vendredi 24 juillet 2009

Haiti : Une nation a batir, un pays a construire.


Par : Jean Herve Charles, MSW, JD
President
OLLAH
Dr. Joel Borgella
Fondateur
Contact : jeanhcharles@aol.com


Juin 2009


Plan

1- Une nation a batir : en forgeant une vision commune du futur parmi tous les citoyens.

2-Un pays a construire :

3-Par le developpement rural et urbain

4-Par une infrastructure qui englobe la campagne et la ville.

5-En reenforcant les institutions etatiques afin qu’elles servent les citoyens dans la dignite, l’efficacite et l’equite.

6-En engageant la Diaspora dans la construction nationale tout en protegeant et en defendant les citoyens Haitiens contre les abus discriminatoires en terre etrangere.

7- En mettant en valeur a travers une coordination eclairee la contribution de la cooperation internationale.

8- En batissant un budget raisonable, equitable et realistic.

9- En elaborant une base de revenue, universelle, comprehensive et realistique.

10- En supportant les initiatives legislatives qui faciliterons la politique d’une nation bienveillante a batir et un pays hospitalier a construire dans tous ces components.

11- En etablissant une unite d’anti-corruption et de support technique pour assurer la reussite de chacune des initiatives
12- En s’engagant dans un leadership regional et international dans les Caraibes d’abord en Afrique ensuite afin de faciliter une zone d’hospitalite pour chaque citoyen dans leur propre pays.


Une nation a batir

Haiti la premiere Republique noire et independante de l’Hemisphere Occidental, sortie victorieuse du joug de l’esclavage, avec ses propres moyens et sa propre bravoure a rate sa vocation de leadership pour transmettre au reste de l’Univers le concept de la vision partagee que l’Etat bienveillant devrait etablir envers et pour tous.

Le reve de Jean Jacques Dessalines de pourvoir, a ceux qui n’avaient pas une lignee Francaise dans leur progeniture, l’acces aux ressources de l’Etat pour faciliter leur epanouissement spiritual, materiel et social fut eclabousse dans les morceaux de chair et de sang eparpilles tout autour du Pont Rouge, la ou il fut assassine le 17octobre 1807, soit trois ans apres le jour fastidieux du 1ier janvier 1804, jour de la declaration de l’independance.

Henri Christophe a essaye et a reussi a initier une culture de nation building a la partie septentrionale d’Haiti. Cette experience a dure une quinzaine d’annees. A sa mort, les retombees pas encore bien enracinees furent brulees et leur cendres dispersees dans les vallees et les montagnes du Nord.

La Republique de Petion et de Boyer qui a dure 50 ans a impregne la jeune Haiti d’une mentalite et de l’ethos d’une nation hospitaliere seulement a une minorite d’elite, le gros de la population laisse pour elle meme pour se fendre et se defendre tout seul sans l’appui de l’Etat. Cette culture constitue l’Haiti d’aujourd’hui.

Il en fut ainsi jusqu’en 1946 ou l’indigenisme, le concept de nation building prone par Jean Price Mars fut prostitue par les politiciens comme Dumarsais Estime, Lorimer Denis, Francois Duvalier et leur successeurs comme Jean Bertrand Aristide, Rene Preval en un concept de noirisme et de sectarisme absolu: le Pouvoir aux hommes de couleur noir au mepris des mulatres, le Pouvoir a ceux qui peuvent s’approprier les leviers de l’Etat pour se perpetuer pour leur profit au detriment de la majorite alors que le pays s’enfonce sous leur gouverne vertigineusement dans le casier d’etat en faillite.

Nous vivons encore dans l’ere erronnee que l’hospitalite pour tous n’est concevable seulement que si elle est sectorielle et partisane. Aussi Haiti se trouve dans un etat de non lieu et de nation en faillite ou les forces etrangeres s’ingerent dans la protection de nos frontieres, souillent notre foi patriotique et retardent en fait la solidarite agissante qui doit prendre le dessus pour imprimer la responsabilite personelle afin de realiser un developpement integre ou chaque Haitien devrait se sentir solidaire l’un a l’autre et heureux de grandir et de s’enrichir dans son propre patelin.

Pour construire la nation Haitienne, nous devons remonter a l’ideal de Jean Jacques Dessalines , formule en 1804, revise pour l’Univers par Ernest Renan en 1888 et reconcu pour Haiti par Jean Price Mars en 1918. Le principle est clair et simple. Une nation doit etre maitre de ses territoires, elle doit se baigner dans la vision commune du passe, et forger ensemble un futur ou toutes les composantes du pays se retrouvent engage comme entite a part entiere mais soude dans une collaboration agissante pour le bien de chacun.


L’engagement intrafraternel ne peut pas se reposer sur des slogans creux et vides de significance qui n’apportent aucun bonheur individuel ou communal a la population. Haiti aujourd’hui est pareil aux Etats Unis en 1964. Sous l’instigation du Dr.Martin Luther King et le leadership du President Lyndon Jonhson, les Etats Unis se sont engages dans la voie d’une action affirmative envers les noirs et les desherites de la nation exclus de la vie nationale depuis 1776, refoule meme apres l’Emancipation en 1864. L’election de Barack Obama, le premier president noir americain constitue le couronnement d’une lutte non achevee mais que se trouve dans la bonne direction.

Haiti aux elections de 2011 doit retrouver son Martin Luther King qui definira les parametres du malaise Haitien dans des concepts clairs et raisonables. Elle devra aussi elir son President a l’instar de Jean Jacques Dessalines, Henri Christophe et Lyndon Jonhson qui n’hesitera pas a s’engager dans une action affirmative envers le monde rural tout en respectant et en sollicitant l’appui de la classe aisee et de la cooperation internationale. Les donnes de statistique dans le monde rural sont alarmants et inquietants : » la mortalite maternelle est parmi les plus eleveees du monde soit 5 par mille contre 37 par mille pour la region de la Caraibes. La pauvrete est d’abord et avant tout un phenomene rural avec 82% de la population rurale vivant en dessous de la ligne de pauvrete de $ 2.00 par jour. La pauvrete extreme en milieu rural est de l’ordre de 77%, la pauvrete tout court est de l’ordre de 85%. » Carte de Pauvrete d’Haiti version 2004. Ministere de la Plannification et de la cooperation externe.


III- Un pays a construire : engager le developpement urban et rural.

Haiti vegete dans les vestiges coloniales qui s’ecroulent avec le temps et avec la pression demographique. Elle n’a batit qu’une seule ville dans son histoire de 200 cent ans, la ville de Belladere. Les 565 villages ruraux n’ont recu durant les 200 cent ans comme infrastructure etatique q’une ecole primaire qui fonctionne a qui mieux mieux . Les 140 petites villes avec des maisons vestuses, des rues non betonnes, sans egouts, sans eau potable, sans electricite, sans ecole professionelle, sans accompagnement economique constituent aujourd’hui des sites sans vie ou les villagoies ne visent qu’a quitter leur habitat pour se refugier dans les villes ou tanter un voyage clandestin en Republique Dominicaine aux Bahamas, les Iles Turques ou la Floride.

Enfin les 10 grandes villes et la capitale Port au Prince sont devenues des bidonvilles geantes ou la masse rurale s’installe pele mele sans respecter les zones de protection environementale, compromettant le deroulement d’un developpement urbain moderne organise suivant les normes etablies dans toutes les grande cites du monde. La population urbaine qui s’elevait at 377.355 en 1950 s’est eleve a 3.204.965 en 2003 et grandissant tous les mois. La population rurale a diminue de 87%.8 en 1950 a 59.58% en 2003.

A- Nous commencerons par la racine, c’est a dire le developpement organise des 565 villages ruraux. Nous proposons un investissement de 500.000 US dollars ou 20 millions de gourdes par an pendant 5 ans dans chacune des sections rurales pour y apporter 10 indices de developpement dans les domaines suivants : education, sante, developpement economique, routes, habitat, eau potable, environnement, jeunesse et sport, promotion artitistique, administration ou governance.

Cette partie du developpement coutera 300 million de dollars. Elle comprendra aussi un nouveau Ministere, le Ministere du developpement rural qui s’occupera de coiffer cette entreprise de base qui permettra un developpement urbain organise tout en enracinant le paysan dans un milieu ou il pourra s’epanouir a part entiere.

b- Nous entamerons ensuite l’urbanisation des 140 communes avec les indices de developpement trouvees dans toutes les villes modernes du monde : betonnage des rues, egouts, ecole primaire et superieure et professionelle, hopital, centre de formation pour les jeunes, habitat, parc recreationel, eau potable, marche, petite industrie.

Nous comptons investir 1 million de dollars par an pour 5 ans dans chacune des communes. Une bourse de 150 million de dollars sera depense dans ce domaine.

c- L’urbanisation des grandes villes d’Haiti se fera suivant le meme modele. Sans compter la capitale, notre quadastre urbain comprend les villes suivantes : Fort Liberte, Cap Haitien, Gonaives, St Marc, Hinche, Petit Goave, Miragoane, Jacmel, Jeremie et les Cayes. Nous investirons 10 million de dollars dans chacune de ces villes pour y apporter une urbanisation ordonnee.
Le plan comprendra, le reamanagement de l’habitat, la reorganisation des marches publics, la construction d’une branche de l’Universite de l’Etat avec les disciplines propres aux ressources de la region. Il aura aussi des universites hospitaux, des centres de loisir et de civisme pour les jeunes, l’amenagement des egouts, la protection de l’espace environnementale. La transportation, les gares routieres, le betonnage des rues, l’electricite, la couverture optique de l’internet feront aussi partie de cette initiative urbaine.

Une bourse de 100 million de dollars par an pour 5 ans sera consacre dans ce domaine

d- La ville de Port au Prince ainsi que ses banlieux de Carrefour de Petionville et de Delmas feront l’objet d’un engagement intense de grand travaux dans les domaines de l’habitat, d’eau potable, de communication, de transportation, de sante, d’education de loisir pour assurer une urbanisation digne des grandes villes de l’hemisphere et de la Caraibe. Un budget de 100 million de dollars par an pour 5 ans est dedie a cette entreprise.

e- Enfin pas des moindres, nous depenserons aussi 100 million de dollars pour effectuer des etudes environementales dans les coves, et les presquiles des cotes d’Haiti afin de faciliter l’amenagment des nouvelles villes balneaires. Nous avons relever 22 coves qui peuvent servir de developement touristique dans le futur.

Le budget total pour le developement rural et urbain s’eleve a

-300 million de dollars pour le monde rural
-150 million de dollars pour les petites villes
- 100 million de dollars pour les 10 grandes villes
- 100 million de dollars pour la capitale
- 100 million de dollars pour les etudes des nouvelles villes balneaires.

