mercredi 2 juin 2010

Punta Cana - Reconstruction d’Haïti : A quand les réformes structurelles?

Punta Cana - Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?

 

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com

 

Ce mercredi 02 juin 2010 est lancée à Punta Cana, en République Dominicaine, une réunion internationale avec comme toile de fond : Sommet Mondial pour l'Avenir d'Haiti. On y parle de reconstruction et de collecte de fonds.

 

Le samedi 22 mai 2010 nous avions été invités à un débat sur Haïti. Au menu les sempiternels Plans de reconstruction d'Haiti. Des plans, pour justifier des dépenses qui, logiquement, seront présentées à des bailleurs internationaux. Depuis le 12 janvier 2010, on ne parle que de cela. Une multitude de plans, avec des sommes pharamineuses en termes de dépenses sans savoir d'où viendra l'argent. Nous supposons qu'ils sont nombreux ceux qui se positionnent en vue de faire une fortune « bien méritée ». En conséquence, on aime les plans, une démarche qui est synonyme de dépense, donc d'opportunité d'enrichissement. Dans cet objectif, on se remet au bon vouloir de la communauté internationale ; on a même voté une «loi indécente » pour prouver notre flexibilité : « Faites venir les milliards, le temps presse ».

 

Surprise, la communauté internationale a d'autres crises à gérer : l'effondrement de l'économie de la Grèce peut-être demain le Portugal et l'Espagne, le volcan dans le Nord de l'Europe, la  marée noire dans le golfe du Mexique, les  inondations et raz-de-marée en Europe. La communauté internationale peut ainsi justifier les retards dans le traitement du dossier d'Haïti. La petite nation pauvre de l'Amérique devra attendre. Jusqu'ici, seulement  deux (2) pays ont respecté leur promesse de don et contribué pour la  reconstruction d'Haïti. On se demande s'il ne serait pas mieux de compter sur des actions au niveau national, et plus réaliste de parler de REFORMES POUR LA RECONSTRUCTION D'HAITI ?

 

Nous disons réformes parce qu'en fait les plans de dépenses ne touchent pas les points essentiels qui constituent une barrière aux investissements directs donc au développement économique d'Haïti. La corruption du système judiciaire et le non-respect du droit de propriété ne donnent aucune garantie à ceux de la diaspora et aux étrangers qui malgré leur amour pour notre pays – Haïti n'arrivent pas à investir ou à s'intégrer dans un processus de création de richesse. La corruption administrative qui paralyse la création, le fonctionnement et le développement des entreprises, les barrières douanières et les contraintes fiscales contre-productives sont des problèmes que nous pouvons résoudre sans conférence internationale des bailleurs ni Représentant Spécial du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies.  La concentration des forces de police dans le département de l'Ouest en abandonnant les sections communales n'offre aucune garantie aux investisseurs du secteur agricole.  Une mauvaise couverture policière du territoire national et un système carcéral troué, en un mot, une chaine pénale plus favorable aux bandits qu'aux investisseurs et aux travailleurs découragent tout projet d'investissement en Haïti. Le fait par l'Etat d'adopter une politique qui consiste à protéger des monopoles tue la libre concurrence des entreprises et constitue un élément de plus qui dissuade les investisseurs potentiels.  

 

De tous les plans de reconstruction, il n'y a pas beaucoup sur ces éléments fondamentaux. On parle rarement du droit de propriété. Les planificateurs constructivistes passent tout leur temps à parler de milliards de dollars sans mettre l'accent sur les réformes de base qui permettront à Haïti de décoller pour de bon.  

 

C'est dans ce contexte qu'on fait campagne, en vue de sensibiliser les bailleurs de fonds pour qu'ils puissent, encore une fois, allouer leurs millions de dollars à Haïti. Avec la certitude que ces fonds ne seront d'aucune utilité pour la reconstruction, ces derniers trouveront toutes sortes d'excuses pour ne pas respecter leur promesse. Car, l'argent que nous sollicitons n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat des réformes qu'ils ont eux-mêmes appliquées dans leur pays, le fruit de dur labeur de leurs contribuables.

 

Il est temps de penser à attaquer les vrais problèmes qui nous enfoncent dans la misère et l'instabilité.

 

Le week-end dernier, nous avons parlé à un ami. Un agriculteur qui a fait fortune dans la production des vivres et légumes dans la commune de Pilate. Aujourd'hui, il vit au Cap-Haitien. Il a partagé avec nous ses tristesses de voir qu'il n'arrive pas à investir dans ses terres. L'insécurité et le non respect de la propriété l'ont obligé à abandonner l'agriculture. Inutile d'investir, car vous n'avez aucune garantie sur la récolte. Impossible de faire l'élevage, vu que les voleurs emporteront le cheptel sans difficulté. Dans le temps, l'agriculture lui rapportait environ 50,000 dollars US l'an. Il payait les études de ses enfants en Amérique du Nord à partir du revenu de ses terres. Aujourd'hui, il est obligé de garder une épicerie au Cap-Haitien dans l'espoir que cela changera. Par amour pour son pays, il refuse de l'abandonner comme le veulent ses enfants. Il souhaite pouvoir recommencer.

 

Car, nous dit-il, dans un champ de plusieurs centaines d'hectares de terre, il suffit de planter du « Gombo ou calalou », une sorte de légume, à partir de 3 mois, vous pourrez récolter gros. Durant la saison de récolte, chaque trois (3) jours la plante offre des produits pour la vente et cela, durant plusieurs années. On peut mettre dans le même espace des tomates, et d'autres plantes maraichères : son jardin était une véritable source de produits et de revenus. Il pouvait embaucher des dizaines de travailleurs agricoles qui eux aussi trouvaient de quoi manger et avaient un salaire.   

 

Cet investisseur du secteur agricole veut du concret. Il n'attend pas les milliards des bailleurs de fonds. Pour lui reconstruction est synonyme de décisions des gouvernants  pour  garantir ses droits et faciliter ses investissements.

 

La vraie reconstruction passe par des réformes en profondeur pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un Etat paternaliste qui en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions pour pouvoir agir dans des domaines qui ne le regardent pas.

 

« Réformer pour la reconstruction d'Haïti » est la seule décision réaliste. La société civile et la communauté internationale doivent faire pression en ce sens. C'est triste que la MINSUTAH, organe de la politique internationale face à Haïti, n'ait exercé aucune pression durant les cinq (5) dernières années pour des réformes structurelles en Haïti. Les diplomates se sont contentés à cautionner le statu quo dans l'espoir qu'ils pourront continuer à faire fortune au soleil de la Caraïbe.  Ils n'ont même pas eu la décence de protester quand les dirigeants nageaient à contre courant des normes qui guident la croissance économique et les règles du droit. L'élan de solidarité en faveur d'Haïti après le 12 janvier 2010, démontre que s'il y avait un cadre institutionnel viable, des investissements viendraient de partout. Car, ils étaient nombreux ceux qui ont manifesté sans équivoque un attachement et une sympathie au sort désespéré des Haïtiens. Pourtant les réformes que nos dirigeants fuient ou rejettent dans le but de protéger les privilèges monopolistiques constituent le seul moyen qui nous permettra de développer les potentialités naturelles d'Haïti.

