samedi 23 janvier 2010

More News Haiti

 

Haiti's president says his government is in control


Haiti's president Rene Preval has told reporters the government is in the process of regaining control. Read more

Hope for Haiti concert attracts big names

The forthcoming "Hope for Haiti Now" telethon has added an impressive list of stars to its roster, with Beyonce and Madonna now in the multi-network lineup. Read more

Haiti hit by another aftershock

Port-au-Prince, Jan 22 (DPA) Haiti, already devastated by a earthquake last week, was hit by an aftershock measuring 4.4 on the Richter scale at 7.54 am (1254 GMT) Friday. Read more

How a five-year-old survived Haiti's earthquake

Washington, Jan 22 : The story of five-year-old Monley Elize being found alive after being trapped for seven days and 21 hours under the rubble of his family home has left many wondering how he lasted so long. Read more

Haiti aid uncoordinated, president warns

Madrid/Geneva, Jan 22 (DPA) Aid relief for Haiti is suffering from a 'general lack of coordination', the country's president warned in an interview published in Spain Friday. Read more

Enfòmasyon Konsila Ameriken nan Pòtòprens sou evakyasyon sitwayen ameriken

Enfòmasyon Konsila Ameriken nan Pòtòprens

sou evakyasyon sitwayen ameriken

Joint Information Center (JIC Haiti)

Sant Enfòmasyon Konjwen

· Kounye-a, Anbasad Peyi Etazini nan Pòtoprens ap evakye sitwayen ameriken sèlman.

· Yon timoun ki sitwayen ameriken ka vwayaje Ozetazini akonpanye de yon adilt (epi moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken). Li pi bon si moun sa-a ta youn nan paran li yo, osinon yon manm nan fanmi li.

· Se yon sèl moun (e moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken) yo ap otorize akonpanye yon timoun ki sitwayen ameriken Ozetazini.

· Si gen dezoutwa timoun ki sitwayen ameriken nan yon menm fanmi, se toujou yon sèl moun (e moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken) yo ap otorize akonpanye yo Ozetazini.

· Paran timoun ki sitwayen ameriken-an oblije bay moun kap akonpanye timoun nan yon papye ki di ke li otorize li vwayaje avèk timoun nan.

· Paran timoun nan dwe dakò pou li remèt gouvènman ameriken lajan tikè pou ni timoun nan ni moun kap akonpanye li-a.

(Tèks la fini)

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January 23, 2010

No. 2010/04

Clarifications on evacuation procedures for U.S. citizens

Joint Information Center (JIC Haiti)

· At this time, the U.S. Embassy in Port-au-Prince is evacuating only U.S. citizens.

· U.S. citizen children may travel to the United States with one non-U.S. citizen adult escort, preferably a parent or other family member.

· Only one non-U.S. citizen adult will be allowed to escort the U.S. child to the United States.

· Two or more U.S. citizen children in the same family can be accompanied by only one non-U.S. citizen escort.

· Remember, parents of the U.S. citizen child MUST give formal permission for the named escort to accompany the child.

· Remember, the parents of the child must agree to repay the United States government the airfare costs of both the child and the escort.

(End of text)


La presse française fait le jeu des Américains en Haïti.

Haïti Ile maudite? Haïti Ile légende!

 

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr

Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.

www.reseaucitadelle.blogspot.com

 

Depuis la destruction de Port-au-Prince la presse internationale est mobilisée sur la situation en Haïti. Avec plus de 100,000 morts selon les estimations officielles et 2 millions de sinistrés, Haïti est au cœur de l'actualité. De grands organes de presse présentent en rotation la situation de la capitale d'Haïti, les besoins des sinistrés, les survivants sous les décombres, le déploiement des troupes américaines, les scènes de pillage et d'autres reportages présentant l'histoire de notre pays. Des émissions suivies avec passion par le public haïtien, le reste du pays y voit une occasion pour s'enquérir de la situation à Port-au-Prince, cette ville de 2 millions d'habitants où chaque haïtien a un parent, un ami, un ancien camarade de presse. 

Deux jours après le séisme, le public haïtien qui voyait les medias étrangers comme des amis utiles au chevet de la capitale d'Haïti détruite, est déçu. LCI, une chaine de télévision française vient de présenter un reportage qualifiant Haïti chérie d' ''Ile Maudite''. ''Haïti : La malédiction d'une ile'' est le reportage qui marque l'esprit du public. Dans ce reportage, on présente notre terre comme maudite, on fait intervenir des historiens avec des approches historiques partiales, des analyses mettant emphase sur les facteurs endogènes sans tenir compte des complots internationaux de la France et d'autres pays dominés par l'idéologie raciste de la communauté internationale pour faire échouer la seule révolution anti-esclavagiste de l'Histoire.

Paradoxalement, ce reportage de la télévision française LCI, a milité contre la France en Haïti, il va dans le sens d'un support aux initiatives américaines décrétées par le Premier président noir des Etats-Unis. Dans la rue, des jeunes critiques les français. Ils les considèrent comme des hypocrites qui profitent du séisme pour démontrer que nos ancêtres avaient tors, qu'ils devaient accepter l'esclavage, le racisme et tous les traitements inhumains des civilisateurs colonialistes Français. Selon les observateurs, les français devraient avoir honte de l'action de leurs ancêtres en Haïti. Au lieu de chercher un moyen de démontrer au monde que la révolution anti-esclavagiste était une erreur, ils devraient profiter de cette situation pour rembourser l'argent extorqué de force sous forme de dette de l'Indépendance. Même quand Haïti est dans la merde, c'est notre affaire. Toutefois, ce qui nous énerve c'est que cette merde est en majeure partie celle des étrangers qui supportent les leaders les plus funestes au détriment des progressistes. Toutefois, les conditions difficiles constituaient la matrice de notre évolution. C'est dans ces conditions difficiles que nous avions réalisé la révolution anti-esclavage. Nous renaîtrons de nos cendres. Il n'y a pas lieu de se réjouir de la destruction d'Haïti.

Contrairement aux déclarations du Président Sarkozy appelant à la reconstruction d'Haïti, la chaine française LCI a envenimé la situation de méfiance qui existe entre l'opinion publique haïtienne et  la France. Le peuple haïtien comprend bien que depuis plus de 200 ans aucun Chef d'Etat, aucun Premier Ministre Français n'a visité Haïti. La France n'arrive pas à oublier sa défaite à Vertières, la victoire militaire décisive qui a marqué la fin de la colonisation française en Haïti.

Des maisons en Haïti peuvent être détruites, mais on ne peut pas détruire Haïti. Haïti c'est plus que des maisons, plus qu'une économie, plus qu'un système politique stable, plus que la démocratie. Car, depuis l'écrasement de l'Armée Française à Vertières, Haïti est une légende.

Notre peuple peut croupir dans la misère, il ne renoncera pas à son droit à la liberté. Elle est pour nous une valeur absolue. Elle n'est pas relative, encore moins hédoniste. Malheurs à ceux qui croient que nous avons perdu le gout de l'indépendance. S'ils sont intelligents, ils verront que dans les moments difficiles comme la situation post-séisme depuis le 12 janvier 2010, le peuple Haïtien renvient naturellement aux pratiques traditionnelles ancestrales pour survivre :

Kombit : L'entraide entre les victimes du séisme

Lakou : Les quartiers sont fermés et transformés en un espace contrôlé par les résidents.

Le Marronnage : Les haïtiens de Port-au-Prince prennent le chemin des villes de l'intérieur, la province, les villages, pour mieux résister et faire face aux conséquences de la catastrophe.

