mardi 15 avril 2014

La BRH donne la parole aux chiffres

Le Nouvelliste | Publié le : 14 avril 2014
En plein débat sur l'état des finances publiques après l'intervention du président Michel Martelly dans le Sud, la dernière note de conjoncture de mars 2014 de la BRH affiche la réalité de certains chiffres. Ce document analyse les développements récents observés dans l'économie haïtienne en mettant l'accent sur l'une des principales composantes de la politique économique : la politique monétaire. Il présente le cadre de la politique monétaire qui permet d'établir le lien entre les différents secteurs de l'économie et la sphère monétaire. Son objectif est de renseigner le public sur l'orientation de la politique monétaire, de rendre compte des dernières décisions prises par les autorités et de dégager les perspectives à court terme pour l'économie nationale. 





Avant-propos Ce document analyse les développements récents observés dans l'économie haïtienne en mettant l'accent sur l'une des principales composantes de la politique économique : la politique monétaire. Il présente le cadre de la politique monétaire qui permet de faire le lien entre les différents secteurs de l'économie et la sphère monétaire. Son objectif est de renseigner le public sur l'orientation de la politique monétaire, de rendre compte des dernières décisions prises par les autorités et de dégager les perspectives à court terme pour l'économie nationale.

I. VUE D'ENSEMBLE Au deuxième trimestre de l'exercice 2014, les autorités monétaires ont procédé à un changement d'orientation de la politique monétaire en décidant de resserrer les conditions monétaires par le relèvement des taux directeurs de deux points de pourcentage pour la première fois depuis quatre ans. Cette décision a été adoptée à cause des incertitudes qui entourent l'environnement économique national et international qui pourraient affecter les fondamentaux macroéconomiques.

Sur le plan international, le raffermissement de l'activité économique mondiale s'est poursuivi conjointement avec le ralentissement de l'inflation. Sur le plan national, la performance de l'activité économique réalisée en 2013 et au premier trimestre 2014 s'est consolidée au deuxième trimestre de cet exercice en raison du dynamisme du secteur de la construction et aux exportations de l'industrie de la sous-traitance. L'inflation a poursuivi sa tendance baissière malgré la volatilité enregistrée au niveau du taux de change à partir du deuxième trimestre après une longue période de stabilité. En dépit du ralentissement des importations de biens, le déficit de la balance commerciale s'est accentué, ce qui a contribué à la tension observée sur le marché des changes. De ce fait, en dépit des interventions à la vente de la BRH sur le marché des changes, le taux de change de la gourde par rapport au dollar a augmenté. En ce qui concerne les finances publiques, la situation financière de l'État s'est dégradée, conduisant à une augmentation du financement monétaire de 3,1 milliards de gourdes à la fin du mois de février 2014. La base monétaire au sens du programme a augmenté de 6,3 % et de 1 % au sens large. Les données préliminaires laissent entrevoir une baisse de 5,25 % de la masse monétaire M3 et d'une croissance du crédit au secteur privé. De son côté, le système bancaire est demeuré performant, sain et solide.

II. L'ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE SOUS-JACENT À LA POLITIQUE MONÉTAIRE Les données disponibles indiquent une légère reprise de l'activité économique mondiale au cours de ce semestre comparativement à 2013. Cette évolution a été observée en particulier aux États-Unis d'Amérique où, selon les données préliminaires, on s'attend à une hausse de 2,6 % de l'activité économique au premier trimestre, alors que l'inflation est tombée à 1,10 % en février après avoir atteint 1,60 % en janvier. D'un autre côté, le taux de chômage qui a atteint 6,70 % en décembre 2013 et janvier 2014 est tombé à 6,60 % en février 2014. Par ailleurs, les taux d'intérêt sont restés inchangés à leurs bas niveaux historiques alors que la Fed poursuit sa politique de diminution graduelle de rachat des titres obligataires. En République Dominicaine, l'inflation poursuit également sa tendance à la baisse pour se porter à 2,82 % en février 2014 contre 2,84 % en janvie 2014. En outre, la Banque Centrale Dominicaine a gardé son principal taux directeur au même niveau, soit 6,25 %.

Sur le plan national, les principaux indicateurs de conjoncture publiés pour le premier trimestre et les projections réalisées pour le second trimestre ont fait état d'une embellie de l'activité économique. En effet, à l'exception de la production de l'énergie électrique qui a diminué de 13 %, tous les autres indicateurs sont orientés à la hausse. En effet, pour le trimestre en cours, l'indice de la production industrielle et celui de l'activité de construction auraient augmenté de 7,3% et 7,8 % respectivement. L'indice de l'activité commerciale devrait enregistrer une augmentation de 8,1 % en variation trimestrielle. L'inflation en glissement annuel, a poursuivi sa tendance à la baisse usqu'en février 2014. En effet, après avoir stagné à 3,4 % de novembre 2013 à janvier 2014, l'inflation a reculé de 20 points de base au mois de février pour se porter à 3,2 %. Quant à l'inflation sous-jacente, elle a baissé de 20 points de base à 3,54 % en février 2014 par rapport au mois précédent. Cette baisse de l'inflation en février résulte particulièrement de la relative stabilité des prix sur les marchés local et international. Sur le marché local, les prix sont restés relativement stables en raison de l'offre alimentaire qui a crû jusqu'en janvier 2014. Parallèlement, au début de ce trimestre, l'indice FAO des prix alimentaires a baissé en janvier 2014 (202,9) par rapport à décembre 2013(205,8) mais est remonté en février (208,1).

Au deuxième trimestre de l'exercice 2014, la situation du secteur externe de l'économie haïtienne s'est dégradée par rapport à la même période de l'exercice précédent. En effet, le déficit commercial s'est accentué, ce qui a contribué à une dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain. D'octobre 2013 à décembre 2013, le déficit commercial s'est porté à 757,2 millions de dollars ÉU, soit une hausse de 1,36 % par rapport à la même période de l'exercice antérieur. Cette évolution s'explique par la baisse des exportations et la stagnation des importations. En effet, les exportations de biens et services pour le premier trimestre de cet exercice ont été estimées à 354,34 millions de dollars contre 364,29 millions au cours de la même période de 2012, ce qui correspond à une baisse de 2,7%. Les importations ont été chiffrées à 1,1 milliard de dollars soit le même montant de 2012 à pareille époque. En dépit de la forte croissance de 13,40% des transferts sans contreparties au cours des cinq premiers mois de l'exercice, la tension sur le marché des changes s'est accentuée au début du second trimestre. Ainsi, au 18 mars 2014, le taux de change de fin de période s'est établi à 44,53 gourdes pour un dollar ÉU, accusant ainsi une hausse de 1,48 % par rapport au 31 décembre 2013 et de 1,76 % par rapport au début de l'exercice 2014. Ces fluctuations enregistrées sur le marché des changes ont porté les autorités monétaires à intervenir afin d'augmenter l'offre de devises dans le but de lisser les fluctuations du taux de change. Elles ont procédé à des ventes nettes totalisant 16.5 millions de dollars ÉU au cours des mois de janvier et février 2014. Conséquemment, les réserves nettes de change sont passées de 1,12 milliard de dollars ÉU en décembre 2013 à 992,85 millions de dollars ÉU au 12 ars 2014, soit une baisse de 11,26 %.

Au niveau des finances publiques, les recettes fiscales cumulées pour les six premiers mois de l'exercice fiscal 2013-2014 ont été chiffrées à 23 288 MG de gourdes contre 22 007 MG de gourdes à la même période de 2012-2013, soit une hausse de 5,8 %. Toutefois, le rythme de progression des dépenses publiques a été plus prononcé, avec un taux de croissance de 13,5 % en s'établissant, en valeur cumulée d'octobre 2013 au 26 mars 2014 à 33 502 MG de gourdes contre 29 517 MG à la fin du mois de mars 2013. Cette évolution des dépenses publiques a entrainé une dégradation de la situation des finances publiques. En effet, le financement monétaire est évalué au 26 mars 2014 à 3,1 milliards de gourdes contre 335,7 millions en mars 2013.

