jeudi 21 juillet 2022

Une année après, qui a assassiné le 58 ème Président d’Haïti Jovenel Moïse?

Une année après, qui a assassiné le 58 ème Président d’Haïti Jovenel Moïse? texte de Ambassadeur Stanley Lucas

Le 7 Juillet 2021 le Président Jovenel Moïse a été assassiné en sa résidence à Pèlerin 5, une banlieue de Pétion Ville, par un commando composé d’anciens soldats des services spéciaux de l’armée colombienne. Sa femme, la Première Dame Martine Moïse a reçu plusieurs balles. Laissée pour morte, elle a miraculeusement survécu. Cela fait déjà douze mois et quelques jours.

En réaction à ce crime odieux, le peuple haïtien prit les rues le même jour, à la recherche des assassins. Le peuple captura dix-huit soldats colombiens et ils furent remis vivants à la police haïtienne. Le peuple était aussi à la recherche des oligarques Reginald Boulos et Dimitri Vorbe, responsables du crime d’après les manifestants. Ces oligarques étaient réfugiés à l’étranger. Il faut noter que ces deux oligarques et plusieurs personnalités politiques de l’opposition avaient menacé de tuer le Président Jovenel Moïse sur trois stations de radio de la capitale haïtienne avant le crime. L’exemple du président Guillaume Sam assassiné au Palais National au début du 19e siècle fut scandé pour signifier ce qui l’attendait s’il refuse de démissionner avant la fin de son mandat constitutionnel.

Cette réaction du peuple le 7 Juillet provoqua la panique chez les assassins qui au lieu de prendre contrôle du palais national après l’assassinat ont été forcés face à la révolte populaire de prendre le maquis. Le gouvernement d’Haïti ayant à sa tête le Premier ministre Claude Joseph prit le contrôle de la situation, conformément à l’article 149 de la constitution qui stipule: “En cas de vacance de la Présidence de la République soit par démission, destitution, décès ou en cas d’incapacité physique ou mentale permanente dûment constatée, le Conseil des Ministres, sous la présidence du Premier Ministre, exerce le Pouvoir Exécutif jusqu’à l’élection d’un autre Président. Dans ce cas, le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République pour le temps qui reste à courir a lieu soixante (60) jours au moins et cent vingt (120) jours au plus après l’ouverture de la vacance, conformément à la Constitution et à la loi électorale.”

Les autorités judiciaires ont fait le constat d’usage à la résidence du président baignant dans son sang. Il semblerait qu’il a été torturé et a résisté avec courage jusqu’à son dernier souffle. Jovenel Moïse a résisté et s’est battu jusqu’à son dernier soupir.

Ensuite, la direction de la police judiciaire (DCPJ) a fait son enquête et produit un rapport compréhensif. Suite à des informations additionnelles, le Commissaire du Gouvernement Bedford Claude a approfondi et soumis un réquisitoire supplétif. Le profil des assassins du président émergeait malgré les efforts d’influences des puissants.

Parallèlement des journaux américains et latino-américains ont aussi mené leurs enquêtes immédiatement après l’assassinat. Le gouvernement de Claude Joseph à travers deux lettres du ministère des affaires étrangères les 19 Juillet et 2 Août 2021 a demandé aux Nations-Unies de mettre en place un tribunal spécial pour identifier les criminels qui ont assassiné le Président Moïse comme ce fut le cas après l’assassinat du Premier Ministre du Liban, Rafiq Hariri. Il a aussi sollicité la coopération du Fédéral Bureau of Investigation (FBI). La coopération officielle avec le FBI fut immédiatement formalisée. Douze mois après, Madame Helen Lalime bloque tous les efforts auprès des Nations Unies pour mettre en place une enquête internationale ou un tribunal spécial pour Haïti. Est-ce pour cacher certaines choses par rapport au crime ou est-ce une expression du racisme systémique qui influence l’appréciation des dossiers dans les couloirs des Nations Unies? La vie d’un président noir n’a-t-elle aucune valeur? La BINUH n’a rien fait pour protéger le président constitutionnel et la démocratie face à la première tentative d’assassinat du 7 Juillet 2021. On se demande, comme dans le cas du choléra où les nations Unies n’ont jamais dédommagé les 9,500 familles victimes, si la vie d’un président noir vaut quelque chose aux yeux du système. Surtout quand il s’agit d’un pays où l’ONU a une mission importante comme le BINUH. Le bilan de l’ONU en Haïti après plusieurs milliards gaspillés est catastrophique en Haïti. Leur mission militaire a apporté l’épidémie du cholera et leurs soldats ont été impliqués dans de nombreux abus sexuels contre des enfants et des femmes. La société haïtienne et sa diaspora ne veut plus de mission militaire des Nations Unies en Haïti. 

Juste après ces démarches du gouvernement de Claude Joseph, à l’initiative de Madame Lalime cheffe de la BINUH et représentante du Secrétaire Général des Nations Unies en Haïti appuyée par deux ambassadeurs de plusieurs pays formant le Core Group à Port-au-Prince, un coup d’état a été réalisé pour imposer Ariel Henry comme Premier Ministre malgré son implication dans l’assassinat du Président, confirmée par les enquêtes judiciaires. Ce coup d’état fut consolidé à travers l’accord signé le 11 Septembre 2021 entre Ariel Henry et quelques politiciens corrompus sans représentation électorale avec l’aide des oligarques haïtiens impliqués dans le crime.

Que savons-nous douze mois après sur ce crime odieux!

Jovenel Moïse a été assassiné pour des raisons économiques et politiques. Le Président Moïse a cassé de gros monopoles qui permettaient aux oligarques corrompus d’Haiti et leurs alliés étrangers depuis des décennies, de piller l’état dans l’achat et la vente des produits pétroliers, la vente du black-out à la place de l’électricité, la surfacturation dans la construction des routes et des ponts, la manipulation de la monnaie, les vols d’une partie des transferts de la diaspora à travers la manipulation du taux de change, les vols de cette clique dans des institutions étatiques comme la Banque de la république d’Haïti (BRH), la banque nationale de crédit (BNC), le BMPAD, l’Office National d’Assurance (ONA), l’Autorité Portuaire Nationale (APN), l’EDH, les Douanes etc… 

Le Président Moïse combattait aussi l’économie de rente reposant sur les monopoles commerciaux, le trafic des armes, le blanchiment des fonds de la drogue, le kidnapping et la corruption dans le système bancaire. Il était en train de mettre fin à l’extraction de plusieurs milliards de dollars américains de corruption au détriment de la production nationale, de l’agriculture, ce qui engendre la misère chronique de la majorité des haïtiens dont un tiers a besoin d’une aide alimentaire. Sans compter l’annulation dès le premier mois de son mandat des contrats corrompus estimés à plusieurs milliards de dollars américains, signés par son prédécesseur Jocelerme Privert en faveur des oligarques. Ces décisions lui ont valu la haine des oligarques haïtiens. Sur trois ans et demi, ils ont organisé et financé huit tentatives pour renverser le Président Jovenel Moïse sous l’œil complice de la BINUH, ils ont échoué.

Suite à la mise en place des réformes économiques, l’annulation de gros contrats corrompus et l’élimination des réseaux de pillages de l’État, le Président, souvent, dans ces discours parlait des menaces de mort des oligarques corrompus, contre sa personne. La documentation de ces menaces est disponible sur les réseaux sociaux. 

Au niveau politique le Président Jovenel Moïse allait totalement renverser le système d’apartheid économique mis en place depuis plus de trente ans par les oligarques corrompus à travers le référendum sur la nouvelle constitution qui était prévu pour le 26 Septembre 2021 et les élections générales – municipales, législatives et présidentielles – en Novembre de la même année, pour faciliter l’installation de la 51eme législature le deuxième Lundi de Janvier 2022 et la prestation de serment du 59èm Président le 7 Février, permettant à un président élu qui avait prêté le serment le 7 Fevrier 2017 de passer le pouvoir après cinq ans de mandat constitutionnel à un autre président élu par le peuple, le 7 Fevrier 2022. Ces élections allaient être des élections ruptures que le système pour sa survie ne pouvait pas accepter. 

À sept mois de la fin de son mandat, sur le point de réussir, le système l’a exécuté. 

Qui a tué le Président Jovenel, blessé et laissé pour mort son épouse Martine Moïse? 

Les criminels qui ont assassiné le Président se retrouvent dans plusieurs compartiments: 

Les étrangers impliqués dans ce crime

Dans ce compartiment, on retrouve des américains, des colombiens, deux dominicains et la BINUH.

Neuf mois après, on ne connaît toujours pas le nom des américains impliqués dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Pour les américains impliqués dans ce crime ils sont de deux catégories; ceux de la compagnie CTU de la Floride qui ont recruté les soldats colombiens. Les responsables de cette compagnie ont affirmé qu’ils ont participé à l’assassinat parce qu’un “officiel” du département d’état leur a donné le feu vert. Qui est l’officiel (rogue) du département d’État et les employés du FBI, de la DEA qui ont outrepassé la politique et les instructions du gouvernement Biden? 

Ayant supporté l’observation électorale de l’Organisation des États Américains (OEA) deux élections en Haïti entre 2015 et 2017, la politique de l’administration Biden était de soutenir le Président Jovenel jusqu’à la fin de son mandat de cinq ans le 7 Février 2022. Qui a eu l’autorité pour outrepasser les décisions politiques du Président Joe Biden et du Secrétaire d’État Anthony Blinken pour faire assassiner le Président Jovenel Moïse? Cette question depuis douze mois est restée sans réponse. La classification secrète de preuves aux États Unis relatifs à l’assassinat du président haïtien a mis de la gazoline sur le feu en Haïti et la diaspora.

Rappelons deux faits, le tweet du 6 Février 2021 de l’un des assassins John Joël Joseph confirme qu’il a reçu l’ordre du “département d’état” pour mettre la main sur le Président. Ce tweet est toujours sur son compte. Les soldats colombiens qui ont mené l’opération militaire pour assassiner le Président Moïse le 7 Juillet en sa résidence se sont réclamés de la DEA ce qui va remettre en question dans un futur proche cette coopération qui met en danger les autorités élus de la république. 

Vingt-six soldats élites retraités de l’armée colombienne sont directement impliqués dans l’assassinat du 58eme président d’Haiti. Ils ont pour la plupart été capturés par le peuple dans les rues de la capitale le même jour, 7 Juillet 2022 et la foule les a remis à la police. Ils sont près de dix huit à être capturés, trois ont été tués et un en cavale. Les informations précises sur les autres ne sont pas disponibles. Ariel Henry a tenté illégalement de les libérer en Septembre 2021, il a échoué.

