dimanche 27 décembre 2015

Cap-Haitien--Haiti: Viols de femmes durant la nuit de noël.-


Plusieurs jeunes femmes ont été violées dans la 2e ville du pays à leur sortie de la messe de minuit entre 24 et 25 Décembre 2015. 

On rapporte que des femmes revenant d'église ont été sodomisées par des bandits qui opéraient en toute quiétude. 

On comprend mal l'absence de mesures préventives de la part de la Police capoise en cette occasion où des femmes sans défense s'aventurent tard à travers les rues en raison de leur foi chrétienne.

C'est triste d'apprendre que des jeunes femmes soient attaquées et humiliées de la sorte.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
reseaucitadelle@yahoo.fr
@reseaucitadelle

Haïti - Social : La Première Dame fait des heureux à La Croix.-

26/12/2015 09:15:37

La veille de Noël, la Première Dame Sophia Martelly, accompagnée de ses enfants Olivier, Sandro, Yani et Malaika ainsi que du Délégué Départemental du Sud-Est, Pierre Michel Lafontant, s'est rendue, à La Croix, une localité dans la commune de Jacmel, où elle a distribué, dans une ambiance chargée d’émotions, des jouets à plus d'un millier d'enfants venus de différentes localités notamment de Terre Rouge, Bellevue, Kay Collin, Corail... Les enfants émerveillés, ont apprécié ce moment passé avec la Première Dame qui a partagé avec eux leur joie, mais aussi son affection.

« Depuis environ 23 ans, je me donne cette habitude d'être avec les plus vulnérables afin de fêter la Noël avec eux. C'est une façon pour moi de vivre cette date importante avec les enfants mais aussi rappeler aux miens l'importance de l'esprit de partage. Voilà pourquoi mes enfants sont toujours avec moi durant toutes mes séances de distribution », a expliqué Sophia Martelly.

La Noël 2015, placée sous le signe du partage, de l'harmonie, de la concorde et de la convivialité par le Couple présidentiel, est l'occasion pour le Chef de l'Etat, son épouse et leurs enfants, de témoigner de l'amour à leurs compatriotes tant de la capitale que des zones les plus reculées du pays.

HL/ HaïtiLibre


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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

Jovenel Moise et sa famille vous souhaitent un joyeux noël !


Paul Kendrick, un vrai défenseur des enfants victimes d'Haiti !

“Si tous les enfants sont des enfants, les enfants d’Haiti méritent les mêmes traitements que nos enfants américains.” martelait Paul Kendrick dans ses lettres aux contributeurs américains de l’orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91.

Paul Kendrick et mon frère André Sibert durant son passage en Haiti (février 2014).

samedi 26 décembre 2015

L’américain Paul Kendrick, victime de la corruption qui domine la justice haïtienne et des pratiques déloyales des avocats haïtiens de Michael Geilenfeld.-

[ Photos de Paul Kendrick protestant en faveur des enfants victimes d'Haiti ]
Le jugement obtenu le 29 avril 2015 en l’absence des plaignants a permis à l’accusé Michael Geilenfeld d’induire un tribunal américain en erreur condamnant le militant des droits des enfants Paul Kendrick au silence. 
[ Dossier #Geilenfeld : Le jugement dégradant pour la justice haïtienne.- http://www.slideshare.net/reseaucitadelle/dossier-geilenfeld-le-jugement-dgradant-pour-la-justice-hatienne ]

De plus, les avocats haïtiens de M. Geilenfeld sont allés jusqu’à témoigner par skype devant un jury composé uniquement de blancs de Portland Maine, affirmant que “Pédophilie” (Child Molestation) signifie “homosexualité” en Haïti (Lifestyle). En effet, lors de sa déposition par skype (internet), parlant de l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction Al Duniel Dimanche contre Michael Geilenfeld, l’avocat haïtien a induit en erreur les dix (10) membres du jury en ces termes : “…the judge concluded that there were sexual molestation because of the fact that Michael Geilenfeld admitted that he was homosexual” (voir la déposition, page 41).

