lundi 15 juin 2009


Femmes haïtiennes enceintes ou la course à l'autre nationalité pour leur bébé.
Source: www.kitelmache.net

Depuis cette dernière décennie, il se développe un phénomène d'une portée sociologique, pour le moins, inquiétante pour l'avenir du pays. De plus en plus de femmes enceintes laissent Haïti à chaque fois que se présente l'occasion pour se faire accoucher à l'étranger. C'est la course effrénée vers n'importe quelle autre nationalité pour leur progéniture sauf la leur. Ces mères et/ou futures mères sont en général issues de la classe dite moyenne, des intellectuelles et des professionnelles ayant un statut socio-économique relativement élevé.

Une fois la grossesse confirmée par leur gynécologue, pas question que la date d'accouchement leur surprenne en Haïti. Le cas échéant, le nouveau-né sera un haïtien. Le père et la mère s'ennuient à l'idée que leurs progénitures puissent avoir la même nationalité qu'eux, et, qui pis est, la nationalité haïtienne en plus. Disposant d'un visa quelconque, elles partent à la va-vite utilisant toutes les astuces, les unes plus ingénieuses que les autres, pour cacher le ventre dodu.

Quand le visa est obtenu dans une phase avancée de la grossesse, certaines mères arrivent même à mettre la vie de leur fœtus en danger par des procédés de ''kache vant'' inimaginables pour tromper la vigilance de l'agent de l'immigration américaine. Il faut coûte-que-coûte ‘'fuir'' les maternités locales.


Les Etats-Unis, le Canada et la France figurent, par ordre d'importance, parmi les destinations favorites (ou nationalité favorite) pour donner naissance. Quand ces consulats leur refusent les visas d'entrée (un cas très fréquent), elles se rabattent sur le choix desespéré de la République Dominicaine (eh oui, la République Dominicaine...). En fait, toute autre nationalité fera l'affaire mais jamais celle d'Haïti.


Un fait social très peu abordé


La délicatesse et la compléxité du sujet mettent la presse ''pale anpil'' en mode bouche cousue. Même statut pour les sociologues. Si on a pas encore un bébé américain, on rêve tous d'en avoir un. Malgré le caractere ''agressif'' de ce fait social, il ne suscite nullement de débats profonds dans la presse ou la société compte tenu de son incidence sur l'avenir du pays si on s'en tient aux prescrits constitutionnels relatifs à la double nationalité. Nous risquons de nous retrouver dans 15 ou 20 ans avec des milliers de jeunes professionnels qualifiés et uniques ressources viables pour prendre en charge les administrations publiques et privées du pays mais tous de nationalité ‘'étrangère''.


Dans les coulisses, pourtant, plus d'un se sentent concernés par l'envergure que prend ce phénomène au jour le jour et tentent d'en chercher des explications qui, si elles ne sont pas, scientifiques, voguent sur le superficiel. Vu les conditions infrahumaines dans lesquelles vivent la majeure partie de la population haïtienne, il n'est pas étonnant que l'haïtien soit dégouté de son pays, de son histoire, de sa nationalité. C'est pourquoi il joue pieds et mains pour que sa descendance ne soit pas ce qu'il est et ne vit ce qu'il vit. Une situation tout à fait compréhensible.

Avantages de n'être pas Haïtien...


Il convient par là-même de souligner les nombreux avantages et bénéfices pour un enfant né à l'étranger surtout sur le territoire américain, le plus convoité par les familles haïtiennes. Pour les parents qui décident de laisser l'enfant aux bons soins d'une sœur, d'une tante ou d'une grand-mère, l'éducation (cantine incluse) de celui-ci est prise en charge totalement par l'Etat américain quand chez nous l'école à plusieurs échelles sociales, donc discriminatoire, représentent un casse-tête économique pour les familles de la classe dite ‘'moyenne''. N'en parlons pas pour les laissés-pour-compte.


Si l'enfant grandit là-bas, il parlera anglais comme un américain mais pas notre créole ostracisé ou le français bancal enseigné dans la majorité des écoles haïtiennes. S'il grandit ici, il n'aura pas à se faire refuser un visa (objectif numéro 1 de tout haitien) quand le besoin de voyager se fera sentir. Toutefois, il semblerait que la majorité des enfants nés sur un territoire étranger de parents haïtiens sont éduqués en Haïti (primaire et secondaire)...donc de bons petits haïtiens natif-natal, parlant français et créole et pas un mot d'anglais. Ce que je pourrais appeler : des américains de passeport (sans la langue, sans l'éducation, sans la culture). Donc, de bons haitiens avec tous les défauts et qualités liés à leur ''nationalité'' mais munis de passeports américains pour les besoins de voyage et probablement d'études universitaires.


Un état qui n'inspire plus confiance


L'Etat est passé d'une indifférence aigue à une insouciance chronique face aux déboires quotidiennes de ces citoyens. C'est à raison de se demander quoi espérer d'Haïti dans les 10 ans à venir ? Quoi espérer pour nos fils et filles qui doivent un jour ou l'autre prendre la relève?

Par ailleurs, le réflexe de l'Haïtien à doter sa descendance d'une nationalité autre que la sienne semble être très calculé dans la mesure où, même si ça dérange quelque part, permet de projeter certainement l'avenir de ses enfants. Chak koukouy klere pou je w ! Voilà un proverbe de l'imaginaire haïtien qui semble bien dicter ces ‘'mesures preventives''


Cette histoire d'aimer la patrie ou d'être fier de sa nationalité, à quoi ça lui a-t-il servi et lui sert encore, si ce n'est de le dire pour le dire et le dire encore pour ne pas le faire? Et si l'haïtien aime sa patrie sans se sentir aimé en retour par elle, cet amour ne sera pas authentique. Et l'on sait que l'haïtien a toujours manifesté un amour, aussi subtil soit-il, pour sa patrie, même en dépit de son inconfort grandissant.

L'Haitien a peut-être raison d'avoir une attitude aussi aigre à l'encontre de son pays ou des gouvernants, pour être plus exact. Pourquoi les haïtiens choisiraient-ils de laisser leur pays, parfois au péril de leur vie dans des conditions inhumaines et éhontées si celui-ci leur avait offert le minimum ? Pourquoi des femmes haïtiennes devraient-elles aller se faire accoucher à l'étranger en quête d'une autre nationalité pour leurs enfants s'il y avait de quoi être fière de la leur ?

Etre Haïtien aujourd'hui


En fait, un pays dirigé par des hommes et des femmes qui se délectent de tafya et planifient l'avenir du pays sous effet 5 étoiles, c'est normal que les choses soient ce qu'elles sont aujourd'hui. Voilà pourquoi l'haïtien se sent dépourvu de tout sentiment d'appartenance à la Res Publica et semble étrange à toute notion d'haïtienneté. Chacun pour soi, voilà la maxime de sa vie et le mobile de son agir, même si c'est au détriment de sa patrie et de sa citoyenneté. Il reproduit dans un cycle normal l'insouciance qu'affichent les hommes et les femmes aux timons des affaires publiques. Ces hommes et ces femmes qui ne se préoccupent que de leurs poches, de leurs ti fanmi, de leurs ti mennaj au détriment du pays.


