mardi 25 avril 2017

#GuyPhilippe Jeune Commissaire de Police, #GuyPhilippe Libérateur et #GuyPhilippe Homme Politique.-

[ “La reconnaissance est le fruit d’une grande culture; on ne la trouvera pas chez les gens grossiers.” … si l’ex #JeuneCommissaireDePolice #GuyPhilippe doit répondre des faits qui lui sont reprochés, #LeLibérateur #GuyPhilippe reste et demeure celui qui a sauvé des centaines de milliers de militants, de sympathisants et de citoyens de la mort en 2004.]
La décision de Guy Philippe de plaider coupable met fin à une série d’accusations et de défenses sur un dossier que seuls les Etats-Unis et l’accusé connaissaient la vérité. L’homme a ainsi décidé de faire face à ce qu’il avait fait. Comme nous l’avons toujours dit, dès le début de cette affaire : “son avenir dépend de ce qu’il a fait et de ce qu’il n’a pas fait”; enfin, les deux concernés ont décidé de trouver une entente.
Il faut remarquer que, dans la note du Bureau du Commissaire du gouvernement de Miami, on fait référence à Guy Philippe comme officier de police. Durant son passage au sein de la PNH, l’homme menait la grande vie. C’est d’ailleurs toujours le cas au sein de la Police Nationale où ils existent des “Commissaires barons” menant une vie de Prince au dessus de leur salaire ou des frais mis à leur disposition et des “Commissaires carriéristes” qui font leur travail “Protéger et servir” dans la misère en évitant les réseaux mafieux.
J’en profite pour attirer l’attention des jeunes sur ce point : Les bêtises commises à l’aube de sa vie, peuvent hypothéquer toute une vie.
Ils sont nombreux les jeunes officiers de police des années 90s qui se sont laissés attirer par l’argent facile, l’argent sale de la drogue ou de la corruption qui coulait à flot dans un pays pauvre sorti d'embargo total. Il faut d’ailleurs reconnaitre cette tendance chez les membres de la force publique de succomber aux avances des trafiquants de drogue, des criminels et des corrupteurs.
Paradoxalement, les gens qui ont pris part à ces histoires étaient des privilégiés du moment. Contrairement à nous, jeunes étudiants traumatisés par le coup d’État militaire, appauvris par l’embargo, puis délaissés par l’administration Lavalas qui passait plus temps à piller, à profiter de son retour au pouvoir qu’à relancer le pays sur la voie du développement, les gens qui ont pris part à ces manoeuvres déloyales avaient le privilège d’être boursiers, d’étudier à l’Etranger et/ou d’exercer le pouvoir.
Le crayon de la justice américaine n’a pas de gomme. La crédibilité est comme la virginité; une fois perdue, c’est fini. Le caractère d’un homme se forme par sa capacité à refuser des avantages et des privilèges quand leur mode de jouissance viole les principes du droit universel et de la morale publique.
J’imagine, l’angoisse aujourd’hui de ces jeunes officiers de la Police et/ou de l’Armée d’Haiti qui avaient profité des millions de la drogue qui coulaient à flot et se retrouvent avec des inculpations bien documentées, hypothéquant leur avenir et leur carrière politique. C’est une leçon pour les jeunes qui observent.
A ce stade, il est impérative de faire une différence entre #GuyPhilippe #CommissaireDePolice et #GuyPhilippe #HommePolitique. C’est d’ailleurs ce qu’il aurait du faire comme stratégie de communication politique. Au lieu d’entrainer ses supporteurs et le Sénat dans une situation embarrassante, ce serait mieux pour lui d’établir le distingo entre le Jeune Policier fougueux qui pouvait commettre une bêtise de jeunesse et le Politicien mature, tout en affirmant qu’il attend de voir le contenu du dossier de la DEA.
Quand au Sénat de la République, il n’y a rien de catastrophique dans sa position. Car, en plus que sa résolution n’avait pas traité le fond du dossier mais plutôt la forme, à savoir la façon dont Guy a été arrêté puis transféré aux Etats-Unis, il est une réalité que partout dans le monde, les Assemblées parlementaires expriment souvent des positions catégoriques, non-diplomatiques que leur Pouvoir Exécutif ne peut pas se permettre. De plus, dans le cas de Guy Philippe, le Ministre de la Justice Camille Edouard Jr avait boudé toutes les convocations du Parlement qui pourrait servir à établir les faits et les détails du dossier.
En ce sens, si l'ex #JeuneCommissaireDePolice #GuyPhilippe doit répondre des faits qui lui sont reprochés, #LeLibérateur #GuyPhilippe reste et demeure celui qui a sauvé des centaines de milliers de militants, de sympathisants et de citoyens de la mort en 2004. Car, après le massacre de la Scierie dans la commune de Saint-Marc, les gangs Lavalas d’Aristide planifiaient activement d’attaquer les opposants du régime dans plusieurs villes du Nord, le 25 février 2004, soit à la fin des activités carnavalesques. D’ailleurs, le 17 décembre 2001, n’avaient-ils pas incendié les bureaux des partis politiques, les résidences de chefs de partis et assassiné plusieurs dizaines de militants à travers le pays? La police ayant été sous le contrôle des gangs criminels d’Aristide, les manifestations pacifiques ne pouvaient pas arrêter ce projet macabre.
Qu’on évite toute confusion entre les citoyens qui sont reconnaissants à l’égard de Guy Philippe pour son acte de bravoure dans la libération du territoire national de l’emprise des gangs criminels d’Aristide avec ceux qui ont bénéficié ou participé à ses activités de conspiration contre les Etats-Unis en termes de blanchiment d’argent et/ou de protection de trafic illicite des stupéfiants.
“La reconnaissance est le fruit d’une grande culture; on ne la trouvera pas chez les gens grossiers."
Ce tournant dans le dossier Guy Philippe ouvre la voie à d’autres arrestations d’anciennes autorités policières, politiques, judiciaires ou des personnalités la société civile, impliquées dans le trafic illicite de stupéfiants, dans le blanchiment d’argent et/ou dans le détournement des fonds publics. L’heure est venue de libérer les avenues électorales et/ou politiques de ces éléments embarrassants qui hypothèquent l’image et la réputation de notre État sur la scène internationale. Si des citoyens doivent être toujours prêts à mourir pour sa patrie, on ne saurait sacrifier un pays pour quelques individus. Il est temps d’envisager une loi Vetting capable d’épurer la police, la justice, le pouvoir politique, les processus électoraux, les partis politiques, de ces gens sur lesquels, de graves accusations crédibles, pèsent.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti (25 Avril 2017) 
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lundi 24 avril 2017

