samedi 17 novembre 2018

Haiti : L’opposition, pas aussi forte qu’elle le fait croire…elle profite des erreurs accumulées! #LeReCit

Cyrus Sibert
Haiti : L’opposition, pas aussi forte qu’elle le fait croire…elle profite des erreurs accumulées! (Texte de Cyrus Sibert)

[Ce texte vise à dire au Président Jovenel Moise la vérité, à faire un bon diagnostic de la situation et à contribuer à le sortir de l’impasse.]

La stratégie du “chaos permanent” s’est installée en #Haiti. Le président Jovenel Moise a commis plusieurs erreurs de gestion politique qui lui placent aujourd’hui dans une impasse sans sortie de secours. Sa seule stratégie est le marchandage politique avec des ennemis qui rentrent dans son gouvernement pour mieux le renverser. Or, la nature des propos utilisés dans les médias pour qualifier le président, démontre clairement le caractère raciste de ses adversaires qui n’accepteront jamais sa légitimité.

Pourtant dès son installation au Palais National, le Chef de l’État a à sa disposition un petit groupe «Tout-va bien Excellence!», un Premier Ministre de façade qui a tout accepté, des parlementaires voraces de la majorité qu’il reçoit personnellement, ce qui a alimenté sa tendance autoritaire, autocrate, refusant aides et conseils de la majorité des militants et personnalités qui ont contribué à sa victoire électorale.

Pour traiter une maladie, il faut un bon diagnostic. Revenons un peu sur les décisions et les erreurs de départ qui sont en train de compliquer l’exercice du mandat du Président de la République.


D’abord, il a abandonné les grandes villes au profit de quelques projets en régions.

Si le président était bien conseillé, s’il y avait dans son entourage des hommes assez courageux pour lui dire la vérité, il n’aurait pas commis cette erreur stratégique.

Car, l’encadrement des masses se fait par accumulation; ce qui signifie, cela prend du temps. Si vous laissez à votre adversaire la possibilité de le faire à votre place, vous ne pourrez pas corriger la situation en quelques jours ni en changeant quelques ministres ou directeurs généraux.

C’était incroyable de voir le président Jovenel se rendre chaque jeudi dans la ville des Cayes pour revenir dans la capitale haïtienne le lundi. Un président ne peut pas passer 4 jours sur 7 dans une ville, chaque semaine en plus.

Le 2 janvier 2018, dans son discours devant l’Assemblée nationale, le président Jovenel Moise brandit le nationalisme et la souveraineté pour dire aux ONGs et à la communauté internationale qu’Haiti veut prendre en main son destin. Il y a eu des applaudissements, les parlementaires se sont mis debout pour acclamer les propos du Chef de l’Etat.

D’ailleurs, depuis son arrivée au pouvoir, il réprime les ONGs délinquantes, s’est opposé au renouvellement de la Minustah.

Plus tard, il décide
de rétablir les Forces Armées d’Haiti;
d’expulser la Représente du Secrétaire général de l’ONU qui avait pris le contre-pied de la position constitutionnelle et institutionnelle du Sénat haïtien dans l’Affaire Petrocaribe;
il a désobéi à Donald Trump, en adoptant une position neutre, dans deux votes contre le Venezuela et un vote sur l’établissement de l’Ambassade des Etats-Unis à Jerusalem.

On ne fait pas ce genre de politique souverainiste, sans
- une organisation sociopolitique solide capable de faire une bonne gestion politique;
- en abandonnant les grandes villes aux mains des mercenaires politiques de l’opposition toujours prêts à déstabiliser leur pays sur commande internationale et/ou dominicaine;
- en refusant de communiquer, de faire connaitre aux masses populaires les difficultés et contraintes du pouvoir.


De plus, ce président attaque le secteur de la construction;
- dénonce les prix exorbitants par kilomètre de route, donc accuse les firmes de construction de surfacturation;
- empêche et réduit des avantages comme l’anarchie des subventions, l’utilisation du parc automobile de l’État et renvoie plusieurs milliers d’employés et/ou des contractants.

Aussi, a t-il dénoncé le “groupe black-out”, ces compagnies d’électricité des oligarques haïtiens, qui se font payer par le trésor public pour des mégawatts qu’elles n’ont pas fournis.

Revenons sur le départ de la #Minustah et le rétablissement des Forces Armées d’Haiti.

