PROSPECTIVE POUR UNE RENAISSANCE HAITIENNE Construisons Ensemble un État Démocratique, Moderne et Prospère Par Paul Gustave Magloire Décembre, 1986 (PAGES RETROUVÉES VIII) CENT QUATRE VINGT TROIS ANS APRÈS la colonisation, les principales villes du pays sont restées situées sur les côtes, avec pour principales fonctions le drainage des ressources nationales et leur exportation vers les pays étrangers ; et il en est ainsi des matières premières comme des hommes. Durant ces dernières décennies, ce processus a atteint le seuil du macabre. Car Port-au-Prince a littéralement vampirisé les provinces. Comme le seul port officiellement ouvert au commerce extérieur, tous les échanges avec l'étranger transitent par les hommes de la capitale. Le résultat est un spectacle criant. Tandis que, les autres villes du pays sont exsangues, dépérissent ou survivent au prix d'expédients de toutes sortes, la capitale a atteint une proportion énorme. Elle est d'une obésité scandaleuse. La décentralisation fédéraliste sera en fait, un acte de rachat moral pour la capitale. Car la situation a déjà traversé le cap du tolérable. L'articulation de la nouvelle communauté urbaine du pays tiendra compte de trois critères principaux de direction. Les capitales régionales seront aménagées dans la perspective de démocratiser les structures sociopolitiques du pays. Elles apporteront un renforcement substantiel à la capacité des provinces de trouver des solutions adéquates à leurs propres problèmes. Mais, elles encourageront les populations de chaque région à choisir entre divers modes d'activités, de créer, rechercher, découvrir, définir et participer à la vie nationale selon leur possibilité. Ensuite, il y aura une amélioration dans les rapports entre la ville et la campagne du fait que ces rapports devront s'effectuer et se systématiser en fonction de la spécificité et des besoins de la région. En dernier lieu, la modernisation devra apporter aux individus de la communauté urbaine un environnement technologique propre à faciliter et améliorer leurs attitudes et l'efficacité de leurs actions dans la vie quotidienne. Donc, prenant en compte tout cela, les juridictions régionales serviront de pôles d'attraction vers l'intérieur du pays. Nous pouvons prévoir le réaménagement du territoire national en QUINZE régions : Fort-Liberté, Cap-Haïtien, Gonaïves, Port-de-Paix, Hinche, Mirebalais, Croix-des-Bouquets, Saint-Marc, Petit-Goâve, Jacmel, Miragoâne, Cayes, Jérémie, l'Ile de la Gonâve et Port-au-Prince la capitale fédérale. Les délimitations juridiques seront basées sur des critères d'affinité, de vocation et de complémentarité, tant du point de vue social qu'économique. Le plan de dotation assurera un crédit budgétaire de SIX MILLIONS DE DOLLARS à chacune de ces régions, à l'exclusion de la capitale, afin qu'elles commencent à aménager leur capitale. Le plan de la ville sera fourni par la direction générale de l'aménagement, et l'exécution sera laissée à des entreprises privées sous la supervision du ministère de l'équipement. Les premières constructions prendront place dans l'aire centrale de la ville où seront bâties la maison du gouvernement régional, celle de l'assemblée régionale, la mairie, l'édifice qui devra loger le commissariat de police et le service des pompiers ; il y aura également un parc et la maison de la culture. Chaque ville s'épanouira en fonction des réalités de sa région. Et certaines de ces villes devront développer les possibilités de logement, de service pour accommoder dans les quarante prochaines années des populations qui seront dans certains cas dix fois supérieures à celles d'aujourd'hui. L'armature de ces villes, tels que les infrastructures routières, approvisionnement en eau potable, la canalisation et la récupération des eaux usagées et de ruissellement, la décharge des déchets seront prévus à cet effet. Le cas de Port-au-Prince sera assez spécial, vu que la capitale a déjà atteint un seuil de concentration démographique pour lequel elle n'était pas construite. L'approche qui sera adoptée dans ce cas sera d'intégrer les zones marginales dans des armatures suburbaines reliées à l'armature centrale. De nouveaux axes routiers joueront un rôle important dans ce réaménagement. Par exemple, pour la zone de Carrefour, une autoroute à grande circulation sera construite. Elle partira du haut de la Troisième Avenue de Bolosse pour atteindre Gressier. La voie ordinaire en usage actuellement deviendra une route à circulation restrictive pour les matériels roulants lourds. Une autre voie sera construite parallèlement à celle-ci sur le littoral et sera réservée aux piétons et aux cyclistes. Le projet de construction d'une autoroute partant de la zone de l'aéroport pour atteindre Pétion-Ville, en passant par la zone des Frères, se réalisera dans cette même perspective. Ensuite, le centre ville sera reconditionné dans le sens d'une revitalisation. Tout d'abord les rues orientées Est-ouest, comme la Rue Pavée, seront dallées et réservées strictement aux piétons. De l'autre, les rues perpendiculaires à celles-là seront alternativement à sens unique, sauf pour la Grand-rue et le boulevard du Bicentenaire qui seront à double sens. Il sera tracé des axes de dégagement à quatre voies qui descendent vers le centre ville. Un sera construit du coté du cimetière, un autre du coté de l'aviation et deux autres, à sens unique, seront constitués par la Rue des Casernes et la Rue St. Honoré. Un certain nombre de « Parking » souterrains seront construits dans l'aire du centre ville pour permettre aux usagers de garer leur voiture. Les ensembles de bâtiments communément appelés « block »seront dégagés à l'intérieur, avec ouverture sur les rues. Des cours et terrasses seront aménagées, à l'intérieur de ces ensembles, avec jardin et décor artistique. Les constructions seront à trois niveaux. En général, le rez-de-chaussée d'un bâtiment sera réservé aux boutiques, restaurants, magasins et au commerce. Le premier étage accommodera des offices et le deuxième sera aménagé en appartements à prix modéré pour attirer une clientèle de jeunes couples. L'esthétique de la zone sera rehaussée par une architecture utilisant largement le cuivre et le verre mélangé au béton. La SOGI donnera aux entrepreneurs une incitation pour les encourager à réaliser cet aménagement. Le financement pour la construction dans cette zone sera à un taux modéré avec un délai de remboursement à long terme. Ensuite, le taux de l'imposition foncière étant le même pour tout le pays, l'imposition locative immobilière dans cette zone sera réduit à un niveau presque symbolique. Les autres points de la capitale ne seront pas négligés. Delmas, les différentes cités, les vieux quartiers seront tous réaménagés et leurs immeubles seront graduellement restaurés. Des espaces verts apporteront de l'agrément à l'espace urbain. Un peu partout le paysage floral des jardins publics sera marqué par la prédominance de couleurs vives telles le rouge et le jaune. Plus loin, le parc des Palmistes sera réaménagé ainsi que la cité du Bicentenaire, où seront transférés les bureaux des ambassades étrangères et des organismes internationaux. De même, l'espace désaffecté du terrain d'aviation « Bowen Field » sera converti en un parc d'attraction pour enfants avec des centres de ventes à grande surface.. Il y aura dans l'aire du parc un bâtiment qui servira à recevoir des congrès internationaux et des conférences. Toutes les autres capitales recevront l'attention des