III- LES DECISIONS DE POLITIQUE MONETAIRE AU DEUXIEME TRIMESTRE 2014 Le maintien de la stabilité des prix reste et demeure la préoccupation principale des autorités monétaires haïtiennes. Au cours du deuxième trimestre de l'exercice fiscal 2014, l'un des faits saillants ayant caractérisé la conjoncture économique nationale est la volatilité du taux de change dans un contexte de décélération continue de l'inflation. En effet, après une période d'accalmie pendant laquelle le taux de change de fin de période a affiché une remarquable stabilité en évoluant autour de 43,75 gourdes pour un dollar américain, au début du deuxième trimestre de cet exercice cette situation a été renversée. Le taux de change de fin de période a repris sa remontée en janvier 2014 pour atteindre 44,53 gourdes en mars 2014. Parallèlement, l'inflation a poursuivi l'orientation baissière amorcée depuis mai 2013 en s'inscrivant à 3,2 % en février 2014 après avoir stagné à 3,4 % pendant les trois derniers mois. Face à cette situation et compte tenu des incertitudes entourant l'environnement économique et financier national et international relatives à la nature et l'ampleur des chocs éventuels d'origine interne et externe qui pourraient surgir à court et moyen termes, il a été décidé de resserrer les conditions monétaires en relevant non seulement les taux des réserves obligatoires et les taux directeurs mais en modifiant aussi le mode de constitution des réserves obligatoires des passifs libellés en devises étrangères.

Cependant, l'exonération accordée aux banques depuis 2010 pour les prêts sains au logement est maintenue inchangée. Cette décision rentre dans le cadre des mesures préventives destinées à se prémunir contre le risque de reprise des tensions inflationnistes en cas de chocs macroéconomiques internes ou externes. Suite à cette décision, dès le premier avril 2011, les coefficients de réserve obligatoire sur les passifs en gourdes seront passés à 37 % pour les banques commerciales et les filiales non bancaires et 25,5 % pour les banques d'épargne et de logement. Ceux des passifs libellés en devises étrangères seront passés à 39 % pour les banques commerciales et les filiales non bancaires et 27,5 % pour les banques d'épargne et de logement. Le mode de constitution des réserves sur les passifs en monnaies étrangères qui ont été ramené à 100 % au cours de l'exercice 2012 sont actuellement de 10 % en gourdes et 90% en monnaies étrangères. Par ailleurs, à compter du 24 mars 2014, les taux d'intérêt nominaux sur les Bons BRH de toutes maturités ont été augmenté de deux points pour se fixer comme suit : 3 % pour les bons à 7 jours, 4 % pour les bons à 28 jours et 5 % pour les bons à 91 jours. En ce qui a trait à la gestion de la liquidité bancaire via l'adjudication des bons BRH, l'encours des bons BRH qui a légèrement augmenté en janvier 2014 par rapport au début de l'exercice, a graduellement diminué pour atteindre 5,26 milliards de gourdes au 12 mars 2014. Il importe de noter que l'encours des bons BRH a été modulé en tenant compte des émissions des Bons du Trésor de façon à favoriser la participation des banques commerciales et autres institutions financières aux adjudications. Notons que le Trésor Public a procédé à deux émissions de billets de trésorerie au cours du deuxième trimestre 2014 pour un montant total de 2 880 millions de gourdes. En outre, la Banque Centrale a fait des interventions sur le marché des change en réalisant des ventes nettes de 16.5 millions de dollars américains dans le but de conforter l'offre de devises sur ce marché. Cette vente de devises a permis à la banque centrale d'absorber un montant de liquidité équivalant à plus de 700 millions de gourdes. En ce qui concerne les agrégats monétaires, la dégradation de la situation des finances publiques ayant conduit à une augmentation de 28,7 % du financement de la BRH a affecté les créances sur le gouvernement central qui ont progressé de 38 %, un rythme toutefois moindre que celui du trimestre précédent (44,9%). Du côté des avoirs extérieurs nets, une baisse de 4,2% a été constatée suite aux interventions à la vente sur le marché des changes et aux paiements en devises réalisés. Ces deux principaux facteurs combinés ont contribué à des replis de 1,63% de la base monétaire telle que définie dans la FEC et de 2,39 % de la base monétaire au sens large1.

Au passif de la base monétaire, on notera que les réserves des banques sont reparties à la hausse (4,59 %) après avoir affiché une tendance baissière au cours de l'exercice précédent ainsi qu'au 1er trimestre. Quant à la monnaie en circulation, elle accuse une baisse de 10,02 %, suite au pic saisonnier qui la caractérise généralement en décembre. Cependant, quand on la compare à son niveau de novembre, une hausse de 6,17 % est observée.

Les dernières données disponibles sur la mase monétaire remontent au mois de décembre 2013. Toute fois, en supposant que le multiplicateur monétaire se maintienne autour de la moyenne observée durant les douze mois précédents (1,64), la masse monétaire M3 devrait se situer autour de 154 milliards de gourdes à la fin du mois de mars 2014, affichant ainsi une baisse de 5,25 % sur le trimestre. Cette diminution fait suite à une augmentation au 1er trimestre de 1,96 %, laquelle était particulièrement liée à une faible hausse du crédit au secteur privé (2,39 %) ainsi qu'une hausse des engagements extérieurs tant au niveau de la banque centrale que des banques commerciales, conduisant à une réduction de 6,31 % des avoirs extérieurs du système bancaire.

Les données disponibles jusqu'au 31 janvier 2014 indiquent que le système bancaire haïtien continue à afficher une très bonne performance. Les principaux indicateurs financiers témoignent d'un système relativement sain et solide. En effet, le bénéfice net cumulé pour les quatre premiers mois (octobre 2013-janvier 2014) de l'exercice 2013-2014 a atteint 771.4 millions de gourdes, soit une hausse de 10,7 % par rapport à la même période de l'exercice précédent. Cette évolution positive a été d'une part soutenue par les « Revenus d'intérêt » qui ont crû de 14, 0 %, à 1.9 milliards de gourdes et d'autre part par les « Revenus nets d'intérêt » qui ont augmenté de 11,5 %, à 1.7 milliards de gourdes. Ces deux postes combinés, ont permis au « Produit net bancaire » de s'accroître de 11 % sur la même période. Du côté du bilan du système bancaire établi à 175.9 milliards de gourdes en janvier 2014, une hausse de 2,2 % a été constatée par rapport au 1er trimestre de 2014. Cette situation est surtout due à la croissance des dépôts à vue du système qui sont passés de 69.5 milliards de gourdes en décembre 2013 à 72.4 milliards de gourdes un mois après. Par ailleurs, la part des prêts nets de même que celle des bons BRH dans l'actif total du système bancaire a baissé respectivement de 103 et de 30 points de base pour se fixer à 36.16 % et 3.59 % en janvier 2014. Cette situation serait provoquée par la réallocation des ressources du système bancaire dans d'autres activités beaucoup plus rentables. Concernant les ratios financiers, une détérioration du taux des improductifs a été constatée, passant de 3,53 % en janvier 2013 à 3,79 %, 12 mois plus tard (en glissement annuel). Ce résultat est surtout la conséquence du montant élevé des prêts accordés aux secteurs « Immobiliers résidentiels et commerciaux », « Hôtellerie » et « Bâtiments et Travaux Publics ». Cependant, en variation mensuelle, une amélioration du taux des improductifs de 48 points de base a été observée suite aux mesures prises par les Autorités monétaires afin d'assurer la bonne santé du système bancaire et d'éviter tout risque de surchauffe.

Quant aux ratios de rentabilité ROA et ROE, ils ont connu une évolution contrastée en glissement annuel, puisque le premier a gagné un point de base à 1,27 %, tandis que le second a perdu près de 3 points de pourcentage à 16,25 % en janvier 2014. Par ailleurs, en variation mensuelle, les deux ratios ont baissé respectivement de 24 points de base et de 3,22 %. Cette évolution est causée en grande partie par la baisse de l'actif du système par rapport aux hausses du bénéfice net et de l'avoir des actionnaires. Le graphique ci-dessus traduit dans une certaine mesure une légère détérioration des activités d'intermédiation bancaire. La part de crédit accordée aux agents économiques et aux entreprises rapportée aux dépôts du système a baissé pour atteindre 42,43 % en janvier 2014 contre 43,90 % un mois plus tôt. Cependant, en glissement annuel, une forte amélioration de ce ratio a été constatée.

