Nous n'entendons pas dans ce texte faire un plaidoyer en faveur du Premier ministre Laurent Salvador Lamothe. Nous l'avons déjà démontré dans plusieurs textes : le départ de l'actuel premier ministre fera du Président de la République la prochaine cible à abattre. Michel Joseph Martelly est le Chef de l'Etat. Il dispose d'un mandat populaire. C'est à lui de décider s'il veut rentrer chez lui avant mai 2016. Laurent Lamothe a toujours été un entrepreneur, il n'aura qu'à retourner à ses occupations habituelles. Il n'existe pas de Premier Ministre à vie.
Mais, un simple coup d'œil sur les propositions de la Commission Présidentielle qui devait pencher sur la crise dite "Préélectorale" démontre le niveau d'hypocrisie qui traverse la société haïtienne.
On ne peut pas dire que ces Commissaires sont des incompétents encore moins qu'ils ne comprennent pas la réalité haïtienne. Les personnalités qui ont siégé au sein de cette commission devaient être cohérentes, logiques et sincères.
Alors, comment expliquer aux observateurs de la politique haïtienne que ce Parlement qui n'arrive pas organiser une séance pour voter une chose aussi simple que la loi électorale, acceptera de se réunir pour ratifier la politique générale d'un quelconque gouvernement ?
Or, l'histoire récente prouve que la ratification d'un Premier Ministre est l'événement le plus compliqué au parlement haïtien, vu que tous les secteurs, les forces visibles ou invisibles, cherchent à contrôler le futur gouvernement.
Tandis que ladite commission organisait sa cérémonie de remise officielle du rapport au Palais National, deux Sénateurs, Moise Jean-Charles et Wesner Polycarpe, viennent de radicaliser un peu plus leur position en annonçant dans la presse une plate-forme politique dénommée « PLATE-FORME PITIT DESSALINES ».
De son côté, le Sénateur du Nord-est Jean-Baptiste Bien-Aimé a déclaré sur Radio Vision2000 que le départ du Premier Ministre Laurent Lamothe n'apportera rien comme solution; il faudra ajouter la démission du Président de la République aux recommandations.
Vraiment, ces gens de la société civile, représentés dans cette Commission Présidentielle veulent enfoncer le pays dans le chaos total. Car, imaginez un pays avec un Chef de gouvernement liquidant les affaires courantes -- c'est-à-dire incapable de prendre des initiatives, une Cour de Cassation sans Président – donc un Pouvoir judiciaire sans Président, dans une situation d'incapacité d'avoir une séance pour ratifier un nouveau Premier Ministre ou un nouveau Président de la Cour de Cassation... ce sera un désastre politique.
Les supporteurs du pouvoir en place pourraient se frotter les mains d'avoir obtenu dans ce rapport les pleins pouvoir. Car, si l'on renvoie le parlement, le gouvernement mandaté par le parlement, le CEP et surtout le Président de la Cour de Cassation, il ne restera que le Président de la République, obligé de régner en Maître et Seigneur sur la nation, suivant l'article 136 de la Constitution. Un régime Présidentiel « de facto ».
Là, est le piège tendu par ces Commissaires au Chef de l'Etat: Une situation « de facto » dans laquelle tout serait permis surtout le renversement du Président de la République en violation de la Charte démocratique inter-américaine. Encore, faut-il se demander, si ce rapport de la Commission Présidentielle ne viole pas cette Charte démocratique inter-américaine?
Ce n'est vraiment pas sérieux !
L'histoire retiendra que cette Commission était une Conspiration.
Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
9 décembre 2014
Lisez :
Haiti: Du rapport de la Commission Présidentielle sur la Crise dite "Péélectorale".- (Texte de Cyrus Sibert)
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes,
But you can't fool all the people all the time."
(
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois,
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.