instances fédérales afin de favoriser un épanouissement harmonieux dans les quarante prochaines années. La SOGI et le CAP, entre autres organismes fédéraux, conjugueront leurs efforts pour entraîner l'apparition dans les capitales des services nécessaires au développement de chaque région. À Fort-Liberté, il y aura certes l'agrandissement et l'aménagement de l'aire urbaine, et la construction d'une autoroute reliant Ouanaminthe à Cap-Haïtien. À coté de cela, il sera aménagé dans cette région, l'une des plus grandes infrastructures industrielles du pays. Tout d'abord, dans le site de la plantation Dauphin sera installé un complexe moderne de production d'eau potable et d'électricité à partir de l'eau de mer. Ce complexe alimentera la région en eau potable et en électricité et servira à l'approvisionnement des zones résidentielles et du parc industriel de la région. Il y aura dans le parc des entreprises agro-industrielles engagées dans la préparation des semences agricoles, la plantation de fleurs pour l'exportation, la préparation des produits à base de manioc, des conserveries de légumes, de fruits, de poissons ; des industries qui exploiteront le soufre, le cuivre, et enfin celles qui feront le montage de matériel électroménager, d'appareils mécaniques, de petits équipements agricoles, d'équipement électronique, d'ameublement etc. On pourra trouver un parc analogue à celui de Fort-Liberté au Cap-Haïtien. Ici, le développement touristique et l'agro-industrie seront prioritaires. En outre, il sera développé un artisanat de métaux précieux qui trouvera un débouché sur le marché touristique de la région. Le Cap-Haïtien est une région immensément riche en possibilités naturelles et en ressources humaines. L'orgueil régional sera dans cette région un facteur important pour l'accélération du développement économique. La région du Cap-Haïtien porte en elle-même une grande promesse d'avenir. Gonaïves n'est pas une région très favorisée du point de vue sol. Mais le marbre et le sable calcaire du sous-sol assureront à cette région des revenus importants. L'installation dans la région d'une industrie de ciment qui trouvera une matière première abondante dans la région élargira considérablement le marché de l'emploi. Ensuite, la perspective de trouver des débouchés à l'extérieur pour le sable calcaire fait prévoir que la région pourra tirer bientôt d'importants revenus de ses immenses carrières de sable. Gonaïves a aussi de vastes possibilités pour le développement agro-industriel et artisanal. Les principales productions agricoles pourront devenir le coton, les haricots, et le millet qui servira à la production de l'alimentation pour le bétail, grace à l'irrigation des zones désertiques. Port-de-Paix est pratiquement isolée des grands axes routiers du pays. Le gouvernement fédéral aura à intervenir pour aider cette région à améliorer ses voies de communication. L'industrie d'assemblage fleurira dans toute la péninsule sitôt que les infrastructures adéquates seront mises en place. De l'autre coté, l'industrie de pêche connaîtra un essor, bien qu'elle sera maintenue à un niveau technologique proche de l'artisanat afin de protéger la flore aquatique des côtes de cette région.. La capitale régionale de la péninsule du Nord-ouest sera le siège de la Société Nationale de pêche et de transport Maritime. Cette société, qui sera créée par l'Etat en partenariat avec le secteur privé, aura sous sa direction un chantier de réparation navale au Mole St. Nicolas. En fait, le commerce maritime restera le secteur d'activité économique le plus important à Port-de-Paix. Hinche sera développée sur la richesse de sa potentialité agricole. La multiplication de fermes d'élevage dans cette région sera l'une des priorités du budget fédéral de développement. Cela entraînera la création de nombreuses entreprises engagées dans la préparation du lait et des produits dérivés. Une attention particulière sera accordée également à l'industrie de la viande. L'important sera d'aider cette région à développer une ligne complète de transformation de matières premières agricoles qu'elle possède en grande quantité. Des petites unités de production d'articles à partir de l'argile participeront activement au développement de l'économie de la région. Les produits de ces petites entreprises trouveront un débouché important sur le marché local. Les articles décoratifs intéresseront les touristes, et les nouvelles normes de construction définies pour l'habitat haïtien, en appellera à une utilisation intensifiée de briques, tuiles et claustras d'argile. La région sera alimentée par une centrale hydroélectrique qui sera construite en coopération avec la république voisine. Mirebalais est placée sur la route des grands centres de production et du commerce du pays. Elle se spécialisera dans les activités de commerce et de services. Par exemple, le service médical hospitalier sera développé au point d'attirer une clientèle internationale. On prévoit la création de centres d'accueil pour étudiants, et des maisons de retraite pour vieillards, desservant une clientèle locale et étrangère. Cette région sera strictement protégée contre toute forme de pollution. Les produits alimentaires et fruitiers occuperont l'essentiel de l'activité agricole de la région. C'est dans la région de Mirebalais que seront placées l'Université Autonome d'Haïti et le Centre Olympique Fédéral. Et les principaux édifices de l'Institut de Recherche et de Technologie. Croix-des-Bouquets sera équipée des plus grandes infrastructures industrielles et commerciales du pays. Des industries légères, des chaînes de montage, d'assemblages et des usines de transformation s'étaleront de la Zone de Fonds Parisien à Fonds Verrettes. Une zone commerciale franche sera établie à Malpasse. À l'extrême Ouest de la ville de la Croix-des-Bouquets sera construit un supermarché régional moderne équipé de nombreux bureaux centraux de service public tels que Banques, Poste, Téléphones et Télégraphes, Services d'impôts et taxes, d'état civil, des Entrepôts, des Maisons de consignations, Services d'incendie, Salle de Cinéma, Clinique, Service de Garages et une multiplicité de larges magasins. Enfin, il aura toutes les facilités nécessaires qui devront permettre à ce centre de mériter sa position nationale. Ce centre aura également, une gare routière centrale et un local pour recevoir des foires nationales et inter caribéennes St. Marc, L'île de la Gonâve et Petit-Gôave auront un développement assez identique bien qu'on pourra dénombrer de grandes différences. Sur le plan agricole par exemple, en raison des communes de la plaine de l'Artibonite, St. Marc restera la première région de production rizicole du pays. Elle sera placée très haut dans la production maraîchère et vivrière également. Tandis que dans l'Ile de la Gonâve, la plantation forestière sera très poussée et fournira une fraction importante des revenus de la région. Pour sa part, la région de Petit-Gôave donnera pour l'essentiel dans la plantation fruitière avec un développement moindre en agriculture maraîchère et en élevage. Toutefois, les trois régions développeront une infrastructure touristique moderne pour répondre aux exigences du marché national et international. La région de St. Marc, partant de la zone de Délugé jusqu'à Source Puante sera construite comme une mégalopole. Les communes côtières aménageront des villages touristiques intégrés. À L'île de la Gonâve, il y aura également un nombre important de ces