Depuis le mois de Juillet 2021, le Président Colombien Ivan Duque dans une interview avec la BBC, a confirmé que ces anciens soldats colombiens avant de quitter leur pays savaient que leur mission était d’exécuter le Président Haïtien. Les soldats colombiens arrêtés par le peuple ont tous été interrogés par la direction centrale de la police judiciaire d’Haïti (DCPJ). Antonio Palacios Palacios est le soldat colombien qui a exécuté le Président. En fuite depuis l’assassinat, Palacios a bénéficié de complicités pour laisser Haïti vers la république Dominicaine, de là avec d’autres complicités il s’est rendu à la Jamaïque où il a été arrêté par les autorités puis déporté aux États Unis. Qui sont ses complices? Qui l’a aidé à s’enfuir d’Haïti vers la République dominicaine? Qui l’a aidé à quitter la République dominicaine vers la Jamaïque? Est-ce que l’ensemble des Colombiens impliqués dans ce crime sont tous sous les verrous? Est-ce que ces soldats sont connectés à des intérêts économiques en Haïti, Colombie, République Dominicaine et la Floride? La coopération avec le gouvernement Duque semble être bonne. Le nouveau gouvernement élu de la Colombie ira-t-il plus loin dans la recherche la vérité? 

Deux hommes d’affaires dominicains ont fourni l’avion privé qui a transporté les soldats colombiens en Haïti après leur séjour dans ce pays. Qui sont ces hommes d’affaires dominicains? Palacios a-t-il bénéficié de leur soutien pour laisser la République dominicaine et prendre la fuite vers la Jamaïque après le crime? Un des soldats colombiens arrêté dans ce crime travaillait comme agent de sécurité pour un de ces deux hommes d’affaires dominicains, qui est-il? Pourquoi le services de renseignements dominicain n’ont pas alerté les autorités haïtiennes? 

La mission des Nations-Unies en Haïti BINUH a été créée pour renforcer la démocratie, la stabilité politique, la justice et la sécurité. Pourquoi Madame Helen Lalime cheffe de la BINUH a joué pieds et mains pour imposer Ariel Henry au Président Jovenel Moïse comme son prédécesseur Sandra Honoré manigançait avec les oligarques de l’électricité et Michel Martelly pour imposer Jocelerme Privert comme Président provisoire le 8 Février 2016? Quelle est la finalité de cet agenda qui a débuté en 2015? Ariel Henry est directement impliqué dans l’assassinat du Président Moïse. La perception populaire en Haïti tourne autour de deux options: Madame Lalime est impliquée directement dans l’assassinat du Président ou elle était au courant du complot pour assassiner le président et comme Ponce Pilate, elle a laissé faire. Quand on connaît les capacités du réseau de renseignements des Nations Unies en Haïti en tenant compte du livre Zombie Files publié par leur agent spécial de leur service de renseignements, Max Kail, il est impossible que Madame Lalime n’ait pas été au courant du plan d’assassinat du président.

Depuis près de douze mois, Madame Lalime est farouchement opposée à la mise en place d’un tribunal spécial par le Conseil de Sécurité pour enquêter sur l’assassinat du Président Moïse comme ce fut le cas après l’assassinat du Premier Ministre du Liban Rafiq Hariri. Les Haïtiens sont convaincus qu’elle est impliquée dans ce crime. 

D’autres questions sur la BINUH devront être analysées. Pourquoi légitimer les dérives depuis plus de trois ans, à travers la promotion du “dialogue” des secteurs de la société haïtienne impliqués dans la violence politique comme outil de conquête du pouvoir politique? Pourquoi donner le droit de veto à des secteurs opposés aux élections qui ont peur du vote des citoyens? Madame Helen Lalime a contribué à créer cet environnement de violence; elle enfonce le processus politique dans une impasse. Car, il est clair que les groupes violents utilisent la violence des gangs qu’ils contrôlent comme argument pour garder le pouvoir de facto et éviter d’aller aux élections. La révocation du conseil électoral provisoire représentant divers secteurs de la société et l’annulation sine die du calendrier sont des indicateurs clairs de l’exclusion de cinq millions de votants haïtiens qui ont leur carte électorale. 

Les oligarques criminels impliqués dans l’assassinat

Dimitri Vorbe, Reginald Boulos, Jean Mary Vorbe sont les oligarques qui publiquement menaçaient le Président Jovenel Moïse depuis au moins trois ans. Une opération clandestine pour éliminer le Président était en place depuis 2018, après la décision du palais national de mettre fin aux contrats corrompus signés par Privert en faveur des oligarques. 

Depuis le 7 Juillet 2021 la population haïtienne demande l’arrestation des oligarques corrompus Reginald Boulos, Dimitri Vorbe, Jean Mary Vorbe, Samir Handal, Rodolphe Jaar et consorts, impliqués dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Les vidéos de cette journée sont encore disponibles comme témoignages de ces moments historiques. 

A cause de leur contrôle absolu sur le gouvernement d’Ariel Henry, leur contrôle de la mafia judiciaire au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), à la Cour de Cassation, à la Cour d’Appel, au Tribunal de Première Instance et la Cour des Comptes, ces oligarques assassins et corrompus ne sont pas inquiétés. Ils sont tous protégés par le système. Les blocages institutionnels imposés par eux au niveau judiciaire et au sein du pouvoir exécutif est quasiment total. Ce théâtre du blocage, sabotage de la justice dans le cadre de l’assassinat, est joué chaque jour dans les médias qu’ils manipulent à coups de publicités ou comme ils le disent souvent en achetant des micros. Des fois, les menaces et intimidations sont de bonne guerre. Dans le cadre de leur stratégie de diversions, depuis douze mois les oligarques haïtiens appliquent une citation du politicien français Charles Pasqua, « Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien. » Mais heureusement, le peuple haïtien est plus intelligent que ça et ne s’est pas laissé berner. 

Les politiciens traditionnels impliqués dans ce crime

Les enquêtes ont révélé le rôle dans ce crime odieux du Premier Ministre Ariel Henry, de l’ancien sénateur John Joël Joseph et Felix Badio Joseph tous du parti politique INTE. Des questions tournent autour de plusieurs autres acteurs violents de ce parti INITE liés à l’oligarque Dimitri Vorbe. Le tweet du 5 Mars 2021 d’Antonio Cheramy alias Don Kato, sénateur du parti INITE – VERITE l’implique dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Ce tweet résume l’assassinat du 7 Juillet. Kato a fait plusieurs réunions avec le Dr. Sanon impliqué dans l’assassinat. Depuis plus de vingt ans les violences politiques de l’oligarque Dimitri Vorbe sont exécutées par Kato chef du gang de Bel Air, John Joël Joseph chef de gang cité Soleil, Felix Badio Joseph et René Momplaisir chefs de gang de bois neuf. Le livre Zombie Files écrit par l’agent spécial de renseignements des Nations Unies en Haïti, décrit comment le chef de gang Renée Momplaisir qui agissait sous les ordres du puissant Chef de gang Amaral Duclona a kidnappé et exécuté le président de la commission de passation des marchés publics de l’état haïtien, Robert Marcelo, parce qu’il a refusé de participer à la corruption de ces oligarques qui à l’époque voulaient détourner 80 millions dollars des fonds du petrocaribe.

L’ancien Michel Martelly et son beau-frère Kiko Saint Remy du PHTK sont aussi impliqués dans cet assassinat tel que décrit dans les journaux américains. Dans son interview du 14 Octobre 2019 sur radio zénith, John Joël avait confié que Martelly allait sacrifier Jovenel Moïse et créer une transition pour faciliter son retour à la présidence d’Haïti. Il semblerait que Jovenel Moïse avait annulé les contrats de deux compagnies œuvrant dans l’achat et la vente des produits pétroliers DRC et Kimazu où Martelly détiendrait 50 et 33% des actions. Le Président Jovenel Moïse aurait aussi fait arrêter un membre influent du gang fasil proche de Martelly. En plus, depuis le mois de Juin 2021 Martelly avait demandé au responsable de son parti PHTK de signer avec des partis d’opposition un document où il était clair qu’un premier ministre sans président serait bientôt installé. Le comportement de Martelly et ses alliés qui depuis douze mois sabotent avec les oligarques l’enquête sur l’assassinat sont des éléments qui au niveau du collectif populaire confirment qu’il est impliqué dans ce crime.

Est-ce que d’autres éléments politiques sont impliqués dans ce crime? On n’a pas encore la réponse à cette question. Les criminels susmentionnés bénéficient de complicités en Haïti et à l’étranger à travers leur lobby et les gros intérêts qui sont en jeu. De plus, la proximité entre missionnaires de l’ONU, diplomates étrangers, responsables d’ONGs et oligarques corrompus dans les hôtels de luxe et sur les plages facilite leur campagne d’influence et intoxication au point de biaiser les rapports sur la situation réelle en Haiti abandonnant les démunis à la misère et la violence la plus abjecte. 

Les membres du pouvoir judiciaire impliqués dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse

Ce groupe comprend deux catégories. Les juges qui ont participé directement à l’assassinat du Président et le réseau de juges qui pendant près de douze mois après le crime, affichent leurs complicités en utilisant leurs fonctions pour protéger les assassins en échange d’argent ou autres avantages matériels et politiques. 

Ce réseau de juges corrompus prenant leurs ordres des oligarques corrompus et assassins de Pétion Ville et des politiciens traditionnels impliqués dans le crime est communément appelé la mafia judiciaire d’Haïti. Cette mafia judiciaire est composée de juges de différentes juridictions et de greffiers corrompus, d’avocats de différents barreaux, de quelques éléments au ministère de la justice et de la Primature et enfin de trois militants corrompus cachés sous le label des droits humains.

D’abord à la Cour de Cassation, le juge Ivickel Dabresil a directement participé dans la tentative d’assassinat du Président de la république le 6 Février 2021 sur l’habitation des Vorbe à ti bois. Ce plan pour tuer le Président Jovenel Moïse avait été mis en place par Dimitri Vorbe, Jean Mary Vorbe et Reginald Boulos. Le tweet du 6 Février 2021 de John Joel Joseph un homme de main des Vorbe et proche d’Aristide, confirme sa participation dans cette tentative d’assassinat. Pour se couvrir et donner une certaine légalité à cette tentative Jean Henry Ceant sur demande des comploteurs avait demandé au Juge Roger Noelcius de préparer un mandat secret et illégal contre le citoyen X qui était le Président Jovenel Moïse. 

L’Inspectrice générale de la police nationale Marie Louise Gauthier a tenté de convaincre les Commissaires Dimitri Herard et Laguel Civil responsables principaux de la sécurité au palais national de participer à cette tentative de tuer le Président Jovenel Moïse le 7 Février 2021. À la dernière minute ces deux Commissaires ont paniqué et ont vendu la mèche. C’est ce qui a provoqué l’échec de cette première tentative d’assassinat du Président Jovenel Moïse. Des membres du commandement de la police ont précisé que le Commissaire Carl Henri Boucher et un ancien directeur général de la police nationale dont ils n’ont pas voulu mentionner le nom sont aussi impliqués dans la tentative d’assassinat du président le 7 Février 2021.

