lundi 25 août 2008

La liste des membres du nouveau gouvernement.

La présidence publie la liste des membres du nouveau gouvernement: les ministres devraient être installés ce mardi avant la présentation de l'énoncé de politique générale du premier ministre

Port-au-Prince, le 25 août 2008 (AHP)-

La présidence a rendu publique ce lundi une liste de 18 membres du nouveau gouvernement qui a pratiquement été investi ce lundi lors d'une cérémonie de passation de pouvoirs à l'occasion du dernier conseil des ministre du gouvernement sortant au palais présidentiel.

Un premier arrêté doit nommer incessamment le premier ministre ratifié Michèle Pierre-Louis qui joue à la fois le rôle de ministre de la justice et de la sécurité publique.

Un deuxième arrêté nommera les membres du gouvernement qui devrait être installé officiellement dès ce mardi.

L'énoncé de politique générale de Michèle Pierre-Louis sera présenté vraisemblablement après l'entrée en fonction du gouvernement.

Dans ce gouvernement, Mme Gabrielle Baudin qui était directrice du Bien-être social occupe le poste de ministre des Affaires sociales. Il s'agirait d'un choix de Michèle Pierre-Louis.

Daniel Dorsainvil, ancien cadre de l'USAID et proche de la présidence conserve son poste de ministre de l'Economie et des Finances.

Marie Josée Garnier, une proche du Parti PON est nommée ministre du Commerce et de l'Industrie.

Marie-Laurence Jocelyn Lassègue, un ancien cadre du Parti Louvri baryè et proche des organisations féminines conserve son portefeuille de ministre à la condition féminine.

Alrich Nicolas qui a travaillé à l'ambassade d'Haïti à Paris a été nommé ministre des Affaires étrangères. Il s'agirait également d'un choix du premier ministre ratifié.

Le Ministère des haïtiens vivant à l'Etranger a été confié à Charles Manigat, un ancien du "Parti unifié des communistes haïtiens" (PUCH).

Joël Desrosiers du parti présidentiel "l'Espoir " est nommé ministre de l'Education nationale et Alex Larsène du parti Fusion a été désigné au Ministère de la Santé Publique.

Evans Lescouflair du parti Komba retourne au Ministère de la Jeunesse et ds Sports.

Jean Julien Olsen, ancien chef de cabinet de l'ancien ministre de la Culture Daniel Elie est nommé à ce même ministère.

Un ancien directeur général du CAMEP, Gérald Jean Baptiste remplace le contesté Frantz Vérella au Ministère des travaux publics, transport et communication.

Jean Max Bellerive, un ancien proche du MIDH conserve son poste au Ministère de la Planification et de la Coopération.

Un ancien secrétaire d'Etat à l'Agriculture dans le gouvernement sortant, Joanas Gué (L'Espoir) est promu ministre.

Paul Antoine Bien-Aimé (L'espoir) conserve également son poste à l'Intérieur tout comme Jean-Joseph Jasmin, ministre chargé d'harmoniser les relations entre l'Exécutif et le législatif.

Jean-Marie Claude Germain (Union) et Patrick Delatour, un ancien du RDNP restent respectivement à l'Environnement et au Tourisme.

Au nom de l’ « Esprit de justice », libérez les pauvres soldats haïtiens !

Des soldats haïtiens hissant le drapeau blanc, au local de l’Ancienne Prison Civile,
en signe de leur volonté pacifiste, le 28 juillet 2008.

Depuis samedi 23 Août 2008, 15 militaires démobilisés sont en garde à vue au Commissariat central de la ville Cap-Haïtien. Important dispositif de sécurité, des chars de la MINUSTAH interdisent l’accès, la route passant devant le Commissariat à la Rue 18 et 19 A est fermée.

Aucune déclaration officielle pour informer la population. Les journalistes critiquent le comportement du Directeur Départemental Nord Joany Canéus qui viole, sous prétexte du secret de l’enquête, le droit des citoyens à l’information.

Nous apprenons de bonne source que les 15 détenus militaires et civils ont été transportés dans la ville du Cap-Haïtien dans le cadre de l’enquête de la DCPJ. Des maisons ont été fouillées par la police ce dimanche 24 Août 2008. Jusqu’à présent on a du mal à trouver un chef d’accusation pour les emprisonner. Car, en 2008, avec l’assistance de la MINUSTAH , le terme complot contre la sûreté de l’Etat devient indécent. Il faut en trouver plus.

Telle est la situation des soldats haïtiens. Le gouvernement se cache derrière l’appareil judiciaire pour ne pas rendre compte de son comportement irresponsable à l’égard de pères de famille qui ont commis le péché de se mettre sous le drapeau, à la disposition de l’Etat, en choisissant la carrière militaire.

Pourquoi chercher à emprisonner de pauvres soldats mal nourris qui avaient organisé un mouvement pacifique, rejetant, sous les conseils de la MINUSTAH, toute intention violente. Ils ont agi dans l’unique objectif d’attirer sur eux l’attention des gouvernants qui refusent de payer les fonds alloués dans le budget national en leur faveur ? Il est clair que les soldats démobilisés, une fois dans la ville, le 28 juillet dernier, n’avait aucune revendication politique.

S’ils ont été manipulés par un civil de comportement pas trop stable au point de crier VIVE USA, c’est la faute du gouvernement PREVAL/ALEXIS. On ne devrait pas entraîner des soldats haïtiens dans le désespoir à un point tel qu’ils puissent se laisser manipuler par le premier venant qui se targue d’avoir des relations aux Etats-Unis, au Pentagone, à la CIA, au sein du parti républicain, etc.

En abandonnant la prison civile en 2005, les militaires haïtiens avaient fait preuve de bonne foi et placé leur confiance dans l’Etat. Le commandant Manno avait dans un discours de circonstance demandé au premier Ministre Gérard Latortue de traiter le dossier des soldats en bon père de famille. Il avait sacrifié leurs exigences et avait démobilisé la base sous les conseils d’hommes - comme nous - qui lui avaient conseillé de trouver une entente avec l’Etat, sachant qu’avant les élections des dispositions seraient prises pour mettre fin à l’existence de bases de soldats démobilisés à travers le pays. Car, il était clair pour nous que le problème de l’armée est une question citoyenne et non l’affaire de quelques soldats ni d’officiers à la recherche de privilèges perdus. C’était une décision difficile et impopulaire. Commandant Manno et le Commandant Franklin, le Caporal Wilnès aujourd’hui détenu, avaient pris le risque d’être abattu par des soldats à la solde du Commandant Ravix. Ils ont été qualifiés de traites à la solde du gouvernement. Franklin a dû séjourner dans un lieu secret pour ne pas subir les représailles de soldats.

Aujourd’hui ses hommes sont abandonnés. Ils souffrent. Malgré leur savoir-faire militaire, on ne peut pas les reprocher d’actes de banditisme. Croyez-nous ils savent se battre, et pourront mettre en place un mouvement nuisible pour la MINUSTAH et le gouvernement en place. Et tous ceux qui les avaient conseillé de trouver un terrain d’entente avec les représentants de l’Etat sont tristes. C’était une erreur ! Il ne fallait pas demander à ces hommes de négocier avec l’Etat. Quand on rencontre l’un de ces soldats dans la rue : rien à dire ! On se sent coupable. Coupable d’avoir opté pour un règlement pacifique d’un conflit dans le but de renforcer la paix.

Le non respect des engagements de l’Etat envers ses soldats, pères de familles, justifie à leurs yeux, l’initiative de revenir à l’ancienne Prison Civile de la Rue 21P. Car, dans la ville, ils bénéficiaient d’une certaine visibilité. On leur apportait à manger. Ils recevaient de temps en temps une gratification des mains d’un supporteur anonyme. Rue 21, représentait pour ces soldats un espace de survie.

Aujourd’hui, les 15 personnes qui ont été déportées à Port-au-Prince pour être mis au service de la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire) sont de retour au Cap-Haïtien. Au total 21, si l’on additionne les 6 autres personnes détenues au Cap-Haïtien pour des raisons inavouées.

C’est injuste, le mode de traitement infligé aux 21 soldats haïtiens qui revendiquaient leur droit d’exister. Le gouvernement traite leur dossier avec mépris et préjugé. Le pire, la MINUSTAH se laisse mener comme complice des actes de vengeance du Président Préval. Tandis que partout dans le pays des programmes ont été mis en place pour encadrer des anciens membres de groupes armés, allant jusqu’à intégrer d’anciens bandits comme Moise Jean-Charles, SAMBA BOUKMAN dans des commissions présidentielles, on humilie à longueur de journée les soldats haïtiens. On refuse de leur rembourser les fonds cotisés à la caisse de la pension militaire. La tradition d’exclusion, de justice arbitraire endémique sur fond de méchanceté, de ressentiment social viscéral et de malice continue dans ce pays. Et pour avoir bonne conscience on répète : l’armée d’Haïti comportait plusieurs assassins, tous les militaires haïtiens sont des criminels. Dans cette logique, nous sommes sûrs qu’ils accepteront qu’on qualifie tous les lavalassiens de trafiquants de drogue et de voleurs parce qu’aux Etats-Unis beaucoup hauts dignitaires de l’ancien régime sont condamnés pour trafic de drogue ou indexés de vol des avoirs de la Téléco.

205 ans après la publication de l’œuvre magistral de Charles Louis de Secondat Montesquieu « De l’esprit des lois », on a de cesse de faire des lois qui devraient mettre les citoyens à l’abri de l’arbitraire des autorités, un simple mécanisme au service des tyrans. En Haïti c’est avec tristesse qu’on observe la MINUSTAH, une mission internationale composée de ressortissants de pays à tradition libérale, faire le jeu des machinations des politiques à courte vue.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
25 Août 2008

dimanche 24 août 2008

LA REVOLUTION (TRANQUILLE) HAITIENNE (190)

BILL CLINTON’ SON REGIMENT DEMOCRATE, BARACK OBAMA ET NOUS.

HAITI OBSERVATEUR. SEMAINE DU 14 AOUT 08.

Dr Gérard Etienne.