villages touristiques et l'aménagement d'un parc national pour la conservation de la faune et de la flore de L'île. La base militaire qui sera aménagée dans la région, ajoutée au parc national, seront des lieux d'attractions très prisés des visiteurs. La région de Petit-Gôave, qui partira de la Rivière-Froide jusqu'aux confins de la région de Miragoâne, aura également des villages touristiques côtiers. Dans la mesure où des gisements miniers de carbonate de calcium et de marbre de la région pourraient être mis en exploitation dans la zone de Miragoâne, il se dégagera suffisamment de ressources pour financer la renaissance de la région. Les communes de cette région ont de vastes possibilités pour le développement agricole également. Par exemple, le climat de la région de Pierre Payen est très propice à l'épanouissement de l'agriculture maraîchère et de l'élevage laitier. Ensuite, des industries florales seront installées dans la zone. Il existe un certain nombre de sites où seront exploitées des plantes aromatiques et médicinales pour approvisionner l'industrie des parfums et de pharmacologie. En allant vers l'Ouest du coté des Baradères, une incitation sera fournie pour encourager les plantations forestières et celles du café. L'élevage et l'artisanat apporteront également des revenus importants à l'économie de la région. En fait, le désenclavement par terre de la région de Miragoâne qui sera reliée à la région de Jérémie, en passant par Baradères, revitalisera les communes isolées en raison du transport routier. Dans cette zone, un parc agro-industriel jouera un rôle important comme débouché pour les produits fruitiers, agricoles et de la mer. Jérémie et les Cayes seront deux régions sœurs qui partageront en commun beaucoup de fonctions. La coopération entre ces deux régions fera leur force, de sorte qu'à deux elles représenteront la plus grande source d'alimentation pour le pays. Ce sera également une lourde responsabilité assignée à ces régions. Le ministère de l'équipement appuiera l'exécution de grands travaux d'infrastructure dans ces régions. Aux environs de la ville des Cayes, il sera construit un complexe de production d'eau potable et d'énergie électrique similaire à celui de Fort-Liberté. Deux autoroutes, l'une passant par Tiburon et l'autre suivant le tracé de la voie actuelle par Camp-Perrin, relieront la région des Cayes à celle de Jérémie. Cette dernière sera le siège d'une université d'Etat spécialisée dans les sciences agricoles et alimentaires. La base des revenus de cette région sera l'agriculture. Les Cayes intensifiera l'élevage et Jérémie mettra l'accent sur les vivres alimentaires. La SOGI et le CAP aideront à l'implantation de petits parcs agro-industriels dans les deux régions. L'industrie laitière et celle de la viande seront très développées grace à des dizaines de petites unités de transformation qui seront disséminées dans les communes. Les communes seront équipées aussi de petites entreprises de conserverie semi-artisanale pour la préparation du café, du cacao et la conservation des fruits et légumes. L'élevage des écrevisses sera très répandu dans les zones où il existe des cours d'eau qui descendent vers la mer. En somme, malgré l'essor que connaîtra le transport routier, ces régions resteront des centres importants de transport maritime, et la plupart des villes côtières seront équipées d'un wharf de cabotage. Finalement, dans les hauteurs du massif de la Hotte, l'Institut de Reforestation et d'Entretien de l'Environnement (IREE) maintiendra la plus grande forêt du pays. PERSPECTIVES.- Le pays apparaîtra plus grand quand toutes les activités et toutes les ressources du pays ne seront plus concentrées à Port-au-Prince. Dans le cas où aucun effort systématique n'est entrepris pour permettre aux provinces de renaître et faire face aux besoins de la population, deux choses sont à prévoir : La première, c'est que dans moins de dix ans presque toute la terre arable du pays s'en ira vers la mer. La seconde, la population des campagnes connaîtra une dégénérescence totale, car tout moyen de subsistance aura presque disparue. Déjà, en 1982, une étude de la FAO concluait que l'équivalent de 6.000 ha de terre arable était emporté par les eaux de pluie tous les ans. Et compte tenu de l'évolution croissante du drame, en 1992 le pays, ou ce qu'il en restera sera hideux et horrible. Certainement, une issue aussi sombre ne concorde pas à l'esprit du 7 Février. Nous misons que ceux qui croient qu'aucun sacrifice n'est trop grand pour assurer le bien être de notre communauté comprendront ce message. Nous savons qu'il y a parmi nous des hommes qui aiment charnellement ce pays. L'amour est la plus grande force du monde, rien ne pourra nous arrêter! La mission d'inventer un avenir à notre peuple appartient, au premier chef, à nous les jeunes. Car, nous devons assurer la responsabilité d'inaugurer l'ordre des choses nouvelles et donner sa chance à notre pays, puisque notre avenir en dépend. Cependant, jeunes et vieux auront à travailler ensemble. Les différentes régions du pays auront besoin d'hommes politiques animés de bonne volonté et de cadres compétents, pour mettre en route le développement. Chacun de nous aura quelque chose à offrir afin que le progrès devienne une réalité. Beaucoup de sociétés ont modifié leur destin grace à leur détermination. Rien n'est impossible à la volonté humaine. On peut se rappeler que les chinois avaient déplacé une montagne pour faire couler un fleuve jusqu'à une plaine. De leur coté, les Suisses avaient transporté les terres d'une vallée jusqu'au faîte d'une montagne pour y planter des vignes. Et plus près de nous, les Israéliens ont irrigué le désert de sable du Néguev et y ont fait pousser des arbres. Nous ne citons que ces faits, mais il y en a plein d'autres. Car, chaque peuple, à un moment donné de son histoire, s'est trouvé dans une situation critique où il lui a fallu prouver qu'il était formé d'hommes et de femmes qui étaient dignes de l'être. Les ressources de l'être humain sont inépuisables. Dieu nous a créés semblables à lui, si nous avons la foi nous pouvons faire des miracles. Il n'y a aucune raison pour que nous autres, nous baissions les bras, déclarant forfait avant même d'avoir essayé. Une vie ne vaut rien si elle n'a pas été consacrée à quelque tache noble et sublime. Nous devons sortir notre pays de la nuit et l'amener à la lumière des temps modernes. C'est en ce sens que le choix d'une démocratie fédérative est inéluctable. Seul un choix de ce genre peut libérer la force créative du peuple, galvaniser son énergie, lesquelles lui permettront d'inventer un avenir à ce pays. Le pays est le nôtre et nous lui appartenons. Nous devons vouloir ce qu'il peut devenir. Dans quarante ans, la population atteindra douze millions d'habitants. La reforestation du territoire sera complète, et notre faune comme notre flore seront reconstituées. Le pays jouera d'une autosuffisance énergétique et le plus reculé village sera éclairé à l'électricité. Les denrées d'exploitation seront le triple de leur volume d'aujourd'hui, et l'importation des produits alimentaires sera un lointain souvenir. Nous recevrons annuellement au moins un visiteur par habitant et notre balance des échanges sera excédentaire. Ce sera le bénéfice de la foi, de l'amour et de l'effort que nous aurons investi dans notre pays. Qu'il en soit ainsi. Que Dieu nous bénisse ! PAUL GUSTAVE MAGLOIRE |
mercredi 30 septembre 2009
Et si le rêve devenait réalité?
