mardi 25 mai 2010

Reconstruction d’Haïti : Réformes structurelles ou Plans de dépenses – réalité ou duperie?

Reconstruction d'Haïti : Réformes structurelles ou Plans de dépenses – réalité ou duperie?

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Le samedi 22 mai 2010 nous avions été invités à un débat sur Haïti. Au menu les sempiternels Plans de reconstruction d'Haiti. Des plans, pour justifier des dépenses qui, logiquement, seront présentées à des bailleurs internationaux. Depuis le 12 janvier 2010, on ne parle que de cela. Une multitude de plans, avec des sommes pharamineuses en termes de dépenses sans savoir d'où viendra l'argent. Nous supposons qu'ils sont nombreux ceux qui se positionnent en vue de faire une fortune « bien méritée ». En conséquence, on aime les plans, une démarche qui est synonyme de dépense, donc d'opportunité d'enrichissement. Dans cet objectif, on se remet au bon vouloir de la communauté internationale ; on a même voté une «loi indécente » pour prouver notre flexibilité : « Faites venir les milliards, le temps presse ».

Surprise, la communauté internationale a d'autres crises à gérer : l'effondrement de l'économie de la Grèce peut-être demain le Portugal et l'Espagne, le volcan dans le Nord de l'Europe, la  marée noire dans le golfe du Mexique, les  inondations et raz-de-marée en Europe. La communauté internationale peut ainsi justifier les retards dans le traitement du dossier d'Haïti. La petite nation pauvre de l'Amérique devra attendre. Jusqu'ici, seulement  deux (2) pays ont respecté leur promesse de don et contribué pour la  reconstruction d'Haïti. On se demande s'il ne serait pas mieux de compter sur des actions au niveau national, et plus réaliste de parler de REFORMES POUR LA RECONSTRUCTION D'HAITI ?

Nous disons réformes parce qu'en fait les plans de dépenses ne touchent pas les points essentiels qui constituent une barrière aux investissements directs donc au développement économique d'Haïti. La corruption du système judiciaire et le non-respect du droit de propriété ne donnent aucune garantie à ceux de la diaspora et aux étrangers qui malgré leur amour pour notre pays – Haïti n'arrivent pas à investir ou à s'intégrer dans un processus de création de richesse. La corruption administrative qui paralyse la création, le fonctionnement et le développement des entreprises, les barrières douanières et les contraintes fiscales contre-productives sont des problèmes que nous pouvons résoudre sans conférence internationale des bailleurs ni Représentant Spécial du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies.  La concentration des forces de police dans le département de l'Ouest en abandonnant les sections communales n'offre aucune garantie aux investisseurs du secteur agricole.  Une mauvaise couverture policière du territoire national et un système carcéral troué, en un mot, une chaine pénale plus favorable aux bandits qu'aux investisseurs et aux travailleurs découragent tout projet d'investissement en Haïti. Le fait par l'Etat d'adopter une politique qui consiste à protéger des monopoles tue la libre concurrence des entreprises et constitue un élément de plus qui dissuade les investisseurs potentiels.  

De tous les plans de reconstruction, il n'y a pas beaucoup sur ces éléments fondamentaux. On parle rarement du droit de propriété. Les planificateurs constructivistes passent tout leur temps à parler de milliards de dollars sans mettre l'accent sur les réformes de base qui permettront à Haïti de décoller pour de bon.  

C'est dans ce contexte qu'on fait campagne, en vue de sensibiliser les bailleurs de fonds pour qu'ils puissent, encore une fois, allouer leurs millions de dollars à Haïti. Avec la certitude que ces fonds ne seront d'aucune utilité pour la reconstruction, ces derniers trouveront toutes sortes d'excuses pour ne pas respecter leur promesse. Car, l'argent que nous sollicitons n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat des réformes qu'ils ont eux-mêmes appliquées dans leur pays, le fruit de dur labeur de leurs contribuables.

Il est temps de penser à attaquer les vrais problèmes qui nous enfoncent dans la misère et l'instabilité.

