jeudi 27 mai 2010

Haïti : La double nationalité au regard des évènements du 12 janvier 2010.

Haïti : La double nationalité au regard des évènements du 12 janvier 2010.

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com

« Entre ces haïtiens nés aux Etats-Unis qui expriment tous les jours leur amour pour Haïti et les opportunistes du pouvoir, lequel des deux groupes aiment vraiment le pays ? »

Notre ami est un jeune haïtien d'origine, i.e. né de père et de mère haïtiens à New York, aux Etats-Unis d'Amérique. Depuis environ dix ans, il réside en Haïti et ne cache pas sa nationalité américaine. A qui veut l'entendre, il le dit : Je suis américain, mais j'aime Haïti. Je me sens bien dans ce pays. C'est le seul endroit sur la terre où je me sens réellement chez moi.

Dans les moments difficiles, il s'accroche à la barre. Il n'a jamais fui le pays en période de trouble. En janvier 2004, il a été menacé comme tout le monde. Avec ses amis, il a dû se refugier dans un hôtel de la ville, pour échapper aux menaces gratuites des gangs. Cyclones, inondations et désastres, il est toujours en Haïti avec ses amis. Ayant fait ses études aux Etats-Unis jusqu'à l'université, il est imperméable aux rapports sociaux traditionnels qui imposent un fossé entre groupes sociaux. Il a des amis dans toutes les couches.

Le 12 janvier 2010, notre ami était à Port-au-Prince où il a vécu le désastre et secouru des victimes. Malgré les offres de l'Ambassade des Etats-Unis, il n'a pas abandonné le pays avec sa famille. Comme d'habitude, il s'accroche à la barre, fait face à la réalité et aide ses amis à remonter le courant.

Paradoxalement, au soir du 12 janvier 2010, sur la frontière haïtiano-dominicaine, il existait une affluence incroyable de parlementaires, de ministres, de directeurs généraux et de cadres haïtiens qui cherchaient à quitter le pays, abandonnant les victimes à leur sort sous les décombres. Selon les témoignages, à l'Aéroport de Port-au-Prince, à l'Ambassade des Etats-Unis, et sur la frontière terrestre, on pouvait remarquer une marée humaine d'Haïtiens qui brandissant leur passeport américain, français ou canadien, cherchaient à quitter le pays. On n'aurait jamais imaginé que dans ce pays, et surtout au sein du pouvoir, il y avait tant de personnalités ayant de nationalité étrangère.

C'est ignorer la réalité ! En Haïti, on cherche à accéder au pouvoir pour mieux créer un refuge pour sa famille. Le député, le Maire, le Grand Commis de l'Etat ne sont motivés que par les possibilités de faire fortune, trouver un visa pour la famille et chercher par tous les moyens à acquérir la nationalité d'un pays occidental. Ces dirigeants sont pourtant les promoteurs irréductibles de la non-adoption du statut de la double nationalité en Haïti.

On connait toute l'histoire autour de ce débat. Le Sénateur Rodolphe Boulos en a fait les frais. Il a été éjecté du parlement parce qu'il est né aux Etats-Unis et de fait jouit du droit à la nationalité américaine. Dans l'après midi du 12 janvier 2010, la majorité de ceux qui avaient milité contre Rudy Boulos étaient fiers de brandir leur passeport étranger ou les passeports étrangers de leurs enfants et de leurs femmes en vue de se faire évacuer par les forces expéditionnaires des pays du Nord. Pour d'autres, ils se sont refugiés en République Dominicaine, au mépris des personnes qu'ils avaient juré solennellement de protéger et de servir.

Deux jours après la catastrophe, le 14 janvier 2012, à l'Hôtel Roi Henry Christophe du Cap-Haitien où les journalistes étaient regroupés pour pouvoir accéder à l'internet, nous étions surpris d'observer l'arrivée de trois (3) haïtien-américains. N'ayant aucune nouvelle de leur famille, ils avaient décidé de rentrer au pays en passant par les Iles Bahamas. Les journalistes leur avaient conseillé d'être prudents. Port-au-Prince sombre dans une situation chaotique. La sécurité y est précaire. Ce à quoi, ils avaient répondu : « Nous avons de la famille dans ce pays, nous devons avoir de leurs nouvelles. Nous devons les aider. S'il y a des haïtiens à Port-au-Prince nous sommes capables de nous y rendre. Nous sommes conscients de l'étendue des dégâts. Toute notre famille peut être retrouvée anéantie sous des décombres. Malgré tout, nous voulons avoir la conscience tranquille d'avoir fait notre devoir envers eux. Leurs cadavres seront témoins de notre présence à leur coté.»

Face à ces remarques d'Haïtien-Américains qui réagissent différemment de ceux qui au nom de la citoyenneté haïtienne exercent le pouvoir, jouissent des privilèges, pour nous abandonner dans les moments difficiles, nous avons pensé à notre ami. Nous avons pensé à Rudy Boulos, et nous nous sommes posés la question : entre ces haïtiens nés aux Etats-Unis qui expriment tous les jours leur amour pour Haïti et les opportunistes du pouvoir, lequel des deux groupes aiment vraiment le pays ?

