Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
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Le 31 mars 2010, par une conférence internationale pour la reconstruction d'Haïti l'ancien Président américain Bill Clinton est légitimé comme gouverneur plénipotentiaire d'Haïti. Il présidera le déboursement de 5 milliards de dollars. Avec le premier Ministre haïtien, « il sera à la tête de commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti ». « Pendant 18 mois, cette nouvelle entité va gérer les 5.1 milliards de dollars obtenus à la conférence sur le futur d'Haïti pour la réalisation de toutes les opérations ayant rapport avec la reconstruction du pays. » Selon les remarques de l'envoyée spéciale de Radio Métropole, Bill Clinton a animé d'une « main de Maitre la session dite ''des remarques relatives aux activités de proximité'' lors de la conférence du 31 mars à l'ONU ». Il a déclaré au reporter que chaque semaine ils (Le gouvernement haïtien et lui) auront à annoncer au moins deux bonnes nouvelles pour montrer au peuple haïtien que la Commission travaille : « J'ai parlé au président Préval et au premier ministre Bellerive et je leur ai formulé mon souhait qu'à partir de maintenant, nous devrons annoncer chaque semaine une ou deux bonnes nouvelles. Même si ce ne sont pas de grandes annonces, il faut montrer chaque semaine aux Haïtiens que nous travaillons pour eux», a-t-il insisté. L'Ancien Président Clinton n'est pas allé par quatre chemins pour déclarer, selon le reporter de Radio Métropole, qu'il fera d'Haïti « le premier pays Wireless du monde ». A ce stade, Clinton n'utilise plus les précautions oratoires, comme veut bien l'usage diplomatique. Il adopte les fameux « Je veux » des BOSS :
Et déjà, Bill Clinton a annoncé qu'il veut faire d'Haïti le premier pays au monde «Wireless», (à connexion sans fil). « En changeant quelques lois en Haïti, on peut le faire. Nous savons qu'Haïti est un pays moderne où les gens utilisent de plus en plus de cellulaires. Je veux que tout le monde ait un cellulaire et ceci dans les régions les plus reculées du pays. Ensuite, je veux que l'accès aux ordinateurs soit répandu. Ainsi, on pourra être dans une montagne reculée et avoir accès à l'éducation en ligne, ouvrir son commerce en ligne et avoir autant d'informations que si l'on était au coin d'une rue de Manhattan. C'est ce que je veux faire », a déclaré Bill Clinton. (Reportage Radio Métropole)
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http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/03/exclusif-bill-clinton-annonce-quil-veut.html
L'objectif est enfin atteint. Haïti est à genoux. Elle est rétrogradée au rang de pays en devenir. L'exemple le plus parfait est l'autorité Palestinienne, un territoire dans lequel on organise des élections pour élire des dirigeants limités dans leur action sur la scène internationale. Pour atténuer l'effet du coup porté au moral de la nation, les grands médias proches de « l'Establishment International » annoncent la découverte de l'Acte de l'Indépendance d'Haïti. On dirait une mise en scène. Une information que beaucoup savaient déjà depuis des années est diffusée comme un scoop, une victoire : On a retrouvé l'acte de l'indépendance d'Haïti! Il est dans les archives de l'Etat Anglais! Ou plutôt, cherche-t-on à nous rappeler que notre indépendance est symboliquement et réellement aux mains des étrangers?
Cette situation nous fait penser à une déclaration de l'Economiste Fritz Jean, ancien Gouverneur de la Banque Centrale d'Haïti. Sur les ondes d'une station de Radio Kontak Inter, ce dernier a déclaré : « Ceux qui critiquent l'Etat haïtien sont en fait les destructeurs de cet Etat. Depuis plusieurs décennies, ils ont miné le fonctionnement de l'Etat d'Haïti. En accordant des fonds aux ONG qui arrivent à payer les meilleurs cadres au détriment de la fonction publique, en encourageant l'exorde des cadres intermédiaires vers des pays du Nord, ils condamnent l'Etat haïtien à disparaitre. On ne renforce pas un Etat sans cadres. On ne lutte pas contre la corruption sans cadres capables de renforcer les systèmes de contrôle interne. » ---Fin de citation. Et nous, nous ajoutons, suite à l'extermination, au début des années 80, des cochons indigènes dit cochons créoles qui représentaient la base de l'économie rurale, en début des années 90, ils ont imposé un embargo économique et pétrolier en réponse à un coup d'Etat fomenté par leurs services secrets ; ils ont profité de cette situation de crise pour rétablir un Président dénaturé au pouvoir, déstabiliser la sécurité intérieure du pays en détruisant l'Armée d'Haïti pour la remplacer par des gangs. Aujourd'hui, ils empêchent aux forces régulières de l'Etat d'acheter des armes tandis que les bandits trouvent l'armement et les munitions nécessaires pour semer le trouble ; ils nous envoient des