Total : 750 million de dollars

IV- Un pays a construire : apporter une infrastructure appropriee.

Haiti ne peut pas se lancer sur la voie du developpement si elle n’est pas dotee d’un cordon d’infrastructure appropriee dans tous les domaines comme l’electricite, fiber optique communication, routes, airports, ports, transportation, voie maritime ( ferry), barrages, corridor ecologique, centre industriel et d’entrepot.

Nous comptons creer 9 entites semi gouvernementales, (authorities) public et prives qui seront charges de la mission de promouvoir ;
- la construction de grandes arteres reliant les communes , les villes et les sections rurales d’Haiti.
- la construction et l’amenagement des ports et aeroports dans les grandes villes
- la construction d’un reseau fiber optique qui recouvre toute l’etendue du territoire
- l’amenagement d’un reseau maritime ou ferry reliant les villes cotieres ainsi que d’autres iles de la Caraibes.
- la creation d’un reseau routier comprehensif pour transporter les personnes et les produits d’un endroit a l’autre
- l’amenagement d’un corridor ecologique de la partie septentrionale jusqu’a la partie sud du pays.
- la construction et l’amenagement de centre industriel et d’entrepot dans tous les departements.
- la construction de barrages tout en tenant compte des exigences enverionnemental dans les grandes rivieres du pays.
- la formulation d’une autorite qui aura soin de coordiner et de regulariser et de sanctionner les initiatives des 8 semi gouvernementales organizations.

Le gouvernement investira 800 million de dollars pour incuber ces authorites.

V- Un pays a construire : rendre les Institutions hospitalieres a tous les citoyens.

La connotation de failed state ou etat en faillite est souvent attachee a la qualification d’Haiti. En effet l’Etat n’existe guere dans 85% de la superficie territoriale. Le monde rural n’a qu’une ecole primaire, parfois un centre de sante qui fonctionne avec un budget et un personnel rudimentaire.

Les grandes villes ainsi que les bourgs ne sont pas mieux dotes. Elles n’ont pas une branche de l’Universite de l’Etat ainsi que les differentes unites des ministeres pour desservir les besoins etatiques des citoyens. Le citoyen haitien qui a besoin d’un passeport doit se rendre dans la capitale et attendre des mois avant de recevoir cet instrument.

Cette capitale qui englobe toutes les instances administratives et legislatives est inhospitaliere pour utiliser un terme qui decrit tres mal la reception reservee au citoyen qui n’a aucun patron pour l’introduire.

Dans tous les domaines, l’administration haitienne, sera bienveillante, hospitaliere, effective, celaire et conveniente.

Education :

Le gouvernement prendra sa responsibilite comme le pourvoyeur d’une education de premiere classe pour chaque haitien de la classe maternelle jusqu’a l’universite. Nous croyons fermement que la richesse d’une nation reside dans la multiplicite et la creativite des ces citoyens bien formes dans l’education classique et professionelle et dans l’etique des valeurs.

Chaque commune rurale aura une ecole maternelle, une ecole primaire et secondaire allant jusqu’a la classe fondamentale. Chaque petite ville aura en addition de plusieur ecoles primaires un ou plusieur lycees suivant le nombre d’eleves qui habitent la commune. Nous etablirons aussi une ecole professionelle dans chaque petite ville.

Chaque grande ville aura en addition d’un lycee dans chaque quartier aura aussi une branche de l’Universite de l’Etat avec plusieurs disciplines qui refletent les ressources particulieres de chaque region.

Le gouvernement Haitien etablira aussi une agence de regard et d’accreditation pour les ecoles et centre de formation privees. Elles devront repondre aux normes nationales et internationales d’instruction dans les disciplines et les degrees octroyes par leur institutions.
Une bourse de 200 million de dollars sera consacre a l’education en Haiti qui comprendra aussi l’alphabetisation pour tous.

Sante:

Le gouvernment Haitien aura une politique preventive de sante, en retablissant le corps d’agents d’hygiene publique qui sera deploye dans toutes les communes pour l’education et l’enforcement des mesures sanitaires.

Chaque section rurale aura un centre de sante rattache a l’hopital de chaque commune. L’hopital de commune sera aussi lie a l’hopital de l’Universite de l’etat qui aura une satellite dans chaque grande ville.

L’hopital de l’Universite de l’Etat sera reamenage et lie avec une Universite etrangere comme Columbia Presbyterian Hospital ou Nassau County University Hospital.

Les soins prodigues par l’ hopital de l’ Universite d’Haiti seront standartises suivant des normes internationales trouves dans les grand centres hospitaliers du monde occidental.

Une bourse de 150 million de dollars seront consacres pour batir un reseau sanitaire qui couvrera toute la population. Nous utiliserons dans un premier temps des mobiles d’unite sanitaires qui seront distribuees dans tous les coins du territoire.

Agriculture et environnement:

Haiti a cause de la majorite de sa population qui habite encore la campagne a une vocation agricole. Haiti a cause de son environnement vegetable completement degrade et denude doit etablir une politique d’urgence de retablissement du flora haitien.

Nous possedons quant a present un corps d’agronomes eduques en Haiti et en Republique Dominicaine qui ne sont pas embauches dans la relance agricole. Ils seront deployes dans toutes les sections rurales et dans toutes les communes pour accompagner nos planteurs dans la production, la conservation et le marketing des produits dans le pays et vers la terre etrangere.

Sur le plan de l’environnement, Haiti redeviendra le grenier des champs de mayogany et de bois precieux qu’elle fut avant l’occupation Espagnole et Francaise. Nous utiliserons le fond de pension des employes de l’Etat, des officiers de la force de police pour etablir des enormes champs de mahogany, de cedre, de chaine, de bois d’ebene pour enrichir non seulement la nation mais pour assurer le futur des contribuables.


Le gouvernement Haitien prendra a coeur d’essayer d’enrichir chaque citoyen par le travail et l’encadrement technique du travailleur. Aussi nous etablirons des cooperatives de processing de fruits et de produits pour le marche exterieur. Nos mangues Madame Francis bien prizes a l’etranger seront plantes ou greffes partout ou elles peuvent reussir. Notre proximite avec le plus grand marche du monde, les Etats Unis nous oblige a fructifier chaque hectare de terre en vue du marche national et le marche international. En hiver nous produirons les legumes que New Jersey, Californie et le Quebec ne peuvent pas produire. En ete en plus des mangoes nous exporterons des fruits subtropicaux dont les Chinois sont tres friands :les fruits comme le lychee, le star fruit, et le quiwi.

Nous etablirons une bourse de 250 million de dollars pour l’environnement et la production agricole.


Tourisme et production artistique :

Haiti est situee au coeur meme des activites touristiques les plus vibrantes du monde. Cependant comme une bete noire, elle est evitee, contournee et ostracisee par tous. Le gouvernement entreprendra une politique active de promotion touristique d’abord destinee vers la Diaspora ensuite envers le public international. Le calendrier touristique d’Haiti est riche et varie. Il commence par les fetes de fin d’annee. La semaine du 26 Decembre au 2 Janvier sera promu comme la Semaine de Solidarite Internationale avec la Republique d’Haiti. La Diaspora comme les etrangers seront invites a venir en Haiti pour se retramper a la Mecque du mouvement mondial de Liberation du joug de l’esclavage. Les orchestres, les artistres de la Caraibes et d’autres regions du monde alimenteront la grande fete de famille et de retrouvaille.

Aussitot finit les fetes de fin d’annee nous entrons dans les festivites carnavalesques. Apres le Bresil et Trinidad et Tobago, le Carnaval Haitien represente l’une des plus grandes manifestations culturellles de l’hemisphere occidental. Nous prendrons toutes les mesures afin qu’Haiti obtienne sa quote part de touristes qui viendront dans le pays pour se rejouir des fetes carnavalesques.

Nous rentrons tout de suite dans une periode de rejouissance propre a Haiti : les celebrites de Rara. Tres peu organize aujourd’hui mais d’un potentiel enorme dans le futur, le Rara ouvre la porte au tourisme ecologique. Nous chercherons a rendre le monde rural haitien une destination pour ceux qui sont a la recherche d’une experience nouvelle et riche en culture comme l’on trouve a Bali, Indonesie.

Fini les Rara, Haiti nous rentrons dans la periode heureuse des fetes champetres qui s’etalent du 1r Mai au 1r Novembre. Nous organiseront les fetes patronales pour stimuler le development economique et touristique dans toutes les communes. L’habitat sera promu afin que chaque villagois recoive les retoubees economiques du flux de touristes.

La production artitisque va de pair en pair avec les activites touristiques. Nous encadrerons les artistes et les ouvriers pour qu’ils produisent des oeuvres de qualite artistique soutenue afin qu’ils obtiennent le revenu adequat a leur talent et creativite. Nous etablirons aussi des cooperatives de comptoir de vente pour eviter les intermediaires qui dimunent leur quote de revenue.

Le gouvernement a l’instar des autres iles de la Caraibes engagera une agence de marketing qui preparera un marketing programme et un protocole pour vendre Haiti au monde entier. Nous utiliserons no stars vedettes comme Wyclif Jean comme le porte parole pour exhiber nos splendeurs, notre culture, la joie de vivre infectieuse de notre population en depit des difficultes .

Le gouvernement engagera aussi les agences de voyage, les hoteliers, les groupes de musique originaux comme ses partenaires dans les toutes les instances de presentation touristiques a travers le monde. Nous essayerons d’apporter un avant gout d’Haiti, sa musique, sa cuisine, son art en terre etrangere.

Le tourisme aura un budget de 100 million de dollars par annee.

Commerce et industrie :

Haiti devra a l’instar du Costa Rica, le Chili et la Republique Dominicaine definir la mission commerciale et industrielle en vertu de ses ressources de base humaine et spatiale. Sa proximite avec les Etats Unis ses contracts de marche avec la republique etoilee , son large diaspora en Amerique lui donne la possibilite de produire et de vendre en ete les produits et les fruits tropicaux dit nostalgiques (ceux que la Diaspora reve en terre etrangere). En hiver Haiti peut produire les legumes que le New Jersey et Quebec ne peuvent pas produire a cause du froid. Nous pouvons aussi exploiter la grande clientele chinoise aux Etats Unis pour planter les fruits sous tropicaux comme le lyche, le parsimmons et le star fruit evitant ainsi le cout enorme de transportation de l’Asie a l’Amerique.

Cette politique encourage et plannifie jusque dans les minutes details peut produire dans les 5 prochaines annees un monde rural qui s’enrichira incrementalement.

La relance de commerce et de l’industrie comprendra l’utilisation du genie artistique haitien. Nous pouvons devenir le pourvoyeur attitre de meubles pour le jardin d’exterieur toutes les villas du monde. La creativite de chaque ouvrier haitien une fois bien encadre avec le materiel industriel necessaire est presque sans limite.

