jeudi 23 octobre 2008

Les Tontons-macoutes de René Préval.

Les hommes de main du Maire Michel Saint-Croix terrorisent la ville du Cap-Haïtien


Par Cyrus SIBERT

Cap-Haïtien, le 18 Octobre 2008 ; (Ré.Cit.).-


Le vendredi 03 octobre 2008, le Maire de la ville du Cap-Haïtien Michel Saint-Croix a été l’invité de Valéry Numa. Sur Radio Vision 2000, le premier citoyen de la Cité Christophienne répondait aux attaques du délégué de ville Claude Etienne qui l’accuse -comme beaucoup d’autres citoyens - de corruption dans la gestion de les finances publiques. Il n’a pas moins laissé apparaître son vrai visage celui d’un homme violent qui ne cherche qu’à humilier tous ses interlocuteurs, si ces derniers refusent d’avaler ses diktats. Un homme arrogant qui n’a aucun respect pour les journalistes dans le Nord d’Haïti, aucun égard pour la presse libre.


Ce jour là, Michel Saint-Croix a confirmé tous nos avertissements. Dans plusieurs textes parus dans la presse, nous avions sonné la sonnette d’alarme sur le danger que représente l’Autoritarisme municipal, le refus de Michel Saint-Croix de respecter les procédures en matière de finances publiques, les violations systématiques de droits humains commises par les hommes qui composent sa milice municipale. Tous les traits d’un dictateur en herbe étaient visibles, particulièrement sa capacité à dénaturer la vérité et ce qu’il comprend à peine. Nos textes sur la situation sont disponibles à l’adresse :

http://reseaucitadelle.blogspot.com/2008/05/la-mairie-du-cap-hatien-implique-dans.html


Sans surprise, nous avons écouté le phénomène Saint-Croix. Et nous nous sommes dit : si dans un pays qui se veut démocratique, un maire qui agit en dehors du cadre légal jusqu’à faire de sa municipalité une reproduction miniaturisée des dictatures comme celui de François Duvalier, Raoul Cédras et Jean-Bertrand Aristide, si sous l’œil des observateurs de la MINUSTAH et des organisations des Droits humains ces pratiques barbares peuvent passer sous silence, il n’est pas impossible qu’un régime sanguinaire s’installe en Haïti. Quelle est l'utilité des ONGs de renforcement de la démocratie qui empochent des millions au nom de la démocratie locale et des droits humains ?



Les gaffes d'un petit menteur qui se veut fossoyeur de la presse capoise.

Michel Saint-Croix, dans ses pratiques méchantes à l’endroit des journalistes du Cap-Haïtien, a déclaré qu’il a le contrôle de 15 journalistes. 15 travailleurs de presse sont inféodés à la Mairie du Cap-Haïtien. C’est dommage que notre confrère Valéry Numa n’ait pas signalé les contradictions qui existent dans cette déclaration fallacieuse et sans fondement, qui ne vise qu’à humilier la presse capoise. Le maire Michel Saint-Croix venait juste de rechigner ‘‘ les journalistes refusent de couvrir les évènements de la Mairie ’’. Alors comment un Maire qui contrôle 15 journalistes - en occurrence toute la presse capoise - puisse se plaindre à ce point ? La réponse est que la majorité des 15 personnes ne sont pas des journalistes, mais des partisans du maire qui travaillaient dans des médias comme Radio Ti MOUN, Radio Télé Kombit de Jose Ulysse, Radio Vérité de Bell Angelot, Radio Africa de Nawoon Marcellus. Ces organes de presse ne travaillent plus. Elles ont été détruites en 2004, lors des évènements politiques.

Même quand les journalistes du Nord croupissent dans la misère, dans un pays où les citoyens intègres n’ont d’autre choix que de crever de faim, ils se respectent et ont donné une bonne leçon à ces apprentis despotes. Ils l’ont gardé en quarantaine, pour avoir violenté Radio Kontak Inter. Pour camoufler cette action répressive contre un média, le maire Michel Saint-croix a mis en évidence ses amitiés avec le Directeur de Radio Kontak Inter. Mais, les histoires personnelles de cœur entre Kenston Jean-Baptiste Directeur de Radio Kontak Inter et le Maire Michel Saint-Croix n’intéressent pas le public et n’infirment en rien ses actions répressives contre la presse capoise. D’ailleurs, le Bureau de Droits Humains de la MINUSTAH au Cap-Haïtien a dans ses archives une déposition écrite de Kenston Jean-Baptiste et de Paul Jean-Louis le propriétaire de la Radio Kontak Inter.


Autour de RCPN (REGROUPEMENT DES CORRESPONDANTS DE PRESSE DU NORD) les journalistes ont exigé justice. Dans ses pratiques barbares, Saint-Croix n’a trouvé d’autre stratégie que d’essayer de corrompre les membres de RCPN en tentant d’allouer un fonds en faveur des journalistes membres de l’organisation, lors du festival culturel du Nord de 2007. Pour preuve, sans gêne, le Maire Saint-croix vante ses capacités de corrompre les gens avec des fonds publics. Un refus catégorique s’en est suivi. Le RCPN exigeait que le chèque soit annulé et que son nom ne soit pas apparu au rapport. Ce que le Maire Saint-Croix refusa. Il préfère garder le chèque au bureau comptable de la Mairie et tire l’avantage de voir le nom de RCPN figurer au rapport financier. A partir de ces différends, une multitude d’actions d’intimidation a été orchestrée contre les journalistes dans le Nord.


On n’a qu’à consulter les cahiers de la section des droits humains de la MINUSTAH, pour se faire une idée des plaintes déposées contre le Maire du Cap-Haïtien. Une enquête de terrain suffit pour comprendre la terreur qui règne dans la ville du Cap-Haïtien.


Les Maires sont toujours impliqués dans des histoires de bastonnades. Ils ne jurent que par des menaces d’arrestation. Ils sont supportés par des Casecs (Conseil d’Administration de la Section Communale) qui arrêtent, maltraitent et emprisonnent les citoyens, en dehors de la justice. Quand le citoyen porte plainte, le juge lui conseille de trouver une entente avec son bourreau. Les Maires de la ville du Cap-Haïtien sont en conflit avec la majorité des Directeurs Régionaux. Ils lancent des attaques sans fondement contre la MINUSTAH. Ils utilisent, avec la complicité des comptables, les fonds publics. D’ailleurs, il est évident que Michel Saint-Croix à deux reprises sur Radio Vision 2000, a avoué que les fonds de la ville du Cap-Haïtien sont utilisés comme bon lui semble, sans règles budgétaires ni principes.


Alors pourquoi ne pas enquêter sur les agissements de la Mairie de Michel Saint-Croix ? Pourquoi ne pas mettre à nu ses gabegies administratives, le mettre en garde des conséquences qui pourraient en résulter ? Pourquoi l’ULCC (Unité de Lutte Contre la Corruption) qui se veut à l’avant-garde de la lutte contre la corruption en Haïti n’initie t-elle pas une enquête sur le niveau de vie, les dépenses somptuaires extravagantes des trois maires de la ville du Cap-Haïtien.