La culture et les croyances haïtiennes font office d'encadrement psychologique pour le moral du peuple.

Comme le Phoenix, il faut des cendres pour la renaissance.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 23 Janvier 2010, 13 hres 22.


L'armée dominicaine est en Haïti : La MINUSTAH doit partir! René Préval doit démissionner!

 

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr

Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.

www.reseaucitadelle.blogspot.com

 

Rien n'est plus révoltant que de lire sur Radio Kiskeya un article faisant état d'une autorisation du gouvernement haïtien accordée aux Nations Unies pour le déploiement de 150 soldats dominicains en Haïti. C'est révoltant ! Et si la nouvelle est confirmée, Préval et la MINUSTAH doivent partir !

Dans le Nord nous nous efforçons de construire une action dans le but de faire vivre la nation. Par souci de faire renaitre l'espoir, tous secteurs confondus malgré les divergences politiques et les contentieux travaillent ensemble dans le but de créer une dynamique nationale. Nous voulons démontrer aux étrangers qu'il y a encore en Haïti des hommes et des femmes capables d'assurer la continuité nationale. La destruction de Port-au-Prince, n'est pas celle d'Haïti.

Cette nouvelle est un tremblement de terre moral. Le peuple haïtien doit se mobiliser pour renverser René Préval et ses laquais sans pudeur. Nous devons combattre ces soldats dominicains, s'ils osent fouler le sol national.

Si les Nations Unies prennent sur leur responsabilité la décision de servir de cheval de Troie pour permettre aux soldats dominicains d'occuper le sol d'Haïti, tous les casques bleus doivent-être considérés comme des ennemis d'Haïti donc ils doivent quitter le territoire national. Les officiers et les soldats des Forces Armées d'Haïti (FADH) doivent se mobiliser pour apporter une réponse aux forces dominicaines et à ce Président fou.

Haïti n'est pas la propriété privée de René Préval. Même dans ses délires, il y a des limites à ne pas franchir.

Quand un homme est prêt à tout accepter, il devient un moins que rien donc la risée de tout le monde.  Il y a en toute chose un seuil à ne pas dépasser. Les haïtiens ne doivent pas accepter que René Préval emporte avec lui notre patrie. S'il est fou, qu'on lui cherche un asile. D'ailleurs la question de tous les journalistes étrangers rencontrés : On ne comprend pas votre Président. Il est drôle dans ses interventions. Il fait preuve d'une incapacité sérieuse. Qu'est ce qu'il dirige en Haïti ?

Nous devons nous battre contre cette décision inacceptable. Ce président sans vergogne imposé par la  Communauté internationale, les groupes financiers et les lavalassiens à la recherche du retour d'Aristide doit-être combattu. Il n'est plus digne de représenter le peuple haïtien. D'ailleurs, la situation spéciale dans laquelle nous nous trouvons exige un gouvernement d'union nationale. Ces imposteurs corrompus qui ont déjà empoché des millions qui devaient servir à secourir les sinistrés des Gonaïves en 2008 n'ont aucune légitimité pour diriger le peuple haïtien. Leur présence au pouvoir est un danger pour l'aide internationale et la reconstruction d'Haïti.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 23 Janvier 2009, 13 hres 12.


Enfòmasyon Konsila Ameriken nan Pòtòprens sou evakyasyon sitwayen ameriken

 

Enfòmasyon Konsila Ameriken nan Pòtòprens

sou evakyasyon sitwayen ameriken

 

Joint Information Center (JIC Haiti)

Sant Enfòmasyon Konjwen

 

·     Kounye-a, Anbasad Peyi Etazini nan Pòtoprens ap evakye sitwayen ameriken sèlman.

 

·     Yon timoun ki sitwayen ameriken ka vwayaje Ozetazini akonpanye de yon adilt (epi  moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken).  Li pi bon si moun sa-a ta youn nan paran li yo, osinon yon manm nan fanmi li.

 

·     Se yon sèl moun (e moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken) yo ap otorize akonpanye yon timoun ki sitwayen ameriken Ozetazini.

 

·     Si gen dezoutwa timoun ki sitwayen ameriken nan yon menm fanmi, se toujou yon sèl moun (e moun sila-a pa oblije yon sitwayen ameriken) yo ap otorize akonpanye yo Ozetazini.

 

·     Paran timoun ki sitwayen ameriken-an oblije bay moun kap akonpanye timoun nan yon papye ki di ke li otorize li vwayaje avèk timoun nan.

 

·     Paran timoun nan dwe dakò pou li remèt gouvènman ameriken lajan tikè pou ni timoun nan ni moun kap akonpanye li-a.

 

(Tèks la fini)

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          January 23, 2010

                                  No. 2010/04

 

Clarifications on evacuation procedures for U.S. citizens

 

Joint Information Center (JIC Haiti)

 

·        At this time, the U.S. Embassy in Port-au-Prince is evacuating only U.S. citizens. 

 

·        U.S. citizen children may travel to the United States with one non-U.S. citizen adult escort, preferably a parent or other family member.

 

·        Only one non-U.S. citizen adult will be allowed to escort the U.S. child to the United States.

 

·        Two or more U.S. citizen children in the same family can be accompanied by only one non-U.S. citizen escort.

 

·        Remember, parents of the U.S. citizen child MUST give formal permission for the named escort to accompany the child.

 

·        Remember, the parents of the child must agree to repay the United States government the airfare costs of both the child and the escort.

 

 (End of text)


vendredi 22 janvier 2010

HAÏTI : Le Centre opérationnel des médias officiellement lancé et à la disposition des journalistes locaux/Media Operations Centre open to local journalists after official launch/El Centro operativo de los medios de comunicación oficialmente en marcha y a la disposición de los periodistas locales


Français/English/Español
Reporters sans frontières
Communiqué de presse
22 janvier 2010


Haïti



Le Centre opérationnel des médias officiellement lancé et à la disposition des journalistes locaux



Le Centre opérationnel des médias de Port-au-Prince, mis en place par Quebecor et Reporters sans frontières, a été officiellement lancé avec l'appui du gouvernement haïtien, le 21 janvier 2010. Au cours d'une conférence de presse avec deux représentants de Reporters sans frontières, Marie-Laurence Jocelyn-Lassègue, ministre de la Culture et des Communications, a nommé Ives-Marie Chanel, directeur de l'agence Mediacom, à la tête de la nouvelle structure. Il sera assisté de Claude Gilles, correspondant haïtien de Reporters sans frontières.



Le Centre est situé rue Cheriez, dans le quartier du Canapé-Vert. Contact : + 1 514 664 8695.



Le mandat du Centre consiste à :


1- mettre à disposition des journalistes haïtiens le matériel nécessaire à l'exercice de leur métier


2- servir de lieu de rencontre avec les collègues internationaux


3- offrir un cadre de travail aux différentes associations de défense de la profession en Haïti


4- offrir une plate-forme d'informations aux autorités politiques et ONG voulant s'adresser au plus grand nombre de médias


5- conseiller et assister le gouvernement et les partenaires dans le dossier de la relance des médias frappés par le séisme aussi bien dans la capitale qu'en province, en particulier dans les villes de Petit-Goâve, Grand-Goâve et Léogâne très durement touchées par le séisme du 12 janvier.



Le Centre offre une capacité de 20 postes de travail, d'une salle de conférences de 40 places et d'une terrasse pouvant accueillir jusqu'à 60 personnes. Il sera doté d'un réseau Internet haut-débit, d'un circuit téléphonique, d'un système audio/vidéo conférence, d'une liaison à la télévision satellite, d'un service d'impression et d'un dispositif d'accueil et de ravitaillement pour les journalistes en détresse.



