jeudi 24 décembre 2009

La complicité des hôtels dans l’exploitation sexuelle des enfants de rue.

Cyrus Sibert à l\

(Photo de Cyrus Sibert
by Christian Abraham of CONNPOST)

 

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr

Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.

www.reseaucitadelle.blogspot.com

 

Les recherches sur la situation d'exploitation sexuelle que subissaient les enfants de rue de la ville du Cap-Haitien, mettent à nu l'incroyable. Depuis notre 1er reportage sur la situation au mois d'octobre 2007 sur Radio Kontak Inter, des personnalités de la bourgeoisie capoise nous approchent, pour plaider en faveur du prédateur sexuel. Des interventions continues allant jusqu'à nous proposer de trouver un arrangement avec le Directeur du ''Projet Pierre Toussaint''. Des étrangers très actifs sur le terrain, à partir d'organisations non-gouvernementales (ONG), font pression sur les victimes. Ils supportent ouvertement les complices de Douglas et mettent en place une campagne de dénigrement visant à ternir l'image des victimes et de leurs supporteurs. Les enfants qui ont osé témoigner sont  qualifiés de menteurs.  Selon les amis du pédophile, ils seraient payés par deux adjoints de Douglas qui les manipulent pour prendre la direction du projet. Quant à Cyrus Sibert il est motivé par l'argent, disent-ils. C'est aussi le cas pour l'inspecteur Myrthil, le principale responsable du dossier au sein de la Brigade de Protection des Mineurs de la Police Nationale d'Haïti.

A RESEAU CITADELLE, nous avions qualifié ces personnes de naïves. On ne pouvait jamais imaginer que des êtres humains de la bourgeoise capoise et des acteurs d'Organisations Humanitaires auraient été aussi durs envers les enfants victimes. Nous nous sommes mis au travail avec l'espoir que les preuves et les témoignages aideront ceux qui refusent de croire et de changer de position.

En deux ans, nous avons fait des progrès en ce sens. Ce qui a été un simple reportage de Cyrus Sibert est devenu un dossier important. Après quatre investigations dont plusieurs réalisées par les institutions des Etats-Unis, y compris le Département d'Etat, Douglas Perlitz a été incarcéré. Un Grand Jury a décidé de l'inculper pour abus sexuels sur mineurs et voyage avec intention de se livrer à la pédophilie. A ce niveau, on croyait que les supporteurs de la bourgeoisie capoise et des ONGs américaines allaient changer de position et reconnaitre la force des faits.

Le 14 décembre 2009, notre consternation initiale a atteint un nouveau sommet quand les deux confrères de la presse américaine soit de CONNECTICUT POST nous ont conseillé d'être prudents avec  certains hôtels de la ville, vu que des responsables de ces institutions leur ont clairement dit qu'ils ne nous aiment pas et leur ont conseillé de ne pas nous rencontrer.  Ils n'arrêtaient pas de nous poser la question : Comment une société peut-elle tolérer de tel comportement durant 10 ans sans réagir ? Pourquoi la justice capoise est aussi lente ? Pourquoi les victimes ne sont pas dans un centre dans le cadre d'un programme d'appui psychologique ? Qu'est ce qui explique qu'un tel dossier qui domine l'actualité à Connecticut soit minimisé en Haïti ?

Nous avons pu comprendre que la position des supporteurs de Douglas n'est pas causée par des erreurs de faits. C'est une position cynique qui traduit l'état d'esprit de la bourgeoise haïtienne. C'est un comportement qui mérite une réponse appropriée,  car malheur à ceux qui violent la règle numéro 1 à savoir : Ne jamais sous-estimer notre détermination.

Il existe au Cap-Haitien, et nous sommes surs que c'est le cas dans tout le pays, des hommes d'affaires du secteur Hôtelier qui supportent des touristes sexuels. On nous signale que des étrangers invitent sans problèmes des mineurs, des petites filles et des petits garçons, dans leurs chambres d'Hôtel. Nous ne savons pas encore si ces propriétaires d'Hôtel abusent aussi sexuellement des enfants, mais nous disposons de témoignages pertinents sur leur tolérance complice en faveur des pédophiles. Nous sommes quand même troublés par le mobile de ceux qui supportent malgré les faits Douglas Perlitz.

Nous savons qu'avec les crises sociopolitiques à répétition, les hôtels, les restaurants et d'autres opérateurs du secteur touristique font face à de graves difficultés. Douglas représentait pour les propriétaires d'Hôtel, de Restaurant et de Plage une source de revenu considérable. Car il avait l'habitude d'amener 60 à 70 enfants vivre le confort de ces lieux interdits aux enfants de rue. Il y a aussi les groupes de visiteurs venus de plusieurs communautés des Etats-Unis pour visiter le projet. Pour dépenser 2 millions de dollars US dans une petite ville comme Cap-Haitien, il faut tout un réseau de complices. Des gens sont devenus riches grâce à Douglas Perlitz et son emprisonnement constitue une perte énorme.   

Pour les expatriés engagés dans des projets humanitaires sur le terrain Douglas était un parrain. Il dépannait ses compatriotes, des jeunes universitaires américains qui  cherchent à leur tour à créer leur empire à partir de quelques œuvres humanitaires. On n'a qu'à observer la stratégie d'une américaine très connue sous le nom de Sasha Kramer, celle du prêtre défroqué pédophile Ron Voss, suivie de Douglas Perlitz pour mieux comprendre le processus de mise en place du réseau d'influence et d'exploitation par certains ressortissants nord américains en Haïti.

Sasha Kramer :

1er    Elle arrive en Haïti comme missionnaire ou volontaire dans une petite activité de développement communautaire.

2e    Elle s'appuie sur les contradictions politiques, pour se donner une base sociale.

3e    Elle se montre fanatique du régime en place (Lavalas) pour avoir plus d'influence et dominer l'administration publique. 

4e    Elle supporte tous ses amis expatriés même quand ils se livrent à des activités illégales, immorales et corrompues. Certes, elle développe un projet louable de traitement de déchets, mais son support aveugle à Douglas soulève certaines questions très préoccupantes.