L’etat haitien prendra les dispositions pour incuber les cooperatives de production artisanale dans chaque commune. Cette cooperative s’orientera vers l’acquisition de plus value des ressources ambiantes.

Une bourse de 100 million de dollars sera alloue a ce ministere pour cette mission.

Police, armee, service militaire, protection contre les desastres.

mercredi 22 juillet 2009

Bilten spesyal #2 Meteyo Mèkredi 22 Jiyè 09


Vijilans jòn pou gwo kout van, gwo lanmè ak lapli nan plan nasyonal jesyon risk ak desas (PNGRD)

Aks ond tropikal la kite peyi d’Ayiti, li chita kounye a sou pòsyon Lès Kiba maten an. Sa pa anpeche aktivite lapli ak loraj toujou rete posib sou kèk depatman nou yo jodia.

Pandan n’ap tan’n yon ameliorasyon nan tan an nèt pou demen, SPGRD kenbe jounen Mèkredi 22 jiyè 09 a dizè nan maten, nivo vijilans jòn ( ki vle di risk enpak entansite fèb a modere) pou gwo kout van , gwo lanmè, lapli e li anonse aktivasyon Plan Nasyonal Jesyon Risk ak Desas(PNGRD) fas ak menas gwo kout van, gwo lanmè, lapli ak loraj ak risk pou rivyè desan’n, deboulònman tè, ak inondasyon entansite fèb, sitou pou depatman Sant, Lwès, Nòdès, Sid, Sidès Nip ak Grandans.

SPGRD mete’l ansan’m ak SEMANAH, pou kenbe entèdiksyon operasyon Kabotaj sou tout Kòt Nò ak Sid peyi d’Ayiti, pou rive mèkredi nan aswè.

Konsèy sekirite
- Si ou rete nan zòn ki kon’n inonde, tè k’ap glise, prepare
nou pou’n kite zòn sa yo.
- Pa travèse larivyè k’ap desan’n pou anken’n rezon
- Si ou wè gen gwo kout loraj pa rete anba fenèt ak kote ki gen anpil pyebwa.

PROJET DE PROMOTION DU TOURISME COMMUNAUTAIRE DANS LE DÉPARTEMENT DU NORD D'HAÏTI

Banque Inter-Américaine de Développement (BID)


PROJET DE PROMOTION DU TOURISME COMMUNAUTAIRE DANS LE DÉPARTEMENT DU NORD D'HAÏTI (HA-M1012)


FOIRE HISTORICO-CULTURELLE DE MILOT
DU 28 JUILLET AU 2 AOÛT 2009



PROGRAMME SCIENTIFIQUE PRELIMINAIRE


MOTIVATION

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promotion du Tourisme Communautaire dans le Département du Nord’Haïti HA-M1012 » financé partiellement par le FOMIN/BID (Fonds Multilatéral d’Investissement / Banque Interaméricaine de Développement) et en partenariat avec des institutions telles que: ADA (Association des Dondonnais en Action), RIVACOM (Les Rivanordais pour l’Avancement de leur Communauté), CBP (Comité de Bienfaisance de Pignon), FONDTAH (Fondation pour le Développement du Tourisme Alternatif en Haïti) en coopération avec Institut de Coopération Economique Internationale (ICEI), MDT (Ministère du Tourisme), AMNORD (Association des Maires du Nord), Association des Maires du Nord’Est (AMANE), la Mairie de Milot, ATN (Association Touristique du Nord), TOURINORD, Chambre du Commerce et d’Industrie du Nord, organise une grande foire historico-culturelle à Milot du 28 juillet au 2 août 2009 en vue de promouvoir les sites naturels, culturels et historiques identifiés au niveau dudit projet.

La foire historico culturelle de Milot est une manifestation qui s’étend à trois (3) niveaux : éducatif, récréatif et commercial. Elle sera célébrée durant six (6) jours et six (6) nuits et mobilisera trois mille visiteurs nationaux et internationaux sur la cour du Palais Sans Souci en réunissant les productions, les potentialités et les richesses des trente deux (32) communes du Grand Nord. Elle constitue manifestement un moyen de promouvoir les producteurs, les entreprises et les sites écotouristiques de cette région historique, dénommée à juste titre le bastion de la liberté qui représente, sans ambages, le pôle de développement touristique d’Haïti.

La Foire historico culturelle de Milot projette d'accueillir trois mille (3,000) visiteurs nationaux et internationaux poursuit son principal but celui de mobiliser une dizaine de milliers de nos frères et sœurs vivant à l’Etranger, lesquels viennent se ressourcer pour les fêtes patronales, de diversifier leur recréation ainsi que de sensibiliser et de mobiliser les populations des 19 communes du Département du Nord et 13 communes du Nord’Est sur la possibilité de préserver et mettre en valeur leur patrimoine naturel et leur identité culturelle tout en augmentant leur capacité productive, de création d´emplois et de revenus au moyen de l´écotourisme.

PROGRAMME

MARDI 28 juillet 2009

Cérémonie Inaugurale

2hres pm


DÉFILÉ
Défilé depuis le local de Crudem à Milot jusqu’au siège de la Foire devant le Palais Sans-Souci

Fanfare Symphonie Royale et Douce Mélodie (musique : Hymne National, Hymne à la jeunesse …, corps d’honneur + majorette)
Cordon de sécurité par le groupe Samba

Participation des officiels, des représentants des organisations partenaires, des représentants des organisations de la société civile des Départements du Nord et du Nord’Est ainsi que d’autres Délégations du reste des autres Départements.

Organisation du devant à l’arrière : Fanfare Symphonie Royale + majorette – Comité Organisateur- les officiels – Fanfare Douce Mélodie – Représentant des organisations partenaires et des organisations de la société civile des deux départements et d’autres – AFC – Contre danse - Groupes musicaux - troupes théâtrales et folkloriques – la population locale de Milot.

A l’entrée du Palais, les fanfares donneront un show de 10 minutes et s’arrangeront de façon parallèle pour laisser faufiler le comité organisateur et les officiels pour la cérémonie inaugurale.
3hres pm


CÉRÉMONIE INNAUGURALE
Acte Inaugural sur Stand construit à cet effet à l’entrée du Palais
Hymne Nationale par les deux Fanfares de Milot

Propos de circonstances du Maitre de Cérémonie et Président du Comité Organisateur : Jean Camille BISSERETH, Coordonnateur Général FONDTAH

Discours de Bienvenue par le Maire de Milot Paul Telfort

Propos du Représentant de la BID M. Phillipe Dewez

Propos du Président de l’Association des Maires du Nord’Est (AMANE) Moise Charles Pierre

Propos du Président de l’Association des Maires du Nord (AMNORD) Philoclés Saint Fleur

Discours du Président de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Nord Monsieur Martin Malherbe Dorvil

Discours de la Directrice Exécutive de l’Association Touristique d’Haïti du Nord Madame Dieudonne Etienne

Discours du Président de NORD VERT, Alzi HENRILIO
Discours de la Députée de Milot et Plaine du Nord Marie Josie Etienne

Allocution du Sénateur du Nord Président de la Chambre du Sénat Kely C. Bastien

Allocution Du Ministre Patrick Delatour Ministre du Tourisme


Discours du Ministre de la Culture Olsen Jean Julien

Discours du Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales Paul Antoine Bien-Aimé Président d’Honneur de la Foire Historico Culturelle de Milot

Présentation artistique/ Amphithéâtre Reine Marie Louise
Association Folklorique Capoise
Groupe Culturel de Milot

6 :00hres pm

Animation Culturelle:
Sortie des 3 bandes à pied pour aboutir devant le Palais: Lolo band descend avec la population de Choiseul, Lea vient depuis cerca et Lil djèdjè dans la ville. Ces bands vont se positionner dans 3 positions stratégiques pour continuer à créer de l’ambiance à chaque pause ou retard.
Rosiyolè de Milot (musique évangélique), Contre Danse (danse des esclaves) de Grande Rivière, AFC du Cap-Haitien (danses folkloriques), Bel Koulè de Milot, Bel Poz de Milot.
Clôture à Minuit.


MERCREDI 29 JUILLET 2009

10 :00 am - 4:00pm
Rôle et importance du Parc National Historique Citadelle, Palais sans Souci et le site des ramiers dans le développement touristique du Grand Nord par Architecte Eddy Lubin, Directeur PNH

Présentation du Plan de Développement Régional du Nord’Est : par Ronel Céran

Table Ronde : Situation environnementale, socio-économique, culturelle, potentialités et perspectives du Département du Nord coordonnée par Georgemain Prophète, Délégué Départemental du Nord

Alzi Herilio Coordonnateur du NORD VERT

Possibilités de créer un circuit touristique avec une gamme de produits très diversifiés entre Limonade et Milot : de la Montagne à la Mer par le Maire de Limonade Jean Belavoix Manguira

6 :00 p.m.
Adorateur de Milot (musique évangélique), Veillé paysan de Limonade, AFC (danse Floklorique) Komedi Zèklè de Milot, Bel Poz de Milot


JEUDI 30 JUILLET 2009

Présentation et démonstration des concepts 3R (Réduction, Réutilisation et Recyclage) par Alzi Henrilio et agr. Obei Carolly

Le Nord Vert, les objectifs, le contenu et les Résultats escomptés, la Coordination du Nord Vert
Relance touristique dans le Département du Nord et la Protection de l’environnement par Romel Joseph


Présentation des résultats partiels du projet promotion tourisme communautaire dans le Nord d’Haïti dont la première phase est le circuit Dondon-Milot par Karl Maxime Alliance, Coordonnateur dudit projet

6 :00 p.m.
One in five, kl clean, Congo d’Afrique, Atis lakay, hip hop clean, Replik Skoard, Bel Poz


VENDREDI 31 JUILLET 2009

10 :00 am -1:00pm
Rôle du tourisme rural communautaire dans le développement local par Jempsy Fils-Aimé, Représentant du FOMIN/BID

Investissement probable dans le Grand Nord pour la relance du Secteur Touristique par Kesner Pharel

Problématique de l’assainissement des Villes, Nord Vert

Les Caisses Populaires dans le Développement des Micros Petites et Moyennes Entreprises en Haïti par Madame Yolène Jacquet Directrice Exécutive de l’ANACAPH

6 :00 p.m.
Cérémonie vodou, Flanm (théâtre), Samba kreyol, Atis Lakay, Bel Koulè, Flambo rap, Flambo Hip Hop, Bel Poz


SAMEDI 1ER AOUT 2009

10 :00 am -1:00pm
Dondon une mine d’or cachée pour le développement du tourisme rural communautaire par Jean Vilfort Eustache Secrétaire Général de l’ADA


La Production de Café dans le Département du Nord et Nord’Est, Henri David Eustache Vice Coordonnateur de l’ADA

Facilitation dans l’investissement pour la relance du Secteur Touristique par Guy Lamothe Directeur du Centre de Facilitation au Ministère du Commerce et de l’Industrie

La route de Gingembre par Michelle Falashi de ICEI
6 :00 p.m.
Génie Pitoresque (déclamation), Peze Rantre (troubadour), AFC, Mysti Chic, Kogo dafrik, Bel Koulè, Bel Poz


DIMANCHE 2 AOUT 2009
Les bassins versants hydrographiques du Grand Nord et leurs rôles dans l’écotourisme Alain Thermil Vice Président FONHDILAC
Résultats d’étude Nord Vert
Ecotourisme comme option de développement – Concepts et expériences.