D'ailleurs, beaucoup sont ceux qui, dans l'arène du pouvoir, embarquent leurs femmes enceintes à bord du premier avion pour aller donner naissance ailleurs. Cependant, quand le débat sur la double nationalité fait rage à la radio, ils sont les premiers à monter au créneau pour défendre la ''constitution''. Mais, en fait l'objectif inavoué est de détruire leurs adversaires politiques, pour la plupart, victimes d'un système féodal basé sur le clientélisme et la médiocrité en guerre ouverte contre l'intelligence.


A analyser l'incidence du phénomène d'accouchement à l'etranger sur l'avenir d'Haïti, il est évident que dans quelques décennies la plupart des Haïtiens seront d'origine mais pas de nationalité. D'où vont se poser les problèmes d'identité, d'inégalité sociale, de discrimination, d'accession aux postes électifs et tout le bla bla bla constitutionnel que l'on connait. Comment y remédier pour ne pas en arriver là ?

Il incombe à l'Etat de prendre conscience de ses attributs, de montrer, même pour une fois, qu'il est capable de prévenir au lieu d'essayer lamentablement de guérir comme c'est toujours le cas. Il faut arrêter un train de mesures préventives pour que la problématique de la double nationalité ne soit une épée de Damoclès perchée sur la tête du pays. Il faut qu'il soit abordé et reglé sans démagogie, sans dilatoire et ceci le plus tot possible dans un debat inclusif (Etat, société civile et diaspora)


Etre haitien ne se résume pas seulement à l'emblème flanqué sur la couverture d'un passport mais d'un état d'ame, d'une histoire, d'un sentiment d'appartenance à un morceau de terre, d'une langue, d'une culture, d'un rêve de changement caressé par tous pour ce pays.

Avec le volume de naissances à l'étranger, il sera difficile pour ne pas dire impossible de trouver des cadres qualifiés dans 20 ou 30 ans qui ne soient pas de nationalité ‘'étrangère'' mais de parents haïtiens. Que faire donc?

Il revient donc à l'Etat de créer un cadre de vie adéquat où chaque citoyen haïtien, né ici ou là-bas, mulâtre, blanc ou noir, peut éprouver un sentiment de bien-être et se sentir bien chez soi. Il n'est pas nécessaire d'attendre les ordres de l'etranger pour le faire. Il est temps que nous agissions de par nous même, en faisant ce qui est dans l'intérêt de chaque haïtien et de tout haïtien. Il est temps que nous soyons conscients que l'avenir d'Haïti dépend des Haïtiens, même si cet avenir parait incertain et même lointain, mais avenir quand même.


Pierre Negaud Dupenor | Licencié en Communication Sociale
Faculté des Sciences Humaines |UEH
negaud@yahoo.fr

Source: www.kitelmache.net
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Météo : Bulletin spécial # 8, du lundi 15 juin 2009.

Bulletin spécial # 8


Lundi 15 juin 2009


Vigilance jaune aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD)


L’axe d’une onde tropicale continue de se déplacer en direction ouest sur la mer des Antilles non loin des côtes sud d’Haïti au cours de la journée d’aujourd’hui d’une part et d’autre part, la zone de mauvais temps localisée depuis plus d’une semaine sur la mer Antilles s’est dissipée presque totalement. Cette amélioration graduelle n’empêche pas pour autant le déplacement des cellules nuageuses sur la partie sud et le reste de l’île d’Haïti aujourd’hui. Ainsi, des averses de pluie et des orages isolés restent encore possibles notamment dans le Sud-est, le Sud, les Nippes, la Grand’ anse, l’Ouest, le centre

Le SPGRD garde jusqu'à demain mardi le niveau de vigilance jaune (i.e. risque d’impact d’intensité faible à modérée) aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de fortes pluies avec risques de crues de rivière, d’éboulements, de glissement de terrain et d’inondations d’intensité faible particulièrement pour les départements du Sud-est, du Sud, des Nippes, de la Grand’ anse, de l’Ouest, du centre.

Consignes

· Surveillez la montée des eaux. Si votre habitation est menacée par des inondations et de glissement de terrain, préparez vous à évacuer.

· Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.

  • En cas d’orages violents, ne vous abritez pas près des fenêtres et en zone boisée.

Bulletin météo marine du lundi 15 juin 2009

Valable jusqu’au 16 juin 2009

PrÉvisions maritImes:

Zone côtière nord :

Lundi & Mardi

v Vent du secteur est sud-est : 10/15 nœuds,

v Hauteur des vagues : 4 pieds

v Pluie isolée et orages perceptibles en soirée ;

v Mer peu agitée.

Golfe de la Gonâve :

Lundi & Mardi

v Vent du secteur -est : 10/15 nœuds ;

v Hauteur des vagues : 4/5 pieds ;

v Pluie et orages isolés encore possibles aujourd’hui ;

v Mer peu agitée ;

v

Zone côtière sud :

Lundi & Mardi

v Vent du secteur est: 10/15 nœuds ;

v Hauteur des vagues : jusqu'à 5 pieds ;

v Averses de pluie éparse et orages isolés encore attendus aujourd’hui ;

v Mer peu agitée.

Prochain bulletin mardi 16 juin 2009 à 10h am

Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM

Débat autour de Dr Guy Théodore : Cyrus Sibert à Rubens Jean-Baptiste.

Jean-Baptiste Rubens [JBR] - Je suis un membre de la communaute medicale haitienne, sur ce et a juste titre, je crois, pour la realisation d'un travail scientifique, votre reseau ferait mieux de mener une enquete serieuse, secrete et impartiale autour de l'Hopital Bienfaisance de Pignon.

Cyrus Sibert [CS] - Rubens, je sais que vous êtes membre de la communauté médicale haïtienne. Je sais aussi que vous avez travaillé à l’Hôpital Bienfaisance de Pignon et que votre contrat a été révoqué pour retard. Il était difficile pour vous de remplacer comme convenu dans votre contrat de travail d’être à l’heure. Cette situation a causé de problèmes à l’administration de l’Hôpital, car les médecins que vous devriez remplacer se plaignait de la situation. Cette situation vous opposait à Dr Guy comme tant d’autre médecin qui respectaient difficile leur contrat. Il fallait le dire d’entrée de jeu et ne pas insinuer que vous êtes un professionnel indépendant qui fait une observation juste.

JBR - Avec toute honnetete, je suis de ceux-la qui pensent que le resultat se revelerait surprenant tant dans ces realisations que dans ces approches etiques, le respect du droit des travailleurs, les criteres de selection, et meme un espace agreable de travail, l'application du "double standard" dans la prestation des soins.

