mardi 16 janvier 2018

Mr. President, Without Haiti We May Not Have Yellowstone, Glacier or Rocky Mountains!

Mr. President, Without Haiti We May Not Have Yellowstone, Glacier or Rocky Mountains! #LeReCit https://t.co/ZbDvazlEt7 via @HuffPostBlog   Audrey Peterman, Contributor
Jamaican immigrant, naturalized American, lover of our national parks and public lands

One can hardly overstate the positive influence that Haiti and her people have had upon the United States. The fierceness of their revolution led by Toussaint L’Ouverture in 1791 forced General Napoleon Bonaparte to cut a deal and run from the Americas, in the process selling off 828,000 square miles of land from the Mississippi to the Rocky Mountains to Thomas Jefferson for a mere $15 million.

The Louisiana Purchase transaction effectively doubled the size of the United States, bringing us the land that would subsequently become Arkansas, Oklahoma, Missouri, Kansas, Nebraska and Iowa; most of Colorado, South Dakota, Montana and Wyoming, and parts of North Dakota, Minnesota, Texas and Louisiana.

As a fan of the national parks my first response to President Trump’s recent derogatory statement about Haiti was,

“What?! America without Yellowstone? Glacier? Rocky Mountain National Park?”

Those American icons in Wyoming, Montana and Colorado respectively and a myriad other units of the National Park System became American as a result of the Louisiana Purchase.

In the context of today’s whole scale attempts to manipulate reality, to set Americans against each other and disparage entire countries, it is vitally important for us to know our history, We need to be able to swiftly draw upon our mental store of facts that rebuff the ignorant ideas being promoted. Because these ideas can inflame the mentally disturbed into violence and cause fear in the hearts of our vulnerable children, we must be able to disinfect these noxious ideas with the light of knowledge and experience.

I’m proud to be a naturalized American from Jamaica. I learned about the Louisiana Purchase some years ago when doing my research to speak at the 20th anniversary of the environmental non-profit, Operation Green Leaves – Haiti, founded by our friend Nadine Patrice, an Americanized native of Haiti who was striving to re-forest her country. Many of the attendees were surprised to learn that the Louisiana Purchase did not mean the purchase of the State of Louisiana.

Over the weekend I posted a note on Facebook about the relationship of Haiti and the Louisiana Purchase and what it means to our country. To my surprise, more than 1,000 people responded. Many of them said they were shocked that they didn’t know this connection before, or did not remember it.

As we celebrate the birth of the Rev. Dr. Martin Luther King, Jr. today and revisit his historic writings on the subject of human rights and liberty, I am convinced that the opportunity and urgency of this moment is that we learn our history and how inter-connected we all are. I’m inspired that:

“During the less than 13 years of Dr. Martin Luther King, Jr.’s leadership of the modern American Civil Rights Movement, from December, 1955 until April 4, 1968, African Americans achieved more genuine progress toward racial equality in America than the previous 350 years had produced. Dr. King is widely regarded as America’s pre-eminent advocate of nonviolence and one of the greatest nonviolent leaders in world history.” Progress for African Americans means progress for our entire country in living the values we espouse.

I offer the resources of the National Park System as the places where we can revisit those values and see them in action, to inspire greater commitment on our part. For starters, Dr. King’s birthplace in the Martin Luther King Jr. National Historical Park in Atlanta includes such personal items as his childhood bed and his toys and the Historic Ebenezer Baptist Church where Dr. King followed his father in ministry.

Established as a National Historical SITE in 1980, the 68-acre site was upgraded last week to a Historical PARK, defined by the Park Service as being an area “of greater physical extent and complexity” than a historic site.

The parklands we gained through the Louisiana Purchase are as beautiful and diverse as humanity. The boiling geysers, prismatic pools and mud pots of Yellowstone are as different from the glacier-carved peaks and valleys of Glacier as they are different from the subalpine and alpine regions of Rocky Mountains National Park. These different parks share the attribute of being part of one natural world, just as we may look different from each other but share the distinction of being part of one human family.