Jean Camille Bissereth, Coordonnateur FONDTAH (Fondation pour le Développement du Tourisme Alternatif en Haïti)

Le Développement de l’Ecotourisme en Haïti, Bernard Ethéart Président de la FONHDHILAC

Le projet de Vallue en Haïti, Abner Septembre


4 :00 p.m. – 5 :30p.m.
Acte de clôture

Discours du Maire de Milot

Discours du Président de l’AMNORD

Discours du Président de l’AMANE

Discours de Alzi Henrilio, Nord Vert

Discours du Représentant FOMIN/BID Jempsy Fils-Aimé

6 :00 p.m.
Douce Melodie, Rosiyolè, Symphonie Royale, Adorateur, Solidarite, GAZ, Star Girl, Bel Poz


NB : Excursion tous les jours depuis 28 juillet jusqu'au 2 Août 2009 de 8heures am à 5heures pm navette Cap-Haitien-Palais Sans Souci- Citadelle un bureau est déjà ouvert au Cap- Haitien 71 Rue 24 BC tel (509) 3695 1842 pour faciliter le trajet et le bureau de la FONDTAH à Port-au-Prince est au 81 Rue Oswald Durand, tel (509) 3681 8703, (509) 3623 7753 et (509) 37380787. On peut passer la nuit à Milot ou au Cap-Haitien, prière nous contacter à l’avance pour planification et coordination.

Le droit de propriété dans la protection de l’environnement, mieux que l’enclavement.


Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. :
www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haïtien, le 22 Juillet 2009

L’environnement, l’un des arguments pour protéger les monopoles de Port-au-Prince.
Au début de l’année 2004 nous avions pris part à une conférence débat sur la situation du département du Nord. Au local du ‘‘Feu vert Night Club’’, nous étions plusieurs jeunes, commerçants, militants, professeurs, à suivre attentivement le conférencier du jour. Il s’agit d’un employé du Ministère des travaux publics, un intellectuel marxiste, ancien communisme ’’. Il nous présentait un tableau complet de la situation du Nord, des dangers qui menacent la ville du Cap-Haitien. Pour l’Aéroport, il participe de la même logique de l’ancien Ministre des Travaux publics Verella, à savoir : il faut attendre la construction d’un grand aéroport à Madras, non loin de la commune de Trou du Nord, et ne pas investir des millions dans le développement de l’actuelle aviation du Cap-Haitien. Argument rejeté certainement par le public, car dans une salle où il y a des gens du nord habitués aux dilatoires des experts de la capitale - les principaux stratèges et protecteurs des groupes monopolistiques-, on ne saurait accepter de renvoyer à une période hypothétique, un investissement sur une infrastructure déterminante pour le développement du Nord. Cela fait déjà 20 ans qu’on attend l’exécution de ce projet. Les dirigeants du pays ont déjà placé au moins deux « première pierre. » pour annoncer le lancement des travaux.

Durant tout le débat entre l’assistance et notre expert-Port-au-Princien, nous avions gardé silence. C’était pour nous le temps de sonder l’opinion publique du Nord. Nous en avons profité pour évaluer notre position : Est-elle conforme à la volonté du peuple ? La chaleur du débat nous avait donné raison. Le Nord dans sa totalité veut un aéroport. Et, « chat échaudé craint l’eau froide », nous n’allons pas attendre. S’il faut un plus grand investissement à Madras, pas de problème. Pour le moment nous allons commencer par l’agrandissement de l’Aéroport de Cap-Haitien : « Un tien vaut mieux que deux tu l’auras ».

Un fait nous a marqué ce jour là. L’insensibilité des dirigeants face aux problèmes de la population.

Abordant la faisabilité de la construction de la route de Borgne, l’expert de la République de Port-au-Prince déclare à qui veut l’entendre : Au bureau des gestions de projets du Ministère des travaux publics, nous avons décidé d’arrêter la construction de la route à la commune de Borgne. Nous avons décidé de ne pas continuer jusqu’à Anse à Foleur, Saint-Louis du Nord et Borgne. Nous agissons en vue de protéger l’environnement de Borgne. Une route dans la zone facilitera la coupe des arbres dans la région. Comme solution, nous pensons qu’il est mieux d’attendre.

Voilà la réflexion des experts haïtiens : pour protéger l’environnement, ne faites pas de route, même si la vie de plusieurs millions de personnes en dépend.

Nous lui avons posé la question suivante : Je ne vous comprends pas. En République Dominicaine, il y a des routes et des arbres. Donc, c’est possible d’avoir des infrastructures routières et un bon environnement.

La réponse a été : de l’autre coté de la frontière, il y a l’ordre. L’Etat est fort et bien organisé. Il y a moyen de gérer l’environnement.

Paradoxalement, ces mêmes experts sont contre l’armée, contre les chefs sections et encourageaient le non respect de la propriété privée. Ce sont eux qui avaient encouragés le démantèlement avec empressement et sans planification des forces de sécurité traditionnelle au nom du changement et de la révolution. Ils étaient à la tête de tout mouvement de dechoukaj de terre (spoliation) au nom de la réforme agraire.

A ce point, nous avions médité et nous avons pensé à une approche d’un ami Capois qui dirige une Institution connue sous le nom d’IRLEP (Institut de Recherches pour la Libre Entreprise et le Progrès). Michel Georges répète souvent : le problème de la couverture végétale d’Haïti, comme tant d’autres problèmes environnementaux, trouve sa cause dans le nom respect du droit de propriété. Le comportement de tout spoliateur est d’abattre les arbres, de se livrer à l’exploitation des mines de roches et de sable trouvées, souvent des bois précieux gardés par des générations en souvenir d’un évènement familiale. Etant conscient de n’avoir aucun droit sur l’espace envahi, on se livre à la déforestation, à la dévastation.

En 2009, quand notre père décida de consolider ses droits sur l’habitation de nos grands parents en arpentant les terres du coté de l’Acul du Nord, il était revenu découragé et déçu. Les arbres ont été détruits. L’arbre sous lequel il avait l’habitude d’étudier le week-end n’était plus. Papa était triste. C’était comme si un membre cher de notre famille avait disparu. Nous avions compris que la protection de l’environnement dépend de l’histoire qui existe entre l’homme et cet environnement. Car, notre père racontait les services rendus par ces arbres, en septembre quand grand’mère devait payer l’écolage, les manguiers de l’habitation, les avocatiers, les cocotiers, tous contribuaient par leurs fruits. De plus, il y a les petites histoires de campagne, les randonnés, les ballades entre amis…

Le 08 juillet 2009, sur un vol à destination de Port-au-Prince, nous avions pris le temps d’observer l’environnement. Les quelques arbres qui existent se trouvent autour des habitats. Ailleurs, la terre est dénudée. Il n’y a presque rien. Cela nous fait penser à l’argument de notre ami Georges. Les arbres qui restent sont ceux sur lesquels il y a un droit de propriété, libre et incontestable.

A l’Atelier de formation sur la gestion des Risques et Désastres, nous avons rencontré Dr Yolène Surena qui, dans un débat informel, nous encourageait à ne pas être des haïtiens en transit en Haïti mais de vrais haïtiens qui plantent des arbres pour et aux noms des enfants. Elle nous racontait ses regrets du fait de ne pas pouvoir protéger les arbres précieux plantés par son père. C’était des arbres précieux : acajou, caliptus, cèdre, chaine… Chaque enfant de la famille avait ses arbres. Ils devaient servir à construire des meubles le jour de son mariage. Son premier enfant a eu le temps d’avoir 31 arbres. « Papa les avaient mis en terre de coutume, à sa naissance. » A chaque fois quelle rentre dans un endroit meublé à partir du cèdre, l’odeur fait penser à Papa et à ses arbres que nous avions perdus.

Nous avons ainsi tiré la conclusion que la protection de l’environnement ne saurait être seulement une question de mesure prise à partir d’analyses pseudo-scientifiques faites par des experts. Nous avons assisté à une multitude de campagnes de distribution de plantules. Quel est le résultat ? Insignifiant. La protection de l’environnement est d’abord une question de propriété. Une institution, c'est-à-dire une règle de droit, qui traverse le comportement de classe et les préférences temporelles. Un lien social que seul l’engagement des autorités établies peut protéger et faire respecter pour le développement économique. Les mesures qui consistent à maintenir une commune enclavée pour éviter l’abatage des arbres sont inhumaines. Des paysans de Borgne meurent faute de route. La zone est enclavée. Ceux de Port-de-Paix qui sont obligés de se rendre au Cap-Haitien doivent passer par Gonaïves pour remonter la nationale#1 et le morne Puilboreau. Alors qu’avec une ouverture de la Route Borgne/Anse à Foleur, plusieurs communes du Nord-ouest auraient accès au département du Nord, du Nord-est et de la République Dominicaine en un temps record. Sur les hauteurs de Cap-Haitien, on peut déjà voir l’Ile de La Tortue à l’œil nu.

Il faut y voir la main invisible des monopoles. Ils ont beaucoup d’experts à leur service pour justifier l’exclusion, renforcer la mainmise du pouvoir central et défendre le statu quo inhumain imposé par la « République de Port-au-Prince ». A cette fin, ils utilisent toutes sortes d’arguments et la protection de l’environnement fut au menu de cette conférence. La « Cote Atlantique d’Haïti » qui regroupe les départements du Nord-ouest, du Nord et du Nord-est se développera envers et contre tous. Cette cote constituera le parc de l’industrie touristique de la zone. Elle sera au service de tout le Grand Nord et contribuera à sauver la capitale inondée de citoyens aux abois, obligés d’abandonner les villes de province. C’est notre combat au seuil du bicentenaire de la mort du Royaume de Christophe.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 22 Juillet 2009, 11 heures 55.

mardi 21 juillet 2009

Bulletin spécial # 1 Mardi 21 juillet 2009 (Virgilance jaune)

Courtoisie de Agr.Gabriel Archange Léon du Bureau Départemental Nord de Gestion des Risques et Désastres. Cap-Haitien, +509 3721 0665. Publié par Cyrus Sibert / RESEAU CITADELLE.

