dimanche 11 avril 2010
L. Fernandez - WEF: Des investissements rentable en Haïti
Le forum économique mondial (world economic Forum - WEF) qui s'est ouvert le 6 avril à Cartagena en Colombie, a réuni plus de 550 chefs d'entreprises de 42 pays. Parmi les chefs d'État qui ont participé à ce forum, on retrouvait le président de la République Dominicaine, du Paraguay, du Guatemala et du Panama.
Au cours des débats, le président Dominicain Leonel Fernadez à déclaré que «la réhabilitation d'Haïti a à voir avec la gouvernance et la création d'un État de droit [...] pour qu'un pays soit viable, il doit avoir des institutions, un leadership et un système fiable pour l'investissement social».
Il a ajouté «Haïti est un pays viable qui besoin d'institutions fortes, d'un leadership crédible, d'un plan et d'une vision pour l'avenir en termes de développement économique et social» et précisé que «nous devons penser à la deuxième étape qui est le retour à une croissance économique soutenue en Haïti». Selon le Président Fernandez, c'est une occasion pour les haïtiens de construire un nouveau pays, mais aussi pour les entreprises privées de mener à bien «des investissements rentable en Haïti».
Pour la reconstruction d'Haïti, «nous devons tenir compte des principes démocratiques, des valeurs chrétiennes et de la bonne gouvernance», a ajouté Joseph Philippe, fondateur de Fonkoze, une ONG en Haïti. «Le partenariat public-privé devraient commencer à partir du bas. Les ONG internationales, les organisations locales et le gouvernement ne travaillent pas ensemble actuellement. Nous avons besoin d'un dialogue avec la base. Nous avons besoin de développer des partenariats».
Luis A. Moreno, président de la Banque interaméricaine de développement a ajouté que «les efforts de reconstruction de la communauté internationale en Haïti doivent être mieux coordonnés», et que l'accent doit être «de créer des emplois» pour que cela se traduise par un développement durable du secteur privé.
«Les ONG et le secteur privé peuvent réduire le délai de reconstruction de plusieurs années, «Nous devons faire des investissements directs dans les secteurs où Haïti a un réel potentiel. Je suis très enthousiaste quant aux possibilités nouvelles pour Haïti» à dit Lorenzo A. Mendoza, chef de la direction de «Empresas Polar» au Venezuela.
N/ Radio Métropole Haïti
Revue de la presse de la capitale Port-au-Prince.
Haïti-Présidence-Mandat
René Préval prêt à partir le 7 février "par sagesse"
Le Président met une fois de plus la constitution au "banc des accusés", confirme son intention d’organiser des élections présidentielles à la fin de l’année et nie l’existence "d’exilés politiques"
mardi 6 avril 2010,
Le Président René Préval s’est engagé mardi "par sagesse" à abandonner le pouvoir à son successeur le 7 février 2011, même si à cette date il n’aura pas accompli intégralement les cinq ans du mandat présidentiel prévus par la constitution en raison de son intronisation, le 14 mai 2006, avec plus de trois mois de retard.
"Vous voyez dans quel embarras nous a précipités cette constitution qui dit clairement que le Président est élu pour cinq ans", a lâché avec une pointe d’agacement le chef de l’Etat, lors d’une conférence de presse organisée en marge d’un entretien avec la Première dame du Mexique, Margarita Zavala de Calderòn et la ministre des affaires étrangères, Patricia Espinoza.
Pourfendeur de la charte fondamentale qu’il n’a cessé de présenter tout au long de son deuxième et dernier quinquennat comme une "source d’instabilité", René Préval a regretté le départ le 10 mai prochain de la 48e législature sans qu’elle n’aura pu entériner le projet d’amendement constitutionnel introduit en 2009. Il souligne que d’autres consultations électorales devront se tenir en 2011 et pendant les années suivantes alors qu’il avait proposé un cycle d’élections générales tous les cinq ans afin d’éviter des séquences électorales rapprochées génératrices de violences partisanes et d’instabilité politique.
