général  de l'ONA Bernard Desgraff s'est fait bastonner au parlement lors d'une séance d'invitation.

9- Les députés du PRI ont envahi l'enceinte de la primature de force en faisant des bruits intolérables. Pour lire, cliquez ici: http://www.haitilibre.com/article-7220-haiti-politique-des-deputes-du-pri-envahissent-les-bureaux-de-la-primature.html

10- Le premier ministre Laurent Lamothe a été empêché d'accomplir son devoir constitutionnel envers la nation : « La présentation du bilan à chaque 2e  lundi de janvier». Des parlementaires peuvent ne pas être d'accord avec un bilan mais ils n'ont aucun droit d'empêcher sa présentation à la nation. Pour lire, cliquez ici: http://moycorner.wordpress.com/2013/01/16/le-premier-ministre-laurent-lamothe-empeche-de-presenter-le-bilan-de-son-gouvernement-a-louverture-de-la-nouvelle-annee-legislative/

11- Des honorables sénateurs [Jean Baptiste Bien-Aimé, Wesner Polycarpe, Francky Exius] ont violé le principe élémentaire de la séparation des trois pouvoirs en intervenant de force à l'intérieur du parquet de Port-au-Prince pour empêcher à la justice d'entendre le prévenu André Michel :
Pour lire, cliquez ici: http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/123023/Etat-de-droit-en-peril-le-gouvernement-accuse-des-senateurs.html
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jeudi 13 mars 2014

Haiti's Lamothe, in Chile, Urges Deeper Integration With Latin America

March 13, 2014 | 9:54 am |

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Haiti’s Lamothe, in Chile, Urges Deeper Integration With Latin America

Above: Haiti Prime Minister (right) in Santiago (Photo: OPM Haiti)

By Alexander Britell

Haiti Prime Minister Laurent Lamothe visited Santiago, Chile, this week, attending the inauguration of President Michelle Bachelet and urging deeper ties with the Latin American region.

In a phone interview with Caribbean Journal, Lamothe said the relationship between Haiti and Latin America was at its “highest point” in years, pointing to ongoing projects in Haiti being led by countries across the continent.

A number of Latin American nations have deployed forces to the UN’s MINUSTAH peacekeepign force in Haiti, he said, and nations like Brazil in green energy and infrastructure. Others, like Ecuador, have been offering training in security and tourism, while Argentina has been working on developing Haiti’s agricultural sector.

Of course, Venezuela, which has become a significant patron to Haiti in recent years, is a “powerhouse in terms of development for Haiti,” Lamothe said, from a redeveloped airport in Cap-Haitien to housing development.

“The relationship [with Latin America] is at an all time high, and we want to keep it that way,” Lamothe said. “There’s a long history between Haiti and many countries in South America — whether it’s Colombia, whether it’s Venezuela, Panama … when [Simon] Bolivar came to Haiti with the dream of the liberation of the Americas, Alexandre Petion helped him with guns, with boats, with soldiers to go and to liberate Venezuela, and liberate several other countries in Latin America. So there is a long history between the two, and one they cherish a lot and so do we.”

Chile, which, like Haiti, was rocked by a major earthquake in 2010, has been offering its assistance to Haiti as the latter seeks to rebuild.

That help has manifested itself in several ways, including collaboration on models for construction codes and disaster management.

During a meeting with Chile’s leadership this week, Lamothe also discussed cooperation on early childhood development programmes and technical assistance in the mining sector, he said.

In Santiago, Lamothe also met US Vice President Joe Biden, similarly visiting Chile for the occasion, and invited him to visit Haiti.

Lamothe said Caribbean-Latin American of cooperation was simply a necessity, Lamothe told Caribbean Journal.

“I think we have no choice [but to integrate,” he said. “There’s only one way to move forward – the integration of the people of the Caribbean and the people of South America.”

http://www.caribjournal.com/2014/03/13/haitis-lamothe-in-chile-urges-deeper-integration-with-latin-america/

mercredi 12 mars 2014

Dr Guy Théodore sera honoré par le MSPP, ce vendredi 14 mars 2014.--

Le Dr Guy Théodore sera honoré publiquement, ce vendredi 14 mars 2014 a 10 hres par la ministre de la Santé Publique et de la Population, le Dr Florence D. Guillaume, en signe de  reconnaissance du travail immense qu'il a mené et qu'il continue de mener pour l'avancement de la médecine en Haïti.
 