Haitian National (Guy Phillippe) Pleads Guilty to Conspiring to Launder Money Derived from Drug Trafficking.-


Department of Justice.- Office of Public Affairs FOR IMMEDIATE RELEASE Monday, April 24, 2017 A former high-ranking Haitian National Police officer pleaded guilty today in the United States to a money laundering charge in connection with an international narcotics scheme. Acting Assistant Attorney General Kenneth A. Blanco of the Justice Department’s Criminal Division, Acting U.S. Attorney Benjamin G. Greenberg of the Southern District of Florida, Special Agent in Charge Adolphus P. Wright of the U.S. Drug Enforcement Administration (DEA), Miami Field Division, Special Agent in Charge Matthew G. Donahue of the DEA, Caribbean Division, and Special Agent in Charge Kelly R. Jackson Internal Revenue Service, Criminal Investigation (IRS-CI), Miami Field Office, made the announcement. Guy Philippe, 49, of Haiti appeared before U.S. District Judge Cecilia M. Altonaga of the Southern District of Florida, where he pleaded guilty to one count of conspiracy to commit money laundering stemming from his receipt of cash payments derived from the proceeds of narcotics sales that occurred in Miami, Florida, and elsewhere in the United States in the late 1990s and early 2000s. The defendant is scheduled to be sentenced by Judge Altonaga in Miami on July 5, 2017. “In addition to its other pernicious effects, drug trafficking corrupts public officials and important government institutions that form the foundation of every democracy. Philippe – a former high-ranking official in the Haitian National Police – was on the payroll of the drug traffickers for years, receiving more than $1.5 million in bribe payments for protecting drug shipments,” said Acting Assistant Attorney General Blanco. “The department’s investigation and prosecution of this case for more than a decade demonstrates its commitment to prosecuting all of those who facilitate the international drug trade, including the corrupt officials on the take, and that there is no place to hide from the U.S. justice system.” “After evading law enforcement for over a decade, Guy Philippe's guilty plea demonstrates the unrelenting commitment of the U.S. government and our foreign counterparts to disrupt and dismantle transnational narco-trafficking and money laundering organizations,” said Acting U.S. Attorney Greenberg. “Philippe cast aside his duty to protect and serve the people of Haiti. Instead, he abused his position of authority as a high-ranking Haitian National Police Officer to safeguard drug shipments and launder illicit trafficking proceeds. The prosecution of those who abuse the public’s trust to facilitate criminal conduct remains a top priority for the U.S. and our Haitian law enforcement allies.” “It is important that Philippe accepted responsibility for his criminal offenses against the United States and the people of Haiti for his involvement in criminal activities associated with drug trafficking,” said Special Agent in Charge Wright. “With the increased strength of our law enforcement partners, both in the United States and abroad. DEA will never abandon nor ever give up on seeking and bringing to justice those responsible for drug trafficking and the laundering of drug money, no matter how many years they attempt to evade capture.” “This international investigation demonstrates the possibilities of success in identifying and producing significant prosecutorial evidence against members of drug trafficking organizations, money laundering organizations and corrupt public figures,” said Special Agent in Charge Donahue. “Guy Philippe violated public trust and the confidence of the Haitian people and others throughout the Caribbean Region and the United States, by supporting and benefiting from drug trafficking organizations. The arrest of Guy Philippe is a testament to the collective mission of our federal agencies and exceptional Foreign Police Units. The Haitian Police, La Brigade de Lutte contre le Trafic de Stupéfiants (BLTS), is commended for their continued hard work, dedication and assistance provided to the international law enforcement community. This investigation sends a strong message to criminal organizations globally, that the law enforcement partners throughout the Eastern Caribbean Region will not rest until these violators are brought to justice.” “Today Mr. Philippe admitted to accepting bribes while employed as a high-ranking Haitian National Police Officer and to assisting a drug operation that brought cocaine into Miami,” said Special Agent in Charge Jackson. “IRS-CI is pleased this longtime fugitive has admitted his role in the money laundering conspiracy and will now face the consequences of his actions. IRS-CI will continue to work alongside our global law enforcement partners and provide our financial investigative expertise to dismantle these international drug and money laundering organizations.” According to admissions made in connection with the plea, beginning in the late 1990s, Philippe knowingly using his position as a high-ranking Haitian National Police Officer to provide protection for the shipments of drugs and drug proceeds arriving into Haiti in exchange for cash payments. Philippe admitted that from approximately June 1999 to April 2003, he received between $1.5 and $3.5 million in bribes from drug traffickers, knowing that the payments he received constituted proceeds of cocaine sales that occurred in Miami, Florida, and elsewhere in the United States. Philippe also admitted that he shared a portion of these payments with Haitian National Police officials and other security personnel to ensure their continued support for future drug shipments arriving into Haiti. Philippe used these payments to purchase a residence in Broward County, Florida; and to support himself and to support his family in the United States. In addition, Philippe wired proceeds derived from the sale of cocaine, in the amount of $376,000, from banks in Haiti and Ecuador to a joint bank account in Miami. To avoid detection, Philippe used the names of others to wire the funds to his account. Philippe further admitted that he arranged for over $70,000 in drug proceeds to be deposited into his account that were conducted in a series of deposits each less than $10,000 to avoid the U.S. federal reporting requirements. The DEA and IRS-CI investigated the case. The Criminal Division’s Office of International Affairs, Bureau of Diplomatic Security, DEA Port-au-Prince Country Office, Caribbean Field Division, U.S. Marshals Service Fugitive Task Force, Federal Bureau of Investigation, Immigration and Customs Enforcement Homeland Security Investigations and Enforcement and Removal Operations, and the U.S. Customs and Border Protection’s Miami Office of Field Operations provided assistance in this matter. Assistant U.S. Attorneys Lynn M. Kirkpatrick and Andy R. Camacho of the Southern District of Florida and Senior Trial Counsel Mark A. Irish of the Criminal Division’s Money Laundering and Asset Recovery Section are prosecuting the case. The U.S. Attorney’s Office and our federal partners commend the Government of Haiti, including the Ministry of Justice, Haitian National Police, and La Brigade de Lutte contre le Trafic de Stupéfiants (BLTS) for upholding the rule of law and assisting U.S. counterparts. This case is the result of the ongoing efforts by the Organized Crime Drug Enforcement Task Force (OCDETF) a partnership that brings together the combined expertise and unique abilities of federal, state and local law enforcement agencies. The principal mission of the OCDETF program is to identify, disrupt, dismantle and prosecute high-level members of drug trafficking, weapons trafficking and money laundering organizations and enterprises. https://www.justice.gov/opa/pr/haitian-national-pleads-guilty-conspiring-launder-money-derived-drug-trafficking