Qu’il y ait, aux États-Unis d’Amérique, des millions de personnes haïtiennes qui croient en Dieu, elles doivent, tous les matins, remercier le ciel pour avoir trouvé un espace qui leur permet de travailler, d’étudier, de pratiquer leur profession, de venir en aide à leurs proches parents après avoir été exilées de leur pays d’origine. En revanche, pour les personnes qui croient au big bang qui serait à l’origine de la création du monde, que ces gens-là (à défaut d’une intelligence transcendantale) aient la décence d’exalter tous les jours les valeurs humaines du peuple américain. Car seul un peuple civilisé (et par extension un peuple sensible aux libertés fondamentales, peut, avec tant de générosité tendre la main aux exclus d’un État féodal et d’un régime politique pour qui la dissidence politique et la défense des droits de l’homme représentent des crimes entraînant la mort des révolutionnaires. Nous avons trop tendance à refouler la générosité du peuple américain, générosité sans laquelle les portes des écoles, des églises, des collèges, des universités, des usines, des manufactures, des compagnies, des hôpitaux nous seraient fermées, générosité sans laquelle nous ne formerions pas aujourd’hui une puissante communauté ethnique qui contribue largement à la vie politique, sociale, culturelle, économique, artistique et littéraire américaine,

Sauf qu’il convient de relativiser ce point de vue Pourquoi? Parce que nous héritons de nos aïeux une mémoire qui ne fléchit pas, une mémoire teintée de tous les événements sanglants que nous avons subis et qui nous ont fait effectuer cent pas en arrière. Car autant les quarante châtiments corporels des esclavagistes étaient cette espèce de torche allumée au creux de leur mémoire et qui les faisait affronter les boulets de Rochambeau, autant Bill Clinton et son régiment démocrate ont littéralement massacré notre peuple en lui imposant comme président un tyran psychopathe et comme parti politique un mouvement terroriste du nom de lavalasse. Par là Bill Clinton et le parti démocrate américain ayant oublié les grandes leçons de démocratie des John et Robert Kennedy ont déployé au pays une force militaire de 23.000 Yankees dotés d’armes sophistiqués comme si Haïti était devenue un terrain où allaient se mesurer deux grandes armées pour la conquête de l’Île. Et que dire de l’embargo de Bill Clinton qui au lieu d’entraîner la démission de trois cadres militaires des FADH ont détruit notre système écologique et provoqué la mort de dizaines d’enfants dans le Nord, faute d’un vaccin contre la variole. Et que dire aussi des millions $ que Bill Clinton a permis à son domestique JBA de voler à même les taxes sur les transports aériens et sur la téléphonie.

Parce que Bill Clinton et SON parti démocrate ont confié le destin de notre peuple à un tas de malades mentaux , à une bande de mafiosi qui s’érigent en ONGS philanthropique; parce que Bill Clinton et SON parti démocrate ont eu la méchanceté de réduire un peuple fort, intelligent, courageux, en une société zombi fiée, médiocre, flémarde. Nous déclarons que Bill Clinton et son parti sont les principaux ennemis d’Haïti, que depuis 1994 ils ont signé avec leurs complices un pacte pour notre stagnation dans la misère sordide et l’incapacité de se mouvoir vers de nouveaux horizons. C’est à ce parti que l’illustre Martin Luther King, à la suite des progressistes J. F. Kennedy, Robert Kennedy, JEFFERSON Roosevelt, Truman, Lincoln, fouetta l’orgueil des Noirs dans une symbolique de rêves d’union américaine. Et voilà qu’après quarante-cinq ans que cette vision d’une Amérique fraternelle a été offerte au peuple que le Sénateur Noir Oba mA juge urgent le changement social de son pays et qu’il est temps pour lui d’offrir à son pays de nouvelles énergies, de nouvelles idées de changement. Mais la question fondamentale renvoie à la formation de leader d’Oba mA.

Qu’on n’oublie que l’actuel candidat à la présidence américaine appartient à la génération au sein de laquelle des professeurs haïtiens recrutaient des étudiants dès les années 60. Sauf que pendant qu’un tyran soumettait notre peuple à la pire violence de l’histoire, celle du fascisme, du totalitarisme, nos frères les Afro-américains commençaient une vraie révolution en amont. Les groupes de la pression cessaient d’être la proie des policiers racistes et des Blancs ségrégationnistes. Ils visaient plutôt des objectifs politiques à partir de leur expérience militaire et universitaire. On revenait du Vietnam avec une nouvelle vision de l’identité. On fréquentait l’Université non pas pour être les Maîtres de la société, mais pour offrir à cette société des idées de changement. Là réside toute la philosophie de la révolution non violente (parce qu’elle se fait par la voie de la discussion, de la persuasion,) D’où le rôle du Black Power qui, tout en prenant ses distances par rapport à une idéologie conservatrice, insufflera à ses membres un enseignement si dynamique qu’il allait aboutir au phénomène Barak Obama.

Disons qu’avec Obama les Afro-américains ont réussi là où des centaines de peuples ont échoué. Avec seulement la force intellectuelle, culturelle, spirituelle, l’Amérique est tout à coup guérie de ses plaies historiques, la ségrégation, et la discrimination. Désormais les empreintes du Noir sont partout visibles, pas seulement comme signes indicateurs d’un changement sociopolitique, mais comme indices d’un long processus avec derrière soi des oligarchies responsables. Et c’est là que pour nous autres Haïtiens qui trainons derrière nous une histoire chargée de crimes et d’injustices, l’exemple de Barak Obama est plein de significations. Il est porteur de toute l’histoire de la race noire, une histoire qui résume les souffrances physiques et morales d’une ethnie depuis des siècles .Plus que cela : l’exemple d’OBAMA est aussi significatif sur le plan de la stratégie. Au fond il nous lance cet avertissement : « rien n’est spontané en politique; toute victoire sur les forces occultes résulte d’un long parcours selon une claire vision de ses réalités sociologiques et surtout une connaissance approfondie de son entourage. D’ailleurs c’est grâce à cette connaissance que les Américains ont décidé de suivre la voie que leur trace le jeune homme avec seulement pour boussoles l’honnêteté morale et la force de persuasion de ses discours.

Nous pêcherions contre nos propres principes philosophiques si nous demandions à Barak Obama de relever un défi, celui d’occuper la Maison Blanche. Ah que non. Le défi est déjà relevé, celui de dire au monde que les médias occidentaux rapportant régulièrement des crimes odieux commis par des Nègres dans les prisons américaines conditionnent la population. C’est aussi un jeu de conditionnement le fait de faire croire, que des policiers racistes qui abattent les jeunes Nègres, vendeurs de coc, tapis dans les toilettes des écoles, sont les justiciers de la société et enfin qu’il est impossible d’enseigner à Harlem dans les écoles que fréquentent des Noirs vu que ces Noirs-là sont les bourreaux de leurs professeurs. !!!Eh bien l’ascension fulgurante d’Obama prouve le contraire. A côté du jeune Blanc à Columbia se trouve un Noir avec, dans quelques années le même CV qui le conduira aux postes les plus prestigieux des États-Unis.

Orgueilleux que nous sommes nous serions déjà à quelques mètres de la cible si nous savions comment mener une lutte sociale. Les poussées fantasmagoriques mettent des malades mentaux non des gens préparés à assumer quelque pouvoir. Qu’Obama soit élu Président, cela nous importe peu. Par contre sa marche spectaculaire vers la Maison Blanche représente UNE ETAPE digne des grands leaders du monde. Pour cela seulement il fait partie des grands de ce monde .Chapeau Mr Obama.

Dr Gérard Etienne.

Hôpital Royal Victoria, 12 août, 2008.

ADVIENNE QUE POURRA - Juge Heidi Fortuné

J’ai enquêté sous la foudre, la pluie, les vents,
Me mêlant ensuite dans l’orage et les torrents,
J’ai percé des mystères et reçu des menaces,
Au nom de la justice…au nom de toute la race.

Je décide selon la loi et ma conscience,
Sans aucune commune mesure et sans allégeance,
Et qu’importe le terme incertain de mes jours,
Ainsi je mourrai ; que le temps poursuive son cours.

Jusqu’au dernier, tous les dossiers seront traités,
Loin de moi démotivation et lâcheté,
Quel que soit aussi le nom dont on me prénomme,
Je resterai, envers et contre tous, grand Homme.

J’entends le clairon et la joyeuse cymbale,
J’imagine le beau discours et la pierre tombale,
Je le sens, un chaste amour va bientôt périr,
Quelle harmonie ! C’est assez pour qui doit mourir.

Les vrais amis? Que de larmes ils vont répandre,
De la Cité? Que de cris vont s’entendre,
Tout naît, tout passe au terme ignoré de son sort,
Tout s’use, tout périt, excepté ce qu’on ignore.

Ôter la vie à quelqu’un ne fait pas grandir,
C’est éteindre le feu dont on veut resplendir,
C’est abaisser sous soi le sommet où l’on monte,
C’est sculpter sa statue avec un bloc de honte.

J’ai combattu le bon combat sans faire de bruit,
Quoique cela m’ait attiré de gros ennuis,
Le moment d’observer la pause est encore loin,
Tant que la horde de vilains est dans mon coin.

Au péril de ma vie, j’ai juré de lutter,
De poursuivre les méchants sans me fatiguer,
Mais si je dois disparaître un bon matin,
Sans peur, sans reproche, j’affronterai mon destin.

Heidi FORTUNÉ
Magistrat, Juge d’Instruction
Cap-Haïtien, Haïti
Ce 23 Août 2008
http://heidifortune.blogspot.com/

jeudi 21 août 2008

Aux encenseurs de René Préval, la marionnette d’Aristide. (Texte retrouvé)


Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION
Radio Kontak Inter 94.9 FM
reseaucitadelle@yahoo.fr
Cap-Haïtien, Haïti
23 Août 2007


Le Président René Préval est, après le cubain Fidel Castro, le chef d’Etat le plus fort de la Caraïbe. Grâce au silence négocié des partis politiques, à la naïveté du secteur privé des affaires et au support de la MINUSTAH , l’homme que Jean-Bertrand Aristide avait choisi en raison de sa faiblesse d’esprit afin d’éviter une primature forte, et qualifié par lui de ‘‘moins que nul’’ dans la presse étrangère, possède tous les pouvoirs réels. Sous le label de lutte contre la drogue et/ou contre la corruption, il s’impose en juge suprême de la République , un intouchable qui, avec ses copains, décide de poursuivre qui il veut en protégeant ses amis et son frère-siamois- obligé de l’Afrique du Sud.