- Faire partir la #Minustah, c’est s’aligner sur la politique de Donald Trump qui exige une réduction du budget de l’ONU, donc, une diminution de la contribution des Etats-Unis à l’organisation des Nations Unies. Mais, c’est aussi mettre au chômage des milliers de professionnels haïtiens qui travaillaient à la #Minustah; donc, une perte pour l’économie haïtienne.

Souveraineté l’oblige, le départ de la #Minustah était prévisible. Mais, il fallait avoir un plan pour encadrer ce beau monde compétent, parce qu’il est composé de citoyens ayant acquis des expériences professionnelles de standard international, durant les 13 ans de présence de la mission de l’ONU en Haiti. On devrait prévoir un plan pour les intégrer dans l’appareil étatique, renforcer l’administration publique ou le secteur privé.

Quand vous les abandonnez dans la nature, ils sont à la merci de gens de mauvaise foi comme le secteur anti-national de l’opposition. Donc, ne soyez pas surpris de les retrouver comme #Petrochallengers, ou comme réfugiés dans d’autres pays; résultat, l’augmentation constatée des séjours prolongés aux Etats-Unis, au Canada et ailleurs.

- Rétablir l’armée, c’est défier cette frange de la communauté internationale qui souhaite garder Haiti dans un statut d’État mineur, sous tutelle, incapable de commander des armes pour ses forces de sécurité et de défense, alors que les gangs sont armés jusqu’aux dents.

Il fallait constituer les moyens de cette politique. On devrait s’attendre à une alliance entre tous ces secteurs lésés par les décisions du Président Jovenel Moise, en vue de le déstabiliser, ou du moins, de l'affaiblir.

Au lieu de se préparer à faire face à cette situation, notre président Jovenel s’est contenté de son cercle rapproché “Tout va bien Excellence!”; 
refusant tout conseil extérieur au Palais national (on se demande s’il accepte ceux de l’intérieur du Palais); 
agissant comme bon lui semble; 
concentrant les maigres cotisations au trésor public dans sa “Caravane de Changement” pilotée par quelques Sultans; 
laissant des fonctionnaires de l’administration publique, des policiers et même des agents de sa sécurité personnelle, avec des arriérés de salaire inhabituels; 
négligeant le renouvellement et l’entretient des équipements de la police.

Ne parlons pas de cette stratégie consistant à laisser pourrir les crises à l’ONA, l’OAVCT, le salaire minimum (qu’est ce qu’on a à perdre, si on fixe le salaire des ouvriers de la sous-traitance en dollars U.S.?), les lycées, tensions continuelles à Arcahaie, au village de Dieu…, des irritants qui affectent la tranquillité d’esprit nécessaire à la planification des opérateurs économiques.

Dès son arrivée au Pouvoir, on lui avait conseillé de relancer les restaurants communautaires. Mais, rien n’a été fait, à temps. Au gouvernement, on a vu des ministres sans aucune utilité, en termes d’apports politiques et techniques. Le péché capital a été de négliger la gestion du #PHTK, abandonnant ainsi des dizaines de milliers de militants à leur sort, sans contact ni relais.

Et, pour résoudre le problème, on pense qu’il suffit de trahir ceux qui ont servi avec fidélité, comme le Premier Ministre Lafontant qui a tout accepté, des anciens ministres du Président Martelly qui avaient réalisé tant d'ouvrages à travers le pays pour permettre au mouvement Tet-Kale et à son Parti PHTK d’obtenir une grande victoire électorale en 2016.

Ce texte vise à dire au Président Jovenel Moise la vérité, à faire un bon diagnostic de la situation et à contribuer à le sortir de l’impasse.

Car, ce n’est pas en sacrifiant des alliés, vous allez résoudre les problèmes compliqués. Contrairement à ceux qui pensent que la situation est irréversible, nous pensons que le peuple haïtien dans sa grande majorité, le pays dans son ensemble, ne partage pas la stratégie du chaos de l’opposition. Il est encore temps.

Le peuple n’est pas dupe !

Ce qu’il faut au chef de l’État, c’est une bonne gestion politique, sans laquelle toutes ses belles intentions de développement économique échoueront.

Au passage, on se demande : quelles sont les retombées politiques de cette décision en faveur de Taiwan au détriment de la Chine? Est-ce que la diplomatie haïtienne fait une bonne utilisation, auprès du Département d’État, de cette décision courageuse en faveur d’un allié des Etats-Unis?


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
#LeReCit @ReseauCitadelle
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17 novembre 2018

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