lundi 17 avril 2017

Preuve que l’Etat d’#Haiti protège les accusés de prédation sexuelle sur mineurs?

#Haiti, La République anti-Esclavagiste de Dessalines, est-elle devenue protectrice des pédophiles, des trafiquants de personnes et d’enfants? 

[ 1995 : Des dirigeants Haitiens ont demandé à une juge américaine d’abandonner une enquête judiciaire contre un américain accusé de pédophilie par des enfants Haitiens. ]

En effet, lors d’un voyage aux Etats-Unis, des jeunes et des enfants de l’orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91 avaient porté plainte contre M. Michael Geilenfeld dénonçant ce qu’ils qualifiaient d’exploitation et d’abus sexuels sur des enfants démunis d’Haiti. 

Alors que la Juge Américaine Me Lorraine H. Weber adoptait toutes les dispositions établies pour instruire l’affaire, tout en plaçant les jeunes plaignants dans une maison d’accueil de Detroit (Michigan) pour les suites légales, le gouvernement haïtien d’alors est intervenu par son représentant, le Consul M. Clausel Rosembert pour réclamer que les présumées victimes soient remises à leur présumé bourreau M. Michael Geilenfeld : “ There is an orphanage run by the government, but it is over populated. If these children cannot go back to St. Joseph’s Home, we have some concerns for their well-being” peut-on lire dans la lettre de l’avocat de la République d’Haïti à Washington signée par Justin C. Ravitz.

Une manœuvre qui a démontré que le directeur de l’orphelinat Saint-Joseph était tellement puissant en Haïti, il a pu pousser le gouvernement haïtien à interrompre une procédure judiciaire qui pourrait faire jaillir la lumière sur les faits de viols, d’abus et d’exploitations sexuels qui lui étaient reprochés. 

Suite à ce dossier de 1995, d’autres jeunes ont continué, désespérément, à dénoncer en 2004, 2006 et en 2007, ce qu’ils qualifient de pratiques d’abus qui régnaient à l’intérieur de l’orphelinat Saint-Joseph. En février 2014, une plainte a été formellement déposée au Tribunal Civil de Port-au-Prince; en 2015, 7 nouvelles présumées victimes ont porté une nouvelle plainte contre M. Michael Geilenfeld pour abus sexuels. Plusieurs de ces jeunes plaignants ont affirmé avoir rapporté les faits à une inspectrice de l’IBESR connue sous le nom de madame Déjean qui était chargée de superviser l’orphelinat de Monsieur Geilenfeld. Mais, il parait que l’inspectrice était plus intéressée par ses relations privilégiées avec les responsables de la maison d’accueil que le vécu des orphelins.