 

Cessons d'embarrasser les investisseurs, réformons l'Etat, attaquons les vrais problèmes : réformes dans les domaines suivants : la justice, la sécurité, le respect du droit de propriété, l'accès au crédit, les barrières au niveau de la douane et le dysfonctionnement de l'administration publique, la complicité de l'Etat dans la concurrence. Tel est le sens moral ou la priorité pour la reconstruction d'Haïti.

 

RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), texte produit le 25 mai 2010, modifié et Republié le 02 juin 2010, 17 hres 11.


Bulletin météo du mercredi 02 juin 2010.


Valable jusqu'au  04 juin 2010

Situation synoptique dans la Caraïbe et  sur l'Atlantique
Un creux en surface est localisé au nord de l'île d'Haïti ce matin.  De la pluie sectorielle modérée et d'orages isolés sont encore prévus sur Haïti aujourd'hui. Par ailleurs de l'air sec et plus ou moins  stable associé à la brume de sable qui se rapproche de notre région pourraient limiter le développement des nuages convectifs sur Haïti jeudi et vendredi.

Prévisions pour Haïti 
- Temps nuageux par endroits ce matin ; 
- Nuageux à couvert cet après-midi et en début de soirée ; 
- Températures clémentes en  soirée ; 
- Pluie sectorielle et orages isolés attendus aujourd'hui notamment dans le sud-est, l'ouest, le centre, le nord, le nord-ouest et le nord-est.  

Prévisions  pour Port-au-Prince et environs  
·  Moments nuageux ce matin ;
·  Périodes nuageuses cet après-midi ;
·  Tº. max. : 34 ºC ; Tº min: 22ºC ;
·  Pluie et orages isolée prévue cet après-midi et ce soir.  

Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince
Aujourd'hui 02 Juin.    
Lever : 05h 12mn 
Coucher : 06h 23 mn

Jeudi 03 Juin.  
Lever : 05h 12 mn
Coucher : 06h 23 mn

Vendredi 04 Juin.      
Lever : 05h 12 mn 
Coucher : 06h 24 mn 

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM 

Bulletin météo marine du mercredi 02 juin 2010
Valable jusqu'au  03 juin 2010 

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Mercredi & jeudi 
*  Vent du secteur sud-est : 10-20 nœuds ;       
*  Hauteur des vagues: 4 à 5  pieds  
*  Mer  plus ou moins agitée. 

Golfe de la Gonâve :
Mercredi & jeudi 
*  Vent du secteur est sud-est : 10-15 nœuds ;    
*  Hauteur des vagues : 4 à 6 pieds ; 
*  Mer  plus ou moins agitée. 

Zone côtière sud:
Mercredi & jeudi 
*  Vent du secteur est sud-est : 10-15 nœuds ;     
*  Hauteur des vagues : 4 à 6  pieds ; 
*  Mer plus ou moins agitée.

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM  

Haïti-Pédophilie : Les victimes abandonnées attendent le jugement de Connecticut.

Haïti-Pédophilie : Les victimes abandonnées  attendent le jugement de Connecticut.

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Le jour du jugement de Douglas Perlitz arrive à grand pas. Septembre 2010 marquera le choix des membres du jury. Le procès est fixé pour la fin de l'année, soit au mois de décembre 2010. L'incertitude et le doute qui planent sur la culpabilité de Perlitz tomberont. Les investigateurs déballeront leurs preuves.  Il n'y aura plus de justification au comportement de ceux qui abandonnent les enfants de rue de la ville du Cap-Haitien, victimes d'exploitation sexuelle au sein du Projet Pierre Toussaint.

En effet, depuis décembre 2009, soit 3 mois après l'arrestation de Perlitz le 14 septembre 2009, plusieurs étrangers ont visité la ville du Cap-Haitien, dans l'objectif de mieux comprendre les circonstances qui ont conduit à l'arrestation du Directeur du Projet Pierre Toussaint.  En décembre, deux (2) journalistes de ''Connecticut Post'' ont séjourné dans la deuxième ville du pays. En une semaine, ils ont visité plusieurs institutions et personnalités  et ont pu conclure qu'il y a de quoi soutenir une hypothèse accusant Douglas Perlitz d'avoir profité de sa position à la tête du projet Pierre Toussaint pour exploiter sexuellement les enfants de rue qui fréquentaient les locaux du projet.

Sans vouloir juger, en consultant tous les camps, nos collègues en sont venus à la conclusion que l'accusation pourrait donner du fil à retorde à la défense de Perlitz. Ils en ont profité pour nous conseiller d'être prudent dans la ville du Cap-Haitien, où des membres du secteur des affaires souhaitent notre malheur, pour avoir causé le départ d'un homme qui leur rapportait gros.

Ils se sont rendus à plusieurs rendez-vous dont une visite au local du village qui abrite l'Ecole Pierre-Toussaint, des dortoirs et d'autres centres de formation.

En janvier 2010, Paul Kendrick, un militant pour la défense des enfants victimes d'abus et d'exploitation sexuelle, à son tour, visita la ville du Cap-Haitien. Nous étions avec lui sur la route de l'Hôpital Justinien quand la terre a tremblé. Paul Kendrick a ainsi participé aux efforts de secours en faveur des sinistrés de Port-au-Prince. Ce soir du 12 janvier, c'était la confusion totale. Il voulait contacter sa famille pour la rassurer que tout allait bien pour lui, mais c'était difficile. Il a toutefois retrouvé la force de continuer sa mission qui consistait à tester les allégations contre Douglas Perlitz. Le désastre ne l'a pas empêché de continuer son travail.

Kendrick a ainsi visité plusieurs personnalités, des enfants victimes, des médecins traitants et le village. Il a recueilli les témoignages de plus d'un qui lui ont permis de mieux comprendre la situation et de supporter sans réserve les victimes. Il en avait profité pour provoquer des échanges avec ceux qui croyaient que Douglas était innocent.

Sur ce point, jusqu'à présent, le résultat est le même partout. Ceux qui s'obstinent à défendre Perlitz le font par amour, par amitié ou par cynisme. Ils n'ont rien de solide capable de détruire l'accusation. De plus, après une récente tournée des enquêteurs fédéraux  Américains dans le Nord, le nombre de personnes ayant dénoncé Perlitz à presque doublé. Ce ne sont plus des enfants du projet. Il y a d'autres victimes et d'autres témoignages dans d'autres localités où le prédateur a séjourné avant de s'établir au Cap-Haitien. Son antithèse qui s'appuyait sur un complot à l'intérieur du projet ne tient plus. La défense est dans l'impasse. 