I hope you’ll agree that we must do our part today to combat the tide of disinformation and division in our country. Each one of us should become an activist, strengthening the hands of our elected officials who want to do the right thing, while calling out those who are doing wrong. We must be organizing now to win the midterm elections.

We owe it to Toussaint L’Ouverture and the Haitian revolutionaries, to Dr. King and all those before us who have given everything in pursuit of that great ideal - the liberty, equality and brotherhood of humanity.

lundi 15 janvier 2018

Haiti : “Nationalistes Occasionnels” —

“Nationalistes Occasionnels” — 
[Texte de Willy Joseph, étudiant, UEH] — Publication demandée, #LeReCit .

Après maintes observations,il me semble être en droit de relater deux façons fondamentales qui poussent l'être haïtien à manifester leur solidarité l'un envers l'autre.

1) Nous nous organisons assez souvent pour mener le pays dans le chaos,le désordre institutionalisé et généralisé.

2) À chaque fois qu'il y a catastrophe naturelle,tout le monde veut partager,venir en aide,veut défendre Haïti du bec et des ongles.Immédiatement, ils relatent tous les faits et soulèvent tous les problèmes auxquels le pays fait face. Sans vraiment apporter des éléments de solution collective. Cependant, certains individus en tirent d'énormes avantages individuels.( capitalistes du désastre).

Et peu de temps après, l'on s'enfout pas mal!

Alors,j'ose appeler cela " Nationalistes Occasionnels". Puisqu'ils feignent défendre le pays et les plus faibles.Et, la solidarité à laquelle dont nous fait souvent montre est cellle dite " Solidarité mécanique" de même que nous avons beaucoup d' intellectuels mécaniques et/ou livresques.

Ce monsieur, président Étatsunisien ,souffre de la négrophobie,pathologie qui lui a poussé à tenir des propos xénophobes à l'égard de la race humaine.

Néanmoins,Cette déclaration qu'il a faite est une attaque virile à la dignité de l'homme noir dans sa globalité et à celle haïtienne en particulier .

Ce monsieur, je ne sais qui est très malhonnête puisqu'il parle sans prendre en compte l'aspect historique qui a conduit Haïti Thomas,mon seul pays que j'aime tant et que je serai toujours scellé de son sceau partout où je déposerai mes valises dans ce marasme. Puisque,je n'ai pas de pays de rechange.

En fait,il ne comprend rien ne comprendra jamais rien tant qu'il ne fait pas l'historisation des différentes séquences qui ont appauvri Haïti,qui ont conduit à l'instabilité économique,politique, socio-culturelle voire éducative de notre République. La complicité de nos élites intellectuelle et économique n'est pas à épargner. Disons mieux que l'élite dominante et celle dirigeante ont bien joué leurs rôles en alimentant le développement du sous-développement en Haïti.

Mesdames,messieurs,les dirigeants,j'ai quelques petites questions très simples à vous poser.

Je vous en prie,soyez francs et franches dans vos réponses.

- Où sont nés vos enfants?
- Où vivent-ils et étudient?
- Où habitent vos femmes ou vos maris?
- Où est-ce que vous placez vos fortes sommes d'argent?
- Où se situe votre maison de luxe préférée?
- Où recevez-vous les soins médicaux en cas d'ennuis sanitaires ou autres?

Je pourrais continuer à vous poser d'autres questions mais je préfère m'arrêter sur ces dernières.

Sans attendre ou prétendre connaitre vos réponses,je vous dis que nous avons l'impérieuse obligation de construire une autre image de nous-mêmes et nous battre pour la construction d'un autre pays digne de son histoire de quoi rendre les générations postérieures fières de nous comme nous sommes fiers de Dessalines,Christophe, Makaya,Boukman, Mackandal,Cathérine Flon,Félicité, D.Estimé etc. Un pays où l'égalité et la légalité soient la norme à respecter,à appliquer pour tous et envers tous.

Le temps de l'engagement citoyen doit frapper à la porte de la conscience de chaque haïtienne et haïtien.

Je vous le redis,il faut que le pays se refasse d'une santé politico-économique,culturellle, éducative et autres.