Une politique de fin de règne du Président René Préval


En effet, ce qu’on observe au Cap-Haïtien n’est pas un fait isolé. Cette politique répressive au niveau municipal est l’œuvre du Chef de l’Etat René Préval. Car le 22 mai 2008, lors d’une rencontre au Palais National d’Haïti, René Préval a procédé comme François Duvalier. Il a transformé les maires, les agents de développement, en agent du Palais, au dessus de la loi en ces termes :

‘‘Magistrat ? Maire ? A mes yeux vous êtes des présidents comme moi. Vous devez régner au niveau de votre commune. Vous n’avez aucune explication à fournir à ceux qui ne sont pas des exécutifs élus comme vous et moi. Car vous êtes l’Exécutif au niveau communal. Vous avez les plains pouvoirs. Ne vous vous occupez pas du Conseil Electoral qui parle de réduction de votre mandat. D’ailleurs nous allons refaire ce CEP (Conseil Electoral Provisoire). C’est vous qui allez déléguer les membres du Conseil sérieux qui organisera les élections.’’ Et pour prouver sa détermination, un Maire qui se plaignait d’avoir un mandat d’arrêt contre lui a vu le Président demander au Ministre de la justice de révoquer le juge qui a osé agir ainsi. Le Maire Michel Saint-Croix a expulsé un membre du conseil électoral qui était de passage dans le Nord et voulait le rencontrer.

Les amis du président Préval, de l’intérieur comme à l’extérieur, attendent un système présidentiel. Il faut amender la constitution, organiser des élections truquées. Et les maires constituent la pierre angulaire du projet. Un tel projet ne pouvant réussir sans un système répressif et despotique, le chef de l’Etat, tout en faisant preuve d’ouverture, transforme les maires des villes de province en petits despotes : les tontons macoutes de son régime.


Le maire Michel Saint-Croix ne cache pas son allégeance au Palais National. Dans les émissions de la Mairie il ne rate aucune occasion pour vanter ses contacts avec le chef de l’Etat qui supporte ses abus. Il se dit avoir plein pouvoir. Il a le numéro personnel du grand chef qui a fait de lui un petit chef. Il peut l’appeler à n’importe qu’elle heure du jour et/ou de la nuit.


Encore une preuve que le Président René Préval refuse de diriger l’Etat d’Haïti dans la voie démocratique, il ne respecte plus les consensus de son choix. Manipulation sous manipulation, nos dirigeants refusent d’appliquer la Constitution en vigueur. Au lieu de voir la cause des crises dans leur entêtement à tromper la nation, ils continuent d’accuser...

Conclusion

Si d'après ABDOU DIOUF Secrétaire Général de la Francophonie (39e Assises de l'Union de la Presse Francophone à Cote d'Ivoire) ..."des medias libres et professionnels'' sont l'une des trois ''exigences'' que réclame la démocratie, les deux autres étant ''un Etat fort et légitime'' et '' des organes de régulation et d'autorégulation stables'', il n'y a aucune victoire à chercher à acculer les journalistes misérables d'un pays pauvre. Etant donné qu'Un journaliste qui a peur, un journaliste qui a faim, n'est pas un journaliste libre, un journaliste au service de ses concitoyens, les institutions publiques devraient renforcer les travailleurs de presse sans chercher à les piéger. Toute action contraire est primaire, antidémocratique donc intolérable. Des dirigeants comme Michel Saint-Croix ne devraient pas avoir l’audience de la presse indépendante, pour vanter leur art corrupteur. La presse libre capoise ne baissera pas la garde face aux assauts répétés. Si elle est attaquée en permanence par les apprentis despotes c’est parce qu’elle se veut la première ligne de défense des libertés civiles et politiques. Et les tontons-macoutes de René Préval se sentent menacés.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 18 Octobre 2008, 13 heures 30.

mardi 14 octobre 2008

Reprise des cas de kidnapping dans le Nord : Tolérance et laxisme à l’égard des bandits.

Par Cyrus Sibert

Cap-Haïtien, le 11 Octobre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Jean Fritzner alias Baby est un chauffeur de la Direction Départementale Nord du MSPP. Le vendredi 10 octobre 2008, revenant de borgne, il a été kidnappé sur la route Nationale#1. Il était accompagné d’un autre employé du ministère de la Santé Publique.

Depuis environ un mois, les citoyens du Nord constatent une reprise des cas de kidnapping dans la région du Nord. Au mois de septembre 2008, trois (3) personnes qui revenaient des Gonaïves ont connu le même sort du coté de la Rivière Salée, zone Morne Anglais, entre Plaine du Nord et Acul du Nord, sur la route National # 1.

Des réseaux de kidnappeurs sont reconstitués dans le Nord. Le Juge d’Instruction Heidi Fortuné subit seul les menaces des bandits. La police refuse d’exécuter 21 mandats lancés par la Chambre d’Instruction Criminelle. Le Groupe Armé proche du Parti Populaire National (PPN) et des extrémistes Lavalas à la solde de Nawoon Marcellus continue d’agir. Après l’attaque de la Caisse Populaire Fraternité de Saint-Raphaël, aucune suite n’a été donnée pour faire la lumière sur les crimes commis et réprimer les bandits. Borgne, Port-Margot, Limbé et Plaisance constituent l’espace géographique de ce groupe d’extrême gauche armé, connu sous le nom de l’ADLN (Armée Dessalinienne de Libération Nationale). Dans des sections de la commune de Borgne, ces hommes circulent librement avec leurs armes de guerre. Ils organisent la justice et emprisonnent les personnes jugées coupables. Leur ‘‘Armée’’ continue de bénéficier du silence politiquement motivé de la Police Nationale dans le Nord.

Alors que le Directeur Départemental de la police Comm. Joiny Canéus se montre très actif contre les soldats démobilisés qui revendiquent leur fonds de pension, il fait preuve de tolérance, de laxisme à l’égard de ces bandits qui tuent et se préparent à remporter les élections par les armes.

Notons que dans une lettre rendue public, le policier Guillaume Dieuveuil accuse le Directeur Départemental Nord de protéger les bandits – une faute allant jusqu’à exiger des libérations extrajudiciaires. Pour le moment beaucoup de citoyens ne prennent pas au sérieux la lettre de Guillaume Dieuveuil, vu qu’il est considéré comme le principal policier corrompu lié aux kidnappeurs. Toutefois, on observe le comportement du Directeur Joiny Canéus. Pour le moment, ses actions n’encouragent pas ceux qui croient encore en son intégrité.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 11 Octobre 2008, 20 heures 00.

mardi 7 octobre 2008

Un nouveau Conseil est installé ce mardi 7 octobre 2008 à la tête de la Faculté de droit du Cap-Haïtien.

De Gauche à droite: Me Philomé FENELON, Dr Gesner NELSON, Me Fédé CALIXTE

Un nouveau Conseil est installé ce mardi 7 octobre 2008 à la tête de la Faculté de droit du Cap-Haïtien en vue d’essayer de mettre un terme au disfonctionnement de cette institution causé par des luttes de clans. Jean Vernet (Recteur de l’Université d’Etat d’Haïti - UEH), Wilson Laleau (Vice Recteur aux affaires académique) et Fritz Deshommes (Vice Recteur à la recherche Scientifique) ont fait le déplacement pour une cérémonie d’installation des trois membres qui assureront l’intérima pour une période de deux ans.

Dr Gesner Nelson, Me Philomé FENELON et de Me Fédé Calixte sont les membres de ce Conseil. Nous publierons un article complet sur cette situation.

vendredi 3 octobre 2008

Des délégués de ville du Cap-Haïtien dénoncent la corruption qui fait rage au sein de la Mairie de leur commune…

Par Ernest SAINTILUS
Cap-Haïtien, le 03 Octobre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Lors d’un point de presse donné le mercredi 1er Octobre 2008 au local de la délégation du Nord, les élus de la collectivité municipale de Cap-Haïtien ont indiqué que le cartel municipal n’a jamais publié de rapport sur certains montants collectés tant en Haïti qu’à l’étranger pour la réalisation de plusieurs projets. Des travaux qui, selon-eux, n’ont pas été achevés ni même démarrés. Ils exigent des maires Lavalas du Cap-Haïtien, particulièrement le ‘‘super chef’’ Michel Saint-croix des explications claires sur le mode de gestion des fonds qui devaient servir à financer la reconstruction du marché public de cité du peuple, la construction de la place publique de Sainte-Philomène, le projet de forage de puits au niveau de la section communale de Bande du Nord, l’organisation de quelques festivités dans la commune notamment le festival culturel du Nord, l’achat d’ampoules devant servir à l’éclairage de la ville (projet pour lequel des fonds ont été recueillis à Miami par le Maire Saint-Croix pendant deux marathon organisés dans cet Etat des Etats Unis d’Amérique.)