CS - Votre qualité de médecin membre de la communauté haïtienne ne peut pas rejeter les enquêtes positives et rapports sur l’Hôpital Bienfaisance de Pignon. Le Collège des Chirurgiens Américains avait enquêté sur le niveau de l’Hôpital de Pignon avant d’octroyer le prix humanitaire à Dr Guy Théodore. Il y en a d’autres. Les statistiques dans le cinq (5) communes dans lesquelles l’Hôpital de Pignon applique ses programmes de santé publique parlent d’elles mêmes. Les taux sont les plus bas pour les cas de mortalité chez les enfants de 0 à 5 ans et chez les femmes enceintes. L’Hôpital de Pignon est audité par des firmes crédibles suivant les critères reconnus par l’USAID et d’autres bailleurs reconnus.

JBR - Allez et ecoutez ceux qui y ont travaille: les medecins, les infirmieres, les aides en soins, les techniciens de surface. Questionnez-les, c'est le travail d'un journaliste soucieux de la verite et soucieux des faits.

CS - J’y vais souvent et je sais qu’il y a des gens à se plaindre de la rigueur. Mais je sais qu’en Haïti où les gens sont très indisciplinés et trouvent toutes formes d’explications pour justifier leur comportements irresponsables, un homme comme Dr Guy avec son caractère direct et son franc parlé, aura des critiques. Par exemple, un employé de l’Hôpital ne peut pas comprendre comment sa maison qui est dans le voisinage ne puisse pas recevoir une prise électrique de l’institution. Les moteurs en sont capables de supporter sa consommation. Et quand Docteur Guy exige que tous les prises clandestines soient déconnectées car elles représentent une menace pour les matériels électroniques hautement sensibles utilisés : il y a mécontentement. Parce que généralement c’est une seconde nature chez nous de tout mélanger. Il y a mécontentement quand Dr Guy exige que les terres de ses parents envahies par des voisins lui soient restituées. Dr Guy est méchant. Il a beaucoup d’argent. Pourquoi n’accepte-il pas d’abandonner ces espaces ? Ce qui est clair et la vérité pour moi comme journaliste soucieux de la vérité : l’Hôpital est là, il est de plus en plus performant, et même quand d’autres institutions comme l’Hôpital de Déchapel, l’Hôpital Bon Samaritain de Limbé et l’Hôpital de Léogane sont en difficultés ou en voie de disparition, l’Hôpital Bienfaisance de Pignon avance sans arrêt. Et la formule de Dr Guy D. Théodore : 1- Je ne veux pas de mauvais précédent. Si j’accepte qu’on me traite avec légèreté, on me traitera avec légèreté tout le reste de ma vie. Je dois tracer un exemple quand quelqu’un ne respecte pas, sans justification valable, un engagement contracté avec moi. 2- Ma personnalité est liée à l’Hôpital. Quand on dit HBP on voit Dr Guy Théodore. Je n’accepterai que quiconque vienne jouer avec la réputation de cette institution. Quand je vous paie pour une prestation de service médical, mes malades doivent recevoir des soins. Si l’un d’entre eux meurt, le cas sera analysé, les décisions prises par le médecin seront révisées.

Vous êtes du Nord, vous connaissez très l’histoire de l’Orchestre Septentrional. On se plaignait de la discipline et la rigueur de Maestro Ulrick Pierre-Louis. Aujourd’hui, Ulrick Pierre-Louis ne peut plus assister l’orchestre, c’est la division, des luttes d’influence, de clans cherchant à contrôler les actifs de l’orchestre. C’est là une vérité que le Journaliste soucieux de la vérité doit savoir, un médecin haïtien aussi. De plus comme fils du Nord, vous savez que Christophe a réalisé grâce à ses manières de discipliner son administration. Ceux qui le critiquaient, ont assassiné son fils et pillé le royaume. Deux cents ans après sa mort, ils n’ont rien fait de comparables aux œuvres du Roi.

JBR - Je reconnais que dans mon pays il n'existe pas de journalistes specialises dans le domaine medical , capables d'apprecier avec minutie et intelligence un systeme hospitalier, mais les informations sont la; les donnees ,encore une fois, existent.

Meme le vulgaire profane en soins de qualites peut apprecier ces informations, une facon pour vous dire que le plus simple des journalistes serait a meme de pouvoir les interpreter.

CS - Pourquoi vous vous contentez d’insinuer. Vous avez vécu à l’Hôpital Bienfaisance de Pignon, vous devez en avoir. Cessez de semer le doute irraisonnable, un doute qui fait l’affaire des potentiels adversaires de Dr Guy Théodore, ceux qui déjà arpentent toutes les capitales du monde pour avoir le pouvoir en 2010, et d’autres envieux qui se contentent de ‘‘Parler Français’’ au lieux d’aider concrètement le pays à sortir de son agonie .

JBR - Je m'en voudrais de finir sans ne pas addresser ce conseil a mes amis journalistes: Cessez d'etre Joseph Goebbels, Soyez vous-memes toujours soucieux du culte de la verite et du travail bien fait.

Les "so called intellectuels" en Haiti sont toujours a la queue d'un homme bien forme, ils sont toujours a la recherche d'un messie, d'un visage nouveau au curriculum bien etoffe.

CS - Vous avez le droit de conseiller les journalistes et même les journaliers haïtiens. Mais sachez que ce culte de la vérité qui m’aide à démasquer les pratiques de marronnage et d’inertie ‘‘parlé mete la’’ chez bon nombre de mes concitoyens. Il y a aussi ce reflexe de Crabe chez nous qui consiste à empêcher à un confrère, à un concitoyen, de gravir les estrades et d’obtenir le poste qu’il mérite. Cette pratique est rependue dans la classe moyenne haïtienne à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Au lieu de supporter une initiative politique viable, ils préfèrent semer le doute, médire en prétextant chercher la personne parfaite qui n’existe pas, n’a jamais existé et n’existera jamais. Ce qui laisse un vide et une marge de manœuvre en faveur des démagogues, des incapables, des irresponsables, des apatrides, des corrompus, des trafiquants de drogue, de despotes, etc. Dr Guy Théodore n’est pas un messie, ce n’est pas seulement un homme, c’est un leader. On ne change pas de politique sans leadership. Un homme incarne toujours un leadership. Je sur que vous êtes un fervent admirateur de Barack Obama. Vous étiez un ‘‘so called intellectuels" en Haïti sont toujours a la queue d'un homme bien forme’’. Le paradoxe ce n’était pas pour votre pays, mais pour un pays qui dans votre structure mentale, mérite un leader bien formé. Pour Haïti, d’après vous, elle ne mérite que des nihilistes de la trempe d’Aristide, de René Préval ou de Jacques-Edouard Alexis. Souvenez-vous de la Candidature de Charlito. Au lieu de le supporter, des membres de la classe moyenne haïtienne le trouvait trop clair, les bourgeois l’ont rejeté parce qu’il était trop propre. Des médecins comme vous l’ont jugé par la couleur de sa peau. Aujourd’hui, vous applaudissez Obama : C’est fantastique ! Vous serez toujours là pour applaudir les prouesses des autres peuples. Pour le Professeur Lesly Manigat, la critique : il se croit suffisant, il se prend pour le Professeur de tout le monde. Toujours des critiques sans fondements pour protéger le statu quo, la FEODALITE.