Renouvelant sa ferme volonté d’organiser des élections présidentielles à la fin de l’année, M. Préval a estimé que la pire des choses qui pourrait arriver au pays serait de retrouver à sa tête, le 7 février 2011, un régime provisoire non élu.
"Seul un gouvernement légitime, avec un Président, un Premier ministre et des ministres légitimes, peut engager la nation", a insisté le Président qui souligne que le non-respect des échéances constitutionnelles pourrait mettre en péril l’aide de 9,9 milliards de dollars sur plus de trois ans promise par la communauté internationale lors de la conférence sur la reconstruction d’Haïti tenue la semaine dernière à New York.
Sur demande de René Préval, une mission internationale technique de l’ONU et de l’OEA doit arriver incessamment à Port-au-Prince pour procéder, de concert avec le Conseil électoral provisoire, à une évaluation des conditions de faisabilité des prochaines élections.
Dans un élan d’anticipation à peine contenu, le chef de l’Etat a déclaré que si le séisme du 12 janvier avait gravement touché l’ouest où la relance du processus électoral s’annonce compliquée avec plus de 200.000 morts et d’importants dégâts matériels, en revanche les autres départements épargnés pourraient aisément organiser des élections.
En réponse à une question sur la "participation des exilés politiques" à la reconstruction, Préval, très abondant, a expliqué qu’il n’avait exilé personne depuis son retour au pouvoir et que les haïtiens séjournant à l’étranger étaient libres de regagner leur pays.
Enfin, le chef de l’Etat s’est félicité des résultats de la conférence de New York tout en évoquant un devoir de réserve sur la présence de l’émissaire de l’ONU et ex-Président américain Bill Clinton à la présidence de la commission mixte intérimaire (CIRH) chargée du pilotage du processus de reconstruction pour une période de 18 mois. M. Préval rappelle que l’entrée en scène de cette commission, par ailleurs très controversée, reste suspendue à la ratification du Parlement.
Pour la Président, Haïti est un "Etat faible", mais, n’a pas "renoncé à sa souveraineté" en acceptant la création de la CIRH dont Clinton partagera la direction avec le Premier ministre Jean-Max Bellerive.
Divers secteurs de la classe politique et de la société civile ont dénoncé la nette prédominance étrangère au sein d’une structure dont les tenants et aboutissants échappent largement à l’opinion publique haïtienne. spp/Radio Kiskeya
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Haïti-Séisme-Elections-OEA
Une mission d’appui de l’OEA aux élections attendue jeudi à Port-au-Prince
Conduite par le Secrétaire général adjoint, Albert Ramdin, la délégation se penchera avec différents interlocuteurs haïtiens sur l’organisation des prochaines élections maintenue par l’Exécutif malgré les effets dévastateurs du séisme
mercredi 7 avril 2010,
Le Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats américains arrive jeudi à Port-au-Prince à la tête d’une mission destinée à relancer le processus électoral, de concert avec les autorités haïtiennes et des institutions nationales, dans la perspective des prochaines élections présidentielles, législatives et locales prévues en principe à la fin de l’année.
Dans un communiqué rendu public à Washington, l’OEA précise que la délégation composée de six membres vient en Haïti en réponse à une demande du Président René Préval.
Le chef de l’Etat, qui tient tout particulièrement à remettre le pouvoir à un successeur élu, le 7 février 2011, estime que les élections restent possibles malgré les énormes dégâts du séisme du 12 janvier à l’origine d’au moins 230.000 morts, selon des chiffres officiels.
"Dans cette conjoncture et au regard de l’énorme tâche de relèvement et de reconstruction que nous avons devant nous, il est très important d’aider Haïti à garantir la continuité des affaires de l’Etat et à préserver la légitimité des autorités émanant de la volonté de la population", soutient le communiqué de l’organisation hémisphérique.