Selon les délégués de ville, certaines hautes autorités du département du Nord dont des parlementaires seraient de connivence avec le conseil municipal, dans la disparition ou la sous-utilisation de ces fonds publics.

Ils invitent l’unité de lutte contre la corruption (ULCC), la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, aussi bien que le Ministre de l’intérieur à faire un audite en urgence dans cette institution.

Soulignons qu’il y a quelque un mois et demi depuis l’organisation du festival culturel du Nord de 2008, jusqu’à aujourd’hui, la presse capoise n’a aucune information ni sur les montants qui ont été alloués et recueillis, ni sur les dépenses faites. Les informations reçues de sources sûres feraient croire qu’il y avait eu discordance entre le Maire principal Michel Saint-Croix et les maires assesseurs Fritz Joseph et Philoclès Saint-Fleur. L’absence de transparence dans la gestion des fonds est une source de conflit entre les trois du cartel qui souvent prend l’aspect de scandale public.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 03 Octobre 2008, 12 heures 40.

jeudi 2 octobre 2008

Boulos, vous nous manquez!

Un groupe de 10 sénateurs, qui se sont gardés de révéler leur identité, ont écrit au président du Sénat, Kelly C. Bastien, pour lui demander d'organiser une séance spéciale sur le dossier de Roudolph Boulos. L'ancien vice-président du Sénat a été contraint d'abandonner son poste le 18 mars 2008 à la suite d'un rapport sénatorial sur la double nationalité. Niant détenir une nationalité étrangère, Roudolph Boulos avait pourtant annoncé sa démission avant le vote d'une résolution constatant qu'il n'a pas les qualités requises pour siéger au Sénat de la République.

« L'Assemblée constate sur la base des faits établis que les sieurs Ultimo Decena Compère, également connu sous le nom de Ultimo Compère, et Rudolph Henri Boulos sont de nationalité étrangère », avait fait remarquer la résolution adoptée le 18 mars dernier. Ajoutant : « Les sieurs Ultimo Decena Compère et Rudolph Henri Boulos n'ont pas la qualité pour siéger au Sénat de la République. De ce fait, leur présence au Sénat a été une usurpation et une imposture. »

Sur 20 sénateurs présents, 17 avaient voté en faveur de la résolution. Les sénateurs Edmonde Supplice Beauzile et Judnel Jean ont toujours dénoncé la résolution constatant que le premier sénateur du Nord-Est n'a pas les qualités pour siéger au Grand Corps. La commission présidée par le premier sénateur de l'Artibonite, Youri Latortue, avait mis en avant un passeport américain qu'aurait détenu M. Boulos pour le forcer à laisser le Parlement la tête baissée. Son nom a été rayé de la liste des sénateurs en fonction. Et des élections anticipées ont été organisées pour le remplacer à la vice-présidence.

Le président du Sénat, Kély C. Bastien, qui considérait le dossier de Boulos comme une affaire classée se dit prêt à donner suite à la demande de ses collègues. Seulement, le sénateur Bastien invite les dix sénateurs à formaliser leur demande en révélant leur identité.

Une source proche du bureau du Sénat révèle que ces signatures s'identifient aux sénateurs suivants:
Carlos Lebon
Andris Riché
Youri Latortue
Eddy Bastien
Judnel Jean
Edmonde Supplice Beauzile
Jean-Joseph Pierre-Louis
Laurent Féquière Mathurin
Roudy Hériveaux.

Retour immminent du senateur Boulos au Senat Haitien

Par Jean Monard Metellus InfoHaiti.net -


C'est décidément l'information de la journée: le sénateur Rudolphe Boulos qui avait perdu son poste de parlementaire à cause de sa nationalité étrangère (américaine) après la décision prise par l'assemblée des sénateurs suite à un rapport d'une commission présidée par le sénateur Youri Latortue au mois de Juin de l'année dernière pourrait faire son retour au grand corps, a t-on appris au près de ses proches. De l'avis même du président de l'Assemblée Nationale, le sénateur Kelly C. Bastien, les sénateurs pourraient revenir sur ce vote qui avait soulevé pas mal d'interrogations à l'époque à cause « du caractère illégal de la mesure ». Il était en effet dit que l'Assemblée des sénateurs n'avait pas les prérogatives légales et constitutionnelles pour invalider le pouvoir d'aucun membre du grand corps. Un tribunal du Nord-est avait d'ailleurs relevé le caractère illégal et inconstitutionnel de la mesure sénatoriale.

Des sources proches de l'intéressé font état des contacts qui auraient déjà été établis en prévision du retour très imminent du sénateur Boulos dans le pays, lui qui était tour à tour à St Domingue et à Washington dans une situation qu'il avait lui-même décrite comme celle d'un parlementaire en exil.

Rudolphe Boulos, grand entrepreneur et industriel, frère ainé du Dr Réginald Boulos avait été élu premier sénateur du département du Nord-est avec une large majorité sous la bannière de la Fusion des Sociaux Démocrates. Son collègue Judnel Jean (2e sénateur du département), également membre de la Fusion, de même que Mme Edmonde Supplice Beauzile Fusion/Centre) n'ont jamais raté l'occasion de tirer à boulets rouges sur leurs collègues pour ce vote qu'ils n'ont pas cessé de dénoncer.

Note de Presse : Fondation Prod’Arts proteste en faveur de la conteuse et comédienne Natacha Jeune Saintil.

Note de presse

Suite aux actes barbares perpétrés contre la conteuse et comédienne Natacha Jeune Saintil en sa résidence privée à carrefour (Impasse vainqueur, canne à sucre) le mercredi 24 septembre par des policiers du commissariat de Carrefour dit Oméga, la Fondation Prod’Arts proteste et condamne les terribles brutalités qu’a subit la comédienne qui venait tout juste de rentrée chez elle vers 9h 30 PM, après une séance de répétition.

En signe de support et de sympathie à la comédienne qui avait donné un très beau extrait du spectacle « Defile » lors de la dernière sortie de notre activité culturelle dénommée « Vibrations » (le vendredi 19 septembre), organisée chaque deux vendredi du mois à la Direction Nationale du Livre (DNL), la Fondation Prod’Arts a annulé la seizième sortie de cette activité qui aurait dû lieu ce vendredi 3 octobre 2008.

La comédienne devrait participer à la prochaine édition du mois créole de Montréal, le 11 octobre 2008, avec la pièce « Defile » de Gary Victor et mise en scène par Ralph Civil de la compagnie KTK (Konpayi Teyat Kreyòl).

Injustement, Natacha Jeune Saintil, une autre personnalité haïtienne est victime des mains des brigands policiers cantonnés au Commissariat de carrefour dit Oméga, réputé par ses arrestations illégales, violations des droits humains, sabotages et tant d’autres. Par conséquent, la Fondation Prod’Arts exige à la première ministre Michèle Duvivier Pierre Louis également ministre de la justice et au directeur général de la police nationale d’Haïti (PNH), Mario Andrésol de prendre les dispositions que de droit pour que ces brigands policiers soient jugés et condamnés. La conteuse s’est vite référée à l’un des centres hospitalier de la capitale, elle souffrait de lésion internes (perforations intestinales) et des fractures au bassin.