Comme disait le Dr Martin Luther King Jr : “L’arc moral de l’histoire est long, mais il tend vers la justice”.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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Lettre de responsables haïtiens :  https://www.slideshare.net/reseaucitadelle/1995-des-dirigeants-corrompus-dhaiti-demandent-une-juge-amricaine-dabandonner-une-procdure-judiciaire-contre-geilenfeld

Lisez aussi : Rappel sur le Dossier Michael Geilenfeld, accusé pédophile.-
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2016/01/pour-liberer-me-fritzo-canton-des.html






                                          

Mitchell Garabedian at the American Museum of Tort Law





Nous vous invitons à suivre l’intervention du célèbre avocat américain Mitchell Garabedian, à l’Americain Museum of Tort Law.— Monsieur Garabedian représente actuellement environ 140 jeunes victimes haïtiens. Rien n’empêche à un avocat de défendre les plus démunis, de couvrir des frais de procédure dans des affaires dont l’issue dépend de la décision d’un juge ou d’un jury. Les pauvres ont aussi besoin d’avocat. Mitchell Garabedian aka Mitch représente des victimes de plus de 14 pays.

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Guest speaker Attorney Mitchell Garabedian at the American Museum of Tort Law’s Grand Spring Reawakening, April 2, 2016. 



https://m.youtube.com/watch?t=10s&v=rC7cMLWOwIM

mercredi 5 avril 2017

Evoquer la grâce pour abuser des enfants, c’est odieux : Le pédophile aussi croit en Dieu!