Pourtant le Président Préval est l’homme sous la présidence duquel Haïti a connu le plus de crimes, d’assassinats politiques, de trafic illicites des stupéfiants et de corruption. On ne saurait oublier l’assassinat d’officiers de l’Armée d’Haïti en pleine rue de Port-au-prince, l’assassinat de Pasteur Leroy du parti MDN, l’assassinat des journalistes Jean Dominique et Brignol Lindor sans oublier le Colonel Jean Lami pour ne citer que ces noms. René Preval était chef de gouvernement et homme influent du pouvoir Lavalas quand Roger Lafontant fut assassiné dans sa cellule au Pénitencier National. Les multiples arrestations arbitraires et injustes pour complot contre la sûreté de l’Etat. Les violences du 28 mai 1999 contre des représentants de la société civile qui organisaient un sit-in contre l’insécurité sur le Champ de mars. L’assassinat du Sénateur Yvon Toussaint de l’O.P.L. le 1 mars 1999. L’avocate Mireille Durocher Bertin et la jeune officier de Police Marie Christine Jeune furent tuées sous son régime. Toutes les infrastructures du trafic illicite des stupéfiants furent renforcées sans difficultés sous la Présidence de René Préval. Les gangs de l’Opération Zéro Tolérance ont vu le jour sur René Préval. Les exactions du fameux Ronald Camille alias Ronald Cadavre contre des commissaires de Police dont Jacky Nau. La corruption qui régnait en Haïti durant le premier mandat de Préval força le FMI et la Banque Mondiale à abandonner le terrain haïtien aux bandits des frères siamois Aristide/Préval. Le Ministre Fred Joseph a une mauvaise réputation d’homme habile avec les chiffres.

Alors comment René Préval a pu obtenir cette marque de crédibilité pour aujourd’hui devenir le Messie qui sauvera Haïti ?

Cette question nous porte à penser à un compagnon de lutte qui malheureusement s’est exilé aux Etats-Unis. Il s’agit de Frandley Julien. Apres les élections de l’année 2006 ce dernier nous a confié une remarque importante : Cyrus nous perdons notre temps dans ce pays. Vu le volume de risques que nous prenons chaque jour, ni le peuple, ni les bourgeois, ni la communauté internationale ne travaillent pas pour un changement réel en Haïti. Le projet démocratique est une utopie. Par exemple : comment un peuple peut-il choisir un candidat ‘‘muet’’ et sans programme ? Comment, sans une repentance publique, la classe politique et la bourgeoisie puissent-elles encenser quelqu’un qui n’a pas su diriger lors de son premier mandat, un homme sous le régime duquel le pays a connu tant de mal et qui s’est réfugié dans un mutisme complice? Ces opportunistes n’ont aucun respect pour les victimes. Ils n’ont pas de principe. Ils en payeront un prix fort.

Aujourd’hui, les élites politiques de ce pays ont tellement Honoré René Préval qu’elles finissent par faire de lui le nouveau monstre d’Haïti; l’Etat haïtien étant par excellence l’exemple parfait du Léviathan de Hobbes.

Les élites haïtiennes commettent souvent l’erreur de respecter les principes quand cela va dans leurs intérêts. Le dossier des Forces Armée d’Haïti en est une preuve. On cautionne une décision arbitraire de Jean Bertrand Aristide. D’après elles, on peut violer la constitution au point de démobiliser une institution constitutionnelle, si cela concerne l’armée avec ces officiers encombrants. Puis elles adoptent une pensée unique, un évangile, qui fait obstruction à toute idée nouvelle et/ou contraire.

Après avoir encensé René Préval, elles font de lui le Dictateur Maître de la pensée juste. On se contente de pérorer : il faut prendre le Président au mot. Même les partis politiques qui ont durement obtenir un petit poste ministériel grâce à leur représentation au parlement se mettent à flatter le Président, oubliant le traitement que ce dernier avait infligé à la majorité parlementaire de l’O.P.L. (Organisation du Peuple en Lutte) lors de son premier mandat. Gérard Pierre-Charles, serait-il fier du comportement de ses compagnons face à René Préval ?


RENE PREVAL JUGE SUPREME DE LA NATION. LA JUSTICE INSTRUMENT DE PERSECUTION POLITIQUE.

Dany Toussaint est un cas d’espèce.

L’ancien Sénateur Lavalas Dany Toussaint est l’un des hommes les plus menacés par le pouvoir en place. Le Directeur Général de la Police Mario Andrésol ne cache pas sa haine contre cet homme avec qui il a un compte à régler. L’actuel Commissaire de Gouvernement près du Tribunal civil de Port-au-prince est du nombre de ceux qui en veulent à l’ancien homme fort du régime d’Aristide. L’ancien juge d’instruction et actuel Chef du Parquet Claudy Gassant a dû s’exiler aux Etats-Unis en 2002 pour échapper, dit-il, aux menaces du camp de Dany dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du Journaliste Jean Dominique le 3 avril 2000. Ce dernier fut un Grand Ami de René Préval, le Président en exercice de la République d’Haïti.

Dany Toussaint avait aussi commis l’erreur ou l’arrogance d’impliquer la voiture du Président Préval dans le trafic illicite des stupéfiants. Sur les ondes de Radio Vision 2000 les auditeurs pouvaient écouter le Premier Sénateur Lavalas de l’Ouest questionner la crédibilité de René Préval et de tous ceux qui osent l’indexer dans l’affaire Jean Dominique. Il avait crié au complot.

Complot qui consiste à éliminer les assassins du double meurtre - comme Wilner Lalane et Ti Panel ainsi que les vrais témoins - pour mieux tailler une accusation contre lui dans le but de le détruire politiquement. Wilner Lalane et Ti Panel ont trouvé la mort dans des conditions pas trop clair. Le premier est déclaré mort après avoir reçu une balle à la hanche et le second fut lynché par la population de Léogane sous les yeux de la Police du Commissariat de cette ville proche de la capitale. Les policiers l’avaient fait sortir de sa cellule pour le livrer.

Un troisième témoin du nom de Mackintosh vit actuellement en Floride. Après avoir fait des déclarations à Daniel Witman ancien porte-parole de l’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-prince, il a trouvé l’asile politique aux Etats-Unis.

Selon une source crédible, Harold Sévère est un nom important. Cet ancien Maire de Port-au-prince au côté de Madame Pouponeau Duperval et de Luckner Momplaisir actuellement en France, était un assassin et un tueur, homme de main d’Aristide. Il aurait tenté d’assassiner le Sénateur Paul Denis aux Cayes. Il serait mort en prison. Earl Jean-Pierre et Cliford Larose deux anciens du pénitencier national auraient des choses à dire.

Dany Toussaint avait plaidé en faveur d’une enquête approfondie qui questionnerait tout le monde y compris la femme de Jean Dominique, Madame Michèle Montas. Cette dernière est l’actuelle responsable du bureau de communication du Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon. Durant la campagne électorale de l’année 2005, Madame Montas avait dénoncé ceux qui utilisent le cadavre de son mari pour attaquer le Candidat René Préval. Un message qui visait à soutenir le candidat en le gardant loin de l’affaire Jean Dominique. Un message intéressé, vu que Dany Toussaint, concurrent de René Préval aux présidentielles n’avait pas eu cette chance.

Ce sont ces ennemis de Dany Toussaint qui sont actuellement au Pouvoir. Ensemble, ils ont créé une Commission de Journalistes qui suivront l’avancement de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominque et de Brignol Lindor. Deux crimes d’Etat survenus lors du Premier mandant de René Préval et du Premier Ministre Jacques Edouard Alexis, comme nous l’avons mentionné plus haut. Madame Montas était assise à gauche du Président de la République lors de la présentation de la dite Commission.

Peut-on espérer une enquête indépendante sur l’affaire de Jean Dominique ? Doit-on accepter une conspiration de l’Exécutif contre un citoyen haïtien ? Quelle garantie pour la démocratie si des hommes au pouvoir peuvent liguer sans gêne contre une personne ou un groupe de personne ? Du point de vue de la séparation des trois pouvoir et de l’indépendance de la Magistrature , n’y a t-il pas là un mauvais précédent ? Quelle est cette tendance de l’Exécutif à orienter les enquêtes criminelles ? Pourquoi ignore-t-on les accusation du Sénateur contesté Dany Toussaint sur l’implication de la voiture de Préval dans le trafic des stupéfiants ? Les déclarations de Dany ne devraient pas être prises à la légère. Ce dernier est un ancien Commandant en chef de la Police , un ancien responsable de la sécurité rapprochée d’Aristide donc un ancien du Palais National, un ancien responsable de renseignement sur le régime d’Aristide, un membre influent du parti Fanmi Lavalas et Sénateur en fonction au moment de sa déclaration sur les ondes de Radio Vision 2000.

Nous devons avoir le courage de défendre des principes de liberté sur ce dossier.

Dany Toussaint a beaucoup d’ennemis. Ambitieux comme le Général Prosper Avril, il a oeuvré en faveur des populistes et contre notre armée. Il s’était rebellé contre ses supérieurs hiérarchiques et avec les anarchistes, il a collaboré à la destruction de l’armée nationale. Toutefois, il a essayé de se racheter en bloquant le vote au parlement visant à amender la constitution aux fins de dissoudre résolument les Forces Armées d’Haïti. Aussi a-t-il contribué à renverser la situation politique. Il a dû apporter une contribution juste à la libération d’Haïti et au retour de ces exilés qui aujourd’hui complotent contre lui.

Nous n’avons jamais été dans le camp du Major Dany Toussaint. Nous savons aussi que, militaire de profession, il est un homme capable d’agir souterrainement. Toutefois, nous pensons que même pour lui, on doit respecter les principes démocratiques.

En regardant Monsieur Toussaint dans la ville du Cap-Haïtien, on voit un homme pourchassé qui se replie dans sa terre natale. Sachant qu’avec ses ennemis au pouvoir, il est déjà condamné, alors il préfère attendre chez lui pour éviter les balles assassines de ces criminels d’Etat ?