Avec 22 ans d'expérience, Kendrick comprend la motivation de ce jeune qui nous a contactés en aout 2007 pour mettre un terme à la souffrance des exploités sexuels. «  C'est toujours comme ça », dit-il. « Le prédateur sexuel oublie les blessures infligées aux victimes. Souvent, ces dernières reviennent à la charge. Torturées par les cicatrices de cette violence humiliante, la victime ne se sentira  bien qu'après avoir obtenu la condamnation du bourreau. Elle sera plus déterminée quand sa sœur, son frère, ou son enfant est exposé au même danger. »

Kendrick a ainsi filmé plusieurs témoignages. En fin de mission, avec l'embouteillage dans le trafic aérien au dessus de Port-au-Prince, il est reparti sur un vol à destination des Bahamas, à partir de la ville du Cap-Haitien, avec la détermination d'aider les victimes.

Résultat, plusieurs papiers ont été publiés. ''Connecticut Post'' a mis sous presse son rapport d'enquête journalistique sur le sujet : Betrayal of Hope (1). Une longue histoire a été publiée avec les témoignages de victimes et des professeurs, des opinions de supporteurs de Douglas, et de gouvernants haïtiens… Des éditoriaux ont été publiés  pour sensibiliser la population de Connecticut sur la souffrance des enfants de rue abandonnés avec l'arrêt du projet. Paul Kendrick a fait de même en publiant des articles sur sa visite dans '' The Mirror''(2), le journal de l'Université de Fairfield où Douglas Perlitz et lui ont étudié. Signalons au passage que Fairfield University est l'un des plus grands contributeurs  du Projet Pierre Toussaint. Aussi, Kendrcik a-t-il acheté un espace publicitaire avec un message rappelant aux membres de la communauté de l'Université Jésuite de Fairfield les valeurs proclamées par l'évangile du Christ. Celles de ne pas abandonner les personnes victimes de la méchanceté de bandits : Parabole du Bon Samaritain.

Ces visites ont permis de renforcer les arguments donc les plaidoyers en faveur des enfants victimes. Des organisations américaines de défenses des enfants victimes d'abus sexuels ont pu intensifier et renforcer leur campagne pour que justice soit faite. Elles envisagent de mettre à la disposition des victimes le service d'un grand avocat de Massachussetts, le plus grand en matière de défense des enfants victimes.  La voix des enfants victimes a pu être entendue. Comme nous le disions à Paul Kendrick : Vous avez entendu la voix venue du puits qui criait au secours. Il ne reste qu'à apporter une aide d'urgence aux victimes qui manquent de tout.

Malheureusement, après un an et demi, 18 mois, les victimes sont sans secours. Des membres du projet ont peur d'être attaqués en réparation. D'autres acteurs attendent. Des ONGs comme KOMBIT SANTE déclinent tout engagement dans ce domaine. Nathan Nickerson, son Directeur Exécutif le dit à qui veut l'entendre : Nous travaillons sur la Santé, nous ne pouvons pas initier des activités pour assister les victimes du Projet Pierre Toussaint. L'Etat haïtien, les Agences de Nations Unies, des ONG comme PADF, tous fuient le problème. Il n'y a rien pour les victimes. Le Ministère des affaires sociales, n'a rien apporté, pour supporter les jeunes victimes.

Paradoxalement, le dossier Douglas Perlitz est si important pour les américains que plus de 25 personnes voyageront aux Etats-Unis lors du procès. Les Américains ont tout prévu : psychologue pour accueillir les victimes, centre d'accueil avec environnement approprié, … C'est le premier procès dans le cadre de l'application de la loi américaine interdisant à ses ressortissants, des voyages dans le but d'avoir des relations sexuelles avec des enfants. Le premier cas d'exploitation sexuelle d'enfants stoppé à partir d'une enquête journalistique en Haïti. Pourtant, dans notre pays, on fait peu de cas de ce dossier. Même sollicités, des confrères des grands medias haïtiens n'en parlent pas. Conséquences, les victimes croupissent dans la misère la plus abjecte, ce qui est un très mauvais exemple pour les enfants en situation de traite et/ou d'exploitation sexuelle. Car comme Douglas Perlitz avait prédit les victimes qui voulaient dénoncer ses forfaits : « En me dénonçant, vous allez détruire le peu que vous avez. Vous allez vous retrouver dans la rue sans nourriture, sans vêtements, sans éducation et sans argent. »

 18 mois après la fermeture du projet, la vie des enfants de rue est devenue un enfer. On se demande si on peut défendre les enfants haïtiens, face aux exploitations de toutes sortes, sans ressentir aucun remord quand ils connaitront la misère matérielle? Avec le Dossier Perlitz, nous avions développé certaines techniques de travail sur les orphelinats, les centres d'accueil et mêmes les prostituées. Nous avions même opté pour des enquêtes journalistiques le long de la frontière haitiano-dominicaine où nous avons déjà recueilli des témoignages sur une pratique de trafic d'enfants et de femmes. Cependant, a contre cœur, nous nous demandons, si nous n'allons pas augmenter le nombre d'enfants victimes abandonnés qui comptent sur nous pour pouvoir réussir leur vie dans la dignité ? Auront-ils le support de ces ONGs qui se disent protectrices des enfants ? Triste de constater qu'en Haïti, faute de structure de prise en charge, le journaliste-investigateur se retrouve dans un rôle de travailleur social qui oblige à fournir un certain encadrement aux victimes abandonnées.

Comme dit le vieux proverbe : « Il n'est jamais trop tard pour bien faire ! » Nous souhaitons une mobilisation pour encadrer les enfants de rue victimes d'exploitation sexuelle au Cap-Haitien. Nous souhaitons que le gouvernement haïtien fournira l'assistance nécessaire, en attendant le procès et la réouverture du projet.

1-    http://www.ctpost.com/betrayal

2-    http://fairfieldmirror.com/author/paulkendrick/

http://fairfieldmirror.com/2010/04/28/abandoned-children/

RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 02 juin 2010, 14 hres 13.


Reconstruction d’Haïti : Réformes structurelles ou Plans de dépenses – réalité ou duperie?

Reconstruction d'Haïti : Réformes structurelles ou Plans de dépenses – réalité ou duperie?

 

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com

 

Le samedi 22 mai 2010 nous avions été invités à un débat sur Haïti. Au menu les sempiternels Plans de reconstruction d'Haiti. Des plans, pour justifier des dépenses qui, logiquement, seront présentées à des bailleurs internationaux. Depuis le 12 janvier 2010, on ne parle que de cela. Une multitude de plans, avec des sommes pharamineuses en termes de dépenses sans savoir d'où viendra l'argent. Nous supposons qu'ils sont nombreux ceux qui se positionnent en vue de faire une fortune « bien méritée ». En conséquence, on aime les plans, une démarche qui est synonyme de dépense, donc d'opportunité d'enrichissement. Dans cet objectif, on se remet au bon vouloir de la communauté internationale ; on a même voté une «loi indécente » pour prouver notre flexibilité : « Faites venir les milliards, le temps presse ».