Nous voulons qu'Haïti prenne une forme d'association dans laquelle le développement d'un individu soit la condition du développemnt de tous.

Il faut que nous fassions de tout notre possible,nous sacrifier pour laisser quelque chose de positif à la postérité.

Il faut faire quelque chose en temps réel pour que les jeunes arrêtent de quitter le pays pour aller à la recherche d'un mieux-être hypothétique,dans la plus grande incertitude.

Il faut nous battre pour que la redistribution de la richesse soit enfin effective dans le pays, pour la création de la richesse.

Il revient d'attaquer le système social inégalitaire, bâtir un système éducatif qui va former des citoyens haïtiens pour défendre la cause d'Haïti.

En fin de compte,que l'État prenne ses responsabilités pour que le travail,la nourriture,le logement,la bonne éducation,la santé, la sécurité cesse d'être l'apanage d'un groupuscule.La richesse doit cesser d'être une vertu et la pauvreté une malédiction pour bâtir un pays où il fait bon de vivre pour chaque haïtien indistinctement.


*Willy Joseph, étudiant finissant en anthropo-sociologie à la Faculté d’Ethnologie,
Diplômé à la Faculté de Linguistique Aplliquée*
Willyj.2082@gmail.com

dimanche 14 janvier 2018

‘Shame on Trump!' World reacts to Trump’s ‘shithole countries’ remarks.-


‘Shame on Trump!' World reacts to Trump’s ‘shithole countries’ remarks.- @CNNPolitics #LeReCit https://t.co/61UCoOEY3u

By James Griffiths and Laura Smith-Spark, CNN
January 12, 2018

(CNN)President Donald Trump's complaints about immigrants coming to the United States from "shithole countries" have prompted condemnation from around the world.

US Democratic and Republican lawmakers criticized those comments as "divisive" and "unacceptable," while Haiti summoned the top American diplomat there to discuss Trump's remarks.

Trump's reported comments, made at closed-door White House talks on an immigration deal, were a reaction to a plan to cut the number of people entering the United States through its visa lottery program. According to CNN sources, lawmakers proposed reducing the number by half, with the rest going to underrepresented countries in Africa and nations with temporary protected status, or TPS.

UN human rights spokesman Rupert Colville condemned Trump’s remarks as "shocking and shameful" and going against the world's "universal values."

"I'm sorry, but there's no other word one can use but racist," Colville said, responding to reporters at a news conference in Geneva, Switzerland. "You cannot dismiss entire countries and continents as 'shitholes' whose entire populations, who are not white, are therefore not welcome."

Trump on Friday denied describing certain nations in such vulgar terms, tweeting: "The language used by me at the DACA meeting was tough, but this was not the language used."

The furor comes as Haiti prepares to commemorate eight years since a 7.0 magnitude earthquake killed hundreds of thousands and displaced many more.

As a result of that disaster, Haitians were accorded TPS in the United States, granted to individuals from countries where conditions such as war, natural disasters or political strife prevent them from returning safely.

Haiti's government said in a statement Friday that it is "deeply shocked" and strongly condemns these "abhorrent and obnoxious remarks" by Trump, which "if proven would be entirely unacceptable because they reflect a totally erroneous and racist view of the Haitian community."

The statement also stressed that Haiti has a long history of friendship with the United States.

"The Haitian government calls for the respect and dignity of all people" and the preservation of its relationship with the United States, which values solidarity, altruism and the "respect of differences" for people all over the world.

Former Haitian Prime Minister Laurent Lamothe said, "SHAME ON TRUMP! "The world is witnessing a new low today" and called Trump's remarks "totally unacceptable!"

"It shows a lack of respect and ignorance never seen before in the recent history of the US by any President," Lamothe tweeted.

With the US ambassadorship in Haiti vacant, Robin Diallo, the charge d'affaires at the embassy, was to meet Friday with Haitian President Jovenel Moïse, a senior State Department official told CNN.

Haiti's US envoy, Paul Altidor, condemned what he called Trump's "misguided" remarks in an interview with NPR, saying he was "surprised and disappointed" and hoped there might be an apology for his country.