Durant sa visite de 48 heures qui prendra fin samedi, la mission aura des discussions avec le Président Préval, le Premier ministre Jean-Max Bellerive, des ministres du gouvernement et le Conseil électoral provisoire.
Sont également prévues des rencontres avec les partis politiques, les organisations de la société civile et le secteur privé des affaires.
Albert Ramdin affirme que "ces consultations permettront à l’OEA de fournir une meilleure assistance dans la planification, la préparation des élections, conjointement avec les interlocuteurs internationaux importants".
Enfin, le dirigeant de l’OEA ajoute que d’autres thèmes de premier plan seront abordés au cours de la visite comme les opérations concernant l’établissement d’un registre d’état civil, le lancement d’un projet de modernisation cadastrale, les méthodes visant à faire progresser la bonne gouvernance ainsi que la création de programmes de renforcement institutionnel.
L’opposition démocratique conteste la légitimité de l’actuel Conseil électoral provisoire et accuse le régime du Président René Préval de vouloir organiser des "élections sur mesure" dans un contexte post-séisme marqué notamment par la difficulté de reconstituer le registre électoral national après la mort de plus de 200.000 personnes, dont de nombreux électeurs potentiels.
Le chef de l’Etat vit les derniers mois de son règne avant l’expiration, le 7 février 2011, de son second et denier quinquennat. spp/Radio Kiskeya
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Haïti-Parlement-Etat d’urgence
Une première manche pour Préval, les Députés votent massivement la prolongation de l’état d’urgence
Les représentants du pouvoir se frottent les mains ; tentant de donner le ton, le Sénateur Youri Latortue annonce une "rude bataille" au Sénat où un bloc de 13 serait prêt à faire barrage à une loi jugée "inconstitutionnelle" et "irrecevable"
jeudi 8 avril 2010,
La Chambre des Députés a approuvé jeudi par 43 voix pour, six contre et trois abstentions le projet de loi sur la prolongation de 18 mois de l’état d’urgence post-séisme et la création de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), un pas important franchi dans le cadre du très controversé processus de reconstruction initié par l’Exécutif avec une présence imposante de la communauté internationale.
Auparavant, l’assemblée des Députés, où les représentants du nouveau parti présidentiel Inite constituent une forte majorité, avait entériné le rapport de la commission spéciale chargée d’analyser la version modifiée de la loi sur l’état d’urgence.
A l’issue de cinq heures de débats, Inite a imposé ses vues et a voté massivement, avec de légères modifications, le texte qui vise à accorder à l’Exécutif, et à travers lui à la CIRH, le droit de conduire la politique de la nation et de gérer les fonds publics sans avoir aucun compte à rendre pendant 18 mois.
Cette période coïncidera avec l’exercice du mandat de la CIRH qui, sous la co-présidence de l’envoyé spécial de l’ONU et ex-Président des Etats-Unis, Bill Clinton, et du Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, aura la haute main sur l’enveloppe de 5,3 milliards de dollars promise par les partenaires internationaux à titre d’aide à court terme à la reconstruction du pays. Une partie d’un montant global de 9,9 milliards de dollars sur plus de trois ans annoncé la semaine dernière à la conférence de New York.
Après l’échec d’une tentative d’infirmer le quorum et le rejet d’une proposition du Député Frantz Robert Mondé sollicitant des explications du Premier ministre Bellerive sur la gestion douteuse de 197 millions, puis 163 millions de dollars, consacrés à des fonds d’urgence, les élus opposés à l’inititative du Président René Préval ont dû se rendre à l’évidence.
A l’arrivée, dans un ultime baroud d’honneur, seuls six Députés se sont prononcés contre une extension à 18 mois de l’état d’urgence jugée "scandaleuse" et "dangereuse" pour l’avenir de la démocratie et du pays. Steven Benoît (Pétion-Ville, Ouest), Esdras Fabien (Carrefour, Ouest), Féquière Julien (Union/Arcahaie, Ouest), Ronald Etienne (FRN/Pestel-Beaumont, Grand’Anse, sud-ouest), Arsène Dieujuste (MOCHRENA/Gonaïves, Artibonite, nord) et Jean David Génesté (Alyans Demokratik/Cayes-Ile-à-Vaches, Sud) ont tenu à marquer leur territoire même s’ils se savaient trop peu pour pouvoir endiguer les vagues des zélés Députés pro-gouvernementaux.