Les citoyens suivants avaient été arrêtés pour leur implication dans la tentative d’assassinat du président le 7 Février 2021: Yvickel Dabresil, Renard Dabresil, Romain Dabresil, Roosevelt Cineus, Marie Louise Gauthier, Steven Herard, Nacius Fleurant, Dachelin St Ford, Robenson Jean, Marie Antoinette Gauthier, Louis Buteau, Claude Veillard, Bertis Loubet, Wesner Dantes, Fritnet Saint Cyre,Wany Yves, Hija Djennicka Philippe, Chantale Saintime.

À cause de quatre émissions de radio réalisées par des journalistes comme Marvel Dandin et Valéry Numa, ceux qui ont tenté de tuer le Président Jovenel Moise ont été présentés comme des citoyens qui organisaient “une passation de pouvoir à l’amiable”, donc des prisonniers politiques; du coup sabotant le travail de la justice et ouvrant la porte pour recalibrer de nouveaux complots d’assassinat dont celui réussi le 7 Juillet 2021.

Autre fait important, les auteurs de cette tentative manquée du 7 Février 2021, Jean Mary Vorbe, Dimitri Vorbe, Pasha Vorbe, John Joel Joseph, Antonio Cheramy n’ont pas été inquiétés à cause des complicités judiciaires, politiques et médiatiques.

Grâce à la militance complice de Pierre Espérance du RNDDH, Samuel Madistin de la Fondation Je Klere, Gedeon Jean du CARDH et des manipulations de la mafia judiciaire sur radio kiskeya, ceux qui ont tenté d’assassiner le Président le 7 Février ont été libérés. Dès lors, la porte était donc déjà ouverte pour le complot du 7 Juillet.

On retrouve aussi, le juge Wendelle Coq qui a participé à l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Elle était à toutes les réunions de planification du crime et devrait sous la direction des oligarques de Petion Ville prêter serment comme Président Provisoire le 7 Juillet 2021 après l’assassinat et assumer le pouvoir avec son premier ministre Ariel Henry. Quand le peuple a capturé les soldats colombiens, Wendelle Coq a dû se sauver. Depuis, recherchée par la justice et la police pour le crime, elle se cache. 

Pour relancer le coup d’état après l’assassinat et protéger les deux juges assassins, Ivickel Dabresil et Wendelle Coq et leur donner une certaine immunité, le soit disant “militant” de droits humains Gedeon Jean du CARDH a tenté d’organiser avec Rogavil Boisguene de la Cour des Comptes une séance illégale et inconstitutionnelle dans le but de réinstaller ces deux juges assassins à la Cour de Cassation. Ceci, malgré les éléments fournis par la justice et la police sur l’implication de ces deux juges corrompus et criminels dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Cette tentative a échoué face à la réaction collective du peuple.

Au niveau de la police, les Commissaires Dimitri Herard et Civil Laguel responsables de la sécurité du Palais National sont sous les verrous avec des policiers qui assuraient la sécurité du président le jour du crime. Ils sont tous impliqués dans le crime.
Des questions demeurent pour le Directeur Général de la Police Nationale Léon Charles qui a déjà répondu à une convocation du juge Gary Orélien, et aussi pour l’actuel Directeur Général de la PNH Frantz Elbe nommé par Ariel Henry. Elbe était le coordonnateur de la sécurité du Palais National durant la présidence provisoire de Jocelerme Privert. Le chef de gang Vitelhomme Innocent a impliqué Frantz Elbe dans la création de Fantom 509 une organisation criminelle selon l’Ambassade des États-Unis, formée de policiers corrompus. Vitelhomme a donné, lors de ses récentes interviews, des détails sur les réunions de planification de l’assassinat du président à l’hôtel de Reginald Boulos, El Rancho et au Caribbean Center. Suite à ces révélations, aucun suivi sérieux des autorités judiciaires n’a été fait. Trente-trois policiers sont révoqués et cinq mis en disponibilité selon un communiqué du commandement de la police nationale. Rien n’est dit dans ce communiqué sur le statut de ces policiers par rapport au crime de haute trahison commis contre la nation. Pourquoi jusqu’à présent rien n’a été dit sur les membres du commandement de la PNH impliqués dans la tentative d’assassinat sur le Président le 7 Février et le crime du 7 Juillet? Quel est le rôle des policiers de l’organisation criminelle Fantôm 509 dans l’assassinat?

Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi l’inspectrice générale Marie Louise Gauthier est toujours en liberté. 

Ces douze mois ont permis de découvrir les juges corrompus qui font partie de la mafia judiciaire d’Haiti qui ont tout fait pour protéger les criminels. 

En ce sens, Ariel Henry a nommé illégalement six membres au CSPJ pour saboter l’enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse et protéger les criminels. 

Les complices nommés par Ariel Henry au CSPJ sont : Frantzy Philemon, Carves Jean, Durin Junior Duret, Wando Sainvilier, Nadère Désir, Evens Fils.

Toujours au CSPJ, le secrétaire exécutif Jean Robert Constant fait partie de ce réseau corrompu puisque c’est lui de concert avec Pierre Espérance du RNDDH qui ont désigné Sonet Jean Francois, directeur des affaires judiciaires du CSPJ pour questionner Gary Orélien, le juge d’instruction qui était chargé d’enquêter sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Rappelons que Sonet Jean François et Pierre Espérance sont les deux malfaiteurs qui ont fabriqué le faux dossier financier contre Jovenel Moïse en 2017 en trafiquant des documents bancaires pour changer la somme de 4 millions de gourdes en 4 millions de dollars américains. L’objectif était de l’inculpé pour se débarrasser de lui avec cette fabrication. Après une enquête de dix-huit mois un juge d’instruction avait innocenté le Président. Il est temps d’évaluer le rôle crucial des accusations mensongères de Pierre Espérance et de ses malfaisances présentées sous forme de rapports des droits humains, dans l’instabilité politique en Haïti. Pour protéger Privert et lavalas, il a effacé sur son site l’ensemble des rapports des quinze dernières années.

Cette mafia Judiciaire que nous avons mentionné plus haut comprend aussi de nombreux juges parmi ceux nommés par Ariel Henry; dont les noms sont Jean Rigaud Duret, Chavannes Etienne, Jean Wilner Morin, Frito Aristil et Marlène Bernard Delva. Le public n’arrive pas à comprendre comment des juges de carrière ont pu accepter qu’un premier ministre impliqué dans l’assassinat du président de la république les nomme. 

Dans ses efforts pour saboter la quête de justice du peuple haïtien qui oppose un refus collectif à l’assassinat du président de leur pays, Ariel Henry a tenté aussi de nommer tour à tour les juges Chavannes Etienne et Jean Wilner Morin comme responsables du dossier d’enquête sur l’assassinat du Président. Les discussions publiques de la population sur le conflit d’intérêt entre Ariel et ces officiers judiciaires corrompus ont porté ces juges à se déporter et renoncer. Étienne avait son mandat de juge renouvelé par Ariel. Morin qui est dans cette situation similaire a passé quatre ans où il a utilisé l’association des juges ANAMAH pour tenter à plusieurs reprises de renverser le président constitutionnel d’Haïti Jovenel Moïse. Il recevait l’aide de son frère le journaliste Jean Oreste Morin qui lui aussi voulait distribuer des armes pour éliminer le Président. Ces deux juges Etienne et Morin faisaient partie de la liste de 51 officiels judiciaires que Me. Renée Sylvestre Président du pouvoir judiciaire s’apprêtait à révoquer. Dans son communiqué du 8 Février 2021, Me. Sylvestre avait demandé à trois catégories de juges de démissionner; ceux qui faisaient de la politique; ceux qui avaient un cabinet d’avocats, pratique incompatible avec le métier de juge et enfin ceux qui étaient corrompus. Me. René Sylvestre a été tué avant d’opérer ces révocations. En douze mois pour renforcer la mafia judiciaire, Ariel Henry et les oligarques ont fait près de soixante nominations au sein de la justice.

Ariel Henry et les oligarques , toujours dans le but de saboter l’enquête et de garder intact les monopoles économiques corrompus, ont tenté de nommer des juges à la Cour de Cassation. Ce sont : Marie Jocelyne Casimir, Maguy Florestal, Ketsia Charles, Rameau Patrick Metellus, Franzi Philémon, Eddy Darang, Jean Sainclair Joassaint, Octelus Dorvilien, Jean Peres Paul. Pour la plupart des avocats et juges perçus par le public soit comme des pourris et corrompus du système et de la mafia judiciaire ou alliés politiques contrôlés par les oligarques de Pétion Ville. 

Ayant échoué dans cette première tentative de prendre contrôle de la Cour de Cassation, Ariel et les oligarques essaient à travers des pots de vin essaient de trouver une formule pour totalement domestiquer ce secteur pour torpiller l’enquête et consolider les monopoles, mais aussi commencer le sabotage et l’élimination du 59ème Président d’Haïti qui sortira des prochaines élections. 

Cette mafia judiciaire comprend aussi l’actuel ministre de la justice Berthau Dorcé qui a changé son nom en Berto Dorcé avant d’être nommé. Ce dernier a passé six mois en prison comme juge de paix, impliqué dans le trafic de la drogue dans le département des Nippes. Il était l’avocat de la SOGENER, compagnie de deux oligarques Dimitri et Jean Marie Vorbe, suspectés eux aussi dans l’assassinat du président Jovenel Moise. Berto est aussi l’avocat personnel d’Ariel Henry. La mission qui lui a été confiée consiste à protéger les criminels qui ont assassiné le Président Moïse, saboter les extraditions, assurer le contrôle total du système judiciaire pour protéger les monopoles et intérêts économiques des oligarques et libérer les criminels et membres de gangs des oligarques arrêtés par la police pour crimes commis, en utilisant toujours l’excuse qu’ils sont des prisonniers politiques. 

Rappelons qu’en neuf mois Ariel Henry a fait dix-huit obstructions à la justice dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du Président Moise. 

Deux frères, Josué Pierre-Louis ancien ministre de la justice, membre du KID, allié du Président Michel Martelly et Ikenson Edumé, juge d’instruction, font aussi partie de cette mafia judiciaire. Ces deux frères Josué et Ikenson sont les beaux-frères de John Joel Joseph qui a participé dans l’assassinat du Président Moïse. Pour manipuler la justice, protéger son beau-frère impliqué dans le crime, Ariel Henry et Martelly ont nommé Josué Pierre Louis tour à tour Secrétaire Général de la Primature et ensuite Secrétaire Général du palais national. Ce dernier connaît parfaitement les rouages du système judiciaire corrompu. Josué Pierre Louis a récemment invité au palais national le chef de gang Vitelhomme Innocent pour discuter des promesses qu’on lui avait fait lors des réunions de planification de l’assassinat du Président. Ikenson Edumé le frère de Josué nommé juge d’instruction avait pour mission de protéger la corruption des Vorbe et de la Sogener et créer un alibi juridique pour éliminer la Première Dame Martine Moïse. Découvert, Ikenson Edume a dû se déporter comme juge de ces dossiers et Josué Pierre Louis avec prudence continue les manipulations du système judiciaire pour protéger les assassins et les oligarques corrompus. Ces deux frères liés à l’assassin John Joël Joseph ont-ils facilité sa fuite vers la Jamaïque? Rappelons que John Joël Joseph, leur beau-frère, capturé en Jamaïque a offert deux millions de dollars américains aux policiers qui l’ont appréhendé pour le laisser partir en cavale. Ils ont décliné et lui ont passé des menottes. Il a été extradé aux États Unis. 