IV- PERSPECTIVES Les perspectives à court et moyen termes de l'économie haïtienne demeurent bien orientées compte tenu de la poursuite des activités de construction sur le plan local et aussi des perspectives en termes de créations d'emplois et de croissance économique aux Etats-Unis. L'évolution haussière des envois des fonds des migrants vers Haïti devrait se maintenir normalement et conforter l'offre de devises sur le marché des changes haïtien. La stabilité des prix des produits de base sur les marchés internationaux devrait être favorable à l'évolution des prix à la consommation en Haïti. Toutefois, une diminution de la disponibilité de produits alimentaires, occasionnée par la période de sécheresse, pourrait être défavorable à l'évolution du prix de ces derniers. Dans un tel contexte, les autorités monétaires ont préféré être prudentes en adoptant une posture monétaire restrictive. Ces décisions vont permettre d'une part, de contenir l'inflation qui pourrait résulter de la dépréciation accélérée du taux de change. D'autre part, elle favorisera l'augmentation de la liquidité en devises des banques et conséquemment assouplir les conditions d'octroi des crédits en dollars, en soutenant l'offre de devises sur le marché des changes. Par ailleurs, la Banque Centrale, dans l'objectif de préserver la stabilité des prix et du cadre macroéconomique, continuera à être attentive en prenant les décisions nécessaires et appropriées aux développements de la conjoncture nationale et internationale.

http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/129854/La-BRH-donne-la-parole-aux-chiffres.html 

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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

Gouvernance - Le plan de Lamothe pour relancer l’économie

Le Nouvelliste | Publié le : 14 avril 2014
Me Pierre Michel Brunache, porte-parole du Premier ministre haïtien, Laurent Lamothe 
Féquière Orléus

Face au déficit de la balance commerciale de 757,2 millions de dollars pour la période d'octobre à décembre 2013 qui s'est davantage creusé durant le deuxième trimestre de l'année 2014 et aussi du faible taux de 11,9 % de décaissement du Programme d'investissements publics, le Premier ministre demande aux membres du gouvernement d'être dynamiques.  

Des mesures sont envisagées particulièrement au niveau macroéconomique, dans les finances publiques, dans l'agriculture, au niveau du commerce international, dans la coopération pour avoir de meilleurs résultats, avons-nous appris auprès du porte-parole du Premier ministre, Me Pierre Michel Brunache.

Le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe exige l'assurance d'un environnement macroéconomique favorable à l'investissement et à la création d'emplois. Il réclame des mesures économiques et financières pour assurer une croissance inclusive, en particulier dans l'utilisation des marchés publics pour dynamiser les petites et moyennes entreprises. Me Brunache a confié, ce lundi, que chaque ministère, chaque secteur dispose d'une feuille de route en vue d'aider le gouvernement à atteindre les résultats escomptés.

Dans le secteur agricole qui ne dispose que de 1,44 milliard de gourdes dans le budget reconduit de 2013-2014, une consolidation de la croissance est attendue via le renforcement du Programme de subvention des fertilisants et l'encadrement des producteurs. Dans sa demande de recentrer le plan d'action de son équipe, le chef du gouvernement haïtien demande d'assurer une gestion efficiente de la campagne agricole du printemps. 

En ce qui concerne la sécurité alimentaire, des mesures d'accompagnement doivent être prises au profit des populations vulnérables, sans négliger le support à la production. Le plan cite les douze communes touchées par la sécheresse dans les départements du Nord-Est, du Nord, de l'Artibonite et des Nippes. Comme si l'absorption de l'enveloppe budgétaire inquiète le Premier ministre, il veut un rééchelonnement financier des programmes du ministère de l'Agriculture pour arriver à une exécution effective des interventions.

Au terme de l'année fiscale, les provisions budgétaires du Programme d'investissement public doivent être entièrement absorbées par le ministère de l'Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural qui aura à mettre en œuvre la campagne de vaccination pour protéger la population contre les maladies transmissibles dont la rage, le charbon bactéridien. Bref, une recapitalisation des exploitants et le développement de l'élevage.  

De son côté, le plan d'action du ministère du Commerce et de l'Industrie durant l'exercice 2013-2014 s'élevait à 427 millions de gourdes. Selon le porte-parole du Premier ministre, de ce ministère, il est attendu des efforts pour rendre le pays compétitif par l'intermédiaire de mesures d'attraction des investissements, la création et la consolidation d'un tissu de micro, petites et moyennes entreprises et de coopératives de production pour desservir le marché interne et externe.  

Dans le volet de lutte contre la pauvreté extrême, Laurent Salvador Lamothe reconnaît que la liste des inégalités sociales est longue, criante et inacceptable. Cette situation qui interpelle les responsables commande des actions tant concrètes qu'urgentes pour atténuer la situation. 

Quant au Plan d'action du Ministère des Travaux publics, Transport et Communications (MTPTC), il est chiffré à hauteur de 10 milliards 982 millions 683 mille 653 gourdes. Laurent Lamothe demande au titulaire des TPTC de se rapprocher du ministre des Finances afin de trouver des financements complémentaires pour moderniser l'administration centrale, réaliser les projets de rénovation urbains, matérialiser la mise en place du réseau routier national, la construction et la réhabilitation de réseaux d'assainissement et l'entretien du réseau existant.

Le porte-parole du Premier ministre Lamothe fait état de ce plan, quasiment au milieu de l'exercice fiscal en cours. Me Michel Brunache qui a déjà été secrétaire général de la Primature et conseiller politique du Premier ministre conclut que l'exercice qui consiste à optimiser les ressources du pays n'est pas accessoire.

Dieudonné Joachim
Le Nouvelliste
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
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lundi 14 avril 2014

GRAND DOSSIER : Haïti, « Terre promise » des prêtres pédophiles américains : Le puzzle! (Texte de Cyrus Sibert)

[ Haiti-Pédophile-Geilenfeld : Un témoin à décharge affirme avoir été victime.-- https://www.youtube.com/watch?v=OPQZ-TAqEbk ]

[ IBESR OFFICIALS CONFIRM THAT ST. JOSEPH'S HOME FOR BOYS IS OPERATING ILLEGALLY.
http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/2014/02/ibesr-officials-confirm-that-st-josephs.html ]

[ Mme Arielle J. Villedrouin, of IBESR, cannot think for Herself : www.reseaucitadelle.blogspot.com/2014/04/mme-arielle-j-villedrouin-of-ibesr.html ]

[ Contenu de la lettre de l'IBESR ordonant la fermeture de l'Orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91. http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/2014/02/contenu-de-la-lettre-de-libesr-ordonant.html ]

Hypothèse d'enquête :

En aout 2008, un ressortissant haïtien évoluant dans la diaspora, visita la ville du Cap-Haitien. Comme d'habitude, il apporte des cadeaux pour des enfants de rue qui mendient sur le boulevard. Dans une conversation avec eux, il apprend que enfants sont abusés à l'orphelinat Projet Pierre Toussaint, un Centre d'Accueil pour enfants de rue en banlieue que dirigeait Douglas Perlitz, un missionnaire catholique américain. Choqué, l'homme rapporte les témoignages à un ami capois, en se demandant comment cela peut-être possible sous les yeux des autorités étatiques chargés de superviser ce genre de projet ? Son interlocuteur le rassure en lui disant qu'il connaît un journaliste intègre, capable de dénoncer cette situation intolérable.

C'était le 15 aout 2007, je circulais en voiture dans le quartier de carénage, quand, d'un geste de la main, un ami me fit signe d'arrêter, disant à son interlocuteur : « ''En parlant du loup, on voit sa queue'', voici Cyrus ». Ils m'ont rapporté les allégations recueillies. Je leur ai dit que souvent on entend ce genre de rumeurs dans la ville. Cependant, pour que je puisse rédiger un article sur ce sujet, il me faut des victimes et des témoins… « Plusieurs victimes et plusieurs témoins… un papillon ne fait pas le printemps »

Ainsi, j'ai rencontré des victimes qui ont accepté de témoigner. J'ai pu constituer des sources pour me renseigner des faits et gestes de l'accusé, des sources de contrôle aussi. Finalement, j'ai décidé de rédiger un texte dénonçant les pratiques d'abus sexuels, sans citer de nom, ni d'institution.