Le week-end dernier, nous avons parlé à un ami. Un agriculteur qui a fait fortune dans la production des vivres et légumes dans la commune de Pilate. Aujourd'hui, il vit au Cap-Haitien. Il a partagé avec nous ses tristesses de voir qu'il n'arrive pas à investir dans ses terres. L'insécurité et le non respect de la propriété l'ont obligé à abandonner l'agriculture. Inutile d'investir, car vous n'avez aucune garantie sur la récolte. Impossible de faire l'élevage, vu que les voleurs emporteront le cheptel sans difficulté. Dans le temps, l'agriculture lui rapportait environ 50,000 dollars US l'an. Il payait les études de ses enfants en Amérique du Nord à partir du revenu de ses terres. Aujourd'hui, il est obligé de garder une épicerie au Cap-Haitien dans l'espoir que cela changera. Par amour pour son pays, il refuse de l'abandonner comme le veulent ses enfants. Il souhaite pouvoir recommencer. Car, nous dit-il, dans un champ de plusieurs centaines d'hectares de terre, il suffit de planter du « Combo ou calalou », une sorte de légume, à partir de 3 mois, vous pourrez récolter gros. Durant la saison de récolte, chaque trois (3) jours la plante offre des produits pour la vente et cela, durant plusieurs années. On peut mettre dans le même espace des tomates, et d'autres plantes maraichères : son jardin était une véritable source de produits et de revenus. Il pouvait embaucher des dizaines de travailleurs agricoles qui eux aussi trouvaient de quoi manger et avaient un salaire.   

Cet investisseur du secteur agricole veut du concret. Il n'attend pas les milliards des bailleurs de fonds. Pour lui reconstruction est synonyme de décisions des gouvernants  pour  garantir ses droits et faciliter ses investissements.

La vraie reconstruction passe par des réformes en profondeur pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un Etat paternaliste qui en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions pour pouvoir agir dans des domaines qui ne le regardent pas.

« Réformer pour la reconstruction d'Haïti » est la seule décision réaliste. La société civile et la communauté internationale doivent faire pression en ce sens. C'est triste que la MINSUTAH, organe de la politique internationale face à Haïti, n'ait exercé aucune pression durant les cinq (5) dernières années pour des réformes structurelles en Haïti. Les diplomates se sont contentés à cautionner le statu quo dans l'espoir qu'ils pourront continuer à faire fortune au soleil de la Caraïbe.  Ils n'ont même pas eu la décence de protester quand les dirigeants nageaient à contre courant des normes qui guident la croissance économique et les règles du droit. L'élan de solidarité en faveur d'Haïti après le 12 janvier 2010, démontre que s'il y avait un cadre institution viable, des investissements viendraient de partout. Car, ils étaient nombreux ceux qui ont manifesté sans équivoque un attachement et une sympathie au sort désespéré des Haïtiens. Pourtant les réformes que nos dirigeants fuient ou rejettent dans le but de protéger les privilèges monopolistiques constituent le seul moyen qui nous permettra de développer les potentialités naturelles d'Haïti.

Cessons d'embarrasser les investisseurs, réformons l'Etat, attaquons les vrais problèmes : réformes dans les domaines suivants : la justice, la sécurité, le respect du droit de propriété, l'accès au crédit, les barrières au niveau de la douane et le dysfonctionnement de l'administration publique, la complicité de l'Etat dans la concurrence. Tel est le sens moral ou la priorité pour la reconstruction d'Haïti.

RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 25 Mai 2010, 11 hres 31.


Manifestation anti gouvernementale ce 25 mai 2010/ alerte haiti


Manifestation anti gouvernementale lancée par plusieurs organisations ce 25 mai

2010-05-25

Plusieurs centaines de personnes sont dans les rues (Nazon-Delmas-Avenue Christophe,...) pour prendre part ce 25 mai à une manifestation anti gouvernementale lancée par plusieurs organisations. Les étudiants de la faculté d'Ethnologie de leur côté, maintiennent leur mobilisation dans la zone du Champ de Mars.

L’opposition rejette en bloc l'idée de participer à des élections sous Préval.

Haiti-Politique

Lavalas lance une mise en garde à la communauté internationale

mardi 25 mai 2010,

Radio Kiskeya

L'annonce de la tenue d'élections générales le 28 novembre 2010 par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Edmond Mulet, en visite le week-end écoulé à Hinche (Centre), a eu très peu d'écho dans la classe politique qui continue d'exiger la démission du président René Préval.

Le dirigeant de la Confédération Unité Démocratique (sigle créole KID et de la Plateforme politique Alternative), Evans Paul, a déclaré lundi que le 28 novembre est bien la date constitutionnelle pour la tenue d'élections.

Cependant, personne n'a plus confiance en la volonté de M. Préval d'organiser des élections crédibles, a-t-il précisé. Cela n'a d'ailleurs jamais été son fort, a-t-il ajouté, donnant en exemple maintes élections controversées organisées par M. Préval pendant ses 2 mandats.

Le porte-parole de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL), membre également de l'Alternative, abonde dans le même sens. L'ancien député Harry Marsan estime même que l'organisation d'élections frauduleuses et les pratiques de corruption constituent les caractéristiques principales du régime de M. Préval.