 

Surprise, la communauté internationale a d'autres crises à gérer : l'effondrement de l'économie de la Grèce peut-être demain le Portugal et l'Espagne, le volcan dans le Nord de l'Europe, la  marée noire dans le golfe du Mexique, les  inondations et raz-de-marée en Europe. La communauté internationale peut ainsi justifier les retards dans le traitement du dossier d'Haïti. La petite nation pauvre de l'Amérique devra attendre. Jusqu'ici, seulement  deux (2) pays ont respecté leur promesse de don et contribué pour la  reconstruction d'Haïti. On se demande s'il ne serait pas mieux de compter sur des actions au niveau national, et plus réaliste de parler de REFORMES POUR LA RECONSTRUCTION D'HAITI ?

 

Nous disons réformes parce qu'en fait les plans de dépenses ne touchent pas les points essentiels qui constituent une barrière aux investissements directs donc au développement économique d'Haïti. La corruption du système judiciaire et le non-respect du droit de propriété ne donnent aucune garantie à ceux de la diaspora et aux étrangers qui malgré leur amour pour notre pays – Haïti n'arrivent pas à investir ou à s'intégrer dans un processus de création de richesse. La corruption administrative qui paralyse la création, le fonctionnement et le développement des entreprises, les barrières douanières et les contraintes fiscales contre-productives sont des problèmes que nous pouvons résoudre sans conférence internationale des bailleurs ni Représentant Spécial du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies.  La concentration des forces de police dans le département de l'Ouest en abandonnant les sections communales n'offre aucune garantie aux investisseurs du secteur agricole.  Une mauvaise couverture policière du territoire national et un système carcéral troué, en un mot, une chaine pénale plus favorable aux bandits qu'aux investisseurs et aux travailleurs découragent tout projet d'investissement en Haïti. Le fait par l'Etat d'adopter une politique qui consiste à protéger des monopoles tue la libre concurrence des entreprises et constitue un élément de plus qui dissuade les investisseurs potentiels.  

 

De tous les plans de reconstruction, il n'y a pas beaucoup sur ces éléments fondamentaux. On parle rarement du droit de propriété. Les planificateurs constructivistes passent tout leur temps à parler de milliards de dollars sans mettre l'accent sur les réformes de base qui permettront à Haïti de décoller pour de bon.  

 

C'est dans ce contexte qu'on fait campagne, en vue de sensibiliser les bailleurs de fonds pour qu'ils puissent, encore une fois, allouer leurs millions de dollars à Haïti. Avec la certitude que ces fonds ne seront d'aucune utilité pour la reconstruction, ces derniers trouveront toutes sortes d'excuses pour ne pas respecter leur promesse. Car, l'argent que nous sollicitons n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat des réformes qu'ils ont eux-mêmes appliquées dans leur pays, le fruit de dur labeur de leurs contribuables.

 

Il est temps de penser à attaquer les vrais problèmes qui nous enfoncent dans la misère et l'instabilité.

 

Le week-end dernier, nous avons parlé à un ami. Un agriculteur qui a fait fortune dans la production des vivres et légumes dans la commune de Pilate. Aujourd'hui, il vit au Cap-Haitien. Il a partagé avec nous ses tristesses de voir qu'il n'arrive pas à investir dans ses terres. L'insécurité et le non respect de la propriété l'ont obligé à abandonner l'agriculture. Inutile d'investir, car vous n'avez aucune garantie sur la récolte. Impossible de faire l'élevage, vu que les voleurs emporteront le cheptel sans difficulté. Dans le temps, l'agriculture lui rapportait environ 50,000 dollars US l'an. Il payait les études de ses enfants en Amérique du Nord à partir du revenu de ses terres. Aujourd'hui, il est obligé de garder une épicerie au Cap-Haitien dans l'espoir que cela changera. Par amour pour son pays, il refuse de l'abandonner comme le veulent ses enfants. Il souhaite pouvoir recommencer.

 

Car, nous dit-il, dans un champ de plusieurs centaines d'hectares de terre, il suffit de planter du « Combo ou calalou », une sorte de légume, à partir de 3 mois, vous pourrez récolter gros. Durant la saison de récolte, chaque trois (3) jours la plante offre des produits pour la vente et cela, durant plusieurs années. On peut mettre dans le même espace des tomates, et d'autres plantes maraichères : son jardin était une véritable source de produits et de revenus. Il pouvait embaucher des dizaines de travailleurs agricoles qui eux aussi trouvaient de quoi manger et avaient un salaire.   

 

Cet investisseur du secteur agricole veut du concret. Il n'attend pas les milliards des bailleurs de fonds. Pour lui reconstruction est synonyme de décisions des gouvernants  pour  garantir ses droits et faciliter ses investissements.

 

La vraie reconstruction passe par des réformes en profondeur pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un Etat paternaliste qui en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions pour pouvoir agir dans des domaines qui ne le regardent pas.

 

« Réformer pour la reconstruction d'Haïti » est la seule décision réaliste. La société civile et la communauté internationale doivent faire pression en ce sens. C'est triste que la MINSUTAH, organe de la politique internationale face à Haïti, n'ait exercé aucune pression durant les cinq (5) dernières années pour des réformes structurelles en Haïti. Les diplomates se sont contentés à cautionner le statu quo dans l'espoir qu'ils pourront continuer à faire fortune au soleil de la Caraïbe.  Ils n'ont même pas eu la décence de protester quand les dirigeants nageaient à contre courant des normes qui guident la croissance économique et les règles du droit. L'élan de solidarité en faveur d'Haïti après le 12 janvier 2010, démontre que s'il y avait un cadre institution viable, des investissements viendraient de partout. Car, ils étaient nombreux ceux qui ont manifesté sans équivoque un attachement et une sympathie au sort désespéré des Haïtiens. Pourtant les réformes que nos dirigeants fuient ou rejettent dans le but de protéger les privilèges monopolistiques constituent le seul moyen qui nous permettra de développer les potentialités naturelles d'Haïti.

 

Cessons d'embarrasser les investisseurs, réformons l'Etat, attaquons les vrais problèmes : réformes dans les domaines suivants : la justice, la sécurité, le respect du droit de propriété, l'accès au crédit, les barrières au niveau de la douane et le dysfonctionnement de l'administration publique, la complicité de l'Etat dans la concurrence. Tel est le sens moral ou la priorité pour la reconstruction d'Haïti.

 

RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 25 Mai 2010, 11 hres 31.


Manœuvres contre le projet de Campus de l’Université d’Etat d’Haïti dans le Nord.

Manœuvres contre le projet de Campus de l'Université d'Etat d'Haïti dans le Nord.