5e    Elle maintient de bon rapport avec la bourgeoisie locale - même anti-Aristide - qui l'aide à influencer les événements en faveur de ses amis expatriés. En effet, sa position politique n'est rien d'autre qu'un moyen de garantir son accès aux quartiers populaires de Shada, de Lafossette…

Le prêtre américain Ron Voss qui a reconnu avoir abusé sexuellement des petits garçons à Indiana a fait la même chose :

1e   Il est arrivé en Haïti comme missionnaire

2e   Il devient responsable de l'encadrement des religieux fraichement arrivés en Haïti

3e   Il se livre à des activités politiques pour s'identifier au mouvement Lavalas et mettre en place ses projets dans les quartiers populaires de Port-au-Prince afin de mieux exploiter les enfants démunis.

4e   Il participe à des manifestations en faveur d'Aristide et des immigrants haïtiens en Floride, cherche des occasions pour se faire photographier avec le Président Aristide.

5e   Il utilise ses relations pour consolider ses bases et se livrer à l'exploitation sexuelle des enfants dans les quartiers populaires.

6e  Dénoncé en 2005 par une organisation américaine de défense des enfants, il fut emprisonné et profita de l'évasion du Pénitencier national pour  se réfugier dans les Iles Bahamas.  

[Lisez : L'Affaire Perlitz risque de mettre à nu un réseau complexe d'activités pédophiles en Haïti. (http://reseaucitadelle.blogspot.com/2009/10/laffaire-perlitz-risque-de-mettre-nu-un_14.html)]

Douglas Perlitz avait cheminé de la même façon :

1er   Missionnaire en Haïti

2e    Décide de monter son ONG avec un projet d'éclat.

3e    Se positionne du coté du pouvoir en place et de la force politique dominante

4e    Exhibe photos et livres d'Aristide pour pouvoir tisser des liens politiques, dominer l'administration publique et consolider son ONG.

5e    Noue des liens avec la bourgeoisie locale - même anti-Aristide

6e    Se livre à l'exploitation sexuelle des enfants de rue avec l'espoir que son influence et ses amis lui garantira l'impunité.

7e   Dénoncé, il se réfugie chez son ami Ron Voss dans les Bahamas. 

En résumé, la stratégie consiste à :

- tirer profit de nos différends politiques,

- exploiter la faiblesse de l'Etat et d'offrir des services à la population,

- utiliser le régime en place (duvalieriste, aristidien ou prévalien), donc l'appareil étatique, pour dominer l'administration publique ou de la paralyser quand c'est nécessaire,

- soudoyer la bourgeoisie locale et les affairistes sans scrupule de la classe moyenne pour construire une sorte d'immunité,

- se livrer à des actes d'abus et d'exploitation de toute sorte et défendre le clan à tout prix.

Par exemple, dans l'affaire Douglas Perlitz inculpé par un grand Jury américain pour abus sexuels sur les enfants de rue, Sasha Kramer mène une campagne qui consiste à :

- dénigrer ceux qui dénoncent l'inacceptable,

- supporter les complices et  encourager d'autres  victimes à mentir à la police et la justice haïtienne ou américaine.

Au centre-ville de Cap-Haitien, un appartement est loué pour loger un ''Groupe de 6 jeunes'' anciens victimes mais qui acceptent de défendre le prédateur.  Alors que la majorité des enfants victimes dorment sur les trottoirs de la ville ou à la belle étoile, les 6 victimes qui acceptent de cacher la vérité sont récompensées. Ils constituent le fer de lance de la campagne d'intimidation et exercent des pressions sur d'autres enfants victimes allant même jusqu'à proférer des menaces contre les employés qui  acceptent de coopérer avec la police et la justice.

Toutefois, depuis l'arrestation du Prédateur sexuel et son incarcération à Connecticut le 14 juillet 2009, ils reçoivent moins de fonds. Sasha s'organise pour leur assurer le minimum. Aussi, sont-ils bien perçus aux yeux des éléments de la bourgeoisie locale qui cherchent désespérément à étouffer l'affaire. Les  avantages promis par Perlitz sont ainsi dans l'impasse et ces jeunes deviennent plus menaçants.

La lenteur de la justice haïtienne dans ce dossier leur facilite la tache, car impunément, ils peuvent accuser n'importe qui d'avoir empoché de l'argent, pour détruire Douglas. Les excès de zèle des jeunes qui sont pris en charge par Sasha leur pousse à menacer d'autres enfants de rue sans abri qui refusent d'adopter leur position.

[Lisez : Une firme d'intelligence travaille à manipuler les victimes du Projet Pierre Toussaint au Cap-Haitien. (http://reseaucitadelle.blogspot.com/2009/11/une-firme-dintelligence-travaille.html)]

Pourtant, il est facile de revivre l'intrépidité et la dignité de nos ancêtres quand ces victimes déclarent à qui veut l'entendre : « Nous avons été victimes, nous n'avons pas peur de le dire. Douglas n'est pas le Bon Dieu, même quand nous souffrons dans la rue nous n'allons pas accepter ces conditions. Nous dénonçons ses abus,  nous sommes prêts à aller jusqu'au bout, nous n'avons pas peur de mourir. » Ils criaient ainsi quand nous leur avons demandé de ne pas parler à haute voix, de peur que les passants n'apprennent leur situation. Nous étions satisfaits de cette réaction faite en présence des journalistes du Connecticut Post. Au moins, les visiteurs sauront que tous les haïtiens ne sont pas des invertébrés. De plus, la souffrance ne justifiant pas l'immoralité, même des enfants de rue démunis peuvent faire preuve de dignité et dire non.

Le silence du Maire de la ville du Cap-Haitien dans le dossier Douglas Perlitz traduit fidèlement la situation d'influence de ce réseau mafieux sur l'administration publique. Sasha Kramer a supporté la campagne électorale du Cartel en place qui dirige la ville du Cap-Haitien. Comme nous l'avions signalé, elle dispose des liens solides au sein de la bourgeoisie. Donc, le Dossier Douglas Perlitz n'avancera pas. Même avec son comportement envahissant, Michel Saint-Croix continue d'éviter le sujet. Le maire n'a rien fait pour encadrer les victimes. N'était-ce l'intervention des Nations Unies et de l'Ambassade des Etats-Unis, Perlitz serait encore en Haïti. Du coté haïtien, seule la Police Nationale d'Haïti (PNH) a fait un travail digne de respect.