« Se rendre aux élections avec Préval au pouvoir, c'est prendre le risque d'enfoncer le pays davantage dans la crise », de l'avis d'un autre dirigeant de l'opposition, Turneb Delpé (PNDPH, plateforme RASANBLE).

Ansyto Félix, membre d'une organisation populaire Lavalas (parti de l'ancien président Aristide) réaffirme la position de son secteur politique en faveur de l'organisation d'élections anticipées. Il déclare ne rien vouloir entendre concernant la participation de son parti dans des élections qu'organiserait le Conseil Electoral Provisoire qui, par deux fois, a « arbitrairement » exclu de la course électorale les candidats Lavalas. Il a lancé une mise en garde á la communauté internationale qui, à son avis, semble avoir délibérément choisi M. Préval comme son unique interlocuteur sur le terrain.

En conférence de presse lundi à Port-au-Prince, les principaux leaders de l'opposition ont réaffirmé leur détermination à obtenir la démission de M. Préval et à mettre en application la formule contenue dans la Constitution prévoyant l'entrée en scène d'un juge de la Cour de Cassation et la tenue d'élections dans 45 à 90 jours après son accession à la présidence provisoire de la République. Le cap est donc mis sur la mobilisation anti-gouvernementale avec de nouvelles manifestations prévues ce mardi et jeudi prochain. [jmd/Radio Kiskeya]

Note de Presse du CAMP PATRIOTIQUE / Guichard Dore

CAMP PATRIOTIQUE POUR LE SAUVETAGE NATIONAL

Note de Presse

Le Camp Patriotique pour le Sauvetage National salut le courage des citoyens et citoyennes qui demandent le départ du pouvoir de l'équipe de Réné Préval. Le Peuple haïtien perd toute sa dignité avec l'équipe de Préval. Le président a dispatché le pays à une équipe de mafia internationale. En bon anarchiste, Monsieur Préval a réussi dans son entreprise de destruction de l'Etat Haïtien qu'il a commencée depuis 1996 avec la révocation des cadres les plus expérimentés de la fonction publique. La mobilisation contre le gouvernement de Préval doit se poursuivre jusqu'au retranchement de ces anarchistes et corrompus qui ont sacrifié la souveraineté et l'honneur la nation acquis au prix d'énorme sacrifices le premier janvier 1804.

Préval n'a aucune crédibilité pour organiser quoi ce soit dans le pays. Le Président discrédité est un irresponsable à tout point de vue. Le président Préval a choisi, au mépris des 500.000 cadavres du 12 janvier, d'enrichir sa clique en distribuant des contrats de gré à gré, en votant des lois contre l'intérêt du pays et en achetant des tentes polluantes au lieu de construire des hangars économiquement viables et écologiquement acceptables pour garantir des abris provisoires sûrs à la population. La population doit mettre un terme à la politique d'appauvrissement et d'humiliation de René Préval. Le Président a maintenu la population dans l'indignité humaine.

Le départ de Préval est un impératif humanitaire et un devoir patriotique pour reconquérir l'honneur de la Nation.

Mardi 25 mai 2010.

Guichard Doré

To Cyrus Sibert - Journaliste, from Nate Nickerson Director of KOMBIT SANTE.

Dear Mr. Sibert,

Thank you for contacting me. I know that you have received much of your information about Konbit Sante so far from Mr. Paul Kendrick, and I appreciate your interest in understanding our position. As a journalist, I know you realize the importance of understanding the whole picture. Your e-mail gives me the opportunity to clarify a couple of things. No staff-member or volunteer of Konbit Sante has ever defended or supported the actions of Douglas Perlitz. We unequivocally abhor child abuse in all of its forms. While we know the two people you mentioned in your e-mail, because they have worked and volunteered with other NGOs in the area, neither of them has ever been a volunteer or employed by Konbit Sante. I cannot comment on what they may or may not have written in a letter, because we weren't involved.

I have attached a letter sent to Mr. Kendrick by the President of our Board of Directors, Mr. Hugh Tozer. I am not sure if you have seen it yet, but I think it explains our position well.

I would be happy to have a private meeting with you to discuss anything you would like to know about our work here. You are certainly also free to talk to anyone here that we have been working with for the past nine years. We are transparent, and have nothing to hide.

Please let me know when would be a good time to talk to you.

Best regards,

Nate Nickerson

Nathan Nickerson RN, DrPH

Executive Director

Konbit Sante

US: 207-347-6733

Haiti: 509-3918-3607

email:nnickerson@konbitsante.org

web site: www.konbitsante.org

From: Reseau Citadelle - Cyrus Sibert [mailto:reseaucitadelle@yahoo.fr]

Sent: Friday, May 21, 2010 6:04 PM

To: Info@konbitsante.org

Subject: To Nate Nickerson, from Cyrus Sibert haitian journalist.