Dans une note adressée au Directeur de l'Hôpital Bienfaisance de Pignon, la ministre de la santé insiste « Les efforts que vous déployez en termes de formation continue au bénéfice des médecins post gradués mais aussi au profit de toutes les catégories de professionnels de la santé sont louables et sont de caractère à faciliter l'évolution de la profession médicale de façon pérenne.»
 
Nous présentons nos félicitations à Dr Guy Theodore.
 
Cyrus Sibert, RéseauCitadelle,
Cap-Haitien, Haïti
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

Tout-Haiti : La catastrophe annoncée!

Alors que son propriétaire vient d'écoper de 7 ans de prison pour escroquerie, le reste de l'équipe de touthaiti.com continue à se comporter comme des voyous accusant des gens par-ci par-là de corruption et de tous les maux et Emmanuela Roy, de sa prison étant, continue à déranger la société des honnêtes gens. Cette semaine, les compagnies Estrella et Vorbes & Fils, ont déposé deux assignations par devant des tribunaux fédéraux américains contre Tout-Haiti, site spécialisé dans la désinformation. Lire la suite http://www.goodnewshaiti.com

Destination Ile-a-Vache: entre statu quo et avenir.--

L'inclusion sociale et la lutte contre la pauvreté extrême d'une part et le développement touristique de l'Ile, d'autre part. Ce sont là, les deux caractéristiques du révolutionnaire projet « Destination Touristique Ile-à-Vache », Haïti.

Le Chef de l'Etat, Michel Martelly et son Premier Ministre, Laurent Lamothe, en ont fait un projet prioritaire parmi les différents projets d'infrastructures moyennes devant marquer le quinquennat du Président. Le rêve est là et miroite déjà aux yeux de ceux qui ont connu les années fastes du tourisme haïtien et ceux-là qui sont des habitués des autres destinations caribéennes.

Pourtant, au fur et à mesure que le projet avance, une machine de désinformation se met en place, non seulement pour dérouter l'attention de l'opinion publique quant à l'importance historique du projet, mais pour le saper, le boycotter jusqu'à l'abandon par ces initiateurs. Fort heureusement, l'abandon n'est pas du vocabulaire Martelly et le projet de création de la nouvelle destination des Caraïbes poursuit son cours tout en tenant compte des besoins de la population insulaire.

La Ministre du Tourisme, Stéphanie Villedrouin, ne jure que par ce projet qui est passé du rêve à la réalité: Ile-à-Vache sera bientôt une "Destination Touristique Internationale par Excellence", confie-t-elle lors d'un point de presse bilan, ce 10 mars 2014. Une nouvelle source de fierté pour les haïtiens d'ici et d'ailleurs. Un cadeau du ciel pour les miséreux habitants de cette île, jadis abandonnée, qui voient enfin à l'horizon le rayon d'espoir d'un lendemain meilleur.

Imaginez, là, en face des Cayes, une île de rêve de la trempe de Sandals Island des Bahamas ou de Punta Cana de la RD, ouverte au monde avec notre originalité culturelle pour drainer, à nouveau, les touristes, vers Haïti. C'est un domaine transversal qui ne manquera pas d'avoir de l'impact sur toutes les composantes de la vie dans la région. Les artisans, les artistes, les agriculteurs, les pêcheurs, les ménagers, la main d'œuvre locale n'attendent que ce jour d'inauguration officielle de ce portail pour se mettre au travail et nourrir leurs enfants. L'état haïtien, le principal bénéficiaire va collecter des taxes diverses pour investir dans l'éducation, la mise en place des infrastructures, l'agroéconomie, le social etc. Le projet, lancé en Août 2013, est en pleine expansion, et se terminera dans un an et demi.

Pourtant, il y en a qui sont contre ce vaste projet de développement et qui dans l'ombre essaient de le boycotter. Il y en a qui cherchent aussi à utiliser certaines sensibilités de la population pour la dresser contre son propre rêve. Qui sont-ils?

Ce sont d'abord ceux-là qui sont contre la réussite de l'équipe au pouvoir. Ils obéissent à une logique qui soutien qu'on doit empêcher aux tenants du pouvoir de réussir afin d'éviter que le pouvoir reste entre leur main. Ce ne sont pas les plus méchants ; car ceux de cette catégorie ont aussi le sens de la chose publique et ont le niveau de conscience nécessaire pour applaudir, même en privé, le caractère progressiste du projet. Alors qui sont contre le devenir de l'Ile-à-Vache?