La gouverneure générale du Canada, Mickaëlle Jean, délivrera aujourd'hui un message en créole au peuple haïtien via le Centre. Nous demandons au président de la République d'Haïti, René Préval, d'y tenir une rencontre avec la presse. Nous souhaitons que les chefs d'État, de gouvernement et ministres des Affaires étrangères de pays aux liens privilégiés avec Haïti, prennent également par cette voie un engagement concret en faveur de la reconstruction de la presse haïtienne.



Ce centre appartient aux journalistes haïtiens. Sa pérennité appelle l'aide technique et financière d'autres ONG, d'institutions internationales, d'entreprises et de médias étrangers.



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Haiti



Media Operations Centre open to local journalists after official launch



The Media Operations Centre that has been set up in Port-au-Prince by Reporters Without Borders and Quebecor was officially inaugurated yesterday with the Haitian government's support.



At a news conference held with two Reporters Without Borders representatives, culture and communications minister Marie-Laurence Jocelyn-Lassègue announced that the centre will be headed by Ives-Marie Chanel, the editor of the Mediacom news agency. Chanel will be assisted by Reporters Without Borders correspondent Claude Gilles.



The centre is located on Cheriez Street in the Port-au-Prince neighbourhood of Canapé-Vert. Its phone number is +1 514-664-8695.



The mandate of the centre is to:


1- make the equipment that Haitian journalists need available to them


2- act as a place where they can meet their international colleagues


3- offer the various organisations that defend journalists in Haiti a place where they can operate


4- act as a news centre for the various government authorities and NGOs that want to address as many media as possible


5- advise and assist the government and its partners as regards relaunching news media that were hit by the 12 January earthquake, both in the capital and provinces, especially in the towns of Petit-Goâve, Grand-Goâve and Léogâne, which were very badly affected.



The centre has room for up to 20 journalists to work at any one time, a news conference room that can hold 40 people and a terrace that can hold 60 people. It will have broadband Internet, telephone lines, an audio and video conference system, a satellite TV link and printers, as well as facilities for journalists in distress.



Canada's governor-general, Mickaëlle Jean, is to address a message in Creole to the Haitian people via the centre today. We invite Haitian President René Préval to hold a meeting with the press in the centre and we hope that the presidents, prime ministers and foreign ministers of the countries with particularly close ties with Haiti will also chose this way to make a concrete commitment to the reconstruction of the Haitian media.



This centre belongs to Haiti's journalists. Its ability to continue operating in the medium term will depend on the technical and financial assistance it receives from other NGOs, international bodies and foreign media.


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Haití



El Centro operativo de los medios de comunicación oficialmente en marcha y a la disposición de los periodistas locales



El Centro operativo de los medios de comunicación en Puerto Príncipe, establecido por Quebecor y Reporteros sin Fronteras, fue puesto en marcha oficialmente con el apoyo del gobierno haitiano, el 21 de enero de 2010. Durante una conferencia de prensa junto con dos representantes de Reporteros sin Fronteras, Marie-Laurence Jocelyn-Lassègue, ministra de Cultura y Comunicaciones, nombró a Ives-Marie Chanel, director de la agencia Mediacom, a la cabeza de la nueva estructura. Lo asisitirá Claude Gilles, corresponsal haitiano de Reporteros sin Fronteras.



El Centro está ubicado en la calle Cheriez, en el barrio de Canapé-Vert. Contacto : + 1 514 664 8695.



El mandato del Centro consiste en :


1- poner a disposición de los periodistas haitianos el material necesario para ejercer su profesión


2- servir de lugar de encuentro con los compañeros internacionales


3- ofrecer un marco de trabajo para las diferentes asociaciones de defensa de la profesión en Haití


4- ofrecer una plataforma de información para las autoridades políticas y las ONG que quieran dirigirse al mayor número de medios de comunicación


5- aconsejar y asistir al gobierno y a los cooperantes en el caso de la recuperación de los medios de comunicación afectados por el seísmo tanto en la capital como en provincia, en particular en las ciudades de Petit-Goâve, Grand-Goâve y Léogâne, muy dañadas por el terremoto del 12 de enero.



El Centro dispone de una capacidad de 20 puestos de trabajo, una sala de conferencias de 40 plazas y de una terraza cuya cabida es de 60 personas. Se le proporcionará una red Internet de banda ancha, una red telefónica, un sistema de audio/vídeo conferencia, una conexión a la televisión satélite, un servicio de impresión así como un dispositivo de recepción y abastecimiento para los periodistas necesitados.



La gobernadora general de Canadá, Mickaëlle Jean, dirigirá hoy un mensaje en criollo al pueblo haitiano a través del Centro el 22 de enero. Rogamos al presidente de la República de Haití, René Préval, que se reúna ahí con la prensa. Queremos que los jefes de Estado, de gobierno y ministros de Asuntos Exteriores de países con relaciones privilegiadas con Haití, también se comprometan concretamente por este medio a favor de la reconstrucción de la prensa haitiana.



Este Centro pertenece a los periodistas haitianos. Su perennidad requiere de la ayuda técnica y financiera de otras ONG, instituciones internacionales, empresas y medios de comunicación extranjeros.




Benoit Hervieu
Despacho Américas / Americas Desk
Reporters sans frontières
47 rue Vivienne
75002 Paris - France

tél : +33 (0) 1 44 83 84 68
skype : rsf_americas

jeudi 21 janvier 2010

Defense files motion to dismiss in Perlitz case

January 21, 2010
By:
Chris Simmons
Tags: Doug Perlitz, Haiti
 

Perlitz

 

The defense for Doug Perlitz '92, the Fairfield alumnus who is currently facing 10 counts of charges relating to travel to a foreign country and engagement in illicit sexual conduct, filed a motion to dismiss the charges on several grounds.

 

The defense argued four main points to dismiss the case in a memorandum in support of their motion to dismiss the charges:

  1. The indictment fails to allege the necessary elements of the crimes, mainly the travel aspect of the statues in question.
  2. There is a lack of a proper venue because the crimes did not occur in Conn.
  3. The statues are unconstitutional because they exceed Congress's authority to regulate commerce.
  4. There are international law and Sixth Amendment issues.
 
First, the defense argued, ''The indictment is insufficient on its face, as it fails to allege necessary elements of the crimes in question, and therefore should be dismissed.''
There are two statues involved in the crimes charged to Perlitz. The first applies to counts one through seven and applies to a U.S. citizen ''who travels in foreign commerce, for the purpose of engaging in any illicit sexual conduct.''  The second applies to counts eight through 10 and applies to a U.S. citizen ''who travels in foreign commerce, and engages in any illicit sexual conduct.''
 
They are similar, but also very different. The first statue involves the intent of the travel, while the second only needs to prove the sexual conduct. Both, however, require the "travel in foreign commerce" element.
 
The defense asked in their memorandum, "How can Mr. Perlitz be expected to defend himself against allegations regarding foreign travel, and particularly his intent in doing so, if he cannot even know what act of travel is the focus of the charge in question?"
 
Yale Law School professor Steven Duke, who writes and teaches on criminal law and procedure, was reluctant to opine on the arguments without first seeing the government's response, but he did say, "In most federal crimes requiring a particular intent or motive it is not a defense that there were other motives as well as the prohibited one. It is surely not necessary that the Government prove that the defendant's sole purpose in travel to Haiti was to have sex with boys."
 
The defense also argued that the indictment failed to adequately allege the elements of foreign travel, instead using broad dates and timeframes. The defense argued that the omission of particulars could allow for double jeopardy to occur if Perlitz is later indicted with travel to engage in illicit sexual conduct on specific dates.
 