Nous avons trouvé la réponse dans le comportement du père fondateur de la République d'Haïti – Jean-Jacques Dessalines. Après la guerre de l'indépendance il avait opté en faveur de ceux qui prouvent leur amour pour Haïti. Il avait accordé la nationalité haïtienne à tous les Polonais qui avaient milité en faveur de l'indépendance au coté de l'armée indigène. Il avait aussi fait d'Haïti une terre de liberté pour tous les noirs, tous les esclaves en fuite et en quête de liberté.

Dessalines, ce leader dit illettré, avait du jugement. Le Père fondateur dépassait les mesquineries et voyait en tous ceux qui prouvaient leur amour pour Haïti des patriotes à respecter.

L'Acte indigne posé par ces parlementaires de la honte, impose une nouvelle approche de la question. Il faut réunir tous les fils d'Haïti qui, nés de père ou de mère haïtiens, expriment leur amour tous les jours pour notre pays.

RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 27 Mai 2010, 12hres 35.

mercredi 26 mai 2010

Haïti: les aînés sinistrés luttent pour survivre avec peu d'aide.

Par Laura Figueroa (Miami Herald)
lfigueroa@MiamiHerald.com

 
Des mouches bourdonnent autour de sa jambe blessée, et pourtant, malgré ses gémissements pour demander de l'aide, Christiane Carystil, 87 ans, n'arrive pas à attirer l'attention particulière que son cas nécessite.

Même hors des ruines de l'Asile Communale – le principal centre de soins de santé dédié aux personnes âgées de la capitale – le personnel arrive difficilement à s'occuper en particulier chacun des vieillards qui essaient de survivre dans une société post-séisme.


« Ici les besoins sont nombreux, mais le personnel demeure très insuffisant »
, déclare Andrée Devilas, l'un des travailleurs du centre.

En Haïti, les personnes âgées doivent faire face au fait que l'aide aux sinistrés du séisme ait été pensée principalement pour les enfants et les adultes. Des aînés édentés doivent essayer de mastiquer des biscuits protéinés durs, distribués par les travailleurs humanitaires des Nations Unies, ou manger des céréales à grains entiers, qu'ils ne sont plus en mesure de digérer correctement. « Dans l'urgence de la distribution de l'aide le plus rapidement que possible, ces détails ont malheureusement échappé », avance Cynthia Powell, porte-parole de HelpAge, une organisation internationale qui vient en aide aux personnes âgées, à travers le monde.


Depuis son arrivée en Haïti, peu après le tremblement de terre du 12 janvier, HelpAge a repris une grande partie des tâches quotidiennes à l'Asile Communale, et continue de mobiliser ses efforts pour venir en aide aux personnes âgées logeant dans des camps de tentes de Port-au-Prince, Petit Goave et Léogane.


L'organisation a fourni un appui financier à huit centres de soins de santé, gérés par des églises et abritant 400 aînés, et a mis en place dans les camps des zones de protection regroupant des personnes âgées nécessitant une attention particulière. Elle a également lancé une campagne à la radio pour exhorter les familles de ne pas abandonner leurs parents âgés.

Pourtant, les travailleurs d'HelpAge sont inquiets du fait que, dans un pays où les besoins demeurent si énormes, que les personnes âgées continuent d'être négligés.


« On nous a signalé des cas d'abandon des personnes âgées dans les camps »
regrette Rosaleen Cunningham, porte-parole de HelpAge. « Des préoccupations ont également été soulevées à propos des personnes âgées à risques accrus et incapables de protéger leurs biens et elles-mêmes.»


À l'Asile Communal, Clairevana Desbrosses, 87 ans, exhibe une bouteille à demi remplie d'un liquide ambré, sorte de médicament pour atténuer ses douleurs fulgurantes qu'elle ressent dans son abdomen. Face à la pénurie de médicaments, elle a peur qu'on lui  vole sa bouteille dans un moment d'inattention.


« Je ne me porte pas bien »
crie-t-elle à plusieurs reprises.


Elle fait partie du nombre de 42 pensionnaires du foyer de soins, forcés de loger à l'extérieur du centre, à la suite de l'effondrement de l'un des deux dortoirs principaux. Plus de 90 résidents partagent le même espace que 100 familles qui ont établi leur camp sur la pelouse du centre de soins.


Des enfants jouent autour de la pelouse boueuse, non loin des aînés, alignés nus, baignés par des préposés aux soins infirmiers avec des seaux d'eau froide.

Dès le début, HelpAge avait payé des hommes pour servir de gardes de sécurité à plusieurs résidents qui se plaignait que des membres de gangs « allaient dans leurs tentes pour voler le peu de nourriture qu'ils possédaient.»


 « La meilleure option pour les résidents serait leur relocalisation le plus vite possible »
estime Cunningham, « mais le maire n'a donné son accord à aucun des plans proposés. »

Pour l'instant, HelpAge a embauché un médecin pour assurer des soins continus au centre, et travaille à transformer le premier étage d'une clinique en un espace de soins gériatriques avec salle de 25 lits.