Vigilance jaune aux coups de vents, aux grosses mers et aux pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD)

L’axe d’une onde tropicale est localisé sur Porto Rico ce matin. Elle pourrait occasionner des coups de vents modérés à forts, de grosses mers et des averses de pluie isolée sur l’île d’Haïti ce soir et demain.

En conséquence, le SPGRD lance ce mardi 21 juillet 2009 à 10 h am le niveau de vigilance jaune (i.e. risque d’impact d’intensité faible à modérée) aux coups de vents, aux grosses mers et aux pluies et annonce l’activation du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de coups de vents, de grosses mers, de la pluie et d’orages avec risques de crues de rivière, de glissement de terrain et d’inondations d’intensité faible pour presque tous nos départements telles que : le centre, l’artibonite, l’ouest, le nord-est, le nord, le nord-ouest, le sud et le sud-est.

Le SPGRD de concert avec la SEMANAH interdit les opérations de cabotages sur toutes les côtes nord et sud du pays à partir de ce soir jusqu’à jeudi matin.

Consignes
· Si votre habitation est menacée par des inondations et de glissement de terrain, préparez vous à évacuer.
· Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.
En cas d’orages violents, ne vous abritez pas près des fenêtres et en zone boisée.


Prochain bulletin: mercredi 22 juillet 09

Bulletin météo marine du mardi 21 juillet 2009
Valable jusqu’au 22 juillet 2009

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est sud-est: 20-30 nœuds;
* Hauteur des vagues : 9 à 11 pieds;
* Pluie et orages épars prévus ce soir et demain
* Mer agitée aujourd’hui et demain ;
* Le SPGRD de concert avec la SEMANAH interdit les opérations de cabotages sur toute la côte nord du pays à partir de ce soir jusqu’à jeudi matin.
Golfe de la Gonâve :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est sud-est : 20-25 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 7 à 9 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée à agitée ;
* Il est interdit aux voiliers de prendre le large aujourd’hui et demain.

Zone côtière sud :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est sud-est 20-25 nœuds,
* Hauteur des vagues : 7 à 10 pieds ;
* Pluie et orages prévus. Mer agitée notamment au large ;
* Les opérations de cabotages sont interdites sur toute la côte sud du pays jusqu’à jeudi matin.


Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

lundi 20 juillet 2009

Bilten Meteyo Lendi 20 Jiyè 09 pou rive 22 Jiyè.


SITIYASYON SINOPTIK NAN KARAYIB LA AK SOU ATLANTIK LA


Aks yon ond tropikal touche Grandans peyi d’Ayiti maten an. Gen yon lòt ond ki pi byen fòme k’ap rantre nan lanmè Grand Zanti yo nan jounen madi ak mèkredi, lapli ak loraj mache ak ond sa.

PREVIZYON POU AYITI

_ Tan an gen kèk nyaj maten an;
- Ap gen nyaj nan aprè midi;
- L’ap fè cho pandan jounen an, men l’ap miyò nan lannwit;
- Li posib pou ti lapli tonbe nan kèk zòn sitou nan Sant, Lwès, Sid, Sidès, Grandans ak Nip aswè a.

PREVIZYON POU PÒTOPRENS AK LÒT ZÒN KI BÒ KOTE’L YO

- Gen bon tan maten an;
- Ap gen kèk nyaj de tanzantan k’ap kouvri syèl la nan fen jounen an;
- Pi wo tanperati a ap rive pou jodi a se 36°C , pi ba l’ap desan’n se 24°C;
- Gen chans pou gen lapli ak loraj nan aswè .



Leve ak kouche solèy la pou pòtoprens

Jodia 20 Jiyè leve : 05 è 23 mn kouche :06 è 28mn
Lendi 21 Jiyè leve : 05 è 23 mn kouche :06 è 28mn
Madi 22 Jiyè leve : 05 è 24 mn kouche :06 è 28mn

Haïti : Touriste en Larmes.


Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. :
www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haïtien, le 20 Juillet 2009

Ce dimanche 19 juillet 2009, rien n’a été plus dur pour nous que de consoler une dame de la diaspora en larme. Dans un hôtel de la place, Jeannette, 51 ans, résidant à New York, était inconsolable. Elle n’a jamais vu autant de misère durant toute sa vie. Toutefois, elle ne regrette pas d’avoir décidé de visiter son pays natal. Après nous avoir parlé, elle garde l’espoir de voir changer la situation. Elle peut maintenant comprendre l’offrande de quelqu’un qui décide de revenir en Haïti pour mettre ses connaissances et ses relations au service du peuple. Elle promet de revenir au pays. Elle compte nous aider à promouvoir le mot d’ordre de boycott de l’Aéroport de Port-au-Prince, en vue de pressurer les forces d’inertie de la capitale de construire l’Aéroport du Cap-Haïtien, une infrastructure indispensable au développement touristique de la Cote Atlantique d’Haïti.


Tout a commencé dans la salle de réunion d’un hôtel de la place. Coïncidence heureuse, Tourinord/USA rencontrait des responsables de la région, le Maire de Limonade, son équipe et le délégué du département du Nord. Réseau Citadelle était invité à couvrir l’événement qui vous sera rapporté dans un autre texte avec plus de détails. A cinq (5) mètres de nous, une dame était attablée. Elle nous paraissait triste, les yeux irrités : on dirait une dame au bord de la dépression. Malgré notre travail de journaliste affairé dans le reportage du lancement du projet écotourisme du Rév. Daniel Ulysse, nous l’avons abordé, nous présentant tout en lui demandant si tout allait bien. Nous nous attendions à un dossier sentimental. Nous avions agi dans l’intention de voir s’il n’y avait pas un projet de suicide. Nous étions armés d’arguments en ce sens pour la réconforter un peu et éviter un drame.


Grand était notre étonnement quand notre interlocuteur s’est effondrée en larmes, choquée par la misère qui frappe le pays. Nous étions embarrassés. Car, elle pleurait la vie quotidienne de la majorité des haïtiens. Certes nous savons que la situation est inhumaine en Haïti. Nous avons voulu pleurer avec elle, mais nous sommes trop immunisés par la misère pour être choqués au point de pleurer. Elle était inconsolable. Nous voulions pleurer aussi, car au fond elle avait raison, de plus ne pas pleurer signifierait de l’insensibilité, mais pas une goutte d’eau. Nous étions très embarrassés par la situation.


Elle nous a expliqué qu’elle n’a pas de problème avec la cuisine haïtienne. C’est son pays natal. Elle n’a pas peur d’Haïti. A ceux qui la déconseillaient de rentrer au pays, elle avait répondu que dans les années 80, quand elle devait résider aux États-Unis, de mauvaises nouvelles venaient de l’étranger. Tous ceux qui aujourd’hui refusent de visiter leur pays en prétextant l’insécurité ont accepté d’immigrer à New York, alors que cette ville américaine était réputée violente et peuplée de gangsters. Si aujourd’hui, ils ne veulent pas voyager en Haïti, c’est parce qu’ils ne voient aucun moyen d’y faire fortune. La preuve quand ils ont l’assurance d’être casés à la tête de l’Etat, ils s’y rendent. Ce n’est pas ça son problème, pas l’absence de modernité, pas l’absence de luxe. On doit pouvoir arrêter sa vie ultra luxueuse pour visiter sa famille là où elle est. Son problème, elle ne croyait pas que les gens étaient aussi misérables. Elle a vu trop de misère. Et cela l’a rendu triste et inconsolable : Je ne pouvais pas imaginer que mon peuple vivait dans cet état. J’ai passée environ 31 ans aux Etats-Unis. Avant, les gens vivaient en Haïti. Les familles recevaient les invités dans de bonnes conditions. Même quand le lit était en bois avec des matelas construits de façon artisanale, on vous recevait. On était fier de défaire la malle familiale pour recevoir un visiteur avec des draps propres. On mangeait du mais moulu, du petit mil, de la patate, des ignames, etc., mais, il y avait quelque chose à manger. Aujourd’hui, les gens résident dans des taudis, des trous à rats, au voisinage d’un canal aux eaux usées, avec les latrines, la cuisine, les détritus, tout au même endroit et cela crée la promiscuité pour des fillettes qui n’arrivent pas à avoir un peu d’intimité. C’est écœurant ! A l’aéroport François Duvalier on pleurait le fait d’abandonner son pays. Même dans la pauvreté, la famille existait. Il y avait une vie privée. Aujourd’hui tout se fait dans la rue : la lessive, la toilette, la cuisine, l’amour… Même mon petit chien ne vit pas dans cette situation.


Elle fait une pause pour pleurer. Et moi, j’étais très gêné. Car en plus du fait pour moi de ne pas pouvoir verser des larmes, les passants risquent de croire autre chose…

Puis, elle recommence ! Je pleure pour avoir été égoïste. Je n’ai pas fait assez. On ne devait pas abandonner nos familles à ces dirigeants insensibles et irresponsables. On n’avait pas donné assez ! Même quand, chaque année, je fais des transferts d’argent pour supporter ma famille qui réside dans le Sud du pays, cela ne suffit pas. Les malheureux que j’ai vus dans le Nord sont aussi des haïtiens. Ils sont aussi mes frères. Je me sens coupable de leur sort.


Pour mettre un terme à cette situation embarrassante, nous avons utilisé les premiers arguments venus ; nous avions tenté de la consoler :


Un argument biblique : Joseph a été vendu comme esclave en Egypte afin de supporter son peuple durant la famine. Dieu a fait réserve de vous, en vous permettant de résider aux Etats-Unis pour pouvoir sauver votre peuple en situation difficile. Il suffit d’être consciente de la mission.


Un argument politique : Il ne faut plus supporter les démagogues, car ils vous manipulent et vous empêchent de les pressurer faisant de vous les complices de leur méchanceté contre le peuple haïtien. Pour combattre les duvaliéristes, vous avez supporté sans retenue des hommes politiques haïtiens. Vous avez dépensé beaucoup d’énergie sous la neige pour les aider à faire pression sur les dirigeants américains et obtenir le support de Washington. Vous avez fait tout cela sans exiger des comptes. Conséquence, quand le train a déraillé vous n’avez pas pu voir à tant. Le pire, beaucoup d’entre vous continuent de supporter ces dirigeants avec un esprit fanatisé. Vous n’avez pas pris le recul nécessaire pour évaluer la situation. Finalement beaucoup d’entre vous, font d’un mouvement pour le progrès en Haïti un culte personnel. Il faut supporter ceux qui par leurs œuvres en Haïti prouvent leur bonne foi, leur amour, leur crédibilité et leur engagement en faveur du peuple haïtien, non ceux qui ne voient leur action sur le terrain que seulement en devenant Président d’Haïti. Il faut aussi évaluer sans relâche. Plus de chèque en blanc à « Ti nèg, aysyen ti zorèy », car chaque haïtien – pour ne pas dire chaque homme - est un dictateur potentiel. La seule façon de protéger le peuple contre ces gens est d’évaluer leur situation. Pour ne pas se retrouver prisonnier de leur machine de propagande, il faut toujours investiguer.