Natacha Jeune Saintil est une comédienne de renommée internationale, elle a déjà participé à des représentations à l’étranger. Elle est membre des troupes du Petit conservatoire, konpayi Teyat Kreyol, Théâtre Nationale d’Haïti…

La Fondation Prod’Arts invite tous les victimes d’actes de brutalités policières quelconques à venir nous rejoindre pour signer cette pétition afin que cessent ces actes de barbaries policière dans le pays.

Port-au-Prince, Haïti, le 29 septembre 2008

Fortestson ‘Lokandya’ Fénelon
Poète, comédien, journaliste culturel

Vladimir Delva
Comédien, animateur culturel

Raoul Saint Cyr Junior
Scénographe, éclairagiste

Farid Sauvignon
Comédien

Georges Nesly
Troupe de théâtre Ayizan

Faubert Bolivar
Ecrivain

Bien Cher Louis Pierre
Journaliste culturel

James Noel
Poète

Makenzy Orcel
Poète

Jean Max Beauchamp
Poète

Senal Yve Marie
Animateur culturel

Gary Victor
Ecrivain

Loudnard Esther Clergé
Poétesse

Numa Thomas
Comédien

Sherly Philidor
Etudiante

Ralph Civil
Metteur en scène

Francesseca Mérentier
Comédienne

Serge Junior Fécu
Poète

Daniel Marcelin
Metteur en scène

Ricardo Lefèvre
Acteur, Comédien

Toussaint François
Poète, Journaliste culturel

France Medeley Guilloux
Comédienne

Pierre Richard Jean Pierre
Professeur, Philosophe

Albert Moléon
Comédien

Chénald Augustin
Poète, Journaliste culturel

Jean Venèl Casséus
Groupe COMPAS, Journaliste culturel

Billy Elucien
Metteur en scène

Wooly Saint Louis Jean
Chanteur, Parolier

Jean Emmanuel Jacquet
Comédien, Journaliste culturel

C.C : Ministre à la condition féminine et aux droits de la femme, Bureau de la première ministre, Direction Générale de la PNH, Ministre de la justice, Bureau des droits humains aux Nations Unies …

mardi 30 septembre 2008

Un Cadre d’une Agence de l’ONU porté disparu puis retrouvé mort au Cap-Haïtien.

Par Cyrus SIBERT

Cap-Haïtien, le 30 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Ce lundi 29 septembre 2008, sous demande des parents et du PAM (Programme Alimentaire Mondial), le cadavre de Daniel Bastien est exhumé. Dans le cimetière de la ville, il a été enterré en dehors de toute procédure judiciaire, la semaine écoulée.


Daniel Bastien, cadre du PAM, fut porté disparu le lundi 22 septembre 2008. Endetté, il avait tenté plusieurs démarches, à la recherche de prêts pour payer un créancier qui se faisait de plus en plus menaçant. Le jour de sa disparition, il devait se rendre au local de la SOGESOL. D ’après les informations recueillies, il ne s’était pas rendu à son rendez-vous. Un témoin l’aurait aperçu longeant la rue 12, de la Rue A à la rue Espagnol. Un autre témoin affirme l’avoir vu dans la matinée du coté de Carmélite, route menant au cimetière des religieux Catholiques de la ville du Cap-Haïtien, derrière l’Eglise Sacré Coeur de la rue 3 L .


Le Mardi 23, au soir, déjà, des informations circulaient faisant état de sa mort. Il aurait une main mutilée et son enterrement clandestin fut fait au cimetière de la ville.


Le jeudi 25 septembre 2008 dernier, à cause de l’odeur que dégageait son cadavre mal enfoui, des religieux de la zone auraient demandé au responsable du Cimetière de vérifier s’il y a fuite dans une cave. Le fossoyeur aurait fait tout son possible, pour satisfaire ses voisins, vu que l’Eglise catholique se situe dans le voisinage.


Jusqu’au dimanche 28 septembre 2008, il était impossible de confirmer les informations qui circulaient sur le sort de ce jeune père de famille âgé de 29 ans et employé du PAM. La police était dans l’expectative, sa famille aussi. Pour preuve, une source au sein de la police capoise nous révélait que le père de Daniel Bastien venait juste de déposer une plainte le vendredi 26 septembre 2008.


Pourtant, toute la semaine, des informations circulaient sur son ensevelissement au cimetière de la rue 2. Comme d’habitude, au Cap-Haïtien, la Police est la dernière instance à avoir des informations. Même quand des informations sur un meurtre sont sur toutes les lèvres, la police se dit toujours n’être pas au courant.


C’est dans ces conditions que le Bureau Régional du PAM basé au Cap-Haïtien a exigé l’exhumation du cadavre autour duquel circulaient tant de rumeurs. A la surprise de tout le monde, les pièces d’identité sur l’homme enfoui révèlent le nom suivant : Daniel Bastien.


Une situation qui révolte la conscience des jeunes et de la population en général. C’est la énième fois que l’on vit l’indifférence de la PNH face à des crimes crapuleux dans la ville du Cap-Haïtien. Aucun effort n’a été déployé pour vérifier et retrouver Daniel Bastien, alors que depuis mardi 23 septembre 2008 des rumeurs circulaient sur sa mort. Comment a-t-on pu enterrer un cadavre sans un procès-verbal de constat dressé par un juge de paix ? Il est bruit que le Maire Michel Saint-Croix avait autorisé son ensevelissement. Quel intérêt aurait le Maire de la Ville , pour refuser le suivi légal des procédures relatives aux cadavres retrouvés ? Y- a-t-il des traces de balles sur le corps de Daniel Bastien ? Qui sont ces créanciers qui le menaçaient ?


Durant toute la semaine, on faisait courir le bruit du suicide. Daniel Bastien, étant un homme très endetté, on croyait ou on faisait croire au suicide. Même des gens proches de sa famille n’avaient pas écarté cette hypothèse. Mais nous venons d’apprendre que son père qui vit aux Etats-Unis, paie régulièrement ses dettes. En 2007, le père aimant avait supporté son fils. Qui a intérêt à propulser l’hypothèse plausible du suicide, alors que depuis mardi 23 septembre 2008 le cadavre de Daniel Bastien est enterré au cimetière de la ville ?


On se souvient de ces multiples cas d’assassinats restés sans explications. En effet, plusieurs personnalités de la ville ont trouvé la mort dans de drôles conditions. Plus d’une vingtaine de meurtres sont classés sans suite, parce que, de près ou de loin, la police y est impliquée, souvent les criminels sont les patrons de policiers responsables de l’enquête. Aujourd’hui, dans les trois enquêtes judicaires pour kidnapping, 21 mandats sont restés sans suite ; la police dans le Nord semble se rebeller contre l’Instruction criminelle et refuse d’exécuter les mandats d’amener lancés par le Juge Heidi Fortuné, de peur que l’enquête ne remonte à des BOSS de plusieurs Haut gradés de l’institution dans le Nord.


Faut-il signaler le rôle du PAM (Programme Alimentaire Mondial) dans la politique dans le Nord, surtout en période électorale. Dans le temps et jusqu’à présent, cette agence de l’ONU est contrôlée par des hommes proches du mouvement Lavalas qui utilisaient les rations alimentaires pour renforcer leur leadership et financer leurs gangs dans le Nord. Le PAM est dominé par des hommes de ce secteur qui détournent l’Aide Internationale à des fins politiques. Alors que des écoles n’ont pas de cantine même quand elles font la demande, des leaders comme Moise Jean- Charles, obtiennent quand ils désirent de gros stock de produits du PAM pour supporter leur projet politique. Autant de questions, autant d’hypothèses, autant de pistes, qui infirment les prétextes de la PNH pour ne pas agir.


Le moment est venu de questionner le fonctionnement de la police dans le Nord. Il nous faut établir le niveau de son implication dans le crime organisé qui entoure le trafic de la drogue, le kidnapping, les élections à venir…


RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 30 septembre 2008, 13 heures 42.