Nul n'est besoin d'aller chercher trop loin pour indexer les contrebandiers, les trafiquants d'armes et de drogues en provenance de la Jamaïque et d'autres points de la Caraïbes qui, durant des années, ont profité de l'isolement de cette île pour en faire un repère d'activités louches. Des témoignages recueillis sur l'île confirment cette hypothèse dans la résistance au changement. Le projet de développement, tel que présenté, arrive aussi avec les forces de l'ordre, la police, la justice, bref, une présence de l'Etat qui marque la fin du grand désordre. Une sorte de réappropriation de l'Ile qui dérange le statu quo. Ils investissent corps et âmes pour boycotter le projet par la désinformation.

A part quelques notes travesties ou totalement mensongères qui ne feront pas long feu, la réalité sur l'île est positive et le projet « Destination Ile-à-Vache » poursuit son p'tit bonhomme de chemin. Une visite sur l'Ile permet de comprendre que le gouvernement est à l'écoute des attentes de la population et prend en compte tout ce qui pourrait constituer une appréhension de la part des insulaires. Ainsi, le projet se situe dans le cadre de la participation, l'inclusion, le social et le partage. Chaque citoyen de l'Ile peut se dire un partenaire de la nouvelle destination et c'est là que l'équipe d'exécution a bien joué son rôle.

Aujourd'hui, la plupart des leaders moyens, un peu réticents au début, s'approprient le projet et les multiples retombés positives pour les habitants. Le gouvernement de son coté intensifie son effort d'information afin que tout le monde soit au courant des réalités du projet. Une station de radio communautaire, Voile FM, a été inaugurée à cette fin. Le processus intégral et le besoin de communication accouchent également de la mise en place d'une Association dénommée "Chran" qui regroupe plus de 11 plateformes d'intérêts sur toute l'Ile.

La Ministre déléguée auprès du premier ministre, chargée des droits humains et de la lutte contre la Pauvreté Extrême, Rose Anne Auguste, connue pour son honnêteté et son attachement à la cause des plus vulnérables est nommée coordonatrice de l'aspect inclusion sociale du projet « Destination Touristique ». Le projet qui ne sera à maturité que dans un an et demi se déride déjà de la construction d'une cantine communautaire offrant un plat chaud par jour aux plus démunis, d'un centre de santé d'urgence pour les premiers soins et la prise en charge des cas mineurs, l'installation de lampadaires solaires pour l'éclairage des rues, la réhabilitation des écoles, jusque-là en mauvais état, la construction d'un centre culturel, la construction d'un marché etc.

Le Secrétaire d'Etat à la production Agricole, Frisner Dorsaint, prend la charge des projets de pêche, d'aquaculture, la réhabilitation des mangroves qui sont déjà en branle et dureront 3 mois. Ainsi le projet Destination Touristique devient une opportunité pour l'Ile-à-Vâche et pour le Sud en général.

Lors d'une visite d'inspection des chantiers, le Premier Ministre haïtien, Laurent Lamothe a assuré aux habitants qu'ils ne seront pas expropriés de leur terre et qu'au contraire, le Directeur Générale de la DGI, Jean Baptiste Clark Neptune, viendra leur accorder les titres nécessaires à ce qu'ils possèdent déjà.

C'est un nouvel avenir qui se dessine pour les habitants du département du Sud en général et de l'Ile d'Haïti en particulier que chaque citoyen devait soutenir en vue du développement de notre pays.

Le projet renferme la construction d'un aéroport international standardisé, contenant une piste d'atterrissage de 2,6 kms ; la construction de l'axe routier qui y mène; le dragage du port, l'électrification et l'éclairage de toute la zone environnante; la construction de plusieurs hôtels & resorts, la construction de 2,500 villas (condo), des restaurant etc. Des appels d'offre à investissements locaux et internationaux ont été déjà lancés. Quatre grands groupes internationaux de l'industrie touristique ont déjà manifesté leur intérêt à venir investir sur l'Ile.

La première phase d'accompagnement est achevée avec la présence d'institutions étatiques dont la police et la justice, la construction d'un centre communautaire, l'assistance du MAST, l'inauguration de la radio communautaire, l'inauguration du centre d'urgence. La mise en place des infrastructures agricoles (en phase d'achèvement), etc.