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Le président Préval a finalement conseillé au Président Dominicain Léonel Fernandez  de placer  le campus de l'UEH à Madras, entre les Communes de Limonade et Trou du Nord, dans le Nord d'Haïti. Selon une source officielle, « les dominicains sont sérieux et pressés ». « Le président Dominicain voudrait venir poser la première pierre au cours du mois de juin ». Une idée encourageante, un bon début vers la déconcentration, un signal positif vers la décentralisation, une bonne nouvelle pour les familles du Grand Nord,  car depuis le séisme du 12 janvier 2010, les parents des élèves en classes terminales se font du souci. Avec le désastre à Port-au-Prince, seront-elles obligées d'envoyer leurs enfants dans des camps de sinistrés , sous des tentes, dans la promiscuité qui y règne ?

C'est dans ce contexte que Michel Chancy, a écrit une lettre le 25 mai 2010 au président de la république pour protester contre la décision du Maire de Limonade d'arpenter un espace de 30 carreaux de terre pour la réalisation du projet.

Dans la lettre de protestation, Michel Chancy raconte au chef de l'Etat le problème : « le magistrat a décidé d'octroyer à l'UEH un espace situé sur le même terrain qui est occupé par l'Association des producteurs de lait de Limonade (APWOLIN) qui s'est battu pendant plus de 5 ans pour obtenir la légalisation de sa présence sur ces terres. » Michel Chancy suggère au Chef de l'Etat d'encourager une « réaction urgente et concertée entre les Ministères de l'Economie et des Finances, de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales, de la Justice et de la Sécurité Publique, afin d'éviter tout conflit »

Le Maire de Limonade  Jean Delavoix Manguira, de son coté, dénonce le Secrétaire d'Etat de l'Agriculture pour la Production Animale qui selon lui est le propriétaire de ''Veterimed'', de ''Lèt Agogo'' et en même temps, le véritable chef de APWOLIN et de l'AKEP, deux associations ayant la gestion des terres de Madras au détriment des collectivités territoriales et de la commune de Limonade. Le maire Manguira en a profité pour faire l'historique des terres en ces termes :

Les 4999 hectares de terres  sont situés sur 3 communes (Limonade, Trou du Nord et Caracol). De 1927 à 1957 le terrain était exploité par la compagnie Plantation Dauphin qui cultivait du sisal (Pite). De 1958 à 1969 l'espace a été envahi et occupé par des paysans.  De 1969 à 1986 l'Etat avait enfermé l'Espace à un cubain dénommé Gregorio Escajedo pour l'Usine sucrière de WELSCH pour la culture de la canne à sucre et l'élevage des bœufs à raison de 5 gourdes par hectare, l'an. Suite au départ de Jean Claude Duvalier en 1986, les paysans avaient exproprié Escajedo en occupant les terres pour l'élevage de leur bétail. De 1987 à 1991, ODN (Organisation pour le développement du Nord) exploitait une partie des terres. Le reste était toujours occupé par des cultivateurs de la zone. En 1997, la commune de Limonade avait décidé de mettre à la disposition de l'UEH (Université d'Etat d'Haïti) 30 carreaux  pour la création d'un campus universitaire. Le ministère des finances n'a jamais voulu valider cette décision de la municipalité et cela, en dépit d'une requête adressée en ce sens.

Selon de maire de Limonade, Bernard Etheart, Directeur de l'INARA et Michel Chancy fondateur (secret) de l'APWOLIN sont les comploteurs qui cherchent à mettre la main sur l'espace en utilisant comme tremplins des organisations paysannes. Ils ont déjà une usine privée qui produit du Yaourt.

Monsieur Ethéart, motivé par ses intérêts personnels, a mis sur pied une série d'organisations bidons en prétextant travailler à l'encadrement des paysans. Les deux profiteurs ont aussi trouvé des complices au sein du Ministère des finances pour, à travers une réforme agraire intéressée, sans contacter les mairies de la zone, valider l'allocation des terres à des organisations bidons dirigées par des paysans innocents qui ne saisissent pas le bien-fondé de la stratégie des magouilleurs.

En fait, un groupe d'hommes est entrain d'envahir l'espace privé de l'Etat. Ils utilisent l'administration publique et leur position de pouvoir pour accaparer des terres qui pourraient servir la communauté. Afin de légitimer leurs actions, ils mettent sur pied des organisations, exploitant la bonne foi des paysans à la recherche d'opportunités.

En conséquence, Bernard Ethéart  et le Ministère des finances ont alloué 975 hectares de terre à l'organisation APWOLIN. AKEP, une autre organisation de Bernard Ethéard, a reçu 189 hectares de terre. Ils ont agi sans contacter la mairie de Limonade, sans s'enquérir sur les projets de la municipalité.

Toutefois,  suivant le plan d'argentage de la DGI, il y a un espace toujours disponible. Manguira Delavoix a ainsi décidé de mettre 30 carreaux de terre à la disposition  de l'UEH pour la construction du campus universitaire. Le Maire de la commune de Trou du Nord a alloué une deuxième portion de  30 carreaux de terre, ce qui donne un total de 60 carreaux de terre disponible pour le projet des Présidents Léonel Fernandez et René Préval de construire une université en Haïti. Ce campus sera situé sur deux départements. Il marquera une volonté d'unifier le Nord et le Nord-est dans un plan de développement commun.

Le Maire Manguira continue dans sa lettre au chef de l'Etat : Michel Chancy a menti en disant que l'organisation APWOLIN exploite les terres. Au contraire, ils sont en train de vendre l'espace au prix de 3000 dollars le Carreau. Les tracteurs qu'ils ont reçus pour la culture sont utilisés pour fournir des services comme le privé : 5000 gourdes par carreau.

Les personnes qui travaillent effectivement dans la zone sont :

1-     Ketlie Julien qui est en train de mettre sur pied des moulins pour la transformation du maïs.

2-     Agr Gesner Dorcin, AFL (Association des Fermiers de Limonade) qui travaille dans la culture maraîchère.

3-     Sonje Ayiti qui cultive la banane

4-     Agr. Tertius Tanis de l'OPDL qui a une ferme avec peu de moyens techniques.

Une visite dans la zone permettrait de constater des ilots de terres. Les personnes qui les exploitent disent clairement qu'ils les ont achetés et payés très cher.

Pour finir, Delavoix Manguira, rappelle au Chef de l'Etat qu'au nom de l'intérêt collectif, l'Etat peut annuler des contrats de bail. Il estime que les protestations de Chancy ne visent qu'à défendre ses intérêts personnels. Le campus doit-être une réalité. Rien ne justifie les agitations de Chancy.