[ Cap-Haitien, le pédophile et son centre d'accueil pour enfants de rue : http://reseaucitadelle.blogspot.com/2008/06/cap-hatien-le-pdophile-et-son-centre.html ]

Plusieurs enquêtes on été réalisées par la suite, Perlitz a du fuir Haïti. Finalement, il est arrêté par ICE et Homeland Security, deux instituions américaines chargées d'appliquer la loi contre tous les citoyens américains qui voyagent avec objectif de se livrer à des relations sexuelles avec des mineurs.

Quelques semaines avant l'arrestation de Douglas Perlitz, avec la montée de pression de la justice américaine contre l'accusé, Paul Kendrick m'a contacté pour me demander ''si j'avais des preuves solides pour soutenir l'accusation''. Je fus méfiant. Car, j'avais peur que des supporters du pédophile, ne se fassent passer pour des défenseurs d'enfant, dans le but de prendre connaissance des noms des jeunes qui étaient prêts à témoigner.

Quelques semaines plus tard, après l'arrestation de Douglas Perlitz, j'ai reçu un appel de Paul Kendrick, m'informant de la connexion de Douglas Perlitz avec Ron Voss, un ancien prêtre américain qui avait avoué ses abus sexuels contre des enfants aux Etats-Unis. Ce Ron Voss avait lui aussi fuit les Etats-Unis, avec l'aide de l'Eglise catholique américaine pour se refugier en Haïti. Il était responsable de la maison d'Accueil, « The visitation Home », de Delmas 31, appelée «Mathieu 25 ». Un point d'accueil pour tous les missionnaires catholiques américains qui, fraichement arrivés en Haïti, y séjournent quelques mois, pour apprendre le créole et des consignes de survie, avant de s'aventurer dans les villes et/ou villages reculés du pays.

Kendrick m'informe que des militants américains qui combattent la pédophilie à l'intérieur de l'Eglise catholique condamnent les pratiques de l'Eglise catholique Américaine qui utilisent les pays du Sud et/ou pays pauvres comme Haïti, avec un Etat faible, pour cacher les prêtres et/ou religieux poursuivis pour abus sexuels sur mineurs. Douglas Perlitz qui avait lui aussi séjourné à « Mathieu 25 », était un bon ami de Ron Voss. En 2005, une lettre a été adressée au Ministre de la justice d'Haïti, Bernard Gousse, qui a eu le courage de mettre ce Ron Voss aux arrêts. Malheureusement, avec l'évasion du Pénitencier national, l'ancien prêtre pédophile a eu la possibilité de s'échapper et de quitter Haïti. On ne sait plus où il se cache. On rapporte qu'il réside dans l'une des iles Bahamas…

Lisez la lettre des militants américains adressée au Ministre Bernard Gousse concernat Ron Voss : http://www.bishop-accountability.org/news/2005_02_24_Egerton_DefrockedPriest.htm


En 2009, un ami nous parle d'un cas de pédophilie à Delmas 91. Un diplomate, lui avait demandé de me conseiller d'aller voir dans ce coin. Car, on rapporte une situation de pédophilie et d'exploitation sexuelle des enfants logés à cette enseigne. Il semble ne pas apprécier, la façon dont certains de ses collègues influents protègent ce citoyen américain en Haïti.

Nous avions répondu en exprimant nos limites en ressources humaines et financières. Le dossier Perlitz consommait déjà toutes nos ressources – des ressources familiales, vu qu'en Haïti aucune institution ne finance ce genre de travail. Nous avions 24 jeunes sous le dos. Des enfants abandonnés à supporter jour et nuit pour des histoires comme : nourriture, soins de santé, sécurité, protection, défense face aux abus de la police, hébergement temporaire en cas de menace de mort, frais scolaires pour ceux qui continuaient d'aller à l'école. Haïti, n'ayant pas les infrastructures pour la prise en charge et la protection des victimes et des témoins pour des cas aussi sensibles, nous étions obligés de tout fournir, avec le peu de ressources familiales que nous avions (la paie de ma femme, l'aide de mon père, l'assistance de ma mère), pour aider les jeunes victimes à rester debout. Car, sachant que, la maitrise du prédateur sexuel sur sa proie passe par des menaces physiques, psychologiques, mais surtout économiques – en Haïti, avec l'aide de quelques contributeurs, je me suis efforcé d'apporter un certain support aux victimes.

[Une nouvelle distribution de nourriture en faveur des victimes de Douglas Perlitz.
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/10/une-nouvelle-distribution-de-nourriture.html ]


Faut-il signaler qu'après plusieurs dizaines d'interviews sur plusieurs cas différents, nous réalisons que les prédateurs sexuels étrangers menacent les enfants victimes en ces termes : « Si tu parles, ta vie redeviendra comme avant ; personne ne te croira, Tu seras accusé de mensonge puis expulsé de l'orphelinat ; Tu retourneras dans la rue ; Plus de possibilité d'aller à l'école ; Tu ferais mieux d'accepter en silence ; Tu n'arriveras pas à avoir gain de cause en face de moi , car je suis un blanc riche et toi un petit gamin de rue avec un passé de délinquant».

Ce fut, cinq (5) années d'enfer pour un journaliste qui doit se réveiller très tôt parce que 24 jeunes sont en quête de tout. Tandis que, dans ce genre de situation, le bourreau pédophile reçoit tous les supports des amis et flatteurs de partout, pourvus en ressources. De plus, on s'arrange pour mettre à sa disposition une campagne de communication capable de protéger son image, tout en discréditant les victimes, en cherchant à casser le moral de tous ceux qui osent exiger justice et réparation. Ignorant - volontairement - que les abus subis par les enfants sont la cause des troubles de comportement qui les affectent, leur casier judicaire est, régulièrement, exhibé pour prouver qu'ils ne sont pas dignes de foi.

En décembre 2010, Douglas Perlitz est condamné à environ 20 ans de prison. Anderson Cooper, diffuse un reportage complet sur le dossier. Un mois plus tard, je reçois un appel d'une américaine, sollicitant le même engagement que nous avions eu dans le dossier Perlitz, en faveur des jeunes victimes de l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91.

[Orphan Predator : Haiti Street Orphans Abused. https://www.youtube.com/watch?v=Vp0vCfDgknM ]

Cette conversation par téléphone nous a permis, dans un premier temps, de remémorer l'invitation du diplomate, lancée à nous, par l'intermédiaire de notre ami commun. Dans un 2e temps, lors de notre visite à Port-au-Prince, à la fin du mois de février 2011, nous avions séjourné au « The visitation Home » communément appelé « Mathieu 25 », et là, nous avions compris la main mise de pédophiles américains sur ce point focal et son rôle en terme d'interconnexion. Consultant certains documents concernant l'Orphelinat Saint-Joseph de Monsieur Geilenfeld, nous avons vu le nom de John Duarte, un ancien prête canadien, arrêté en République Dominicaine pour crime de pédophilie en Haïti. John Duarte qui avait abusé plusieurs enfants haïtiens, dirigeait avec Michael Geilenfeld l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91.

[ John Duarte & Geilenfeld 2 religieux dits pédophiles, dirigeaient un orphelinat en Haiti.-
http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/2014/04/john-duarte-geilenfeld-2-religieux-dits.html ]

[Ex-Windsor priest John Duarte arrested for alleged child sex abuse in Haiti. http://www.canada.com/news/Windsor+priest+John+Duarte+arrested+alleged+child+abuse+Haiti/2129327/story.html]


Il y a aussi Michael Brewer et Phillip Norris, deux hommes suspectés de pédophilie, qui fréquentaient les maisons d'accueil de Michael Geilenfeld orphelinats de qui fréquentaient les maisons d'accueil de Michael Geilenfeld. On rapporte un mouvement de protestation des habitants de Fermathe contre certaines pratiques pédophiles de Phillips Norris qui utilisait une maison d'accueil pour enfants handicapés que dirigeait Michael Geilenfed pour abuser les enfants et les jeunes de cette localité de la zone métropolitaine d'Haïti. Aujourd'hui, Bishop Phillips Norris mène une vie de couple homosexuel en Angleterre avec Alex, l'un de ces jeunes de Fermathe.