Entre temps, Ariel, les Vorbe et Martelly ont nommé un bras droit de Josué Pierre Louis, le Juge Merlan Belabre pou enterrer le dossier de l’assassinat. Son dossier partisan devenu public, au lieu de se déporter, il a préféré laisser son mandat expiré sans travailler. Un cinquième juge Eslter Wesser Voltaire, affilié politiquement au parti Lespwa-Inite a été nommé. Les assassins lui ont donné l’ordre de créer la confusion en accusant et convoquant des personnalités politiques du pays.

En plus des assassins et de leurs complices, il existe un réseau chargé de créer de fausses pistes pour ralentir l’enquête et semer des doutes. Dans ce réseau on retrouve Me. Caleb Jean Baptiste, André Michel, Pierre Espérance, Gedeon Jean, Samuel Madistin, Tholbert Alexis et consorts.

A quoi faut-il s’attendre de l’enquête du Fédéral Bureau of Investigation (FBI)? 

Suite à une demande de coopération du gouvernement du Premier Ministre Claude Joseph avant son départ du pouvoir, le FBI a lancé une enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse étant donné que les membres d’une compagnie de sécurité américaine CTU basée en Floride ont participé à l’assassinat. L’implication américaine vient du fait aussi que lors de l’opération pour tuer le président, les assassins ont utilisé les noms de deux institutions du gouvernement américain, la DEA et le département d’État. Par la suite il a été confirmé que des informateurs de ces institutions ont participé à l’assassinat. Par la suite beaucoup de préoccupations ont émergé au sein du public en Haïti quand certaines informations relatives au crime ont été classifiées secret par les autorités américaines. 

Toujours aux États Unis, un amendement du Sénat américain, de dix-huit pages sur Haïti, a été attaché au budget voté pour cette année 2022. Il a demandé au FBI de soumettre dans un délai ne dépassant pas 180 jours un rapport complet sur l’assassinat du Président de la République d’Haiti, Jovenel Moise. Ce délai est déjà expiré et le rapport n’a pas été soumis. Cet amendement du Sénat américain restera en vigueur jusqu’en 2025. De son côté, le département d’État a ajouté Haïti dans la liste des pays du Global Fragility Act sans trop expliquer pourquoi. 

Quand on prend l’expérience récente du FBI et de la DEA en Haïti sur les dossiers de crimes et de trafic de drogue liés à la politique, les réactions sont mixtes. On observe à la fois un espoir de résultats et des inquiétudes justifiées. 

L’espoir, c’est le fait que le FBI dispose des moyens techniques et la capacité pour faire son travail. Les inquiétudes viennent des décisions politiques passées de certaines autorités américaines après que les conclusions de ces enquêtes eurent indexé des personnalités politiques en Haïti liées à eux. 

Par exemple, quand les gens spéciaux de la DEA qui travaillaient sur Haïti allaient arrêter le Président Jean Bertrand Aristide pour son association avec Pablo Escobar dans le trafic de la drogue, la Maison Blanche avait ordonné de surseoir l’enquête pour des raisons politiques. La bande vidéo de l’agent spécial de la DEA donnant les détails est disponible sur YouTube et Netflix. De plus, quand Jean Bertrand Aristide demanda à son ministre de l’intérieur Mondésir Beaubrun d’exécuter l’opposante politique l’avocat Mireille Durocher Bertin le 28 Mars 1995, parce qu’elle contestait la présence de l’armée américaine en Haïti, le FBI mena une enquête. Mais, les résultats de cette enquête qui avait identifié Aristide et les assassins, avaient été classés secrets par le ministère de la justice américaine sur demande de la Maison Blanche. Ce rapport fut déclassifié par le Congrès américain et rendu public quinze ans après. 

Faut-il signaler que cette pratique de la part de Washington encourage des trafiquants de drogue et des criminels en général à prendre le pouvoir politique de façon à obtenir une forme d‘immunité garantissant leur impunité. Une situation qui pourrit la vie politique locale et bloque le développement du processus démocratique vu qu’elle exclut les citoyens honnêtes de la scène. Car, forts de gros moyens d’argent sale, de réseaux de crime organisé et de la mafia judiciaire, les criminels occupent la scène politique et s’imposent comme interlocuteurs de la communauté internationale.

Est-ce que cette fois, le ministère de la justice des États Unis va classifier secret la rapport du FBI sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse? Est-ce que, pour des raisons d’intérêts nationaux des États Unis, seulement un extrait ou une partie du rapport sera publié? Une chose est certaine, c’est que le FBI, institution américaine est dans une position difficile puisqu’elle est perçue comme à la fois juge et partie dans le cadre de crime. De plus, on peut comprendre difficilement comment la vérité sur l’assassinat d’un Chef d’Etat qui a supporté sans réserve la politique des États-Unis sur le plan international peut poser un problème pour la sécurité des États-Unis?

Bientôt neuf mois, malgré le contrôle absolu que les assassins du Président Jovenel ont sur le pouvoir exécutif et le système judiciaire haïtien, la situation est en train de pourrir entre leurs mains face à la détermination du peuple haïtien à trouver justice. Un front du refus qui s’amplifie au risque de provoquer un soulèvement populaire. 

Les nouveaux coups d’état en cours soit pour remplacer Ariel Henry par un ministre du cabinet proche de Martelly ou pour installer Fritz Jean, un ancien chef de cabinet de Jean Bertrand Aristide qui gérait pour lui les gangs et ancien gouverneur corrompu qui a liquidé 93% des réserves d’or de la banque de la république d’Haïti dans des circonstances obscures et mafieuse. A cause de son implication dans la gestion des gangs avec Aristide quand il était au pouvoir et la dilapidation des réserves d’or de la banque centrale quand il était gouverneur, Fritz Jean fait partie du problème, pas de la solution; cela malgré ses accointances Washingtoniennes, la population ne veut pas de lui.

Lorsque le Président provisoire Jocelerme Privert a choisi Fritz Jean comme premier ministre en Mars 2016, la 50ème législature avait rejeté sa candidature à cause de son implication dans le vol de 93% des réserves d’or de la république d’Haïti. L’article titré “Le premier ministre nommé, la société civile et l’or de la banque de la république d’Haïti”, résume les contours de cette corruption. 

Aristide croyait que son lobby et ceux qui ont bénéficié de ses largesses à Washington lorsqu’il était président, les Ira Kurzban et Brian Concannon, arriveraient à imposer ce coup d’État pour installer Fritz Jean. Ils ont échoué. Un tel coup d’État aurait abouti à une détérioration rapide de l’environnement politique et économique en Haïti.

Face à cet échec, Aristide a tenté un coup d’État pour imposer sa personne. Il dépense des millions pour organiser des manifestations spectacles, avec musique et chars de carnaval dans la ville des Cayes, le réclamant comme président de la transition. Près de 1200 personnes prirent part à la manifestation qui se révéla un échec. Aristide répète son spectacle à Port-au-Prince avec 30 millions de gourdes qui s’est aussi soldé par un échec. 

Cet échec est dû à deux choses. Après avoir fait deux mandats comme président, selon les provisions constitutionnelles Aristide ne peut plus assumer la présidence en Haïti. Et, la mémoire de sa gouvernance totalitaire, de corruptions, de trafics et de blanchiment d’argent, de demandes d’embargo et d’invasions militaires catastrophiques pour le pays, est encore vivante dans les esprits. C’est pourquoi ses deux tentatives de coups d’État ont échoué malgré l’appui de ses puissants sponsors étrangers. En plus, des questions concernant son voyage à Cuba dominent l’actualité. Car, quand il s’est déplacé, il parait qu’il n’avait pas le Coronavirus. C’était une mise en scène. Vu les liens d’Aristide avec John Joel Joseph, nombreux sont ceux qui pensent qu’il était au courant du projet d’assassinat du président Jovenel. Quel est son niveau d’implication? Face à cet échec Aristide est en train de réarmer plusieurs gangs dans les quartiers de la capitale pour tenter un nouveau coup d’état.

Faut-il rappeler en passant que lors des élections de 2016, Jean-Bertrand Aristide était sorti de sa prison dorée pour faire campagne au côté des candidats de son Parti Fanmi Lavalas. Les résultats de cette initiative n’a eu aucune influence sur le vote des électeurs. Car que ce soit pour les municipales, les législatives et la présidentielle, le Parti Fanmi Lavalas en est sorti perdant. A part quelques curieux qui se bousculaient pour observer l’ancien président gardé au musée de Tabarre, Aristide c’est le passé. Les élections de 2016 l’ont démontré. Lors des dernières élections sur 147 mairies lavalas avait remporté 6, sUr 119 sièges de députés lavalas n’avait remporté que 7, sur 28 sièges de sénateurs lavalas n’avait remporté qu’un seul. C’est un parti en décadence depuis 1995 qui vit du crime organisé.

Les options pour rétablir la sécurité, organiser le référendum, les élections législatives et présidentielles ne sont pas nombreuses. Ariel ses alliés du SDP et les oligarques veulent une institution électorale partisane pour réaliser un coup d’état électorale à travers la manipulation des résultats et la violence. Ce qui est impossible parce la révolte de la population serait immédiate. Les tentatives de coups d’état d’Aristide, de pen et montana subiraient le même sort. 

La sécurité et l’ordre constitutionnel peuvent être rétablis en six mois avec un gouvernement acceptable sans oligarques et politiciens dans le cadre de l’article 149 de la constitution. Les assassins du Président et les corrompus doivent être mis sous les verrous. Étant donné que les yeux sont fixés sur la guerre de l’Ukraine, la solution viendra de l’intérieur, malgré les manipulations extérieures en cours.

Les douze mois ont aussi démontré que le fait que Madame Martine Moïse, ancienne Première Dame de la république, a survécu à la tentative d’assassinat du 7 Juillet 2021, dérange énormément le système. Le fait qu’avec courage, elle a porté plainte devant la justice contre le Premier Ministre Ariel Henry pour son implication dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse n’a pas plu aux oligarques, Ariel et autres alliés politiques qui ont participé dans l’exécution du crime. Un sondage récemment publié a montré que si les élections étaient organisées aujourd’hui Martine Moïse gagnerait dès le premier tour et le second candidat derrière serait à 25% d’elle alors que Martelly terminerait en sixième position. Depuis, une campagne systématique pour salir son caractère a été déclenché avec pour objectif son élimination physique. Derrière cette campagne, on retrouve Dimitri Vorbe qui a annoncé les couleurs le 2 Avril, Michel Martelly, Ariel Henry et Jean Mary Vorbe. Panique, ils ont encouragé l’organisation d’un sondage radiophonique. Malgré leur influence, Martine Moïse en est sortie deuxième et Martelly quatrième. 