criminels des gangs les plus redoutés d'Amérique du Nord ; ils utilisent le trafic de la drogue pour détruire notre société ; pour preuve, les trafiquants sont élus sans difficulté à la tête de l'Etat et au parlement avec la tolérance complice de l'internationale; des journalistes et autres membres de la société civile qui osent dénoncer les trafiquants sont ridiculisés, car les personnes dénoncées sont bien accueillies dans les Ambassades et dans les pays qui mettent notre Haïti sur la liste noire des pays contrôlés par des trafiquants de stupéfiants; ces pays financent sans difficulté les élections frauduleuses contrôlées par les trafiquants, les assassins et les kidnappeurs ; leurs diplomates accueillent favorablement les résultats et félicitent les bandits pour leur succès électoral. Ils placent continuellement Haïti sur la liste des pays à éviter même quand l'insécurité en Haïti n'est pas généralisée – c'est évident qu'en Haïti l'insécurité est circonscrite dans des zones bien déterminées ; Ils sont derrières tout mouvement subversif ; Etant des pays amis, ils se déclarent, publiquement, en faveur d'accord politique pour la paix en Haïti, pourtant, ils conseillent les nationaux à refuser tout accord politique. Un comportement qui jette le pays dans une série de crises politiques. Des troubles qui justifient des sanctions ; des sanctions qui justifient que l'aide internationale passe par des ONGs. L'Etat d'un pays qui n'exporte presque rien, a sous le bras un budget de plus en plus dépendant du support budgétaire de la communauté international. Tout dépend de l'aide internationale, de l'organisation des élections jusqu'à la délivrance de la Carte d'Identité Nationale. Il devient complètement dépendant et s'enlise dans la mendicité internationale; il est réduit à sa plus simple expression. Entre-temps, les ONG prennent de l'extension. La classe moyenne – société civile et leaders politiques reçoivent des fonds en qualité de Consultants. Chaque homme d'affaires, chaque intellectuel, chaque leader politique influent, finit par créer son ONG pour arrondir les angles de son budget personnel. L'Etat haïtien est ainsi abandonné aux mains de leaders politiques les plus corrompus qui dilapident le peu de fonds du trésor public. Le secteur dit '' privé'' ne peut exister que sous forme de groupes monopolistiques dépendants de l'Etat et du pouvoir politique. Conséquences, un Etat prédateur, illégitime, dirigé par des criminels corrompus et décrié en permanence par les haïtiens de l'intérieur comme de la diaspora est facile à réduire à sa plus simple expression.
On ne sait pas par quelle coïncidence les haïtiens qui étaient au timon des affaires lors de l'application de ces grandes décisions antinationales sont toujours au pouvoir en Haïti :
- Jacques-Edouard Alexis (l'extermination de cochons indigènes),
- René Préval (Premier Ministre du Président Aristide qui solidairement avait réclamé l'embargo contre Haïti, l'invasion du territoire national par l'armée américaine en 1994, la destruction du système de sécurité nationale par le renvoi de l'Armée et son remplacement par des gangs criminels liés à la drogue),
- Elizabeth Delatour (Epouse-active du Ministre Leslie Delatour, l'homme connu pour ses réformes précipitées et limitées aux intérêts des groupes monopolistiques ayant entraînées la destruction de plusieurs filières de production de l'économie haïtienne),
- sans compter les éternels laquais du Palais national, les rampeurs de toujours.
Dans son livre The Bilderberg Group, le journaliste enquêteur Daniel Estulin fait la lumière sur une série de plans d'anéantissement et de mise sous contrôle d'Etats ou de régions du monde par un groupe d'influence qui se positionne en gouvernement secret. Ce gouvernement se réunit chaque année entre Avril et Mai. Il serait contrôlé par des personnalités comme David Rockefeller et réunirait des personnalités diverses des affaires, de la politique, du renseignement, de l'armement, de l'université, des relations internationales et de la presse. Un homme comme Bill Clinton serait membre de ce gouvernement secret qui se réunit loin des cameras et des journalistes. Un groupe qui joue un rôle important dans les grands événements de ce monde depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. La situation au KOSOVO a été planifiée et exécutée par ce groupe. L'auteur conclut son premier chapitre en ces termes:
Faced with chaos, we are reacting as Nixon did when he was first isolated, confused and later destroyed by the global planners. Demoralized and confused, lacking self-esteem, unsure of the future, people are far more ready to welcome the sudden appearance of a "Messiah", a New Order that promises to eliminate drugs, pornography, child prostitution, rampant crime, wars, famine and suffering, and guarantee a well-ordered society in which people live in harmony.