The Trump administration announced late last year it would end the TPS designation for Haiti, a move that could affect tens of thousands of Haitian immigrants. The Department of Homeland Security on Monday announced it would also end protections for more than 200,000 Salvadorans.

Salvadoran Foreign Minister Hugo Martinez responded by tweeting about his countrymen's contributions to the United States, saying "a good part of those who helped rebuild New Orleans after Katrina were Salvadoran. I feel proud to be Salvadoran."

Meanwhile, American diplomats and the US Embassy in San Salvador sought to assure Salvadorans of their respect for the country.

Jean Manes, US ambassador to El Salvador, tweeted in Spanish: "I have had the privilege to travel around this beautiful country and meet thousands of Salvadorans. It is an honor to live and work here. We remain 100% committed."

The official account for the US Embassy in San Salvador also tweeted in Spanish: "The United States is proud to be a partner of El Salvador and we remain firm in our friendship that dates back various decades."

Nepal, which became a TPS nation after a major earthquake in 2015, said authorities were discussing their response.

Nepalese Foreign Minister Bharat Raj Paudyal told CNN that "we are aware of President Trump's comments, and our ministry is discussing the matter."
A senior official from Somalia, also on the US list of TPS nations, told CNN that Trump's comments were unworthy of a response.

"It sounds like fake news to me," Somali Information Minister Abdirahman Omar Osman said by phone from Mogadishu. "If it's real, it doesn't need a response. Those comments do not deserve a response."

On Twitter, former Mexican President Vicente Fox, a longtime Trump critic, said the US leader's mouth "is the foulest shithole in the world."

"With what authority do you proclaim who's welcome in America and who's not. America's greatness is built on diversity, or have you forgotten your immigrant background, Donald?" he asked.

Former UK Foreign Secretary David Miliband, who's now president and CEO of the International Rescue Committee, said the Trump administration is "leading a race to the bottom on refugees and immigrants that is a betrayal of America's future as well as of its history."

There was also fierce reaction from people on the African continent to Trump's remarks.

The government of Botswana said it had summoned the US ambassador to the southern African nation to "express its displeasure" over Trump's reported comments, which it views as "highly irresponsibly, reprehensible and racist."

The government said it had also asked the United States to "clarify if Botswana is regarded as a 'shithole' country."

"I am shocked by the words of President Trump on Haiti and Africa," Senegalese President Macky Sall said in an official tweet.

"I reject them and condemn vigorously. Africa and the black race deserve the respect and consideration of all."

African Union spokeswoman Ebba Kalondo said Trump's reported comments were alarming and surprising, particularly "given that so many Africans arrived in the US as slaves."

"It is, frankly, upsetting," she said. "Our relationship with the United States goes beyond the statement of one man, however, though he is the highest office bearer of that land."

In Kenya, Saum Ramadhan, a 23-year-old engineering student at the University of Nairobi, told CNN she found Trump's comments "very offensive, because I think most countries in Africa are pretty stable and we are doing good."

She added: "There might be some struggles, but I think we are doing good. I don't think it's fair to classify all Africa as shitty. That is absolutely wrong."
Duncan Owor, a medical student from Central Kenya, said it was "not the right thing for him to do," given his status.

"He is the President of the United States of America. We expect more of him. We expect him to be an example. We are growing democracies. We don't expect such remarks," Owor said.

Kenyan activist and politician Boniface Mwangi said that "how America elected a narcissist, racist, white supremacist to be their president defies logic."

"Africa sends love and light to America," he added.

Cartoonist Victor Ndula tweeted an image of a "shithole" map of Africa he produced for Kenya's The Star newspaper.

Kenyan activist Boniface Mwangi remarked on Twitter, "Africa isn't a shithole. It's the most beautiful continent in the world. Beautiful, hardworking people. We have diamonds, gold, iron, cobalt, uranium, copper, bauxite, silver, petroleum, cocoa, coffee, tea etc. Sadly we have #shithole leaders like Trump shitting on us everyday."