Cyrus Sibert, reconnu héros, de son vivant! Je remercie l'auteur de ce texte paru dans LeNouvelliste.com, même quand je ne m'attendais pas à cela dans mon pays, Haiti, où il est plus facile de dire du mal de quelqu'un au lieu de reconnaitre sa modeste contribution; surtout s'il ne fait pas partie du cercle fermé des pédants de la capitale.---
Evoquer la grâce pour abuser des enfants, c’est odieux : Le pédophile aussi croit en Dieu! (Texte de Aly Acacia)
[ Deuxième d’une série de trois articles sur la Pédophilie en Haiti ; le premier ( Pédophilie, en Haïti, faisons parler le silence) REGARDS ]
Publié le 2017-03-31 | Le Nouvelliste
National - La pédophilie est une perversion; en être victime, une calamité. Et, lorsque c'est un enfant des rues qui la subit, c'est une double peine. Pauvre et abusé! L'absence d'un État fort et d'un État de droit combinée à la culture de l’impunité : la combinaison parfaite qui laisse nos enfants en pâture aux pédophiles.
La précarité économique résultant de l’instabilité politique maintient Haïti au rang des pays faillis. Missionnaires, religieux, travailleurs communautaires, des aidants de toutes sortes viennent au chevet de notre société malade... Parmi eux, des prédateurs sexuels.
Pourquoi est-ce si facile en Haïti ?
La pauvreté des familles (78% vivant avec moins de 2$us/jour) pousse à l'abandon des enfants. Certains se sont dirigés vers des "orphelinats". En 2014, on en comptait 725. Moins d'une centaine fonctionnait selon la loi haïtienne. L'Institut du bien-être social et de recherches, supporté financièrement par l'Unicef, est une instance trop faible pour accomplir cette lourde tâche, avec seulement 200 employés pour couvrir les 27 000 km2.
Déjà ces "orphelinats" comptent 80% d'enfants dont au moins un parent est vivant. Plusieurs ont été fermés suite à des révélations d'abus sexuels. Des cas de traite ont été signalés. Traverser la frontière, ou embarquer dans des bateaux attendant la cargaison de chair pure et impubère est courant. La corruption et les faiblesses institutionnelles et le peu de considération pour ces enfants étiquetés comme la lie de la société rendent pire une situation déjà intenable.
Les abusés du Cap-Haïtien...
La présence des enfants dans la rue est un symptôme d'une société peu soucieuse de son devenir, de sa jeunesse. Nous sommes au Cap-Haïtien, 1997-2007. Douglas Perlitz règne en maître; tout lui est permis. BLANC, RICHE, PUISSANT. Pourtant, ils sont nombreux dans la cité christophienne connaissant ses actes de pédophilie sur les mineurs recueillis dans l'orphelinat Pierre Toussaint. Certains jeunes se faisaient appeler "Madan Douglas" en public. Son stratagème est simple et utilisé par de nombreux pédophiles, en Haïti et à travers le monde. Il profite d'une situation de faiblesse de l’État et propose de secourir les jeunes. Ils profitent de la blancophilie de nos élites pour se positionner et avoir accès aux gens d'influence qu'il corrompt. Il attire les jeunes, avec des promesses d'une vie meilleure. Or tout est meilleur que la rue, pensent-ils naïvement. Ce scénario se déroule régulièrement à Port-au-Prince et dans certaines villes de province, notamment les villes côtières et frontalières.
Heureusement, il y eut un héros. Cyrus Sibert, journaliste de Réseau Citadelle qui alerta les autorités, à la suite d'une enquête approfondie. Évidemment, la résistance d'une frange de la société capoise, bénéficiant des largesses de Douglas, fut rude. Un héros blanc, fit son apparition, comme dans les films hollywoodiens, Paul Kendrick. Cet activiste américain antipédophile, protecteur des enfants, aidera pour que la justice américaine condamne Perlitz à 20 ans de prison. De plus, il fit intervenir d'influents avocats américains sur l'affaire pour permettre que quatorze enfants obtiennent gain de cause, lors d'un procès civil. 14 millions de dollars,en dommage-intérêts, chaque enfant obtiendra 300 000, le reste ira aux avocats, pour frais et honoraires. Mais aucun support thérapeutique pour ces jeunes. Or, généralement, la prise en charge des victimes est une prescription automatique de la cour. Ces enfants sont rejetés par leur propre communauté: les affairistes capois de la bourgeoisie et de la classe moyenne avaient automatiquement pris position pour Perlitz. Rien étonnant de l'attitude expéditive d'un tribunal américain. Mais, au moins, il y eut jugement, ce qui est rare dans notre pays dans ces cas, où notre regard sur eux ne dépasse pas la hauteur du "ti vakabon".
Abusés aujourd'hui, abuseurs demain...
Ces "vakabon", ces ombres sociaux sont de véritables bombes à retardement, explique M. Georges Bossous jr, psychothérapeute qui intervient auprès des victimes pour leur réhabilitation sociale. L'enfant abusé portera les stigmates dans sa chair et dans son âme toute sa vie. Les blessures physiques guérissent et ne laissent, souvent, aucune trace. Les meurtrissures émotionnelles non suivies peuvent créer des fissures irréversibles. Ces enfants s’estiment trahis par la société. Leur vengeance s'exprimera , au tournant d'une ruelle mal éclairée, lors de la prochaine manifestation violente orchestrée par un puissant de la classe économique ou de l’élite politique. Gare à vous s'il devient votre geôlier, lors d'un sordide cas de kidnapping. Ce jour-là, il fera un amalgame entre vous et ces bourreaux : soldats de la Minustah, "missionnaires"déguisés, ou tous autres pédophiles et abuseurs haïtiens ou étrangers. Peu importe la nationalité, lui, qui n'est qu'un jouet sexuel, pour le plaisir d'adultes bloqués dans leur enfance. L'abusé risque de perpétuer le cycle infernal de victimisation, en profitant à son tour d'autres victimes innocentes.
Impacts économiques sur la société...
Notre indifférence ou pour certains l’insouciance et la négligence, face aux jeunes abusés de milieu défavorisé, nous coûtent cher. Les agresseurs n'utilisant pas de préservatifs provoquent des grossesses non désirées, des ISS qui maintiendront les victimes dans la spirale de la pauvreté. La vie hypothéquée de la jeune fille ou du jeune homme n'est pas sans conséquence sur la société, explique M. Bossous. Les coûts en soins médicaux et le poids de l’élargissement de la misère représente autant de factures que nous aurons à payer collectivement. Une prise en charge d'une victime peut durer un an. L'abus sexuel n'accepte pas l’épithète "petit". L' l'Organisation mondiale de la santé, définit, depuis 2002, l'abus sexuel dans son sens large et complet : "Exploitation sexuelle d'un enfant implique que celui-ci est victime d'un adulte ou d'une personne, sensiblement, plus âgée que lui, aux fins de la satisfaction sexuelle de celle-ci". Ainsi, une fellation, un coït, une sodomie, une masturbation subite ou assistée par la victime peuvent provoquer, également des ravages... Qu'on se le dise : "PA GEN TI BAGAY " entre un adulte et un enfant!
Ces 14 jeunes ont obtenu réparation, symboliquement. Sauf que 300 000 $ ne peuvent réparer dix années de tortures sexuelles... Malheureusement, ils n'ont pas obtenu le soutien psychothérapeutique indispensable à une réinsertion plus douce, à une vie saine. Grâce à la ténacité et au dévouement du tandem Paul Kendrik - Georges Bossous jr, ces jeunes, devenus adultes, ont eu ce suivi... D'ailleurs M. Bossous reviendra, en Haïti, rencontrer d'autres victimes de la longue liste des abusés sur cette terre.
Aly Acacia

samedi 1 avril 2017

L’ex-Ministre de la justice, Me Camille Edouard jr… victime dans le dossier Guy Philippe?