Un argument pratique : Nous lui avons présenté le projet écotouriste. Un projet qui prévoit des villages touristiques dans différentes communes de la Côte Atlantique du Pays (Nord-ouest, Nord, Nord-est) pour accueillir d’abord les amis de la diaspora dans un cadre normal- pas trop luxueux mais dans des maisons offrant le maximum pour un séjour confortable au pays natal, sécurisé et avec des visites guidées. Aussi, lui avions-nous présenté la possibilité, la facilité et les avantages de visiter le Nord d’Haïti en transitant par la République Dominicaine.


Le sourire retrouvé, nous échangeons nos coordonnées. Elle fut joyeuse d’entendre qu’il y avait des initiatives pour remédier à la situation. Elle promet de revenir au pays l’année prochaine avec ses enfants, en transitant bien sûr par la République Dominicaine. Elle compte nous aider dans notre campagne de boycott de l’Aéroport de Port-au-Prince en vue de faire échec aux monopoles qui font obstacle à la construction de l’Aéroport du Cap-Haitien. Nous lui avons dit clairement que le salut du peuple passe par le développement du tourisme qui est une locomotive capable de tirer d’autres secteurs et de créer des emplois. ‘‘Des emplois’’, c’est ce qu’il faut en Haïti. Cela passe par le tourisme. C’est ce qui nous pousse à appeler au boycott, l’arme des non-violents comme Martin Luther King et Mahatma Gandhi. Ainsi, il faut conseiller aux amis de la diaspora de ne plus jeter le bébé avec son bain. Ils doivent établir une différence entre le gouvernant et le pays, entre l’Etat et la Nation. Souvent, à force de critiquer les gouvernants, on finit par dénigrer son pays et ne plus vouloir entendre parler de la terre natale. On continue de visiter des pays plus violents qu’Haïti, des pays de la Caraïbe comme la Jamaïque, de l’Amérique latine comme le Mexique, le Brésil, la Colombie… Le pire, on s’accroche aux Etats-Unis malgré les scènes de tuerie dans les Universités, la destruction de World Trade Center et les incessantes alertes de Homeland Security et de la CIA aux éventuelles attaques de l’organisation terroriste Al Qaeda.


RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 20 Juillet 2009, 17 heures 37.

samedi 18 juillet 2009

Bulletin météo du vendredi 17 juillet 2009.

Courtoisie de Agr.Gabriel Archange Léon du Bureau Départemental Nord de Gestion des Risques et Désastres. Cap-Haitien, +509 3721 0665. Publié par Cyrus Sibert / RESEAU CITADELLE.

Bulletin météo du vendredi 17 juillet 2009
Valable jusqu’au 19 juillet 2009

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l’Atlantique:

La crête de haute pression de l’atlantique influence la météo sur une bonne partie de la caraïbe ce matin. Cette situation limite les activités de pluie sur Haïti aujourd’hui et samedi, en attendant l’arriver probable d’une onde tropicale dimanche et lundi.

Prévisions pour Haïti:

* Temps ensoleillé et brumeux ce matin ;
* Passages nuageux en fin d’après midi ;
* Températures peu agréables en journée et en soirée ;
* Possibilité de pluie isolée légère notamment dans la région sud du pays ce soir.

Prévisions pour Port-au-Prince et environs:

· Temps clément ce matin ;
· Quelques passages nuageux en fin de journée ;
· Tº. max. : 35ºC ; Tº min: 24ºC ;
· Faible chance de pluie ce soir..

Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince:

Aujourd’hui
17 juillet.
Lever : 05h 22 mn
Coucher : 06h 29 mn

Samedi
18 juillet
Lever : 05h 22 mn
Coucher : 06h 29 mn

Dimanche
19 juillet
Lever : 05h 23 mn
Coucher : 06h 29 m

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

Bulletin météo marine du vendredi 17 juillet 2009
Valable jusqu’au 18 juillet 2009

Prévisions maritimes:

Zone côtière nord :
Vendredi & samedi
* Vent du secteur est sud-est: 15-20 nœuds;
* Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds;
* Mer plus ou moins agitée ;
* Les voiliers doivent être prudents en mer.

Golfe de la Gonâve :
Vendredi & samedi
* Vent du secteur est : 15-25 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 6 à 8 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée à agitée ;
* Les voiliers doivent prendre des précautions en mer.

Zone côtière sud :
Vendredi & samedi
* Vent du secteur est : 20-25 nœuds, devenant nord-est à est : 15-20 nœuds samedi ;
* Hauteur des vagues : 8 à 10 pieds, mais allant de : 6 à 8 pieds demain ;
* Mer agitée notamment au large ;
* Il est conseillé aux voiliers de prendre des précautions en mer.


Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

Haiti-USA-Drogue : Importante remise de peine pour le narcotrafiquant haïtien Eliobert Jasmé dit "Ed One"


Au lieu de 20, il passera 10 ans derrière les barreaux, selon une décision d’un tribunal fédéral américain satisfait de la "collaboration" du détenu à l’origine de l’arrestation de nombreux anciens hauts responsables Lavalas qui se livraient au trafic de drogue entre Port-au-Prince et Miami ; l’ex-Président Jean-Bertrand Aristide a fait l’objet d’investigations pour son implication présumée dans le narcotrafic, soutient l’avocat de Jasmé ; mais, la justice américaine reste muette sur la question.


vendredi 17 juillet 2009,

Radio Kiskeya

Jean Eliobert Jasmé alias “Ed One”, l’un des plus importants trafiquants de drogue haïtiens, s’est vu accorder mercredi une commutation de peine de dix ans aux Etats-Unis où il était condamné à environ 20 ans d’emprisonnement ferme, rapporte le Miami Herald.

Suivant les recommandations conjointes de procureurs fédéraux et des avocats de la défense, le juge Marcia Cooke a décidé de récompenser le détenu pour son “assistance substantielle”. Le magistrat estime que les précieux renseignements qu’il a fournis ont permis à la justice américaine de poursuivre de nombreux officiels du régime de l’ex-Président Lavalas Jean-Bertrand Aristide liés à des douzaines de cas de transfert de cocaïne entre Port-au-Prince et Miami.

Livré en 2003 à l’Agence antidrogue américaine (DEA) par l’administration Aristide, Eliobert Jasmé est devenu un témoin clé qui a aidé Washington à atteindre ses objectifs de réduction du flux du narcotrafic de la Colombie vers le sud de la Floride via Haïti. Grâce à lui, au moins 17 poursuites judiciaires ont été engagées contre des officiels du gouvernement Lavalas et d’autres narcotrafiquants qui, pour la plupart, ont été condamnés.

Le procureur Ben Greenberg a fait l’éloge de Jasmé pour avoir permis à la justice des Etats-Unis de traquer des suspects qui étaient liés au régime de Jean-Bertrand Aristide, exilé depuis 2004 en Afrique du Sud. Il s’est toutefois gardé de dire si le nom de ce dernier figurait sur la liste des présumés narcotrafiquants visés.

Par contre, l’avocat de "Ed One", Paul Petruzzi, a affirmé que son client avait "coopéré" avec les autorités américaines contre l’ancien Président. "Ce n’est plus un secret que Jean-Bertrand Aristide a fait l’objet d’une enquête pour trafic de drogue et blanchiment d’argent", a répété Me Petruzzi.

Le Miami Herald rappelle que les autorités fédérales américaines n’ont jamais été en mesure d’établir les preuves des allégations selon lesquelles l’ex-chef de l’Etat aurait reçu des cartels de drogue des millions de dollars contre l’autorisation d’utiliser Haïti comme territoire de transit en vue d’exporter vers les Etats-Unis des cargaisons de cocaïne provenant de la Colombie. Par le biais de son avocat américain, Ira Kurzban, M. Aristide a contesté le fondement de ces informations.

Le chef de la sécurité de l’ancien dirigeant Lavalas, Oriel Jean, avait été condamné aux Etats-Unis en 2005 à trois années de réclusion pour son rôle dans le narcotrafic.

Le quotidien de la Floride cite par ailleurs le cas de l’ancien chef rebelle anti-Aristide, Guy Philippe, recherché depuis 2005, mais qui, à trois reprises, a filé sous le nez des agents de la DEA.

D’importants membres du régime Lavalas impliqués dans le narcotrafic, dont l’ancien directeur général de la Police Nationale, Jean Nesly Lucien et l’ex-président du Sénat, Fourel Célestin ont été extradés aux Etats-Unis où ils ont purgé des peines de prison.

Arrêté sous les mêmes chefs d’accusation peu après avoir été déporté vers Port-au-Prince, il y a quelques mois, M. Célestin est actuellement incarcéré au Pénitencier National, la prison civile de la capitale.
spp/Radio Kiskeya

vendredi 17 juillet 2009

Vers Novembre 2010 : Dr. Guy Théodore se lance…

Dr. Guy THEODORE ( à gauche), Stephan L. JOSEPH ( au milieu), JJ ( à droite)

En bon créole, on peut dire sans ambages que le Dr. Guy Theodore « lage cha a ». Dans une salle remplie de curieux, 400 à peu près, à l’hôtel Holiday Inn non loin de l’aéroport de JFK, le dimanche 12 juillet 2009, le journaliste très connu de la diaspora new yorkaise, Edens DESBAS lance le débat sur les présidentielles prévues au dernier dimanche du mois de novembre 2010.


De son côté, l’ancien Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales du Gouvernement Intérimaire, Paul Gustave Magloire multiplie les interviews, soit en Haïti ou dans la diaspora nord-américaine, rend public sur le Net le manifeste du Mouvement pour la Réconciliation et la Renaissance Nationale (MORN).

Parlons de Guy Theodore

Pour Guy Theodore, c’est le motto qui a fait boule de neiges récemment en Haïti, à travers la voix de Valery NUMA, journaliste-vedette de Radio Vision 2000. NUMA, depuis des années, qui répète incessamment à la fin de ses rubriques Invité du Jour « Une Autre Haïti est Possible », terme contesté récemment par certains militants anti-altermondialistes. Dr. Guy Theodore démarre sa campagne en grande pompe « Wi, nou ka fèl », « Une nouvelle Haïti est possible ».
Durant mon bref séjour à New York, Valéry NUMA, mon fils Stéphan et moi, étions parmi les curieux.