Alors que les personnes âgées vivant dans des foyers bénéficient de l'aide de travailleurs qui prennent soin d'eux, des milliers de personnes âgées tentent de survivre dans les camps de tentes. Près de 200.000 personnes de plus de 60 ans sont désormais sans abri, selon les chiffres recueillis par HelpAge.


Bon nombre d'aînés comptent sur la générosité des voisins ou sur la débrouillardise d'enfants et de petits-enfants pour obtenir de la nourriture et des soins médicaux.


« Parfois, mes voisins me donnent quelques grains de maïs »
explique Dilianne Charles, 90 ans, à l'intérieur de sa tente dans le parc Sainte-Thérèse à Pétionville.


Alors que les enfants courent à travers les camps, jouant au saut à la corde ou au football, de nombreuses personnes âgées, comme Charles, disent quitter rarement leurs tentes.


« A mon âge, c'est difficile de rester au soleil »
, dit Charles. « Que puis-je faire ? Il n'y a rien d'autres à faire, que de rester assis ici et de ne pas gaspiller mon énergie.  Je me dit sans cesse que je suis en vie pour une raison. »


Frézelia Cetoute, 109 ans, était l'un des résidents les plus âgés du camp du parc Sainte-Thérèse. Elle a été depuis transportée à son domicile, l'une des maisons chanceuses qui ont été déclarées suffisamment sûres pour accueillir leurs occupants. 


Pourtant, tout en vivant dans le camp de tentes, Cetoute a essayé de rester attentif à son environnement, en dépit de sa cécité.

« Ecouter les enfants jouer m'avait rendue heureuse »
avait-elle déclaré un de ces jours. « Cela me permettait de savoir que la vie continue.»

Cetoute vivait sous une tente de fortune construite à partir de bâches grises et feuilles à motifs floraux, en compagnie de sa fille de 66 ans, de sa petite-fille de 17 ans et de ses deux nièces, de 8 et 9 ans.

Grâce à l'argent envoyé par des parents résidant à Miami et à New York, les trois générations de femmes vivaient d'aliments mous, faciles à manger pour Cetoute, tels que les pommes de terre et les bananes.

Cetoute souvent s'inquiéta de ne pas pouvoir se promener dans le parc bondé.  Alors elle passait la majeure partie de ses journées égrenant son chapelet noir, priant installée dans une chaise de jardin qui lui servait aussi de lit.

« Je ne fait qu'attendre », soupire Cetoute. « Si je peux survivre à ce tremblement de terre, qui sait à quoi d'autre je pourrai survivre ? »

Traduite de l'anglais par Claudel Victor

mardi 25 mai 2010

Reconstruction d’Haïti : Réformes structurelles ou Plans de dépenses – réalité ou duperie?

Reconstruction d'Haïti : Réformes structurelles ou Plans de dépenses – réalité ou duperie?

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Le samedi 22 mai 2010 nous avions été invités à un débat sur Haïti. Au menu les sempiternels Plans de reconstruction d'Haiti. Des plans, pour justifier des dépenses qui, logiquement, seront présentées à des bailleurs internationaux. Depuis le 12 janvier 2010, on ne parle que de cela. Une multitude de plans, avec des sommes pharamineuses en termes de dépenses sans savoir d'où viendra l'argent. Nous supposons qu'ils sont nombreux ceux qui se positionnent en vue de faire une fortune « bien méritée ». En conséquence, on aime les plans, une démarche qui est synonyme de dépense, donc d'opportunité d'enrichissement. Dans cet objectif, on se remet au bon vouloir de la communauté internationale ; on a même voté une «loi indécente » pour prouver notre flexibilité : « Faites venir les milliards, le temps presse ».

Surprise, la communauté internationale a d'autres crises à gérer : l'effondrement de l'économie de la Grèce peut-être demain le Portugal et l'Espagne, le volcan dans le Nord de l'Europe, la  marée noire dans le golfe du Mexique, les  inondations et raz-de-marée en Europe. La communauté internationale peut ainsi justifier les retards dans le traitement du dossier d'Haïti. La petite nation pauvre de l'Amérique devra attendre. Jusqu'ici, seulement  deux (2) pays ont respecté leur promesse de don et contribué pour la  reconstruction d'Haïti. On se demande s'il ne serait pas mieux de compter sur des actions au niveau national, et plus réaliste de parler de REFORMES POUR LA RECONSTRUCTION D'HAITI ?

Nous disons réformes parce qu'en fait les plans de dépenses ne touchent pas les points essentiels qui constituent une barrière aux investissements directs donc au développement économique d'Haïti. La corruption du système judiciaire et le non-respect du droit de propriété ne donnent aucune garantie à ceux de la diaspora et aux étrangers qui malgré leur amour pour notre pays – Haïti n'arrivent pas à investir ou à s'intégrer dans un processus de création de richesse. La corruption administrative qui paralyse la création, le fonctionnement et le développement des entreprises, les barrières douanières et les contraintes fiscales contre-productives sont des problèmes que nous pouvons résoudre sans conférence internationale des bailleurs ni Représentant Spécial du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies.  La concentration des forces de police dans le département de l'Ouest en abandonnant les sections communales n'offre aucune garantie aux investisseurs du secteur agricole.  Une mauvaise couverture policière du territoire national et un système carcéral troué, en un mot, une chaine pénale plus favorable aux bandits qu'aux investisseurs et aux travailleurs découragent tout projet d'investissement en Haïti. Le fait par l'Etat d'adopter une politique qui consiste à protéger des monopoles tue la libre concurrence des entreprises et constitue un élément de plus qui dissuade les investisseurs potentiels.  