Haïti en pole position pour sortir du "cercle de la pauvreté", selon Bill Clinton
Haïti en pole position pour sortir du "cercle de la pauvreté", selon Bill Clinton Des opportunités sans précédent s'offrent au pays, a déclaré à la Conférence des Amériques l'envoyé spécial de l'ONU qui s'est prononcé pour l'octroi du TPS aux sans-papiers haïtiens appelés toutefois à faire preuve de patience vis-à-vis de l'administration Obama confrontée à des dossiers brûlants mardi 29 septembre 2009, Radio Kiskeya L'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour Haïti, Bill Clinton, a estimé mardi soir à Miami que le pays était, pour la première fois depuis plusieurs décennies, bien placé pour sortir du "cercle vicieux de la pauvreté" dans lequel il est enfermé, rapporte EFE. S'exprimant à la Conférence des Amériques, qui réunit divers chefs d'Etat et de gouvernement de la région, l'ex-Président des Etats-Unis a identifié plusieurs facteurs favorables, selon lui, à cette transformation potentielle : un leadership politique disposé à créer un Etat moderne, l'aide de la communauté internationale, des organisations non gouvernementales (ONG) et de la diaspora haïtienne. Devant les participants à ce forum annuel organisé à l'initiative du Miami Herald, de la Banque Mondiale et de l'Université internationale de la Floride (FIU), M. Clinton a présenté ce qu'il appelle son "rapport de progrès", deux jours avant son arrivée jeudi à Port-au-Prince à la tête d'une imposante mission commerciale internationale. Avant d'expliquer en détail ses différentes initiatives destinées à donner une impulsion nouvelle au développement d'Haïti, l'ancien chef de la Maison Blanche s'est prononcé en faveur de l'attribution du statut de protection temporaire (TPS) aux 30.000 illégaux haïtiens menacés d'être déportés des Etats-Unis. "Je suis en train de pousser avec beaucoup de force pour qu'il y ait un TPS et je sais que la Secrétaire d'Etat (ndlr, son épouse Hillary Clinton) va également dans cette direction", a affirmé Bill Clinton. Il a cependant averti qu'il s'agit d'un dossier sensible méritant d'être bien étudié avant d'entrer en application, car, le Président Barack Obama et son administration planchent en ce moment sur des thèmes importants comme la réforme de l'assurance- maladie, l'Afghanistan et les changements climatiques. spp/Radio Kiskeya |
Les frais requis pour les demandes de visas de séjour temporaire se paient désormais en gourdes.
Le 30 septembre 2009
No. 2009/66
Les frais requis pour les demandes de visas de séjour temporaire se paient désormais en gourdes
L'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique souhaite informer le public en général qu'à partir du 1er octobre 2009, les frais requis pour les demandes de visas de séjour temporaire (Visas de Tourisme) seront EXCLUSIVEMENT reçus en monnaie locale (GOURDES). Le paiement de ces frais peut s'effectuer dans toutes les succursales de la Sogebank. L'Ambassade rappelle toutefois que ces frais peuvent varier sans préavis. Toutes informations relatives à d'éventuelles modifications des frais de demande de visas de séjour temporaire seront publiées sur le site de l'Ambassade à l'adresse suivante: http://haiti.usembassy.gov.
Les frais actuels de demande d'application pour les visas de séjour temporaire sont fixés à Cinq Mille Trois Cent Soixante et Onze (5.371.00) Gourdes.
(Fin de Texte)
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Nòt pou Laprès
Nan dat 30 septanm 2009
No. 2009/66
Koulye-a Sogebank ap resevwa lajan randevou pou viza touris
nan Konsila ameriken an GOUD sèlman
Anbasad peyi Etazini nan peyi Dayiti ap fè tout moun konnen ke sòti jedi premye oktòb 2009 la, lajan pou randevou viza touris-la, se an goud SELMAN wap peye li. Ou ka al pran randevou pou viza touris nan nenpòt ki sikisal Sogebank. Anbasad la ap pwofite fè konnen kòb ou peye pou randevou-a ka chanje nenpòt kilè. Depi gen yon chanjman ki fèt sou valè lajan ou gen pou peye pou randevou nan Konsila ameriken-an, Anbasad la ap mete enfòmasyon sila-a sou sit entènèt li-a ki se: http://haiti.usembassy.gov.
Koulye-a, valè lajan pou pran randevou viza touris la se Senk Mil Twa San Swasannonz (5.371.00) Goud.
(Tèks la fini)
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September 30, 2009
Visas Accepted in Gourdes ONLY
The Embassy of the United States wishes to inform the public that beginning October 1, 2009, the application fee for non-immigrant visas will be accepted in Haitian gourdes ONLY. Payment of the application fee can be made through any Sogebank branch. The Embassy reminds the public that all consular fees are subject to change without notice, and that all information regarding fee changes will be posted on the Embassy website at http://haiti.usembassy.gov.