Dear Kombit Sante's responsible,

I heard that you will be at Cap-Haitian for about one month. I would like to have in interview with you about Kombit Sante, his project at Justinien Hospital, the implication of two members of your organization Jessica Lozier and Nick Preneta who are defending Douglas Perlitz and the position of Kombit Sante regarding the position of the 2 members whom signed the letter in support of Doug a criminal wanted by Haitian justice.

As you could imagine, the victims are living in a very difficult way, with no support, no resources. Your organization never does anything to support them in this difficult situation. As I know health is perceived in a very large view, not only medical care, we would like to understand your position face to the victims. We want to be sure that you are not running the same policy of people who prefer to abandon the victims in solidarity with the abuser.

I would like to have in interview with during your staying at Cap-Haitian. I would like to understand your position.

Tel: 3686-9669

I would like to be sure that your organization it not with the abuser.

Cyrus Sibert

ÉCHEC D’UNE RÉFORME

ÉCHEC D'UNE RÉFORME

Avant même qu'elle ne commence, la réforme judiciaire va déjà dans le mur. Elle ne prend pas vraiment en compte ce qui doit l'être, préférant plutôt des aménagements superficiels et cosmétiques. Elle va dans la lignée du conservatisme haïtien dont le mot d'ordre reste : « surtout ne rien changer en profondeur ». C'est encore une fois l'inadaptation foncière de l'esprit étroit de nos dirigeants à la modernité qui se met en lumière. Les mêmes méthodes, les mêmes habitudes, les mêmes connivences sont là. Le droit haïtien reste tout aussi archaïque que féodal. Pourtant, un changement profond et réel y est indispensable et incontestable.

Pour réformer, il faut identifier l'objectif et mettre les moyens pour y arriver. Mais pour identifier l'objectif, encore faut-il se poser les bonnes questions. Voila deux ans et demi que le processus de réforme est engagée au niveau de la justice haïtienne et aucun changement majeur, aucune incidence apparente n'ont été ressentis par ce passage. Aujourd'hui, nous assistons à l'échec cuisant d'une réforme qui, jusqu'à maintenant, ne se concrétise pas sur le terrain. Les maux de notre système judiciaire sont tellement nombreux que même une radioscopie électromagnétique n'est pas suffisante pour y remédier.

La réforme, ce n'est pas d'offrir seulement aux chefs de juridictions des véhicules et des frais de fonctionnement, il faut également penser aux officiers de police judiciaire et principalement aux Magistrats instructeurs qui représentent la force motrice et le noyau central de la chaîne pénale. Il faut comprendre que le Doyen et le Commissaire du Gouvernement ne sont aucunement impliqués dans l'enquête criminelle proprement dite. La réforme, ce n'est pas d'octroyer à certains magistrats proches du pouvoir de petits avantages, ce n'est pas seulement l'ajustement des salaires, c'est d'avoir une justice rapide et efficace qui répond aux vœux des justiciables. La réforme suppose une redéfinition du rôle des Parquets, une meilleure distribution des moyens de la justice, une professionnalisatio n et une spécialisation accrues des Magistrats, des primes de risques, des avantages sociaux pour les Juges et un renforcement de la continuité du service public de la justice.

Avec la création de l'Ecole de la Magistrature, on devrait revoir le mode actuel de nomination des Magistrats et consacrer leur inamovibilité effective dans toute l'acceptation du terme. La réforme judiciaire devrait prendre en compte la refonte de nos codes de lois, simplifier la procédure pour un divorce par consentement mutuel en supprimant l'audience obligatoire devant le juge lorsqu'il n'y a pas d'enfant à charge. La réforme devrait favoriser la collégialité des Magistrats dans des cas particuliers et penser à la dépénalisation (sauf en cas d'insolvabilité ou de récidive) de certaines infractions telles : les contentieux de la propriété intellectuelle et la diffamation. La réforme devrait également supprimer la présence du Ministère Public au procès civil et alléger les procédures en développant les modes alternatifs de règlements à l'amiable. La conciliation et la médiation devraient être aussi renforcées. Une procédure participative de négociation assistée d'un avocat serait créée, et proposée par l'avocat à son client. En cas d'échec, le dossier serait transmis à un tribunal. La réforme devrait enfin préconiser au procès pénal les procédures simplifiées du plaider-coupable (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité en dehors de toute mise en examen) et proposer un renforcement de la compétence des Juges.