Comme nous l'avons dit plus haut, des affairistes de la bourgeoisie locale, liés au secteur hôtelier, cherchent à maintenir les enfants de rue dans l'exploitation sexuelle. Dans le cadre de leur complicité, ils acceptent que des étrangers, des touristes sexuels séjournent dans leurs hôtels avec des mineurs (petits garçons et petites filles). Les autorités locales, spécialement la Mairie, ne prennent aucune mesure pour réprimer de tel comportement.  Une situation qui nous porte à nous demander si la défense de l'Enfant haïtien ne nécessite pas une approche de ''lutte de classes sociales''. Car, la bourgeoisie haïtienne et les arrivistes soumis de la classe moyenne, devenus Maires, parlementaires ou leaders de la société civile, continuent de regarder les enfants démunis avec mépris. On dirait qu'un enfant n'est digne de respect et de protection que s'il est issu d'une des familles de la classe dominante. Pour ces haïtiens, les enfants du peuple (les paysans et les pauvres des bidonvilles) peuvent continuer à subir tous les abus et exploitations imaginables, pourvu que cela ne leur empêche pas de s'enrichir. Toutefois, il y a encore des gens honnêtes et sérieux dans notre société en déclin, car une pension de la ville a expulsé un citoyen canadien parce qu'il avait pris l'habitude de  faire monter des fillettes dans sa chambre.

Joyeux Noël!

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 23 décembre 2009, 22 hres 27.


mercredi 23 décembre 2009

Bulletin spécial # 1 du mercredi 23 décembre 2009

Vigilance orange  aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD)

 

             Le front froid qui s'est installé sur notre île depuis hier est associé, ce matin, à un centre de basse pression localisé entre Haïti et la Jamaïque. Cette situation continue de générer de la pluie éparse, des orages isolés et des coups de vent violent sur nos départements cet après et ce soir.      

 

              En conséquence, le SPGRD lance ce mercredi 23 décembre 2009 à 11 h am le niveau de vigilance orange (i.e. risque d'impact d'intensité modérée ) aux fortes pluies et annonce l'activation du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de fortes pluies avec risques de crues de rivière, d'éboulements, de glissement de terrain et d'inondations notamment pour les départements du sud, du sud-est, des nippes, de la grande-anse, de l'ouest, du Nord-ouest, et du nord.

            Le Centre National de Météorologie (CNM) de concert avec le SPGRD et la DPC demande particulièrement à la population des zones à risques d'inondation, de rester vigilante et d'appliquer scrupuleusement les consignes de sécurité suivantes en cas d'inondation, d'éboulements, de glissement de terrain et de coup de vent violent.

 

Consignes

·        Surveillez la montée des eaux. Si votre habitation est menacée par des inondations et de glissement de terrain, préparez vous à évacuer.

·        Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.


Moise Jean-Pierre

 

Merry Christmas from MODELH - PRDH, No. 30.

Dear friend,

As we approach Christmas and enjoy this season of giving, we thank God for the many gifts we have received this past year. You are a special gift with which our country has been blessed. Your spirit of fraternalism brings God's love and joy to those around you throughout the year and shows us that Christmas is a living reality in your heart. I wish you a Blessed Christmas, Peace, Health and Happiness in the New Year!

Sincerely,


Dr. Guy Theodore
MODELH - PRDH
Nou Ka Fèl
Fok Nou Fèl
Nap Fèl Kanmem

mardi 22 décembre 2009

Kontak Inter décide de porter plainte contre un policier pour brutalités policières.

 
Photo : Le Directeur de  Radio Kontak Inter, Julien Joseph.
 
Presse-Brutalité:
Par Gérard Maxineau
gedemax@yahoo.fr

Radio Kontak Inter, une station privée émettant dans la deuxième ville du pays,a annoncé ce mardi,qu'elle a décidé de porter plainte contre le policier Fedner Dérélien,surnommé "Ti Chech", pour "abus de pouvoir,brutalités policières et arrestation illégale", après que ce dernier eut brutalisé et interpellé le Directeur Général de la station,Julien Joseph,vendredi dernier.

"Il était aux environs de 20 heures, à quelques pas de la radio, lorsque le policier en question m'intima l'ordre de vider par terre, le contenu de mon sac à dos. Je lui ai expliqué, que je suis prêt à laisser fouiller mon sac,mais qu'il est hors de question de vider mon sac par terre,comme il me l'a demandé" explique le confrère.

En dépit du fait que Julien se soit identifié, avec sa carte de presse,"Ti Chech" l'a quant même molesté,avant de lâcher " Sé paské nou nan la presse ki fè nou pa respecté chef!"

Le policier qui était accompagné de trois de ses pairs,parmi eux, l'inspecteur Eddy Léonard,menotta,par la suite, le DG de la station avant de l'embarquer pour le commissariat de la Police du Cap-Haitien, ou il fut gardé au commissariat pendant environ 45 minutes pour être libéré,sous ordre du directeur départemental de la police dans le Nord,Joany Canéus, alerté par plusieurs confrères.

"Dérélien est réputé pour ses extravagances et ses brutalités" reconnaissent des responsables de la police nationale dans le` Nord.
C'est,d'ailleurs, en raison de nombreuses plaintes qu'on avait décidé de l' affecter à des postes uniquement administratifs, nous confient ces responsables sous couvert de l'anonymat.

Photo de Julien Joseph
Directeur générel de Kontak Inter

Gérard MAXINEAU
gedemax@yahoo.fr

Teleco - Corruption : Affaire Haitienne Inachevée

Affaire Haitienne Inachevée

Wall Street Journal, 18 Décembre 2009

 
jean_bertrand_aristideLes allégations n'attirent pas pas tellement l'attention des médias hors d'Haïti, mais le Département de la Justice américaine s'active finalement à mettre en branle une enquête de longue haleine sur la corruption du Gouvernement d'Haïti relative au monopole public des télécommunications, après que  l'administration Clinton a dépêché des troupes américaines pour rétablir au pouvoir en Haïti le Président controversé Jean-Bertrand Aristide.
 