The second main argument of the defense was that the indictment should be dismissed for lack of a proper venue.  It argued that the crimes did not occur in Connecticut and the only ties are the fact the Haiti Fund was founded in Connecticut and the fund raising took place in Connecticut.
 
However, according to Duke, if the case is dismissed due to lack of a proper venue, double jeopardy does not apply and Perlitz could be indicted in any venue which is proper.
 
Thirdly, the defense raised the issue of the constitutionality of the statues in question and argued that they exceed Congress's authority to regulate commerce. The defense acknowledged that other courts have rejected challenges, but ''makes this argument largely to preserve the issue for possible further review at a later date.''
 
If the court did find the statutes were unconstitutional, the result would be a direct appeal to the U.S. Supreme Court, according to Duke.
 
Finally, the defense argued that there are international law and Sixth Amendment rights issues raised by this indictment. The defense said that the crimes occurred in Haiti and had no effect on the United States or its citizens, so it would be difficult for the U.S. to permit an extraterritorial application of a criminal statute. The defense also argued that Perlitz faces an enormous hurdle in trying to assemble witnesses in his defense due to the distance of the courtroom from Haiti. Perlitz’s team also worried how the recent earthquake in Haiti will affect the ability for the proceedings to continue.
 
If the court does not dismiss the charges, the defense also filed a motion for a bill of particulars, which asks the government to specify the dates and times of all travel and the dates and times of all alleged abuse.
 
According to Thomas Carson of the U.S. Attorney's Office, the government will respond in court filings.

mercredi 20 janvier 2010

Un reprotage sur l'Affaire Douglas Perlitz --- DAY 3 DIARY

Day Three in Haiti

This is one of the dormitories at Project Pierre Toussaint. Two of Perlitz's abuse victims told me that, late at night, Perlitz would go from bed to bed and flash the illuminated face of his wristwatch in the boys' faces. Perlitz would then lead one of the boys into the dorm's private bedroom where he would rape the child.

 

This is one of the dormitories at Project Pierre Toussaint. Two of Perlitz's abuse victims told me that, late at night, Perlitz would go from bed to bed and flash the illuminated face of his wristwatch in the boys' faces. Perlitz would then lead one of the boys into the dorm's private bedroom where he would rape the child.

 

Editor's Note – This is the third in a five part series of diary entries written by Fairfield alumnus Paul Kendrick '72, who spent last week in Haiti. Kendrick is a long time advocate for sex abuse victims and a co-founder of  Voice of the Faithful in Maine, which formed in response to the Roman Catholic sex abuse cases. He had visited Project Pierre Touissant, which was run by fellow Fairfield alumnus Doug Perlitz '92 in 2003. Last year, Perlitz was indicted by a Bridgeport grand jury on ten counts of abusing Haitian children. His trial is scheduled to start in April.

 

Cap-Haitien, Haiti – As Wednesday dawned, I was hoping to be able to see Jean (name changed to protect him from harm) one more time before he raced back to Port-au-Prince to be with his family.

 

Jean (he is Haitian) was a highly regarded former senior staff member at Project Pierre Toussaint. It took him almost two days to drive to Cap-Haitian from Port-au-Prince due to flooded roads (heavy rains) and two flat tires. He was finally able to meet with Cyrus Sibert (local journalist) and me in the late afternoon on Tuesday. Sensing he was hungry, we went several doors down to La Kay, a local restaurant across the street from the sea walled harbor area.

 

Jean had traveled to Cap Haitian to meet with me about Perlitz's abuse of children and the possibilities of reopening the school. Jean and I had met one other time in Haiti.

 

We were just beginning our meal when the ground began to tremble. Dishes didn't fall off the table, or anything like that, but the tremor was certainly noticeable. Within ten minutes or so, Haitian radio was reporting large amounts of damage in Port-au-Prince which is located 85 miles south of Cap-Haitian. Soon after, a man came running into the restaurant shouting that the news stations were reporting that a tsunami was about to happen on the north coast where we were located (within in an hour, the tsunami alarm was called off).

Jean's face was ashen. He was already on his cell phone trying to contact his wife and two children (one and five-years-old) who he had left back in Port-au-Prince. His cell phone wasn't working, so we headed to higher ground and went to an apartment in the inner city to try one of the other cell phone networks. Nothing seemed to work so Jean disappeared into the heavy rain where he eventually made brief contact with a family member. His family was OK. When the first shock hit, his wife and two kids had run out of their home. Then came the aftershock which caused the walls to fall sideways and the roof to collapse right before their eyes. They were brought to Jean's wife's mother's house in a nearby town.

 

Later, as we sat in a hotel lobby, I told Jean that I knew he was preoccupied with concerns about his family and we could discuss the Project at another time. His family was safe, he said, "So let's talk now." And so we did for the next two hours.

 

Jean had worked at the Project for many years. He was more than capable of running the day-to-day operations at the village (the boarding school). Doug relied on Jean's unique abilities.

 

Then, one day several years ago, a teacher at the school told Jean that some of the students were reporting that Doug was touching them inappropriately. The kids had been afraid to come directly to Jean, because they feared that Jean, by virtue of his position at the school, would defend Doug and not believe them. Jean spoke at length with the students and then invited Doug to lunch at the same hotel we were at.

 

Jean told Doug what he had learned and wanted Doug to immediately stop abusing the children. In Jean's mind, if Doug would stop harming the kids and the school could stay open, than Jean would be satisfied that he had done what's best for the boys. I asked Jean what Doug's reaction was to being confronted about abusing children. He said, "Doug only wanted to know the names of the children who reported that they were being abused."

"Who told you this?" asked Doug.

 

Jean went on to say that in the coming weeks and months, Doug began to act differently towards Jean, often criticizing his work and even suggesting that Jean take some time off to decide if he wanted to remain working at the Project. All of a sudden, Jean's work performance was unacceptable.

 

Jean told me that for the next three years, Father Paul Carrier refused to speak to him. Carrier's behavior was so bizarre, Jean said, that when Jean answered Doug's cell phone, Carrier would say nothing until Doug came on the line. During the silence Jean would say into the phone, "Hello, is this you, Father Paul? Hello, Hello." Eerily, Carrier said nothing.

 

According to Jean, Carrier and Doug spoke on the phone several times each day and Carrier traveled to Haiti on a monthly basis. Jean told me that Carrier and Perlitz vacationed together in the Bahamas. He told me about the time that Carrier, Perlitz and an employee of the school went to Cormier Plage (a small hotel located on the beach 8 miles from the inner city) for the weekend. The employee stayed in one room and Perlitz and Carrier stayed in a second room.

 

It wouldn't be much longer before Jean, exhausted from Doug's constant criticism and suggestions that he find other work, resigned his position. A few years later, and at Doug's urging, Jean returned to monitor the school while Doug went on a long planned sabbatical. Jean remained until the school was forced to close.

 

Jean visited the Fairfield, Connecticut area a few times to speak at Haiti Fund fundraisers. On one trip, sometime in late 2005 or early 2006, Jean told me that he confided in a woman who still teaches at Tomlinson school in Fairfield. He told her that Doug was sexually abusing students (she is a  close friend of Jean and Tom Tisdale, both of whom are defending Doug's innocence). Jean asked the teacher to keep this information confidential because he feared the school would be forced to close.

The teacher has not yet returned my call.

The teacher is a mandated reporter. Jean stuck his neck out to protect children by confronting Doug and demanding that he stop the abuse.