L'Exécutif ne manifeste aucune volonté pour renforcer la justice ou pour améliorer son efficacité et sa visibilité. Il fallait penser à la construction de véritables Palais de Justice où les citoyens trouveraient de la conciliation, de la médiation civile et pénale, des consultations juridiques gratuites, un guichet unique du greffe et un réseau informatique branché sur internet au service des Magistrats. Patauger et s'agiter dans l'eau ne veut pas dire qu'on est en train de nager. En d'autres termes, il y a une différence entre s'activer et accomplir quelque chose qui en vaut la peine. Il est évident que les gens faisant partie de la Commission pour la Réforme du Droit et de la Justice(CRDJ) n'ont pas de vision novatrice…tout comme le gouvernement qui les a nommés d'ailleurs. Et pour preuve, la soi-disant réforme a finalement accouché d'une souris. Croyez-nous, elle sera remise en question sous peu pour impasse. Et pour éviter cela…des discussions doivent s'ouvrir. Sinon, il faudra donc faire avec pendant longtemps encore…pour le meilleur et surtout pour le pire.

Heidi FORTUNÉ

Magistrat, Juge d'Instruction

Cap-Haitien, Haïti, Ce 15 mai 2010

Média-Haïti : Bataille juridique entre un photographe independant et l'AFP.

Média-Haïti : Bataille juridique entre un photographe indépendant et l'AFP.

(Source: 20minutes.fr)

Montage d'une photo (à gauche) du séisme en Haïti prise à  Port-au-Prince le 12 janvier 2010 par Daniel Morel et crédité AFP  PHOTO/LISANDRO SUERO et du message (à droite) proposé par l'AFP  concernant les photos de Daniel Morel
Montage d'une photo (à gauche) du séisme en Haïti prise à Port-au-Prince le 12 janvier 2010 par Daniel Morel et crédité AFP PHOTO/LISANDRO SUERO et du message (à droite) proposé par l'AFP concernant les photos de Daniel Morel DANIEL MOREL / 20 MINUTES

MEDIAS - L'agence de presse refuse de lui reverser des droits d'auteur après avoir repris ses photos sur Twitter...

Si vous recherchez des images de Daniel Morel sur le site photo de l'AFP, vous trouverez simplement ce message: «En raison d'un problème de droits, nous vous demandons de retirer et détruire de vos programmes toutes les photos d'Haïti prises par Daniel Morel.»

Des photos qui feront le tour du monde sans compensation
Ce photographe indépendant haïtien demande en effet des comptes à l'agence de presse française depuis le mois de janvier. Motif? Elle a utilisé en toute impunité les photos du séisme qu'il avait diffusées sur Twitter, via son compte Twitpic, sans jamais lui reverser le moindre droit d'auteur.

C'est pourtant lui qui est notamment l'auteur d'une photo qui fait la une des journaux du monde entier au lendemain de la catastrophe: une jeune femme recouverte de poussière tentant vainement de sortir des décombres d'un bâtiment de Port-au-Prince.

Lisandro Suero, le pirate dominicain
Déjà sur place, Daniel Morel, ancien photographe de l'agence AP, a fourni les premières photos du drame. Sauf qu'il a fallu très peu de temps pour qu'un certain Lisandro Suero, simple internaute de République Dominicaine, reprenne ses photos et les installe sur son propre compte.

Daniel Morel ne répondant pas à ses demandes d'images, l'AFP, en l'absence de photographes de son agence sur place, s'est servie immédiatement chez Lisandro Suero, ouvert à toute proposition. L'agence de presse a alors bien précisé la provenance de ses clichés, mais en créditant le pirate, et non Daniel Morel, l'auteur original.

Twitter/Twitpic, un règlement différent
Ce dernier a alors passé ces derniers mois à demander réparation à l'agence de presse. Arguant que, de toute manière, les photos publiées Twitter sont libres de droit, l'AFP est allée jusqu'à déposer plainte contre le photographe haïtien, le 26 mars dernier, pour «diffamation commerciale».

Sauf que les clichés issus du site de micro-blogging proviennent en réalité de Twitpic, son avatar photographique qui, lui, n'oppose pas le même règlement: «Toutes les droits des images téléchargées appartiennent à leurs propriétaires respectifs.» L'AFP est donc forcément en tort et Daniel Morel a décidé lui aussi d'y aller franco.