JBR - Hier encore, ces intellectuels faisaient la promotion de la candidature de Leslie F.Manigat, aujourd'hui ils vacillent entre Guy D. Theodore et Myrlande Manigat. La verite est que le pays a besoin de la modernite dans son systeme politique et non d'un homme.

Ma reponse a votre lettre, cher ami Cybert , ne doit pas en aucun cas etre pris pour un debut de polemique mais tout simplement pour un besoin pressant de verite et pour une quete de l'excellence dans le travail journalistique.

Soyez sûr que chrétien, je sais que Jésus à dit dans les Saintes Ecritures « Il faut qu’il y ait de l’opposition en toute chose ». Les critiques aident à revoir le travail et à corriger si nécessaire. Souvent quand vous croyez en quelque chose, vous êtes aveuglé, une critique vous aidera à voir les choses sous d’autres angles : Une critique positive, bien intentionnée.

CS : Je reviendrai pour m’expliquer à Mon ami John Danies et àux camarades patriotes du Mouvement 5 R.

Patriotiquement,

Cyrus Sibert

Cap-Haïtien, Haïti.

vendredi 12 juin 2009

Tournée politique de Dr Guy Théodore dans la ville du Cap-Haïtien.


Par Cyrus Sibert

Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) : http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/
Cap-Haïtien, le 12 Juin 2009


Durant le week-end du 06 juin 2009, le Dr Guy D. Théodore a effectué une tournée dans la ville du Cap-Haitien. Il s’agissait de rencontrer et de réévaluer la coordination communale du parti MODELH-PRDH, de rencontrer des partisans et sympathisants, et autres personnalités de la ville, dans le cadre d’une approche d’intégration de tous les fils crédibles de la nation et surtout de débattre avec des jeunes de l’avenir du pays et de sa candidature à la Présidence d’Haïti pour 2010.


Au local d’un collège de la ville, le débat était riche. Dans un esprit de ‘‘franc-parler’’ Dr Guy a expliqué aux jeunes son origine paysanne : Fils d’agriculteur, son père a vu en lui un enfant intelligent et a conseillé aux autres dont sa sœur alors enseignante de supporter ses études à Port-au-Prince. Arrivé dans la capitale, il ne s’était pas laissé intimider par les traditions de classes et de castes. Il croyait en Dieu, en ses capacités et voulait donner satisfaction aux membres de sa famille qui l’ont supporté et représenter dignement Pignon, son village. Il a ainsi défié le système féodal pour se distinguer parmi d’autres camarades de promotions au secondaire et à la faculté de médecine. Arrivé aux Etats-Unis, il s’est aussi distingué comme médecin chirurgien dans l’armée américaine. En 6 ans, il est passé de médecin-capitaine au grade de médecin-colonel, ce qui était rare en son temps. Il était en ligne pour recevoir le grade de Brigadier Général, considération qu’il a refusé parce qu’il devait retourner dans son pays. Il est revenu chez lui à Pignon 1983– pas à Port-au-Prince - démissionnant de l’armée américaine, rejetant le ‘‘certain’’ du Pentagone pour l’‘‘incertain’’ du terrain d’Haïti. Dans sa ville natale, il a prouvé en 26 ans qu’un haïtien pouvait être bon gestionnaire, qu’on pouvait mettre à la disposition des paysans des services de haute technologie ; il a fait face à des pressions politiques de la part de gens qui cherchaient à manipuler ses projets à des fins politiciennes, malgré tout, il n’a pas abandonné le terrain, il a tenu ses promesses. Il a transformé la maison familiale et ses environs immédiats en un Hôpital de renom.


Dr Guy Théodore a puisé dans ses expériences personnelles pour conseiller aux étudiants de ne pas se laisser décourager par la tradition. S’ils se mettent au travail, ils pourront changer leur situation, celle de leur famille, celle de leur village et logiquement la situation du pays, dit-il. Car lui, il a prouvé qu’un petit paysan pouvait s’imposer à Port-au-Prince, aux Etats-Unis et dans le monde. Il n’est pas en quête de contacts pour des objectifs personnels. A son âge, il n’a rien à prouver. S’il compte se porter candidat à la Présidence, c’est parce qu’il refuse l’idée qu’Haïti est un pays perdu, une entité chaotique ingouvernable. Car expériences vécues, il sait qu’il y a une façon de diriger. Il faut imposer cette méthode universelle à tout le monde et Haïti marchera. A Pignon, il n’a pas fait de miracle. Il a juste appliqué les principes :
Pa gen sekrè nan fè kola. « J’ai appliqué les rigueurs administratives expérimentées dans l’armée américaine, dans les blocs opératoires et dans la vie en général : Se kondisyon ki bat kok. Sa ki diskite a se li kap aplike. Si gen chanjman fok tout moun okouran. Lè ou fini pran yon angajman, pa vini esplike sa kifè ou pat kenbe’l. Se pa lè ou fin lage tout moun nan tchoubou’m pou wap envante esplikasyon. Si gen pwoblèm, kominike pandan nou ka repare erè a. La lwa pou tout moun. Ekzanp dwe vini bo kote gwo responsab la. Se tankou nan medsin. Malad la gen yon vi. Mwen dwe pran meyè desizyon an pou sove lavi li. Mwen pa kapab jwe ak vi moun nan epi aprè sa chèche eksplikasyon pou bay paran yo. Si mwen echwe, fok tout moun ka wè mwen te fè tout sa mwen te kapab. Fok sa mwen pafè a pate nan dimansyon moun. Fok tout moun ka wè echek mwen an nòmal.

En Haïti, on s’amuse à jouer avec l’avenir des gens, l’avenir des jeunes, l’avenir des travailleurs, l’avenir des investisseurs, l’avenir des professionnels, l’avenir des paysans, pour après, trouver une explication irresponsable. Je pense que le cas d’Haïti n’est pas perdu. Autour de nous, dans la Caraïbe où je vais régulièrement dans la cadre de la Rotary Club, je vois des pays propres, organisés et gouvernés. Je vois beaucoup de jeunes au travail. Ils sont des noirs comme nous. Alors, ce n’est ni une question de couleur ni de race, mais une question de désordre et d’irresponsabilité. D’ailleurs, Haïti était mieux que ces pays dans le temps. Nous pouvons retrouver ‘‘le paradis perdu’’.»