Monsieur Geilenfeld prit avantage de l'évolution des droits des homosexuels pour vanter son homosexualité. Le jury de Portland Maine a ainsi compris que nos juges haïtiens sont tellement homophobes qu’ils n’arrivent pas à en faire la différence. Les blancs de Portland, Maine, ont ainsi blâmé Paul Kendrick d’avoir milité en faveur des enfants d’un pays “crasseux” où l’on n’arrive même pas à différencier “Pédophilie” et “Homosexualité”. Un pays dans lequel des juges ne trouvent pas important d’inviter les plaignants, des concitoyens qui se disent victimes, lors d’un jugement. 


Paul Kendrick un vrai défenseur des enfants victimes d'Haiti
Conséquences, Monsieur Paul Kendrick, lui aussi victime des pratiques pédophiles durant son enfance, se bat avec le support de sa compagnie d’assurance pour limiter les dégâts et/ou réparer dans une certaine mesure les dommages causés par ces emails en faveur des enfants haïtiens. Car, à partir de 2011, il avait lancé une campagne consistant à blâmer les contributeurs américains de l’orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91 du fait de n’avoir pas appliqué le protocole universel en matière d’allégations d’abus sexuels. Une campagne qui avait diminué considérablement les collectes de fonds de Saint-Joseph et affecté l’image de l’ONG www.HeartWithHaiti.org aux Etats-Unis. 

Paul Kendrick protestant sur le campus de Fairfield University en faveur des enfants d'Haiti
“Si tous les enfants sont des enfants, les enfants d’Haiti méritent les mêmes traitements que nos enfants américains.” martelait Paul Kendrick dans ses lettres aux contributeurs américains de l’orphelinat Saint-Joseph.

Pourtant, le lundi 14 décembre dernier, nous avons entendu des avocats de la défense mentir au représentant du parquet, inversant les faits, jusqu’à dire que la plainte déposée en mars 2014 est au profit de Paul Kendrick. Une déclaration mensongère visant à confondre des honnêtes gens, vu que depuis 1987 des jeunes de l’orphelinat Saint-Joseph se battent contre Michael Geilenfeld dénonçant ses pratiques d’abus sexuels, essayant de faire entendre leur voix; En 1995, un groupe de jeunes de l’orphelinat avaient porté plainte lors d’un voyage à Detroit, Michigan, action pour laquelle le juge américain saisi avait demandé aux plaignants de s’adresser à la justice de leur pays, vu que les faits reprochés, s’ils se confirment, n’ont pas été commis aux Etats-Unis, dans l’Etat de Michigan ( A ce moment, il n’y avait pas de loi américaine sévère contre le tourisme pédophile). 



Cyrus Sibert et Paul Kendrick a Milot 
Rappelons que le protocole universel en matière d’allégation ou de suspicion d’abus sexuels sur mineurs recommande :  
a- la mise à l’écart provisoire de la personne accusée, 
b- l’ouverture d’enquêtes administratives, privées et/ou judiciaires, 
c- la prise en charge des potentielles victimes, 
d- l’adoption d’une politique de protection des enfants à savoir l’établissement d’un protocole régissant les rapports, les relations et les distances entre les enfants et le personnel de l’orphelinat. 

Et, dans le cas spécifique de l’orphelinat Saint-Joseph, l’Etat haïtien, dans l’exercice de sa souveraineté, devrait réagir sur les preuves de liens entre NAMBLA  (North American Man/ Boy Love Association) et cette maison d’accueil fonctionnant sur son territoire.