La réplique judiciaire de Daniel Morel
Le 21 avril dernier, il a assigné devant la justice américaine l'AFP, mais également Getty Images (par qui l'AFP était passée pour distribuer ses images) et des chaînes de télévision américaines, pour infraction aux droits d'auteur. Daniel Morel réclame notamment 150.000 dollars (environ 120.000 euros) pour chaque utilisation non autorisée de ses photos.
«L'issue de cette affaire aura des incidences pour tous ceux qui utilisent les réseaux sociaux et pour la pratique du journalisme sur Internet», a indiqué Barbara Hoffman, l'avocate de Daniel Morel, au quotidien australien The Australian. Contactée par 20minutes.fr, l'AFP, qui s'était déjà rendue coupable d'avoir diffusé en janvier des photos du séisme du Sichuan (Chine) au lieu de celui d'Haïti, n'a pas souhaité faire de commentaires.

Corentin Chauvel
Courtoisie de:
Gérard MAXINEAU gedemax@yahoo.fr Journaliste: Radio Cap-Haitien Radio Kiskéya, correspondant Journal Le Matin, correspondant
Réseau Citadelle, rédacteur
Cellphone: (509) 3784-1294

Manifeste en faveur d`un campus universitaire dans le Plateau Central.

Manifeste en faveur d`un campus universitaire dans le Plateau Central

 

A l'heure où des éléments importants de la communauté nationale et internationale n'en finissent pas d'afficher un soutien sans faille à Haïti, notre département du Centre se doit de réagir et déterminer comment en tirer la meilleure partie des projets de développement qui vont nous être proposés. Pour ce faire, les forces vives du Plateau Central devraient pouvoir jouer un rôle de premier plan.

 

Il nous appartient d'abord de rétablir une confiance solide et durable entre nos concitoyens. Il nous faut mesurer toute l'ampleur et le sens des mutations qui s'opèrent sous nos yeux, saisir les attentes de nos concitoyens pour confronter ce diagnostic à notre idéal et à nos valeurs, et proposer de projets sérieux à la population. Notre avenir dépend d'abord de nous-mêmes. Il y va de nos choix, de notre volonté et de notre persévérance dans l'action.


L'heure est aujourd'hui à un nouveau départ pour le Plateau Central. Il nous faut afficher une volonté claire et précise. Nous devons articuler l'économie et le social, l'Etat et le marché, les pouvoirs publics et la société civile, ainsi que l'action individuelle et collective. Il y a, en effet, tout un ensemble d'opportunités sur lesquelles on peut agir pour le développement du Plateau Central. D'autres départements l'ont fait avant nous, cela doit donc être possible pour le Centre.


Nous devons avoir l'ambition de tirer le Plateau Central vers le haut. Nous devons refuser toute résignation ! Il nous faut inventer les vertus de l'action et de l'engagement collectif. Les défis sociétaux qui se posent à nous en termes de santé, éducation, agriculture, mobilité, sécurité et environnement passent nécessairement par des réponses collectives de vaste amplitude.


Il faut donner à nos concitoyens l'envie du Plateau Central. Il faut qu'ils aient le sentiment d'appartenir à une communauté de destin pour se sentir responsables vis-à-vis de leur département.


La catastrophe qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010 a suscité, à travers le monde, une mobilisation sans précédent par son ampleur et sa diversité. L'aide dont à besoin Haïti est considérable, aussi bien pour gérer l'urgence que pour préparer la reconstruction du pays à moyen et à long terme.

 

Compte tenu des défis que nous avons à relever, le département du Centre ne peut courir le risque de rester en dehors de la dynamique de reconstruction. Il doit, bien au contraire, utiliser cette formidable opportunité tant pour son image que pour son développement.


Avec ce projet de campus universitaire, il s'agit pour le comité d`initiative de placer Mirebalais et le Plateau Central au cœur des préoccupations des instances nationales et internationales en charge des projets de reconstruction.


Le manifeste en faveur de la création d`un campus universitaire dans le Plateau Central est une démarche volontariste en terme de visibilité et d`adhésion populaire. Cette mise en valeur par des actions de vulgarisation continue devra contribuer à la crédibilité du projet.


Pour que ce projet soit réalisable, il ne suffira pas du bon vouloir du comité d`initiative. Il faudra qu`il recueille l`adhésion de la population du Centre, de ceux qui auront à bénéficier de l`enseignement supérieur. Un projet aussi ambitieux ne peut réussir que s`il devient une urgence, une priorité, une évidence départementale.

 

Veuillez remplir le formulaire ci-dessous pour signifier votre adhésion au manifeste en faveur d`un campus universitaire dans le Plateau Central


Je, soussigné, déclare soutenir le manifeste en faveur d`un campus universitaire dans le


Plateau Central.