En réaction, le président de la Chambre basse, Louis-Jeune Levaillant, membre de l’état-major de Inite, s’est déclaré satisfait du vote qui, de son point de vue, donnera au gouvernement et à la communauté internationale les moyens de faire face à la situation de crise exceptionnelle que vit le pays depuis le tremblement de terre.
M. Levaillant s’apprête à adresser une correspondance à son homologue du Sénat,Kély Bastien, pour l’informer de la décision de l’assemblée et transférer la loi telle que votée au Grand Corps qui devra à son tour se prononcer sur le document.
Présent jusqu’au vote final, le ministre chargé des relations avec le Parlement, Joseph Jasmin, a qualifié la séance de "démocratique" et la décision des Députés de "début d’espoir" pour les nombreuses victimes du séisme dont la rue est devenue le lieu de résidence.
Cependant, au Sénat où tout va se jouer, le rapport de force politique est loin d’être favorable pour l’instant à l’Exécutif qui a besoin impérativement de 16 voix pour faire passer cette nouvelle loi sur l’état d’urgence.
L’un des chefs de file de l’opposition, le Sénateur Youri Latortue (AAA/Artibonite, nord), a annoncé les couleurs peu après le verdict des Députés. Il affirme que son bloc qui compte 13 membres cherchera coûte que coûte à déclarer "irrecevable" la tentative du pouvoir de faire avaliser une loi conçue en violation flagrante de la constitution et visant à mettre le Parlement sur la touche.
Exprimant le souhait de rencontrer le chef de l’Etat autour son initiative, M. Latortue estime qu’il aurait pu nommer les membres de la Commission intérimaire par arrêté présidentiel sans solliciter l’approbation des deux Chambres législatives.
En attendant la séance cruciale qui devrait se tenir mardi prochain, le camp gouvernemental semble ne pouvoir officiellement compter que sur le soutien de 13 Sénateurs.
Mais, d’ici là, toutes les tractations demeurent possibles et des revirements spectaculaires aussi.
Conisdérée comme une "mise sous tutelle déguisée" d’Haïti, la création de la CIRH, intimement liée à l’état d’urgence nouvelle version, est rejetée dans une large partie de la classe politique et de la société civile.
Une quarantaire de partis et organisations ont, dans une déclaration commune, lancé une levée de boucliers contre la "politique immorale et illégale" de René Préval, lui-même déterminé à poursuivre sa route à dix mois de l’expiration de son mandat, le 7 février 2011. spp/Radio Kiskeya
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Haïti-Etat d’urgence-Parlement
Un Sénateur propose que le Parlement "disparaisse" pendant 18 mois
Selon Wencesclass Lambert, l’un des représentants du parti officiel Inite, cette formule aura la vertu de permettre aux parlementaires d’entériner le "projet de loi inconstitutionnel" sur la prolongation de 18 mois de l’état d’urgence en vue de donner les pleins pouvoirs nécessaires à la CIRH chargée d’assurer la reconstruction du pays ; l’ex-Premier ministre Rosny Smarth monte au créneau et dénonce "l’indécence" de l’Exécutif
mercredi 7 avril 2010,
Le Sénateur Wencesclass Lambert, de la nouvelle coalition présidentielle Inite, a déclaré haut et fort mercredi qu’il était prêt à approuver une "mise en veilleuse pour 18 mois" du Sénat de la république afin de permettre à la Commission mixte intérimaire haïtiano-étrangère de trouver des réponses aux besoins urgents de la population, dans le cadre de la nouvelle loi sur l’état d’urgence proposée par l’Exécutif.