The current cost of the MRV fee in gourdes is HG 5,371.00.
(End of text)
L'Agence Américaine pour le Développement International (USAID),et la Fédération des Caisses Populaires Haïtiennes «Le Levier» augmentent l'accès au crédit pour l'agriculture et la croissance économique.
Le 30 septembre 2009 No. 2009/65 L'Agence Américaine pour le Développement International (USAID), et la Fédération des Caisses Populaires Haïtiennes «Le Levier» augmentent l'accès au crédit pour l'agriculture et la croissance économique Le lundi 28 septembre 2009, le Directeur Adjoint de l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID), Monsieur Alex Deprez, et Monsieur Jocelyn Saint-Jean, Directeur Général de la Fédération des Caisses Populaires Haïtiennes «Le Levier» ont procédé à une signature d'accord selon laquelle l'USAID accordera un montant de 3.7 millions de dollars américains en garantie de prêts à cette fédération.
Selon les termes de cet accord, «Le Levier» est actuellement en mesure d'octroyer 7.5 millions de dollars américains en prêts pendant une période de six (6) ans à des petites et moyennes entreprises agricoles, et à d'autres entreprises des régions rurales d'Haïti. En aidant « Le Levier » à augmenter le nombre et la taille des prêts disponibles tout en diminuant les conditions de nantissement, l'USAID cherche à supporter la création d'emplois et la croissance économique dans le secteur agricole à travers toute Haïti. La majorité des prêts sera destinée aux besoins agricoles des petits agriculteurs notamment les semences, les engrais, et des équipements. Une mince partie de ces fonds sera allouée à d'autres entreprises travaillant à aider à la distribution de ces produits sur le marché. «Cet accord aidera des milliers d'agriculteurs haïtiens à obtenir des prêts nécessaires en vue de construire une vie plus stable et prospère», a déclaré Monsieur Alex Deprez. « Il aidera à créer beaucoup plus et de meilleurs emplois dans le secteur agricole en Haïti ». Ces garanties de prêts seront accordées aux huit membres et associations qui font partie de la Fédération des Caisses Populaires Haïtiennes «Le Levier». D'autres membres pourront rejoindre la fédération à l'avenir. Ce programme bénéficiera également d'une assistance technique grâce au projet «HIFIVE», qui est un nouveau projet d'appui à long terme au secteur financier supporté par l'USAID. (Fin de Texte) September 30, 2009 No. 2009/ 65 U.S. Agency for International Development and Le Levier Expand Rural Access to Credit for Agriculture, Economic Growth On Monday September 28, USAID Acting Director for Haiti Alex Deprez and Jocelyn Saint-Jean, Director General of Le Levier Federation of Savings and Loan Cooperatives, signed an agreement under which USAID will provide $3.7 million in loan guarantees to Le Levier. Under the agreement, Le Levier will now be able to provide $7.5 million in financing over a six-year period for micro, small and medium farms and other enterprises in rural areas of Haiti. By helping Le Levier increase the number and size of loans available while decreasing requirements for collateral, USAID seeks to support job creation and economic growth in the agricultural sector throughout Haiti. The majority of the loans will be for agricultural needs of small farmers, such as seed, fertilizer and equipment. A small amount will be available for businesses that help get products to market. "This agreement will help thousands of Haitians farmers get the loans they need to build a more stable, prosperous way of life," said Alex Deprez. "It will help create more and better jobs in Haiti's agricultural sector." Eight selected members of Le Levier federation of savings and loan cooperatives will receive loan guarantees, and more members may be added in the in the future. This program also will be supported by technical assistance from HIFIVE, a new USAID program that extends USAID's longstanding support to the financial sector. (End of text) |
La TRANSPARENCE
Voulez-vous gagner des élections? Être l'élu? Être réélu? Peut-être à l'infini, sans léser personne?
Le secret est peut-être dans la gestion de la transparence de votre vie, de vos activités commerciales, familiales ou sociales. Quel que soit l'élément que vous dissimulez, il y aura toujours un témoin, ou un événement contrôlé ou non, qui vous aura échappé.
Aujourd'hui vous trouvez le CV de toutes sortes de gens sur internet. Du président d'une grande entreprise qui brasse des milliards de $, au simple technicien qui débute sa carrière (exemple : www.linkedin.com).
Lorsque vous cachez ou évitez de dire certaines choses, vous donnez à vos adversaires, à vos employés, à vos proches, de l'emprise sur vous. Et c'est le début de votre déchéance.
Plus vous donnez d'informations claires et précises, sur ce que vous faites, sur votre stratégie, où vous allez, et plus les mauvaises langues vont se taire, et plus vous développerez un climat sain et confiant.
Vous avez sans doute remarqué que sur le net, certains pays affichent tout. Ceci a de nombreux avantages :
Le premier est de permettre une saine gestion. Si les gens ont l'information, ils pourront prendre les bonnes décisions sur leur avenir.
Le deuxième permet de diminuer le risque. Il est facile de connaître les tricheurs, les individus ou entreprises hors normes ou qui agissent d'une façon différente de votre cadre de pensée ou d'éducation.
Le troisième est constructif. Il permet à tous et à chacun de développer ses connaissances. Dans une société démocratique, on ne perçoit pas un concurrent comme un ennemi, mais plutôt quelqu'un qui partage un marché, ce qui nous contraint à une remise en cause permanente. Cette saine émulation est un élément indispensable à toutes avancées économiques, sociales et politiques.
Le quatrième est qu'aujourd'hui, on ne peut plus rien cacher. Votre vie est un grand livre ouvert, que vous le vouliez ou non. Rechercher de l'information sur vous n'est qu'une question de temps et d'argent…
Votre secrétaire peut recopier votre écran d'ordinateur avec son cellulaire et transférer toutes ces données à travers les ondes des réseaux de télécommunications.
Votre adjoint qui vous désapprouve ou qui souhaite être à votre place, peut vous filmer, enregistrer vos conversations avec les jouets de ses enfants, qui leur servent pour écouter leurs chansons ou regarder leurs vidéos…
L'information sur vos comptes en banques est accessible à n'importe quel caissier de succursales…
Je crois que les élus haïtiens doivent envisager de rendre public (pas exclusivement dans Le Moniteur) dans les moindres détails leurs activités, qui fonctionnent ou pas, qu'ils ont abandonnées ou qui ont un avenir, les transactions financières....