Il a mis en examen la semaine dernière deux dirigeants d'une entreprise de télécommunications en Floride et deux anciens hauts fonctionnaires de la Teleco d'Haïti. L'un d'eux a été extradé samedi et gardé sous une caution de 1 million de dollars. La diaspora haïtienne aux États-Unis est réputée pour les fréquents appels à la maison, générant beaucoup de trafics téléphoniques. L'acte d'accusation affirme que la compagnie de Floride «exécutait des contrats avec la Teleco ", et elle jouissait de «tarifs préférentiels de télécommunications" pour la connexion de ces appels et en retour versait des pots de vin aux fonctionnaires haïtiens.
 
Maintenant nous y sommes !  Le  gouvernement intérimaire qui succédait  à M. Aristide a intenté un procès l'accusant avec plusieurs employés de la Téléco " du pillage du trésor public" durant leurs régimes. Des publications antérieures ont révélé qu'une autre entreprise, Fusion Télécommunications, dont le conseil d'administration composé de M. Aristide, ami intime de Joseph P. Kennedy II et Mack McLarty, le CHUM de Bill Clinton, a reçu en 1999 de la Teleco d'Haiti un contrat avec un taux bien en deçà des frais obligatoires fixés par les règlements officiels de la FCC. Selon un procès intenté par un ancien employé de l' IDT, cette compagnie a signé avec la Téléco en 2003 un accord préférentiel qui lui donne l'opportunité de faire des paiements à un compte secret au profit de M. Aristide.
 
Les revenus versés par les Companies américaines en Haïti sont les rares sources de devises pour le pays appauvri.  Que s'est-il passé exactement  entre la Teleco d'Haiti et les  Hommes politiques Américains  liés à l'opération militaire américaine de retour au pouvoir de M. Aristide après un coup d'Etat interne? Ces questions n'ont jamais eu de réponse.
 
Mary Anastasia O'Grady
Wall Street Journal,december 18, 2009

Bulletin météo du mardi 22 décembre 2009.

  
Valable jusqu'au  23 décembre 2009 
 
Situation synoptique dans la Caraïbe et  sur l'Atlantique
L'axe d'un faible front quasi stationnaire traverse l'île d'Haïti et la Jamaïque ce matin. De la pluie isolée et une légère baisse des températures sont encore attendues sur certains de nos départements aujourd'hui et demain.  
 
Prévisions pour Haïti
- Temps nuageux par endroits ce matin ;
- Nuageux à couvert cet après-midi  et en soirée ; 
- Températures clémentes  en journée, fraiches en soirée;
- Pluie sectorielle légère à modérée prévue aujourd'hui et demain notamment dans le nord-ouest, le nord, la grande-anse, les nippes et le sud.
 
Prévisions  pour Port-au-Prince et environs
·  Passages nuageux au cours de la journée et ce soir;
·  Tº. max. : 32ºC ; Tº min: 21ºC ;
·  Chance de pluie isolée ce soir et demain.
 
Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince 
Aujourd'hui 22 dec.   
  Lever : 06h 18 mn
  Coucher : 05h 19 mn
 
Mercredi 23 dec.  
  Lever : 06h 18 mn
  Coucher : 05h 19 mn
 
Jeudi 24 dec.    
  Lever : 06h 19 mn
  Coucher : 05h 20 mn
 
Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM 
 

Bulletin météo marine du mardi 22 décembre 2009
 
Valable jusqu'au 23 décembre 2009
 
Prévisions maritimes:
Zone côtière nord : 
Mardi & mercredi
  Vent du secteur nord nord-est : 15-25 nœuds, devenant sud-est 15-20 nœuds mercredi ;   
  Hauteur des vagues : 8 à 13 pieds aujourd'hui, mais allant de : 7 à 10 pieds demain ;
  Mer plus ou moins  agitée ;
 
Golfe de la Gonâve :
Mardi & mercredi
  Vent du secteur  nord-est : 20-25 nœuds;
  Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds ;
  Mer plus ou moins agitée.
 
Zone côtière sud :
Mardi & mercredi
  Vent du secteur est sud-est  15-20 nœuds, 
  Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds ;
  Mer plus ou moins agitée.
 
Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM 

Coopération RESEAUCITADELLE / CONNECTICUT POST sur le dossier Douglas Perlitz.

 

D.J. Mathieu, Christian Abraham, Cyrus Sibert et Mayko Michael au local de Radio Souvenir FM

(Photo by Edrick)

 

Mayko Michael, Jean Guy Cherenfant (translator) et Cyrus Sibert analysant un dossier confidentiel.

(Photo by Christian Abraham of CONNECTICUT POST.)

 

Par Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti.

Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo. fr

Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) :

www.reseaucitadelle .blogspot. com

 

Du 14 au 21 décembre 2009, deux journalistes de Connecticut Post ont séjourné dans la ville du Cap-Haitien dans le but de retracer toute histoire autour du Projet Pierre Toussaint et les accusations impliquant son Directeur Douglas Perlitz dans des actes d'exploitations sexuelles. Mayko Michael et Christian Abraham respectivement reporteur et photographe ont visité plusieurs institutions et rencontré des témoins à charge et à décharge. La Brigade de La Protection des Mineurs de la PNH (BPM/PNH), ayant ordonné aux victimes de ne rencontrer personne sur le dossier à cause des manœuvres des supporteurs influents de l'accusé, le gros des victimes n'ont pas pu rencontrer les visiteurs. Ils ont Juste interviewé deux victimes rencontrées au hasard. La BPM/PNH semble suivre la stratégie de la Justice américaine, car au mois d'octobre dernier, l'enquêteur américain responsable de l'affaire nous avait dit : Nous disposons de plus de preuves qu'ils n'osent espérer. Je ne peux pas vous en parler, car nous comptons maintenir notre adversaire dans le noir pour mieux le démolir au tribunal. De plus, rendez nous un service ! Attendez notre départ avant de parler de notre visite !

 

Etant à la recherche de la vérité, Réseau Citadelle a mis à la disposition des confrères de la presse américaine tous les dossiers internes sur lesquels il a travaillé.  Nous n'avons pas agi comme les membres de la bourgeoisie capoise, supporteurs et bénéficiaires des largesses de Perlitz, qui conseillaient aux deux journalistes américains de nous éviter. Nous leur disons que cette tactique fut contre productive car elle donnait l'impression qu'ils avaient quelque chose à cacher.