SOUSCRIPTION

 

Nom

 

 

Prénom

 

 

Catégorie Socio Professionnelle

 

 

Téléphone

 

 

E-mail

 

 

Age

 


Personnes à contacter : Abel Descollines, Grégory Chevry, Renald Lubérice, Yves Germain, Vladimir Fardin, Ernst Chéry


Email : projetachi2010@gmail.com Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Tél : 38 67 27 51 / 37 02 01 68 / 34 35 02 88


Adresse Postale pour déposer le formulaire : MIRAGE HOTEL DE MIREBALAIS, PLACE DE LA VILLE


Cinglante réplique de Evans Paul (KID, ALTERNATIVE) à de récentes diatribes lancées contre lui par le sénateur Joseph Lambert (Sud-Est, INITE).

Haiti-Politique

Cinglante réplique de Evans Paul (KID, ALTERNATIVE) à de récentes diatribes lancées contre lui par le sénateur Joseph Lambert (Sud-Est, INITE)

Le dirigeant politique affirme n'être pas en quête d'immunité


Le secrétaire général de la Confédération Unité Démocratique (sigle créole KID), ex-maire de Port-au-Prince et porte-parole de la plateforme politique Alternative a administré samedi une cinglante réplique aux diatribes lancées contre lui mercredi dernier par le sénateur du Sud-Est Joseph Lambert, ex-président du Senat et membre du directoire de la plateforme présidentielle « INITE ».


Lambert s'en était pris au dirigeant de l'opposition pour sa hargne contre le président René Préval, l'accusant de se sentir frustré du fait qu'il ne bénéficie plus des faveurs du pouvoir depuis le départ du ministre de son parti du gouvernement. De façon imagée, Lambert s'était référé au symbole du parti KID, qui est un cheval au galop, pour ironiser sur le fait que l'animal est devenu furieux du fait de ne plus avoir d'herbes à brouter.


Il avait aussi qualifié Paul d'inconstant dénonçant le fait que lui, et d'autres dirigeants de l'opposition, appellent aujourd'hui au retour de l'ancien président Aristide qu'ils avaient eux-mêmes, en compagnie du chef rebelle Guy Philipe, renversé et envoyé en exil.


Enfin, le parlementaire a rappelé à Paul qu'il s'était montré très pro-Préval quand ce dernier avait initié les consultations autour de l'élaboration d'un plan de gouvernance s'étalant sur au moins 25 ans.


Dans une interview accordée samedi à Radio Kiskeya en réponse à ces attaques, Evans Paul a déclaré qu' « il serait plus anormal qu'un cheval consomme de la drogue plutôt que des herbes ». Il a d'autre part lancé un défi pour qu'on démontre qu'il ait eu à bénéficier d'une quelconque faveur du pouvoir.


Il explique avoir de bonne foi voulu collaborer avec M. Préval quand il s'est montré intéressé à construire quelque chose. « Mais sitôt que je me suis rendu compte qu'il n'en était rien, j'ai pris mes distances, avec la liberté que m'autorise ma non compromission ». « Ceux qui jouissent des bienfaits du pouvoir n'ont ni l'autorité ni la moralité pour adopter pareille attitude, avec autant de facilité », a-t-il ajouté.


Réclamant encore une fois le départ du président René Préval, Evans Paul a enfin précisé n'être pas de ceux qui, pour une raison ou une autre, cherchent à conquérir des postes qui garantissent l'immunité. [jmd/Radio Kiskeya]


lundi 24 mai 2010

Bulletin météo du lundi 24 mai 2010.

Bulletin spécial # 4 du lundi 24 mai 2010


Phase d'Alerte au niveau de Vigilance orange aux fortes pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD)


Une dépression subtropicale pourrait bien se former très loin au sud sud-ouest des Bermudes.


Les conditions du temps restent toujours dominées sur Haïti par le centre de basse pression des Bermudes qui, dans un flux de sud-ouest à nord-est, draine des nuages de pluie et d'orages sur l'ile. Cette zone dépressionnaire qui projette un creux traversant l'ile Hispaniola jusqu'au Costa Rica, va se déplacer lentement vers le nord-ouest sur les côtes est des Etats-Unis, en continuant à provoquer des pluies à caractère orageux sur Haïti pour au moins les prochaines 48 heures. Cette situation risque de provoquer d'énormes cumuls de pluies car le système pourrait se retirer complètement d'ici mercredi sur l'ile d'Hispaniola.