Même quand nous risquons d’être associé à lui – des langues de vipères diront que nous sommes payé pour écrire ce texte – en démocrate défenseur de la liberté, notre conviction nous dicte de dénoncer ce syndicat anti-Dany Toussaint sachant que nous n’avons pas à avoir peur quand notre position est fondée sur des principes universels. Si aujourd’hui nous acceptons un syndicat gouvernemental contre Dany Toussaint, un jour nous aurons à l’accepter contre nous même. L’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique doit être libre et indépendante. Tout le monde doit être questionné : le Président René Préval, Michèle Montas, Dany Toussaint et toute autre personne concernée de près au de loin, y compris Jean-Bertrand Aristide.


RENE PREVAL FIN MANIPULATEUR

Nous oublions trop vite les déclarations de René Préval en fin de son premier mandat : Paske noudi nou lavalas yo vle toye nou. Enben, nou roule amba yo, nou soti.

Le Président fera la même déclaration en 2010.

Il aura le mérite de protéger ses amis corrompus tout en lançant sa campagne de lutte contre la corruption, de garder en lieu sûr, ses amis trafiquants, durant sa guerre contre le trafic illicite des stupéfiants.

D’ici là, il aura roulé tout le monde dans la farine, satisfait ses ressentiments révolutionnaires anti-bourgeois et enfin persécuté sournoisement, avec l’aide de la communauté internationale, ceux qui ont renversé son frère-obligé. L’empressement de la Commission Nationale de Désarmement et de Démobilisation et de Réinsertion (CNDDR) à procéder au désarmement des membres du secteur privé est l’un des signes avant-coureurs. On n’a même pas encore désarmé les bandits agresseurs, on s’acharne sur les victimes de la société civile qui voulant rester au pays cherchent à se protéger.

On comprend mal que des politiciens professionnels comme nos compatriotes de la classe politique oublient les tactiques de René Préval. Il fait semblant de ne rien contrôler pourtant il est le gouvernement. Il facilite les choses à ces amis - impunité, corruption, pouvoir – tout en faisant du bruit avec des campagnes sans lendemain qu’il utilise pour persécuter uniquement ses opposants. René Préval est un homme rancunier. Il n’oubliera pas de sitôt les déclarations de Réginald Boulos, le qualifiant de candidat des bandits. Les lavalassiens étant ennemis de toujours des Boulos, en témoignent des violences d’Aristide contre cette famille pour la discréditer et reprendre contrôle de Cité Soleil. Celui qui contrôle Cité Soleil aura le Palais donc pas de quartier pour les Boulos, il faut les éclabousser. Tout en évitant de jouer le rôle de juge, le fait de savoir que dans le Nord-est des hommes du pouvoir, Grand Ami de Préval, faisaient récemment de la contrebande en toute quiétude nous porte à ne pas prendre au sérieux les accusations portées contre Réginald Boulos. C’est la même considération pour la lutte contre la corruption. Il n’y a toujours pas d’enquête administrative au Bureau Départemental de l’Agriculture. Le Directeur est un Grand Ami du Pouvoir, il est bien souché. Alors….

Une logique de l’Etat haïtien et surtout de Lavalas consiste à mutiler ceux de l’intérieur en acceptant toutes les exigences de l’extérieur. Préval ne refusera rien aux forces de pression réelle qu’est la communauté internationale. Après les opérations meurtrières de la MINUSTAH à Cité Soleil, il cherchera à regagner la sympathie des bandits en humiliant les grandes familles de la bourgeoisie haïtienne, le leader des rebelles Guy Philippe, comme si les dossiers de ceux qui lui sont proches ont moins de preuves. Toujours, il évitera les vraies décisions et dans cette logique Lavalas du Bouc émissaire qui a valu la démobilisation de nos Forces Armées, il gardera le pouvoir en planifiant l’arrivée d’un autre tordu.

Ceci est la conséquence de nos inconséquences. Nous avions encensé l’homme qu’Aristide méprisait. Nous lui avons donné le droit de négocier, à volonté, le stationnement de l’armée brésilienne en Haïti au cas ou le Conseil de Sécurité de l’ONU ne renouvellerait pas le mandat de la MINUSTAH. Il mène des négociations avec l’A.L.B.A. sans nous consulter. On était surpris quand Daniel Ortega lors d’une visite au Mexique, révélait que René Préval et Haïti participent d’un projet anti-américain. Personne n’a eu le courage pour exiger des explications du Président de la République.
Toujours, comme Aristide, Préval gère le pays comme une boutique personnelle, sans respect pour notre histoire, notre culture, notre identité de peuple nègre, fils d’esclaves qui ont combattu pour la liberté, longtemps avant nos amis sud-américains qu’il prend pour ses dieux.

Ne vous trompez pas ! La ligne idéologique de René Préval est claire. Il suit Fidel Castro, Hugo Chavez, Daniel Ortega, Evo Morales et les autres gauchistes sud-américains qui méconnaissent la réalité haïtienne. Il méprise la bourgeoisie, et encore, pire, les bourgeois flatteurs. On dirait que pour lui, les amis corrompus sont des bénéficiaires d’une sorte de justice sociale. Une redistribution forcée faite aux moyens de la corruption administrative, ce levier dont disposent les représentants légitimes du peuple pour vivre dans l’opulence et garder les masses dans la misère. Le trafic illicite des stupéfiants, une arme juste, utilisée par ses amis contre l’occident, en particuliers les Etats-Unis : ‘‘réparation et restitution’’. Les taxes, un instrument de la providence pour spolier par l’impôt* ceux qui travaillent ardemment dans un pays sans infrastructures ni services de base. Préval ignore, volontiers, les situations d’instabilités créées et entretenues par son régime Lavalas, son Etat-prédateur et l’étranger. Les cas de dépossession forcée faits aux préjudices des citoyens imposables ne sont pas pris en compte. Quant aux politiciens haïtiens, il les connaît. Pour avoir manipulé l’ESPACE DE CONCERTATION lors de son premier mandat, il identifie leur point faible. Il méprise aussi la presse et nous le savons. On n’a qu’à suivre ce qui se passe au Venezuela pour se faire une idée du rêve de René Préval.

A ceux qui se tuent à vanter le sens d’abnégation et d’ouverture du Président de la République , nous conseillons de prier pour que le Conseil de Sécurité de l’organisation des Nations Unis maintienne son engagement et sa présence en Haïti. Quant à nous dans le Nord, nous nous préparons aux pires. Sachant qu’on ne change pas un homme de plus de soixante ans, surtout s’il est malade et fait face chaque jour à des diagnostics alarmants, nous organisons la Nouvelle Opposition du Nord (NON). Aux élites têtues d’Haïti, nous disons que René Préval vous lâchera aux prises avec des hordes lavalassiennes. Et ce sera pour ce révolutionnaire raté et nostalgique une situation idéale de rapprocher son pays Haïti de celui de son homme adoré le cubain Fidel Castro.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
23 Août 2007

*Benjamin Constant, Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri, Société d’édition les Belles Lettres, Paris, 2004, p.15

scepticisme dans l'entourage de Michèle Pierre-Louis.

Aucune séance en perspective avant la semaine prochaine pour la présentation de l'énoncé de politique générale du premier ministre ratifié: scepticisme dans l'entourage de Michèle Pierre-Louis.

Port-au-Prince, le 19 août 2008
(AHP) ; Aucune séance ne devrait être organisée avant la semaine prochaine pour la présentation de l'énoncé de politique générale du premier ministre désigné Michèle Pierre-Louis.

Une séance qui avait été annoncée pour ce mardi par le président de la chambre Pierre-Erick Jean-Jacques ne s'est pas tenue, les députés estimant que Mme Pierre-Louis n'est pas encore prête.

Seuls quelques députés étaient présents, la plupart d'entre eux ont fait le déplacement dans leur circonscription en province.

Michèle Pierre-Louis n'avait à aucun moment annoncé qu'elle présenterait son enoncé de politique générale mardi. Au conraire, des sources proches de son entourage ont rapporté qu'elle aurait affirmé n'avoir nullement l'intention de participer à des meetings politiques.
Des rumeurs ont même circulé dans ces mêmes milieux sur son possible retrait.

Le président René Préval n'a d'ailleurs encore fait publier aucun arrêté la nommant premier ministre depuis sa ratification par les deux chambres.

Entre temps, les négociations pour la formation du nouveau gouvernement ont pris une tournure inquiétante avec le possible maintien en poste de plusieurs ministres du gouvernement sortant et les pressions que continuent d'exercer les partis poplitiques, soit en annonçant leur retrait par dépit, ou en continuant d'imposer leurs poulains.

Après le parti l'Artibonite en Action (1 sénateur), c'est l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL) qui a annoncé mardi son départ des négociations.

Le coordonnateur genéral adjoint de l'OPL, le sénateur Andris Riché a expliqué cette décision par le fait que l'Exécutif envisage de reconduire un nombre important de ministres du gouvernement démissionnaire.

Vouloir continuer de faire la route avec des hommes qui ne se sont pas montrés à la hauteur de leur tâche pendant plus de deux ans, n'a aucun sens, a lancé Andris Riché.

Le sénateur a accusé une nouvelle fois le président René Préval de vouloir dissoudre le parlement pour le convertir en assemblée constituante.

Pour sa part, le coordonnateur général, Edgard Leblanc Fils, a expliqué le retrait de son parti par le refus de l'Exécutif de laisser le ministère de l'éducation nationale (le plus grand pourvoyeur d'emplois) sous la tutelle de l'OPL.

Selon Edgard Leblanc, c'est le ministère des affaires étrangères qui a été proposé à l'Organisation du Peuple en Lutte en la personnne de Suzy Castor, épouse de feu Gérard Pierre-Charles.

Toutefois, le minisre Frantz Vérella (TPTC) tout comme le possible nouveau ministre de l'Education nationale Estinfil Norbert et le premier ministre ratifié sont réputés être des proches ou membres de l'OPL.

Les représentants de l'OPL voteront l'énoncé de politique générale du premier ministre ratifié juste pour favoriser le déblocage de la situation, ont assuré et Andris Riché et Edgard Leblanc.

Le président du parti Fusion des Sociaux Démocrates, Victor Benoît, a de son côté rendu le président René Préval responsable de la lenteur enregistrée dans la mise en place du nouveau gouvernement.

Au début des négociations il était convenu de partager les ministères entre les partis politiques représentés au parlement quand tout à coup le chef de l'Etat a decidé d'agir autrement, a déplore Victor Benoît.

Il a fait savoir que sa formation ne veut pas faire partie des problèmes mais des solutions.