#Haiti - Dossier Guy Philippe : L’ancien Ministre de la Justice, Me Camille Edouard Jr s’estime victime de la méchanceté de ceux qui l’accusent et dénonce l’hypocrisie des politiques.- (Texte de Cyrus Sibert)
Ce 31 mars 2017, RéseauCitadelle a eu une courte conversation avec Me Camille Édouard Jr qui salue notre courage d'attirer l’attention de l’opinion publique et du pouvoir en place sur les déclarations du procureur américain chargé du dossier de Guy Philippe.
L’ancien ministre de la justice en a profité pour dénoncer l’hypocrisie des hommes politiques et de certains directeurs d’opinion dans l’analyse du dossier.
L’ancien garde des sceaux de la République affirme que ceux qui l’accusent d’avoir conspiré contre Guy Philippe savent très bien que l’arrestation est une initiative des Etats-Unis s’appuyant sur l’accord conclu avec Haiti contre le trafic des stupéfiants, contre le crime organisé et sur la pratique de transfert des accusés pour être jugés aux Etats-Unis.
Plus de quatre-vingt (80) personnes accusées de trafic illicite de stupéfiants ont été transférées à la justice américaine, grâce à cette tradition de collaboration totale. Les pressions américaines pour arrêter des accusés basés en Haiti remontent à des décennies. L’histoire tragique du Président Leslie François Manigat dans le dossier du colonel Jean-Claude Paul en est une preuve.
Me Camille Edouard jr qui promet d’écrire sur ce dossier, invite l’opinion publique à approfondir son questionnement autour des évènements qui ont entouré l’arrestation du Sénateur élu de la Grand-Anse : Une opération de haut niveau qui relève d’une relation bilatérale entre une super-puissance et un petit pays voisin.
Il parait que depuis plus de dix (10) ans, Guy Philippe était en pourparler avec les autorités américaines sur les accusations qui pèsent contre lui. De plus, depuis l’élection au second degré du Sénateur Jocelerme Privert à la magistrature suprême de l’Etat, les Etats-Unis n’entendent plus tolérer que des gens accusés de drogue siègent en toute quiétude au Sénat de la République, de peur qu’à la faveur d’une crise, un Sénateur-Trafiquant ne devienne Président de la République d’Haiti, compliquant les relations diplomatiques. Certains sénateurs seraient dans le collimateur de la justice américaine qui devient plus impatiente que d’habitude au risque d’agir avec empressement.
Me Camille Edouard Jr estime que la solution passe par une justice forte, un Etat responsable qui fait la lumière sur les accusations, afin de rendre inutile l’intervention extérieure. Dans le cas contraire, on aura toujours à indexer à tort des autorités haïtiennes dans des arrestations suivies de transferts aux Etats-Unis; à partir d'opérations souvent téléguidées par le puissant voisin qui ne prend pas toujours le temps de demander aux autorités locales leur opinion, avant d’agir.
Face à notre préoccupation par une éventuelle motivation politique qui pourrait se cacher derrière l’arrestation de Guy Philippe, en termes d’hégémonie du parti Lavalas, l’ancien ministre de la justice affirme qu’en janvier 2017, le seul objectif du Président Jocelerme Privert était de réussir sa mission avec une sortie pacifique et civilisée de la scène. Le CEP ayant décidé de laisser Guy Philippe dans la course électorale, il n'y avait plus rien à faire. Logiquement, en cette période électorale, la seule décision en faveur de Lavalas serait d’influencer les élections à son profit. Or, sur ce point, le Président Privert optait pour la neutralité de tous les membres du gouvernement dans le scrutin, du début jusqu’à la fin. Les membres du parti Fanmi Lavalas, apprécient-ils cette décision de neutralité? “On devrait, au moins, reconnaitre cette courageuse position de grandeur de la part du Président provisoire” a t-il ajouté.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 31 Mars 2017
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jeudi 30 mars 2017

Guy Philippe est en difficulté??? L’État d'Haiti doit-être prudent !!!

La Présidence doit attendre des éclaircissements sur ces informations avant de publier la résolution du Sénat dans le journal officiel Le moniteur. Si ces informations sont vérifiées, on a qu'à conclure que le Sénateur élu de la Grande-Anse a manipulé tout le monde : Le peuple, le Sénat, la presse et l'opinion publique. La République d'Haiti ne peut pas défendre un coupable.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 30 mars 2017
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Note circulant sur les réseaux sociaux:
Guy Philippe est en difficulté
D'après le procureur par Interim des États Unis, Monsieur Benjamin G. Greenberg a déclaré qu'en avril 2006 Guy Philippe avait contacté des agents de la (DEA) Drug Enforcement Administration en vue de négocier sur son Avis de recherche, tout en voulant se rendre à la Justice Américaine pour passer au moins 3 ans de prison; c'est alors Guy Philippe fut allé à l'ambassade des USA pour obtenir une lettre d'autorisation de voyage, au lieu d'effectuer ce voyage, il profite de cette lettre pour manipuler l'opinion publique faisant croire qu'il a eu un Visa tandis que, selon le Procureur Mr Greenberg, l'autorisation de voyage lui a été octroyé juste pour se présenter directement au tribunal fédéral des USA.
Le Procureur a poursuivi pour dire que lors de l'arrestation de Guy Philippe le 5 janvier 2017, qu'il n y avait aucun blessé, de plus 《à aucun moment on ne lui a mis une cagoule 》et il a été transporté dans un véhicule Suburban très confortable, il n'a jamais été question de s'asseoir sur un truc chaud car le moteur du véhicule est placé à l'avant contrairement à la déclaration de Guy Philippe. Pour finir, le jugement était prévu au 3 avril prochain est reporté au 1 Mai 2017 sur demande de son Avocat.

#Haiti : Mes remarques sur les nominations du Président Jovenel Moise.— L’AILE SAINE de la société haïtienne…