 

Ainsi, nous avons encouragé les deux reporteurs de Connecticut Post à rencontrer le plus grand nombre de personnes possibles et surtout les Jeunes du ''Groupe de 6'' qui supportent sans réserve Douglas Perlitz et souhaitent sa libération. L'idée n'est pas de masquer la vérité en vue de condamner un homme, mais de confronter les arguments et les informations pour une meilleure connaissance de l'histoire et la justice.

 

Jusqu'à présent, les faits renforcent notre hypothèse de départ : « Douglas Perlitz utilisait le Projet Pierre Toussaint pour exploiter sexuellement des enfants de Rue de Cap-Haitien. »

 

Cette visite des deux journalistes du Connecticut Post nous a permis de progresser dans notre travail sur le niveau d'implication d'opérateurs du secteur hôtelier dans l'exploitation sexuelle des enfants de rue.

 

Un dossier à suivre !

 

N.B. Des photos sur la visite des journalistes de CONNECTICUT POST sont disponibles au bas de la page du Blog. 

 

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 22 décembre 2009, 11 heures 20. 


Assistant U.S. Attorney Krishna Patel lobbied to launch a restitution program for young sex trafficking victims.

 
Putting Away Sexual PredatorsKrishna Patel prosecutes the people who prey on children
 
Monday, December 21, 2009
 
By CHRISTIAN NOLAN
 
The cases aren't for the faint of heart.
 
Corey Davis, a New York City pimp, was convicted last year on various sex trafficking charges, including bringing a 12-year-old girl up to Bridgeport to work as a prostitute.
 
Edgardo Sensi was indicted in April for allegedly producing child pornography that involved an 8-year-old Connecticut girl. Daniel Ward was sentenced to five years for distributing child pornography on the Internet.
 
Douglas Perlitz was indicted in September for traveling to Haiti where he would allegedly sexually abuse young boys at a boarding school he established. And there's Walter Aguilar, 25, who traveled from Connecticut in February with a 14-year-old girl to Maryland to allegedly engage in sexual activity.
 
These are just a smattering of the dozens upon dozens of cases that Krishna Patel has handled as an assistant U.S. attorney in Connecticut who has made a name for herself by prosecuting sex crimes. The people she has pursued run the gamut from child pornographers to human traffickers to Internet predators.
 
"These are the one area of cases if [a prosecutor's] not comfortable doing them they shouldn't be doing them," said Patel. "The subject matter can be extremely difficult."
 
After six years in her current job, Patel heads a regional Smuggling and Trafficking of Persons Investigative Task Force and also leads Project Safe Childhood, which deals with child pornography and other Internet-related sex crimes.
 
In light of the Corey Davis case, Patel also lobbied to establish the Victim Restitution Fund, which allows proceeds from property seized from Davis to pay for his victims' health care, counseling and an education. Davis had one piece of jewelry alone worth more than $100,000. A colleague described the recent establishment of the program as "unprecedented."
 
The Law Tribune is not the only organization to recognize the scope of Patel's accomplishments. Earlier this year, she was honored by the South Asian Bar Association of Connecticut. She was also named 2008 woman of the year by India New England, a publication that serves the region's Indian community.
 
But Patel prefers to talk about the women whose lives she is changing with her work. She proudly notes that, thanks to the restitution program, one former sex trafficking victim is headed off to college.
 
She explains that many of the girls who are recruited by sex traffickers come from broken homes and foster care. The sex trafficker then creates "a family myth," she says.
These are "victims who otherwise haven't had any sense of family or belonging," Patel said. Even though the sex trafficker is "brutal" to them, "he's the only person, in their mind, who has cared for them. And they are manipulated to believe this is care."
'The Best Job'
As a law student at Rutgers University in New Jersey, Patel always envisioned herself doing civil rights work. She even spent her summers during law school working for the United Nations in Kenya, where she was born and raised before moving to New Jersey toward the end of elementary school.
 
But after finishing law school in 1993 she worked for the U.S. Attorney General's Honors Program for a year and decided to stay in New York. From there she latched on with the law firm of Winston & Strawn. While there, she was assigned to work on a false advertising trial involving toothbrushes. "What surprised me was how much I enjoyed trial work," she said.
 
So she spoke with a couple partners at the firm who previously worked as prosecutors and decided to apply for a job as an assistant U.S. attorney in the Southern District of New York. She landed the job and remained there for more than three years before moving to the Connecticut office in 2003.
 
For Patel, it was finding exactly the right niche.
 
"You are in an office committed to [a specific geographic] area. You get to be part of a change, in effecting some type of policy, being a part of something much bigger and seeing a difference in the community," said Patel. "I have probably the best job if you want to be a litigator."
 
But change, said Patel, comes one case at a time. For instance, upon her arrival in Connecticut, she often heard that human trafficking doesn't happen here. Prosecuting people like Corey Davis not only gets a criminal off the streets (he's serving a 25-year sentence) but also raises awareness of the issue, said Patel.
 
"When you do the case, you show them trafficking happens in Connecticut," said Patel. "And then you learn so much about what is happening, what motivates trafficking. You're able to then inform yourself about the bigger picture and combat the bigger picture."
 
A few years ago, when Kevin O'Connor was U.S. attorney in Connecticut, Patel formed STOP IT, a multi-agency endeavor to fight human trafficking. With the Internet playing such a large role in the sexual exploitation of minors, it was natural that Patel would also be charged with leading the Project Safe Childhood initiative.
 
Sadly, Patel said these Internet predator cases are like "shooting fish in a barrel." She said it's shocking to see how quickly a federal agent posing as a 12- or 13-year-old child online will attract adults intent on making sexual advances.
 
The most time-intensive cases are those where adults are enticed to visit foreign countries so they can have sexual encounters, often with minors. Patel listed Haiti, Nicaragua, Cambodia and Thailand as common destinations for sex tourism, which attracts wealthy Connecticut residents with illicit desires.
 
Patel recently visited Thailand to speak about the problem. She said even though foreign officials might not agree with the United States on many things, when it comes to the sexual abuse of minors, "there seems to be a dialogue that can be had regardless of the country in most circumstances."
 
Patel is especially busy these days working on the Douglas Perlitz case. He founded a boarding school in Haiti and The Haiti Fund Inc. was incorporated as a charitable, religious and educational organization in Connecticut. Approximately $2 million was transferred from the Haiti Fund to run the school. Perlitz allegedly traveled to the Caribbean nation and abused schoolchildren for a decade.
 