Douze mois après, malgré les blocages institutionnels au sein de l’état par les assassins, malgré les fortes sommes dépensées dans quelques médias pour empêcher les discussions sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse et les demandes de justice, le dossier reste vivant à côté de l’insécurité et la vie chère. Le peuple est prêt pour le combat politique contre l’exclusion politique et l’apartheid économique. Le système ne peut plus être replâtre, quelque chose va changer en Haïti. 

Des oligarques haïtiens alliés à des étrangers corrompus conscients de cette réalité de changement ont essayé d’interférer en essayant d’installer une mission militaire des nations unies pour protéger le système d’apartheid économique. Le refus du peuple haïtien face à cette mission était catégorique, à cause du choléra amené par les soldats de la Minustah, leurs abus sexuels contre des enfants et des femmes à travers le pays et l’assassinat du Président. 

Après cet échec public, le conseil de sécurité a eut des réunions à huis clos pour éviter des contestations nationales aux propositions non conformes à leur aspirations. Quelques jours avant la réunion du 15 Juillet du conseil de sécurité les oligarques haïtiens ont provoqué un massacre à cité soleil, un quartier populaire de la zone métropolitaine, pour renforcer l’envoi d’une mission policière en Haïti. Ce dont le peuple n’a nullement besoin puisque leurs préférences s’orientent vers le renforcement de la police nationale d’Haiti, la construction de l’armée et l’agence nationale d’intelligence pour faire face aux défis internes et externes d’insécurité.

Ces interventionnistes des Nations Unies devraient lire le livre maîtriser la violence rédigé par leur collègue le général français Loup Francart et laisser notre peuple en paix prendre en main sa destinée.

Haïti a besoin d’un premier ministre et d’un gouvernement qui ne sont pas liés aux assassins du Président Jovenel Moïse, aux oligarques, aux politiciens impliqués dans les accords du 11 Septembre, de Montana, Pen ou aux tentatives de coups d’état de Jean Bertrand Aristide. 

* Ambassadeur Stanley Lucas était le Conseiller Spécial du Président Jovenel Moïse

samedi 9 juillet 2022

Assassinat - Jovenel : Joel Léon et son texte de diversion! #LeReCit


Assassinat - Jovenel : Joel Léon et son texte de diversion! (Texte de Cyrus Sibert) #LeReCit

Jamais on pourrait imaginer que la Commemoration de l’assassinat du président Jovenel Moise allait créer de la convoitise chez des aristidiens. Ceux qui ont trahi le mouvement populaire des années 70s, 80s et 90s, au profit du culte de la personnalité d’un prêtre défroqué, sont jaloux. Leur jalousie semble aller jusqu’à regretter que leur “petit dieu Titid” n’ait pas été mis à mort en 2004. Cela leur aurait permis d’avoir aussi un jour férié de Commémoration national à l’instar du 7 Juillet 2022 en mémoire du Président Jovenel Moïse.

C’est dingue! Mais c’est comme ça! 

En effet, le texte de Jean Léon, titré « De Jean B. Aristide en 2004 à Jovenel Moïse en 2021, les mêmes assassins ! » est un tour magique qui cherche à comparer la démission de Jean Bertrand Aristide en 2004, à l’assassinat du président Jovenel Moise. Aussi est-il un effort de comparaison qui ne résiste pas à l’analyse ni au bon sens.

La jeunesse haïtienne doit se montrer vigilante. Car, il existe un laboratoire aristidien associé aux nuls de la gauche-épicurienne, nihiliste et démagogique pour réécrire l’histoire suivant une approche révisionniste avec l’idée que les jeunes d’aujourd’hui ne sauront pas la vérité. 

Je n’ai nullement l’intention de combattre totalement ce texte de Joël Léon qui sans doute contient des témoignages à évaluer dans le cadre de travaux de recherche historique. Il a eu le courage de reconnaître que le Président Jovenel avait pris ses distances par rapport aux éléments de la bourgeoisie voleuse et insatisfaite parce qu’il voulait réaliser quelques projets dans le pays. Toutefois, nous ne pouvons pas le laisser accomplir son stratagème, son sophisme, ce piège qui consiste à faire croire que l’international a assassiné Jovenel Moïse, donc, il n’y a plus rien à faire…C’est fini!

C’est faux! Nous connaissons la musique. Quand les criminels d’Haiti agissent, ils accusent l’international. C’est un moyen de diversion. On accuse tout le monde pour ne pas accuser personne. On appelle cela “une ambiguïté constructive” (Henry Kissinger) i.e. des condamnations sans certitude absolue, une suspicion pour construire le doute qui appuiera les démentis plausibles ou fera avancer un agenda.

Mais aujourd’hui, il y a la masse critique présente sur les réseaux sociaux. Ce que j’appelle “la cérémonie online du bois caïman”, l’espace des échanges dans une perspective de cette prise de conscience indispensable au soulèvement général puis au changement. Ainsi, nous sommes présents, disponibles et disposés en permanence pour éviter la répétition de la manipulation cynique de la jeunesse, comme ce fut le cas dans les années 80s - 90s. 

Décryptons le texte de Jean Léon

Nous n’allons pas nous arrêter sur son règlement de comptes politiques avec Stanley Lucas, ce patriote qui s’est constitué en rempart contre toutes les dérives totalitaires d’Aristide. Aussi, ignorons-nous ses fleurs à l’endroit de l'oligarque Réginald Boulos. Décidément, avec ces deux approches, l’auteur cherche à individualiser des problèmes systémiques d’Haïti, un mal enraciné dans notre passé de colonie esclavagiste. L’opinion nationale et internationale connaît la haine de ces aristidiens contre Stanley Lucas qui depuis 30 ans a eu le courage et la détermination de dénoncer la mainmise des oligarques sur le processus démocratique ou la capture de l’Etat qui empêche à Haïti d’avancer. De façon pédagogique, Stanley Lucas a créé le concept GROUPE DE BOURDON - devenu populaire - pour expliquer le pillage et le comportement prédateur anti-national de l’oligarchie la plus répugnante de l’Amérique Latine.

1- Tout d’abord Jean Léon nous dit : c’est le projet de rapprochement du président Jean-Bertrand Aristide à la Chine qui est à la base de son renversement. C’est complètement faux!

Il existe une grande différence entre la Chine de 1990, la Chine de 2004 et la Chine d’aujourd’hui. Au temps d'Aristide, la Chine ne représentait pas une menace pour les États-Unis. Au contraire, les gouvernements américains successifs ont encouragé l’ouverture de la Chine au monde, parce qu’ils croyaient que son développement économique allait provoquer un changement politique, disons mieux, l’effondrement du Parti communiste chinois. Ce n'est pas un secret. Tout le monde investissait en Chine qu’on considérait comme l’usine du monde. 

Donc, c’est prendre les gens pour des imbéciles de venir leur dire que les États-Unis ont renversé le président Aristide parce qu’il envisageait une coopération avec la Chine. 

2- Léon Joel a confirmé dans son texte que les soldats américains avaient “enlevé” Aristide en 2004 en présence de “beaucoup de témoins”. Il est clair, qu'il ne s’agissait pas d’une opération clandestine. Soyons sérieux. Les forces spéciales américaines savent se montrer discrètes. L’ombre est leur point fort. Si elles arrivent au bureau du Président Aristide alors qu’il y avait du monde, c’est parce qu’il existait une entente entre Aristide et l’Ambassade Américaine. 

La vérité : Le président Lavalas avait appelé le Chargé d’Affaire américain et sollicité l’aide de l’Ambassade des Etats-Unis pour sa sécurité, dans une perspective de négociation et même de démission “en vue d’éviter un bain de sang”. Car, il ne faisait pas confiance à la Police qu’il avait sous-équipée au profit des gangs et en même temps, depuis l’assassinat de son fidèle Chef de Gang Amiot Méteyer alias cubain par ses sbires, Aristide se méfiait des gangs. Son petit jeu était de faire venir les soldats de l’Ambassade et après de faire volte-face. Et là, sa sécurité dépendrait des Etats-Unis ipso facto. Car, comme en 1991 l’Ambassadeur français lui avait sauvé la vie, il croyait rejouer le même scénario. Comme preuve, l’autorisation de déploiement de la Force Multinationale en 2004, tout cela est basé sur la demande du Président Aristide qui espérait manipuler l’Administration Américaine, obtenir des soldats pèpè pour la survie de son régime. La demande de sécurité serait une première étape dans l'exécution de son plan. Mais, cela n’a pas marché!

C’est fausser l’histoire de ne pas mentionner le role central de l’Armée Cannibale, la Gang d’Amiot Méteyer devenu rebelle après l’assassinat de son Chef. Cubain comme on l’appelait avait incendié et massacrer des opposants politiques d’Aristide dans la ville des Gonaives, le 17 décembre 2001.

Donc, les américains étaient clairs. Pas de déploiement sans un règlement politique. La démission d’Aristide qui les avait appelés au secours, constituait pour eux le règlement politique attendu.

En ce sens, c’est l’obsession de compter sur l’étranger au lieu des forces nationales qui lui a coûté son pouvoir. Tous les efforts de renforcement de la Police que le Président René Préval avait réalisés avec l’aide de madame Madeleine Albright furent interrompus au second mandat d’Artiste. Il croyait qu’il lui suffisait d’avoir le support du Black Caucus, des chefs de gangs et des seigneurs locaux de la drogue pour qu’il puisse gouverner Haïti en Roi. Aujourd’hui encore, il attend les américains pour l’installer au Palais National comme président anticonstitutionnel et de facto. “ Devan pòt tounen dèyè kay! ”

Je ne dis pas que la bourgeoisie ou l’oligarchie n’avait pas joué un rôle dans cette affaire. Cependant, c'est méconnaître la force du mouvement populaire dans les années 1990s. L'oligarchie était submergée par les forces populaires qui exigeaient le changement, elle était sur la défense. Et même durant les trois années du coup d'État exécuté par les militaires, malgré la répression, le refus collectif et la résistance populaire étaient puissants et le pays s'acheminait vers le soulèvement général.

Mais, le problème d’Aristide, depuis son retour en 1994, c’est qu’il oublie que le fondement même de son succès politique est le réseau d’organisations de base, religieuses, paysannes et populaires. Il a chassé, diabolisé et découragé les militants conséquents de la gauche authentique qui avaient le courage de lui dire la vérité, incendiant les bureaux de partis politiques et les résidences privées de leurs leaders. Il a appliqué une politique de renforcement des gangs au détriment des structures politiques authentiques, celles qui avaient commis l’erreur de lui confier le capital politique de toutes les luttes sociales menées durant plus de trois décennies.