Sur des dossiers comme la « nécessité d’une armée nationale pour Haïti », Dr Guy Théodore pense qu’il ne peut y avoir de Nation sans Défense Nationale. Or, La Défense nationale est l’œuvre des nationaux : il faut une force militaire de défense nationale ; pourquoi pas une armée nationale ? On ne peut pas demander à des étrangers de défendre nos frontières indéfiniment. La composante militaire de la MINUSTAH justifie la nécessite d’une force militaire pour Haïti. « Nous allons défendre nos frontières avec nos jeunes. Il nous faut une force militaire. Nous allons renforcer la Police Nationale d’Haïti, pour une bonne distribution des forces de police sur le terrain, suivant une approche de décentralisation avec la participation de la population, pour une meilleure sureté du territoire, dans le but de faire de notre pays un espace sécurisé favorable au développement du tourisme et à d’autres investissements. Il y a des marchés intéressants chez nous. Le succès des compagnies de téléphonie mobile est la preuve qu’on peut encourager des investissements dans ce pays. On peut développer des secteurs, attirer des investissements directs et créer des emplois»


La diaspora haïtienne est une mine à exploiter. Nous devons briser les barrières qui empêchent nos ressortissants de revenir au pays natal, en tant qu’Haïtiens d’origine, c’est-à-dire nés de pères ou de mères haïtiens. « J’ai été moi aussi membre de la diaspora. Je n’ai pas renoncé à ma nationalité certes, mais je sais que beaucoup de ceux qui sont aujourd’hui haïtien-américains, haïtien-canadiens ou franco-haïtiens aiment la terre natale. Nombre d’entr’eux pourraient faire mieux que moi. Dans la situation de pays occupé que se trouve Haïti chérie, elle doit pouvoir compter sur toutes ses ressources, sur tous ceux qui l’aiment ». Les dirigeants ne doivent pas être des agents d’exclusion encore moins pour le Chef de l’Etat chargé de continuité nationale. Comme il faut intégrer les résidents des villes de province, nous devons intégrer la diaspora haïtienne. Si des pays plus importants que nous, avec des intérêts stratégiques militaires, techniques et économiques considérables comme le Canada, Israël, la République Dominicaine le font, nous devons faire de cette intégration une priorité pour le sauvetage national. « Haïti est comme un malade en état critique, les meilleures décisions capables de le sortir de cet état doivent être envisagées et adoptées. En ce sens, comptez sur moi : ma personne, ma volonté et ma vie seront derrière cette décision. C’est illogique qu’un pays aussi pauvre comme Haïti puisse exclure trois (3) de ses forces vives : les jeunes, les paysans et la diaspora. Et quand je dis diaspora, je pense à tous les haïtiens qui sont en dehors du pays : ceux qui vivent dans les iles anglaises, dans les pays de la Caraïbe, dans les territoires de pays européens - les Antilles et en Amérique Latine. Les haïtiens qui sont en République Dominicaine ont une place considérable dans mon cœur. Car, résident à Pignon une localité à proximité de la frontière, je suis bien imbu de la contribution de ces compatriotes qui travaillent en République Dominicaine. Les paysans exclus de la zone frontalière y cherchent travail, services et bien-être. Il nous faut une politique responsable de développement de la zone frontalière. Je suis prêt à discuter avec le Président Dominicain pour un agenda transfrontalier au bénéfice de nos deux nations. C’est un devoir de mémoire. Le Parti que je dirige a pris naissance en République Dominicaine. Aussi, ce pays a t-il été une terre d’accueil à plusieurs moment de notre histoire. Il y a des milliers d’étudiants haïtiens là-bas, faute de ne pas trouver des Centres universitaires en Haïti. Nous ne devons pas abandonner notre histoire de solidarité aux extrémistes qui cherchent à nous faire passer pour deux peuples ennemis. Il y a des problèmes, nous devons les résoudre ensemble dans un esprit d’ouverture et d’engagement. Car, un gouvernement responsable travaille tous les jours à faire de son territoire un espace de liberté et d’opportunité pour ses citoyens, un paradis. »


Dr Guy Théodore invite les jeunes à lire l’histoire, pour comprendre la stratégie du Président Sténio Vincent en 1934. Ce dernier a négocié avec intelligence la désoccupation du sol national. « L’occupation est humiliante. C’est un acte d’agression permanente. Nous devons désoccuper la terre de nos ancêtres avec intelligence, à savoir résoudre les problèmes qui justifient la présence de l’occupant ». Le désordre : nous allons mettre de l’ordre. La corruption : nous allons responsabiliser les cadres de l’administration publique, faire la description des taches et les répartir suivant une approche méritocratique et bien traiter les fonctionnaires de l’Etat, pour mieux les sanctionner et les punir si nécessaire. Ils n’auront aucun échappatoire, vu que le chef de l’Etat ne sera pas complice d’aucun acte de corruption, ni de détournement de fonds publics. L’instabilité : nous allons résoudre nos problèmes dans la concertation, l’esprit de sacrifice, de concession et d’engagement. Fini, le marronnage ! Celui qui ne respecte pas ses engagements ne sera plus un interlocuteur crédible. Pour la stabilité politique nous devons intégrer tout le monde. « D’expérience, je sais qu’il y a des patriotes et des hommes intègres dans les différents secteurs du pays. Duvaliéristes, Lavalassiens, riches, pauvres, paysans, citadins, diaspora, policiers, militaires, fonctionnaires de l’Etat…Il y a des gens honnêtes, intègres et des hommes de parole dans tous ces secteurs. Il y a aussi des méchants, des criminels, des corrompus et gens mafieux dans tous les secteurs de la vie nationale. Ce que nous devons faire : intégrer les honnêtes gens de tous les secteurs. Nous devons créer un réseau de personnes honnêtes assez fort, pour mettre les méchants en déroute et orienter Haïti vers le progrès. »


Le Président du Parti MODELH-PRDH en a profité pour exhiber sa carte de résidence permanente aux USA comme preuve de sa nationalité haïtienne. Son passeport haïtien et un visa européen furent présentés au public. Car, dit-il, un citoyen Américain n’a pas besoin de visa pour voyager dans le monde. On ne saurait détenir un Green Card après avoir adopté par naturalisation la nationalité américaine.


Il n’a pas caché sa situation de personne ayant des contacts aux Etats-Unis. Bill Clinton et lui étaient membres du Rotary Club à Arkansas. Ils avaient travaillé ensemble. Il a des connaissances à Washington, comme plusieurs autres haïtiens en Haïti comme à l’étranger. La différence est, que lui, il utilise ses contacts pour développer sa ville natale donc son pays. De plus, il peut discuter avec le Blanc. « Nul étranger ne peut imposer au Comité Bienfaisance de Pignon (CBP) un projet. Il peut toujours proposer ; mais, c’est aux membres du Comité local de décider. » De ses expériences au CBP et au Rotary Club, il a compris que l’étranger n’a pas de problème quand vous avez un projet cohérent et surtout, s’il n’y a pas un climat de méfiance entre lui et vous. « Notre problème en Haïti : les fonds retournent dans des banques étrangères gérées par ces mêmes coopérants. Alors quand vous ne voulez pas accepter leurs diktats, ils en déduisent que les responsables haïtiens contestent le projet et créent des difficultés, pour mieux empocher l’argent. De plus, nos dirigeants sont tellement fautifs qu’ils n’ont pas la force de caractère et la légitimité nécessaire pour proposer. Ils reçoivent des diktats de n’importe quel petit coopérant incompétent et incapable. Je ne suis pas hypocrite. Il y a des haïtiens qui cachent leurs liens avec des étrangers, pour mieux manipuler le peuple. Certains n’attendent qu’à avoir des contacts à l’étranger. D’autres sont prêts à tout, pour avoir des relations à Washington. Alors, si mon parcours professionnel me donne un avantage, pourquoi le cacher ? Au 21e Siècle, on ne peut rien faire sans réseau (network). Il faut savoir qui contacter et sur qui compter. Alors, j’ai des amis à l’intérieur du pays et à l’étranger. Je les utilise au profit de Cinq (5) communes dans lesquelles les projets du Comité Bienfaisance de Pignon sont établis au profit de la population, et je les utiliserai au profit de mon pays. Car si eux ils défendent les intérêts de leur pays, moi aussi je dois défendre les intérêts de (mon pays) Haïti, ce pays qui a fait de moi ce que je suis. Sinon ils n’auront aucune considération pour Dr Guy Théodore. De plus, rien n’empêche que des partenaires agissent dans le sens des intérêts communs. Ils disent que le sous-développement d’Haïti est une menace pour la Région, alors le développement d’Haïti est un élément de leur sécurité nationale, logiquement ils coopèreront. Toutefois, tout cela se fera dans le respect mutuel, le respect de mon pays, de mon peuple et de ma personne. Car celui qui se respecte exige toujours le respect»