 

And then there's Jessica Lozier, one of the signers of the letter that disgruntled former board members and Perlitz supporters sent in August 2008 to donors in which the signers disparaged the current board's decision to fire Perlitz. I learned that during the same 2008-2009 period that there was a warrant for Doug's arrest in Haiti, Lozier would withdraw money from Doug's bank account in Cap-Haitien to pay the bus fare for several boys to travel to Santo Domingo to meet with Doug. Some boys would return later in the day. Others would stay with Doug in his hotel room and be sexually molested by him.

 

I told Jean how sorry I was for the miserable, sick and despicable manner in which he was treated by Perlitz and Carrier in the aftermath of his confrontation with Doug. Jean had trouble finding another job in Cap-Hatien, so he eventually moved his family to Port-au-Prince.

 

I called former Haiti Fund board member Hope Carter today, introduced myself and asked her to help me help the boys in Haiti. Click. She hung up on me. I wanted to ask Carter if she is bank rolling Doug's legal defense. As I looked into the sad and troubled faces of the boys who were abused by Perlitz, I couldn't help but ask myself what kind of people are former Haiti Fund board members such as Tom Tisdale, Fairfield alumnus and area chairperson of the Order of Malta, Madeline and Philip Lacovara, and of course, Father Paul Carrier, Jesuit priest and former Fairfield University campus ministry director. What kind of people are they that they could so easily turn their backs on children who are homeless, hungry, frightened and raped. "Who is their God?" I must ask myself.

 

I will be talking more in my final two "diaries" about what it will take for the Fairfield University community to reopen the school and drop-in center and I will share with you my vision of what can be accomplished for the children by engaging in a "konbit' with the Haitian people.

 

In Haitian Creole, a konbit is a traditional Haitian method of working together to till your friends' fields as well as your own – a cooperative effort. In this way, we want to always  show our respect for and friendship with the people of Haiti.

 

If anyone would like to contact me, please call me at 207 838 1319 or email: kendrickpt@aol.com.

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HAÏTI : Le centre opérationnel des médias en cours de mise en service à Port-au-Prince : sa pérennité appelle une aide globale/Emergency centre of operations for journalists nearly ready, but will need broader help to keep going in mid-term/En Puerto Príncipe habilitan el centro operativo para los medios de comunicación: su continuidad precisa de ayuda global

 
Français/English/Español
Reporters sans frontières 
Communiqué de presse
20 janvier 2010

Haïti

 

Le centre opérationnel des médias en cours de mise en service à Port-au-Prince : sa pérennité appelle une aide globale 

 

Reporters sans frontières et le groupe canadien Quebecor terminent actuellement l'installation d'un centre opérationnel d'urgence à l'attention des journalistes haïtiens. Un local, situé rue Cheriez, dans le quartier du Canapé-Vert à Port-au-Prince, abritera le matériel de communication fourni par Quebecor. Un deuxième convoi d'équipements est attendu dans la journée du 20 janvier, en provenance de République dominicaine.

 

Le projet consiste en priorité à fournir des moyens de communication de première nécessité à des journalistes hors d'état de travailler. Le centre entend faciliter le contact entre représentants des rédactions, et offrir aux autorités politiques et aux organisations non gouvernementales un cadre de communication avec les médias haïtiens. Il vise également à constituer un point d'ancrage à l'attention de la presse internationale pour mieux comprendre la réalité du pays. A terme, le centre opérationnel pourrait devenir un lieu autonome de production et de diffusion de l'information, en employant par exemple des journalistes de la presse écrite haïtienne, dont la distribution est suspendue.

 

Le local du Canapé-Vert offre une capacité d'accueil de 20 postes de travail, d'une salle de conférences de 40 places et d'une terrasse pouvant contenir jusqu'à 60 personnes. Il sera doté d'un réseau Internet haut-débit, d'un circuit téléphonique, d'un système audio/vidéo conférence, d'une liaison à la télévision satellite, d'un service d'impression et d'un dispositif d'accueil et de ravitaillement pour les journalistes en détresse.

 

Ce centre doit relayer la demande des professionnels des médias haïtiens auprès de la communauté internationale. Il doit appuyer le travail d'évaluation des besoins des rédactions à reconstruire et des aides à dispenser aux journalistes et à leurs familles. Sa pérennité appelle une aide technique et financière d'autres ONG, d'institutions internationales et des médias étrangers. Nous attirons en particulier l'attention des gouvernements de cinq pays aux liens privilégiés avec Haïti : Canada, France, Brésil, Mexique et Etats-Unis.

 

Nous relançons notre appel aux dons et aux compétences. Aidez-nous à soutenir les journalistes haïtiens.

____________

 

Haiti 

 

Emergency centre of operations for journalists nearly ready, but will need broader help to keep going in mid-term 

 

Reporters Without Borders and the Canadian media group Quebecor are in the process of installing an emergency centre of operations for Haitian journalists in the Port-au-Prince neighbourhood of Canapé-Vert. Located on Cheriez Street, the centre will have communications equipment provided by Quebecor. A second equipment convoy is due to arrive today from the Dominican Republic.

 

The centre's priority aim is to provide journalists who have not been able to work since the earthquake with essential means of communication. It is also intended to facilitate contact between media representatives and to provide government officials, politicians and NGOs with a a way to communicate with the Haitian media.

 

The Canapé-Vert centre also aims to provide a service to international news media seeking to understand Haitian reality, and could eventually produce and disseminate news and information in its own right by, for example, employing journalists with Haitian print media whose distribution has been suspended as a result of the earthquake.

 

Up to 20 journalists will be able to work in the centre at any one time. It also has a news conference room that can hold 40 people and a terrace that can hold 60 people. It will have broadband Internet, telephone lines, an audio and video conference system, a satellite TV link and printers, as well as facilities for journalists in distress.

 

The centre is meant to relay Haitian journalists' requests to the international community and to help evaluate the reconstruction needs of Haitian news media and the assistance needs of individual journalists and their families.

 

To be able to continue operating in the medium term, the centre will need technical and financial assistance from other NGOs, international bodies and foreign media. We would like to draw this need to the particular attention of the governments of the five countries with especially close links with Haiti: Canada, France, Brazil, Mexico and the United States.

 

We reiterate our appeal for donations and technical assistance. Help us to help Haitian journalists.

_________

Haití 

 

En Puerto Príncipe habilitan el centro operativo para los medios de comunicación: su continuidad precisa de ayuda global

 

Reporteros sin Fronteras y el grupo canadiense Quebecor están actualmente terminando la instalación de un centro operativo de urgencia, destinado a los periodistas haitianos. Un local, situado en la calle Cheriez, en el barrio de Canapé-Vert, en Puerto Príncipe, albergará el material de comunicación proporcionado por Quebecor. Durante el día de hoy, 20 de enero, se espera la llegada de un segundo convoy de equipos, procedente de la República Dominicana.

 

El proyecto consiste prioritariamente en proporcionar medios de comunicación de primera necesidad a algunos periodistas que no están en condiciones de trabajar. El centro pretende facilitar los contactos entre representantes de las redacciones y ofrecer a las autoridades políticas, y a las organizaciones no gubernamentales, un marco de comunicación con los medios haitianos. También tiene como objetivo convertirse en un punto de referencia para que la prensa internacional pueda entender mejor la realidad del país. Al final, el centro operativo podría llegar a ser un centro autónomo de producción y difusión informativa, por ejemplo empleando a periodistas de la prensa escrita haitiana, cuya distribución se encuentra de momento suspendida.

 

El local de Canapé-Vert tiene capacidad para 20 puestos de trabajo, una sala de conferencias de 40 plazas y una terraza que puede albergar hasta 60 personas. Estará dotado de red de Internet de alta velocidad, circuito telefónico, sistema de vídeoconferencias, enlace con la televisión vía satélite y  abastecimiento para los periodistas que atraviesen una situación de desamparo.