Ce genre d’approche de Joel Léon vise à diluer l’assassinat du président Jovenel Moise dans l’international, un mot qui veut tout dire et son contraire, en vue de créer le doute favorable aux assassins décriés dans de la capitale haïtienne comme le fameux Joel Joseph emprisonné actuellement aux Etats-Unis -- un Lavalas très connu et trop proche d’Aristide au risque d’éclabousser le leader Lavalas.

Certes, il y a toujours des intérêts internationaux dans tous les crimes et coups d’État en Haïti. Mais, cela se fait toujours dans le sens contraire : Des acteurs locaux de l’oligarchie, représentants de groupes d’intérêts et la mafia internationale, construisent leur plan de coup d’État, puis ils voyagent à l’étranger à la recherche du support des grands blancs, ces colons absentéistes qui mènent une vie de luxe dans les capitales occidentales grâce aux ressources financières extorquées en Haiti, à partir du système d’extraction mis en place depuis l’assassinat de l’Empereur Jean-Jacques Dessalines. 

Ces gens qui organisent leur influence sur les gouvernements occidentaux, participent au pillage du pays, ils détournent l’aide internationale au mépris de la misère des couches défavorisées qui croupissent dans les bidonvilles ou des paysans affamés du milieu rural. Toussaint Louverture s'est battu contre cette machine infernale d’influence constituée de colons résidant sur les plantations et de colons absentéistes installés à l'étranger qui assurent le blocage de tout effort de changement. Il les avait mis gentiment sur un bateau à destination de la métropole.

Il y a aussi des internationalistes naïfs de bonne foi qui croient aider Haïti en supportant un mouvement subversif. Mais, fondamentalement, c’est une question de rapports sociaux internes de domination et de mépris. La survivance du système esclavagiste se presente sous une forme nouvelle d’apartheid économique monopoliste d'exclusion de la majorité des haïtiens et renforcé par des préjugés de couleur, d’origine, de famille…de la discrimination systémique. Ne nous trompons pas de cible!

Alors, comme je l’ai répété à plusieurs reprises, 2022 n’est pas 1990 quand des démagogues affairistes avaient le contrôle des médias et manipulaient aisément le peuple haitien et les gens de bonne foi. Aujourd’hui, c’est différent !

Revenons sur le sophisme “international”!

Joël Léon doit nous expliquer pourquoi la République Dominicaine, la Jamaïque et tant d’autres pays de la Caraïbe peuvent-ils établir des relations avec la Chine et la Russie sans voir leur président assassiné par les Etats-Unis? 

Depuis 1962 la Jamaïque vend de la bauxite à l’URSS, en pleine guerre froide, pour construire ses avions, ses fusées et ses missiles. Aucun président Jamaïcain n’a été assassiné depuis lors. 

A la page 116 du livre “Dragon in the Caribbean” (China’s Global Re-Dimensioning Challenges and Opportunities for the Caribbean) de Richard L. Bernal, éd. NLJ, 2016, l’auteur présente la chronologie des relations des Etats de la Caraïbe avec la Chine de la façon suivante :
- Antigua (depuis Janvier 1983);
- Bahamas (depuis mai 1997);
- Barbados (depuis Mai 1977);
- Belize (Chine de 1987 à 1989) avec Taiwan depuis 1989;
- Dominica (depuis mars 2004);
- République Dominicaine (Taïwan depuis 1952) / puis avec la Chine depuis 2018;  
- Grenada (Octobre 1985 - Août 1989), Taïwan 1989-2005, retour à la Chine : Janvier 2005;
- Guyana (Chine depuis Juin 1972);
- Haïti (Taïwan depuis 1956);
- Jamaïque (Chine depuis Novembre 1972);
- St Kitts and Nevis (Taiwan 1983);
- Ste Lucia (Chine 1997-2007) / Taïwan (1984 -1997), retour à la Chine 2007;
- St Vincent and Grenadines (Taïwan, depuis 1981);
- Suriname (Chine depuis Mai 1976);
- Trinidad and Tobago (Chine depuis Juin 1974).

De plus, ce lien de recherche sur Google https://fr.wikipedia.org/wiki/Repr%C3%A9sentations_diplomatiques_de_la_Russie donne la liste des représentations russes à travers le monde. On y voit des petits pays de la Caraïbe, de l'Amérique latine, de l’Afrique, d’Asie….aucun des chefs d’Etats de ces pays n’a été assassiné à cause de l’établissement des relations avec la Russie.

L’adresse de la représentation de Russie en République Dominicaine est disponible sur Google :
Adresse:
Calle Mustafa Kemal Ataturk, 46 ans,
Santo-Domingo,
République dominicaine
Ambassadeur: Francisca Viginia Velázquez de Sinó,
Téléphone: (+1 809) 692 8524
Fax: Email: consuladoruso@gmail.com

Il faut cesser de prendre les haïtiens pour des cons ou des imbéciles qui avalent toutes vos âneries. 
C’est insulter les haïtiens et la mémoire de nos ancêtres quand vous nous dites que toutes ces petites-îles de la Caraïbe, dont certaines sont encore sous l’autorité de la Reine d’Angleterre, ont le droit d’établir des relations diplomatiques avec la Russie et la Chine, mais pas Haïti, la Première République Noire et indépendante du monde. Même quand ce texte ne vise pas à débattre de la position diplomatique d'Haïti entre Taiwan et la Chine, faire croire aux haïtiens qu’ils sont les seuls dans le monde à ne pas avoir la liberté de choisir en fonction de leurs intérêts, c’est les rabaisser au rang de sous peuple. C’est aussi la survivance de l’idée châtiment du maitre, le fameux coco macaque (koko Makak) qui dominait l “’imaginaire collectif institué” du temps de l’esclavage.  

C’est une vision ''tunnel" chez les Aristidiens de voir tout à travers l’international. Ce genre de discours zombifie le peuple haitien et tue chez lui le civisme, l’idée de responsabilité sur son environnement et la volonté de puissance. Notre nation perd sa fierté d’antan.

Pourquoi on ne peut pas comparer Aristide et Jovenel?

Si Jean-Bertrand Aristide a détruit toutes les institutions avec l’espoir que l’international, le blanc, “Mister President Clinton” allaient tout reconstruire pour lui, Jovenel Moise fit le contraire. Il croyait dans le rétablissement des institutions nationales comme l’Armée, les travaux publics, l’EDH, la production nationale, l’agriculture détruite à partir des années 1990s. C’est la raison pour laquelle il a renforcé les coopératives de production agricole dans l’Artibonite. D'entrée de jeu, il exigea le départ de la MINUSTAH et nomma l'état-major de l’Armée haïtienne. En 2019, suite au séisme dans le Nord-Est, il refusa l’aide internationale, déploya l'armée haïtienne et des unités des travaux publics. Il a eu le courage de déclarer persona non grata, la représentante de l’ONU Madame Susan Page qui humiliait Haïti par un communiqué inopportun et embarrassant, lors du Sommet de la CARICOM à Port-au-Prince en 2019. On n’avait jamais vu cela depuis François Duvalier.

Jovenel Moïse était l’homme de la “Reconquête nationale”. Alors, que pour Aristide/Lavalas, c’est la démarche contraire. Au pouvoir, Aristide avait toujours une demande internationale : de l’embargo, à l’occupation et sans compter les faveurs personnelles. L'Armée haïtienne fut démobilisée, la police sous-équipée, les entreprises publiques transférées à des oligarques corrompus membres de son parti Fanmi Lavalas ou de l’INITE sous prétexte de privatisation. Aristide, qui est le produit du globalisme catholique, dont tout dépend du Pape à Vatican, était l’homme idéal pour la gauche mondiale néolibérale qui militait en faveur de la marchandisation du monde au nom de la globalisation. Son passage au pouvoir a déstabilisé tout notre système traditionnel, historique et communautaire de sécurité, de production et d'autodéfense sur lequel était fondé notre résistance en tant que nation pendant plus de deux décennies.

L’ancien Président Américain Bill Clinton a témoigné, devant le Congrès Américain, de l'échec de sa politique de destruction systématique de la capacité de production agricole d'Haïti au profit des produits étrangers. Alors, il faut se poser la question : quel dirigeant haitien lui a permis de faire cela? La réponse est dans la question : Jean-Bertrand Aristide. 

Ann mobilize pou’n pa kite yo manipile pep la ankò!

“ Ne doutez jamais qu'un petit groupe d'individus conscients et engagés puisse changer le monde. C'est même de cette façon que cela s'est toujours produit. ” dixit Margaret Mead


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
9 Juillet 2022
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mardi 5 juillet 2022

Pauvre Lyonel Trouillot !!!

On ne peut être plus démagogue qu’un fumeur de pipe vide!