Nous avions ainsi établi la connexion Ron Voss + Douglas Perlitz = John Duarte + Michael Geilenfed. Tous des religieux catholiques américains, ayant une certaine connexion avec « The visitation Home », « Mathieu 25 » que dirigeait Ron Voss ; tous rodant autour des orphelinats comme missionnaires responsables ; tous ayant à leurs actifs des allégations et/ou des accusations de crime de pédophilie ; tous connectés à des pédophiles ou à des personnalités faisant l'apologie de relation sexuelle entre Adultes et mineurs.

En effet, lors des funérailles de Tom Reeves, l'un des américains fondateurs de NAMBLA (North American Man/Boy Love Association), une organisation qui milite pour la réforme des lois interdisant les relations sexuelles entre adultes et enfants, l'organisation a ordonné qu'en guise de fleurs, les sympathisants et amis contribuent en faveur de l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91.

[ Haiti : Liens entre l'orphelinat Saint-Joseph et NAMBLA, une organisation pro-pédophilie. http://reseaucitadelle.blogspot.com/2014/03/haiti-liens-entre-lorphelinat-saint.html?m=1 ]

A ce niveau, notre hypothèse de recherche, est conçue : « Un réseau de pédophiles catholiques américains s'est réfugié en Haïti, utilisant les orphelinats comme espace privilégié pour exploiter sexuellement les enfants vulnérables en situation de pauvreté. »

L'empreinte de l'Eglise catholique Américaine - La Conférence de Evêques Américains, USCCB (US Conference of Catholic Bishops):
Après l'arrestation de Douglas Perlitz, les victimes et le journaliste Cyrus Sibert ont eu droit à la visite de deux haïtiens travaillant pour le compte de CRS (Catholique Reliefs Service) : Une haïtienne du nom de Mrs Sheyla Maximilian (Biamby), cadre de CRS et Stéphane Trouillot, un employé de la compagnie haïtienne de « PAP-Sécurité ».

Ils ont visité ce qui restait de Pierre Toussaint, ont rencontré le staff du projet et les enfants victimes, ils ont aussi rencontré Cyrus Sibert à l'Hôtel ''Auberge du Picolet'', dans le but de rassurer que des mesures allaient être prises pour supporter les victimes. Depuis, nous sommes restés sans nouvelle de ces deux personnalités.

Ce n'est que quelques mois plus tard, nous avons appris que la dame avait comme mission d'évaluer la situation pour permettre à l'Eglise Catholique Américaine de mieux se désengager et quant à l'agent de Sécurité de « PAP-Sécurité », de faire disparaître des preuves. Le coffre de Douglas Perlitz, a ainsi été récupéré pour être placé dans un bateau à destination des Etats-Unis. Le tout, après que Madame Carter, membre de l'Ordre de Malte, eut emporté l'ordinateur portable de Douglas Perlitz qui contenait des données compromettantes et des informations embarrassantes.

En janvier 2010, quelques heures avant le tremblement de terre dévastateur qui a détruit la capitale haïtienne, Paul Kendrick attira notre attention sur le fait que la carte de visite que Madame Maximilian avait comme mention, en rouge « USCCB : US Conference of Catholic Bishops ».

[ CRS - CATHOLIC RELIEF SERVICE does not protect children against sex offenders. No background check for missionaries or employees, no policy to prevent pedophilia in Haiti. http://reseaucitadelle.blogspot.com/2012/06/crs-catholic-relief-service-does-not.html ]

Support politique en d'Haïti:
Plus loin, nous avons découvert que ce réseau est rentré en Haïti à partir des années 80. Des pédophiles de l'Eglise Catholique Américaine ont profité des troubles politiques d'après Duvalier pour renforcer leur établissement dans le pays. Le coup d'Etat de 1991 et l'embargo qui s'en est suivi ont rendu les façades d'activités humanitaires indispensables. Les parents et les enfants étaient devenus plus dépendants, les officiers de l'Etat, les superviseurs de IBERS, les responsables de la police et de la justice, y voyaient une source d'opportunités (visas, bourses et pots de vin).

Ces hommes ont cherché à côtoyer le régime Lavalas. Ron Voss, Douglas Perlitz et Michael Geilenfed ont, tous, eu de bonnes relations avec le Président Jean-Bertrand Aristide. Le prêtre exilé, en quête de supports pour retourner dans son pays, n'a pas pris le temps nécessaire pour évaluer ces missionnaires pédophiles qui s'efforçaient à se montrer généreux et bons. Certains ont connu le Centre d'Accueil LA FANMI SE LAVI, d'autres sont allés jusqu'à manifester devant l'Ambassade des Etats-Unis en faveur du retour de la démocratie. Ils ont adopté toute une stratégie pour se rapprocher du pouvoir d'Etat, de la bourgeoisie et des diplomates influents en poste en Haïti, en vue de continuer à opérer tranquillement dans le pays.

Comme nous l'avons mentionné plus haut, nos recherches nous ont permis de découvrir que l'orphelinat Saint-Joseph est lié à une organisation américaine qui prône les relations sexuelles entre les adultes et les enfants. Lors des funérailles de Tom Reeves, le leader de l'organisation NAMBLA (North American Man/Boy Love Association), qui milite pour la réforme des lois interdisant les relations sexuelles entre adultes et enfants et dont l'organisation avait réclamé qu'en guise de fleurs, des sympathisants et amis contribuent en faveur de l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91, entretenait de bonnes relations avec Jean-Bertrand Aristide, le leader du mouvement Lavalas. Dans le pamphlet présentant sa biographie, l'organisation vante le fait que leur leader avait lui aussi rencontré le Président Jean-Bertrand Aristide, au Palais National.

[ Haiti : Liens entre l'orphelinat Saint-Joseph et NAMBLA, une organisation pro-pédophilie. http://reseaucitadelle.blogspot.com/2014/03/haiti-liens-entre-lorphelinat-saint.html?m=1 ]

Il y aussi ce extrait du livre "Notes from the Last Testament: The struggle for Haiti, de Michael Deibert" :
" The Catholic peace movement Pax Christi also continued to voice its support for Aristide, partially as a result of their chief liaison in Haiti, Ron Voss. Voss, an accused fugitive pedophile American priest from Indiana who had settled in Haiti after fleeing the United States and, many said, likely child molestation charges, for his loyality was rewarded by being allowed to live in one of Antoine Izmery's old homes, which he dubbed "the visitation house," and where he frequently held court surrounded by groups of young street boys. It was a sad state of affairs for a leader who had been able to rally such pervasive support during his 1991-1993 exile."

Il y a aussi cet message-email que nous avons reçu - par erreur - du conseil d'administration du projet de Michael Geilenfeld, dans lequel il est dit clairement qu'un officier de la diplomatie américaine en poste en Haïti, supporte l'accusé et fait tout pour décourager les victimes.

[Haiti-Pedophile: U.S. diplomats protect a pedophile. (Evidence)
http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/2014/02/haiti-pedophile-us-diplomats-protect.html ]

Ce qui explique pourquoi tous les mouvements de protestation organisés par les jeunes de Saint-Joseph, pour protester contre les pratiques d'abus sexuels ont toujours été avortés. La police, la Justice et l'IBESR n'aident pas les victimes qui n'ont d'autre choix que de retourner implorer le pardon de leur bourreau.

L'engagement Paul Kendrick-IGNATIUS GROUP/ Cyrus Sibert-ReseauCitadelle:
Depuis mars 2011, avec notre décision d'accompagner ces jeunes haïtiens qui réclament justice, nous avons changé la donne. Depuis cette date, nous sommes en lutte avec ce réseau puissant avec toutes ses ramifications en Haïti comme à l'étranger. Il y a plusieurs mois que des victimes et témoins de partout déposent sous serment devant des officiers de la justice américaine ; au mois de février 2014, l'IBESR a décidé de fermer l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91 démontrant au grand public que Michael Geilenfeld faisait fonctionner illégalement un centre d'accueil pour enfants en Haïti ; au mois de mars 2014, des victimes ont déposé une plainte formelle devant la justice haïtienne. Le dossier a été confié au juge d'instruction Al Duniel Dimanche.