 

El centro debe conseguir que lleguen a la comunidad internacional las demandas de los profesionales de los medios haitianos. Tiene que apoyar el trabajo de evaluación de las necesidades de las redacciones por reconstruir, así como las ayudas que hay que proporcionar a los periodistas y sus familias. Su continuidad exige ayuda técnica y económica de otras ONG's, instituciones internacionales y medios de comunicación extranjeros. Llamamos particularmente la atención a los gobiernos de cinco países que tienen relaciones preferenciales con Haití: Canadá, Francia, Brasil, México y Estados Unidos.

 

Reiteramos una vez más nuestro llamamiento para que se proporcionen donativos y ayuda de expertos. Ayúdenos a apoyar a los periodistas haitianos. 


Benoit Hervieu
Despacho Américas / Americas Desk
Reporters sans frontières
47 rue Vivienne 
75002 Paris - France

tél : +33 (0) 1 44 83 84 68
fax : +33 (0)1 45 23 11 51
email : ameriques@rsf.org
skype : rsf_americas

 

lundi 18 janvier 2010

2 Equipes médicales attendent des victimes à l’Hôpital de Milot.

2 Equipes médicales attendent des victimes à  l'Hôpital de Milot.

 

Il y a à Milot, une équipe orthopédique et une équipe chirurgicale disponibles 24 sur 24 avec une capacité de 100 blessés à la fois. Ces médecins étrangers attendent des victimes de Port-au-Prince.

 

Pour le moment, il n'y a pas beaucoup de patients. Un hélicoptère avait transporté quelques personnes avec des blessures. Elles ont été toutes soignées. Pour le moment, les médecins attendent ! Pas besoin de se rendre en République Dominicaine.

 

Source Laurence Desvignes représentante de la Croix-Rouge Internationale dans le Nord.

Cyrus Sibert, RESEAU CITADELLE, www.reseaucitadelle.blogspot.com


Lueur d'espoir sous les décombres de Port-au-Prince

Lueur d'espoir sous les décombres de Port-au-Prince

le 17 janvier 2010 à 17h26, mis à jour le 17 janvier 2010 à 23:36

Synthèse - En Haïti, les sauveteurs continuent inlassablement leurs recherches. Dimanche, quatre personnes ont été extraites, en vie, des décombres.

Article suivant dans Amériques : Insécurité et désespoir en Haïti
Haïti : les secouristes ont extraits trois personnes vivantes des décombres dimanche 17 janvierHaïti : les secouristes ont extraits trois personnes vivantes des décombres dimanche 17 janvier

- Des survivants sous les décombres
  • Séisme en Haïti

    TF1 News : retrouvez toute l'actualité sur le séïsme en Haïti : infos minute par minute, situation à Port-au-Prince, témoignages, vidéos, reportages, interveiws... ... toute l'actualité sur le séisme en Haïti en continu et en vidéo.
    Publié le 13/01/2010 Séisme en Haïti
  • Incident franco-américain à l'aéroport de Port-au-Prince

    Un avion français a dû se dérouter vers Saint-Domingue, n'ayant pas reçu l'autorisation de se poser sur l'aéroport de la capitale haïtienne, géré par les Américains. Une mésaventure qui se serait produite plusieurs fois.
    Publié le 16/01/2010 Incident franco-américain à l'aéroport de Port-au-Prince
  • Des pillards font régner la terreur alors que l'aide se déploie

    Malgré l'arrivée des troupes américaines censées encadrer la distribution de l'aide, les habitants restent privés de tout depuis mardi. Une situation qui favorise les pillages et l'émergence de gangs armés.
    Publié le 16/01/2010 Des pillards font régner la terreur alors que l'aide se déploie
  • Les forces américaines au chevet d'Haïti

    L'armée américaine est très présente en Haïti, avec le déploiement de milliers de soldats, de navires de guerre dont un porte-avions nucléaire, et d'équipes médicalisées rompues aux situations de crise.
    Publié le 16/01/2010 Les forces américaines au chevet d'Haïti
  • Haïti : numéros d'urgences, appels aux dons, les infos pratiques

    Vous êtes sans nouvelles de personnes présentes à Haïti lors du terrible séisme, vous voulez aider les organisations humanitaires dans leur secours, retrouvez ici les informations pratiques.
    Publié le 13/01/2010 Haïti : numéros d'urgences, appels aux dons, les infos pratiques
  • Haïti, miracles et vies brisées

    Eunice, née à Port-au-Prince, a fait ses études en France avant de s'installer au Canada. Presque toute sa famille est encore en Haïti. Son frère, dans la capitale haïtienne, tente d'aider au milieu des cadavres.
    Publié le 16/01/2010 Haïti, miracles et vies brisées
  • A Port-au-Prince, d'autres séismes viendront

    Haïti et sa région doivent s'attendre à d'autres tremblements de terre majeurs, prédisent les experts. Or, l'ampleur même des destructions pourrait permettre de reconstruire rapidement des bâtiments plus résistants.
    Publié le 16/01/2010 A Port-au-Prince, d'autres séismes viendront
  • Haïti : des cartographes pour guider les secours

    Comment repérer les zones les plus touchées, comment se déplacer dans un labyrinthe de ruines ? Depuis Strasbourg, des spécialistes utilisent les données des satellites pour dresser des cartes de Port-au-Prince précieuses pour les secours.
    Publié le 16/01/2010 Haïti : des cartographes pour guider les secours
  • Le point sur l'aide internationale pour Haïti

    Les annonces d'aide humanitaire d'urgence et de fonds pour venir en aide à Haïti, dévastée par un séisme, se multiplient depuis mardi. Voici une liste des principaux pays ou groupements qui ont manifesté leur solidarité.
    Publié le 16/01/2010 Le point sur l'aide internationale pour Haïti
  • A Paris, dans le centre de planification des secours

    Toute la coordination des secours français se fait au ministère de la Défense dans un lieu ultra secret, là où toutes les opérations militaires françaises sont planifiées en temps de guerre comme en temps de paix.
    Publié le 16/01/2010 A Paris, dans le centre de planification des secours
  • L'Etat haïtien est sans-abri

    Décapité par le séisme, le gouvernement haïtien est réduit à sa portion congrue. Le Président, comme le Premier ministre sont condamnés à l'errance.
    Publié le 16/01/2010 L'Etat haïtien est sans-abri
  • Haïti : l'aéroport sous contrôle américain

    Les stocks de nourriture et de matériel de secours sont sous bonne garde à l'aéroport de Port-au-Prince. Et pour cause : ces stocks peuvent attirer la convoitise des pillards.
    Publié le 16/01/2010 Haïti : l'aéroport sous contrôle américain
  • Haïti, "une des plus grandes opérations" d'aide, selon Obama

    Le séisme en Haïti donne lieu à "l'une des plus grandes opérations de secours" de l'histoire des Etats-Unis, a déclaré samedi le président Barack Obama.
    Publié le 16/01/2010 Haïti, "une des plus grandes opérations" d'aide, selon Obama
  • Les équipes françaises à pied d'oeuvre en Haïti

    Les secouristes français sont au travail à Port-au-Prince, notamment à l'hôtel Montana où quelques 200 personnes seraient portés disparues depuis la catastrophe.
    Publié le 16/01/2010 Les équipes françaises à pied d'oeuvre en Haïti
  • Haïti : sauvetage miraculeux