[ Liens entre l'orphelinat Saint-Joseph et l'organisation NAMBLA:
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2014/03/haiti-liens-entre-lorphelinat-saint.html ]

Faut-il signaler que de solides suspicions de corruption pèsent sur les avocats et les autorités qui ont organisé le jugement secret du 29 avril 2015 dans le but d’enterrer définitivement le dossier et de garantir l’impunité à l’accusé. Des rumeurs font état de collecte de plusieurs dizaines de milliers de dollars venus de pédophiles intéressés et/ou d’homosexuels désinformés en vue de corrompre la justice haïtienne au détriment des victimes déshérités. Me Sitéon Augustin, ce substitut du Commissaire de Gouvernement qui avait renoncé aux charges contre l’accusé a été sanctionné par le Ministère de la Justice; la décision du Juge Roosevelt Jean Romulus est attaquée par l’Etat haïtien qui a demandé à la Cour d’Appel de rejuger l’affaire. Le représentant du parquet, Me Brunet Salomon, chargé du dossier, avait reconnu dans son réquisitoire "qu'il y a des indices suffisants et convaincants pour les faits d'agression sexuelle, viol, atteinte à la pudeur et de traite humaine; et qu'il y a lieu de poursuivre l'accusé pour les faits à lui reprochés; et de le renvoyer devant le tribunal criminel siégeant sans assistance de jury pour être jugé conformément aux articles 278, 279, 280, 281, 282, 283 et 2 du décret de l'Assemblée nationale en date du 12 janvier 2004 ratifiant le protocole additionnel à la convention des Nations unies contre la criminalité organisée". 


Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti 

reseaucitadelle@yahoo.fr
@reseaucitadelle 

Protestation à Washington







Kendrik sensibilisant le personnel de l'Hopital de Milot sur les abus sexuels contre enfants




Le jugement de la honte.
Le jugement de la honte
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Lisez :
GRAND DOSSIER : Haïti, « Terre promise » des pédophiles américains. (Texte de Cyrus Sibert) http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/2015/12/grand-dossier-haiti-terre-promise-des.html

Cyrus Sibert invite les avocats haitiens de Michael Geilenfeld à se resaisir...cessez vos mensonges et intimidations!
http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/2015/12/cyrus-sibert-invite-les-avocats.html

Haiti:L’ambassadeur Suisse:les élites sont totalement déconnectées de la réalité du peuple.-

    ENTRETIEN AVEC L’AMBASSADEUR DE SUISSE EN HAÏTI

    9 décembre 2015 , par 

  • Jean-Luc Virchaux, ambassadeur de Suisse en Haïti © Coopération suisse en Haïti
    Jean-Luc Virchaux, ambassadeur de Suisse en Haïti © Coopération suisse en Haïti
    Entre les deux tours de l’élection présidentielle en Haïti, l’ambassadeur de Suisse à Port-au-Prince Jean-Luc Virchaux m’a reçu chez lui pour un entretien sans langue de bois. Nous avons abordé le processus électoral, l’aide au développement mais aussi le rôle des élites et la place de la mémoire en Haïti.

    Parcours
    Vous êtes à la fois ambassadeur et chef de coopération en Haïti. Quel est votre parcours ?
    Jean-Luc Virchaux : J’ai appris un métier qui me destinait à devenir coopérant puisque j’ai étudié l’agronomie à l’École polytechnique de Zurich. Je me suis spécialisé en économie. Après mes études, je suis devenu consultant auprès des Nations unies au Burkina Faso, puis j’ai travaillé comme consultant indépendant. Ma volonté était d’avoir une analyse poussée des politiques agricoles mais il me manquait de l’expérience de terrain, je n’avais qu’un bagage académique. La Confédération m’a demandé un jour d’évaluer un projet de développement au Burkina Faso, c’est ainsi que je suis entré au département de la Coopération comme coordonnateur adjoint. J’ai ensuite continué de me former à Berne avant de devenir responsable au Mali de quelques dossiers de nature politique. À la base, ce n’est pas la tâche des coopérants, mais en l’absence d’ambassadeur sur place, il fallait prendre des initiatives. J’ai notamment géré plusieurs prises d’otages au Mali. L’essentiel dans ces cas-là est d’avoir une ligne et un discours forts.