La Fusion est prête, a-t-il dit, à voter l'énoncé de politique générale du premier ministre ratifié, moyennant l'acheminement d'une copie de ce document au bureau du parti pour analyse.

En fin de journée mardi, des informations ont circulé sur de nouvelles modifications opérées dans le cabinet ministériel (non encore officiel).

Le Ministère du Commerce et de l'Industrie aurait été offert au ministre sortant de la Planification Jean-Max Bellerive.

Magguy Durcé (Alliance) serait mutée aux Affaires sociales, poste qui avait été offert préalablement à Tolbert Alexis et que le chef du Parti Alliance démocratique Evans Paul voulait plutôt pour son No 2, Ronald Joseph, ancien directeur général de l'Office national assurance Vieillesse (ONA).

L'Organisation politique Fanmi Lavalas aurait signifié son intention de ne pas désigner de membres dans le prochain gouvernement "en raison de l'imbroglio ambiant".
AHP 19 août 2008 6:00 PM

UN PROJET MAFIEUX EST EN COURS D'EXECUTION.

Ce qui se produit aujourd'hui tient du fait que le chef de l'Exécutif a à dessein entrepris de systématiquement déstabiliser les institutions démocratiques haïtiennes, du Conseil Electoral Provisoire, au Parlement en passant par la judicature, les rendant fragiles et inopérantes, de façon à mieux les manipuler. C'est donc ainsi que,
- Les élections indirectes ont été sabotées sans raison valable;
- Le CEP éclaté sans forme de procès, et recréée à la pointure du Pouvoir;
- Le Sénat rendu bancal, etc. etc.
On a pu constater aussi, la prolifération chronique et interminable de crises au niveau de toute l'Administration Publique. La scène ayant été dressée à l'avance, par l'élimination des Forces Armés d'Haïti. Ainsi, la corruption, l'insécurité, l'impunité, l'incompétence, l'incurie, le dilatoire se sont installés en maîtres. Cela ouvre la voie à toutes sortes de manoeuvres perverses des politiciens véreux. Tout semble indiquer qu'un projet mafieux est en cours d'exécution. CAVEANT CONSULES!
Art AustinF.A.C.E.M.
(Front d'Action pour la Création d'un Etat Moderne)

Préval le dos au mur


Par Jean Erich René
21 août 08

Tout le scénario de la politique haïtienne tourne autour du fauteuil présidentiel et des sièges au Parlement. La barque nationale pendant deux siècles vogue au gré des conflits politiques sans aucun but précis. On néglige l'essentiel pour lancer une lutte acharnée contre les ennemis politiques. Tel est le ferment de la vie politique nationale. De rares Chefs d'Etat haïtiens ont une vision d'ensemble de la scène politique. Très peu d'entre eux s'affranchissent des querelles de chapelle pour viser un objectif commun. A quoi servirait le savoir sans le savoir-faire, la prière sans la grâce, l'idéologie sans la praxéologie, L'Espoir sans aucune réalisation ? Pour comble d'absurdité, la démarche politique haïtienne porte le sceau de la médiocrité tout en mettant en évidence l'indigence intellectuelle des acteurs. Leur sécheresse de pensée les porte à emprunter à Machiavel ses tours les plus sordides.

En dépit des slogans de départ qui ont fait mousser la foule, la réalité existentielle pleine de contradictions projette le vrai profil des joueurs et l'incohérence de leurs discours. Face à l'impossibilité de résoudre les difficultés matérielles de l'heure, ils cherchent refuge dans la polémique et la protestation continue. Ils divisent pour régner! Ils créent des événements pour faire de la diversion, détourner l'attention des adversaires et les forcer à faire leurs propres jeux. Prise dans un tel engrenage l'Opposition, quoique débile, est bien obligée de se rétracter face à certaines dispositions anticonstitutionnelles ne visant qu'à servir les intérêts politiques du pouvoir en place. En effet, l'éclatement de ces conflits alimente des commérages de toutes sortes qui tisonnent l'ardeur des partisans et sympathisants et neutralisent les maîtres d'arme.

Au cours de cette campagne de terreur, les prévalassiens oublient complètement le 10e Département, ce troisième oil qui scrute la scène politique haïtienne avec science et conscience. Puisqu'ils ont en mains les rênes du pouvoir, dans leur droit régalien ils ont aussi la responsabilité morale de veiller à la sécurité des vies et des biens de tous les citoyens. A force de tourner en rond ils ont perdu le Nord. Par cette bruyance qui caractérise les tonneaux vides, ils prennent une allure de surdoués, interprété tant leurs bêtises comme des éclairs de génie. D'où cette situation équivoque dans laquelle se trouve Haïti aujourd'hui. Pour répéter St Juste : " La force des choses nous conduit à des résultats auxquels nous n'avons pas pensé." En dénonçant la Constitution de 1987 comme une source d'instabilité politique le président René Préval vient de commettre un Crime de Haute Trahison. Il est passible de la Haute Cour de Justice. Dans aucun pays du monde une telle attitude d'un Chef d'Etat ne passerait sous silence. La parole est au Parlement !

Lorsqu'on s'embarque dans l'anarchie pour retrouver la bissectrice du pouvoir on ne peut plus s'en sortir. Les pères ont mangé des raisins verts, les dents des fils en seront agacées.

Ce climat de désordre a miné l'économie nationale, éclaté la société haïtienne et exposé le pays à la risée des observateurs internationaux. La politique de LESPWA devient irrationnelle! A quoi sert une stratégie politique sans aucune incidence économique favorable, sans aucun signe d'avancement social tangible. Selon les témoignages de John B. Taylor le PIB ou Produit Intérieur Brut d'Haïti vaut 1/5 de la moyenne pour l'Amérique latine et la région des Caraïbes dans l'ensemble. Il est 40% inférieur au deuxième pays le plus pauvre de l'hémisphère: le Nicaragua. La mortalité infantile s'élève à 79 pour 1.000 naissances. 54% de la population d'Haïti n'ont pas accès à l'eau potable." En quoi consiste l'Espoir ?
La tragédie haïtienne a comme déclic, une mauvaise gestion des finances publiques, le laisser-faire de la politique monétaire de rongeurs et l'hémorragie de la politique budgétaire de grands mangeurs de LESPWA. N'étaient-ce les transferts unilatéraux, c'est à dire les sommes d'argent en devises effectuées par les Haïtiens résidant à l'étranger notre situation serait encore plus grave. Les transferts unilatéraux représentent 1/4 du revenu national haïtien. La Banque Mondiale dans une analyse situationnelle a jugé de l'inefficacité de l'aide économique à cause de la corruption. Qui dit corruption, dit corrupteur ! On ne peut pas améliorer la situation des masses nécessiteuses car l'administration politique de Prévale est un trou rond sans fond. Le pétrole à bon marché, l'asphalte, le riz et l'engrais de Chavez ont été détournés.

L'instabilité politique représente la deuxième plaie qui ronge le peuple haïtien. L'environnement politique haïtien n'est pas favorable à l'investissement. Le déchouquage est toujours dans l'air, l'entreprenariat est condamné car le capital est en danger. La croissance du secteur privé nécessite l'intégrité de la police et la fiabilité du système juridique pour mettre les chimères hors d'état de nuire. Commissaire de police et Commissaire de gouvernement sont en conflit. Selon le Chef de Police Mario Andrésol l'insécurité est difficile à combattre si la justice libère les truands. L'inspecteur de Police qui a monté le dossier de Jean Dominique avec tous les éléments de preuve se retrouve aujourd'hui derrière les barreaux. Une telle sanction est démoralisante pour le reste du Corps de Police.

Loin d'apporter des solutions, certaines décisions politiques compliquent davantage les données du problème. La gestion de la chose publique nécessite un esprit de dépassement et des ressources intellectuelles pointues. Avec la mondialisation, malheur à un pays qui a comme dirigeant un irresponsable, un crétin! Le pouvoir politique, vu le nombre de récifs, ne peut plus s'embarquer sur l'inconnu. Il doit se fixer des objectifs précis sur les plans économique, financier, monétaire, social, diplomatique, culturel. L'ère des dictatures rétrogrades est révolue! La Constitution de 1987 préconise un pouvoir mixte avec un Exécutif bicéphale. Un Premier ministre ne saurait être la monture d'un Président en quête d'absolutisme. L'excitation fébrile et la griserie de certains couche-tard traduisent clairement l'indigence de la politique haïtienne. Nous applaudissons l'éclair d'intelligence des Chefs de Partis : OPL, FUSION et LAAA en approuvant, aux pieds levés, la Déclaration de Politique Générale du PM Michèle D. Pierre Louis. Ils isolent le président Préval comme le principal élément de blocage de la crise et provoquent la mise en échec de son plan macabre de traîner les pieds afin de profiter des élections américaines de novembre 2008 pour renvoyer le Parlement, rédiger une nouvelle Constitution et pérenniser au pouvoir. La balle ne passera pas. Préval a le dos au mur.

Le problème c’est Préval

Jean Erich René

Comme un enfant-roi qui terrorise ses parents afin d’obtenir tous les joujoux qu’il désire, le 55e Président d’Haïti se foute pas mal des principes démocratiques qui définissent les voies et moyens pour nommer un Premier ministre et son Gouvernement. A l’occasion de la prestation de serment de Lionel Fernandez René Préval a réédité sa déclaration farfelue de l’impraticabilité de la Constitution de 1987 qu’il avait jurée de respecter. Il a renchéri la proposition indécente du Sénateur de l’Ouest de réduire le quorum à 10. Il n’en faut pas plus pour caractériser le penchant de dictateur du Patriarche de Marmelade et sa velléité de garder le pouvoir au-delà de son mandat qui prend fin en février 2011."

Le Sénat est composé du nombre de sénateurs présents", a déclaré René Préval. Faut-il faire la leçon au Chef d’Etat d’Haïti en lui apprenant que les Sciences Statistiques, dans le cadre de la Loi Normale Centrée et Réduite, exigent que la taille d’un échantillon ne soit pas inférieure à 15pour que les résultats soient inférés à l’ensemble de la population. Les Sénateurs et les Députés sont appelés à se prononcer sur la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre. Voilà pourquoi le législateur réclame un ratio de 50%+1 de chaque Chambre pour valider toute décision prise au nom du Peuple Il est triste après 204 ans d’avoir un Président qui pense que son pouvoir est extensible à volonté.