    C'est un miracle. Une petite fille de 16 mois, Winnie, a été secourue après 3 jours sous les décombres.
    Publié le 16/01/2010 Haïti : sauvetage miraculeux
  • Haïti : après la catastrophe, la colère

    Les habitants commencent à se manifester pour exiger le retrait de piles de cadavres en décomposition. Il ont dressé une barricade sur la route de Carrefour au sud-ouest de la capitale.
    Publié le 16/01/2010 Haïti : après la catastrophe, la colère
  • Haïti : la population fuit la capitale

    Des milliers d'Haïtiens, terrifiés à l'idée d'un nouveau séisme et craignant la violence des pillards, tentent de quitter Port-au-Prince, capitale dévastée d'un pays en ruines.
    Publié le 16/01/2010 Haïti : la population fuit la capitale
  • Course contre la montre pour les sauveteurs

    Les secouristes français de la sécurité civile sont au travail sur place notamment à l'hôtel Montana où quelques 200 personnes seraient portés disparues depuis la catastrophe. Ils les recherchent sans relâche mais l'espoir de retrouver des survivants s'amenuise.
    Publié le 16/01/2010 Course contre la montre pour les sauveteurs
  • La démonstration de force américaine

    Le tremblement de terre en Haïti a donné lieu à "l'une des plus grandes opérations de secours" de l'histoire des Etats-Unis, a déclaré samedi le président Barack Obama.
    Publié le 16/01/2010 La démonstration de force américaine
  • La Martinique, base arrière des secours

    Les moyens civils et militaires mis en place par la France ont permis d'évacuer plus de 200 ressortissants français à partir de la Martinique.
    Publié le 16/01/2010 La Martinique, base arrière des secours
  • Une messe à Notre-Dame de Paris pour Haïti

    Une messe a été célébrée samedi à Paris en hommage aux victimes du séisme à Haïti.
    Publié le 16/01/2010 Une messe à Notre-Dame de Paris pour Haïti
  • Les artistes se mobilisent pour Haïti

    Les artistes lancent des initiatives pour appeler aux dons, et l'enregistrement d'une chanson avec plusieurs interprètes, dont Charles Aznavour, a commencé à Paris.
    Publié le 16/01/2010 Les artistes se mobilisent pour Haïti
  • A Port-au-Prince, une ambiance d'état de siège

    Les héilcoptères américains sillonnent sans cesse le ciel de la capitale haïtienne. Ce afin d'identifier les zones les plus sévèrement touchées.
    Publié le 16/01/2010 A Port-au-Prince, une ambiance d'état de siège
Plus d'infos

Un avion français a dû se dérouter vers Saint-Domingue, n'ayant pas reçu l'autorisation de se poser sur l'aéroport de la capitale haïtienne, géré par les Américains. Une mésaventure qui se serait produite plusieurs fois.

  • Des pillards font régner la terreur alors que l'aide se déploie

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  • Malgré l'arrivée des troupes américaines censées encadrer la distribution de l'aide, les habitants restent privés de tout depuis mardi. Une situation qui favorise les pillages et l'émergence de gangs armés.

  • Les forces américaines au chevet d'Haïti

    Vue : 7 898 fois

    Les forces américaines au chevet d'Haïti

    Publié le 16 janvier 2010

  • L'armée américaine est très présente en Haïti, avec le déploiement de milliers de soldats, de navires de guerre dont un porte-avions nucléaire, et d'équipes médicalisées rompues aux situations de crise.

    Une immense lueur d'espoir dans le chaos de Port-au-Prince, près de cinq jours après le séisme qui a détruit une grande partie de la capitale. Dimanche, ce sont quatre survivants qui ont été retrouvés sous les décombres. Un membre danois de la Minustah, la force de maintien de la paix de l'ONU en Haïti, a été sorti vivant et en bonne santé. "Ils viennent de le sortir sans une égratignure", a déclaré un responsable de la Minustah sous couvert d'anonymat en parlant du rescapé, Jen Kristensen.

    Dimanche à l'aube, trois Haïtiens avaient déjà été extraits vivants des décombres d'un supermarché de Port-au-Prince par des secouristes américains et turcs, près de cinq jours après le séisme qui a détruit une grande partie de la capitale. Ces survivants, une fillette de 7 ans, un homme de 34 ans et une femme de 50 ans, souffraient de blessures légères et avaient pu s'alimenter grâce à la nourriture éparpillée autour d'eux dans les décombres. Ces nouveaux survivants s'ajoutent aux 70 personnes retrouvées vivantes jusque là sous les décombres de Port-au-Prince par les quelque 43 équipes internationales engagées sur place, comprenant 1.739 sauveteurs et 161 chiens.

    - Plus de 100 millions d'euros d'aide de l'UE ?
    Les pays de l'Union européenne discutent d'une aide financière de plus de 100 millions d'euros pour aider à la reconstruction de Haïti après le séisme qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, a indiqué dimanche soir une source diplomatique. "Le montant dont il est question est à trois chiffres, à savoir plus de 100 millions d'euros", a souligné cette source, précisant qu'il devrait être annoncé en principe lundi lors d'une réunion à Bruxelles des ministres européens de l'aide au développement consacrée à Haïti. "Le montant final pourrait même être supérieur à 200 millions d'euros, mais cela dépendra des derniers arbitrages", a-t-il dit. Cette enveloppe sera distincte de l'aide humanitaire d'urgence destinée aux victimes du tremblement de terre: les pays de l'UE ont déjà débloqué dans ce domaine à ce jour entre 20 et 30 millions d'euros, un montant amené encore à "croître encore considérablement", selon la source diplomatique. L'aide à la reconstruction est elle destinée à des efforts de fond, à court et moyen terme. L'argent sera tiré du budget de l'UE, en prélevant des sommes non dépensées et en réorientant vers Haïti des programmes d'aides européens destinés initialement à d'autres pays, a souligné la source.
     
    - Des réservistes américains mobilisés
    Le président américain Barack Obama a ordonné dimanche la mobilisation de réservistes pour participer à des missions humanitaires en Haïti, où les Etats-Unis ont déjà envoyé plus de 10.000 hommes, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué. Les réservistes permettront d'effectuer des rotations de troupes sur place, notamment des personnels médicaux à bord du navire-hôpital USNS Comfort, qui doit arriver sur zone jeudi, et des garde-côtes, afin d'assurer la sécurité des ports, ajoute la Maison Blanche. Par ailleurs, l'ancien président américain Bill Clinton se rendra lundi en Haïti afin d'acheminer de l'aide humanitaire et de rencontrer autorités et survivants. Son épouse, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a promis dimanche aux Haïtiens que les Etats-Unis seront là pour eux "aujourd'hui, demain et à l'avenir".

    - Les trois priorités de Ban Ki-moon
    Pour le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, arrivé dimanche a Port-au-Prince, ce séisme est "la plus grave crise humanitaire depuis des  décennies". "Je vais en Haïti avec le cœur très lourd pour exprimer la solidarité et l'entier soutien de l'Onu au peuple haïtien", a-t-il déclaré.  Selon lui, trois priorités s'imposent : sauver le plus de monde possible, apporter d'urgence l'aide humanitaire, l'eau, la nourriture et les médicaments nécessaires et coordonner l'aide extérieure. Le secrétaire général a aussi indiqué qu'il "se préparait au pire" alors que les personnels de l'Onu ont payé un très lourd tribut au séisme, le quartier  général de la mission de l'organisation internationale en Haïti (Minustah) s'étant effondré.