En fin de débat Dr Guy D. Théodore a rappelé aux jeunes que les contacts et amis c’est pour la gestion du pouvoir. La prise du pouvoir est une question nationale. C’est à vous de prouver que vous voulez le changement. Je ne pense pas que des jeunes aussi intelligents que vous commettraient l’erreur de confier le pays en 2010 à des gens qui n’ont rien réalisé de concret. Si des gens qui ont exercé le pouvoir à plusieurs occasions disent dans la presse « l’Etat n’existe pas », ce serait incompréhensible que des jeunes les choisissent encore pour diriger le pays. Moi j’ai réalisé avec le peu de moyens que j’ai eu à ma disposition. Je ne suis pas le seul, je le consens. Il y a beaucoup d’Haïtiens crédibles et honnêtes qui réalisent des œuvres extraordinaires pour le bonheur du peuple haïtien. C’est dans ce secteur que le futur dirigeant doit sortir. Haïti ne peut plus continuer la descente aux enfers. Nous devons faire une promesse pour sauver notre pays. Nous devons tenir cette promesse. Moi je m’engage et j’ai déjà donné des preuves. A vous de choisir ! Merci !

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 12 Juin 2009, 15 heures 05.

La police nationale fête ses 14 ans d'existence



Vendredi, 12 juin 2009 12:43

Ce 12 juin 2004 ramène le quatorzième anniversaire de création de la police nationale. A l'occasion, une messe d'action de grâce a été chantée à la Cathédrale de Port au Prince en l'honneur de la PNH.


Le haut état-major de la Police, des responsables de partis politiques, des représentants des organismes de défense des droits humains ont tous assisté à cette célébration eucharistique.

Pour marquer ce 14e anniversaire l'institution policière décident d'organiser tout une série activités a fait remarquer son porte parole le commissaire Frantz Lerebours.


Pour sa part le directeur général Mario Andrésol a soutenu hier jeudi qu'il faut aujourd'hui « inverser la tendance qui distance la police de la population » .


Mario Andrésol, dont le mandat arrive à terme au début de juillet et qui participait à un marathon organisé par l'institution a félicité les efforts des agents de la PNH dans la lutte conte l'insécurité.


La Police nationale regroupe, entre autres, la Garde-côte ou la Police maritime, le Corps d'intervention et de maintien d'ordre (Cimo), l'Unité départementale de maintien d'ordre (Udmo), l'Unité de la sécurité générale du Palais national (USGPN), l'Unité de sécurité présidentielle (USP), l'USP, la Brigade d'intervention motorisée (Bim), la Brigade de recherche et d'intervention (Bri), le Special Weapons and Tecnic (Swatt), la Police administrative et la Brigade de lutte contre le trafic des stupéfiants (BLTS).

RD

NOUS PLEURONS LA MORT D'UN FilS UNIQUE DE LA PATRIE HAITIENNE, L'ETUDIANT : JEAN FRANCOIS / Omega Staff Writers


By Jun 12, 2009, 09:59
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12 Juin 2009

NOUS PLEURONS LA MORT DE JEAN FRANCOIS,UN FilS UNIQUE DE LA PATRIE HAITIENNE,DE TOUS LES PARENTS HAITIENS, D’UN JEUNE HEROS NATIONAL DONT L'AGE CACHAIT LA MATURITE POLITIQUE ET LE NATIONALISME AGISSANT, ET DONT <>.

Omega News
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12 Juin 2004
NOUS PLEURONS LA MORT D'UN FilS UNIQUE DE LA PATRIE HAITIENNE L'ETUDIANT JEAN FRANCOIS.

Un jeune Haitien , Jean Francois est mort, succombant aux graves blessures par balles et brulures subies lors d’une crapuleuse attaque armée des forces militaires etrangeres contre les etudiants de notre pays, manifestant pacifiquement contre l’incompétence, la gabégie administrative, la corruption et l’injustice sociale.

Un sacrilege ! Une honte nationale !

Pour cet etudiant decede dans des conditions encore obscures, Omega reclame une admission immédiate dans notre panthéon national, à titre de heros et de martyr, abattu dans son propre pays, dont il a legitimement voulu faconner l’avenir, dans un espace universitaire garant de sa sécurité, selon la constitution de son pays, mais tranformé en champ de bataille par des laches et des bandits portant l’uniforme militaire de pays etrangers, accompagnes des apatrides et des traitres qui continuent à vendre leur propre mère, et leurs propres frères et soeurs, contre quelques dollars qui leur sont jetés dans un bureau qu ‘ils n’occupent que comme figurants.

Jeunesse d’Haiti, avec vous, nous pleurons ce jeune heros dont l’âge cachait la maturité politique et le nationalisme agissant, et dont « la valeur n’a certainement pas attendu le nombre des années ».

En nous inclinant devant l’âme éternelle de ce jeune frère Haitien, dont la place est aujourd’hui aux cotés de nos pères fondateurs, le personnel entier de Omega Military Consultant présente ses condoléances à sa famille, ses amis, ainsi qu’à notre pays qui l’a perdu bien trop tôt, et renouvelle son respect, son admiration et son soutien à toute la jeunesse d’Haiti, gardienne de notre avenir de liberté et de prospérité dans un état de droit.

Que Dieu bénisse et garde notre jeunesse, nos enfants, dans leur lutte contre les forces rétrogrades et criminelles qui font aujourd’hui la loi en Haiti !

Omega Staff Writers


Omega News
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Propos d'adieu de l’Ambassadeur des Etats-Unis, Janet A. Sanderson,

TEXTE OFFICIEL

Ambassade des Etats-Unis d’Amérique
Bureau des Affaires Publiques

Tabarre 41, Boulevard 15 octobre
Port-au-Prince, Haïti
Tél: 2229-8351 / 2229-8903

Le 10 juin 2009
No 2009 /02

Propos de l’Ambassadeur des Etats-Unis, Janet A. Sanderson,
à l’occasion du diner d’adieu organisé par la Chambre de Commerce Haitiano-Américaine

Port-au-Prince, Haïti
le 9 juin 2009

Mesdames et messieurs, merci de cet accueil chaleureux. Il y a trois ans, je me tenais devant vous à titre de nouvel ambassadeur américain en Haïti, exprimant mes souhaits pour ce pays et pour notre relation. Ce soir, avant de partir, je veux vous parler de ce que j’ai vu durant mes trois années ici, et je veux parler de l’avenir d’un pays qui m’a profondément marquée. Bien que je ne serai pas avec vous lorsque vous mettrez Haïti sur la voie du changement, sachez que je laisse une partie de mon cœur ici.