Conserver 10 membres du Gouvernement déchu signifie la continuité du statu quo ante. Pourquoi a-t-on renversé le PM Jacques Edouard si 55% de ses ministres demeurent ? Qui pis est, ils détiennent les ministères-clés c'est-à-dire l’épine dorsale de l’architecture politique du pays: Santé, Affaires Sociales, Education Nationale, Economie et Finances, Travaux Publics Transports et Communication, Planification et Coopération Externe, Intérieur et Collectivités Territoriales, Commerce, Agriculture. D’où viendra le changement si le Ministère responsable du Grangou Klorox demeure encore entre les mains du même titulaire qui n’a aucun sens du Commerce ni aucune formation en Production Industrielle, sinon que son chum maintient la pression au niveau du Palais National grâce à sa puissance de nuisancecomme déchouqueur. Suzy Castor, selon les déclarations du Secrétaire général de l’OPL Edgard Leblanc fils, n’a pas été désignée par l’OPL. En acceptant le poste de ministre des Affaires étrangères, Suzy Castor aurait cautionné l’assassinat du Sénateur Jean-Yvon Toussaint de l’OPL le 1er mars1999, au moment où la nomination d’un PM par le Parlement était dans une impasse analogue à celle de Mme Michèle Duvivier Pierre Louis. Gare aux socialistes naïfs!

Le refus de négociation de René Préval a pour but d’exciter la colère des Parlementaires afin de donner un vote de non confiance à Mme Michèle D. Pierre Louis. L’effet escompté est ainsi obtenu par René Préval qui n’a pas besoin d’un Premier ministre pour l’instant. Si Préval garde tous les ministres de Jacques Edouard Alexis c’est que la mauvaise gestion de son Gouvernement ne lui est plus attribuable, .pourtant la Constitution de1987, dans les articles 162 et 163, est d’un avis contraire :

ARTICLE 162: Les actes du Premier Ministre sont contresignés, le cas échéant par les Ministres chargés de leur exécution. Le Premier Ministre peut être chargé d'un portefeuille ministériel.

ARTICLE 163: Le Premier Ministre et les Ministres sont responsables solidairement tant des actes du Président de la République qu'ils contresignent que de ceux de leurs ministères. Ils sont également responsables de l'exécution des lois, chacun en ce qui le concerne.

Les faits stylisés révèlent que Jacques Edouard Alexis a été renvoyé parce qu’il est candidat à la présidence pour les élections de 2011.La machine étatique est bloquée depuis le 12 avril 2008 parce que le Président René Préval ambitionne de garder le pouvoir ou le cas échéant le passer à Michèle Montas. On vient de redynamiser le Koze Pèp de Jean Dominique qui avait reçu un montant de 370 millions de gourdes selon une lettre datée du25 mars 1998 du Sénateur Jean Robert Sabala adressée au Président René Préval. (Enigme Haïtienne, Sauveur P. Etienne ; p.314) Charles Suffra a repris la direction de ce Parti pour lancer la candidature à la présidence de Michèle Montas. L’itinéraire politique de René Préval ne vise pas la réalisation des élections des 3e sénateurs ni le remplacement des absents. D’une pierre il compte faire plusieurs coups afin d’obtenir la majorité au Parlement. Une Assemblée Nationale Constituante sera mise sur pied afin d’éliminer les clauses restrictives de la Constitution de 1987 par rapport à son projet de pérenniser au pouvoir ou d’élire Michèle Montas comme son successeur.

La reconduction de René Préval ultérieurement au pouvoir quoique inconstitutionnelle serait justifiée aux yeux du peuple par les bienfaits accomplis au cours de ces deux premiers mandats. Mais en quoi consiste cette reconnaissance populaire pour lui octroyer un autre mandat ? Le kidnapping, le black-out, le Grangou Klorox sont les seules réalisations de Préval. Michèle Montas compte-t-elle piétiner le cadavre de son mari pour entrer au Palais National. Lors de l’assassinat d’un membre d’un couple, tout service d’intelligence sérieux et compétent commence l’enquête par l’interrogation de l’autre conjoint. La plupart des investigations statistiquement révèlent, le plus souvent qu’il s’agit de crime passionnel. A Radio Haïti Inter, Haïti toute entière a l’habitude d’entendre la voix de Michèle Montas qui débute l’émission du jour par le traditionnel : BONJOURJEAN. Exceptionnellement le matin de ce jour fatidique pourquoi elle n’avait pas accompagné son mari ? Bizarre ! Qu’elle fasse valoir son alibi! Les règles du jeu forcent Préval à aller jusqu’au bout. En préférant le vote de non confiance de la déclaration de politique générale de Michèle D. Pierre Louis, il est en train de gérer une crise qu’il a sciemment créée afin de se défaire du carcan du Parlement. A cause de ses anarchiques prérogatives, alternativement aux intérêts de l’oligarchie locale, le problème c’est Préval.

LE SENATEUR RUDOLPH H. BOULOS DANS LE NORD-EST A L'OCCASION DE LA NOTRE- DAME...

Le 1er Sénateur du Nord-est destitué par le Sénat sous l'accusation d'être détenteur de la double nationalité a rendu visite à la population de Ouanaminthe le 15 aout dernier à l'occasion de la Notre -Dame.
"Comme promis, je suis venu fêter avec vous", a déclaré souriant Rudolph BOULOS venu de la République Dominicaine en compagnie de son collègue Judnel JEAN.
Le Parlementaire déchu en faveur de qui une décision a été prise par la justice haïtienne, a promis à ses mandants du Nord-est de revenir définitivement au pays afin de siéger au Sénat de la République.
Le Sénateur Judnel JEAN, issu lui aussi de la FUSION des Sociaux-démocrates, en a profité pour réitérer sa position de ne pas ratifier la Politique Générale du 1er Ministre Ratifié, si son collègue Rudolph BOULOS n'est pas revenu siéger au Sénat.
Ce dernier exprime sa ferme détermination à œuvrer au développement du département du Nord-est. "Je ne vais pas baisser les bras, la bataille n'a que commencé", soutient l'élu du Nord-est au cours d'unebrève interview accordée à des journalistes dans les locaux de la mairie de Ouanaminthe.
Sous les VIVA d'un groupe de Ouanaminthais venus l'acclamer, Rudolph BOULOS a sillonné plusieurs rues de la ville avant de repartir vers la République Dominicaine via Dajabon.
Il faut rappeler que le Sénat de la République ne s'est toujours pas prononcé autour de la décision judiciaire exigeant le retour de Rudolph BOULOS au Palais Législatif.
Péguy JEAN

samedi 16 août 2008

Godot apporte-t-elle des miracles dans son Jakoute ?





Par Le Sénateur Rudolph H. Boulos

Avec l’arrivée d’un Premier Ministre, serait-on en mesure d’espérer que le “Miracle Worker” soit sur les lieux ? Oui, le Président ne pouvait pas faire de miracles, le premier Ministre Alexis ne pouvait faire sortir du sang des roches; cependant, nous attendions d’eux, des solutions car "gouverner c’est pouvoir". En effet, tous les gouvernements ont pour objectif et devoir d’améliorer le sort des populations qui les ont élus. Nous avions tous compris que nous étions confrontés à une situation de crise alimentaire causée par la négligence de remédier au plus vite les carences de la production agricole doublée de facteurs externes. La volonté politique a fait défaut, pour pallier à cette crise alimentaire. La responsabilité de cette tragédie est imputée aux dirigeants actuels pour ne pas avoir appliqué des mesures préventives à temps. Ex: Le Vietnam, les Philippines, le Sénégal.

L’insécurité s’accroît et est manipulée par les sbires du Palais National; quand on sait que le DDR, qui siège à côté de la présidence, est un repère de bandits qui utilise l’impunité la plus absolue, protégé par non seulement, leur statut de membre du personnel attaché au “Chef de l’Etat” mais en plus, obtient la couverture de la hiérarchie du système judiciaire.

Les scandales répétés de kidnapping, de comptes avec des sommes avoisinants les millions de dollars américains, de contrats signés pour séquestrés des Sénateurs et leurs familles, tout ceci ne peut en aucun cas présager rien qui puisse rassurer les familles haïtiennes de l’intérieur, ni leurs parents dans la Diaspora. Avec tout cet environnement délétère, comment peut-on espérer l’investissement tant attendu pour créer les emplois que nos jeunes attendent à leur sortie du Bac ? Quand bien même, on ne leur offre pas d’autre alternative de se professionnaliser, comme ceux de Ouanaminthe qui ont pu obtenir des bourses pour parfaire leur formation. Quel sera le respect de l’autorité de l’Etat quand les plus hautes sphères pataugent dans le banditisme de grand chemin, dans le but ultime de terroriser ?

La rentrée des classes est à nos portes et le Gouvernement démissionnaire n’a rien fait, et le président était trop occupé à faire du Préval au lieu de Prévoir. Quand on est obsèdé par le maintien du pouvoir à vie, à tout coup, on a difficilement le temps de travailler à apporter des soulagements aux problèmes cruciaux que confrontent la population chaque jour. Que ce soit la production agricole qui reçoit beaucoup de salive mais rien de concret en vue. Que les engrais soient vendus au marché noir, que l’eau pour l’irrigation fasse défaut et que les petites marchantes, courroie de transmission de la chaîne alimentaire n'aient pas été prises en compte. Qu’on gère mal, très mal, l’affaire de la grippe aviaire au point qu’elle traverse nos frontières poreuses car le vecteur a été ignoré pour essayer de régler des problèmes d’intérêt personnels, pour ne pas dire de poche. Quand tout est mis en place pour pérenniser sans délivrer...

L’équilibre macroéconomique si cher à l’actuel ministre des finances, est partie en fumée. Et, si on n’avait pas notre «Kwi» comme mendiant professionnel que nous sommes, nous serions où ? Les millions de l’aide en alimentation et support à l’agriculture des Etats Unis et du Vénézuela, ne laissent pas sombrer la barque nationale, mais ceci va durer combien de temps ? Et puis, on se demande pourquoi avoir accumulé des excédents pour arriver à affamer la population? Au lieu de faire un trou dans les caisses de l’état, on a préfèré faire un trou dans le ventre des enfants qui vont à l’école sans manger.

Les Acquis démocratiques de l’année 2006 et les écueils de ces élection/sélections qui s’annoncent.