#Haiti : Mes remarques sur les nominations du Président Jovenel Moise.— L’AILE SAINE de la société haïtienne… (Texte de Cyrus Sibert)
J’ai appris avec satisfaction que des concitoyens — partisans et surtout des adversaires politiques de la campagne électorale, questionnent l’absence de Cyrus Sibert dans les nominations effectuées par le Président Jovenel Moise.
C’est une marque de sympathie à notre endroit, une preuve de l’ampleur de notre contribution à la victoire du candidat à la présidence et au succès de tous les autres candidats du PHTK qui ont bénéficié de notre engagement; D’autant que, l’ennemi est le mieux placé pour juger de votre force de frappe sur le champ de bataille. Lui seul connait la douleur des défaites que vous lui avez infligées.
Nous partageons cette reconnaissance avec tous ceux qui, de façon désintéressée, ont consenti des sacrifices dans un esprit de dépassement, au nom de la Patrie.
Personnellement, je pense qu’aujourd’hui, le moment est venu d’organiser la défense de l’AILE SAINE du mouvement, la défense des gens honnêtes de la société haïtienne qui évoluent dans le privé, dans l’administration publique et qui sont membres de l’actuelle administration du Président Jovenel Moise et du Premier Ministre Jacques Guy Lafontant.
Nous n’oublierons jamais la conspiration des trafiquants de drogue, des kidnappeurs, des contrebandiers, des corrompus et des bénéficiaires de pots de vin contre les gouvernements progressistes en Haiti. Ceux comme nous qui ont combattu dans le Nord les trafiquants de drogue, les kidnappeurs et les corrompus, subissent des représailles de toutes sortes. Nous pensons que l’AILE SAINE de la société haïtienne doit s’identifier, se protéger et se défendre.
C’est ce que nous faisons aujourd’hui : Organiser la défense de ce secteur progressiste de la société haïtienne qui veut le changement réel. Car, les corrompus reviendront à la charge. Ils n’accepteront pas une gouvernance saine et moderne. Ils se dresseront contre le Président Jovenel s'il refuse leur dictat et s'en prendront aux gens sérieux du gouvernement Lafontant. Ils sont bons dans l’art de voler, de se livrer à des actes criminels, tout en accusant des gens honnêtes.
En ce sens, nous saluons la décision de l’Administration Moise/Lafontant de discipliner les subventions par leur publication dans le journal le Moniteur. La transparence est une arme efficace contre la corruption. Aussi, la feuille de route présentée aux différents ministres, est-elle une bonne initiative. Elle rappelle les conseils de gouvernement en direct sur les médias qui permettaient de responsabiliser les ministres en les engageant devant le peuple. Il faudra en assurer le suivi.
De plus, on doit étendre cette politique de transparence aux dépenses des ministères faites sous la rubrique des fonds d’investissements. Des mesures doivent-être prises pour réduire le volume d’argent liquide circulant dans l’administration publique. En plus de la Banque de République d’Haiti (BRH), rien n’empêche aux institutions d’avoir des comptes dans toutes les banques commerciales où des contribuables pourront faire leur dépôt. Les écoles congréganistes et l’Université d’Etat d’Haiti (UEH) utilisent déjà cette méthode qui offre un meilleur contrôle comptable sur les recettes : Pas d’argent liquide dans les établissements, les clients apportent les fiches de dépôt en échange de service.
Si w paka krye, pa fè grimas! Allons droit au but!
SEMPER FIDELIS! HAITI VAINCRA!
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti // 30 mars 2017
reseaucitadelle@yahoo.fr // @reseaucitadelle
WhatsApp : 509-3686-9669