    La Coopération suisse en Haïti
    Quels sont les défis de la Coopération suisse en Haïti ? Quelle attitude adopter pour les relever ?
    Premièrement, la bonne gouvernance et l’État de droit. Deuxièmement, l’agriculture et la sécurité alimentaire, et enfin la prévention et la gestion des risques et des catastrophes. Pour relever ces défis, il ne s’agit pas simplement de dépenser de l’argent, mais bien de le faire de façon intelligente. De manière à obtenir des résultats durables. On cherche à permettre aux institutions de se construire. Haïti est un pays très complexe et la difficulté est de mieux comprendre, de mieux s’inscrire dans ce que les Haïtiens veulent. Tout cela prend du temps. Nous n’avons pas encore toute l’ampleur que nous souhaitons mais nous travaillons par étapes, tant avec l’État qu’avec la société civile. Les niveaux de gestion ne sont souvent pas adéquats et la corruption est élevée. Nous sommes donc prudents.
    Élections à Port-au-Prince © Youri Hanne
    Élections à Port-au-Prince © Youri Hanne
    Expliquez-nous votre politique d’accompagnement.
    Accompagner, c’est être ni devant, ni derrière, mais aux côtés de l’autre. L’aider à construire des autonomies. En termes de durabilité et en termes institutionnels. Le développement et la coopération ne se décrètent pas. Dans un pays comme Haïti où l’État est quasi inexistant, il faut miser autant que possible sur la responsabilité des acteurs politiques, sociaux, comme les organisations régionales, paysannes, les associations de femmes. Ces acteurs ont une légitimité politique. Nous ne sommes pas là pour penser à leur place les solutions à leurs problèmes, mais pour les aider à mettre en place les conditions de rêver à un changement. Les conditions pour agir en sachant ce que les actes impliquent concrètement. Malheureusement, tout l’appareil de l’aide internationale traîne derrière lui un monde d’expertise. C’est un véritable business. L’expertise finit par retirer des capacités de solutions locales. On oublie toute idée de bricolage qu’on pourrait faire avec les moyens du bord. L’aide fonctionne à rebours du bon sens et finit par trouver des problèmes à ses propres solutions. La difficulté, c’est que nous sommes en permanence sous la contrainte du résultat. Notre société et notre pensée gestionnaire nous l’imposent. Mais le renforcement de capacités n’est pas un processus que l’on peut chiffrer. On peut compter le nombre de trous que l’on creuse pour trouver de l’eau, mais ce n’est pas un processus durable. Le durable, c’est la construction sociale et politique.
    Après le séisme en Haïti, la mobilisation de fonds a été phénoménale. L’aide internationale a débarqué dans un no man’s land avec l’obligation d’agir, alors que toutes les structures haïtiennes étaient effondrées. Pour exemple, les ministères des Affaires étrangères et de l’Éducation nationale ont disparu avec l’ensemble de leurs cadres. Il aurait fallu reconstruire des éléments de l’État pour qu’il pense et prenne en main la reconstruction. Or ça n’a pas été le cas. C’était d’ailleurs plus facile pour l’aide internationale. Cela a terriblement marqué l’évolution du pays et entretenu l’absence de volonté des acteurs politiques haïtiens. Lorsqu’on coopère, on est évidemment dans des rapports de force. Or, il existe en Haïti un réel problème d’appropriation. L’aide est présente depuis des décennies et pourtant, la confrontation existe peu.
    Accompagner repose sur la volonté d’être accompagné…
    En effet, c’est un apprivoisement mutuel qui implique un rapport de confiance. La complexité de notre rôle vient notamment du fait que nous avons le devoir d’engager de l’argent. Passer une année sans engager de l’argent serait incompréhensible par nos députés, surtout après le déballage médiatique concernant Haïti. Il faut aussi de l’aide d’urgence. Le défi est de passer de l’urgence au durable sans détruire définitivement le système à travers l’obligation de résultat. J’ai davantage une trajectoire d’aide au développement et moins d’aide humanitaire. J’ai été formé pour penser le moyen et le long terme. C’est sans doute pour cela que je suis à ce poste. D’une part comme ambassadeur « extraordinaire et plénipotentiaire », qui implique une lourde responsabilité : quand je parle, c’est la Suisse qui parle. D’autre part, j’ai un budget de 20 millions de francs à engager par année, ce qui n’est pas le cas d’un ambassadeur « ordinaire ».
    En matière de développement, peut-on parler de bénéficiaires ?
    C’est un biais inacceptable. Si l’on octroie un crédit à un paysan à un taux de 3% par mois sur sa production, comment peut-il être considéré comme bénéficiaire ? Il est soit acteur responsable, soit victime. Si on parle de bénéficiaires, comment responsabiliser les gens ? Et l’État ? Il y a effectivement des gens qui profitent d’une aide, mais ils demeurent des acteurs capables de faire des choix. Si je suis acteur, j’assume mes choix et le système me reconnaît par rapport à ce que je fais. Le langage impose toujours des schémas.
    © Coopération suisse en Haïti
    © Coopération suisse en Haïti
    Quels sont les enjeux pour la Suisse ?
    La Suisse n’a pas beaucoup d’enjeux politiques avec Haïti. Le secteur privé suisse est très peu présent ici. L’essentiel réside dans la coopération. Nous travaillons à améliorer la concertation entre l’ensemble des partenaires techniques et financiers présents en Haïti. La coordination actuelle de l’aide, qui est l’affaire de l’État, est malheureusement très faible à l’image des institutions étatiques. Notre mission est d’accompagner l’État haïtien à occuper cet espace de la coordination et d’œuvrer à le renforcer. Depuis cinq ans, Haïti s’est reconstruit en partie. Il faut saluer le travail qui a été fait mais ce n’est pas suffisant, en particulier au niveau du renforcement des institutions. On a l’impression que Haïti s’enfonce depuis trente ans et son PIB par habitant diminue depuis des décennies. Le rapport à l’économie est compliqué. Il ne suffit pas de décréter le partenariat public-privé (PPP) pour que le secteur privé puisse se développer. Le coût des facteurs eau, électricité, formation professionnelle, foncier est beaucoup trop élevé pour que le PPP fonctionne. Et cette illusion qui veut que la solution réside dans le PPP vient aussi de chez nous. Or, le privé —dans sa dimension d’investisseur — et l’État ont chacun leurs logiques. Tant que l’on n’arrivera pas à les thématiser, à poser nos différences, à dégager des intérêts communs, ce partenariat éprouvera des difficultés à produire des résultats durables.
    Concernant l’agriculture, que fait la Coopération suisse ?
    Nous travaillons notamment sur les filières cacao et igname ainsi que le crédit agricole. Le crédit agricole est un secteur dans lequel les systèmes bancaires sont peu proactifs. Aussi nous cherchons à former le personnel des systèmes bancaires aux logiques de la production agricole. Mais on n’invente rien, nous ne cherchons pas à mettre en place de nouvelles structures, nous travaillons avec l’existant. Nous demeurons très interrogatifs sur le coût du prêt. Dans la production agricole on ne peut pas se permettre des taux d’intérêt trop élevés. C’est sur la base des résultats que nous déciderons de continuer notre appui dans ce sens ou pas. Parmi les cibles les plus pauvres que nous visons se trouvent les exploitations paysannes dirigées par des femmes. Ainsi nous soutenons l’ONG Fonkose qui travaille à l’amélioration de l’éducation de leurs enfants, aux techniques culturales et à leur accès à la terre. L’agriculture en Haïti est un domaine qui nous amène à revoir notre vision des choses. On parle rarement des paysans comme étant des acteurs. Ils ne sont pas pris en considération comme les autres travailleurs. C’est le pays « en dehors ». Nous ne sommes pas en phase avec ce milieu. Il n’existe ni reconnaissance du statut de paysan, ni de la propriété foncière. La paysannerie n’est pas prise en compte dans la capacité productrice du pays. Elle représente pourtant la moitié de la population et de la production nationale. Sans la prise en compte de ses aspirations, il sera difficile d’élaborer des politiques agricoles qui devraient à terme changer les systèmes de production de l’agriculture familiale paysanne. Ceci ne remet pas en cause la place de l’agrobusiness ni les évolutions vers davantage de logique entrepreneuriale. Notre coopération cherchera à l’avenir à relever ce défi avec les autorités.