Dans mes exercices de journalisme sur les ondes de Radio Lakay-New York, lors d’une interview live avec le Dr. Guy Theodore en 2004, il m’a exhibé sa carte de résidence pour justifier sa citoyenneté haïtienne et couper les rumeurs selon lesquelles, il serait américain le fait qu’il a obtenu le grade de Colonel dans les rangs de l’Armée Américaine.


Dans ce bloc-notes de JJ, je préfère poser des questions pertinentes à l’équipe Theodore en guise de réactions comme participant de la réunion du 12 juillet 2009:

1) Pignon, commune de Saint-Raphaël dans le Nord d’Haïti a su bénéficier des œuvres humanitaires du Dr. Guy Theodore depuis plus de vingt ans… mais une campagne présidentielle, ne devrait-elle pas dépasser cette localité de moins de 40,000 habitants?

2) Quel est le plan stratégique pour remettre Haïti sur la carte touristique considérant que le Département d’État met en garde sur son site Internet les citoyens américains de voyager en Haïti?

3) Comment peut-il souligner en des termes clairs une sortie d’Haïti sur les questions de la bonne Gouvernance administrative, économique, judiciaire, sécuritaire et locale pour une décentralisation politico-économique?

4) Quels sont les trois points forts de sa campagne?

5) Cette dernière question est celle d’un jeune lors de mes 48 heures à Port-au-Prince, au restaurant Break Time de Pétion-Ville le mardi 14 juillet 2009: Comment Theodore va-t-il articuler une campagne présidentielle pour faire ressortir qu’il n’est pas un candidat express des américains et qu’il est surtout un candidat Haïtien?

En tant que communicologue, je suggérerais que l’équipe Theodore consacre beaucoup de temps sur le charisme du candidat car il a un avantage, il fait partie de la liste des sangs neufs dont Haïti a soif de voir au timon des affaires.



Jean-Junior JOSEPH
Brooklyn, New York, USA, 17 juillet 2009
Email :
jeanjunior@gmail.com

jeudi 16 juillet 2009

Haitian drug trafficker's sentence cut : Jean-Bertrand Aristide has been under investigation for drug trafficking and money laundering

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Haitian drug trafficker's sentence cut

A big-time cocaine smuggler who gave the U.S. government an inside view of drug trafficking in the administration of former Haitian president Jean-Bertrand Aristide saw his nearly 20-year sentence cut in half Wednesday.

Jean Eliobert Jasme's prison term was reduced to about 10 years by U.S. District Judge Marcia Cooke, because federal prosecutors and defense lawyers jointly recommended it based on his ''substantial assistance'' in dozens of Miami trafficking cases.


Jasme -- expelled by Aristide in 2003, the year before the president's ouster -- became a central witness in the U.S. government's mission to slow the flow of cocaine from Colombia via Haiti to South Florida. Jasme contributed to at least 17 prosecutions of Haitian government officials, senior police officers and other cocaine smugglers -- with all but one ending in convictions.


Prosecutor Ben Greenberg lauded Jasme for providing incriminating information on a variety of trafficking suspects with ties to the Aristide government, but stopped short of naming the former president as one of them. However, Jasme's attorney, Paul Petruzzi, said that his client ''cooperated' ' against the former president, who was forced from power and fled to South Africa in February 2004.


''It's no secret that Jean-Bertrand Aristide has been under investigation for drug trafficking and money laundering,' ' Petruzzi said.


But federal authorities were never able to prove allegations that Aristide was paid millions of dollars by Haitian traffickers to allow them to use the country as a hub for shipping Colombian cocaine to the United States. Aristide, through his Miami attorney Ira Kurzban, always denied the allegations.


Since he was deposed five years ago, Aristide has not returned to his country.

Prosecutors were able to convict the official closest to Aristide, the former presidential security chief, Oriel Jean.


In 2005, he was sentenced to three years in prison because he gave federal investigators invaluable information on Haiti's drug underworld and the location of fugitives -- and even continued to testify after a cocaine smuggler threatened his life.


But Drug Enforcement Administration agents have not been able to capture Guy Philippe, a former Haitian police official indicted on trafficking charges in 2005 -- the year after he led the rebellion that caused Aristide's ouster.


Philippe, accused of accepting payoffs to aid Haitian and Colombian traffickers, has evaded at least three attempts to arrest him.

mercredi 15 juillet 2009

Communiqué de presse # 392 de la MINUSTAH sur la Grippe AH1N1.


MINUSTAH / NATIONS UNIES
Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti

PIO/PR/392/FR/2009
COMMUNIQUE DE PRESSE

Port-au-Prince, 14 juillet 2009 – Tous les personnels militaires devant intégrer la MINUSTAH sont soumis, dès leur arrivée, à des mesures strictes de quarantaine. Ces dispositions sont efficaces notamment dans l’identification, l’isolement et le traitement de tout cas de grippe avéré ou susceptible de se développer au sein des nouveaux arrivants en Haïti.

Sur un total de 11 militaires ayant contracté le virus de la grippe ou suspectés d’en être toujours porteur, un soldat a présenté les symptômes de la grippe AH1N1, et son diagnostic s’est avéré positif. Ces soldats sont arrivés en Haïti les 1er et 2 juillet 2009 respectivement, en provenance de divers pays.

Tous les patients ont répondu positivement aux traitements qui leur ont été administrés. A ce jour, neuf d’entre eux, dont celui atteint du virus H1N1, ont déjà quitté la clinique d’isolement de la MINUSTAH et en sont complètement guéris.

Le 14 juillet, un deuxième cas du virus H1N1 a été décelé dans la clinique d’isolement et demeure sous contrôle médical. Aussitôt qu’un patient est testé positif au virus H1N1, la MINUSTAH en informe le Ministère de la Santé publique et de la population, selon le protocole établi.

Un prélèvement effectué sur chaque patient est envoyé au Centre de contrôle des maladies à Atlanta, en Georgie, pour vérification de la présence du virus H1N1.

La MINUSTAH surveille soigneusement tout les vols entrant et transportant du personnel militaire, et soumet systématiquement tous les nouveaux arrivants à une quarantaine de 10 jours pour une observation de leur état de santé. Ces mesures strictes sont conformes aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et ont pour objectif de limiter la propagation de toute infection s’apparentant à la grippe, et permettent une rapide prise en charge médicale des cas identifiés.

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Contacts media :
David Wimhurst, Chef du bureau de la communication et de l’information publique
Téléphones : (509) 244 20 50 – ext : 6025, 6035
Cell : (509) 3702 -6539
E-mail : wimhurst@un.org
ou consultez le Site Internet de la Mission au
http://www.minustah.org

mardi 14 juillet 2009

Mario Andresol désigné à nouveau comme commandant en chef de la Police nationale d'Haïti


Mardi, 14 juillet 2009 13:48


Le président de la République, a renouvelé sa confiance, à Mario Andrésol en le désignant à nouveau comme commandant en chef de la Police nationale d'Haïti (PNH) jusqu'en été 2012, selon les prescriptions de la constitution de 1987 en son article 141.


Le sénateur Joseph Lambert, a confié à radio Metropole que Le président de la République, René Préval avait soumis le nom de l'actuel commandant en chef de la PNH à l'approbation du sénat pour sa propre succession.


Une commission sénatoriale, devrait se pencher sur le dossier du directeur général de l'institution policière haïtienne avant de produire un rapport à l'assemblée des sénateurs qui doit approuver ou non le choix du président de la république.


Mario Andrésol est arrivé à la tête de l'institution policière en août de l'année 2005 sous le régime de transition mis en place à la chute du régime lavalas le 29 février 2004.


Le commissaire divisionnaire de police, a été déjà, investi d'un ‘mandat constitutionnel' de trois ans en vue de mener à bon port la destinée de la PNH. M Andrésol, dont le mandat avait pris fin le 5 juillet dernier, a grandement changé l'image et la perception de l'institution policière selon le réseau national de défense des droits humains qui avait souhaité sa reconduction à la tête de la PNH.


RD

Débat autour du renouvellement de Mario Andrésol comme DGPNH.


Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 : souvenirfm@yahoo. fr
Le Ré.Cit. :

Cap-Haïtien, le 14 Juillet 2009

La fin du mandat du Chef de la Police Nationale d’Haïti Mario Andrésol soulève un débat au sein de population haïtienne. Pour la première fois depuis la création de la PNH en 1995, la nomination du Chef de la PNH est objet de débat public. Le peuple se sent concerner. Il y a un sentiment de bilan ou d’ ‘‘accountability’’. Nous avions questionné plusieurs citoyens a ce sujet, des confrères journalistes, des observateurs politiques et de simple citoyens. Nous sommes arrivés à la conclusion que nous allons présenter dans ce texte.

Le public est divisé entre renouvellement ou remplacement du Chef de la Police Mario Andrésol. La majorité des opinions voit en Mario Andrésol quelqu’un qui a remis la PNH sur les rails. Il y a restauré une chaine de commandement. Ce qui redonne à la PNH l’unité d’action qu’avaient les Forces Armées d’Haïti. Dans le temps un simple agent 2 pouvait exercer n’importe quelle fonction. Dans un commissariat, il était difficile de savoir qui donnait les ordres. N’importe qui faisait n’importe quoi. On se rappelle de cet agent 2 nommé Directeur Départemental de la PNH en 2003. Il y aussi cette femme juge installée Directeur General de la Police. Nous sommes loin de ces cas de désordre et d’anarchie. La PNH est ressuscitée des morts. La population a plus de confiance dans les instructions de la Police. Car, les communiqués de la Police sont respectés à travers le pays. On a l’impression que les commandements sont exécutés. Le bandit qui s’amuse à ne pas respecter les communiqués de la PNH prend un risque énorme. Nous sommes loin de cette situation dans laquelle chaque département faisait ce qu’il veut. On n’a pas l’impression qu’une autorité politique peut dicter directement ses instructions à des agents de la Police. Le Directeur Départemental de la PNH est un vrai chef au niveau de son département. Si un politique peut influencer une décision, il doit le faire à partir du haut commandement.

Pour la population, le point fort est le fait qu’avec Mario Andrésol, le policier n’est plus supporté dans ses actes illégaux. Le policier qui viole le droit d’un citoyen agit pour son compte. Il s’expose à des sanctions de l’inspection générale qui sanctionne sans hésitation les policiers coupables. D’ailleurs à l’académie, on enseigne aux policiers que celui qui ne respecte pas les règlements n’est plus un policier. Il fait son affaire, mais pas la police. On se souvient de ces cas tristes de femmes de policiers qui attaquaient des voisins pour des raisons banales et appelaient en renfort des patrouilles de police qui agissaient sans retenue réprimant les citoyens. Le comportement de Mario Andrésol à la tête de la Police Nationale d’Haïti met à mal cette pratique coutumière de chef au dessus de la loi. Le policier qui se comporte comme un bandit risque d’être en ‘‘panne de chef’’ selon l’expression d’un chauffeur de taxi à Port-au-Prince.