Aux yeux des observateurs, les manœuvres qui visent à faire échec au projet de CAMPUS UNIVERSITAIRE dans le Nord s'inscrivent dans la logique centralisatrice qui consiste à bloquer tout projet capable de stimuler le développement dans les villes de province. C'est le cas pour l'Aéroport du Cap-Haitien, il y a toujours des arguments, des agitations et des manœuvres obscurantistes contre sa construction. Le Sénateur Kelly Bastien avait formellement promis au micro de RESEAU CITADELLE que le chantier démarrerait  le 01 juin 2010.  Jusqu'à présent, comme sœur Anne, les capois ne voient rien venir. Toujours des promesses fallacieuses. Selon le Maire de Limonade, les 60 carreaux de terre alloués n'ont rien là voir avec APWOLIN ni AKEP, alors pourquoi ce conflit ?       

RÉSEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 02 Juin 2010, 13hres 05.


mardi 1 juin 2010

Bulletin météo du mardi 1er juin 2010.


Valable jusqu'au 03 juin 2010

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique
L'axe d'un front quasi stationnaire s'étend de l'atlantique jusqu'au passage de la Mona ce matin. La masse d'air humide et instable en basse couche continue de favoriser le développement de quelques activités convectives (pluies et orages) notamment sur les régions frontalières d'Haïti aujourd'hui, mais avec une petite tendance à la baisse demain.

Prévisions pour Haïti 
- Temps partiellement ensoleillé ce matin ; 
- Périodes nuageuses en après-midi et en début de soirée ; 
- Températures clémentes en soirée ; 
- Possibilité de pluie et d'orages isolés aujourd'hui notamment dans le sud-est, l'ouest, le centre et le nord-est.

Prévisions pour Port-au-Prince et environs
· Partiellement ensoleillé ce matin ;
· Nuageux à couvert cet après-midi et en début de soirée ;
· Tº. max. : 35 ºC ; Tº min: 22ºC ;
· Chance de pluie sectorielle modérée et d'orages légers cet après-midi et ce soir.

Note
Ce 01 juin marque officiellement l'ouverture de la saison cyclonique 2010. Le CNM de concert avec le SPGRD et la DPC demande à la population d'écouter tous les bulletins météorologiques et de pratiquer toutes les consignes pratiques de sécurité appropriées en cas de cyclone.

Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince
Aujourd'hui 01 Juin.
Lever : 05h 12mn
Coucher : 06h 22 mn

Mercredi 02 Juin.
Lever : 05h 12 mn
Coucher : 06h 23 mn

Jeudi 03 Juin.
Lever : 05h 12 mn
Coucher : 06h 23 mn
Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

Bulletin météo marine du mardi 1er juin 2010
Valable jusqu'au 02 juin 2010

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est : 10-20 nœuds ; 
* Hauteur des vagues: 5 à 7 pieds 
* Mer plus ou moins agitée à agitée ;

Golfe de la Gonâve :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est sud-est : 10-15 nœuds ; 
* Hauteur des vagues : 3 à 5 pieds ; 
* Mer plus ou moins agitée ;

Zone côtière sud:
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est sud-est : 10-15 nœuds ; 
* Hauteur des vagues : 3 à 5 pieds ; 
* Mer plus ou moins agitée

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

Les informations sur le Sommet de Punta Cana sur la reconstruction d'Haiti.

http://cumbrehaitird.org/site/

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Le Secrétaire de l'OEA souligne l'importance du Sommet mondial pour l'avenir d'Haïti
Le Secrétaire général de l'Organisation des États Américains, Jose Miguel Insulza, a souligné, à Santiago, au Chili, l'importance du Sommet mondial pour l'avenir d'Haïti : la solidarité au-delà de la crise, qui se tiendra dans le pôle touristique de Punta Cana, à l'est de la...
Mise à jour le Mardi, 01 Juin 2010 17:51
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La présidente de l'Agence de la coopération espagnole est arrivée au pays pour participer au sommet pour l'avenir d'Haïti

Aéroport de Punta Cana. – Mme. Soraya Rodriguez, Secrétaire d'état et présidente de l'Agence espagnole de la coopération internationale, est arrivée hier, lundi, au pays pour participer au sommet mondial sur l'avenir d'Haïti, « au delà de la crise : la Solidarité » qui aura lieu ce mercredi 2...

Mise à jour le Mardi, 01 Juin 2010 16:16
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La liste des demandes officielles d'embargo et d'occupations d'Haiti 1992-2010 par Stanley Lucas

La liste des demandes officielles d'embargo et d'occupations d'Haiti 1992-2010 par Stanley Lucas


1. Embargo economique sollicitee officiellement par le president Jean Bertrand Aristide en 1992

2. Demande de l'envoi d'une mission des Nations Unies, MICIVIH, en Haiti sollicitee par le president Jean Bertrand Aristide Fevrier 1993 a Mai 1998

3. Demande d'intervention militaire des Etats Unis en Haiti sollicitee par le president Jean Bertrand Aristide en Septembre 1994

4. Requete d'une mission militaire des Nations Unies, UNMIH, en Haiti sollicitee par le president Jean Bertrand Aristide Septembre 1993 qui a termine sa mission en Juin 1996

5. Requete d'une mission militaire des Nations Unies en Haiti, UNSMIH, sollicitee par le president Rene Preval Juillet 1996 a Juillet 1997

6. Requete d'une mission militaire des nations Unies en Haiti, UNSMIH, sollicitee par le president Rene Preval UNTMIH Aout 1997 a Novembre 1997

7. Requete d'une mission militaire des Nations Unies en Haiti, UNSMIH, sollicitee par le president Rene Preval MIPONUH Decembre 1997 a Mars 2000

8. Requete d'une mission militaire des Nations Unies en Haiti, UNSMIH, sollicitee par le president Rene Preval MICAH, Mars 2000 a Fevrier. 2001

9. Requete d'intervention d'Aristide a l'administration Clinton, les huit points, sollicitee par Jean Bertrand, Novembre 2000


10. Requete d'une mission militaire des Etats Unis en Haiti sollicitee par le president Jean-Bertrand Aristide Janvier 2004

11. Requete d'une mission militaire des Nations Unies en Haiti
sollicitee par le president Jean Bertrand Aristide Janvier 2004
MINUSTAH April 2004 a nos jours ;

12. Aristide a aussi sollicite l'intervention de l'OEA 2000 a 2007 , toujours en Haiti;

13. Aristide a sollicite l'intervention de la CARICOM 2001 a 2004


14. Renouvellement de la MINUSTAH par Boniface Alexandre 2005-06

15. Renouvellement de la MINUSTAH par Rene Preval 2006-2010

N.B. Les lettres et les requetes officielles des officiels Haitiens sont disponibles aux Nations Unies.

U.S. Report: Preval Tied to Jamaican Prime Minister Who Is ‘Known Criminal Affiliate’ Of Hunted Drug Lord.