    Élites et État haïtien
    Parlons de décentralisation…
    Un débat est fortement souhaitable sur la question de la décentralisation. La décentralisation n’a jamais vraiment été mise en œuvre en Haïti. Prenons les élections locales. Depuis la chute du régime des Duvalier, elles sont le parent pauvre du système électoral haïtien. Cette année, les locales ont déjà été repoussées en décembre. On peut se demander si elles auront bien lieu. D’ailleurs les contributions aux partis politiques sont essentiellement dévolues aux présidentielles et aux législatives ainsi qu’aux mairies. L’État est donc faible voire inexistant au niveau local. Les mairies n’ont pas suffisamment de moyens pour agir ou se retrouvent dans des logiques de captation des ressources. On se reporte sur les élus du peuple pour exécuter un certain nombre de choses, or ce n’est pas leur rôle. Bien souvent, les députés et les sénateurs semblent se substituer aux élus locaux. Notre rôle serait d’accompagner les collectivités locales. De soutenir la mise en place de mécanismes pour améliorer les services publics des municipalités. Comme le dit l’adage, c’est la République de Port-au-Prince. Cette centralisation extrême empêche de construire un État local et, du coup, le sentiment de citoyenneté. L’État central ne met pas la priorité sur le niveau local afin d’y développer les compétences nécessaires pour garantir un service public minimum : eau, électricité, services sociaux et d’état civil. Mais construire des institutions légitimes ne peut pas se faire uniquement par le haut. Malgré deux siècles d’indépendance, Haïti n’a pas produit de réflexion sur la rupture avec le système dominant, celui de la métropole. On est confronté à un État centralisé et assisté depuis longtemps.
    Quid des élites ?
    Pour l’essentiel, les élites sont totalement déconnectées de la réalité du peuple, essentiellement paysan. Elles envoient leurs enfants dans des écoles privées américaines ou françaises et se projettent sur Miami, Montréal ou Paris. Leur ambition n’est jamais le village haïtien. Elle n’est pas de transformer le village d’où elles sont issues en un lieu qui a accès aux services publics, au savoir, à l’éducation. Or, on est dans l’incapacité de poser ce problème sur la table dans un dialogue politique.
    Manifestations à Port-au-Prince © Youri Hanne
    Manifestations à Port-au-Prince © Youri Hanne
    La mémoire du peuple et la conscience de son histoire dépendent-elles des institutions publiques ?
    La mémoire dépend surtout de la reconnaissance sociale commune. Haïti est un pays d’esclaves arrivés de toutes parts. Ils ont été systématiquement placés en situation d’humiliation et de non-existence. On ne s’imagine pas ce qu’a pu être l’esclavage ici. Haïti a payé les frais de l’indépendance des pays d’Amérique latine, elle a aidé les États-Unis dans leur guerre de Sécession, et la Grèce dans son indépendance à la fin du 19ème siècle. Il est fascinant que ce pays d’esclaves qui a réussi à faire une révolution, à subir des embargos, des invasions, et des dettes ignobles n’ait pas eu la capacité d’intérioriser sa propre histoire. Haïti a produit quantité de littérature et de cinéma, mais ces produits ne sont pas partagés socialement. Il existe de nombreuses associations de la société civile qui se battent tragiquement contre des moulins à vent. C’est une tragédie au sens don quichottesque. Et en général, ces associations sont pilotées par les élites, pas par des petits paysans. Or la paysannerie est la classe qui a le plus souffert de la dictature duvaliériste.
    La jeunesse haïtienne a-t-elle conscience de la richesse culturelle du pays?
    Non, car rien n’est capitalisé, tout se fait dans des bulles. Il n’y a quasiment aucun partage social. Pourtant, je n’ai jamais vu une culture aussi intégrée dans la population, mais cela reste l’apanage de minorités. La jeunesse n’a pas de réelle conscience sociale. Il n’y a pas non plus de volonté politique de la part de l’État de développer cette conscience, de travailler sur le devoir de mémoire et sur l’impunité qui prévaut concernant la période de la dictature. On la protège et on la tait. Or, à cette époque s’est fait l’affaiblissement radical de l’État et sa déconstruction à tous les niveaux.
    Vous êtes chargé de la restitution des fonds illicites de Jean-Claude Duvalier, déposés sur des comptes suisses et récupérés par la Confédération. Le devoir de mémoire est-il une condition de cette restitution vers Haïti ?
    Au niveau de la société civile haïtienne, il existe de nombreuses initiatives pour faire un travail de mémoire au niveau des droits humains, à commencer par les Taïnos et l’esclavage, et sur le passé sombre de la période des Duvalier. La Suisse a effectivement proposé d’allouer une petite partie des fonds, 6.25 millions de dollars au total, au devoir de mémoire. C’est en négociation avec le gouvernement qui souhaite davantage d’investissement dans le secteur de la justice. Je suis certain que nous trouverons une voie commune. Le peuple haïtien s’est battu de manière exemplaire pour ses droits. Cependant, si vous demandez à un jeune haïtien ce qui s’est passé sous Papa Doc (François Duvalier, père de Jean-Claude, NdA), il aura les plus grandes difficultés à vous répondre. « Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir ». À côté des initiatives citoyennes, il faut une volonté politique pour capitaliser sur la mémoire, malheureusement ce n’est pas toujours une priorité. Pourquoi n’y a-t-il pas par exemple de volonté politique de travailler sur le système d’alphabétisation créole ? C’est à se demander si les élites ne veulent pas maintenir le peuple dans un état d’ignorance.