South Africa's best-known morning-news anchor, Leanne Manas, tweeted, "Good morning from the greatest most beautiful 'shithole country' in the world!!!"


CORRECTION: This story has been corrected to reflect that Lauren Lamothe is the former Prime Minister of Haiti.

CNN's David McKenzie, Farai Sevenzo, Patrick Oppmann, Elise Labott, Sugam Pokharel, Spencer Feingold, Livvy Doherty, Jennifer Hauser and Joe Sterling contributed to this report.

Les réactions continuent après les propos injurieux de Trump.-

Les réactions continuent après les propos injurieux de Trump.- #LeReCit https://t.co/4auKSEnLV9

National -
L’effet boule de neige en réactions aux propos injurieux de Donald Trump, proférés jeudi dans le bureau ovale par le chef d’état américain en présence de sénateurs des deux partis politiques, démocrate et républicain, n’est pas prêt de s’arrêter. Au contraire, les déclarations condamnant pareils propos ainsi que les manifestions de soutien aux pays vilipendés continuent d’affluer. La CARICOM, la République de Cuba et le Collectif 4 décembre ont unanimement condamné les propos racistes du président américain.

La Communauté des Caraïbes, la CARICOM se dit « profondément troublée par les informations faisant état de l'utilisation de propos désobligeants et répugnants par le Président des États-Unis à l'égard de notre État Membre, Haïti ainsi que d'autres pays en développement ». « La CARICOM condamne dans les termes les plus forts les opinions non éclairées qui auraient été exprimées », a écrit dans un communiqué l’organisation régionale regroupant 15 états membres et à laquelle Haïti appartient depuis 2002.

La CARICOM trouve dans ce modèle de dénigrement d'Haïti et de ses citoyens un autre motif de préoccupation qui, selon l’organisation, semble être une tentative concertée de perpétuer un récit négatif du pays. « Nous sommes particulièrement attristés qu'un tel récit ait émergé au moment de l'anniversaire du tremblement de terre dévastateur de 2010 qui a pris tant de vies des citoyens dans ce pays », déplore la CARICOM qu’Haïti présidera à partir du mois prochain.

Ainsi, la Communauté des Caraïbes exprime son plein appui à la déclaration digne du gouvernement de la République d'Haïti en réaction à cette référence hautement offensive. Il convient de rappeler qu'Haïti est la deuxième démocratie dans l'hémisphère occidental après les États-Unis et que les Haïtiens continuent de contribuer de manière significative dans de nombreux domaines à la communauté mondiale et en particulier aux États-Unis d'Amérique.

« La CARICOM considère donc cette insulte aux pays désignés et de leurs citoyens comme totalement inacceptable », conclue le communiqué rendu public le samedi 13 janvier 2018.

Pour sa part, le Ministère des affaires étrangères de la République de Cuba a émis un communiqué dans lequel il « condamne fermement les déclarations racistes, dénigrantes et grossières du Président des États-Unis d'Amérique, sur Haïti, El Salvador, des États africains et d'autres continents, au cours d'une négociation sur le programme migratoire connu sous le nom DACA, qui a eu lieu à la Maison Blanche […] ».

« Ces déclarations pleines de haine et de mépris, provoquent l'indignation du peuple cubain, fier de la contribution qu'a faite tout au long de son histoire les ressortissants et leurs descendants de différentes latitudes, en particulier les Africains et les Haïtiens, à partir du moment où notre nationalité a été forgée », poursuit la note.

Cuba se joint au fort rejet que ces déclarations ont suscité dans le monde entier, en particulier dans les pays du Sud, avant que le Ministère des affaires étrangères exprime sa solidarité la plus sincère à tous les pays offensés.

« Hier, veille de ce jour de deuil national en Haïti, le président des Etats-Unis, M. Donald Trump, a laissé libre cours à ses penchants profonds et insulté vulgairement le peuple haïtien », rappelle le Collectif 4 décembre soulignant que seuls les veules, les ignorants et les êtres dénués de toute compassion pouvaient franchir pareilles limites à l’indécence avec une singulière arrogance abâtardie par une logique démagogique.