On pourrait même envisager qu'une facture ne peut être payée par l'État Haïtien que si elle est divulguée et publiée sur l'Internet par exemple…
Imaginer tout ces noms d'individus qui figurent sur des chèques < Vrais ou zombi > qui seraient affichés, disponibles au grand public. On pourrait voir également tout ces contrats bâclés, mal rédigés, ces rapports publics endossés par des Ministres ou des Premiers Ministres qui n'ont plus le contrôle des deniers publics
(exemple : http://primature.gouv.ht/media/dossierspresse/rapport_prog_urgence0909.pdf)
Enfin plus aucun juge ne pourrait relâcher un prévenu pour faute de preuves, vu que lui aussi devrait publier tout ces documents de prises de décision sur Internet...
Qu'on le veuille ou non les dénonciations sur Internet vont s'accroître. Les gens ont besoin de se défouler, de vider leur sac. Si ce n'est pas vous qui divulguez l'information choquante, vos enfants pourraient le faire pour s'amuser ou tout simplement parce qu'ils n'aiment pas ce que vous faites ou ce que vous subissez.
Nos enfants vivent déjà à l'aire de la libre circulation de l'information, où les processus sont en train d'être standardisés et normalisés à l'échelle de la planète. Maintenant, il ne tient qu'à vous d'être transparents dans vos activités si vous voulez grandir et être bien dans votre peau.
Bonne journée
Didier Frank Waché, MBA
dfwache@yahoo.ca
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C'est un excellent texte sur la transparence qui devrait trouver son application dans la gestion politique haïtienne comme prévue par la Constitution.
Mes compliments pour votre contribution à la modernisation de la politique du pays.
Paul Gustave Magloire
Bulletin météo du mercredi 30 septembre 2009
Valable jusqu'au 02 octobre 2009
Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique:
Une petite zone de beau temps continue d'influencer la météo de la caraïbe ce matin. Toutefois, quelques activités de pluie isolée légère à modérée restent possibles sur notre île ce soir.
Prévisions pour Haïti:
- Temps partiellement ensoleillé ce matin ;
- Passages nuageux cet après-midi et en début de soirée ;
- Températures plus ou moins agréables en fin de nuit ;
- Chance de pluie isolée légère à modérée ce soir notamment dans le centre, le nord-est, le nord, l'ouest et le sud-est.
Prévisions pour Port-au-Prince et environs:
· Partiellement ensoleillé ce matin;
· Passages nuageux cet après-midi et en début de soirée
· Tº. max. : 35ºC ; Tº min: 24ºC ;
· Pluie isolée légère possible ce soir.
Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince:
Aujourd'hui 30 sept 09:
Lever : 05h 40 mn
Coucher : 17h 38 mn
Jeudi 01 oct. 09:
Lever : 05h 40 mn
Coucher : 17h 37 mn
Lever : 05h 40 mn
Coucher : 17h 37 mn
Jacquet Jackson, prévisionniste au CN
Bulletin météo marine du mercredi 30 septembre 2009
Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Mercredi & jeudi
* Vent du secteur est à sud-est: 10-15 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 5 pieds ;
* Mer peu agitée.
Golfe de la Gonâve :
Mercredi & jeudi
* Vent du secteur est: 15-20 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 5 à 7 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée.
Zone côtière sud :
Mercredi & jeudi
* Vent du secteur est : 15-20 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 5 à 7 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée.
Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM
mardi 29 septembre 2009
La conjecture en Haiti a la veille des elections de 2010 (by Jean H. Charles)
Mesdames et messieurs L'Haïti d'aujourd'hui est le reflet d'une politique qui a pris naissance sur toute la République en 1820 à la mort d'Henri Christophe. La tentative de créer une nation hospitalière pour tous avait été entreprise avant même la bataille finale de la révolution Haïtienne. Toussaint Louverture selon Descourtils a su gérer un pays ou les noirs et les blancs habitant St Domingue jouissaient d'un pacte social qui faisait l'envie et l'admiration de John Adams le second président des Etats Unis. Il envisageait l'idée d'instiguer Toussaint Louverture à entretenir le rêve de devenir roi de St Domingue non seulement pour contrecarrer les ambitions hémogéniques de la France dans l'Hémisphère Occidental mais aussi et surtout pour démontrer à la jeune Amérique que les noirs avaient les mêmes capacités de citoyenneté que les blancs pour faire avancer la fabrique de la nation américaine. John Adams a perdu les élections de 1800. Thomas Jefferson l'a succédé. Il avait une vision tout à fait contraire. Thomas Jefferson qui entretenait une liaison secrète au milieu de la nuit avec une negresse conjurait durant le jour avec Napoléon Bonaparte le pacte de rétablir l'esclavage dans la rebelle St Domingue. L'arrestation de Toussaint Louverture à l'arrive des troupes de Leclerc a mit fin à l'expérience citoyenne du grand libérateur. Dessalines a pris le relais de la lutte pour l'indépendance. Sa fougue, ses tactiques militaires et les maringoins ont contribué á décimé les troupes françaises. Haïti a surgit comme une nation rebelle, éprise de liberté, prête á partager son expérience universelle de droits humains et d'hospitalité pour tous. L'homme dans toutes ses capacités quelque soit la couleur de son épiderme est empreint des aptitudes intellectuelles, spirituelles et morales qui l'habilite á devenir un agent constructif de la res republica. Dessalines stratège militaire, moins doue du sens de leadership de gouvernance n'a pas pu réussir un consensus national en vue de construire une nation qui serait hospitalière á tous. Certain, peut être la majorité des généraux de la guerre de l'Indépendance voyaient l'héritage colonial comme un butin de guerre pour eux même et leur progéniture faisant fi des aspirations de la masse d'anciens esclaves. L'assassinat de Jean Jacques Dessalines après deux cent ans n'est pas aujourd'hui encore l'objet d'une joute artistique ou même littéraire amenant à des réflexions qui susciterait une réconciliation agissante en vue de forger un futur commun. Henri Christophe a essayé et a réussi pendant 15 ans d'établir le commencement du concept de nation building. En fait dans le nord d'Haïti, les hommes du Nord comme ils s'appèlent eux même s'ennorguillent d'avoir encore des rudiments privilégiés de citoyenneté dans leurs esprits et leur âmes. Etant un fils du nord, j'en doute fort après les ravages de 50 ans de la dictature civilo-militaire et populiste qui nous ronge encore aujourd'hui pour donner créance á cette observation. Le suicide d'Henri Christophe a mit fin à l'épopée de créer d'Haïti une nation qui serait l'envie du monde. Les 50 ans de Pétion et de Boyer ont empreint l'ethos haïtien de toutes les vicissitudes que nous connaissons aujourd'hui : le monde urbain contre le monde rural, la centralisation des ressources dans la