On ne peut être plus démagogue qu’un fumeur de pipe vide! Il faudra un jour faire une étude sur l’appareil idéologique qui a encadré le paiement de la dette de l’indépendance. Car, des intellectuels francophiles et surtout “faussaires” qui oeuvrent à détourner l’attention du peuple haitien en individualisant ou en privatisant les causes de nos malheurs, cela ne manque pas en Haïti. Ils sont incapables d'analyse sous l’angle des rapports de domination sociale qui transforment notre pays en un enfer où l’exclusion règne sous toutes les formes. En plus de la précarité et de la faim, de l’obsession de mener une vie de Prince sans base économique solide, le manque de caractère transforme nos intellos en laquais de l’oligarchie nationale et des tueurs internationaux d'Etat. J’ai été consterné par l’interview de Laënnec Hurbon sur France24 quand il a présenté le Président Jovenel Moïse comme responsable des gangs en Haïti. Car, depuis 2002, je lis religieusement les livres du Professeur Hurbon sur l’imaginaire collectif, la violence et le pouvoir en Haïti. Alors que dans les livres de recherches auxquels il a participé avec le Professeur André Corten l’approche individualiste sur les questions de pauvreté et de violence est fortement rejetée, déconseillée et même combattue, sur France 24 il a carrément fait du président Jovenel un bouc émissaire. Responsable d'un phénomène transnational qui traverse toute l'Amérique latine. Pourtant, dans le livre “La violence dans l’imaginaire latino-americain”, les chercheurs ont analysé la violence en Amérique latine, donc en Haiti, en constatant que celle-ci joue le role de “régulateur social” enraciné dans l’histoire des colonies esclavagistes. Cette violence existe dans toute les couches de la société, dans les rapports homme/femme, dans la famille : la violence que subissent les enfants, à l'école, dans les communautés, jusqu'au rapports entre classes sociales. Les chercheurs l’ont catégorisé en deux (2) groupes “ Violence des actions” et “violence des situations”, puis les ont décortiqué en utilisant les mots “violence direct ou physique”, “violence institutionnelle - légitime ou abus d’autorité”, “violence structurelle - violence économique, l’exclusion, les privations”, “violence culturelle”, “violence symbolique - les discriminations contre les paysans, indigènes, nègre morne”, la "violence délinquante" considérée comme absence d’ordre rapportée par les médias. Le professeur Hurbon a pris part à ses recherches. Il maîtrise ses concepts. Alors, pourquoi a t-il individualisé le problème faisant de Jovenel Moise le responsable de la violence des gangs en Haiti, contribuant ainsi à la campagne de diabolisation précédant son assassinat? La réponse : Quand l’intellectuel haitien veut faire plaisir aux maîtres du système, il devient méconnaissable. Qu’est-ce qu’on peut retenir du texte de Lyonel Trouillot -- ce démagogue épicurien qui fume une pipe vide? Honnêtement, je ne perds pas mon temps à lire Lyonel Trouillot - Car, le monsieur est un pédant retardé qui tire sa grandeur dans sa capacité à aider les médias français à détruire l’image d’Haiti. Comme récompense, de temps en temps, ont lui offre un prix; ce dispositif de prix fabriqués pour faire croire aux laquais nègres qu’ils ont atteint le niveau d’homme civilisé, qu’ils ne sont plus des indigènes. En somme, ils sont sortis du lot de leurs congénères, ils sont devenus des blancs à peau noire, bien sûr.—- mais, un ami a partagé avec moi son papier limité titré “Pauvre Jovenel” dans lequel il se contredit avec des concepts surannés, cherchant désespérément à manipuler la réalité jusqu’à nous faire croire que le désastre actuel est la faute aux duvalieristes. Donc, lui et ses amis jouisseurs n'y sont pour rien! Tout d’abord, dans son texte, Lyonel Trouillot reconnaît que la “Mort de Jovenel Moïse ne changeait rien.” Étrange révélation pour quelqu’un qui nous disait que Jovenel est responsable de tous les problèmes de ce pays. Si c’était vrai, son absence aurait arrangé les choses. Toujours dans sa stratégie manipulatrice de bouc émissaire, malgré le fait qu'il a effleuré les fondements du problème haitien en affirmant que “la continuité des rapports sociaux produisant trop d’inégalités et d’exclusion, ne pouvaient que produire et reproduire de la dégradation”, il s'est précipité d'indexer le PHTK. Ce point central des rapports sociaux n’a fait l’objet que d’un maigre paragraphe. Le plus important pour Lyonel Trouillot, c’est de parler du PHTK — qui certes a une grande responsabilité dans la situation actuelle du pays — mais qui est le produit des rapports de domination sociale. C’est aussi le cas pour INITE, Fanmi Lavalas et la classe politique en générale, constituée d’organisations politiques qui d’ailleurs pratiquent l’exclusion dans leurs structures internes et acceptent de jouer le rôle de metteurs en scène pour une oligarchie anti-nationale corrompue, dans le cadre d’une "démocratie de présentation". (Dans le livre Etat faible de André Corten. La démocratie sur l'île d'Haïti est devenue un système de présentation qui permet aux élites de présenter au public ce qu’elles ont arrangé en privé. Il n’y pas vraiment de participation populaire.) Toute la contradiction dans le texte de Lyonel Trouillot se trouve dans le fait de reconnaître que Jovenel Moïse menaçait des intérêts du système. Avant il nous disait qu’il était l’homme du système, son discours était démagogique et qu’en réalité il n'attaquera pas le système. Aujourd’hui, il reconnaît qu’il “serait exécuté par des comparses ou des proches ou encore d’anciens partenaires ne pouvant l’accompagner dans une folie qui menace leurs intérêts” Faut-il signaler qu’il a qualifié de FOLIE, la rébellion contre les oligarques corrompus. De plus, ce président qui s’est rebellé, est pour lui un “FANTOCHE”. Il est clair que l’écrivain défend la culture de soumission au système qui domine “l’imaginaire institué” enraciné dès la colonie esclavagiste quand Haïti était colonie française. Un fantoche qui se rebelle jusqu’à menacer les intérêts de ses partenaires, le raisonnement de Lyonel Trouillot est aussi vide que sa pipe. C’est le moins qu’on puisse dire. Pour éviter de parler de sa gauche-démagogique qui a détruit Haïti, Lyonel Trouillot nous présente une hypothétique extrême-droite. En 2016, dans un élan opportuniste, il nous avait dit que Moise Jean-Charles était le candidat de la gauche haïtienne. Donc, aujourd’hui, il semble trouver embarrassant de parler de cette gauche dont Moïse Jean-Charles est le leader, il s’est inventé une extrême-droite. Défaut professionnel d’un écrivain qui sait manier la fiction ou manœuvre déloyale, en tout cas, cela ne cadre pas avec la réalité en Haïti. Tout le monde voit les manœuvres de l'extrême-droite à travers le monde. En Haïti, c’est différent. Car, toutes les personnalités qu’on pourrait accusé d’extreme droite participent à toutes les combines de la gauche-démagogique : Assassinat du président Jovenel, Accord de Montana, Gouvernement de Ariel Henry... Sublime déraison! Selon Lyonel Trouillot, sa gauche-démagogique et épicurienne qui monopolise le pouvoir depuis plus de 30 ans n’a rien à voir avec l’effondrement de l’Etat haitien ni la dé-liaison sociale. C’est la faute aux duvalieristes dont bon nombre sont membres de leur gouvernement. Par exemple, l’un des plus connus des duvalieristes Rony Gilot était l'ami personnel et conseiller de Jocelerme Privert, le président de facto idéalisé par le clan de Lyonel Trouillot. Pathétique! En Haïti les démocrates aiment la transition. Tous les présidents élus ont été combattus par eux. Leur champion c’est Jocelerme Privert et les autres qui distribuent des chèques pour financer des séjours de militants de luxe à Paris. À bien suivre le raisonnement de Lyonel Trouillot, ce sont les duvalieristes qui avaient réclamé un embargo total sur Haïti. Est-ce les duvalieristes qui ont signé l’accord de Paris en 1994, libéralisant l’économie nationale, détruisant l’agriculture, l’industrie nationale, provoquant l’acculturation des jeunes? Est-ce les duvalieristes qui avaient créé l'Armée rouge et les gangs dans les quartiers populaires et/ou populeux? Lyonel Trouillot veut nous faire croire que ce sont les duvalieristes qui avaient liquidé les entreprises publiques sous prétexte de privatisation. L’invasion militaire, la destruction de l’Armée d'Haïti et l’écroulement de toutes les structures de sécurité intérieure et rurale, il est difficile de les mettre sous le compte des duvalieristes. Franchement, ce Lyonel Trouillot est un “Intellectuel faussaire” sans pudeur. Comment peut-on brandir encore les duvalieristes comme une menace pour la démocratie, 30 ans après avoir régné en roi en Haïti, soit après trois décennies d’échecs cumulés? Qu’il aille dire au service secret français et à leurs protégés oligarques : “Cette mission est impossible!” Cette manipulation ne passera pas! La cause du problème en Haïti est le système d’exclusion socio-économique mis en place par les néo-colonialistes à partir de 1822 suite à la mort du Roi Christophe. La France a toujours supporté ce système et même quand en 1986 elle parlait de démocratie en Haïti, c’était sans toucher l’infrastructure économique. Or, il n’y a pas de démocratie sans participation sociale et économique. Une économie de plein emploi et d’accès au crédit constitue l’ultime condition pour la réussite de la démocratie. Démocratie = Participation politique, économique, sociale, culturelle. La démocratie ne peut pas réussir dans un système d’exclusion extrême aussi archaïque comme Haiti avec cette culture de violence, de mépris social, de raciste systémique et d’apartheid économique. A chaque système politique correspond un système économique. Le système économique que nous avons en Haïti n’est pas favorable à la démocratie, mais à la féodalité. Ce n’est pas un hasard si les maîtres du système utilisent aujourd’hui la violence comme régulateur et moyen de contrôle : des mercenaires pour assassiner un Chef d’Etat qui refuse d’obéir, des gangs pour terroriser la population et exclure la souveraineté populaire, réduisant les élections démocratiques à un vote de 52 personnes dans une chambre hotel privé appelé Montana. L’économie néo-féodale monopoliste d’exclusion cherche son corollaire politique : Un pouvoir de nobles et de seigneurs obéissants aveuglément à l’oligarchie corrompue. (Ariel Henry et tous les zombies de ce gouvernement sont incapables d’aborder la vie chère). (Lisez Alvin Toffler : Les nouveaux pouvoirs) C’est démagogique de parler de démocratie en Haïti sans combattre le système économique monopoliste et féodal. On ne peut pas chercher la bonne grâce des oligarques corrompus, gardiens des intérêts néo-coloniaux français en Haïti et parler de la démocratie. C’est démagogique, manipulateur et faussaire! En passant, je conseille à Lyonel Trouillot de consulter le livre “Tyrannie du mérite” de Albin Michel. Cela lui permettra de comprendre le niveau dépassé de ses approches Gauche/Droite. Car, aujourd’hui la Gauche et la Droite se ressemblent et sont au service du marché, de la finance et contre les peuples. Elles acceptent tous les deux la financiarisation de la politique, la marchandisation de la démocratie et de la globalisation. Les élus sont remplacés par des technocrates insensibles, le discours politique n’a plus de sens moral ni historique; les dirigeants politiques sont devenus des affairistes, l’aspiration des masses est remplacée par des statistiques; la justice sociale par le mérite, la sagesse et l'expérience par la diplomanie; la dignité et l’honneur par le pouvoir d’achat. Aujourd’hui, il s’agit d’OUVERTURE et de FERMETURE. Ceux comme vous, qui sont pour l’ouverture débridée, défendent les idées libérales-libertaires et de marchandisation de tout… de l’amour, du patriotisme, de la culture…des organes. Pour eux Haïti n’a pas besoin d’une Armée, il suffit d’être ouvert, d’être prêt à accueillir des troupes étrangères. Mais, c’est cette ouverture qui aujourd’hui a créé cette dé-liaison, l’ingérence internationale excessive qui a détruit les systèmes traditionnels de contrôle social qui empêchait jadis, le banditisme généralisé et les zones de non-droit en Haïti. Les partisans de la fermeture veulent bien corriger les dégâts que vous avez causés. Ils veulent bien échanger avec le monde, mais en concervant l’identité nationale, la dignité d’être un haitien et l’héritage culturel qui ont fait de nous la Première République nègre indépendante, la seule révolution d’esclaves jamais réussie de toute l’histoire de l’humanité. Depuis 1994, les intellectuels et hommes politiques épicuriens comme Lyonel Trouillot ont abandonné les revendications des masses populaires en vue de se faire une santé économique et financière. Ils sont partout à la recherche de leur satisfaction personnelle. Ils ont trahi le peuple haitien et aujourd’hui n’ont aucune légitimité pour nous dire ce que nous devons faire. Ils ont eu leur temps, ils ont échoué piteusement, traînant le pays avec eux. Le temps est à la « reconquête nationale ». La ligne d’action du président Jovenel Moïse est inscrite dans cette vision consistant au renforcement de l’État et ses institutions : EDH, MTPTC, Ministère de l’Agriculture; cet ancien Etat fort qui assurait le nettoyage des villes, la réparation des routes et des canaux d’irrigation, l’ordre public et la sécurité nationale. Son assassinat constitut la confrontation de deux visions, deux approches : Celle d’un Etat faible prôné par la gauche néo-libérale à partir des années 90 et la vision traditionnelle et historique d’un Etat fort équipé et armé assez pour fournir des services et protéger son peuple. On l’a vu lors du tremblement de terre de 2019 dans le Nord-Ouest, le Président Jovenel ne fit appel à aucune force internationale. Les Forces Armées d’Haiti et les Travaux publics d'Haïti étaient sur le terrain pour porter assistance à la population. C’est cette vision d’un État fort qui a fait le succès d'Haïti dans le passé. Mais, elle a été interrompue par des démagogues au service de l’impérialisme néo-libéral qui nous ont fait croire qu’on pouvait tout détruire avec l’espoir que l’international et ses ONGs allaient reconstruire. La “RECONQUÊTE” continuera puisqu'on ne change pas un pays avec une équipe d’irresponsables nihilistes, épicuriens dont l’histoire ne retiendra que le résultat chaotique de son leadership. Comme fumer une pipe vide, cette équipe de petits jouisseurs arrogants prend ses illusions pour la réalité. Résultat, le chaos. C’est toute une nation, qui est menacée d’extermination.