    L’ONU en Haïti
    Quel regard portez-vous sur la présence des Nations unies en Haïti ? Peut-on parler d’occupation ?
    Haïti est un pays indépendant, pas un pays occupé. Il a accepté de fait une puissance annexe pour régler certains problèmes qu’il ne parvenait pas à régler seul. La présence de la MINUSTAH (Mission des nations unies pour la stabilisation en Haïti) interroge sur la capacité d’occupation des espaces de responsabilité par les leaders politiques haïtiens. En plus d’une décennie de présence en Haïti, les Nations unies y ont déjà investi quelques 8,5 milliards de dollars. Mais pour quels résultats ? La question est difficile à poser pour les Nations unies qui viennent de renouveler le mandat de la MINUSTAH pour un an. L’ensemble des leaders politiques haïtiens doit s’interroger sur l’acceptation d’une puissance comme celle-ci. Cette situation ne va pas dans le sens de la responsabilisation des acteurs haïtiens. La communauté internationale a largement financé le processus électoral en cours. La formule consacrée « ce n’est pas de ma faute » que l’on entend ici ne tient pas. Haïti ne peut pas faire l’économie d’un travail d’introspection pour sortir de cette logique. Chacun doit être partie prenante, acteur de sa société, que ce soit en tant que responsable politique, en tant que paysan ou en tant que ménagère.
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    Un soldat des Casques bleus de la MINUSTAH © Thibaut Monnier