Henriot Jean-Jacques
http://haitihebdonews.com/?p=870
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Laurent Lamothe aux côtés de Michelle Bachelet et du Chili

Le Nouvelliste | Publié le : 11 mars 2014
Michelle Bachelet, première femme à avoir gouverné un pays d’Amérique du Sud, entre 2006 et 2010, a prêté serment le mardi 11 mars 2014, pour diriger à nouveau le Chili pendant quatre ans. En signe de support à cette femme qui a visité Haïti à trois reprises, le pays s’est fait représenter par son Premier ministre, Laurent Lamothe, qui entend renforcer davantage les relations entre les deux pays.

La nouvelle présidente du Chili posant avec des chefs d'Etat et de gouvernement 
Pierre Cote
Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, en conversation avec le Premier ministre Laurent Lamothe, le sénateur Fritz Carlos Lebon et l’ambassadeur d’Haïti au Chili, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste 
Pierre Cote

Une nouvelle page s’ouvre ce mardi dans la vie politique chilienne. Si les rues de Santiago étaient plutôt calmes, en revanche, à Valparaiso, située à plus d’une centaine de kilomètres de la capitale, l'atmosphère était un peu surchauffée. L’événement du jour a eu lieu devant le Congrès chilien où devait se tenir la cérémonie de prestation de serment du nouveau président du Chili.

Une pléiade de chefs d'Etat latino-américains, de chefs de gouvernement sont présents pour l’événement. Les Etats-Unis sont représentés par son vice-président, Joe Biden, et Haïti par le Premier ministre Laurent Lamothe. Pour ce dernier, Michelle Bachelet, 62 ans, vêtue d'un sobre tailleur noir, est une « grande amie d’Haïti ». Celle qui a visité le pays en tant que présidente et aussi à titre de directrice exécutive d’ONU-Femmes. « C’est quelqu’un qui a beaucoup d'appréciation pour Haïti, qui a toujours supporté le pays, soutient le Premier ministre haïtien. Nous allons compter sur elle pour une coopération fructueuse, notamment en matière des bourses d’études aux étudiants haïtiens. »

Si la coopération entre Haïti et le Chili était plutôt faible il y a une décennie, elle s’est renforcée ces dernières années. « Le Chili a octroyé cette année 80 bourses d’études à des étudiants haïtiens, souligne Laurent Lamothe. La coopération au niveau sécurité est aussi très intéressante. Beaucoup de policiers ont été formés au Chili. »

Apparemment, le Premier ministre, accompagné, entre autres, du sénateur Fritz Carlos Lebon, n’entend pas coopérer que sur ces deux aspects. Voulant développer le secteur minier haïtien, le chef du gouvernement mise sur l’expertise chilienne pour le développement dudit secteur, Haïti ayant très peu d’expériences dans ce secteur. Et, en avril prochain, les résultats d’une étude d’évaluation sur le potentiel minier du pays devraient être rendus publics. Avec les recettes douanières et d’autres potentielles ressources, le Premier ministre vise l'autosuffisance du pays à un certain niveau. « Nous ne pouvons pas être toujours dépendants de l’aide internationale, dit-il. Nous devons nous renforcer pour pouvoir voler de nos propres ailes, avancer avec nos propres recettes… »

Au Chili, l’un des pays latino-américains ayant le plus de soldats au sein de la Minustah, le Premier ministre haïtien n’y est pas seulement pour assister aux cérémonies officielles. Il est venu certes remercier Michelle Bachelet pour son support à Haïti, mais le chef du gouvernement entend solliciter de ce pays déchiré par des inégalités sociales la poursuite de son support à la première république noire du monde.

Si le successeur de Sebastian Piñera est toujours populaire quatre ans après son premier mandat, la réalité politique a bien changé. Celle qui a été torturée pendant la dictature du général Augusto Pinochet doit faire face à de nombreux défis pour son retour à la Moneda (le palais présidentiel). Michelle Bachelet, médecin de formation, confie toutefois avoir tiré des leçons de ses échecs du passé. Elle entend travailler pour « un pays plus juste, plus égalitaire et sans discrimination ».

La nouvelle présidente du Chili, qui était en larmes devant ses sympathisants, admet que ses 100 premiers jours seront décisifs. Le président sortant ne cache pas d’ailleurs son ambition de succéder à Michelle Bachelet dans quatre ans. La démocratie en vaut la peine. « C’est un bon signal de l’alternance démocratique », admet le Premier ministre.

Valéry Daudier 
vdaudier@lenouvelliste.com
Le Nouvelliste,

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