Konbit Peyizan Ayisyen - Nòt Pou Laprès

Zakataw fè kaw , blègèdè w fè kèw ,nan ginen tande.Bravo pou travayè laprès ki ap travay nan peyi Dayiti san fòs kote. Konbit Peyzan Ayisyen di zafè kabrit dwe zafè mouton. Onè respè pou tout peyzan nan tout rakwen peyi a. Se avèk anpil lapèn Kobit Peyzan Ayisyen ap salye tout peyzan ki viktim anba plizyè siklòn ak inondasyon, ki pote ale tout sa yo te genyen. Konbit Peyizan Ayisyen mande tout peyizan ki pa viktim pou yo pote kole ak lòt peyizan nan peyi a ki pèdi tout byen yo. Pa bliye solidarite se chwal batay nou, se sèl mwayen nou genyen pou nou ka fè revandikasyon nou pase. Konbit Peyzan Ayisyen ak lòt sektè nan peyi a vle pwopoze pouvwa anplas la kèk lide ki ka ede peyi a.
Nan sans sa a, Konbit Peyzan Aysyien ap fè kèk rekòmandasyon ak pouvwa anplas la, nan lide pou amelyore sityiasyon peyizan nan tout peyi a.
1- Konbit Peyizan Ayisyen mande pouvwa anplas la pou l mobilize teknisyen agrikòl pou ede peyizan yo jwenn konesans pou rekòmanse travay latè.
2- Konbit Peyizan Ayisyen mande pou responsab nan Leta yo mete kanpe yon sistèm Mikwo Kredi pou prete peyizan lajan yon manyè pou yo rekòmanse envesti nan agrikilti.
3- Konbit Peyizan Ayisyen mande pou responsab yo kòmanse travay san pèdi tan nan basen vèsan yo.
4-Konbit Peyizan Ayisyen mande pou responsab nan Leta yo mete kanpe pwojè amenajman teritwa pou yon veritab jesyon tout espas nan peyi a, paske se move jesyon espas yo ki lakòz dezas sa yo..
5-Konbit Peyizan Ayisyen mande pou Leta fè aplike plan aksyon anviwonman an ak plan nasyonal gesyon risk ak dezas ki ekziste deja nan mete sou pye bonjan estrateji pou fè respekte prensip sa yo.
6-Konbit Peyizan Ayisyen mande otorite yo, fè kou yo konnen pou retabli kominikasyon ant tout depatman ki nan peyi a.
Konbit peyizan Ayisyen mande sipò tout sektè nan peyi a nan lide pou popilasyon an sispann krye. Konbit Peyizan Ayisyen mande Leta pran responsablite l nan bay priyorite ak 6 pwopozisyon nou yo. Pa blye, kaka je pa linèt. politik kraponay, politik ravèt pap mennen nou ankenn kote.Si nou vle sòti peyi a nan twou li ye a, sa a mande sakrifis nan tout sektè pou n ka vanse. Se nan tèt ansanm n ap ka defan n enterè nasyon an. Viv solidarite ant tout peyizan, Ayiti pap peri.
Jean Baptiste Ignace
Kòdonatè jeneral KPA
Thomas Gerard Fils
Kòdonatè adjwen KPA
Isaac Wilfrid
Pòt Pawòl KPA
Wolly-Anda Cedieu
Pòt Pawòl Les Productions Labapen

Note from Haiti Democracy Project.

The Haiti Democracy Project is a nonprofit corporation with offices in Washington, D.C. The board of directors is as follows. No others speak for the organization.

Chairman

Amb. Ernest H. Preeg
U.S. ambassador to Haiti, 1981-83

Sen. Rudolph H. Boulos

Victoria A. Butler

Prof. Henry F. Carey
Georgia State University

Lionel Delatour
Center for Free Enterprise and Democracy (CLED)

Gerald J. Gourdain

Ira M. Lowenthal

Sen. Orlando Marville
Chief, OAS electoral mission to Haiti, 2000

James Morrell
Project executive director

Amb. Lawrence Pezzullo
U.S. special envoy for Haiti, 1993-94

Rev. Garry Theodate

jeudi 25 septembre 2008

Analyse hebdomadaire du Doyen Gérard ETIENNE.

LA REVOLUTION (TRANQUILLE) JAITIENNE (195)

UN SENAT A GENOUX AUX PIEDS DE L’EXECUTIF

HAITI OBSERVATEUR. SEMAINE DU 24 sep.08.

Dr Gérard Etienne.

Je me sens dans un tel état de colère que je risque d’exploser aux yeux de Nataniya .A moins que je trouve en moi les forces nécessaires à l’approvisionnement de tous les mauvais esprit qui allument sous mes pieds ce boucan de campêche pour m’empêcher de dire le fond de ma caboche aux propagateurs des plaies d’un certain président. Mon problème, encore le même mal ventre, la même hémorragie cérébrale, le même maudit diabète qui ébranlent mon corps à l’écoute d’une nouvelle dramatique : des Sénateurs, après mout circonlocution, ont réussi par montrer au peuple la vraie fonction d'un parlementarisme, s’agenouiller aux pieds du roi Préval en ratifiant la politique général de son PM. Alors quoi dire aux féodaux de la chambre haute? Que malgré les félicitations delà Minustah, de l’Ambassade américaine, de la diplomatie canadienne, ils montrent de manière convaincante leur saleté, leur absence d’identité, leur vassalisation, par rapport à leurs maîtres blancs et face aux brasseurs de millions du Palais National qui gonflent leurs comptes de banque de l’étranger pour de sales besognes. Mais là où les Sénateurs me font mouvoir dans un sentiment d’impuissance et d’horreur, c’est que hors de leur territoire maudit des parlementaires étrangers confirment la conception positive de la liberté, ce qui fait d’eux non pas des esclaves du PM, mais des gens appelés à défendre les intérêts du peuple. Tel n’est pas le cas chez nous. Au contraire la ratification d’un document émanant de la Primature ajoute à la décrépitude d’Haïti. Voilà la source de mon bouillonnement. Il faut que je garde mon calme intérieur et pour toute la nuit s’il le faut. Car les Sénateurs féodaux ont juré de piaffer sur le cadavre d’Haïti non seulement en lui plongeant le poignard dans le cœur mais en transformant ses cendres en ciment pour la construction du caveau du Roi Préval. Et voilà qu’ils viennent de pose un acte qui les dégrade, les abaisse, les discrédite, celui de ratifier ce qu’à défaut d’un terme plus galant, il faudrait appeler la politique générale du gouvernement. Il serait ridicule de demander aux crabes de se définir selon une pensée logico expérimentale. Car ils auraient boudé tout de suite Madame Michèle D. Pierre- Louis qui sous- titre les principes de la démocratie.