Je voudrais remercier la Chambre de Commerce Américaine (AMCHAM) d’organiser cette soirée. Le grand support que vous m’avez apporté et les sages conseils que vous m’avez prodigués durant ma mission ici ont eu un impact majeur sur ma conception de ce pays fascinant. L'Ambassade et l’AMCHAM partagent une longue histoire, et je sais que vous serez heureux d’accueillir le nouvel ambassadeur comme ce fut le cas pour moi. Laissez-moi saisir cette occasion pour féliciter les nouveaux membres récemment élus au sein du Conseil de l’AMCHAM. Le leadership dont ils feront montre durant la prochaine année sera important, et je suis confiante que, comme leurs prédécesseurs, ils laisseront leur empreinte.

Une de mes toutes premières rencontres ici a été avec l’AMCHAM. C'était, si vous vous souvenez, un contexte très sombre. Il n’y avait pas de président élu, pas de Parlement. Les kidnappeurs opéraient en toute impunité. Il y avait très peu d’agents de police dans les rues et les investisseurs se faisaient de plus en plus rares. Quand j'ai rencontré l’AMCHAM en juin 2006, j'ai parlé d'un nouveau départ pour Haïti – mais c'était plus un fervent souhait qu’un fait certain.

Trois années se sont écoulées, l’espoir demeure encore. Haïti a fait des progrès bien que le combat ait été difficile. Un gouvernement et un parlement démocratiquement élus ont été installés. La police haïtienne patrouille les rues, la presse est en plein essor, et la société civile réfléchit sur les questions politiques et sociales pressantes. Des entrepreneurs de la Corée du Sud, des Etats-Unis et de la République Dominicaine analysent les opportunités d’affaires ici. Le découragement fait place à l’espoir de changement.

Toutefois, l'histoire nous enseigne de ne pas être complaisants. Les terribles événements de 2008 – les cyclones, les troubles politiques, les déboires économiques – sont toujours présents. Les défis sont évidents et je crois qu’il revient au gouvernement et à la classe politique d’avancer rapidement et avec des objectifs précis pour pouvoir les contre-attaquer.
Changement – le changement réel, irréversible et durable qui peut transformer des vies – n’a véritablement pas encore pris racine ici en Haïti.

Pourtant, je crois que ce changement viendra.

Je le crois parce que ce pays a bravé des puissances étrangères, s’est libérée de l’esclavage en 1804, pour devenir la deuxième République indépendante de l’hémisphère.

Je le crois parce que ce pays a son caractère propre: un art, une musique et une littérature vivante.

Je le crois parce que le peuple haïtien l’exige.

Le père fondateur de ce pays, Toussaint Louverture, était célèbre pour son intelligence à reconnaître et exploiter une ouverture politique. Il a compris que rater des occasions était aussi condamnable qu’échouer. Et il savait que certaines fois, il faut créer son momentum et le saisir pleinement.

Aujourd’hui, ce moment est venu pour Haïti. Fermement supportée par ses partenaires internationaux, inspirée par son peuple et par son passé, Haïti a encore la chance de reprendre complètement ses élans. Cette fois, cependant, le combat est celui pour la prospérité et pour la paix. Cette fois, si les Haïtiens ne saisissent pas les opportunités, ils peuvent les rater à jamais.

La conjoncture exige qu’Haïti ait un leadership à la hauteur de Toussaint Louverture: un leadership responsable, visionnaire, et énergique. Les Haïtiens tournent leur regard vers les élus afin que ces derniers fassent preuve de ce leadership mais font également appel, comme l’a fait Toussaint Louverture, à tous ceux qui ont une part de responsabilité dans l’avenir de ce pays. Y compris vous qui êtes dans cette salle ce soir.

Le futur exige également un regain de l’engagement au dialogue et à la discussion de la part de tous ceux qui croient en une Haïti paisible, prospère et démocratique. Un dialogue national, largement encadré et efficacement structuré est, je pense, important pour l’avenir de ce pays.
Tout aussi important, est un système politique qui permet aux gens de s’exprimer à travers des institutions et un processus démocratiques, y compris des partis politiques crédibles et responsables, et un gouvernement qui répond aux besoins et aux attentes du peuple.

L’écrivain Doris Kearns Goodwin, dans son livre intitulé «Team of Rivals», raconte comment Abraham Lincoln, confronté aux plus grandes menaces jamais connues dans l’histoire des Etats-Unis, a constitué un gouvernement avec des opposants. Ces hommes ont mis de côté leurs intérêts personnels et leurs ambitions politiques pour le bien-être de leur pays et de leur peuple. Et en agissant de la sorte, ils ont changé une nation. Lors de sa campagne électorale, le président Obama a noté que ces hommes avaient compris la relation essentielle entre responsabilité et destinée. Lincoln et ses collègues ont compris, comme Obama l’a dit, que nous sommes responsables de notre avenir.

Les problèmes d’Haïti sont sûrement différents que ceux qu’ont connus les dirigeants américains durant la guerre civile. Mais, nous partageons le même devoir qui est de tracer notre destinée. C’est pourquoi je crois fermement que ce qui arrive en Haïti dépend complètement des Haïtiens. Les Etats-Unis peuvent vous donner le support pour vous aider à réaliser vos rêves et organiser votre avenir, mais nous ne pouvons pas - nous ne ferons pas - le travail à votre place. L’avenir de ce pays est entre vos mains.

Toutefois, ne croyez pas que vous êtes seuls. Comme le Secrétaire d’Etat Clinton l’a dit au cours de sa visite ici, les Etats-Unis seront à vos côtés. Cet engagement a été ma passion durant mes années ici. Je suis fière que, travaillant de concert avec le gouvernement et le peuple haïtien, nous avons:

• Soutenu le développement du processus et des institutions démocratiques dirigées par des Haïtiens;
• Equipé et formé une force de police professionnelle qui respecte les prescrits des droits de l’Homme;
• Investi 20 millions de dollars à Cité Soleil à travers l’Initiative de Stabilisation pour Haïti (HSI);
• Fourni 160 millions de dollars dans l’assistance alimentaire, et dans d’autres programmes humanitaires;
• Commencé le processus de reconstruction suite aux passages des derniers cyclones, curé des rivières, construit et réparé des écoles et contribué à la promotion de la production nationale.

Durant ma mission ici nous nous sommes assurés que nos programmes d’assistance se focalisent sur les priorités du peuple haïtien. Encore, il faut que les Haïtiens jouent leur partition et prennent leur responsabilité.