« Tant et aussi longtemps que nous accréditerons notre incapacité à transformer les données de la société haïtienne axée sur le cynisme et la rapacité, manœuvrée par l’indigence de nos aventuriers politiques et le savoir-faire désolant de flibustiers de tout acabit, nous continuerons à subir douloureusement les affres de curieux Amis d’Haïti », prévient le Collectif du 4 Décembre, organisation citoyenne haïtienne.

Patrick Saint-Pré
Auteur

UN: 'No other word one can use but racist' - UN Spokesperson on Trump

54 pays africains réclament des excuses à Trump.-

54 pays africains réclament des excuses à Trump : https://t.co/2qM4vr7mYn #LeReCit

«Racistes», «abjects» et «blessants», les propos de Donald Trump sur l'immigration en provenance de «pays de merde» ont provoqué un torrent d'indignation à travers le monde qui ne tarissait pas dans la nuit de vendredi à samedi, l'Afrique entière réclamant des excuses.

D'une même voix, dans un langage d'une rare dureté, les 54 ambassadeurs du groupe africain à l'ONU ont exigé une «rétractation» au président américain, condamnant des «remarques scand
aleuses, racistes et xénophobes». Ils se sont dit préoccupés par la tendance «grandissante» de l'administration Trump «à dénigrer le continent, et les gens de couleur».

Le Sénégal et le Bostwana ont convoqué chacun l'ambassadeur américain.

Le gouvernement haïtien a lui dénoncé des propos «odieux et abjects» qui, s’ils étaient avérés, seraient à tous égards «inacceptables, car ils reflèteraient une vision simpliste et raciste».

Comme souvent, c'est via Twitter que le président américain a réagi à cette nouvelle polémique qu'il a lui-même suscitée et qui le met en difficulté au moment où il tente de trouver un compromis au Congrès sur le dossier sensible de l'immigration.

«Le langage que j'ai utilisé lors de la réunion était dur, mais ce ne sont pas les mots utilisés», a affirmé le milliardaire dans une formule alambiquée.

Quelques minutes plus tard, le sénateur démocrate Dick Durbin, présent lors de la réunion, assurait pourtant que le président avait bien utilisé «plusieurs fois» l'expression injurieuse.

«Les mots utilisés par le président tels qu'ils m'ont été rapportés directement par ceux qui ont participé à la rencontre n'étaient pas 'durs', ils étaient abjects et répugnants», a ajouté en écho le sénateur républicain Jeff Flake, un conservateur opposé à Donald Trump.

«Toujours pour le peuple américain»

Sollicitée jeudi soir sur ces propos, la Maison-Blanche n'avait pas contesté ou démenti, se bornant à souligner que M. Trump se battrait «toujours pour le peuple américain».

Dans un étrange télescopage, le président américain a signé vendredi en milieu de journée une déclaration en l'honneur de Martin Luther King, qui sera célébré à travers les États-Unis lundi, jour férié.

Au cours d'une brève cérémonie, il a loué «le rêve d'égalité, de liberté, de justice et de paix» du militant noir des droits civiques. Saluant un homme qui a «changé le cours de l'histoire», il a ignoré les questions qui lui ont été posées à l'issue de son allocution.

Presque simultanément, à quelques kilomètres de là, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson faisait l'éloge de la «diversité» et défendait les «valeurs américaines» lors d'un discours sur le «respect».

Au coeur des débats de la réunion désormais célèbre de jeudi à la Maison-Blanche: la régularisation de centaines de milliers de clandestins arrivés jeunes aux États-Unis, et dont le statut temporaire accordé sous Barack Obama a été supprimé en septembre.

Quand M. Trump a abrogé le programme Daca, qui a permis à 690 000 jeunes sans-papiers de travailler et d'étudier en toute légalité, il avait donné jusqu'à mars au Congrès pour trouver une solution pérenne pour ces clandestins connus sous le nom de «Dreamers» (Rêveurs).