En conséquence, le Secrétariat Permanent pour la Gestion des Risques et des Désastres (SPGRD) renouvelle ce lundi 24 mai 2010 à 10 h am la phase d'alerte au niveau de vigilance orange (i.e. risque d'impact d'intensité modérée à sévère) aux fortes pluies et annonce l'activation du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de fortes pluies avec risques de crues de rivière, d'éboulements, de glissement de terrain, d'effondrement et d'inondations pour les départements du nord-ouest, du nord, du nord-est, de l'artibonite, de la grande-anse, du sud, des nippes, du sud-est, de l'ouest et du centre.


Le Centre National de Météorologie (CNM) de concert avec le SPGRD et la DPC demandent particulièrement à la population des zones à risques d'éboulements, de glissement de terrain et d'inondations, de rester vigilante et d'appliquer scrupuleusement les consignes de sécurité émises par les autorités locales.


Consignes

· Evitez de circuler et de rester dans des endroits exposés aux éboulements et de glissement de terrain.

· Surveillez la montée des eaux. Si votre habitation est menacée par des inondations, d'éboulements et de glissement de terrain, préparez vous à évacuer.

· Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.



Bulletin météo marine du lundi 24 mai 2010


Valable jusqu'au 25 mai 2010


PrÉvisions maritImes:


Zone côtière nord :

Lundi & Mardi

Vent du secteur nord-est: 10/15 nœuds ;

* Hauteur des vagues: 3 à 5 pieds;

* Possibilité de pluie et d'orages isolés aujourd'hui et demain

* Mer peu agitée sur le littoral mais agitée au large


Golfe de la Gonâve :

Lundi & Mardi

* Vent du secteur nord-nord-est : 05/10 nœuds ;

* Hauteur des vagues : 2 à 3 pieds ;

* Possibilité de pluie et d'orages isolés encore ce soir et demain;

* Mer peu agitée ;


Zone côtière sud:

Lundi & Mardi

* Vent du secteur nord nord-est : 05/10 nœuds ;

* Hauteur des vagues : 2 à 4 pieds ;

* Mer peu agitée.


Ronald Semelfort, Directeur CNM

Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM

Prochain bulletin : Mardi 25 mai à 10h am

 

Le Collectif d’action citoyenne« Aimer Haïti presse le chef de l'Etat de renvoyer le CEP et de révoquer les lois d'urgence et de prorogation de son mandat, comme gage de bonne volonté pour faire avancer le pays sur la voie de la démocratie.

Le Collectif d'action citoyenne« Aimer Haïti presse le chef de l'Etat de renvoyer le CEP et de révoquer les lois d'urgence et de prorogation de son mandat, comme gage de bonne volonté pour faire avancer le pays sur la voie de la démocratie


Port-au-Prince, le 21 mai 2010 – (AHP) – Le vice-président du Collectif d'action citoyenne« Aimer Haïti », Jean Henry Céant, s'est prononcé vendredi contre tout replâtrage du Conseil Electoral Provisoire (CEP) mais plaide pour le renvoi pur et simple des 9 membres du conseil.

Selon Jean Henry Céant, il n'y a pas un seul conseiller qui inspire confiance aux acteurs politiques, voilà pourquoi, ils doivent tous partir.

" Renvoyer le le CEP est une des mesures que lepresident Préval doit prendre pour prouver qu'i qu'il a la volonté de faire avancer le pays sur la voie de la democratie, a dit M. Céant, ajoutant que la loi d'urgence et celle prolongeant son mandat jusqu'au 14 mai doivent être toutes deux révoquées.

Il appelle le chef de l'Etat à dialoguer avec tous les acteurs pour définir un calendrier électoral, ajoutant que René Préval a encore une chance de se rattraper.

« Aimer Haïti » annonce par ailleurs pour le mois d'aout (du 21 au 24) la tenue d'un congrès qui sera placé sous le signe de la reconstruction.

2000 délégués viendront des différents départements du pays et de la diaspora pour participer à ce congrès, a faitsavoir M. Céant qui invite tous les citoyens qui peuvent contribuer au développement et à la reconstruction du pays à y prendre part.

Pour sa part, le président du collectif d'action citoyenne, Camille Leblanc, a indiqué que l'organisation de ce congrès permettra aux participants de faire une radiographie réelle de la situation du pays et déterminer la meilleure façon de l'aborder.

" L'initiative de ce congrès vient du fait que que depuis le seisme du 12 janvier, le pays plonge chaque jour un peu plus dans l'abîme", a souligné Me Leblanc, espérant que ses résultats serviront de force motrice pour aider le pays à se relever

Persuadé que les problèmes auxquels le pays est confronté appellent à une réponse collective, Camille Leblanc assure que le Collectif d'action citoyenne« Aimer Haïti" prend l'engagement de faire le suivi des propositions qui seront issues du congrès.