Des habitants des bidonvilles saluent les techniques appliquées lors des opérations de police sous Mario Andrésol, car dans le temps, beaucoup de citoyens innocents étaient victimes. Des dommages collatéraux, comme on dit. Des unités de la Police savaient agir de façon indiscriminée. Elles prenaient pour cible tous les jeunes des quartiers réputés chauds. Mario Andrésol a utilisé des techniques chirurgicales. Les opérations sont réalisées avec plus de précision. On a l’impression que la PNH a un système de renseignements plus efficace qui permet de frapper juste.

Des confrères journalistes pensent que Mario Andrésol a une meilleure approche de communication. Le Chef de la Police ne confronte pas la presse. On est loin de ces chefs de police qui accusaient les journalistes de propager de fausses informations et de chercher en ce sens à faire échec à la Police. S’il y a une remarque négative, il se montre intéressé à en savoir plus et promet d’agir pour résoudre le problème. Des cas de policiers corrompus liés à la drogue, au kidnapping, aux crimes, aux vols et aux viols ont été pris au sérieux par le chef de la PNH et traités avec rigueurs et célérité. Des pratiques d’harcèlement sexuel au sein de la Police, habituellement banalisées chez nous ont été traitées avec rigueur, les coupables punis ou renvoyés de l’institution.

Paradoxalement, la forte opposition à Mario Andrésol vient de l’institution. Les policiers ne veulent plus travailler 12 heures consécutives par jour. Ils n’ont pas de problème pour fournir les heures de travail, mais suivant un roulement allégé de 6 heures ou de 8 heures par jour. Des officiers de la Police n’aiment pas cette pratique qui consiste à traiter les dossiers des policiers sous enquête avec présomption de culpabilité alors que la présomption d’innocence est un principe universel. Le traitement au niveau de l’Inspection générale est trop humiliant pour les policiers. Des policiers de grades inferieurs interrogent des officiers supérieurs de façon irrévérencieuse et en absence de témoin. Ce qui est contraire au manuel enseigné à l’école de police. Les plaignants ont plus de droit que les policiers. On envoie trop facilement des officiers de police en isolement et cela souvent sur simples allégations sans fondement. Trop de policiers sont en détention prolongée. La PNH n’offre pas une défense légale à son personnel engagé sur le terrain. Si lors d’une opération, un policier est accusé de quoi que ce soit, c’est à lui d’organiser sa défense, tandis que souvent, les policiers n’ont pas les moyens de payer un cabinet d’avocat. Le favoritisme est encore pratiqué au sein de l’institution, certes à un degré moindre, mais il existe encore. Les transferts sont utilisés comme sanction. Des communes comme Thiotte, Mole Saint-Nicolas, Bombardopolis, Dame-Marie, Baie de Henne et Les Irois sont utilisées comme lieux pour punir des policiers. Les policiers qui y sont transférés sont complètement démotivés, la majorité d’entre eux restent chez eux et se contentent de récupérer leur paie en versant une partie aux policiers qui habitent la zone et font le travail à leur place. Enfin, il ya la nourriture fournie aux policiers. Dans plusieurs commissariats, elle n’est pas de qualité. La Direction Générale de la Police n’enquête pas sur le service. Les contrats semblent être octroyés par favoritisme à des restaurants qui ne prennent pas au sérieux la satisfaction des policiers.

Pour le chauffeur de taxi suscité, vaut mieux Mario Andrésol qu’un inconnu. Grâce à ce monsieur à la tête de la Police Nationale, il peut circuler et exercer son métier. La PNH n’a pas peur des quartiers réputés chauds. Elle se déploie continuellement à Nazon, Martissant, Bel-Air et Cité Soleil. La nuit ces zones sont sécurisées avec un impressionnant dispositif de réplique aux bandits. « Je sais ce qu’il peut faire. Je ne veux pas perdre le certain pour l’incertain. », dit-il. Ce, à quoi un confrère journaliste a répliqué : c’est triste mais, je doute que René Préval en fin de mandat reconduira Mario Andrédol. Ce dernier se montre trop indépendant. Un homme comme Préval doit chercher un fanatique pour garantir son projet politique. Comme d’habitude, ignorera tout le monde. Il ignorera l’opinion des gens et fera ce qu’il entend.

Le 10 Mai 2009, nous revenions d’une soirée d’anniversaire, il était tard. En rentrant à la barrière principale de notre résidence, une voix nous interpellait :

-Monsieur, avez-vous un problème.
Je ne croyais pas mes oreilles. Je fus sursauté. Me retournant et constatant que c’était une patrouille de police capoise, je fus surpris. Car mon travail de journaliste souvent en prise avec la police crée un reflexe de méfiance envers la PNH. J’ai répondu
- Non. Tout va bien.
- Vous êtes sur.
- Oui ! Ça va !
- Mais il parait que vous agissez avec précipitation. Êtes-vous poursuivi par quelqu’un ?
- Non, c’est juste par reflexe. D’habitude, je suis très prudent quand je rentre chez moi. Vous savez…

Ils ont attendu que j’ouvre la barrière pour garer la voiture et refermer, avant de se déplacer. Cela s’est passé en Haïti, pas en Amérique du Nord. Ce fut pour moi un cadeau d’anniversaire. Je me suis dit : Mon Dieu, si on peut voir ça en Haïti, la lutte n’est pas vaine.

Le succès de la PNH (Police Nationale d’Haïti) n’est pas l’œuvre d’un seul homme. Toute une équipe travaille dans le même sens. Ces policiers qui ont voulu nous protéger et nous servir ce 10 Mai 2009, ont surement agi de plein gré. C’est le cas pour d’autres entités de l’institution. Mais, il y a un leadership quelque part qui a su canaliser cette volonté de remettre l’unique force de sécurité sur les rails. Plusieurs policiers, de Commissaires divisionnaires à des agents 1 nous répètent : Mon cher, nous sommes des haïtiens. C’est à nous de sécuriser notre pays. Nous n’allons pas laisser l’impression que la PNH ne peut pas faire le travail. Mes parents habitent ce pays, nous devons le sécuriser. Nous sommes témoins de ces commentaires. Renan Etienne, Hervé Julien, Ralph Dominique, Joany Canéus sont des commissaires divisionnaires qui en poste dans la ville du Cap-Haitien ont fait la même déclaration. Certes, certains ont eu une meilleure stratégie que d’autres. Même quand souvent la presse s’associe à la population pour les pressurer quand cela va mal, on peut dire qu’au sein de l’institution ceux qui veulent remplir leur mission sont majoritaires.
Il reste beaucoup à faire. La police en milieu rural, la police au niveau des frontières, la police routière, le renforcement du corps de maintien de l’ordre et son déploiement dans des villes importantes, le développement du corps de pompiers en vue de doter la Direction de la Protection Civile de professionnels en cas de désastres, et encore la police en milieu rural. Au parlement d’agir dans le sens de la remobilisation d’une armée nationale pour la défense du territoire. Mario Andrésol doit tirer les leçons de ses erreurs pour éviter des conflits avec la justice, ne plus s’aventurer dans des actions extraterritoriales en République Dominicaine afin d’éviter des incidents diplomatiques, réprimer et empêcher la répétition des détournements de fonds de la drogue comme le fameux dossier de Port de paix.
Pour nous autres à Réseau Citadelle, notre expérience avec la PNH est encourageante. Tous les cas dénoncés par notre organe ont été traités avec intérêt par la Direction Générale de la Police : tentative de viol d’un agent de l’APENA sur la femme d’un prisonnier, l’implication des policiers dans des cas de kidnapping, l’harcèlement de femmes postulantes par des hauts gradés de la PNH, viol d’une jeune femme par un inspecteur au Limbé, actes de pédophilie contre des enfants de rue de la ville du Cap-Haitien, abus contre de militaires démobilisés, tentative d’implication de policiers dans des fraudes électorales, violence à Pignon, tentative de viol par les soldats népalais. Après chaque fait dénoncé dans un article, nous recevons un appel de la PNH ou de la MINUSTAH pour nous donner la garantie que le suivi sera fait ou pour éclaircir la situation en fournissant plus d’information.

A la rédaction de ce texte nous apprenons que Mario Andrésol est reconduit par le Chef de l’Etat René Préval. M. Préval, disposant d’une majorité confortable au Sénat, suite aux récentes élections sénatoriales, Mario Andrésol n’a aucun problème d’être reconfirmé Commandant en Chef de la PNH, à moins que le Chef de l’Etat ne nous entraine dans son jeu machiavélique habituel consistant à envoyer son prétendu élu s’écraser contre sa majorité parlementaire.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 14 Juillet 2009, 17 heures 22.

lundi 13 juillet 2009

BRH/Cap-Haitien : Des employés contestent les sanctions pour soustraction de billets U.S.


(Photos by Cyrus Sibert, www.reseaucitadelle.blogspot.com)

Par Cyrus Sibert

Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. : www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haïtien, le 13 Juillet 2009

Un fait bizarre existe à la Branche Nord de la Banque Centrale sise au Cap-Haitien. Des employés continuellement condamnés à rembourser des billets de dollars américains manquants suite aux transferts de fonds vers la Capitale.

Même quand ils avaient bien contrôlé, vérifié et revérifié les liasses, après le transport vers le siège central de la BRH à Port-au-Prince, il y a souvent une note signalant aux responsables de la branche capoise que la somme transférée n’est pas correcte : Il manque des billets.

Conséquences, des employés sont condamnés à rembourser les billets manquants. Souvent le montant à rembourser constitue une forte somme d’argent en dollars US.
Cette situation a été rapportée à Réseau Citadelle depuis plusieurs mois. Comme on dit une hirondelle ne fait pas le printemps, nous avons attendu plusieurs autres témoignages pour signaler cet état de fait à l’opinion publique.

Les employés victimes souhaitent qu’une enquête sérieuse soit menée pour déterminer le maillon faible de la chaine. Les caciques de Port-au-Prince ne doivent plus décider au hasard que les billets auraient été dérobés à partir de la BRH/Nord et sanctionner de pauvres petits employés qui résistent mal avec un ‘‘salaire de ville de province’’.

Une enquête sur toute la chaine de transfert de fonds, telle est la demande des employés de la BRH du Cap-Haitien.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 13 Juillet 2009, 08 heures 45.