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La ratification de la politique générale de la PM me pose deux problèmes : ou les Sénateurs n’ont absolument rien compris dans les principes guidant les grands lignes de la PG, ou ils ne possèdent pas les connaissances qui leur auraient permis de relever les forces et les faiblesses d’un texte adressé au Peuple. Ou bien le texte échappe à quelque intelligibilité indispensable au décodage dans un discours. Dans ce cas nous sommes en plein analphabétisme non analphabétisme qui comporte en lui-même un brin d’intelligence, mais un analphabétisme dépouillé de valeurs qui élèvent à la dignité et qui est à la base de tous les maux qui affectent la nation. C’est justement cet analphabétisme qui amène des individus à faire une croix là où il aurait signé leur nom au-dessous d’un portrait d’un candidat. Cet analphabétisme est celui des régimes établis au nom du peuple, ce million de sandales qui obéissent par peur et qui n’ont jamais questionné le pouvoir pour en connaître les axes. Bien sûr je suis très sensible à tous les arguments qu’on pourra tenir pour transformer en forces créatives des millions de cadavres à genoux devant les papas- lois. Haïti peut bien réussis le bon coup de ses voisins de la Caraïbe. Sauf que l’analphabétisme doit être posé sur un second plan ou si l’on veut à un second degré. C’est la capacité de comprendre un texte de l’analyser, de le situer, de le décoder. Or dès la réception du texte de madame Pierre Louis, les Sénateur se sont aliénés leur libre arbitre de parlementaire. Ils vont se contenter d’un écritique qui nous fera faire cent pas en arrière. Les illettrés qui sont AU PARLEMENT se contenteront de ressusciter des querelles réchauffées. Madame Pierre-Louis, parlant de l’école, a parlé de l’école BORLETTE. Et les Sénateur de reprendre en cœur la leçon. Quelle honte! Je n’avais que 23 ans lorsque j’étais dans PANORAMA je rédigeais un article pour dénoncer des collèges qui poussaient comme des champignons dans la capitale, Et je signalais à l’époque tout ce que MADAME Pierre- Louis devait plagier dans mon article`éducateurs mal formée, classes privée de tableaux, professeurs mal payés. Une officielle ayant du cran aurait dû radicalement fermer ces cages à poules,

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Et c’est sur ce terrain que la PG nous apparaît moins comme un devoir d’écolier surgissant dans une société déchirée par des conflits que dans un ensemble social où un PM sait comment s’adresser aux principaux officiels ayant une tâche à accomplir. Le peuple de Madame Pierre-Louis nous fait passer d’un travail bâclé de secrétaire particulier qui a commis l’erreur monumentale de ne pas lire les penseurs des SITES DE LA DIASPORA Autrement il aurait eu une géniale entrée théorique que j’écrirai comme la mise à exécution (voir tous les articles de Ray H. Killick sur la culture d’‘exécution) Ce la veut dire que les moyens de production étant à la portée des masses, une politique général devrait pouvoir , sans solliciter un moratoire, à partir d’un plan ou d’une vision de développement donner les premiers coups de « semonce » à l’État féodal en remplaçant les vieilles infrastructure par celles dont les rapports répondent aux décrépitudes de l’hure et aux besoins de la population. Mais les ignares du Grand Corps préfèrent une liasse de billets verts à un plan du réaménagement du territoire, à un centre d’hébergement pour accueillir les sinistrés. Les ignares du Grand Copra s’en fougent éperdument que les vois e pénétration rendent «Gonaïves inaccessible, que les ponts qui étaient tombés rendent las routes impraticables. Le plus grave dans tout cela c’est que la grande patronne a décidé d’abolir le Ministère d’État des TPTC. A lui seul ce ministère aurait été en mesure de prendre en main les infrastructures de l’Artibonite de manière à mettre sur pied un plan de reconstruction des zones affectés»Lamane Vaillant écrit à un ami : » Sais-tu que plusieurs hauts dirigeants de l’Haïti de maintenant, non ingénieurs, croient pouvoir intervenir sur le réseau routier d’Haïti sans mesures, ni études, ni calculs» (Léman Vaillant)

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Qu’oie qu’il en soit la PG de Madame Pierre-Louis distingue très mal ce qu’il conviendrait d’entreprendre aujourd’hui (pas demain) pour mettre Haïti sur les rails. Il en va de même pour le grand Corps. La ratification du document devait répondre à deux diversités des modes de gouvernement a)la mise en production de toutes les infrastructures déjà ciblée et attendent plus d’un demi-siècle avant d’être opérationnelles .Une fois effectués les grands travaux desquels dépend la vie des citoyens, on peut à ce moment-là élaborer un plan d’ensemble de développement pour Haïti avec une nouvelle croissance. Ce plan devait s’élaborer avec une nouvelle vision en tenant compte des disparités régionales des caractéristiques propres à chaque région. C’est à ce niveau que la déforestation massive sera entreprise, que les priorités seront réorientées. Quand nous parlons de vision d’ensemble nous postulons que la déforestation par exemple, est une conséquence de la pauvreté, de l’éducation et du chômage.

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Par-delà toutes ces réserves, Madame Michèle Olivier Pierre Louis à la pp. 16, 17, 18 23, 24. A fait preuve d’une grande intelligence et s’est montrée extrêmement sensible à tous les phénomènes qui conditionnent et déterminent le sociopolitique en Haïti.

Dr Gérard Etienne.

mercredi 24 septembre 2008

Sommes- nous un Peuple sans Mémoire ?


Anniversaire de l’assassinat, de huit membres des Forces Armées d’Haïti, et de deux civils, au local du Quartier Général de la Police du Cap Haïtien.


Par
Colonel Carl DORELIEN
Forces Armées d'Haïti (FAD'H)

Ingénieur Civil

E-mail : carldorelien@yahoo.fr

Cap-Haïtien, le 24 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Aujourd’hui 24 Septembre 2008 ramène l’anniversaire de l’assassinat par balles le 24 Septembre 1994 de huit membres des Forces Armées d’Haïti, et de deux civils, au local du Quartier Général de la Police du Cap Haïtien. Ils avaient reçu l’ordre du commandement de l’armée de coopérer avec les forces du Lieutenant Général Hughes Shelton, USA et ceci suivant l’accord signé dans la nuit du 17 au 18 Septembre 1994 par le Président Provisoire de la République d’Haïti et de l’envoyé spécial du Président des Etats-Unis d’Amérique du Nord. Hélas contre toute collaboration, le soir fatidique du 24 Septembre, ils ont été mains liées, exécutés.

En hommage à ces soldats haïtiens, tombés en activité de service et dans l’indifférence totale de la société et des classes politiques haïtiennes, je soumets à la conscience de tous les fils de ce pays déchiré par la haine, le vibrant message de ces martyrs, message écrit de leur sang et transmis lors de l’oraison funèbre prononcée par le chef administratif du personnel militaire (G-1), le 5 Octobre 1994.

Les Forces Armées d’Haïti sont une institution nationale, un affront à cette Institution est un affront à la Nation Haïtienne.

Quatorze ans déjà depuis la perpétration de cet acte odieux. Aujourd’hui, n’est-il pas venu le temps d’accueillir ces dix soldats dans la salle d’honneur réservée à nos héros ?

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 24 septembre 2008, 12 heures 03.

La commission présidentielle recommande une force publique de type militaire.

Le président de la commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité, Patrick Elie, recommande la création d’une force publique de type militaire en Haïti. " Les membres de cette force doivent avoir un entraînement et une discipline qui permettent de remplir des missions que les policiers avec un statut de civil ne peuvent réaliser", a soutenu Patrick Elie, pour qui il faut une organisation militaire de type intermédiaire entre la police et l’armée.

" On peut donner le no qu’on veut à cette force publique", dit-il faisant valoir qu’une armée est une institution constituée pour le combat. Selon M. Elie, une armée avec des régiments de combat ne répondrait pas aux besoins de la nation.

Une gendarmerie est une force militaire insiste t-il estimant que les FAD’H ont une connotation négative pour une partie de la population. Toutefois, M. Elie n’a pas de préjugé contre les anciens militaires qui, s’ils remplissent les conditions requises, pourront faire partie de cette nouvelle institution.

La surveillance des frontières et des cotes haïtiennes fera partie des taches de cette nouvelle force publique, selon M. Elie qui met l’accent sur la nécessité de réaliser des études pour déterminer les différents aspects de cette force publique. " La formule de déploiement doit être analysée ", dit-il faisant remarquer que le renforcement de la PNH doit être envisagé dans la perspective de la création de cette nouvelle force militaire.