Again, not a case for the faint of heart. But Patel isn't complaining.
 
"When you think about the U.S. Attorney's Office, it's probably the only civil rights lawyers that get to put handcuffs on people," said Patel. "When you [prosecute] somebody doing something really awful to somebody else, there's a lot of satisfaction." •

[Se pito mesaj de Titid a Ti Rene] ------- Message de fin d'annee 2009 du President Jean-Bertrand Aristide, Representant National de Fanmi Lavalas


Mwen pa konprann Titid guenlè pèdi tout nosyon Kominikasyon. Se drol pou yon moun li mesaj sa a, epi kouman pèp la pral konprann bagay sa yo. Mesaj la lou, long, san vitès et san enerji. Li plis sanble ak yon moun ki vle montre ke li save. Se pito mesaj de Jean-Bertrand Aristide a René Préval. La anko mwen pa kwè Pwezidan an guen tan pou ka li bagay sa yo. Sa fè pitye! Si mwen te konseye Aristid mwen tap dili fè silans. La anko eske li ka fè silans. Non misye nan prosè sou koripsyon nan teleko. Baz yo ap chache lavi nan INITE. Kidonk se mesaj dezespwa yon jeneral asyeje ki finalaman wè ke fort li ya ka tombe.

Cyrus Sibert

Date: 2009/12/22

- Message de fin d'annee 2009 du President Jean-Bertrand Aristide, Representant
National de Fanmi Lavalas

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(in Kreyòl)- New Year's message from President Jean Bertrand Aristide, 2010

Bòn Ane 2010 !

Sè m, Frè m,

Pandan kè nou ap bat sou kadans Mèm Amou an,
Minouche avè m kontan anbrase w fratènèlman
E swete w yon BON ANE ! BON ANE 2010 !

Gwo bo afeksyon ak tandrès pou ti moun yo!
Anpil lanmou pou jèn ki renmen pafen diyite!
Lè pafen diyite tonbe nan boutèy libète, li poze.
Lè l tonbe nan boutèy eksklizyon, li eksploze.
Si n pa sove diyite n, diyite n ap sove kite n.

Si n pa sove diyite n, diyite n ap sove kite n.

Nan lane 1804, pandan kannon libète
Tap chante libera lesklavaj an Ayiti,
Kolon ki bò isit an Afrik te deklare :
"Nèg pa gen diyite; yo pa merite libète.
Mete makak sou nèg san diyite sa yo."

Anplis kout makak pou kò esklav yo,
Kolon yo te taye yon bonèt makak
Pou eseye vire lolòy tout esklav yo.
Se te yon kokenn zam sikolojik pou
Vide konplèks enferyorite nan tèt yo.

Dapre kolon yo, konplèks enferyorite a
Ap fè esklav yo wont pwòp tèt pa yo.
Konsa, pap gen diyite pou akouche libète.

Bonèt makak sa a te kache yon pèlen ki gen 2 tèt :
1- Nèg ki admèt ou enferyè deja kondane pou
Mouri nan esklavaj ou nan eksklizyon an.
2- Nèg ki vle chèf e ki soufri konplèks enferyorite,
Deja tou ajenou pou sèvi kòm konze, san diyite.

Sèvo Tousen Louvèti ak Desalin, evidamman,
Pat janm kokobe anba konplèks enferyorite.
Byen vit, yo te dekouvri vye taktik kolon yo.

Tousen Louvèti te konn ensiste pou montre
Kijan diyite ka bay fòs pou akouche libète.
Ni Tousen Louvèti, ni Papa Desalin te ka redi :
Lè pafen diyite tonbe nan boutèy libète, li poze.
Lè l tonbe nan boutèy eksklizyon, li eksploze.
Si n pa sove diyite n, diyite n ap sove kite n.

Si n pa sove diyite n, diyite n ap sove kite n.

Anvan n gade kijan pou nou rive anpeche
Diyite n sove kite n nan ane 2010 sa a,
Ann fouye rasin diyite a ak linèt lasyans.

Sa fè preske 2 milyon ane
Depi sèvo moun evolye pou
Rive nan OMO ABILIS.

Omo abilis vle di moun abil.
Olye yo te mache sou kat pat,
Evolisyon sèvo yo te pèmèt yo
Mache sou 2 pye dèyè yo.

Konsa, pye devan yo vin sèvi
Kòm men pou fè zouti, manje…
Sèvo Omo Abilis pat lou ditou.
Li te peze anviwon 500 gram.

Pi ta, lè Omo Abilis te vin tèlman fò, fò
Nan kesyon mache sou 2 pye, yo rele l
An laten, OMO EREKTOUS, sa vle di,
Moun ki drese drèt pou mache sou 2 pye.
Sèvo Omo Erektous te rive nan 808 gram.

Lè sèvo l ogmante pou rive nan 1400 gram,
Yo chanje non l pou rele l OMO SAPIENS.
Omo Sapiens vle di moun saj, moun entèlijan.
Se yo menm ki te soti an Afrik, tonbe an Azi
Pou travèse an Amerik , rive bò lakay apye.

Yo te ka fè wout la apye paske lè sa a
Pat ko gen lanmè berig pou separe
Kontinan Azi ak kontinan Amerik.

Sa gen anviwon 30 a 15 mil ane
Depi yo te fè gwo vwayaj sa a apye.

Sèvo nou menm tou se sèvo Omo Sapiens.
Li 2 fwa pi lou pase sèvo chanpanze ak goril.
Menm si sèvo elefan pi lou pase sèvo moun,
Se akoz grosè kò elefan an, men se pa anyan
Devan pisans wòd pòte ki chita nan sèvo moun.

Nan dènye 10 zan anvan Premye Janvye 1804 la,
Yon seri savan tankou Galvani, Aldini, Volta,
Alexander von Humboldt… te fè anpil diskisyon
Sou pisans enèji elektrik ki nan kèlkeswa sèvo a,
Kit se sèvo yon moun, kit se sèvo yon zannimo.

Sa mennen n poze yon kesyon syantifik
Ki konekte dirèk dirèk ak diyite moun.
Kesyon an ?
Ki sa k fè gen yon kokenn diferans
Ant sèvo yon moun ak sèvo yon bèt ?