    - Le Mexique sollicite le Conseil de sécurité de l'ONU
    Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira lundi sur une initiative du Mexique pour étudier la situation en Haïti, où l'ampleur du désastre causé par le séisme "rend nécessaire une présence internationale accrue, sous la coordination des Nations unies", a annoncé samedi le ministère mexicain des Affaires extérieures. "Le secrétaire général de l'ONU participera à la réunion", a précisé le ministère. Le Mexique est membre non permanent du Conseil de sécurité. Le gouvernement du Mexique estime de la plus haute importance que le Conseil de sécurité "contribue aux efforts d'assistance et soutienne le gouvernement haïtien" dans cette situation de "crise qui dépasse de loin la dimension d'autres urgences humanitaires", ajoute-t-il. Les difficultés de coordination de l'aide humanitaire en provenance du monde  entier ont suscité des critiques sur l'organisation des secours et du ravitaillement des sinistrés du séisme. D'importants problèmes de sécurité se posent également en raison des pillages auxquels se livrent des malfaiteurs mais aussi la population affamée (lire l'article).

    - L'exode
    Les tensions s'avivent dimanche en Haïti, où la population s'impatiente devant la lenteur et la désorganisation des secours, près de cinq jours après le séisme. Une solution s'offre alors aux survivants : la fuite. Des milliers d'habitants craignant la famine et les émeutes fuient la capitale haïtienne pour gagner les campagnes. Ils n'en peuvent plus de dormir dans la rue et sont terrifiés à l'idée que la terre se mette de nouveau à trembler ou que des pillards ne leur dérobent le peu de biens qu'ils ont pu récupérer après la catastrophe. Pour beaucoup d'entre eux, la seule solution est de faire appel à l'hospitalité d'un parent ou d'un ami qui vit dans une région moins affectée par le séisme.

    - L'horreur, selon les associations
    Les équipes de Médecins sans frontières présentes en Haïti ont affirmé "ne jamais avoir vu autant de blessures aussi graves". Selon l'association, depuis leur arrivée, "les unités chirurgicales MSF à Port-au-Prince fonctionnent non-stop" afin de prendre en charge "l'important nombre de personnes blessées suite au séisme". La priorité étant donnée aux cas les plus urgents, les équipes ont pratiqué des césariennes et des amputations. Selon l'un des coordinateurs d'urgence de MSF à Port-au-Prince, "la réaction de la population a été immédiate lorsqu'elle a su que nous démarrions des activités médicales d'urgence à Carrefour. La foule s'est alors amassée près de l'entrée. Les patients arrivant sur des charrettes ou à dos d'homme. Il y a d'autres hôpitaux dans la zone, mais ils sont déjà débordés par l'afflux de blessés et disposent d'un nombre limité de personnel et de matériel/médicaments".

    L'association, qui comptait déjà 30 volontaires sur place au moment du séisme, a pu envoyer 70 personnels internationaux supplémentaires à Port-au-Prince. Les équipes de Médecins du Monde (MDM) témoignaient elles dimanched'une situation sanitaire "catastrophique" en Haïti et regrettaient de devoir amputer de nombreuses victimes, de l'ordre de 400 dans les jours qui viennent. Dans l'hôpital général, où ils officient, "la cour est envahie par des lits de fortune. La morgue étant pleine, des corps pourrissent sur le sol".

    - MSF: "laissez nos avions atterrir"
    Médecins sans Frontières, qui a vu un de ses avions-cargo "empêché d'atterrir" à Port-au-Prince samedi soir, lançait dimanche un appel d'urgence afin que les appareils transportant du matériel médical puissent se poser le plus rapidement possible. L'avion de samedi a été détourné vers Samana, en République Dominicaine. Tout ce matériel est désormais convoyé par camion, prolongeant les délais d'acheminement à Port-au-Prince de 24 heures. Depuis quelques jours, la gestion de l'aéroport de Port-au-Prince par les  Américains crée de fortes tensions. Vendredi, un avion français qui avait à son  bord un hôpital de campagne avait déjà été refoulé, alors que les moyens pour traiter les blessés manquent cruellement (voir la vidéo).

    - Un "désastre historique"
    Le séisme est selon l'ONU le pire désastre auquel l'organisation ait été confrontée de toute son histoire, pire encore que le tsunami de 2004 car il a décapité les structures locales d'appui à l'aide internationale. "C'est un désastre historique", a expliqué la porte-parole d'Ocha (Bureau de coordination des affaires humanitaires) à Genève Elisabeth Byrs. Contrairement à la situation après le tsunami qui avait tué plus de 220.000 personnes en Asie, il ne reste que très peu de structures locales en Haïti pour servir d'appui à l'aide étrangère. "Même à Banda Aceh (la province indonésienne la plus affectée par le tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9,3), on avait des bases locales pour coordonner l'aide", a-t-elle insisté.

    - Un bilan terrible
    Le dernier bilan des autorités haïtiennes fait état de 50.000 morts, 250.000 blessés, 1,5 million de sans-abri et plus de 25.000 corps ramassés. Un décompte précis des victimes est pour l'instant impossible, mais tous les chiffres fournis pointent vers une catastrophe gigantesque, et d'ores et déjà, 50.000 cadavres ont été comptabilisés et ramassés, selon le ministre de l'Intérieur Paul Antoine Bien-Aimé. Le général commandant la force spéciale américaine sur place évoque un bilan beaucoup plus lourd qui pourrait s'établir entre 150.000 et 200.000 morts.
     
    Retrouvez notre sossier sur le séisme en Haïti - Port-au-Prince : comme une ville bombardée
    Les trois quarts de la capitale Port-au-Prince devront être reconstruits, selon le ministre de la Santé haïtien. Le président René Préval a pour sa part comparé la situation de son pays à celle d'une guerre. "Les dégâts que j'ai pu constater ici sont comparables aux dégâts que l'on aurait pu voir dans un pays qui aurait été bombardé pendant 15 ans", a souligné le chef de l'Etat haïtien, qui s'est installé dans un commissariat de police qui lui sert de résidence et de bureau. Mais des experts mettent en garde contre une reconstruction trop hâtive et trop fragile alors que les risques de nouveaux séismes majeurs sont importants.
     
    - Hors de Port-au-Prince, des villes martyres
    L'une des difficultés auxquelles se heurtent les secours est la suivante : comment savoir quelles zones ont besoin en priorité d'une aide ? Jusqu'à présent, les équipes se sont concentrées sur Port-au-Prince, et c'est également la capitale haïtienne qui a été le mieux balisée pour les groupes de sauveteurs. Ils commencent à peine à explorer le reste du pays. Ils ont ainsi pu voir que la ville de Leogane, à l'ouest de Port-au-Prince, a aussi été terriblement endommagée par le séisme. Une équipe de recherche de l'ONU qui s'y est rendue a estimé qu'elle était "la zone la plus touchée avec 80 à 90% des bâtiments qui ont été endommagés", selon la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires, Elisabeth Byrs. Les équipes de sauveteurs se sont également rendus dans les villes de Gressier (d'une population d'environ 25.000 personnes) et de Carrefour (334.000 habitants) à l'ouest de Port-au-Prince et ont estimé qu'elles avaient toutes deux été détruites à 40-50%.

    - Douze Français parmi les victimes
    Douze Français sont morts dans le séisme, selon un nouveau bilan provisoire du ministère français des Affaires étrangères. Le Quai d'Orsay, s'est refusé à toute précision sur les identités des Français retrouvés ou le lieu de leur découverte. Le précédent bilan faisait état de 8 morts. Entre 30 et 50 Français sont portés disparus, selon les autorités françaises. Au moment du séisme, quelque 1.400 Français étaient recensés comme vivant en Haïti, dont 1.200 à Port-au-Prince, environ la moitié ayant la double nationalité franco-haïtienne.