Ce projet de loi très controversé, prévoyant une période de 18 mois au cours de laquelle le Parlement ne pourrait exercer aucun contrôle sur la gestion des fonds publics et la politique du gouvernement, doit faire l’objet d’une séance qui risque d’être agitée jeudi à la Chambre des Députés.
Tout en reconnaissant que le texte soumis aux deux Chambres est inconstitutionnel, Wencesclass Lambert, l’un des élus du Sud-Est, se dit "obligé" de lui accorder un vote favorable. Même si ce faisant, il renoncera à sa mission de parlementaire.
Pour lui, c’est le seul moyen capable d’assurer au gouvernement Préval/Bellerive l’aide de la communauté internationale à la reconstruction d’Haïti dévastée le 12 janvier par un puissant séisme.
Le Sénateur Lambert précise qu’une fois la loi de l’état d’urgence votée, la CIRH sera libre de piloter à sa guise le processus de reconstruction, les parlementaires ne disposant d’aucune provision légale pour questionner l’action des dix étrangers membres de la commission.
A contrario, le Sénateur Andris Riché (OPL/Grand’Anse, sud-ouest) rejette catégoriquement l’initiative de l’Exécutif qui, selon lui, ne vise qu’à ouvrir la voie à la dilapidation par une famile politique de l’aide internationale promise.
Tandis que la polémique fait rage à la Chambre basse à la veille de la séance, l’ancien Premier ministre de René Préval, Rosny Smarth, (1996-1998), a qualifié "d’indécence" une éventuelle reconduction pour 18 mois de l’état d’urgence. Pour justifier son opposition catégorique à ce projet jugé anti-démocratique, il a mis en avant la suppression des garanties constitutionnelles relatives aux libertés fondamentales et une mainmise totale sur les finances publiques que l’Exécutif mettra à profit lors des prochaines élections.
Gestionnaire plénipotentiaire des 5,3 milliards de dollars qui seront alloués à la reconstruction au cours des prochains 18 mois, sur une aide globale de 9,9 milliards annoncée la semaine dernière, à la conférence de New York, la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti aura à sa tête l’émissaire spécial de l’ONU et ancien Président américain Bill Clinton et le Premier ministre Jean-Max Bellerive.
Au terme de son mandat, elle cèdera la place à une nouvelle entité dénommée Régie de développement d’Haïti (RDH). spp/Radio Kiskeya
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Dimanche, 11 avril 2010 11:24
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René Préval à camp Corail
«Y'a plein de poussière, y'a rien», dit Johanna, en découvrant avec sa mère et ses deux soeurs le premier camp de déplacés ouvert samedi par l'ONU, leur nouveau domicile. «C'est pourquoi des engins sont en train de compacter la poussière», explique le Président René Préval, en pointant du doigt des bulldozers et des rouleaux compresseurs en train de déposer et tasser du remblais. «Des rues et des infrastructures seront construites. Une vraie communauté» assure-t-il. Réfugiée depuis la catastrophe, au golf de Pétion-Ville, sur les hauteurs de Port-au-Prince, la famille Archiles était en danger, comme environ 7.500 personnes de ce camp de quelque 50.000 sinistrés, l'un des sept de la capitale dévastée jugés à hauts-risques par l'ONU. Leur abri de fortune avait été érigé dans une zone susceptible d'être emportée par des coulées de boues ou de subir un glissement de terrain. N'ayant nulle part où aller, elles ont accepté de partir à 20 km au nord de la ville, là où les Nations unies et l'armée américaine viennent d'aménager un camp capable d'accueillir 8.000 personnes dans l'immédiat. À leur descente du bus, des haïtiennes expriment leurs inquiétudes. «C'est la première fois que des gens vont vivre ici. Comment va-t-on travailler ?», s'interroge Eunite Pierre-Paul, 23 ans, esthéticienne avant le séisme. Sa mère elle est marchande de légumes. Pour le moment, seules quelques douches, des latrines et une vingtaine de longues tentes blanches ont été installées. L'école est en travaux, l'aménagement