Repons :
Ni pou yon moun, ni pou yon bèt,
Dèyè sèvo a rele SEREBELOUM
E devan sèvo a rele SEREBROUM.

Nou redi: dèyè se SEREBELOUM
E devan sèvo a se SEREBROUM.
Men, nan sèvo bèt, serebroum nan
Ou byen devan sèvo a pa devlope.

Ò, bout devan an, se li menm menm ki katye jeneral
Rezonman, refleksyon, kalkil, konsyans, entèlijans…
Nan sèvo bèt, jan nou te di, sereboum nan pa devlope.
Nan sèvo moun, erezman, afè mache sou 2 pye a
Te jwe yon gwo wòl nan devlopman serebroum nan.

Ni sèvo esklav, ni sèvo kolon
Gen serebeloum ak serebroum.
Sonje, serebroum se devan an.
Sepandan, 400 zan esklavaj la
Fè nou poze anpil kesyon sou

Devlopman serebroum kolon yo.

Nan gwo evolisyon pou vin pi moun,
Sèvo esklav yo te pi an sante lontan
Pase sèvo kolon k te di yo siperyè yo.

Lè n fè radyografi krim kolon yo
Te fè pandan 4 syèk lesklavaj la,
Nou dekouvri aklè fonksyonman
Sèvo anpil kolon ki te psikopat.

Yon psikopat pa gen eta dam lè lap sasinen moun.
Kesyon moral, kè sansib, sa pa egziste pou li.
Si pou enterè pòch li, li santi fò l disparèt yon pèp,
Lap fèl e li pap gen ankenn lagratèl nan konsyans.

Se egzakteman lekontrè pou yon moun

Tankou Tousen Louvèti ki te konnen

Moun gen diyite e diyite egzije libète.

Premye Janvye 1804 la
Se yon revolisyon sèvo.
Wi, Premye Janvye 1804
Se yon revolisyon sèvo.

Sèvo esklav yo revòlte e
Yo di : Nou pa makak,
Nou pap mache a kat pat.

Nou pa makak, nou pap fè makak.
Nou pa bourik, nou pap bourike
Pou chwal galope sou po do n.

Donk, se diyite sa a menm ki te akouche fòs
Pou esklav yo te reyalize Premye Janvye 1804.
Jodia, 205 lane apre, ki sa k rete nan diyite sa a ?

Sè m, Frè m,
Jodia, 205 lane apre, ki sa k rete nan diyite sa a ?

Jèm diyite sa a toujou byen vivan
Nan san Pèp Ayisyen an, sepandan
Li disparèt nan san pi fò dirijan yo.


Si jodia endiyasyon ap toufe Pèp la,
Se paske Pèp la blese nan diyite l.
Kouto trayizon an pike li fon, fon.
E paske l gen diyite, li senyen anpil.
Deplis, odè imilyasyon an ap toufe l;
Sant eksklizyon an ap dekonpoze l.

Si mizè, grangou klowòks ak asid batri
Fè l ap kankannen nan dife chomay,
Se pa akoz parès jan yo abitye akize l.
Aletranje kòm lakay, Ayisyen toujou
Redi travay di, paske l gen anpil diyite.

Pi gwo sous mizè a se triyo sa a:
Kolon, nouvo kolon ak konze yo.
Konplo a se jouke pòv malere nan
Esklavaj modèn ou neoliberal la.

Gade nan ki eta Peyi nou an trouve l
Depi kidnapig 29 fevriye 2004 la !
Gade kijan tout pwomès lespwa
Tounen gwo pè souflèt dezespwa !

Nan bay egzibisyon de gidon,
Koripsyon fè salè minimòm
Tounen yon malè minimòm
Anba yon mizè maksimòm.

Malgre tou, paske l gen diyite,
Pèp la kontinye pwouve kijan
Li grangou men l pa ti grangou.

Se pousa li pap janm ka bliye
Lanmò Pè Jan Jis ak anpil lòt Ewo,
Disparisyon frè nou Lovensky,
Kalvè prizonye politik kap pouri
Nan prizon depi ane 2004-2005.

An 2006, Pèp la te vote pou retou.

Rezilta ? Trayizon. Pwen. Pwen ba.

An 2009, lè majorite a mande eleksyon lib,
Pouvwa a koule beton mepri nan zòrèy li

Pou l choute Pèp la ak yon awogans engra.

Otorite yo jete Pèp la tankou yon pil fatra.
Lajistis di : Otan ! Otan ! Pèp la gen rezon.
A ! Blag ! Ata jij pran kout pye revokasyon.

Kòm Pèp la gen anpil diyite, li fèmen pòt li
19 Avril ak 21 Jen pou montre endiyasyon l.
Sa l toujou vle se eleksyon e non seleksyon.

Men, pou rantre kouto trayizon an pi fon toujou,
Prezidan Préval fè seleksyon an san ankenn jèn.
Nan ane 2010 sa a, li pral fè lòt seleksyon pi rèd:
Pouvwa a boule limyè wouj Konstitisyon an aklè.

Lè pouvwa a boule limyè wouj Konstitisyon an,
Sa pa deranje etranje, men sa mete n pi andanje.
Diyite n oblije n ouvè je n pou n evite pi ta pi tris.

Blan yo te peye 12 milyon 500 mil dola ameriken
Ou ankò, 72% lajan ki te fè seleksyon 2009 yo.
Kounye a Blan yo dispoze peye 18 milyon dola
Pou kontinye fè lòt seleksyon nan ane 2010 sa a.

Konsa, nan menm lojik byen konte mal kalkile a,
Prezidan peyi a santi li alèz anba zèl cha blende,
Pou li blende Pèp Ayisyen ak boulèt seleksyon.

Ayiti anba yon lòt koudeta elektoral kote
Okipasyon cha blende, se ret kanpe la pou
Boulèt seleksyon gaye sèvèl yon Pèp ki
Pa gen ni dwa pou vote, ni dwa pou manje.

Sè m, Frè m,

Nan respè ak diyite, fòk gen moun saj ki di non !
Pou sove diyite Ayiti, fòk gen moun saj ki di non !
Pou pi ta pa vin pi tris, fòk gen moun saj ki di non !
Pou diyite n pa sove kite n, fòk gen saj ki di non !