De tous les plans de reconstruction, il n'y a pas beaucoup sur ces éléments fondamentaux. On parle rarement du droit de propriété. Les planificateurs constructivistes passent tout leur temps à parler de milliards de dollars sans mettre l'accent sur les réformes de base qui permettront à Haïti de décoller pour de bon.  

C'est dans ce contexte qu'on fait campagne, en vue de sensibiliser les bailleurs de fonds pour qu'ils puissent, encore une fois, allouer leurs millions de dollars à Haïti. Avec la certitude que ces fonds ne seront d'aucune utilité pour la reconstruction, ces derniers trouveront toutes sortes d'excuses pour ne pas respecter leur promesse. Car, l'argent que nous sollicitons n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat des réformes qu'ils ont eux-mêmes appliquées dans leur pays, le fruit de dur labeur de leurs contribuables.

Il est temps de penser à attaquer les vrais problèmes qui nous enfoncent dans la misère et l'instabilité.

Le week-end dernier, nous avons parlé à un ami. Un agriculteur qui a fait fortune dans la production des vivres et légumes dans la commune de Pilate. Aujourd'hui, il vit au Cap-Haitien. Il a partagé avec nous ses tristesses de voir qu'il n'arrive pas à investir dans ses terres. L'insécurité et le non respect de la propriété l'ont obligé à abandonner l'agriculture. Inutile d'investir, car vous n'avez aucune garantie sur la récolte. Impossible de faire l'élevage, vu que les voleurs emporteront le cheptel sans difficulté. Dans le temps, l'agriculture lui rapportait environ 50,000 dollars US l'an. Il payait les études de ses enfants en Amérique du Nord à partir du revenu de ses terres. Aujourd'hui, il est obligé de garder une épicerie au Cap-Haitien dans l'espoir que cela changera. Par amour pour son pays, il refuse de l'abandonner comme le veulent ses enfants. Il souhaite pouvoir recommencer. Car, nous dit-il, dans un champ de plusieurs centaines d'hectares de terre, il suffit de planter du « Combo ou calalou », une sorte de légume, à partir de 3 mois, vous pourrez récolter gros. Durant la saison de récolte, chaque trois (3) jours la plante offre des produits pour la vente et cela, durant plusieurs années. On peut mettre dans le même espace des tomates, et d'autres plantes maraichères : son jardin était une véritable source de produits et de revenus. Il pouvait embaucher des dizaines de travailleurs agricoles qui eux aussi trouvaient de quoi manger et avaient un salaire.   

Cet investisseur du secteur agricole veut du concret. Il n'attend pas les milliards des bailleurs de fonds. Pour lui reconstruction est synonyme de décisions des gouvernants  pour  garantir ses droits et faciliter ses investissements.

La vraie reconstruction passe par des réformes en profondeur pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un Etat paternaliste qui en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions pour pouvoir agir dans des domaines qui ne le regardent pas.

« Réformer pour la reconstruction d'Haïti » est la seule décision réaliste. La société civile et la communauté internationale doivent faire pression en ce sens. C'est triste que la MINSUTAH, organe de la politique internationale face à Haïti, n'ait exercé aucune pression durant les cinq (5) dernières années pour des réformes structurelles en Haïti. Les diplomates se sont contentés à cautionner le statu quo dans l'espoir qu'ils pourront continuer à faire fortune au soleil de la Caraïbe.  Ils n'ont même pas eu la décence de protester quand les dirigeants nageaient à contre courant des normes qui guident la croissance économique et les règles du droit. L'élan de solidarité en faveur d'Haïti après le 12 janvier 2010, démontre que s'il y avait un cadre institution viable, des investissements viendraient de partout. Car, ils étaient nombreux ceux qui ont manifesté sans équivoque un attachement et une sympathie au sort désespéré des Haïtiens. Pourtant les réformes que nos dirigeants fuient ou rejettent dans le but de protéger les privilèges monopolistiques constituent le seul moyen qui nous permettra de développer les potentialités naturelles d'Haïti.

Cessons d'embarrasser les investisseurs, réformons l'Etat, attaquons les vrais problèmes : réformes dans les domaines suivants : la justice, la sécurité, le respect du droit de propriété, l'accès au crédit, les barrières au niveau de la douane et le dysfonctionnement de l'administration publique, la complicité de l'Etat dans la concurrence. Tel est le sens moral ou la priorité pour la reconstruction d'Haïti.

RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 25 Mai 2010, 11 hres 31.