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
5 Juillet 2022
#LeReCit @ReseauCitadelle
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reseaucitadelle@yahoo.fr
https://reseaucitadelle.blogspot.com


Lisez :

1- Ce qu’il faut retenir de l’Interview ratée de Lyonel Trouillot sur @FranceCulture.-


2- De quel Moise Jean-Charles Antoine Lyonel Trouillot nous parle t-il?

jeudi 2 juin 2022

My report for the month of June 2022 on COVID-19 and the general situation in Haiti.- (Cyrus Sibert)

PORT AU PRINCE, JUNE 1, 2022 (MIC) -

Haiti’s continuing political turmoil, weakened official institutions, and exponential growth in criminal violence are among the main factors cited as being responsible for the country’s turbulent embrace of the COVID-19 challenge.

At the heart of all of this, some claim, is the country’s disturbing record on human rights. A May 2020 report of the National Network for the Defence of Human Rights (RNDDH), for instance, mentions poor prison conditions, including the plight of prison officers and other staff.“

Incarcerated people live in inhuman and degrading conditions, in spaces cramped, unventilated, dirty and repulsive. The promiscuity in which these people live makes them more vulnerable in front of COVID-19,” the RNDDH concludes.

There have also been questions surrounding the allocation of both domestic and external funding to address needs that have arisen out of the country’s pandemic measures including restrictions on movement and business closures .

By the start of May, a succession of spikes (the highest being recorded in January 2022) had claimed 835 lives and accounted for close to 31,781 confirmed cases.

These are statistics widely suspected to be influenced by a mix of official sloth leading to poor data gathering and a pervasive view, including among the country’s leadership, that Haiti may have escaped the worst early effects of the virus when compared globally.

Official statistics point to a 96.4% survival rate despite the fact that, with 125,323 people being fully vaccinated (two doses), the country ranks as the country with the lowest vaccinate rate in the Americas at 0.6% of the vaccinable population.

On April 14, the Ministry of Public Health and Population (MSPP) advised the general population, and the airline industry, that mask-wearing is optional outdoors but remained mandatory indoors in closed and air-conditioned environments.

“Mask wearing”: Translation: It is an obligation to wear a mask in a closed room or air conditioner.

Hand washing remained in effect to access public and private institutions and private companies. Social distancing guidelines were clearly defined and vaccination requirements have been imposed for incoming airline passengers.

It has been difficult to determine actual state expenditure on pandemic measures and attempts to interview officials and secure documentation have been unsuccessful.However, state actions since 2020 have included: declaration of a health emergency; the closure of schools, industrial parks and places of worship; and a shutdown, at one stage, of international transportation. 

There have also been curfews, establishment of a Scientific Council to advise the government on pandemic measures and the strengthening of cooperation with the adjoining Dominican Republic including controls on the land border. 

Haiti Ministers:  No masks in evidence as the Minister of Health meets with his team. (Credit photo: Facebook page of the Ministry of Health MSPP)

Masks have also been supplied from a number of sources and include an order of 18.5 million masks from Haitian companies with accompanying tax reliefs and authorisation to resume their activities. 

Some medical supplies were produced locally, and food support was extended to some neighbourhoods. An additional 60,000 helpers for the medical system were hired. Financial support was also extended to 100,000 teachers and university professors. 

International aid included a contribution of 100,000 masks and seven thermal cameras from Taiwan and US$16.1 Millions in financial support from the United States.

China chipped in with a donation of 21 oxygen generators and 136 artificial respirators. India also made several contributions.

By June 23, 2020, 26 COVID-19 care sites had been set up. The Association of Haitian Pharmacists also produced more than 94,754 litres of alcohol-based liquids (hand sanitiser) and assisted with the distribution of close to 23 million masks. State interventions have, however come in for strident criticisms from some quarters. The Centre for Analysis and Research on Human Rights” (CARDH), for example, summarised the operations of the government as being in “violation of the principles of human rights and (an example of) bad governance.”

The organisation criticised the arbitrary release of prisoners under the pretext of the “decongestion” of the prison system. There were also the arrests of numerous journalists and other media workers for breach of curfew regulations. CARDH has also pointed to what it has described as “a lack of results for the funds disbursed.” As an example, the organisation analysed a contract signed with the company Bowang Co. Ltd/ChinaXuXia for the acquisition of sanitary materials in China.

It concluded that the transaction was executed “in violation of the laws on public procurement.” CARDH has argued that the contract was in contravention of public procurement laws. 

It has claimed that the National Public Procurement Commission had been unaware of the transaction. Also, despite the existence of the Commercial Representative of China in Haiti, the administration of Jovenel Moïse hired an intermediary company for the disbursement of 18 million dollars without guarantee. 

As evidence, CARDH provided a bank account which received the money transferred to the Chinese firm.The last public accounting for COVID-19 financing also dates back to January 2021. Mention was made then of several contracts executed by the government.

Prime Minister Ariel Henry

It also detailed expenditure to offset subsidies extended by the Ministries of Education, Environment, Public Health and Public Works, subsidies to the National Police, the Waste Management Service (SNCRS), Economic and Social Assistance (FAES) for food support, worker subsidies, and cash transfer by mobile phone to families in difficulty. 

There have also been grants for non-public schools; the purchase of sanitary products, cleaning tools, water, awareness materials, fuel, medical and sanitary materials and equipment, transport; purchase of masks, and salaries.

The 2021 report also said that 319,959 households had, up to then, benefited from transfers from the government. Questions about the distribution of contracts however lingered. In September 2021, the government decided to revise the national budget. As justification, the Ministry of Finance cited “a tense socio-political climate and an economic situation marked by the effects of repetitive crises exacerbated by the COVID-19 pandemic, structural deficiency highlighted by the Covid-19 health crisis and situations of internal unrest.”

The government says it has prepared a Post Covid-19 Economic Recovery Plan (PREPOC 2020-2023) for the next 3 years, with the objective of stabilisation and economic recovery. 

The revised budget pointed to a difficult macroeconomic outlook, declining trade, lower tax revenues compared to fiscal year 2018-2019, significant slowdown in economic activity, and fluctuations in the exchange rate.’ Included in the measures announced was a “cash transfer programme (CASH)” to vulnerable households and a “project to combat food insecurity.”The budget document also pointed to a US$5,404,287.60 donation from the IDB, and a US$1,097,738.78, transfer from the World Bank. 

The World Bank also contributed US$ 3,728,958.45 toward the creation of a “primary health care network in areas of difficult access.” (Note, there will be minor variations in exchange rate calculations). No expenditure report for these funds has, however, been made publicly available by the Ministry of Finance. In a May 10 speech at a meeting with businessmen, the Minister of Finance Patrick Boivert also announced a new budget to “address social, security and reconstruction of the southern peninsula devastated by the earthquake of August 14, 2021.” There was no mention of COVID-19.

Haitian officials all appear to be operating in post-COVID-19 mode. With the low rates of infections, hospitalisations and deaths recorded by state institutions, and in an atmosphere of scepticism on the part of the population, little attention is being paid to the performance of health care institutions. 

The suspension of parliament has meant there has been little, informed public debate on the subject. There is however a view that the pandemic has brought additional funds into the state coffers that have not been subject to a high level of scrutiny. In the meantime, the situation for most citizens has worsened considerably over the past two years. There is double-digit inflation -- 27.3%) and rising –- and the incessant fall of the national currency against the dollar, in a country that imports almost everything. The consequence has been exorbitant price increases on most necessities.

Some agencies have reported food crises in selected communities with one in three people reliant on food aid, and a lack of access to drinking water and adequate sanitation. 

The virtual shutdown of tourist activities due to rising violence linked to the political crisis has added to the woes. 

Back in 2020, Dominique Dupuy, an entrepreneur in the Haitian tourism sector, explained, during a webinar that many hotel owners were threatened with bankruptcy because of the bank loans to be paid in the context of a complete cessation of activities. There has also been precious little from the current Ariel Henry administration regarding public policy interventions to combat the prohibitive cost of living. 

The government has accordingly been the focus of sharp public reaction against a series of austerity measures including the suspension of gas subsidies. The worsening situation is said to contribute to an environment conducive to delinquency, banditry and therefore the multiplication and success of gangs. 

As a consequence, the informal sector of the economy which represents the survival space of the poorest is being paralysed by insecurity. 

Residents and businesses in several neighbourhoods are forced to take refuge elsewhere. This is the case in the area of Martissant and Croix des Bouquets (South and North entrances of the capital). This area has been occupied by armed gangs who have been kidnapping, extorting, looting, raping and killing for several months. This prevents the movement of goods and foodstuffs between provincial towns and the Haitian capital. In 2021, some 102,448 people were recorded as being internally displaced. Among them, 44,450 refugees were deported to Haiti and 58,000 displaced inside the country due to heightened insecurity (19,000) and following the earthquake in the South (39,000). With the consequences of the war in Ukraine on the world economy, the rising price of cereals, basic products for the poor the situation does not appear set to improve. In March, the economic growth was registered at -1.8% with population growth of 1.34% according to the report of the IHSI (Haitian Institute of Statistics). 

Also, the IHSI registered a 36.2% year-on-year increase in imports compared against 20.2% for local products. None of the country’s geographical regions has escaped the pangs of skyrocketing inflation. The “post-pandemic” period, if it does exist, does not offer much optimism.

https://www.mediainstituteofthecaribbean.com/haiti

lundi 30 mai 2022

🔴 Stanley Lucas ak Cyrus Sibert LIVE (29 Mai 2022)

🔴 Stanley Lucas ak Cyrus Sibert LIVE -- Analyse hebdomadaire de la conjoncture en Haiti sur @tripotaylakay (29 Mai 2022)
https://youtu.be/fXB4fBEw-uk via @YouTube