But this newly hatched "harmony" will encroach on our freedoms, humans' rights, thoughts and our existence. "Harmony" will mean a welfare society; we will become just a number in the vast bureaucratic system of the New World Order. Non-conformist, such as myself, will be interned in Guantanamo-like concentration camps. All this will happen unless we the people of (what is left of) the free world, stand up to defend our national ideals, rather than leave it the hand of the governments, the EU commissioners, the UN representatives and the royalty who have betrayed us.
These nice proper members of European royal families, the sweet-talking elderly ladies and the debonair gentlemen are, in reality, utterly ruthless. They will use the suffering of every nation and exploit its wealth to protect their privileged way of life. The aristocracy's fortunes are "inextricably woven and intertwined with the drug trade, the gold, diamond and arms trades, banking, commerce and industry, oil, the news media and entertainment industry''. p. 62-63.
Un survol de « The Failure of Intelligence, The Decline and Fall of CIA », le livre de Melvin Goodman, un chercheur de Center for International Policy, un ancien analyste d'environ 40 ans d'expérience à la CIA et à l'INR (State Department), démontrera qu'il n'est pas difficile pour ces renégats de trouver les éléments nécessaires pour politiser les agences de renseignements afin qu'elles puissent inventer des ''faits'' et produire les rapports d'intelligence nécessaire à la justification des plans adoptés auprès des Congressmen et de l'opinion publique internationale. Le travail de George Tenet pour justifier l'invasion de l'Irak est l'exemple le plus récent. Il suffit pour les grands de définir leur objectif et le ''rapport d'intelligence-justificatif'' sera fourni sur commande.
L'annonce par Bill Clinton du développement en Haïti d'un espace Wireless nous laisse perplexe. Lorsqu'on sait que ce n'est pas la priorité des haïtiens - même quand une telle technologie servirait le pays - on se demande si notre pays n'a pas été entrainé dans son état actuel de faillite pour mieux servir les intérêts économiques et stratégiques d'un clan international représenté par Bill Clinton. Les Clinton sont connus pour leurs investissements dans la télécommunication.
Nous avons publié plusieurs textes invitant les dirigeants haïtiens à agir de façon responsable pour éviter la destruction de l'Etat d'Haïti. Dans « Faut-il un administrateur international pour Haïti ? » et dans « Haïti : qu'avons-nous fait de notre souveraineté ? » nous avions présenté les enjeux qui font de notre territoire un espace convoité et nous avions invité nos gouvernants à agir en hommes et femmes d'Etat. Malheureusement, notre intelligentsia est trop piètre pour éviter l'achèvement de ce plan de mise sous-tutelle. Elle n'a pas pu décrypter le message caché derrière l'insistance du président Français Nicolas Sarkozy pour le respect de la souveraineté d'Haïti, lors de sa visite en mars 2010 à Port-au-Prince. S'agissait-il d'une mise en garde sincère ou d'une menace pour un meilleur partage des avantages en Haïti? Des réunions se sont tenues en ce sens à Ottawa et un peu partout dans le monde. Un texte-rumeur a circulé sur le web faisant état d'une loi qui aurait été proposée par les Clinton en vue de faire d'Haïti un territoire américain. Sur le terrain, le comportement corrompu des dirigeants du gouvernement et de la fonction publique fait de cette idée une porte de sortie. Dans une analyse parue le 19 mars 2010, titrée « Le Canada devrait-il gouverner Haïti ? », l'économiste canadien François Pouliot exprime l'opinion de Thomas Moore, un ancien conseiller économique du président Ronald Reagan et propose « qu'un référendum soit organisé en Haïti et que l'on demande à sa population si elle accepterait que le Canada soit porté au pouvoir et nommé pour prendre charge de son administration dans les 20 prochaines années. »
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/canada/archives/2010/03/20100322-085012.html
Cette proposition a été lancée en connaissance de cause, vu qu'un référendum donnerait gagnant l'idée qu'Haïti soit sous la tutelle des Etats-Unis ou du Canada. Ce sont là des signes de l'application active du plan d'anéantissement de l'indépendance d'Haïti. Ils sont sur le terrain. Ils ont des données. À partir des ONGs, ils sont dans tous les coins et recoins du territoire national. Ils maitrisent le pays mieux que le gouvernement irresponsable et appliquent leur agenda.
Comme la déclaration du Général Alexander Haig « I am in control here, in the White House », suite à la tentative d'assassinat du Président Ronald Reagan, avait mis à nu ses ambitions politiques au mépris de l'Etat de santé du Commandant en chef, l'annonce unilatérale du projet de faire d'Haïti le premier pays Wireless du monde montre clairement que nous nous sommes fait avoir : Clinton est dans un pays conquis. Ce qui reste de l'Etat d'Haïti n'est que fantôme.
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1- Haïti qu'avons-nous fait de notre souveraineté ?
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/04/haiti-quavons-nous-fait-de-notre_8914.html
2- Faut-il un administrateur international pour Haïti ?
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/04/faut-il-un-administrateur-international_01.html
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 06 Avril 2010, 15 hres 11.