En réaction, le colonel Himmler Rébu rétorque qu’il n’existe pas d’entité intermédiaire entre la police et l’armée. " Toute formation militaire vise le combat", lance t-il rappelant qu’il y a eu une propagande contre l’armée.

De plus, M. Rébu ne croit pas opportun de transférer des agents du Swat et de CAT au sein de la nouvelle force publique.

Par ailleurs, l’ambassadeur du Brésil à Port-au-Prince, Igor Kickman, a indiqué qu’une nouvelle force publique n’est pas nécessaire pour Haïti. Au cours d’une visite de courtoisie aux sénateurs, le diplomate brésilien a déclaré que la police haïtienne peut assurer la sécurité des vies et des biens. Toutefois l’ambassadeur brésilien a admis qu’il revient aux autorités haïtiennes de prendre les décisions nécessaires
.

Gérard Latortue s’interroge sur l’interruption des travaux d’infrastructures aux Gonaïves.


17 mois après son départ, l’ancien premier ministre haïtien, Gérard Latortue, déplore la tentation de certains secteurs de lancer des critiques acerbes en vue de rejeter la responsabilité des récentes catastrophes sur le gouvernement de transition.

Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole, M. Latortue a rappelé que son gouvernement avait adopté des mesures d’urgences et lancer des projets de réhabilitation des infrastructures après le passage de la tempête tropicale Jeanne, en 2004. " Le désensablement du port, le reboisement, le curage des lits des rivières et le drainage des canalisations étaient les principaux objectifs de ces projets ", dit-il rappelant qu’un contrat avec une firme étrangères avait été signé le 5 novembre 2005.

Faisant remarquer que les travaux avaient débuté en février 2006, Gérard Latortue rappelle que le gouvernement de transition est parti en avril de la même année. " C’est le gouvernement d’Alexis qui devait faire le suivi des projets", lance M. Latortue souhaitant qu’aujourd’hui on s’attaque aux problèmes et non à des personnes.

" Pourquoi la construction du pont a été interrompue ", s’interroge l’ancien premier ministre qui cite d’autres projets dont les financements sont disponibles et qui n’ont pas été réalisés par le gouvernement de Jacques Edouard Alexis.

Exprimant ces regrets, Gérard Latortue soutient qu’il n’accuse pas parce qu’il comprend les difficultés des dirigeants haïtiens. Signalant qu’il est originaire des Gonaïves, M. Latortue insiste sur la nécessité de curer les lits des 5 rivières qui se dirigent vers la ville. " Toutes les villes côtières sont menacées en raison des changements climatiques", dit-il révélant que le port des Gonaïves est ensablé.

Selon l’ancien premier ministre, le ministère des Travaux Publics devrait être en mesure d’expliquer les raisons de l’interruption des travaux. " Le projet de construction de 9 complexes administratifs est bloqué alors que les fonds sont disponibles", déclare t-il faisant remarquer que la construction d’un état est un travail continu et permanent.

L'équipe médicale du « Kearsarge » évalue les besoins d'Haiti en matière de santé.

Par Bureau des Affaires Publiques de l'Ambassade des Etats-Unis d’Amérique

Cap-Haïtien, le 24 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Le 22 septembre 2008 No. 2008/ 74

Les 17 et 18 septembre 2008, les équipes médicales du navire des forces navales des États-Unis « USS Kearsarge » ont rendu visite à quatre communautés situées non loin de la ville des Gonaïves. Les infirmiers militaires et les médecins ont prodigué des soins médicaux d’urgence à une centaine d’adultes et d’enfants, et ont évalué les approvisionnements alimentaires ainsi que l'eau potable. Les équipes ont visité Dolant (1.000 habitants), Marose (10.000 habitants), Trois Ponts (1.200) et Grande Saline (2.700).

A date, les hélicoptères et la barge de débarquement de « l'USS Kearsarge » ont procédé à la livraison de plus de 980 tonnes métriques d'approvisionnements de secours, y compris 26.000 gallons d'eau propre pour les communautés dévastées par les cyclones Gustav, Hanna et Ike.

L'article joint ci-dessous émane de la Marine américaine, décrit la visite de l'équipe à Marose. La version originale en anglais est disponible à

http://www.navy.mil/search/display.asp?story_id=39862

Beaucoup plus de photos d’opérations militaires humanitaires en Haiti sont disponibles sur internet.  Pour avoir accès à ces photos, veuillez consulter le site suivant http://www.southcom.mil/AppsSC/photoGallery.php?gallery=Relief%20in%20Ha.  
Puis, en dessous de "choose a Gallery" vous sélectionnez l'option "Relief to Haiti 2008".  L'objectif de ce site est de fournir au public en général des informations et des actualités au sujet des militaires américains.  Tous les renseignements contenus dans ce site sont publics et peuvent-être distribués ou copiés à moins que ce soit spécifié différemment.  Prière d'utiliser les photos, images, titres et crédits appropriés.

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L’équipe médicale du « Kearsarge »

évalue les besoins d’Haiti en matière de santé

Par Joshusa A. Nuzzo,

Spécialiste en Communication de Masse et en Affaires Publiques (Continuing Promise)

MAROSE, Haïti (NNS) – Le 17 septembre 2008, le personnel médical attaché au « USS Kearsarge (LHD 3) » a conduit une opération d’évaluation des besoins en matière de santé en vue de mieux soigner les citoyens haïtiens vivant dans les régions récemment dévastées par une série de tempêtes tropicales comme seconde phase de l’assistance humanitaire/secours en cas de catastrophe qui poursuit son cours.

Les équipes médicales du « USS Kearsarge » étaient parmi les premiers à arriver au petit village haïtien dénommé Marose et ont rapidement mis en place des opérations pour déterminer quels services étaient les plus nécessaires pour la population.

« Aujourd'hui est un grand jour parce que nous avons pu constater avec la partie médicale de la mission comment vit la population et évaluer ses besoins », a déclaré le Commandant Angelica Almonte, Responsable du Corps des Infirmières de la Marine.

Avec de pluies diluviennes et de sérieuses inondations ayant détruit une grande partie des récoltes et entraînant une hausse du prix des denrées alimentaires alors que les villageois ne peuvent s’en procurer, le personnel médical est préoccupé par les cas de malnutrition et a commencé à prendre le poids-contre-taille et les mesures mi-supérieures de circonférence du bras pour investiguer et déterminer les besoins alimentaires actuels du village.

« Nous essayons d'obtenir une évaluation alimentaire des enfants » a indiqué le capitaine Tim Shope, pédiatre de la Marine. « Nous envoyons également un groupe d'agents de Santé pour examiner l'eau et pour se faire une idée générale de l’approvisionnement en nourriture et en eau de la communauté ».

L’équipe médicale du « USS Kearsarge » a l’impression qu’à ce moment la santé des populations du village n’était pas menacée. Cependant, il y avait une certaine préoccupation quant aux difficultés d’acheminer la nourriture en quantité suffisante aux zones inondées à cause des routes et des ponts qui ont été endommagés. Pour le moment, il y a des risques pour que la population puisse être frappée par de sévères cas de malnutrition qui pourraient détériorer leur système d’immunisation, rendant les enfants plus susceptibles à attraper des maladies telles que la diarrhée, la rougeole et la tuberculose.

En plus, un approvisionnement inadéquat en eau douce pourrait provoquer des maladies telles que le choléra, la typhoïde et l'hépatite A.

« De l'évaluation initiale, il paraît que la population est généralement en bonne santé », affirme le Lieutenant Candace D'Aurora, Dirigeant du Corps des Infirmières de la Marine. « Cependant, le sujet principal pour l’instant est que les villageois sont en train de dire qu’ils n’ont pas de nourriture ou de l'eau. C'est la plus grande préoccupation à laquelle nous devons répondre ».