Il est, je crois, néfaste pour Haïti de se poser en victime. Une telle attitude encourage un climat défaitiste pour un pays de tant de promesses et avec tant d’objectifs. Nous devons prioriser un système économique ouvert, un environnement bien régularisé et favorable à l’investissement et un secteur privé actif et engagé. Ce sont les clés de la croissance économique qui permettra le développement de ce pays.

Je suis donc très encouragée par le renforcement de la priorité accordée à la compétitivité. J’ai bien noté les récentes étapes entreprises par le gouvernement pour mettre fin aux anomalies et aux inefficacités qui ont gravement affecté cette économie au cours des années.
Ces efforts ont été longtemps attendus. Je salue toutes les initiatives qui portent sur les problèmes économiques d’Haïti. Elles ont défini et renseigné sur les prochaines étapes à franchir. Mais, comme nous disons aux Etats-Unis: Enough already. Assez, c’en est assez. Il est temps de cesser d’étudier et d’examiner Haïti. Il est temps de prendre des décisions. Il est temps de passer aux actes.

Juste avant de se rendre à la Conférence des Bailleurs – où elle a présenté une vision convaincante de l’avenir d’Haïti - le Premier Ministre Pierre-Louis a énoncé les priorités stratégiques de développement du pays. Elle a appelé au «courage, à la conviction et à la vision». Le Premier Ministre a laissé Washington avec la promesse d’une assistance importante. Elle a assuré les bailleurs qu’en retour de leur généreux engagement, le pays répondrait à leurs exigences qui sont d’être responsables et de rendre des comptes.

Comme les bailleurs, le peuple haïtien s’en tient à ce que le gouvernement, en effet, toute la classe politique, respecte ces exigences – Etre responsable et rendre des comptes. L'histoire nous relate qu’une classe politique qui ne fait preuve ni de compassion ni de compétences est incapable de donner de l’espoir à son pays. Et l’espoir est ce dont les Haïtiens ont le plus besoin aujourd’hui.

Vous qui êtes là ce soir devez être les porteurs et les acteurs de cet espoir. Vos réalisations sont nombreuses.

Certains d’entre vous jouissent de privilèges reçus à la naissance et d’une bonne éducation. Mais, votre succès est le fruit de travail ardu et d’opportunités dont vous avez bénéficiées. Ce qu’il vous revient de faire maintenant, c’est d’offrir ces opportunités à d’autres. Et ceux d’entre vous qui ont été chanceux – et nous savons tous qu’avoir de la chance, des fois, est aussi important qu’avoir du talent – alors, donnez un peu de chance aux autres.

Quand je suis arrivée ici il y a plus de trois ans, j’ai lancé un appel à ces chefs d’entreprises qui restaient inactifs, pour leur demander de réclamer le changement. L’AMCHAM a pris le devant dans cette initiative. Vos efforts dans la lutte pour l’adoption des lois Hope I et II, a conduit à la création de plus de 11.000 emplois. Votre support à l’étude de compétitivité entrepris par le groupe «On The Fontier» (OTF) a ouvert la voie à la création de la Commission Présidentielle sur la compétitivité et a contribué à susciter une discussion active sur le futur économique d’Haïti.

Mais, je vous exhorte à aller au-delà de ces efforts.

Je vous exhorte à investir dans la prochaine génération. Vos jeunes constituent un groupe remarquable: Ils nettoient les plages de la Côte des Arcadins, ils gèrent des usines, et ils créent des zones industrielles. Ces ressources ne doivent pas être gaspillées, mais conservées, organisées, entretenues et mobilisées. Vos jeunes dirigeants, de toutes conditions sociales, sont ceux qui vont entretenir ce pays et assurer son développement.

Je vous exhorte à renforcer le partenariat entre le secteur privé et le secteur public. Ceci est plus profond qu’une définition fantaisiste d’un nouveau modèle de coopération. C’est plutôt une façon de regrouper et d’engager les meilleures ressources de la société haïtienne, d’ici et d’ailleurs.

Je vous exhorte à combattre la corruption. Ce pays va progresser très lentement tant que ces pratiques qui affectent le système économique et politique ne seront pas éliminées. Ceux qui profitent de la corruption, qui la tolèrent, qui prennent avantage des incertitudes et des lacunes du système, devront tôt ou tard rendre des comptes à la nation.

Enfin, je vous exhorte à montrer le chemin. Je sais que les membres du secteur des affaires sont des citoyens de conviction, déterminés à prendre de grandes décisions. Vous avez une grande responsabilité en tant que dirigeants et modèles. Vos efforts, soient dans la construction d’écoles, soit dans les opérations de levées de fond, ou les offres de bourses d’études, sont des garanties pour l’avenir. Faites entendre votre voix – mais que cette voix soit constructive et positive.

Le temps n’est plus à la méfiance et à la dissension qui ont si longuement fait l’objet de débat public. Cela n’a aucun effet sinon que discréditer ceux qui élèvent la voix. Des voix plus calmes doivent montrer le chemin.

L’histoire d’Haïti a souvent été tragique, mais de diverses façons, elle a également constitué une source d’inspiration. Je crois en Haïti. Je crois que les Haïtiens sont prêts à saisir les opportunités du futur. Après ma mission ici, après avoir été témoin du combat, de la joie et de la détermination qui symbolisent Haïti, je crois que ce pays peut et va changer. Et je sais que le changement viendra avec le travail ardu et la détermination.

Je sais que les Haïtiens sont des gens courageux. Il faut du courage pour vivre sous une tente aux Gonaïves et chercher un emploi décent, de l’eau potable et de la nourriture pour la famille chaque jour. Il faut du courage à un journaliste pour faire la lumière sur des vérités dangereuses. Il faut du courage pour prendre des risques, espérer le changement dans le statu quo, même quand il paraît plus confortable – et profitable – de suivre le cours des choses. Du moins, c’est ce que je vous conseille, et ce dont je crois que ce pays a besoin – attend – de la part des dirigeants de la communauté des affaires.

Anpil fwa, mwen rankontre moun ki mande mwen, aprè twa lane mwen pase isit nan peyi Dayiti, si mwen kwè li ka chanje tout bon vre osinon si mwen panse pa gen okenn lespwa. Mwen gen anpil lespwa nan yon peyi kote manman yo, malgre tout difikilte, mete barèt nan tèt pitit fi yo pou voye yo lekòl, menm kan yo pap jwenn manje lè yo retounen lakay. Mwen gen anpil espwa nan yon peyi kote pwofesè kontinye ap bay ledikasyon menm kan se apre anpil mizè pou yo jwenn chèk yo. Mwen gen lespwa nan yon peyi, malgre tristès siklòn pote, ap travay pou li rekonstwi.

Epi mwen gen lespwa paske mwen konnen ke pèp ayisyen-an ap travay pou li viv tout bon vre deviz nasyonal li ya ki se: Linyon fè lafòs. Map gade lespwa paske mwen kwè Ayiti merite linyon sila-a.

Mèsi anpil. Merci beaucoup et au revoir.

(Fin du texte)

Micette Dubique
Information Assistant
US Embassy