mardi 28 mars 2017

Position de principe d’Haiti dans la crise politique Vénézuélienne —

La réédition de la position de sagesse d’Alexandre Pétion à l’endroit de Simon Bolivar.-
Ambassadeur M. Harvel Jean-Baptiste
Intervention de la délégation haïtienne:
Monsieur le Président,
La délégation haïtienne auprès de l’OEA voudrait, d’entrée de jeu, exprimer ses plus vives préoccupations par rapport aux différentes formes de violations des règles les plus élémentaires qui régissent le fonctionnement l’Organisation des Etats Américains.
Monsieur le Président,
L’Organisation des Etats Américains dont Haïti est membre fondateur depuis sa création en 1948, reconnaît, avec l’entrée en vigueur de sa charte en 1951, quatre langues officielles de travail dont l’Anglais, l’Espagnol, le Portugais, et le Français, qui est également l’une des langues officielles de la République d’Haïti. Nous considérons que c’est un manque de respect vis-à-vis de la République d’Haïti, lorsque le Secrétaire général s’autorise de faire circuler un rapport qui concernerait une situation dans la région, sans se donner la peine de nous en faire avoir copie dans notre langue officielle qui est aussi, je le répète, l’une des quatre langues officielles de l’Organisation.
Sur cette base, la République d’Haïti voudrait demander qu’il soit noté dans les procès-verbaux de ce Conseil Permanent, que nous considérons le dit rapport du Secrétaire général Luis Almagro concernant la situation au Venezuela comme une rumeur, car nous n’en avons pas pris connaissance selon les normes tracées par l’Organisation.
Toutefois, cette rumeur nous préoccupe profondément et à plus d’un titre. Il est bruit que le Secrétaire général Luis Almagro recommande la suspension du Venezuela dans l’Organisation et exige des « élections générales sans délai et à tous les niveaux » dans ce pays.
Monsieur le Président,
Face à de tels agissements du Secrétaire général, la situation est plus que grave pour notre Organisation. Avec de telles recommandations, le Secrétaire général n’a pas seulement outrepassé ses prérogatives, il a aussi voué un mépris inadmissible aux principes fondamentaux consacrés dans la Charte de l’Organisation.
En effet, devons-nous rappeler que selon l’article premier de la Charte de l’OEA, « aucune disposition ne l'autorise à intervenir dans des questions relevant de la juridiction interne des Etats membres.»
De même, selon l’article 2 et 3 de la charte, l’OEA se donne pour principes d’« encourager et consolider la démocratie représentative dans le respect du principe de non-intervention ainsi que « le respect, de la souveraineté et de l’indépendance des Etats. » Dans ces conditions, nous sommes absolument consternés devant le fait que le Secrétaire général de l’OEA puisse seulement songer à appeler à « la convocation d’élections générales sans délai et à tous les niveaux », dans un Etat membre de l’Organisation, ayant un président en fonction dont le mandat court jusqu’à 2019 !!!
Monsieur le Président,
Le moment est grave. Il dépasse de loin la question du Venezuela. Les agissements du Secrétaire général fragilisent notre Organisation. Ses actes ne nous rassurent pas du tout pour ce qui concerne la paix et la stabilité dans la région. Si nous laissons le Secrétaire général, comme il le fait, s’immiscer sans réserve dans les affaires internes d’un pays et au détriment du principe du respect de la souveraineté des Etats, bientôt Haïti et d’autres pays de la région, seront eux aussi victimes de cette même dérive de l’Organisation.
Monsieur le Président, Mes chers collègues,
Vous n’êtes pas sans savoir que mon pays, Haïti, est l’un des pays ayant connu une difficile transition vers la démocratie. L’expérience d’Haïti nous enseigne qu’il ne saurait y avoir ni promotion ni protection de la démocratie dans un pays à coups de sanctions. Nous devons donc tirer leçon de l’expérience haïtienne. Seul le dialogue, la recherche du compromis, la médiation non partisane et sans ingérence, peuvent protéger et promouvoir la démocratie dans la région. Nous profitons à cet effet de l’occasion pour remercier le Conseil Permanent de l’OEA, pour le rôle médiateur qu’il joué sans ingérence et sans menaces de sanctions, dans les négociations haïtiano-haïtiennes qui ont abouti au dénouement heureux du processus électoral en Haïti. Force est alors de constater que les sanctions ne sont pas la solution.
De ce fait, il est impératif de défendre l’OEA contre toute instrumentalisation qui peut en être faite au détriment des intérêts d’un Etat membre. Ainsi, notre appui au Venezuela relève-t-elle fondamentalement d’une question de principe.
Si nous autorisons la menace de ce coup d’Etat maquillé contre le Gouvernement élu du Venezuela, nous ne pourrons pas empêcher qu’on en fasse de même, à l’avenir, contre d’autres pays des Amériques. Dans cette perspective, ce qui se passe à l’OEA en cet instant même, augure des jours sombres pour l’Organisation hémisphérique et pour notre région.
L’Organisation des Etats Américains n’a jamais été aussi divisée. La convocation d’une réunion du Conseil Permanent pour débattre de la situation d’un Etat-membre, sous la menace de suspension de cet Etat, et en cherchant à pousser vers des élections anticipées contre un Président élu, tout cela nous fait craindre la mise en œuvre d’un agenda qui ne correspond ni à l’esprit ni à la lettre de la Charte de notre Organisation. Face à cet agenda qui ne peut que fragiliser l’Organisation, la délégation haïtienne voudrait soutenir que la meilleure solution reste et demeure la voie du dialogue.
Nous supportons le dialogue et la négociation entre les acteurs vénézuéliens eux-mêmes afin de trouver une issue à la situation politique dans leur pays. Nous soutenons également toutes les formes de médiation non partisane, qui respectent les principes de la souveraineté des Etats et qui croient que, comme nous l’a enseigné l’expérience haïtienne, la solution définitive ne peut venir que des acteurs eux-mêmes, dans le respect des principes constitutionnels qui régissent la vie politique interne du pays.
Je vous remercie.
M. Harvel Jean-Baptiste, ambassadeur d’Haïti auprès de l'organisation hémisphérique.

#Haïti ne votera pas des sanctions contre le Venezuela à l’OEA, selon le porte-parole de Jovenel Moïse.-

Publié le 2017-03-28 | Le Nouvelliste
National -
Si la position des Etats-Unis est contraire au dialogue et à la conciliation, Haïti ne va pas s’aligner sur la même position qu’eux, a déclaré, mardi après-midi, le porte-parole du président de la République d’Haïti quelques heures avant le vote à l’OEA sur d’éventuelles sanctions contre le Venezuela.
Selon Lucien Jura, Haïti ne votera pas des sanctions contre le Venezuela. « Les Etats-Unis et le Venezuela sont deux amis d’Haïti », a fait remarquer le porte-parole du chef de l’Etat qui participait à l’émission « Sa ka p kwit » sur Télé 20, une chaine locale.
"Entre peuple, on peut toujours rester bons amis sans avoir le même regard ni la même compréhension sur la réalité du monde" , a-t-il dit une façon de souligner que les Etats-Unis et Haïti ne sont pas obligés de voir les choses de la même façon.
Haïti invite les pays membres de l’OEA à résoudre leurs différends par le dialogue et la compréhension mutuelle, a exhorté le porte-parole du chef de l’Etat Haïtien. « Ce n’est pas en excluant des pays que nous allons aborder le problème sur un meilleur angle », a soutenu M. Jura.
Le sénateur républicain de la Floride, Marco Rubio avait fait savoir que les Etats-Unis pourraient ne plus supporter économiquement des pays comme Haïti, la République Dominicaine s’ils échouent à défendre la démocratie quand il s’agira de voter, mardi, de possibles sanctions contre le Venezuela à l’OEA.