    Élections
    Quel regard portez-vous sur le processus électoral en cours ?
    J’ai une grosse interrogation sur l’ensemble du processus électoral. Il est le résultat de l’absence de toute une série de décisions politiques et d’élections qui devaient avoir lieu ces cinq dernières années. La Constitution haïtienne est très complexe et prévoit de fréquents renouvellements des mandats au Parlement. Les sénateurs, par exemple, sont élus pour six ans mais leurs mandats sont renouvelés par tiers tous les deux ans. C’est un processus très lourd de convier des élections, surtout dans un pays qui manque cruellement d’infrastructures. Résultat : le pays est sans Parlement depuis le mois de janvier. Le président est tout puissant et gouverne par décrets. La communauté internationale est omniprésente depuis 2010. Le mandat de la MINUSTAH a été reconduit pour une année supplémentaire, mais sur la base de quel bilan ? Après dix ans de présence et 8, 5 milliards investis pour la stabilité, la paix et le fonctionnement global des institutions, on peut s’interroger sur le résultat obtenu. Le processus électoral en cours a été financé à plus de 75 % par la communauté internationale, or la souveraineté d’un pays est d’abord liée à ses ressources économiques. Pourtant, Haïti reste un cas d’école de l’échec de l’aide. Par ailleurs, la communauté internationale n’a pas posé comme exigence quelconque révision de la Constitution pour permettre un fonctionnement plus souple des institutions démocratiques, mieux adapté à la capacité de financement interne et à l’autonomie du pays. La finalité pour la communauté internationale est simplement d’avoir des élections pour se convaincre d’aller dans le sens de la démocratie qu’on prétend universaliste. Nous devons nous interroger là-dessus et chercher à mener un dialogue politique pour amener les autorités et les élites à prendre leurs responsabilités. Il faut pour cela sortir des logiques de drapeaux et favoriser le dialogue entre les bailleurs de l’aide internationale.
    Le second tour des élections présidentielles en Haïti est prévu pour le 27 décembre 2015. Pour l’heure, les résultats préliminaires du premier tour sont entachés de plusieurs cas de fraude et ont fait descendre une partie de la population dans la rue. La Communauté internationale s’est toutefois décerné un auto satisfecit.