[HAITI-PEDOPHILIE : CINQ (5) VICTIMES DE L'ORPHELINAT SAINT-JOSEPH DE DELMAS 91 SAISISSENT LE CABINET D'INSTRUCTION DE LA JUSTICE HAITIENNE. http://reseaucitadelle.blogspot.com/2014/02/haiti-pedophilie-justice-plainte.html ]

Les victimes ayant repris confiance dans leur combat pour la justice, c'est la panique dans le camp des supporters de l'accusé. Aujourd'hui, ils font feu de tout bois, ils cherchent à détruire les victimes et leurs supporters. Ils croient pouvoir présenter la décision de rechercher justice et réparation comme un comportement déloyal.

Nous souhaitons que les autorités haïtiennes puissent comprendre les enjeux et la situation de ces jeunes victimes harcelés chaque jour par ces étrangers qui se croient tout permis sur la terre de Dessalines. Ces jeunes qui ont été abusés physiquement, sexuellement et moralement, ces jeunes qui aujourd'hui voient leur vie brisée par la faute de prédateurs sexuels - criminels – qui, à un moment de la vie leur avaient traité comme objet de leur désir, méritent justice. Et ce sera un message fort lancé à tous les autres réseaux pédophiles qui comprendront qu'Haïti n'est plus leur terre promise.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
 
But you can't fool all the people all the time."
 
 (
 
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
 
) dixit Abraham Lincoln.

Haïti - Économie : BRH, notes sur la politique monétaire, bilan et perspectives


Haïti - Économie : BRH, notes sur la politique monétaire, bilan et perspectives
La Banque de la République d'Haïti (Banque Centrale) dans un document, analyse les développements récents observés dans l'économie haïtienne en insistant sur l'une des principales composantes de la politique économique : la politique monétaire. Ce document est destiné à renseigner le public sur l'orientation de la politique monétaire, de rendre compte des dernières décisions prises par les autorités et de dégager les perspectives à court terme pour l'économie nationale. 

«I. - VUE D'ENSEMBLE :
Au deuxième trimestre de l'exercice 2014, les autorités monétaires ont procédé à un changement d'orientation de la politique monétaire accommodante en décidant de resserrer les conditions monétaires par le relèvement des taux directeurs de deux points de pourcentage pour la première fois depuis quatre ans. Cette décision a été prise à cause des incertitudes qui entourent l'environnement économique national et international malgré l'existence de fondamentaux macroéconomiques assez sains. Sur le plan international, le raffermissement de l'activité économique mondiale s'est poursuivi conjointement avec le ralentissement continu de l'inflation. Sur le plan national, la performance de l'activité économique réalisée en 2013 et au premier trimestre 201 4 s'est consolidée au deuxième trimestre de cet exercice grâce surtout au dynamisme du secteur de la construction et les exportations de l'industrie de la sous-traitance. L'inflation a poursuivi son orientation baissière mais le taux de change a enregistré une certaine volatilité à partir du deuxième trimestre après une longue période d'accalmie. L'augmentation des importations liées aux activités de construction et au dynamisme du commerce interne a renforcé le creusement du solde commercial pour la période octobre 2013 / février 2014 et amplifié la demande de devises sur le marché des changes. De ce fait, en dépit des interventions à la vente de la BRH sur le marché des changes, le taux de change de la gourde par rapport au dollar a augmenté. A cause de ces ventes de devises par la banque centrale, les réserves de change ont diminué de 94 millions de dollars ÉU, bien qu'elles demeurent encore à un niveau assez confortable. La situation financière de l'État s'est dégradée, conduisant à une augmentation du financement monétaire de 1,27 milliards de gourdes. La base monétaire au sens du programme a augmenté de 6,3 % et de 1 % sens large. Les données préliminaires laissent entrevoir une baisse de 5,25 % de la masse monétaire M3, accompagné d'un e croissance du crédit au secteur privé. De son côté, le système bancaire est demeuré performant, sain et solide. 

II. - L'ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE SOUS-JACENT À LA POLITIQUE MONÉTAIRE :
Les données disponibles indiquent une légère reprise de l'activité économique mondiale en au cours de ce semestre comparativement à 2013.Cette évolution a été observée en particulier aux États-Unis d'Amérique où, selon les données préliminaires, on s'attend à une hausse de 2,6 % de l'activité économique au premier trimestre, alors que l'inflation est tombée à 1,10 % en février après avoir atteint 1,60 % en janvier. D'un autre côté, le taux de chômage qui a atteint 6,70 % en décembre 2013 et janvier 2014 est tombé à 6.60 % en février 2014. Par ailleurs, les taux d'intérêt sont restés inchangés à leurs bas niveaux historiques alors que la Fed poursuit sa politique de diminution graduelle de rachat des titres obligataires. En République Dominicaine, l'inflation poursuit également sa tendance à la baisse pour se porter à 2,82 % en février 2014 contre 2,84 % en janvier 2014. En outre, la Banque Centrale Dominicaine a gardé son principal taux directeur au même niveau, soit 6,25 %. 

Sur le plan national, les principaux indicateurs de conjoncture publiés pour le premier trimestre et les projections réalisées pour le second trimestre ont fait état d'une embellie de l'activité économique. En effet, à l'exception de la production de l'énergie électrique qui a diminué de 13 %, tous les autres indicateurs se sont orientés à la hausse. En effet, pour le trimestre en cours, l'indice de la production industrielle et celui de l'activité de construction auraient augmenté de 7,3 % et 7,8 % respectivement. L'indice de l'activité commerciale devrait enregistrer une augmentation de 8,1 % en variation trimestrielle. L'inflation en glissement annuel, a poursuivi sa tendance à la baisse jusqu'en février 2014. En effet, après avoir stagné à 3,4 % de novembre 2013 à janvier 2014, l'inflation a reculé de 20 points de base au mois de février pour se porter à 3,2 %. Quant à l'inflation sous-jacente, elle a baissé de 20 points de base à 3,54 % en février 2014 par rapport au mois précédent. Cette baisse de l'inflation en février résulte particulièrement de la relative stabilité des prix sur les marchés local et international. Sur le marché local, les prix sont restés relativement stables en raison de l'offre alimentaire qui a crû jusqu'en janvier 2014. Parallèlement, au début de ce trimestre, l'indice FAO des prix alimentaires a baissé en janvier 2014 (202,9) par rapport à décembre 2013 (205,8) mais a remonté e n février (208,1). 

Au deuxième trimestre de l'exercice 2014, la situation du secteur externe de l'économie haïtienne s'est dégradée par rapport à la même période de l'exercice précédent. En effet, le déficit commercial s'est accentué, ce qui contribué à une dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain. D'octobre 2013 à décembre 2013, le déficit commercial s'est porté à 757,2 millions de dollars ÉU, soit une hausse de 1,36 % par rapport à la même période de l 'exercice antérieur. Cette évolution s'explique par la baisse des exportations et la stagnation des importations. En effet, les exportations de biens et services pour le premier trimestre de cet exercice ont été estimées à 354,3 4 millions de dollars contre 364,29 millions au cours de la même période de 2012 ce qui correspond à une baisse de 2,7.% Les importations ont été chiffrées à 1,1 milliard de dollars soit le même montant de 2012 à pareille époque. En dépit de la forte croissance de 13,40 % des transferts sans contreparties au cours des cinq premiers de l'exercice la tension sur le marché des changes s'est relativement forte. Ainsi, au 18 mars 2014, le taux de change de fin de période s'est établi à 44,53 gourdes pour un dollar ÉU, accusant ainsi une hausse de 1,48 % par rapport au 31 décembre 2013 et de 1,76 % par rapport au début de l'exercice. 

Ces fluctuations enregistrées sur le marché des changes ont porté les autorités monétaires à intervenir afin d'augmenter l'offre de devises afin de lisser les fluctuations du taux de change. Elles ont procédé à des ventes nettes totalisant 16.5 millions de dollars ÉU au cours des mois de janvier et février 2014. 

Conséquemment, les réserves nettes de changes sont passées de 1,12 milliard de dollars ÉU en décembre 2013 à 992,85 millions de dollars ÉU au 12 mars 2014, soit une baisse de 11,26 %. 

Au niveau des finances publiques, les recettes fiscales cumulées pour les six premiers mois de l'exercice fiscal 2013-2014 ont été chiffrées à 23 288 MG de gourdes contre 22 007 MG de gourdes à la même période de 2012-2013 soit une hausse de 5,8 %. Toutefois, le rythme de progression des dépenses publiques a été plus prononcé avec un taux de croissance de 13,5 % en s'établissant, en valeur cumulée d'octobre au 26 mars 2014, à 33 502 MG de gourdes contre 29 517 MG à la fin du mois de mars 2013. Cette évolution a entrainé une dégradation de la situation des finances publiques. En effet, le financement monétaire est évalué au 26 mars 2014 à 3,1 milliards de gourdes contre 335,7 millions en mars 2013. 