Manifestation anti gouvernementale ce 25 mai 2010/ alerte haiti


Manifestation anti gouvernementale lancée par plusieurs organisations ce 25 mai

2010-05-25

Plusieurs centaines de personnes sont dans les rues (Nazon-Delmas-Avenue Christophe,...) pour prendre part ce 25 mai à une manifestation anti gouvernementale lancée par plusieurs organisations. Les étudiants de la faculté d'Ethnologie de leur côté, maintiennent leur mobilisation dans la zone du Champ de Mars.

L’opposition rejette en bloc l'idée de participer à des élections sous Préval.

Haiti-Politique

Lavalas lance une mise en garde à la communauté internationale

mardi 25 mai 2010,

Radio Kiskeya

L'annonce de la tenue d'élections générales le 28 novembre 2010 par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Edmond Mulet, en visite le week-end écoulé à Hinche (Centre), a eu très peu d'écho dans la classe politique qui continue d'exiger la démission du président René Préval.

Le dirigeant de la Confédération Unité Démocratique (sigle créole KID et de la Plateforme politique Alternative), Evans Paul, a déclaré lundi que le 28 novembre est bien la date constitutionnelle pour la tenue d'élections.

Cependant, personne n'a plus confiance en la volonté de M. Préval d'organiser des élections crédibles, a-t-il précisé. Cela n'a d'ailleurs jamais été son fort, a-t-il ajouté, donnant en exemple maintes élections controversées organisées par M. Préval pendant ses 2 mandats.

Le porte-parole de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL), membre également de l'Alternative, abonde dans le même sens. L'ancien député Harry Marsan estime même que l'organisation d'élections frauduleuses et les pratiques de corruption constituent les caractéristiques principales du régime de M. Préval.

« Se rendre aux élections avec Préval au pouvoir, c'est prendre le risque d'enfoncer le pays davantage dans la crise », de l'avis d'un autre dirigeant de l'opposition, Turneb Delpé (PNDPH, plateforme RASANBLE).

Ansyto Félix, membre d'une organisation populaire Lavalas (parti de l'ancien président Aristide) réaffirme la position de son secteur politique en faveur de l'organisation d'élections anticipées. Il déclare ne rien vouloir entendre concernant la participation de son parti dans des élections qu'organiserait le Conseil Electoral Provisoire qui, par deux fois, a « arbitrairement » exclu de la course électorale les candidats Lavalas. Il a lancé une mise en garde á la communauté internationale qui, à son avis, semble avoir délibérément choisi M. Préval comme son unique interlocuteur sur le terrain.

En conférence de presse lundi à Port-au-Prince, les principaux leaders de l'opposition ont réaffirmé leur détermination à obtenir la démission de M. Préval et à mettre en application la formule contenue dans la Constitution prévoyant l'entrée en scène d'un juge de la Cour de Cassation et la tenue d'élections dans 45 à 90 jours après son accession à la présidence provisoire de la République. Le cap est donc mis sur la mobilisation anti-gouvernementale avec de nouvelles manifestations prévues ce mardi et jeudi prochain. [jmd/Radio Kiskeya]

Note de Presse du CAMP PATRIOTIQUE / Guichard Dore

CAMP PATRIOTIQUE POUR LE SAUVETAGE NATIONAL

Note de Presse

Le Camp Patriotique pour le Sauvetage National salut le courage des citoyens et citoyennes qui demandent le départ du pouvoir de l'équipe de Réné Préval. Le Peuple haïtien perd toute sa dignité avec l'équipe de Préval. Le président a dispatché le pays à une équipe de mafia internationale. En bon anarchiste, Monsieur Préval a réussi dans son entreprise de destruction de l'Etat Haïtien qu'il a commencée depuis 1996 avec la révocation des cadres les plus expérimentés de la fonction publique. La mobilisation contre le gouvernement de Préval doit se poursuivre jusqu'au retranchement de ces anarchistes et corrompus qui ont sacrifié la souveraineté et l'honneur la nation acquis au prix d'énorme sacrifices le premier janvier 1804.

Préval n'a aucune crédibilité pour organiser quoi ce soit dans le pays. Le Président discrédité est un irresponsable à tout point de vue. Le président Préval a choisi, au mépris des 500.000 cadavres du 12 janvier, d'enrichir sa clique en distribuant des contrats de gré à gré, en votant des lois contre l'intérêt du pays et en achetant des tentes polluantes au lieu de construire des hangars économiquement viables et écologiquement acceptables pour garantir des abris provisoires sûrs à la population. La population doit mettre un terme à la politique d'appauvrissement et d'humiliation de René Préval. Le Président a maintenu la population dans l'indignité humaine.

Le départ de Préval est un impératif humanitaire et un devoir patriotique pour reconquérir l'honneur de la Nation.

Mardi 25 mai 2010.

Guichard Doré

To Cyrus Sibert - Journaliste, from Nate Nickerson Director of KOMBIT SANTE.