Jusqu'ici, les hélicoptères et la barge de débarquement embarquée à bord du « Kearsarge » ont fourni plus de 980 tonnes métriques d'approvisionnements de secours, y compris 26.000 gallons d'eau aux communautés isolées par les routes et les ponts endommagés.

A date, les hélicoptères et la barge de débarquement de « l'USS Kearsarge » ont procédé à la livraison de plus de 980 tonnes métriques d'approvisionnements de secours, y compris 26.000 gallons d'eau potable pour les communautés isolées suite aux dommages subis par les routes et les ponts.

Les secteurs ayant besoin d’assistance immédiate ont été priorisés par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) le Bureau d’Assistance aux Désastres à l’étranger (OFDA).

Les équipes médicales du « Kearsarge » continueront de tenir des rencontres avec d'autres agences non gouvernementales travaillant dans le pays telles que les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC), Médecins Sans Frontières et l'Organisation Panaméricaine de la Santé pour envisager quels types de services à fournir après les évaluations initiales.

Toute aide militaire des États-Unis à une nation étrangère doit être requise par l'ambassadeur américain du pays d'accueil. Puis, en tant qu’agent fédéral principal, le Bureau d’Assistance aux Désastres à l’étranger de l’USAID fait le suivi et contacte le Département de la Défense pour une assistance militaire, si nécessaire.

Le « Kearsarge » est présente dans la Caraïbe supportant la deuxième phase de la mission intitulée « Promesse continuelle » (CP) 2008, une mission d'assistance humanitaire qui inclut l’assistance aux nations partenaires touchées par des catastrophes naturelles et d'autres urgences provoquant la souffrance du peuple et mettant en danger des vies humaines.

Pour de plus amples informations a propos du « USS Kearsarge », visitez www.navy.mil/local/lhd3.

(Fin de texte)

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 24 septembre 2008, 11 heures 46.

Haiti/Cyclones : L’empire de l’eau

vendredi 19 septembre 2008

Par Jean-Claude Bajeux

Soumis à AlterPresse le 18 septembre 2008

Les jours de “Haïti chérie” semblent bien révolus et bien des refrains du romantisme haïtien, même « Choucoune » font mal à entendre ou à chantonner, après les trois ouragans qui ont frappé le pays, tout le pays. Il semblerait que ce qui est arrivé à Gonaïves, il y a quatre ans, exactement, n’était qu’un avertissement, comme une répétition générale de désastres à suivre. Cette fois-ci, c’est littéralement le ciel qui nous tombait sur la tête aux quatre coins du pays, coupant les routes, emportant des ponts et rendant quasi impossible, pendant des jours, d’aider ceux qui étaient pris par les eaux, les victimes, les prisonniers de l’eau.

Dans les journaux, les radios, les écrans de télévision, ce que nous percevons, c’est beaucoup plus qu’une catastrophe nationale. C’est la catastrophe de la nation. C’est un verdict apocalyptique, concernant les responsables irresponsables, les farceurs pontifiants, les corrompus endurcis, les casseurs, nous tous sans exception. Que répondra-t-on dans trois, quatre ans quand le morne l’Hôpital se sera effondré sur Port-au-Prince ?

Pourtant, l’eau de plus en plus est classée comme une richesse qui se vend cher, qui s’évalue cher et qui a fait la fortune de grandes compagnies mondiales inscrites à la bourse. L’eau, sous toutes ses formes, salée, douce, tiède, glace ou neige est célébrée comme une bénédiction, eau lustrale dans des rites sacrés immémoriaux. Le tiers d’ile que nous occupons, avec plus d’un millier de kilomètres de côtes reçoit, de cette mer, du soleil et du vent, plus d’eau que nous ne pourrions utiliser. Et chacun de nous conserve, idéalisées, le souvenir d’heures de grâce en compagnie de cette amie de toujours, une eau, quelque part, source de bonheur.

Mais aussi, inconscients comme nous avons l’air de l’être, ignorants des secrets de cette mère du monde, l’eau, indifférente, claire ou boueuse, insidieuse ou violente est capable, nous le voyons, nous l’avons vu, nous le verrons, les larmes aux yeux, de déployer, sur nous, devant nous et tout autour de nous, une puissance de caprice et de destruction, au lieu d’être une source de bien-être. Car pour révéler ses bienfaits, elle demande un traitement spécial, d’être reçue de fa¬çon spéciale sinon elle revient au tohu-bohu originel, chaudron de désordre et d’infécondité, faisant éclater de partout les arbres, la terre, les roches, les ponts, les routes et les habitations, en route pour un rendez-vous avec la mer.

La leçon après ces passages cycloniques, tumultueux, de la violence aquatique est claire. Il nous faut répondre à ce message, pour ne pas dire cet ultimatum. Pour que l’eau soit richesse et non malédiction, il nous faut, de la source à la mer, créer les chemins de l’eau et prévoir, entre ces deux points, tous les usages possibles de l’eau pour en tirer le maximum de bénéfices, apprivoisant sa turbulence pour utiliser la variété vitale de ses services. C’est donc tout un pays qu’il nous faut aménager. Pour survivre, nous sommes acculés à accepter le défi faustien de réaliser la séparation de l’eau et de la terre, préparer les circuits qui permettent à l’eau qui tombe de retrouver les chemins de l’eau qui dort. C’est pourquoi dans un pays comme le nôtre, la première filière pour un futur libéré de nos tragédies récentes est la filière de l’eau, elle qui conduit à toutes les transformations qui répondraient aux multiples besoins de l’exister humain. Nous n’avons pas d’autre choix.

Eau qui lave, qui nourrit et alimente la vie, eau qui nettoie, eau qui ruisselle là où l’on veut qu’elle ruisselle et pas ailleurs, eau qui cuisine, l’eau, source d’énergie, l’eau qui s’allie à la terre, l’eau est une invitée qui récompense de mille façons ceux qui savent préparer sa venue. En fait un pays qui marche mal est un pays ou l’eau n’est pas où elle devrait être et ne peut faire ce qu’elle est supposée faire. Cette leçon est primordiale, que ce soit pour les pays plein de montagnes, ou pour les pays plats comme la main. Pour faire exister notre terre, il faut sur tout le parcours, de l’amont à l’aval, avoir dessiné les chemins de l’eau pour les buts précis définis par un projet national. C’est une condition sine qua non de la vie des communautés humaines. Sinon au bout du compte, on se retrouve à brasser les sables du désert ou à barboter dans les boues des marécages. Nous n’avons pas le choix. L’eau et la terre définissent pour de longues années encore le destin national, sa faillite ou sa réussite.

Voici donc que nous sommes le dos au mur, aujourd’hui, contemplant le drame. Les photos, les témoignages nous renvoient à l’image d’un échec collectif qui est bien notre échec. La solidarité à quoi personne ne peut dire non nous mènera-t-elle à de grandes déterminations ? Verrons-nous s’entrouvrir la porte pour qu’une nation se refonde, pour qu’un pays renaisse ? L’eau serait alors la filière primordiale qui ne supporte pas les petits projets, ni les dons qui n’en finissent pas, ni l’indolence calculée d’une bureaucratie, ni les contrats secrets ni les dessous de table. La terre et l’eau seraient le tissu, la matière de ce grand projet national et comme la matrice d’une nation qui surgirait hors de la honte, hors de la misère, hors de mendicité, « hors d’eau ».

Pour cela doivent fonctionner deux autres filières dont il faudra reparler qui, elles aussi, sont nécessairement convoquées, la filière du savoir, des savoir-faire, de la compétence et cette autre, la gestion, l’organisation séquentielle des actions, la volonté de gérer et de faire fonctionner l’entreprise nationale de production et de services.

A ce compte, l’eau, aurait trouvé sa finalité : une terre fertile et un peuple au travail.

17 septembre 2008