III - LES DÉCISIONS DE POLITIQUE MONÉTAIRE AU DEUXIÈME TRIMESTRE 2014 :
Le maintien de la stabilité des prix reste et demeure la préoccupation principale des autorités monétaires haïtiennes. Au cours du deuxième trimestre de l'exercice fiscal 2014, l'un des faits saillants ayant caractérisé la conjoncture économique nationale est la volatilité du taux de change dans un contexte de décélération continue de l'inflation. En effet, après une période d'accalmie pendant laquelle le taux de change de fin de période a affiché une remarquable stabilité en évoluant autour de 43,75 gourdes pour un dollar américain, au début du deuxième trimestre de cet exercice cette situation a été renversée, toutefois le taux de change de fin de période a repris sa remontée en janvier 2014. Parallèlement, l'inflation a poursuivi l'orientation baissière amorcée depuis mai 2013 en s'inscrivant à 3.2 % en février 2014 après avoir stagné à 3.4 % pendant les trois derniers mois. Face à cette situation et compte tenu des incertitudes entourant l'environnement économique et financier national et international relatives à la nature et l'ampleur des chocs éventuels d'origine interne et externe qui pourraient surgir à court et moyen termes, il a été décidé de resserrer les conditions monétaires en relevant non seulement les taux des réserves obligatoires et les taux directeurs mais en modifiant aussi le mode de constitution des réserves obligatoires des passifs libellés en devises étrangères. Ce pendant, l'exonération accordée aux banques depuis 2010 pour les prêts sains au logement est maintenue inchangée. Cette décision rentre dans le cadre des mesures préventives destinées à se prémunir contre le risque de reprise des tensions inflationnistes en cas de chocs macroéconomiques internes ou externes. Suite à cette décision, dès le premier avril 2011, les coefficients de réserve obligatoire sur les passifs en gourdes seront passés à 37 % pour les banques commerciales et les filiales non bancaires et 25.5 % pour les banques d'épargne et de logement. 

Ceux des passifs libellés en devises étrangères seront passés à 39 % pour les banques commerciales et les filiales non bancaires et 27.5 % pour les banques d 'épargne et de logement. Le taux de constitution d es réserves sur les passifs en monnaies étrangères qui ont été ramené à 100 % au cours de l'exercice 2012 sont actuellement de 10 % en gourdes et 90% en monnaies étrangères. Par ailleurs, à compter du 24 mars 201 4, les taux d'intérêt sur les Bons BRH de toutes maturités ont été augmenté de deux points pour se fixer comme suit : 3 % pour les bons à 7 jours, 4 % pour les bons à 28 jours et 5 % pour les bons à 91 jours. En ce qui a trait à la gestion de la liquidité bancaire via l'adjudication des bons BRH, l'encours des bons BRH a légèrement augmenté en janvier 2014 par rapport au début de l'exercice, mais a graduellement diminué pour atteindre 5,26 milliards de gourdes au 12 mars 2014. Il importe de noter que l'encours des bons BRH a été modulé en tenant compte des émissions des Bons du Trésor de façon à encourager les banques commerciales et autres institutions financières à y prendre part. Notons que le Trésor Public a procédé à deux émissions de billets de trésorerie au cours du deuxième trimestre 2014 pour un montant total de 2 880 millions de gourdes. En outre, la Banque Centrale a fait des interventions sur le marché des change en réalisant des ventes nettes de 16.5 millions de dollars américains afin de conforter l'offre de devises sur ce marché. Cette vente de devises a permis à la banque centrale d'absorber un montant de liquidité équivalent à plus de 700 millions de gourdes. 

Au sujet des agrégats monétaires, la dégradation de la situation des finances publiques ayant conduit à une augmentation de 28,7 % du financement de la BRH a affecté les créances sur le gouvernement central qui ont progressé de 38 %, un rythme toutefois moindre que celui du trimestre précédent (44,9%). Du côté d es avoirs extérieurs nets, une baisse de 4,2% a été constatée suite, notamment, due aux interventions à la vente sur le marché des changes et aux paiements réalisés en faveur de la firme E-Power pour la fourniture d'électricité. Ces deux principaux facteurs combinés ont contribué à des replis de 1,63% de la base monétaire telle que définie dans la FEC et de 2,39 % de la base monétaire au sens large (Données préliminaires de la base monétaire au 12 mars 2014)

Au passif de la base monétaire, on notera que les réserves des banques sont réparties à la hausse (4,59 %) après avoir affiché une tendance baissière au cours de l' exercice précédent ainsi qu'au 1er trimestre. Quant à la monnaie en circulation, elle accuse une baisse de 10,02 % suite au pic saisonnier qui la caractérise généralement en décembre. Quand on la compare cependant au niveau de novembre, une hausse de 6,17 % est observée.

Les dernières données disponibles sur la masse monétaire remontent au mois de décembre, toutefois en supposant que le multiplicateur monétaire se maintienne autour de la moyenne observée durant les douze mois précédents (1,64), M3 devrait se situer autour de 154 MG à la fin du mois de mars, affichant ainsi une baisse de 5,25 % sur le trimestre. Cette diminution viendrait ainsi faire suite à une augmentation au 1er trimestre de 1,96 %, laquelle était particulièrement liée à une faible hausse du crédit au secteur privé (2,39 %) ainsi qu'une hausse des engagements extérieurs tant au niveau de la banque centrale que des banques commerciales, conduisant à une réduction de 6,31 % des avoirs extérieurs du système bancaire. 

Les données disponibles jusqu'au 31 janvier 2014 indiquent que le système bancaire haïtien continue à afficher de très bonne performance puisque les principaux indicateurs financiers témoignent d'un système relativement sain et solide. En effet, le bénéfice net cumulé pour les quatre premiers mois (octobre 2013-janvier 2014) de l'exercice 2013-2014 a atteint 771.4 millions de gourdes, soit une hausse de 10.7 % par rapport à la même période de l'exercice précédent. Cette évolution positive a été d'une part soutenue par les « Revenus d'intérêt » qui ont crû de 14, 0 %, à 1.9 milliards de gourdes et d'autre part par les « Revenus nets d'intérêt » qui ont augmenté de 11.5 %, à 1.7 milliards de gourdes. Ces deux postes combinés, ont permis au « Produit net bancaire » de s'accroître sur la même période de 11 %. Du côté du bilan du système bancaire établi à 175.9 milliards de gourdes en janvier 2014, une hausse de 2.2 % a été constatée par rapport au 1er trimestre de 2014. Cette situation est surtout due à la croissance des dépôts à vue du système qui sont passés de 69.5 milliards de gourdes en décembre 2013 à 72.4 milliards de gourde s un mois après. Par ailleurs, la part des prêts nets de même que celle des bons BRH dans l'actif total du système bancaire a baissé respectivement de 1.03 % e t de 30 points de base pour se fixer à 36.16 % et 3.59 % en janvier 2014. Cette situation traduirait la ré-allocation des ressources du système bancaire dans d'autres activités beaucoup plus rentables. 

Concernant les ratios financiers, une détérioration du taux des improductifs a été constatée en glissement annuel, passant de 3.53 % en janvier 2013 à 3.79 %, 12 mois plus tard. Ce résultat est surtout la conséquence du montant élevé des prêts improductifs accordés aux secteurs « Immobiliers résidentiels et commerciaux » , « Hôtellerie » et « Bâtiments et Travaux Publics ». Cependant, en variation mensuelle, une amélioration du taux des improductifs de 48 points de base a été observée suite aux mesures prises par les Autorités monétaires afin d'assurer la bonne santé du système bancaire et d'éviter tout risque de surchauffe. 

Quant aux ratios de rentabilité ROA [taux de rendement de l'actif] et ROE [rentabilité des capitaux propres], ils ont connu une évolution contrastée en glissement annuel, puisque le premier a gagné un point de base, tandis que le second a perdu près de 3 points de pourcentage pour s'établir respectivement à 1.27 % et à 16.25 % en janvier 2014. 