du camps n'en est qu'à ses début. Dans la journée de dimanche, plusieurs centaines de sinistrés du golf, volontaires au départ, rejoindront le site, et ainsi de suite pendant dix jours, précise le major brésilien Yvon Werneck, qui travail sur ce projet depuis un mois. Tous ceux qui resteront deux semaines recevront 50 dollars. Venu inspecter les travaux, le général Ken Keen, qui dirige les troupes américaines en Haïti, est interpellé par un habitant du camp faisant face à Corail. «Vous devez faire la même chose pour nous. J'ai sept enfants, mais rien pour les nourrir ni pour les envoyer à l'école», dit-t-il au haut-gradé, par l'intermédiaire d'un officier de l'US Navy parlant créole. «C'est tout à fait légitime. Il faut en parler aux autorités locales. Mais vous devez comprendre que l'on essaie de trouver des solutions pour ceux dont la vie est en danger à Port-au-Prince», explique le général. Les Archilles avoir découvert leur nouveau domicile, ont retrouvé le sourire. «Bienvenu chez nous!», lance Johanna, 18 ans, pendant que sa petite soeur de 8 ans se cache dans la chambre de l'abri de toile et que l'aînée attend avec impatience la distribution de nourriture. N/ Radio Métropole Haïti |
Le Journaliste Curtis Eyma a été au Cabinet d'instruction le jeudi 8 Avril 2010.
Cap-Haïtien : Le Journaliste Curtis Eyma a été entendu une deuxième fois au Cabinet d'instruction, le jeudi 8 Avril 2010, comme plaignant dans l'affaire des policiers Louis-Jean Mercidieu, Prédestin Maurel, Estimable Rolex et Désamours Uthnyves, tous agents du Corps UDMO de la PNH dans le Nord, mis en examen pour coup au visage et tentative d'assassinat sur la du correspondant de Radio Caraïbe dans le Nord. Vous trouverez en pièces-jointes une copie de la lettre de convocation du juge d'Instruction Justin R. Nivrose. |
Bulletin météo du dimanche 11 avril 2010
Valable jusqu'au 13 avril 2010 Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique Le centre de haute pression de l'atlantique continue de projeter son influence sur la plus grande partie de la caraïbe centrale ce matin. Cependant, la combinaison d'une légère faiblesse barométrique (petite zone de mauvais temps et de l'humidité résidant en basse couche pourrait favoriser encore de la pluie sur certains départements d'Haïti ce soir et demain. Prévisions pour Haïti - Temps partiellement ensoleillé au cours de la journée; - Passages nuageux en fin de journée et en début de soirée ; - Températures clémentes en journée et agréables en soirée ; - Chance de pluie faible à modérée ce soir et demain notamment pour les régions centre, sud-est l'ouest. et la péninsule sud. Prévisions pour Port-au-Prince et environs · Temps nuageux ce matin et cet après midi ; · Passages nuageux cet après-midi et en début de soirée; · Tº. max. : 32ºC ; Tº min: 20ºC ; · Possibilité de pluie isolée légère à modérée encore ce soir et demain. Pluviométrie d'hier soir CNM (Aéroport) : 19 mm , Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince Aujourd'hui 11 Avril. Lever : 05h 35 mn Coucher : 06h 05 mn lundi 12 Avril. Lever : 05h 34 mn Coucher : 06h 06 mn Mardi 13 Avril. Lever : 05h 34 mn Coucher : 06h 06 mn Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM Bulletin météo marine du dimanche 11 avril 2010 Valable jusqu'au 12 avril 2010 Prévisions maritimes: Zone côtière nord : Dimanche & lundi * Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nœuds ; * Hauteur des vagues: 4 à 7 pieds ; * Mer plus ou moins agitée. Golfe de la Gonâve : Dimanche & lundi * Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nœuds ; * Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds ; * Mer plus ou moins agitée. Zone côtière sud : Dimanche & lundi * Vent du secteur nord-est à est: 15-20 nœuds ; * Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds; * Mer plus ou moins agitée. Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM |
samedi 10 avril 2010
Initiative populaire contre les kidnappeurs dans le Nord d’Haïti : un cas de lynchage.
Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com
Hilaire Jean-Renald alias Jean Casse Roche, l'un des principaux chefs du réseau de kidnapping qui frappe la ville du Cap-Haitien depuis plusieurs années, a été tué dans la matinée du jeudi 8 avril 2010 dans la localité de Genipailler, 3e section de la commune de Milot. Hilaire a été victime de lynchage. Sa voiture et celle de ses victimes ont été suivies par un homme à motocyclette qui a alerté la population de Génipailler. Cette dernière a vite dressé des barricades et résisté face aux tirs désespérés des bandits. Casse-Roche a finalement été arrêté, mutilé, lapidé, découpé et brulé. Les 3 personnes kidnappées ont été libérées par la population. Les 5 bandits qui accompagnaient Cassé-Roche ont eu le temps de fuir à partir d'un champ de canne à sucre. La police n'a rien fait pour profiter de cette initiative populaire, encercler les bandits et procéder à leur arrestation.
Faut-il signaler que les habitants de la localité de Milot se plaignaient de l'insécurité qui règne dans leur commune. Les éleveurs n'en peuvent plus. Ils sont nombreux à renoncer à leurs activités économiques, car les bandits volent impunément leur cheptel, enlèvent des passants et attaquent des maisons. Depuis plusieurs années Milot et Acul du Nord sont considérées comme deux communes dangereuses du département. A l'Acul du Nord, les convois de nourriture de l'ONG PAM (Programme Alimentaire Mondial) sont attaqués à Pillatre. A « La Rivière Salée », encore une zone de cette ville, des kidnappeurs attaquent les passants à longueur de journée.
On arrive difficilement à comprendre pourquoi les deux communes dominées par les deux sénateurs les plus influents du Nord constituent le refuge des kidnappeurs et des criminels les plus dangereux de la région. Milot et Acul du Nord constituent, respectivement, les fiefs de Moise Jean-Charles et de Kelly C. Bastien. Cette situation de banditisme tend à provoquer des mouvements de lynchage. Sans défense, la population est sur le point de recourir à l'organisation de ''Brigades de vigilance'' des temps anciens, ces mouvements d'autodéfense souvent responsables de lynchages et de l'application du « supplice du collier ».
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 10 Avril 2010, 12 hres 09.
Bulletin météo du samedi 10 avril 2010
Valable jusqu'au 12 avril 2010 Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique Le centre de haute pression de l'atlantique continue de se renforcer et influence la plus grande partie de la caraïbe centrale ce matin. N'empêche que de l'humidité résidant en basse couche serait à l'origine de la formation de nuages capable de générer encore de la pluie sur certains départements d'Haïti ce soir et demain. Prévisions pour Haïti - Temps ensoleillé ce matin ; - Très bonne Brise de mer en pm et soufflant jusqu'à 20 nœuds - Passages nuageux en fin de journée et en début de soirée ; - Températures agréables en soirée ; - Chance de pluie faible à modérée ce soir et demain notamment pour les régions nord, le centre, le sud-est et l'ouest. Prévisions pour Port-au-Prince et environs • Beau temps ce matin ; • Passages nuageux cet après-midi et en début de soirée; • Tº. max. : 33ºC ; Tº min: 21ºC ; • Possibilité de pluie isolée légère à modérée ce soir et demain. Pluviométrie d'hier soir CNM (Aéroport) : 50mm, Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince Aujourd'hui 10 Avril. Lever : 05h 36 mn Coucher : 06h 05 mn Dimanche 11 Avril. Lever : 05h 35 mn Coucher : 06h 05 mn Lundi 12 Avril. Lever : 05h 34 mn Coucher : 06h 06 mn Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM Bulletin météo marine du samedi 10 avril 2010 Valable jusqu'au 11 avril 2010 PRÉVISIONS MARITIMES: Zone côtière nord : Samedi & dimanche - Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nouds ; - Hauteur des vagues: 4 à 7 pieds ; - Mer plus ou moins agitée. Golfe de la Gonâve : Samedi & dimanche - Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nœuds ; - Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds ; - Mer plus ou moins agitée. Zone côtière sud : Samedi & dimanche - Vent du secteur nord-est à est: 15-20 nœuds ; - Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds - Mer plus ou moins agitée. Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM |
Lettre ouverte aux Sénateurs du Nord contre la loi d'ungence.