vendredi 25 décembre 2015

Ameriken ki viktim pedofil salye travay Lakou Dapèl peyi d #Haiti.-

TOUT VIKTIM SE VIKTIM : Sitwayen meriken nan vil Boston ki te viktim abi seksyèl lè yo te piti salye desizyon Lakou Dapèl Port-au-Prince nan peyi d' #Haiti pou'l chache tout ti detay sou sa ki te pase nan ofelina Saint-Joseph ki nan Delma 91. Bagay sa pa nòmal! Nan peyi Etazini, yon ofelina konsa patap ka kontinye fonksyone, ONG www.HeartsWithHaiti.org patap ka enpoze sosyete-a aksepte Michael Geilenfeld yon ansyen frè legliz ki rekonèt ke timoun gason akize li plis pase 7 fwa pandan 30 lane ki pase yo pou abi seksyèl... devan jij enstriksyon Al Duniel Dimanche li rekonèt ke li se masisi ki vle di se ak gason li fè lanmou.
Ansyen viktim meriken yo kontan deske gen Aysyen ki deside pwoteje timoun peyi d'#Haiti . Gras a Mèt Emmanuel Jeanty pwosè ap vanse ak resous tè d #Haiti . Menm jan Toussaint Louverture yon afranchi te kanpe pou defann libète esklav nwa yo, Mèt Jeanty ak zanmi avoka li deside kanpe bò kote viktim yo. 
Ayibobo pou Lakou Dapel Port-au-Prince ki pa pran nan manèv avoka akize-a kap chache entimide ak dekouraje viktim yo nan objektif pou yo pa rakonte jij peyi yo sa yo te sibi nan ofelina Saint-Joseph. 

Si peyi nou #Haiti gen yon istwa abi ak explwatasyon seksyèl depi nan tan lesklavaj kote kolon tap monte moun jan yo vle, nou sèmante 77 fwa 7 fwa fòk bagay sa fini. Nap fè tout moun konnen lesklavaj aboli sou tè sa de 1792 apre seremoni Bwa Kayiman ak revòlt sansèt nou esklav yo, oganizasyon pedofil NAMBLA pap ka kenbe timoun peyi d #Haiti nan esklavaj seksyèl.

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Lisez : Liens entre l'orphelinat Saint-Joseph et l'organisation NAMBLA:
Cyrus Sibert invite les avocats haitiens de Michael Geilenfeld à se resaisir...cessez vos mensonges et intimidations!
http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/2015/12/cyrus-sibert-invite-les-avocats.html
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
 
But you can't fool all the people all the time."
 
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Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
 
) dixit Abraham Lincoln.