U.S. Report: Preval Tied to Jamaican Prime Minister Who Is 'Known Criminal Affiliate' Of Hunted Drug Lord

June 1, 2010
By `

As Christopher 'Dudus' Coke Eludes Capture, 30 Reported Dead In Spreading Violence


By RICHARD ESPOSITO, MARK SCHONE and LUIS MARTINEZ


May 25, 2010


As official reports surface of accused drug lord Christopher Coke's escape from his barricaded Kingston, Jamaica neighborhood, where Jamaican authorities have been attempting to arrest him for extradition to the U.S., ABC News has learned that a U.S. government report refers to Rene Preval's associate, Jamaican Prime Minister Bruce Golding as a

"criminal affiliate" of Coke.


Police patrol on May 24, 2010 in Kingston, Jamaica after two police officers were killed after coming under attack amid spreading unrest despite a state of emergency imposed by the government. Six police were wounded in the incident on Sunday after police responded to a call




for help from a female motorist, the Jamaican police force's Constabulary Communications Network said. It said the two police officers died after being taken to the University of the West Indies Hospital. Jamaica's prime minister vowed tough action against a frenzy of gang violence in Kingston, imposing a state of emergency to curb armed supporters of an alleged druglord sought by the United States.




Golding, who led resistance to Coke's extradition before public opinion forced him to reverse himself, is described in a document read to ABC News as a "known criminal affiliate" of Christopher "Dudus" Coke. According to official U.S. accounts , Golding's Jamaican Labour Party (JLP) was voted into power through "Coke's murderous and strong-arm tactics."


Recently, Golding and other senior Jamaican officials have been electronically intercepted talking to Coke inside his fortified redoubt, US authorities say.


The major police action to capture Coke began Monday morning. On Tuesday, U.S. authorities said they believed Coke had escaped through a ring of hundreds of cops and soldiers who had surrounded the West Kingston neighborhood of Tivoli Gardens. Jamaican and US authorities report that Coke may have slipped through police lines and escaped into one of two adjoining areas, either Denham Town or Jones Town.


By Monday night, Coke's gun-toting supporters had taken control of the Kingston Public Hospital, and the hospital's one surgeon has been treating at least 14 Coke loyalists.


Jamaican police are reporting that 30 people — 26 civilians and four members of security forces — have died during firefights in West Kingston as authorities attempt to capture Coke.


ABC News has learned that authorities believe at least 15 alleged gangsters have been slain. Police and soldiers have been doing battle with the alleged drug lord's heavily armed supporters and outside mercenaries that Jamaican authorities say Coke has hired. U.S. authorities say some of the mercenaries are believed to be Haitian.


These mercenaries are drawn from  more than 60 major Haitian gang-leaders who escaped  sweeps by MINUSTAH forces since Preval became president. Jamaica provided sanctuary to Preval's more notorious associates and now they provide an armed element in support of Prime Minister Golding.




Observers also noted Haitian President Rene Preval's  long-term association with Jamaica. Preval purchased a $2.5 million dollar property here, during his first term as president. There is a major traffic in drugs and weapons between Jamaica and Haiti.   Most of the weapons, used by the Jamaican terrorists have been traced to Haitian sources the report states.


In addition to the Kingston Hospital gunshot victims, the University of the West Indies (UWI) Hospital has treated 21 gunshot victims. Six of those – five civilians and one soldier – have died.


The island's Minister of National Security Dwight Nelson has alerted a third hospital, Andrews Hospital, to expect wounded and the National Blood Transfusion Service has issued an appeal to the public to donate blood. An emergency operations center has been activated to coordinate health sector responses as well as hospital security.


The US Department of Justice has listed Coke among the "world's most dangerous narcotics kingpins."


He is accused since the 1990s of leading an international gang known as "The Shower Posse" – so named not for their cleanliness but for showering opponents with bullets. Preval's gang leaders have been absorbed into the leadership of the "Shower Posse.".


U.S. Report: Jamaican Prime Minister Is 'Known Criminal Affiliate' Of Hunted Drug Lord

8 Responses to " U.S. Report: Preval Tied to Jamaican Prime Minister Who Is 'Known Criminal Affiliate' Of Hunted Drug Lord "

  1. Elizar d on May 29, 2010 at 2:58 pm

    Of course the police there had to consider that a man like Coke with money like that would have had TUNNELS?????

    Where do they say anywhere that they looked with infra red to see if there are any tunnels. Ground density would show it clearly- just like they do in Palestine.

    When looking for a rat, look for tunnels.

  2. Franzel Pierre on May 29, 2010 at 3:00 pm

    Why do the Americans tolerate Preval's continued existence?

    The stupidity of speaking to elections this year, with Preval in place, is gross stupidity.

    Why don't they confront Preval with the facts and insist on a dignified and immediate departure?

    There will be no real reconstruction effort with Preval as President.

    If Preval had any decency, he would go. Unfortunately, this is not part of his personal make-up.

  3. angered on May 29, 2010 at 3:07 pm

    that yellow shirt is not going to make you look more innocent merde de poulet preval

  4. Dennis K on May 29, 2010 at 3:13 pm

    I have a question.

    How close are the Haitian people to revolution, and if this happened, would the UN soldiers just open fire on the crowds?

    Also, is it a democracy there? If so, should the UN be protecting the people, instead of the clearly corrupt government, especially preval and bellrieve?

  5. reegie on May 30, 2010 at 4:42 pm

    man as a haitian. i dont know wat preval is doin there still

  6. Haitian Moses on May 31, 2010 at 5:15 am

    Now it is very clear that Rene Preval and his government represent a real threat for the US and the people of Haiti. It is clear that whoever try to protect these terrorists right now may understand that that by any way, they will respond soon or later to the Justice for their actions.

    The Obama Administration Must ACT VERY QUICKLY TO ARREST RENE PREVAL and bring him and his gangs to Justice as we did in the case of Manuel Noriega in Panama. For the safety of all the entire region, we can no more allow that terrorists to act at their ease and put the continent constantly in danger.

    President Obama needs to do the job right now.

  7. Haitian Moses on May 31, 2010 at 5:26 am

    It is time to stop them.After 6 years in Haiti, MINUSTAH HAS ENOUGH accounts and records to provide to the Department of State, the US Congress and Judiciary System to arrest and bring to justice anyone involve in drugs trafficking and terrorist movement in Haiti and the neighborhood.

    We are tired with this situation in Haiti.

  8. Marc charles on May 31, 2010 at 11:27 am

    Sadly, the Justice Department in Haiti was destroyed, along with most of the documents that were inside. Many criminals who were being investigated now have no evidence to convict them.

    Yes, Preval must go, but the person that replaces him needs to be of a level of integrity that Haiti may never have seen before, otherwise it is the same crimes being committed by different criminals, as it has been for decades.


lundi 31 mai 2010

Le sénateur Youri Latortue saisit officiellement l’ULCC au sujet d’un éventuel dossier de corruption au CEP.