Si tout koudeta elektoral ak koudeta kidnapig
Te rapòte Ayiti, jodia, mizè a pa ta vin pi rèd.
Si 500 zan eksklizyon ou apatay te rapòte Ayiti,

Jodia, nou pa ta toujou ap mare lafimen kriz,
Alòs ke n chita sou bon jan richès natirèl tankou
Lò, kwiv, iranyòm, boksit, ajan, poutzolan, mab…
Kabonat kalsyòm Payan sèlman depase $ 23 milya.
Rezèv petwòl la, san dout, pi plis pase sa nou kwè,
San konte nou menm menm ki se pi gwo richès la.

Lè a rive pou n fè rekonèt diyite tout moun.
Tout moun san distenksyon, pòv kòm rich,
Peyizan kòm moun lavil, analfabèt ou pa,
Tout moun konte. Fòk vòt tout moun konte.

Moun ki sivilize pa nan chen manje chen.
Nèg ki sivilize pa trete moun kòm chen.
Blan ki sivilize pa pran Ayisyen pou chen.

Kolon te lage chen dèyè Afriken
Pou kenbe mòde Nèg kòm jibye ;
Tousen pote mak chen mòde antrèt.
Desalin viktim gwo chen mechan.

Menm jan ak Zansèt yo,

Fòk Pèp la toujou refize
Kite mechan yo trennen l
Nan labou imilyasyon an.

Ochan pou chak Ayisyen ki kenbe
Bouji diyite a byen fèm nan men l.
Bouji diyite sa a dwe toujou evite
Van divizyon pou l ret tou limen.

Pèmèt mwen felisite tout manm

Fanmi Lavalas ki ret kanpe djanm
Pou n reyisi ak Pèp la, jamè san li.

27 ane nan prizon pat fè Mandela
Sikonbe nan tantasyon trayi Pèp la.
Viktwa final la se pou Pèp Ayisyen.

Vox Populi, vox Dei ! Sa vle di :
Vwa Pèp la se vwa Bon Dye !
Ochan pou nou tout ki solidè avè l !

Chapo ba pou solidarite 15 Jiyè a !
Bravo pou kokenn mobilizasyon
16 Desanm 2009 la ki se tròkèt la.

Nou pi plis. Nou pi sibi. Nou pi viktim.
Men, plis nou plis se mwens nap viktim.
Depi gen eleksyon lib, onèt, demokratik,
Nap ranpòte laviktwa pou nou sèvi Pèp la ;
Jamè pou sèvi ak Pèp la jodi, trayi l demen.

Sè m, frè m,
Lespwa fè INITE jodi a pou trayi demen.
Lespwa chanje non, men l pa chanje mèt.
Lespwa INITE se pran plis, pou trayi plis.

Rèv psikopat se itilize lajan Pèp la pou
Fè serebroum goumen ak serebeloum.
Lè serebroum goumen ak serebeloum
Sonje, se devan kap goumen ak dèyè
Pou psikopat yo sele Pèp la devan dèyè.

Rèv pa nou, se menm rèv Tousen Louvèti a ;
Kidonk, fè diyite bay fòs pou akouche libète.
Rèv pa nou, se menm rèv Jan Jak Desalin nan ;
Kidonk ofri lavi nou pou sove diyite n paske
Si n pa sove diyite n, diyite n ap sove kite n.

Si n pa sove diyite n, diyite n ap sove kite n.

Tousen Louvèti rete fidèl jis souf li fin etenn.
Papa Desalin bay san l pou l pa bay kou nan do.
Fidelite sa a soti dirèk dirèk nan sous diyite a.

Pou n pwoteje sous diyite sa a, fò n dedouble n.
E pou n dedouble n, fò n ogmante vitès sèvo a.
Pou ogmante vitès sèvo a, fò dòmi pa pote n ale.

Lè w nan fon somèy, sèvo a mache sou
Vitès DELTA ki ka bay 4 Hz chak segonn.
Lè w reveye je kale, tèt klè, ou tou limen,
Vitès sèvo a ogmante jiska 18 rive 30 Hz.
Lè sa a, ou nan yon vitès ki rele BETA.

Se ak vitès beta nou te debouche sou 16 desanm 1990.


An 2010, pa gen dòmi di nan delta pou somèy pote n ale.
Donk, fòn pase vitès beta pou n soti nan eksklizyon an
E leve flanbo diyite a lakay kòm aletranje chak jou pi wo.

Sè m, Frè m,

Pou kokenn wòl manman Ayisyèn jwe
Nan ba n tete lèt diyite depi n te ti bebe,
Pèmèt ke Minouche avè m prete vwa
Tout jèn fi, jèn jan ki sèvi ak pafen diyite,
Pou redi manman yo yon Bòn Ane espesyal.

Ou menm, Manmi cheri ki Okap, Okay, Jeremi,
Pòdepè, Fò Libète, Gonayiv, Ench, Jakmèl,
Miragwan, Sen Mak, Tigwav, nou di w Bòn Ane.


Yon lòt bèl woz Bòn Ane pou ou Manmi cheri
Ki nan Site Solèy, Lasalin, Bèlè, Solino, Matisan,
Gran Ravin, Kafou, Taba, Laplenn, Delma,
Petyonvil, Kenskòf, toupatou nan Pòtoprens.

Se pou pafen Bòn Ane 2010 la anvyi w,
Ou menm Manmi cheri kap viv aletranje.

Lè manman ap akouche yon pitit,
Sèvo l pwodwi yon chimi lanmou
Ke save yo rele OKSITOSIN.

Oksitosin nan fasilite akouchman,
Simante atachman pitit ak manman
E rann moun ki damou enseparab.

De menm, ant Manman Ayiti avè m,
Genyen yon dòz oksitosin espesyal ki
Rann nou enseparableman enseparab.

Kidonk, retounen jodi a,
Ou byen retounen demen,
Retou a ap fèt kanmenm
Pou n kontinye debouche
Anpil lòt bon pafen diyite
Nan lespri Mèm Amou an.

Annatandan ke lesepase
Gouvènman Ayisyen an
Rive isit, an Afrik di Sid,
M chwazi lang manman
Mandela a ki se isiXhosa,
Pou redi n:

Sizodibana ekhaya !
Randevou lakay !

Ngothando olunye!
Mèm Amou !

Dr Jean-Bertrand Aristide
Pretoria, Desanm 2009