Dear Mr. Sibert,

Thank you for contacting me. I know that you have received much of your information about Konbit Sante so far from Mr. Paul Kendrick, and I appreciate your interest in understanding our position. As a journalist, I know you realize the importance of understanding the whole picture. Your e-mail gives me the opportunity to clarify a couple of things. No staff-member or volunteer of Konbit Sante has ever defended or supported the actions of Douglas Perlitz. We unequivocally abhor child abuse in all of its forms. While we know the two people you mentioned in your e-mail, because they have worked and volunteered with other NGOs in the area, neither of them has ever been a volunteer or employed by Konbit Sante. I cannot comment on what they may or may not have written in a letter, because we weren't involved.

I have attached a letter sent to Mr. Kendrick by the President of our Board of Directors, Mr. Hugh Tozer. I am not sure if you have seen it yet, but I think it explains our position well.

I would be happy to have a private meeting with you to discuss anything you would like to know about our work here. You are certainly also free to talk to anyone here that we have been working with for the past nine years. We are transparent, and have nothing to hide.

Please let me know when would be a good time to talk to you.

Best regards,

Nate Nickerson

Nathan Nickerson RN, DrPH

Executive Director

Konbit Sante

US: 207-347-6733

Haiti: 509-3918-3607

email:nnickerson@konbitsante.org

web site: www.konbitsante.org

From: Reseau Citadelle - Cyrus Sibert [mailto:reseaucitadelle@yahoo.fr]

Sent: Friday, May 21, 2010 6:04 PM

To: Info@konbitsante.org

Subject: To Nate Nickerson, from Cyrus Sibert haitian journalist.

Dear Kombit Sante's responsible,

I heard that you will be at Cap-Haitian for about one month. I would like to have in interview with you about Kombit Sante, his project at Justinien Hospital, the implication of two members of your organization Jessica Lozier and Nick Preneta who are defending Douglas Perlitz and the position of Kombit Sante regarding the position of the 2 members whom signed the letter in support of Doug a criminal wanted by Haitian justice.

As you could imagine, the victims are living in a very difficult way, with no support, no resources. Your organization never does anything to support them in this difficult situation. As I know health is perceived in a very large view, not only medical care, we would like to understand your position face to the victims. We want to be sure that you are not running the same policy of people who prefer to abandon the victims in solidarity with the abuser.

I would like to have in interview with during your staying at Cap-Haitian. I would like to understand your position.

Tel: 3686-9669

I would like to be sure that your organization it not with the abuser.

Cyrus Sibert

ÉCHEC D’UNE RÉFORME

ÉCHEC D'UNE RÉFORME

Avant même qu'elle ne commence, la réforme judiciaire va déjà dans le mur. Elle ne prend pas vraiment en compte ce qui doit l'être, préférant plutôt des aménagements superficiels et cosmétiques. Elle va dans la lignée du conservatisme haïtien dont le mot d'ordre reste : « surtout ne rien changer en profondeur ». C'est encore une fois l'inadaptation foncière de l'esprit étroit de nos dirigeants à la modernité qui se met en lumière. Les mêmes méthodes, les mêmes habitudes, les mêmes connivences sont là. Le droit haïtien reste tout aussi archaïque que féodal. Pourtant, un changement profond et réel y est indispensable et incontestable.

Pour réformer, il faut identifier l'objectif et mettre les moyens pour y arriver. Mais pour identifier l'objectif, encore faut-il se poser les bonnes questions. Voila deux ans et demi que le processus de réforme est engagée au niveau de la justice haïtienne et aucun changement majeur, aucune incidence apparente n'ont été ressentis par ce passage. Aujourd'hui, nous assistons à l'échec cuisant d'une réforme qui, jusqu'à maintenant, ne se concrétise pas sur le terrain. Les maux de notre système judiciaire sont tellement nombreux que même une radioscopie électromagnétique n'est pas suffisante pour y remédier.

La réforme, ce n'est pas d'offrir seulement aux chefs de juridictions des véhicules et des frais de fonctionnement, il faut également penser aux officiers de police judiciaire et principalement aux Magistrats instructeurs qui représentent la force motrice et le noyau central de la chaîne pénale. Il faut comprendre que le Doyen et le Commissaire du Gouvernement ne sont aucunement impliqués dans l'enquête criminelle proprement dite. La réforme, ce n'est pas d'octroyer à certains magistrats proches du pouvoir de petits avantages, ce n'est pas seulement l'ajustement des salaires, c'est d'avoir une justice rapide et efficace qui répond aux vœux des justiciables. La réforme suppose une redéfinition du rôle des Parquets, une meilleure distribution des moyens de la justice, une professionnalisatio n et une spécialisation accrues des Magistrats, des primes de risques, des avantages sociaux pour les Juges et un renforcement de la continuité du service public de la justice.