Là, sous pression internationale, on va directement sans garde fou vers des élections bidons. L’OEA et la Minustha devraient revoir l’histoire récente des 20 dernières années pour prendre en compte la leçon suivante : chaque fois que les élections ne sont pas libres et honnêtes, nous entrons dans une crise, ex: 97 et 2000. Car malgré, la crise sociale actuelle sans précédant, la population a montré une patience à toute épreuve parce qu’elle avait choisi ses mandants en 2006. L’élection Sénatoriale de 2008, les législatives et locales de 2009 et les présidentielles de 2010 doivent être transparentes et doivent donner aux candidats l’opportunité de se faire élire par la population haïtienne sans ambage et blocage de petits copains qui veulent garder les rênes du pouvoir pour en jouir en grand mangeur qu’ils ont toujours été,”Le pouvoir Epicurien”.

Le respect des résultats des urnes est aussi une bataille à ne pas négliger, car aujourd’hui, nous avons des élus locaux qui auraient du procéder à des élections indirectes et à la formation du CEPermanent, et voilà que nous avons eu un carnaval en plein décembre 2007, pour une énième fois créer un CEProvisoire sans aucune constitutionnalité, ni légitimité. Comment vont-ils faire des élections qui ne seront pas contestées?

La Constitution de 87 est sacrée et doit être respectée dans toutes ses composantes, surtout en ce qui à trait à sa modification ou amendement. L’historien Georges Michel m’a souvent dit que des 22 constitutions que nous avons eues, 21 d’entre elles ont été taillées sur mesure c’est à dire, "faites par un homme pour un homme". Donc, celle de 87, a vu le jour sous un gouvernement de transition, à une époque de bamboche démocratique, ceci est évident par sa structure et ses garde fous. Donc, elle est unique et nous devons la protéger contre tout assaut de pouvoir autocratique. C'est un acquis qui doit être défendu par la Jeunesse Universitaire, ainsi que par toutes les organisations de la société civile, car d’elles dépendront son avenir et son mieux être.

La Diaspora qui est constituée des résidents au USA, au Canada, sans oublier le Million de nos compatriotes qui travaillent comme des diables dans l’agriculture, la construction et l’hôtellerie en République Dominicaine sans que nos gouvernants haïtiens ne leur donnent la chance de se procurer une Carte d’identité nationale,(CIN), seul moyen pour eux de se faire respecter comme citoyen d’un Etat souverain.

La Diaspora a son rôle à jouer et elle nous regarde en spectateur patient qui a payé sa place à prix d’or, 1.6 milliard de dollars américains, mais attend toujours le cadre juridique lui permettant d’assumer entièrement sa participation à la gestion de la chose publique. Si elle représente près de 30% du PIB, expliquez-moi pourquoi elle est marginalisée, exclue, voire diabolisée? Pourquoi a-t-on peur d’elle? Quand les candidats s’amusent à flirter avec elle pour obtenir la dot, sans jamais penser à la bague nuptiale. Pourtant, s’il y a une mine de ressources humaines, technologiques et financières qui peut être exploitée pour développer ce pays, c’est bien la Diaspora Haïtienne. Plus de 15 Haïtiens/Américains ont été élus comme législateurs dans les différents Etats. Ils ont été formés dans la gestion de la chose publique en respectant les besoins des populations qui les ont élus!!!

L’opportunité qui s’offre à nous et l’opportunité à saisir.

La Communauté internationale est présente et prête à nous accompagner, mais elle compte sur le fait que nous, nationaux, sauront faire les choix qui s’imposent pour la refondation de l’Etat/Nation, par la mise en place des structure démocratiques qui respectent tous les citoyens de l’intérieur comme de l’extérieur et susceptible de répondre aux besoins des jeunes de ce pays.

Nous ne pouvons pas continuer d’être un fardeau pour la communauté internationale et une menace pour nos voisins. Ce n’est pas en demandant le départ des troupes de la Minustha que nous y arriverons, mais plutôt en construisant et en modernisant les forces de cœrcition et les appareils administratifs de l’Etat. Il s’agit là d’un passage obligé en vue de la construction de cet Etat souverain, moderne, capable de créer l’environnement propice aux investissement massifs de capitaux privés nationaux et internationaux.

Les inégalités sociales criantes ne disparaîtront pas avec le “Nager pour Sortir”, car le sauve qui peut ne cadre nullement avec la logique étatique. En aucun cas, un gouvernement peu soucieux de l’intérêt général et du bien-être de ces citoyens peut créer les fondements solides d’une démocratie. Cette construction ne peut se réaliser que par le respect des talents et droits des citoyens. Notre destinée ne peut pas être, celle d’être assisté et occupé; ce n’était ni le rêve, ni la vision du Précurseur et des Pères-Fondateur de la patrie(Toussaint Louverture,Jean Jacques Dessalines Le Grand, Henry Christophe et Alexandre Petion).

Nous devons nous battre pour extirper cette culture du présidentialisme autoritaire et autocratique traditionnelle et la remplacer petit à petit, pas à pas, palier par palier, jusqu’à atteindre pacifiquement un Etat permettant à ses citoyens de l’intérieur et de l’extérieur de choisir librement ceux qui les gouvernent et l’expérience coup après coup, nous permettra d’atteindre ce que nos voisins ont pu réaliser.
Dans un passé récent, nous étions au même niveau que la Corée du Sud et en avance sur nos voisins. Pourquoi avions-nous fait ce virage vers la descente aux enfers ? Le choix qui s’impose pour corriger ces dérives ne peut être fait que par le peuple à travers des élections libres et transparentes. Les Réformateurs sauront convaincre et le peuple saura choisir, car il a un long passé d’expériences positives et de luttes courageuses.
Nous demandons à nos grands voisins du Nord et du Sud, de continuer de nous accompagner tout en soutenant à la fois les Pouvoirs Exécutif et Législatif, tous deux co-dépositaires de la souveraineté populaire. Vous, les représentants de la communauté internationale, comme vous respectez vos citoyens, respectez notre peuple et rappelez-vous chaque jour, que vous êtes présents et mandatés par vos gouvernements et parlements pour veiller au respect de ses droits fondamentaux.

Nous sommes en 2008. Et déjà, la bataille pour 2011 fait rage en Haïti. La “deuxième mitan” a commencé et appartient au Président, candidat pour la pérennité du pouvoir politique et la garantie de l’oligopole assis à la table des grands mangeurs. Mais, arrêtons d’être destructifs, soyons constructifs !
Il est encore temps pour le secteur privé haïtien de se ressaisir et de tourner son regard de l’autre côté de la frontière pour comprendre que seul un vrai partenariat secteur privé, secteur public, mutuellement avantageux et reposant sur une base éthique, peut mettre notre pays sur les rails du développement économique et social.
Car, dans tout Etat moderne, nos élites doivent comprendre que plus on augmente la taille des classes moyennes et ouvrières, ainsi que leur pouvoir d’achat, plus grands seront les profits, moins sera la nécessité de se bagarrer pour des miettes. La stabilité politique ne peut être garantie que si les jeunes, qui sont amplement majoritaires dans notre société, peuvent développer leurs talents et vivre en toute liberté avec un minimum de dignité. Et ceci ne peut se faire qu’à travers des élections libres et transparentes où ce sont les électeurs et non l’exécutif présidentiel et l’argent blanchi, qui décident du verdict des urnes.

Car il y a deux voies déjà tracées devant nous: celle de la démocratie et celle des vieux démons de la dictature des 50 dernières années, c’est à dire : celle des urnes scellées. La parole est aux citoyennes et aux citoyens, et à vous de jouer, Mesdames et Messieurs, les acteurs politiques…

Sénateur Rudolph H. Boulos, Ouanaminthe, le 15 Août 2008.

jeudi 14 août 2008

La Compagnie GHELLA impliquée dans un scandale à La Tannerie (Route Grande-Rivière du Nord)



(Posté à RESEAU CITADELLE le 14 Août 2008)

Nos informations en provenance de diverses sources dignes de foi nous confirment qu’une compagnie routière opérant dans le Nord d’Haiti, se livre à des actes de brigandage et de déprédation des terrains privés d’où sont extraits à longueur de journée du sable, du gravier, des pierres et autres matériaux destinés à la construction de la route Cap-Ouanaminthe.


Violant les droits de propriété, la Compagnie Ghella extrait des remblais sur des terrains cultivés, entrainant la perte de centaines d’arbres frutiers et d’autres cultures vivrières sur les propriétés envahies.


Des témoignages dignes de foi confirment qu’une flotte de plus de quarante camions de 16 mètres cubes sont à pied d’oeuvre de sept heures du matin à cinq heures du soir.

Il semble même qu’une grande propriété sur laquelle devait etre édifié un vaste complexe hotelier ait été complètement endommagé par la Ghella, anéantissant du même coup ce projet de développement touristique.

Faut-il signaler que l’exploitation sauvage de cette propriété affecte considérablement l’écologie de la zone. L’environnement en est sorti dégradé. Une lettre de la DDAN (Direction Départementale Agricole Nord) en date de 7 juillet 2008, adressée à Monsieur Elio RISO, a mis en garde la compagnie GHELLA sur les conséquences de ses méfaits.

Nous lisons :
‘‘.., les activités d’exploitation lorsqu’elles ne s’exécutent pas dans un espace plus ou moins fermé et d’une façon controlée, peuvent déclencher des catastrophes imprévisibles incluant des pertes en vie humaine et animale, de récoltes et d’immeubles.

Eu égard, poursuit-elle, à toutes les vibrations du sol que pourrait provoquer l’imposante flotte des véhicules lourds travaillant pour le compte de votre firme, la DDAN s’attend à une destruction imminente et totale dans les prochains jours.’’

On se demande si la Ghella aurait pu se permettre de violer avec une telle imprudence le droit de propriété dans un pays où les responsables de l’ordre public font respecter le droit et la morale.

Ces actes de déprédation et de vandalisme perpétrés par une Compagnie étrangère, constituent un véritable scandale, une atteinte à la Souveraineté Nationale et aux droits des gens.

Le propriétaire victime exige dédommagements et réparations. Il souhaite que justice soit rendue.

Cap-Haitien, Haiti

mercredi 13 août 2008

Le phénomène Gassant ou la nécessité d’une révolution humaniste/personnaliste en Haïti.