Haïti-Corruption


Le sénateur Youri Latortue saisit officiellement l'ULCC au sujet d'un éventuel dossier de corruption au CEP

Un dépassement budgétaire de 75 millions de gourdes non notifié par le CEP au Parlement devrait également faire l'objet d'une investigation

jeudi 27 mai 2010,


Le sénateur de l'Artibonite Youri Latortue a officiellement sollicité de l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) une enquête sur des faits qui lui ont été rapportés relatifs à un dossier d'appel d'offres lancé par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) et qui aurait été remporté par une entreprise appartenant à un proche parent d'un membre de la direction de l'organisme électoral.

Par lettre en date du 25 mai adressée à l'ULCC, le parlementaire précise qu'une société commerciale, « la Jocco Multi Sports », a, parait-il, gagné un appel d'offres lancé par le CEP pour la fourniture d'une certaine quantité de maillots et de lampes de poche pour une valeur de 14 millions 662 mille 810 gourdes.

« Plusieurs anomalies relevées dans ce dossier soulèvent des interrogations et me semblent suffisamment douteuses pour justifier l'ouverture d'une enquête sérieuse », ajoute-t-il.

« D'aucuns se demandent si cette entreprise existe car elle demeure introuvable à l'adresse mentionnée dans sa patente et les résidents de l'immeuble affirment ne pas la connaitre, car elle n'a jamais été logée à l'adresse indiquée », informe Youri Latortue.

Il demande par ailleurs à l'ULCC de lancer également une investigation sur un dépassement budgétaire de 75 millions de gourdes du budget de l'année en cours de l'organisme électoral. Le parlement n'aurait pas été informé de ce fait, selon Latortue.

Dans un communiqué rendu public en début de semaine, le CEP avait apporté des éclaircissements sur le dossier de la « Jocco MultiSports » précisant que l'affaire n'a pas été conclue sous l'administration de l'actuel président du CEP, M. Gaillot Dorsainvil. [jmd/Radio Kiskeya]

Exclusion du sénateur Judnel Jean du parti « Haïti en action »

Exclusion du sénateur Judnel Jean du parti « Haïti en action »

Le parti du sénateur Youri Latortue ne se porte plus garant des actes, des mouvements et des déclarations de Judnel Jean

lundi 31 mai 2010,

Le directoire du parti « Haïti en action » (sigle créole AAA), a officiellement annoncé lundi la radiation de cette formation politique du sénateur Judnel Jean (Nord-Est).

Dans un communiqué signé de son coordonnateur national, le sénateur Youri Latortue (Artibonite), le directoire du parti AAA indique qu'il ne se porte plus garant des actes, des mouvements et des déclarations de Judnel Jean. La mesure prend effet dès la publication de la note.

Judnel Jean fait partie des sénateurs qui, opposés au départ au projet de loi d'Etat d'urgence de 18 mois, avaient fait défection à la dernière minute pour rejoindre la majorité présidentielle et faciliter le vote de la loi controversée. Il devait par la suite s'allier aux sénateurs qui ont rendu possible le vote de la loi portant prorogation du mandat présidentiel.

Dans le cas du vote de la loi d'Etat d'urgence, le bruit avait circulé sur le fait que Judnel Jean et consorts avaient monnayé leurs votes. Le Réseau National des Droits Humains (RNDDH) avait alors sollicité une enquête de l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) sur ces rumeurs.

Visée dans celles-ci, l'ex-sénatrice Céméphise Gilles (Nord) avait annoncé une action en justice contre le RNDDH. Pour sa part, l'ULCC n'a jamais fait savoir publiquement si elle comptait donner suite à la requête de l'organisme de défense des droits humains. [jmd/Radio Kiskeya]

Le secteur privé s'oppose à un renversement du gouvernement Préval.

Le secteur privé s'oppose à un renversement du gouvernement Préval.

Le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Haïti (CCIH), Reginald Boulos, n'appuie pas la mobilisation de plusieurs secteurs de l'opposition qui veulent renverser le gouvernement de René Préval.

Dans une interview à radio Métropole, M. Boulos a mis l'accent sur la nécessité d'éviter la formation d'un gouvernement de transition qui ne fera qu'accentuer les problèmes. L'homme d'affaires rappelle que les gouvernements de transition au cours de ces 25 dernières années n'ont pas permis de résoudre les problèmes. Faisant remarquer qu'un gouvernement provisoire contribuera à créer un climat d'instabilité, le président de la CCIH soutient que les acteurs doivent se préparer pour obtenir le décaissement des fonds promis par les donateurs.

Entre autres le coordonnateur du Forum économique estime que la démission de Préval ne fera qu'aggraver la situation des sans abris dans les camps.

A 10 mois de la fin du mandat de René Préval, le président de la CCIH exhorte les acteurs à concentrer leur attention sur la préparation d'élections crédibles. Il invite les acteurs politiques à s'engager dans un dialogue constructif sur la crédibilité de l'organisme électoral. Il croit que le chef de l'Etat devrait prendre l'initiative de ce dialogue indispensable avant le lancement du processus électoral.

LLM / Radio Métropole Haïti

Des leaders politiques condamnent l'attentat contre la résidence du chef de l'Etat.

Des leaders politiques condamnent l'attentat contre la résidence du chef de l'Etat.

Plusieurs leaders de l'opposition haïtienne, dont Luc Mesadieu ( Mochrena) Harry Marsan (OPL), Turneb Delpé ( PNDPH), condamnent l'attaque d'individus armés contre la résidence du président Préval.

Pasteur Mesadieu et Turneb Delpé estiment que les forces de l'ordre doivent renforcer le dispositif sécuritaire à la résidence du chef de l'état. Luc Mesadieu rappelle toutefois que la population a le droit de manifester sa volonté politique.

De son coté, Rosny Desroches de l'Initiative de la Société Civile (ISC) condamne également l'attentat contre la résidence du chef de l'Etat à Laboule 20. Il souhaite que cet incident n'entraîne une phase de violence dans les rapports politiques en Haïti. M. Desrosches et plusieurs autres dirigeants de l'opposition sont dans l'attente des résultats de l'enquête sur ce dossier. M. Desroches n'a pas voulu faire de spéculations et préfère attendre les résultats de l'enquête policière qui doivent être rendu publique.

Pour sa part le chef de file du KID, Evans Paul, dit craindre qu'il s'agisse d'une manipulation des proches du pouvoir. Il signale que cet attentat est survenu alors que la mobilisation contre Préval commence à s'intensifier. Evans Paul se dit précautionneux et réclame plus de transparence sur ce dossier.

Le porte parole de l'OPL, Harry Marsan, partage les préoccupations de M. Paul. Faisant remarquer que l'attentat n'a rien a voir avec la mobilisation de l'opposition, l'ex-député Marsan réclame une investigation afin de capturer les bandits.

Je condamne énergiquement de telles agressions martèle M. Delpé pour qui il peut s'agir de manœuvre de diversion visant a freiner la mobilisation antigouvernementale.

LLM / Radio Métropole Haïti