capitale. Le mépris de la politique d'un plan national pour une politique d'expédiant. Le marronnage comme praxis politique. Les gouvernements de doublure qui se sont succédé ont tous amplifié cette politique qui consistait à manger les semences et faire fit de la croissance et de la récolte ultérieure. Cette politique d'ôte toi pour que je me mette ne pouvait que conduire au chambardement étranger, allemand, hollandais, français, américain et enfin onusien. L'occupation américaine en dépit du fait qu'elle a apporté une rudiment d'hygiène publique, la construction de la route menant au nord d'Haïti, la reforme de l'armée, l'enseignement rural, l'érection des édifices publiques comme le palais national, le palais des ministères, le palais de justice, cette occupation a amplifiée et consacrée l'exclusion sociale et la concentration des ressources dans la capitale. Les américains ont laissé Haïti pas meilleure peut être pire qu'elle l'avait trouvé.. Les changements dans les termes de la constitution ont conduit à la main mise sur les terres de l'Etat ; la plantation Dauphin pour la culture de sisal. Shada dans les plaines de Leogane pour la plantation de canne á sucre pour l'usine sucrière. Entre temps est apparu Jean Price Mars, et son epic ouvrage : Ainsi Parla l'oncle et la vocation de l'élite en 1918, il tenta de ramener Haïti sur les rails de nation building. Lorimer Denis, Dumarsais Estime et Francois Duvalier des années plus tard ont réussi à prostituer le concept de negritude de Jean Price Mars en le transformant en pouvoir aux noirs, fini le règne des mulâtres! Cette politique qui fut celle de Jean Bertrand Aristide et maintenant celle de René Preval est aujourd'hui la règle du jeu. Elle demeurera dans le futur la réalité haïtienne à moins que ce débat patriotique aboutisse à une analyse et à un plan d'action qui renversera 180 ans de marronnage politique qui nous emmènent à l'état en faillite d'aujourd'hui. Le marronnage comme instrument politique est béatifié et pratiqué avec l'idée qu'on peut tromper les autres sans se tromper soi-même. Il endosse et fait complément au cercle d'exclusion qui comprend d'abord l'exclusion politique sociale et économique contre le monde rural, l'exclusion politique et social contre la Diaspora et l'exclusion politique contre les mulâtres. Haïti sans boussole et sans mission en dépit de, et surtout à cause de l'ingérence et des apports internationaux est devenue une bête de somme chevauchée non pour ses besoins mais pour les besoins des instances internationales. Le cas de MINUSTHA est très indicatif. Avec un budget de 600 million de dollars qui représente 4 fois le revenue de 150 million de dollars collectés par le gouvernement Haïtien, Minustha quittera le pays avec un impact négligeable sinon déficitaire après plus de 5 ans en Haïti. Les partis politiques en général en déca de certains mouvements populistes qui devrait être sanctionné comme des organisations quasi terroriste qui privilège la terreur, le kidnapping, la vente et la distribution de stupéfiants comme instrument du processus électoral, n'arrivent pas à émotionner l'électorat haïtien. Les governments de transition qui n'avaient aucune dette politique ont raté la chance de mettre le pays sur les rails de développement et de la bonne gouvernance. La masse qui vit journellement sous le joug de l'exclusion sociale rêve d'un monde fantasme proposé par des idéologues populistes La situation d'Haïti rappelle celle du Pakistan. Les écoles de madrasa qui enseignent le fondamentaliste musulman captive l'imagination des jeunes et des pauvres qui sont en majorité. Le gouvernement Haïtien et la classe aisée pratiquent le marronnage politique social et économique. Ils s'en remettent à la communauté internationale pour résoudre leurs propres problèmes internes qui devraient être résolus par eux même. Les dirigeants haïtiens sont dans l'approbation quand chaque année Cri sis International publie en révision la liste des pays en faillite dans le monde. Haïti a maintenu sa place au bas de l'échelle. Cependant comme état marron, elle est fière de cette appellation qui à son origine dans la résistance durant la guerre de libération contre les colons. Les subterfuges de docilité et d'agression nécessaire pour survivre les exactions des colons sont non avenues dans l'état nation. L'état marron n'a aucun souci de pourvoir les services les plus rudimentaires comme la sécurité, la santé publique et l'éducation pour tous ses fils. Cette politique pratique depuis 1820 a des conséquences catastrophiques sur le plan de l'environnement, de la croissance et de l'alternance politique. Le mensonge, la déception, le tergiverser, l'expédiant, la propagande politique remplace une politique substantielle qui amènera une ère d'hospitalité pour tous. Les grands problèmes comme l'exclusion sociale contre le monde rural, la Diaspora et les mulâtres sont évités comme tabou bien préservé par l'héritage culturel. Nous sommes un peuple qui ment et qui finalement croit dans nos propres mensonges. Les partis politiques populistes qui pratiquent la dégenerance de l'ethos haïtien sont élevés au rang de passage obligé du devenir politique d'Haïti. Ce débat a l'importance que les pères fondateurs qui avaient bâti la République américaine avaient donné dans leur randonnée dans l'été chaud de 1776, hormis la question de la citoyenneté pour les noirs, ils avaient put s'entendre sur un instrument : la Constitution américaine qui a subi le test du temps pour continuer la création de la nation américaine. Notre rencontre doit résoudre la question de l'élection de 2011. Haïti malade depuis longtemps est maintenant à l'agonie. Elle ne peut plus continuer avec la culture politique existante, une culture de marronnage qui entrave tout développement économique et social venant de l'intérieur comme de l'extérieur. Nous devons pratiquer l'humilité, le dépassement de soi, le leadership, pour écouter et apprendre et surtout pour déclencher une action affirmative envers la classe haïtienne la plus exclue : le monde rural. Comme un anthropologue j'ai parcouru récemment les communes d'Haïti surtout dans la saison des fêtes champêtres. Je n'ai pu trouver dans ces communes qu'une vingtaine de familles au plus d'une population de 30.000 personnes par commune parvenus dans la béatitude de la vie de la classe moyenne : une éducation jusqu'à une profession, une maison avec tous les conforts matériels, une hospitalité comospolitaine. Le reste des citoyens des communes et des sections rurales végètent dans une pauvreté absolue, attendant un messie, patient, se démêlant pour survivre, oublie, méprise, et leur par le gouvernement, les organisations dites humanitaires. Le peuple ne peut plus attendre, nous devons agir dans l'urgence pour créer une Haïti qui sera hospitalière á tous. |
Haiti Strives to Tackle its Democratic Shortfalls.