Par Cyrus Sibert

Le lundi 11 Août 2008, le commissaire du gouvernement près le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, Claudy Gassant, impliqué dans des incidents en cascade ayant empoisonné les relations entre la justice et la Police Nationale, a présenté lundi sa démission aux autorités compétentes. Par une décision de sagesse, Me Claudy Gassant ouvre la voie à une meilleure collaboration entre la police et la justice. Car, son altercation avec le commissaire de police de Pétion-Ville, suivie d’une plainte judiciaire pour voie de fait sur la personne d’un officier de police dans l’exercice de ses fonctions, avaient intensifié ce climat de tension qui existait entre les deux entités de l’appareil répressif de l’Etat.

Le passage de Me Claudy Gassant à la tête du parquet de Port-au-prince (zone métropolitaine) est marqué par plusieurs incidents : Mandats d’arrêt contre des officiers de police, mandat de comparution contre Gary Pierre Paul Charles journaliste de Radio Signal FM pour des critiques à son endroit, mandat d’amener contre le Directeur de l’aéroport International de Port-au-prince, sans compter tous les spectacles et scandales qui entourent ces initiatives. Même quand souvent il agissait dans ces droits, le Magistrat se comportait comme un ‘‘petit chef’’. [‘‘petit chef’’ parce que les dirigeants les plus arrogants sont protégés par une ambassade de puissance étrangère ; de plus l’arrogance diminue le Chef.] Avec un ton rancunier et méprisable, il instrumentait. Derrière sa science juridique, il s’imposait dans une capitale corrompue, il ne ratait aucune occasion pour envoyer en tôle n’importe qui, dans des cas ou l’emprisonnement pourrait être ajourné. Même quand on salue les réformes qu’il a opérées au sein du Parquet de Port-au-prince, il déçoit plus d’un. Me Claudy Gassant symbolisait tellement la justice, on n’arrive pas à comprendre ses dérives. On souffre à l’entendre dans les médias faire des dossiers publics une affaire personnelle de règlement de compte. Nous avons dit justice, vu qu’entre le Juste et le Droit il y a une grande différence. La justice étant basée sur des valeurs universelles, humanistes et personnalistes. L’homme juste est supposé sage. Il sévit avec rigueur, sans discrimination, en utilisant la sagesse du Roi Salomon.

La maladie d’être ‘‘chef’’ est un problème sérieux en Haïti. Elle discrédite le leadership national. Il suffit de placer quelqu’un au pouvoir pour découvrir sa vraie nature : arrogance, intransigeance, autosuffisance, rancœur, etc. La majorité des haïtiens sont de vrais schizophrènes, des névrosés capables de tout, quand ils sont au pouvoir. On se souvient de l’histoire de ces généraux africains que les services secrets occidents poussaient au putsch seulement en envoyant un agent provocateur ou un diplomate murmurer à leurs oreilles : vous feriez un bon Chef d’Etat. Comme une étincelle dans une poudrière, cette petite phrase suffisait pour pousser l’officier sous-développé à la trahison, créant ainsi des troubles politiques dans la patrie qu’il est supposé défendre.

On se demande si l’esclavage ne fait pas de nous des psychopathes conditionnés à l’autodestruction ; des ‘‘petits chefs’’ qu’une once de pouvoir peut transformer en des être méconnus et méconnaissables, disposés à détruire nos frères, à les réduire en victimes, en flatteurs, en rampeurs, en soumis… Et comme ces caractères psychologiques prédisposent à la trahison - car l’aigri qui cherche à paraître est prêt à tout - nos leaders sont facilement recrutés par les services secrets étrangers. Finalement, ils ne sont que des espions au service d’intérêts étrangers. On se souvient encore de l’image de ce petit-prêtre-des-pauvres, anti-américain sans pareil, au Pentagone (le ministère de la défense des Etats-Unis) pour superviser l’invasion du sol national par les troupes américaines. Aujourd’hui il est dénoncé par une journaliste américaine pour détournement de fonds publics. Ses copains américains qui l’ont aidé à piller Haïti, le pays le plus pauvre de l’Amérique, ont été condamnés aux Etats-Unis : un révolutionnaire devenu voleur.

S’il y a une chose à faire dans ce pays, c’est la révolution humaniste/personnaliste. Nous devons apprendre à traiter toute personne en humain, que nous soyons des Chefs ou pas. Seule en abordant nos semblables en humain digne de respect nous pourrons mettre un terme à ces pratiques sociales rétrogrades comme les enfants en domesticité (Restavek), la violence contre les femmes, la zombification (sous toute ses formes), la violation du droit de propriété, le mépris dans les bureaux publics, l’absence de services de base, le non-respect des abonnées, le non-respect des promesses électorales, l’entassement des prisonniers comme dans des camps de concentration, l’emprisonnement abusif, le bastonnade, l’abus de pouvoir, l’intolérance dans les débats publics, le non-respect des travailleurs, le renvoi sans solde des militaires haïtiens et autres fonctionnaires, etc. Le respect de l’autre, parce qu’il est humain, parce qu’il est une personne, apportera la paix et la stabilité.

Sans être un idéaliste-utopiste, nous disons que les rapports entre personnes dans ce pays sont un facteur déterminant de paix social. Souvent nous provoquons des situations historiques regrettables à cause de nos préjugés. Des aigris en quête de reconnaissance sont isolés et se livrent à des manœuvres antinationales pour se venger d’un groupe social qui l’humiliait. Ils adoptent des comportements arrogants en signe de puissance, de pouvoir et de réussite : sirène, armes à feu, vitre teinté, des paroles bruyantes,…

Point besoin de séance de thérapie comme ‘‘Dialogue national’’ ou ‘‘Contrat social’’, le sentiment de respect de l’humain c’est qui nous manque. Cultivons le, on ne sera plus déçu de nos comportements. Institutionnalisons ces valeurs à travers une CHARTE HAITIENNE DE DROITS DE LA PERSONNE. Elle créera l’espace nécessaire à cette civilisation de l’homme. Elle nous affranchira idéologiquement du totalitarisme de l’Etat prédateur et répressif d’Haïti et de tous les ‘‘petits chefs’’ qui nous asservissent en son nom.

Cyrus Sibert
13 Août 2008
Cap-Haïtien, Haïti

mardi 12 août 2008

Claudy Gassant démissionne du Parquet


Lundi, 11 août 2008 19:34


Claudy Gassant, le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, a remis ce lundi sa lettre de démission au ministre de la justice, René Magloire." Il m’a informé de sa décision", déclare le député de Pétion ville, Steven Benoît qui a confirmé la nouvelle. Le parlementaire souligne que le conflit avec le commissaire municipal, Frantz Georges, est à l’origine de la démission de Claudy Gassant." Le juge Gassant croit que sa vie est en danger, c’est pourquoi il a jeté l’éponge", explique le député Benoît. Une rencontre entre le chef de l’état et le commissaire Gassant avait tard dans la nuit du 10 août autour du conflit entre le chef du parquet et le commissaire de Police de Pétion ville.

vendredi 8 août 2008

Dossier militaires démobilisés : Michel Saint-Croix accuse la MINUSTAH.

Par Cyrus Sibert

Environ une semaine après la fin de la mise en isolement des militaires haïtiens, la presse et les organisations de défense des droits humains sont toujours à l’œuvre pour avoir les détails de l'opération, des informations sur la gestion de l'événement par les autorités et identifier les personnes détenues et les lieux de détentions.

142 personnes avaient participé au mouvement des militaires haïtiens. Trois (3) femmes et un adolescent de 17 ans faisaient partie du groupe.

Sous pression du gouvernement représenté par le délégué départemental Georgemain Prophète, 21 mandats ont été émis. Des mandats temporaires en vue de permettre aux enquêteurs de la DCPJ d'entendre 21 des 142 militaires haïtiens.

Au nom de ces mandats, 15 personnes ont été transféré à Port-au-prince. On nous apprend qu'elles ont été départagées. Une partie est à Croix des Bouquets, un autre à la DCPJ (Port-au-prince) et le reste au Pénitencier National. Ils sont des militaires et des civils répondant aux noms de:

Etienne Elie Sergent
Laguerre Milot Sergent
Prospery P. Toussaint, Sergent
Jonatace Jude, Sergent
Pierre Wilnès, Caporal
Charles Elius, Caporal
Lemy Jean-Robert, Sergent
Rosemé Elcius
Luma Lévi
Jean-Rony Blot
Raphael Morney Michel, Civil de la diaspora
Maxi ainsi connu

Les trois femmes sont gardées dans la zone Métropolitaine. Six (6) personnes sont au Cap-Haïtien. Leurs noms:

Désir Charisnor
Jean Baptiste Etienne
Lebrun Fritznel
Saintilien Chesnel
Gracius Maxo
Samuel ainsi connu


Selon le délégué départemental: Les 21 personnes sont gardées pour aider les autorités à comprendre l'origine et l'objectif du mouvement bizarre des militaires démobilisés.

Barret Junior, un jeune sympathisant de l'armée qui avait supporté les militaires en 2004 a été arrêté sans mandat le samedi après-midi devant sa résidence privée à Vertières par un policier qui lui reproche son activisme en 2004. Une question de règlement de compte. Ketly Julien de l'IMED promet d'enquêter sur ce cas spécial qui relève pur et simplement d'un abus d'autorité de la part d'un officier de police.

Le Chef du parquet du Cap-Haïtien continue de dénoncer les pressions du Délégué Départemental sur sa personne. Il estime qu’en tant que Magistrat représentant de toute la société, il n'a pas à se comporter en activiste politique. Le Maire de la ville du Cap-Haïtien, Michel Saint-Croix de son coté, accuse sur les ondes des médias , à son émission TI KOZE AK LA MERI, les Etats-Unis, la France et le Canada. Ce sont ces pays qui financent la déstabilisation du pays.

Michel Saint-Croix certifie avoir entendu le Sergent Laguerre parler au Colonel Chilien, Commandant des troupes de l'ONU dans le Nord en ces termes: comme convenu nous sommes sur place. Nous vous attendons.

''Reseau Citadelle'' observe l’évolution de la situation. Car déjà, il y a violation des droits de ces militaires haïtiens. Les mandats irréguliers. Ils ont été transportés et sont gardés en détention en dehors de la juridiction du Tribunal Civil du Cap-Haïtien.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
7 Août 2008