Mais il a lié toute régularisation à son projet de mur à la frontière avec le Mexique, auquel les démocrates se sont jusqu'à présent opposés fermement.

Outre la réalisation de cette promesse de campagne, M. Trump exige aussi la suppression de la loterie annuelle de cartes vertes et une réforme de l'immigration légale pour réduire le rapprochement familial.

«Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ?», a demandé le président Trump lors des discussions jeudi, selon le Washington Post, qui cite plusieurs sources anonymes.

Selon elles, M. Trump faisait référence à des pays d'Afrique ainsi qu'à Haïti et au Salvador, expliquant que les États-Unis devraient plutôt accueillir des ressortissants de la Norvège.

«Pourquoi avons-nous besoin de plus d'Haïtiens ?», aurait encore demandé le président.

Vendredi, il a tenté de donner une version différente de ses propos.

«Je n'ai jamais dit quelque chose d'insultant sur les Haïtiens outre le fait que, et c'est une évidence, Haïti était un pays très pauvre et en difficulté», a-t-il lancé.

Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés a déploré des propos «racistes», «choquants et honteux».

L'ancien vice-président démocrate Joe Biden a lui aussi donné de la voix. «Ce n'est pas comme cela qu'un président devrait parler et se comporter. Mais surtout, ce n'est pas comme cela qu'un président devrait penser».

En Amérique latine, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a appelé à la solidarité avec les pays «agressés» par Donald Trump. Cuba a de son côté «condamné fermement» des déclarations «racistes, dénigrantes et grossières».

Injures de Trump : Note officielle de protestation du gouvernement haitien.-

Note de Presse.- 11 janvier 2018.

Le Gouvernement de la République d’Haïti est profondément indigné et choqué par la teneur des propos, non démentis officiellement, attribués par les organes de presse américains au Président des États-Unis d'Amérique qui se serait référé à certains Peuples, dont les Haïtiens, en des termes, pour le moins, irrespectueux et insultants.

Il y a lieu de croire qu'il s'agit, une fois encore, d’une véritable méprise tant ces déclarations insultantes et répréhensibles ne correspondent en rien aux vertus de sagesse, de retenue et de discernement que doit cultiver toute Autorité politique investie de hautes fonctions.

Le Gouvernement haïtien condamne avec la plus grande fermeté ces propos odieux et abjects qui, s'ils étaient avérés, seraient, à tous égards, inacceptables car ils reflèteraient une vision simpliste et raciste totalement erronée, de la communauté d'origine haïtienne et de son apport aux Etats-Unis d'Amérique. Ils seraient, de surcroit, incompatibles avec les liens multiples tissés par la longue histoire d'amitié et de convivialité qui unit les deux peuples des deux plus vieilles Républiques de l'hémisphère.

Faut-il rappeler que les destins d'Haïti et des États-Unis d'Amérique se sont croisés depuis 1779 quand 500 soldats haïtiens ayant à leur tête le général Lafayette ont combattu aux cotes des troupes américaines dans la guerre de l’indépendance. De même en 1814 plusieurs centaines d’Haïtiens conduits par ont pris part à la bataille de New Orléans pour protéger l’indépendance des Etats Unis d’Amérique quand les britanniques vouloir reconquérir leur ancienne colonie.

Les rapports entre les deux pays se sont raffermis par le fait que des millions de fils et filles d'Haïti ont contribué, contribuent et continueront de contribuer à la prospérité et à la grandeur de l'Amérique. De même, la solidarité spontanée du Peuple américain envers le Peuple haïtien dans ses moments difficiles consolide, encore pour longtemps, le socle de leur indéfectible amitié.

Le Gouvernement haïtien en appelle au respect de la dignité des peuples, à la préservation de la tradition humaniste dont s'honorent a juste titre les Etats – Unis d'Amérique, ainsi que des valeurs de solidarité, d'altruisme et de respect des différences qui ont fait de ce pays, au fil de son histoire, un havre de liberté et une terre d'accueil pour des millions d'immigrants venus de tous les horizons et de tous les coins du globe.

​​​​​​​Port-au-Prince, le 11 janvier 2018