Avec la création de l'Ecole de la Magistrature, on devrait revoir le mode actuel de nomination des Magistrats et consacrer leur inamovibilité effective dans toute l'acceptation du terme. La réforme judiciaire devrait prendre en compte la refonte de nos codes de lois, simplifier la procédure pour un divorce par consentement mutuel en supprimant l'audience obligatoire devant le juge lorsqu'il n'y a pas d'enfant à charge. La réforme devrait favoriser la collégialité des Magistrats dans des cas particuliers et penser à la dépénalisation (sauf en cas d'insolvabilité ou de récidive) de certaines infractions telles : les contentieux de la propriété intellectuelle et la diffamation. La réforme devrait également supprimer la présence du Ministère Public au procès civil et alléger les procédures en développant les modes alternatifs de règlements à l'amiable. La conciliation et la médiation devraient être aussi renforcées. Une procédure participative de négociation assistée d'un avocat serait créée, et proposée par l'avocat à son client. En cas d'échec, le dossier serait transmis à un tribunal. La réforme devrait enfin préconiser au procès pénal les procédures simplifiées du plaider-coupable (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité en dehors de toute mise en examen) et proposer un renforcement de la compétence des Juges.

L'Exécutif ne manifeste aucune volonté pour renforcer la justice ou pour améliorer son efficacité et sa visibilité. Il fallait penser à la construction de véritables Palais de Justice où les citoyens trouveraient de la conciliation, de la médiation civile et pénale, des consultations juridiques gratuites, un guichet unique du greffe et un réseau informatique branché sur internet au service des Magistrats. Patauger et s'agiter dans l'eau ne veut pas dire qu'on est en train de nager. En d'autres termes, il y a une différence entre s'activer et accomplir quelque chose qui en vaut la peine. Il est évident que les gens faisant partie de la Commission pour la Réforme du Droit et de la Justice(CRDJ) n'ont pas de vision novatrice…tout comme le gouvernement qui les a nommés d'ailleurs. Et pour preuve, la soi-disant réforme a finalement accouché d'une souris. Croyez-nous, elle sera remise en question sous peu pour impasse. Et pour éviter cela…des discussions doivent s'ouvrir. Sinon, il faudra donc faire avec pendant longtemps encore…pour le meilleur et surtout pour le pire.

Heidi FORTUNÉ

Magistrat, Juge d'Instruction

Cap-Haitien, Haïti, Ce 15 mai 2010

Média-Haïti : Bataille juridique entre un photographe independant et l'AFP.

Média-Haïti : Bataille juridique entre un photographe indépendant et l'AFP.

(Source: 20minutes.fr)

Montage d'une photo (à gauche) du séisme en Haïti prise à  Port-au-Prince le 12 janvier 2010 par Daniel Morel et crédité AFP  PHOTO/LISANDRO SUERO et du message (à droite) proposé par l'AFP  concernant les photos de Daniel Morel
Montage d'une photo (à gauche) du séisme en Haïti prise à Port-au-Prince le 12 janvier 2010 par Daniel Morel et crédité AFP PHOTO/LISANDRO SUERO et du message (à droite) proposé par l'AFP concernant les photos de Daniel Morel DANIEL MOREL / 20 MINUTES

MEDIAS - L'agence de presse refuse de lui reverser des droits d'auteur après avoir repris ses photos sur Twitter...

Si vous recherchez des images de Daniel Morel sur le site photo de l'AFP, vous trouverez simplement ce message: «En raison d'un problème de droits, nous vous demandons de retirer et détruire de vos programmes toutes les photos d'Haïti prises par Daniel Morel.»

Des photos qui feront le tour du monde sans compensation
Ce photographe indépendant haïtien demande en effet des comptes à l'agence de presse française depuis le mois de janvier. Motif? Elle a utilisé en toute impunité les photos du séisme qu'il avait diffusées sur Twitter, via son compte Twitpic, sans jamais lui reverser le moindre droit d'auteur.

C'est pourtant lui qui est notamment l'auteur d'une photo qui fait la une des journaux du monde entier au lendemain de la catastrophe: une jeune femme recouverte de poussière tentant vainement de sortir des décombres d'un bâtiment de Port-au-Prince.

Lisandro Suero, le pirate dominicain
Déjà sur place, Daniel Morel, ancien photographe de l'agence AP, a fourni les premières photos du drame. Sauf qu'il a fallu très peu de temps pour qu'un certain Lisandro Suero, simple internaute de République Dominicaine, reprenne ses photos et les installe sur son propre compte.

Daniel Morel ne répondant pas à ses demandes d'images, l'AFP, en l'absence de photographes de son agence sur place, s'est servie immédiatement chez Lisandro Suero, ouvert à toute proposition. L'agence de presse a alors bien précisé la provenance de ses clichés, mais en créditant le pirate, et non Daniel Morel, l'auteur original.

Twitter/Twitpic, un règlement différent
Ce dernier a alors passé ces derniers mois à demander réparation à l'agence de presse. Arguant que, de toute manière, les photos publiées Twitter sont libres de droit, l'AFP est allée jusqu'à déposer plainte contre le photographe haïtien, le 26 mars dernier, pour «diffamation commerciale».

Sauf que les clichés issus du site de micro-blogging proviennent en réalité de Twitpic, son avatar photographique qui, lui, n'oppose pas le même règlement: «Toutes les droits des images téléchargées appartiennent à leurs propriétaires respectifs.» L'AFP est donc forcément en tort et Daniel Morel a décidé lui aussi d'y aller franco.