Par ailleurs, en variation mensuelle, les deux ratios ont évolué défavorablement, car ils ont baissé respectivement de 24 points de base et de 3.22 %. Cette évolution est causée en grande partie par la baisse de l'actif du système par rapport aux hausses du bénéfice net et de l'avoir des actionnaires. 

IV - PERSPECTIVES :
Les perspectives à court et moyen terme de l'économie haïtienne, demeurent bien orientées et doivent être évaluées en fonction de l'évolution de l'environnement économique international et national.

Compte tenu des perspectives en termes de chômage et de croissance économique aux États-Unis, le comportement à la hausse des envois des fonds de la dispaora en Haïti, devrait se maintenir. La stabilité des prix des produits de base sur les marchés internationaux devrait être favorable à la balance commerciale haïtienne ainsi qu'à l'évolution des prix à la consommation. 

Toutefois, un recul de la disponibilité de produits alimentaires est occasionné par la période de sécheresse, ce qui pourrait être défavorable à l'évolution du prix de ces derniers. Dans un tel contexte, les autorités monétaires ont préféré être prudente, en adoptant une posture monétaire restrictive. Ces décisions vont permettre d'une part, de contenir l'inflation qui pourrait résulter par une dépréciation accélérée du taux de change. D'autre part, elle favorisera l'augmentation de la liquidité en devises des banques et conséquemment assouplir les conditions d'octroi des crédits en dollars, en soutenant l'offre de devises sur le marché des changes. Par ailleurs, la Banque Centrale, dans l'objectif de préserver la stabilité des prix et du cadre macroéconomique, continuera à être attentive en prenant les décisions nécessaires et appropriées aux développements récents de la conjoncture nationale et internationale. »


Source: HL/ HaïtiLibre 


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dimanche 13 avril 2014

Vers l'ouverture des classes d'alphabétisation à Bernagousse : Une centaine de moniteurs et superviseurs formés




Port-au-Prince, le 13 avril 2014. – Dans le cadre de la mise en œuvre du programme National d’alphabétisation dans la section communale de Bernagousse (commune de Pestel), un séminaire de formation a été organisé la semaine dernière à l’intention d’une centaine d’aspirants moniteurs et superviseurs de centres ou classes d’alphabétisation.
Ces moniteurs et superviseurs, qui viennent des 36 localités qui composent la section communale de Bernagousse, auront la responsabilité d’apprendre à lire et à écrire à plus de 1800 personnes enregistrés lors du processus de dépistage.

La formation de ces moniteurs et superviseurs a été assurée, durant trois jours (9 au 11 avril 2014) par le coopérant cubain Luis Eyén Reina García et l’assistant-coordinateur de la Secrétairerie d’Etat à l’Alphabétisation dans le département de la Grand’Anse, Frantz Louissaint. Cette formation portait sur la méthode de l’alphabétisation présentielle et la méthode « Wi, mwen kapab » (Oui, je peux) qui est une adaptation de la méthode cubaine « Yo si puedo ».

Au terme de ces trois jours de formation, les participants ont subi un test d’évaluation écrite qui a permis aux formateurs de sélectionner 83 personnes ayant la capacité de jouer le rôle de moniteurs (75) et superviseurs (8) des centres ou classes d’alphabétisation. À partir du 22 avril 2014, les 75 centres ou classes d’alphabétisation ouvriront leurs portes à Bernagousse.

Ces classes seront réparties dans les 36 localités qui composent cette section communale de Pestel. Toutes les dispositions sont déjà prises en vue de faciliter l’ouverture de ces centres.
La campagne nationale d’alphabétisation a été lancée le 21 mars dernier à Bernagousse par le Premier Ministre Laurent Salvador Lamothe. Cette campagne vise à alphabétiser 450.000 personnes sur tout le territoire national avec une forte concentration dans les communes et sections communales concernées par les plans spéciaux du Gouvernement. 


Bureau de la Ministre Déléguée auprès du Premier Ministre Chargée des Droits Humains et de la Lutte contre la Pauvreté Extrême



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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
 
But you can't fool all the people all the time."
 
 (
 
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
 
) dixit Abraham Lincoln.

La haine contre Bernard Desgraff, ou l’assassinat de Guyto Toussaint ? (Texte de Cyrus Sibert)

La haine contre Bernard Desgraff, Directeur de l’ONA (Office Nationale d’Assurance vieillesse), ressemble étrangement à la haine contre Guyto Toussaint. On se souvient encore de ce Directeur de la BNC (Banque National de Crédit) qui a été assassiné par X et dont l’enquête se poursuit et risque de l’être éternellement. Guyto Toussaint avait transformé la BNC, en pourvoyeuse de crédit au profit des couches défavorisées de l’économie haïtienne: Les petits marchands du secteur informel.

Aussi, dans le conflit qui secoue l’ONA, les marchands bénéficiaires accusent-ils les ennemis des programmes de crédit mis en place par le Directeur Bernard Desgraff : ONA PAM, KOMES PAM. Selon leurs déclarations dans la presse, le mouvement serait la réaction du secteur bancaire, spécifiquement du secteur Microcrédit dont l’existence est menacée par l’arrivée des programmes de crédit de l’ONA en faveur des couches les plus défavorisées de l’économie.

Sans tomber dans un encensement aveugle de Bernard Desgraff que nous ne connaissons pas, nous pensons qu’il existe un parallèle entre les deux cas. L’administration Martelly et le gouvernement Lamothe doivent exiger des enquêtes sur les allégations qui pèsent contre monsieur Desgraff. L’ULCC (Unité de Lutte contre la Corruption) et l’UCREF (Unité Centrale de Renseignement Financier) sont des organes étatiques capables de le faire.

Toutefois, connaissant l’importance du CREDIT pour la relance d’une l’économie, vu que le secteur informel qui représente la plus large participation populaire aux opérations économiques et constitue étrangement le moteur de l’économie nationale n’a pas accès au CREDIT, la position logique du progressiste est la prudence. Il doit se garder de jouer le jeu des monopolistes néo-féodaux.

Faut-il signaler que la position fondamentale de RéseauCitadelle sur l’ONA est la privatisation. Nous pensons qu’il faut privatiser à 60%, cette boite qui est source de scandales et de conflits. En 10 ans nous avons compris qu’il existe autour de l’ONA une bataille continue pour le contrôle des fonds de pension des travailleurs. Les parlementaires et/ou les politiques sont en première ligne dans cette lutte d’influence, chaque législature, chaque équipe dirigeante, cherche à emporter une partie des fonds de pension sous forme de prêts. Ces corrompus, en position de pouvoir, n’ont même pas honte du trafic d’influence et de l’absence de procédure qui, accompagnent ces prêts souvent irrécupérables.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti

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But you can't fool all the people all the time."
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Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

Mini Repotaj Videwo sou Senkyèm Misyon nan Bènagous : Seyans enfòmasyon sou fabrikasyon chabon altènatif

Mini Repotaj Videwo sou Senkyèm Misyon nan Bènagous : Seyans enfòmasyon sou fabrikasyon chabon altènatif


---Gouvènman ayisyen an vle mete kanpe yon izin pou fè brikèt chabon nan Bènagous---

Nan kad jefò kap fèt pou konbat fenomèn debwazman an nan peyi Dayiti, Gouvènman ayisyen òganize, semèn ki sot pase a yon misyon nan Bènagous pou etidye posiblite pou tabli nan seksyon kominal sa a yon izin kap pèmèt peyizan yo fabrike brikèt chabon ak fatra agrikòl tout kalte.

Demach sa a rantre nan kad estrateji Gouvènman an mete anplas pou kwape fenomèn koupe pyebwa a pou fè chabon nan peyi a, pandan lap bay peyizan yo lòt mwayen pou yo viv. Pwojè sa a kapab kreye anpil job epi konbat kesyon debwazman an ki reprezante yon menas sou tèt popilasyon an.

Materyèl ki pral itilize pou fè brikèt chabon an se fatra tout kalte, tankou po kann, bwa mayi, pay kafe, po kokoye, vye branch bwa ki tonbe, elatriye. Popilasyon Bènagous la akeyi pwojè a ak anpil kontantman. Se yon pwojè pilòt kap gen pou layite kò l nan tout peyi a.

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