Haiti Strives to Tackle its Democratic Shortfalls. James R. Morrell The Haitian democratic sector, notable for both its courage and its disorganization, completed an important act of self-definition August 28–30, 2009 at a hotel meeting in Santo Domingo. This was the Rencontre Patriotique pour une Stratégie de Sauvetage National, uniting leading lights of the Haitian intelligentsia from Port-au-Prince and the diaspora in a marathon brainstorming session about the country's future. There was also a sprinkling of businesspeople, politicians and former officials, and many Haitian students from the University of Santo Domingo. The participants committed themselves to challenge the "traditional bastions of irresponsibility, incompetence, corruption, nepotism, influence, and inhumanity which have poisoned the evolution of the Haitian nation for the past 50 years." They set themselves no less a task than to "restore national sovereignty and re-found the nation-state." Fine rhetoric, and there was plenty more of it, but what does it mean? Before dismissing it, one must recall that Haitian civilsociety members and opposition politicians went into this meeting with important accomplishments under their belt: • On November 17, 2002, the Initiative Citoyenne in Cap-HaVtien came from nowhere to mobilize 60,000 people at the historic VertiPres battlefield in a protest against the abusive ruler of those years, Jean-Bertrand Aristide. • In 2003, a business-backed coalition of 184 civil society organizations (the Group of 184) organized demonstrations including most sectors of Haitian society, and created a climate in which a rebellion of Aristide's armed supporters and bands of former soldiers were able to scare him out of the country on February 29, 2004. • In 2006, Jacques Bernard, a progressive businessman who administered national elections, delivered the freest and fairest elections in Haiti's recent history. Each of these exploits pointed to the democratic sector's power to reach the masses. A Haiti Democracy Project trip to the Nord and Nord'Est provinces during Sept. 7–13, 2009, following the Rencontre Patriotique, found deep, universal disdain for the government expressed at all levels, from unemployed youths and street merchants interviewed at random to intellectuals and businesspeople. A leadership need only have a clear message, an honest discourse, and not be focused on in-fighting in order to have the broad support of the Haitian masses. That was the enormous potential of the Rencontre Patriotique — it issued the clearest message that has been heard from the democratic intelligentsia since the days of the Group of 184. If coherently delivered, this message will fall on fertile ground. "What Haiti has always been lacking is a strategic partnership between the public and private sectors to assure national salvation. It is this that the Haitian people have always demanded of these sectors and which the meeting in Santo Domingo means to offer." Other sections of its declaration hinted at the abiding weakness of the democratic sector—its disunity. "We have come together to discard past differences. […] Our work will be collective." If unity of most of the sectors was briefly achieved in 2003 in the drive against Aristide, it was quickly dissipated during the confusing 2004–2006 period when power went not to the victorious movement but to an artificial interim regime imposed by the United States. When Haitians went to the polls in the 2006 elections, they found the mugs of 44 presidential candidates staring at them from the ballot. Most were from the democratic sector, and most had attended numerous unity meetings. Faced with this confused mass, many voters threw up their hands and voted for the candidate they recognized best: Aristide's protégé, former president René Préval. No wonder then that the renowned peasant organizer Chavannes Jean-Baptiste told the Santo Domingo conference, "It will require serious unity among the social forces that want to save the country. It is essential to resist the 'presidential disease,' the craving for power.." Equally poignant was former minister of commerce Danielle Saint-Lot's reminder to the male-dominated political class: democratic construction could not happen without "much greater involvement of women in political decision-making at the local and national levels." The Rencontre Patriotique made a valiant effort to bridge another age-old political gap, separating the Haitian business class from government. The separation of the economic elite from the politics is longstanding in Haiti, dating back to an infamous semaine sanglante in the 1870s when a president sent mobs to sack and burn the strongholds of the bourgeoisie. Since then, the sector has stayed in its place and been content to pay the tribute demanded by those in power. The government's announcement of a new tax on the business of one of the conference participants, and a judicial summoning of another, indicates that the price will continue to rise. The Group of 184 had briefly mobilized this important sector; it is modern-minded businesspeople who have pulled countries such as the Dominican Republic and El Salvador out of political morasses as deep as Haiti's. Beyond the business component, the Haitian democratic sector both in the country and abroad has deep ranks of competent, uncorrupt professionals who alone have the capacity to govern Haiti rationally. This is another enormous advantage that the civil society movement and diaspora has, and it was fully on display in the brilliance of many of the presentations. It was surprisingly not a Haitian nationalist, but a Dominican congressman invited to the conference, Pelligrin Castillo, who delivered the most telling critique of U.S. policy: off-loading the Haitian problem onto neighboring Dominican Republic. Years of aid without meaningful reconstruction had accomplished nothing. Most attendees applauded this statement: "Il a raison!" Indeed, poor policy-making, which continues to this day, has sacrificed the effort of two U.S. troop interventions, billions in aid, and a 9,000-person, five-year United Nations military mission. The approach to Haiti is cravenly bureaucratic; it clings to the elected president as the bearer of stability, totally unaware of the historical role of Haitian presidents as incubators of instability. President Préval, with recent elections so fraudulent that they were denounced by the vice-president of the electoral board, and a clumsy but persistent effort to amend the constitution to allow successive presidential terms, is acting fully within this historical tradition of presidential overreaching. The only difference is that this time he is doing it with the protection of a foreign military mission, an advantage only dreamed of by his predecessors most of whom quickly succumbed to the domestic enemies they had so assiduously generated. The U.N. mission to stabilize Haiti is thus protecting destabilization. Accordingly, a theme increasingly heard at the conference from intellectuals who are by no means anti-foreign was the need for Haiti to regain full control of its territory. Resolutions called for a negotiated, staged withdrawal of the U.N. force. This theme is not yet a unanimous demand for it to leave, which could unleash chaos. But to the extent that this mission only acts as a Praetorian Guard protecting an abusive president against the inevitable domestic reaction, it sets itself squarely against Haitian nationalism. Once trapped in that unenviable position, its days in Haiti will be numbered. Thus it was not merely a Haitian default that the Rencontre Patriotique sought to cure with its ringing call for national renewal. It was a foreign one as well. James R. Morrell is Director of the Haiti Democracy Project. Conference information is on haitipolicy.org and in Le Matin and the Caribbean Net News. |
Le Dossier Pedophilie au Cap-Haitien vu par "The independent Student Newspaper of Fairfield University''.
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