La réplique judiciaire de Daniel Morel
Le 21 avril dernier, il a assigné devant la justice américaine l'AFP, mais également Getty Images (par qui l'AFP était passée pour distribuer ses images) et des chaînes de télévision américaines, pour infraction aux droits d'auteur. Daniel Morel réclame notamment 150.000 dollars (environ 120.000 euros) pour chaque utilisation non autorisée de ses photos.
«L'issue de cette affaire aura des incidences pour tous ceux qui utilisent les réseaux sociaux et pour la pratique du journalisme sur Internet», a indiqué Barbara Hoffman, l'avocate de Daniel Morel, au quotidien australien The Australian. Contactée par 20minutes.fr, l'AFP, qui s'était déjà rendue coupable d'avoir diffusé en janvier des photos du séisme du Sichuan (Chine) au lieu de celui d'Haïti, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Corentin Chauvel
Courtoisie de:
Gérard MAXINEAU gedemax@yahoo.fr Journaliste: Radio Cap-Haitien Radio Kiskéya, correspondant Journal Le Matin, correspondant
Réseau Citadelle, rédacteur
Cellphone: (509) 3784-1294

Manifeste en faveur d`un campus universitaire dans le Plateau Central.

Manifeste en faveur d`un campus universitaire dans le Plateau Central

 

A l'heure où des éléments importants de la communauté nationale et internationale n'en finissent pas d'afficher un soutien sans faille à Haïti, notre département du Centre se doit de réagir et déterminer comment en tirer la meilleure partie des projets de développement qui vont nous être proposés. Pour ce faire, les forces vives du Plateau Central devraient pouvoir jouer un rôle de premier plan.

 

Il nous appartient d'abord de rétablir une confiance solide et durable entre nos concitoyens. Il nous faut mesurer toute l'ampleur et le sens des mutations qui s'opèrent sous nos yeux, saisir les attentes de nos concitoyens pour confronter ce diagnostic à notre idéal et à nos valeurs, et proposer de projets sérieux à la population. Notre avenir dépend d'abord de nous-mêmes. Il y va de nos choix, de notre volonté et de notre persévérance dans l'action.


L'heure est aujourd'hui à un nouveau départ pour le Plateau Central. Il nous faut afficher une volonté claire et précise. Nous devons articuler l'économie et le social, l'Etat et le marché, les pouvoirs publics et la société civile, ainsi que l'action individuelle et collective. Il y a, en effet, tout un ensemble d'opportunités sur lesquelles on peut agir pour le développement du Plateau Central. D'autres départements l'ont fait avant nous, cela doit donc être possible pour le Centre.


Nous devons avoir l'ambition de tirer le Plateau Central vers le haut. Nous devons refuser toute résignation ! Il nous faut inventer les vertus de l'action et de l'engagement collectif. Les défis sociétaux qui se posent à nous en termes de santé, éducation, agriculture, mobilité, sécurité et environnement passent nécessairement par des réponses collectives de vaste amplitude.


Il faut donner à nos concitoyens l'envie du Plateau Central. Il faut qu'ils aient le sentiment d'appartenir à une communauté de destin pour se sentir responsables vis-à-vis de leur département.


La catastrophe qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010 a suscité, à travers le monde, une mobilisation sans précédent par son ampleur et sa diversité. L'aide dont à besoin Haïti est considérable, aussi bien pour gérer l'urgence que pour préparer la reconstruction du pays à moyen et à long terme.

 

Compte tenu des défis que nous avons à relever, le département du Centre ne peut courir le risque de rester en dehors de la dynamique de reconstruction. Il doit, bien au contraire, utiliser cette formidable opportunité tant pour son image que pour son développement.


Avec ce projet de campus universitaire, il s'agit pour le comité d`initiative de placer Mirebalais et le Plateau Central au cœur des préoccupations des instances nationales et internationales en charge des projets de reconstruction.


Le manifeste en faveur de la création d`un campus universitaire dans le Plateau Central est une démarche volontariste en terme de visibilité et d`adhésion populaire. Cette mise en valeur par des actions de vulgarisation continue devra contribuer à la crédibilité du projet.


Pour que ce projet soit réalisable, il ne suffira pas du bon vouloir du comité d`initiative. Il faudra qu`il recueille l`adhésion de la population du Centre, de ceux qui auront à bénéficier de l`enseignement supérieur. Un projet aussi ambitieux ne peut réussir que s`il devient une urgence, une priorité, une évidence départementale.

 

Veuillez remplir le formulaire ci-dessous pour signifier votre adhésion au manifeste en faveur d`un campus universitaire dans le Plateau Central


Je, soussigné, déclare soutenir le manifeste en faveur d`un campus universitaire dans le


Plateau Central.


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Personnes à contacter : Abel Descollines, Grégory Chevry, Renald Lubérice, Yves Germain, Vladimir Fardin, Ernst Chéry


Email : projetachi2010@gmail.com Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Tél : 38 67 27 51 / 37 02 01 68 / 34 35 02 88


Adresse Postale pour déposer le formulaire : MIRAGE HOTEL DE MIREBALAIS, PLACE DE LA VILLE