Cap-Haïtien, le 9 avril 2010
Lettre ouverte aux Honorables 1- Honorable Kelly C. Bastien, Président de la Chambre du Sénat 2- Honorable Moise jean Charles, 1er Sénateur 3- Honorable Céméphise Gilles, 3ème Sénateur Nous, personnalités, intellectuels, universitaires, institutions, organisations populaires, organisations de base du département du Nord, que vous avez l'insigne honneur de représenter au parlement, interpellons votre conscience patriotique afin de rejeter catégoriquement le projet de loi d'urgence présenté par le Président René Préval, voté malheureusement au niveau de la Chambre des députés. Ce projet de loi qui vise à restreindre les libertés fondamentales et qui concentre le pouvoir pendant dix huit mois entre les mains d'une seule personne est une entrave aux principes démocratiques de base, aux normes régissant la marche d'un état de droit et à la théorie de la séparation des trois pouvoirs. L'approbation de ce projet de loi par le parlement constitue un retour à un passé néfaste, obscurantiste qu'on croyait révolu. Nous rappelons à votre attention, Honorables sénateurs, que les rapports concernant les 187 millions tirés des fonds de fonds de Petro Caribe et des 163 millions débloqués après le séisme destructeur se font toujours attendre. Nous regrettons que le Président Préval soit passé à coté de sa mission historique dans la conjoncture pour d'une part , apporter une réponse appropriée et dans la dignité, aux souffrances du peuple haïtien en général, en particulier des centaines de milliers de compatriotes entassés depuis le 12 janvier dans des espaces publics et privés, et d'autre part unifier la nation haïtienne autour d'un grand projet de refondation ; au lieu de diviser davantage la société et de chercher à entraîner le pays dans une aventure avec la bénédiction et la complicité du parlement. Messieurs, Madame les Sénateurs, soyez les défenseurs de la démocratie, de véritables pères conscrits de la nation, les dignes et fiers héritiers des grandes valeurs Christophiennes. La nation vous regarde, vos mandants du département du nord vous observent, le pays vous demandera des comptes. Ne vous associez pas à ce plan macabre, antidémocratique et sans issue, rejetez le projet de loi au moment opportun. Au nom de la patrie commune en qui nous croyons tous, nous vous prions de recevoir, Honorables Sénateurs, nos patriotiques salutations.
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Analyse de Robert Benodin.
Thèmes de l'Emission de la semaineOrlando le 9 avril, 2010Actualités Politiques : Grandes LignesLes résultats de la conférence de bailleurs de fond à l'ONU ont eu un succès impressionnant. On a offert à Haïti une valeur de 9.9 milliards de dollars pour sa reconstruction avec un calendrier de débours sur plus de 3 ans. Le président de la FMI prédit un taux de croissance annuelle de 8% pendant 5 ans. Le secrétaire général de l'ONU veut qu'Haïti franchisse le seuil d'un futur nouveau. Le président de la Banque mondial veut faire le point dans 6 mois pour synchroniser et harmoniser le flux des fonds et la mise en branle des projets. Le gouvernement Préval/Bellerive exige à cor et à cri la gestion de l'aide. Mais les appels d'offre pour l'exécution de ces projets se feront comme d'habitude dans les pays donneurs d'aide. L'efficacité étant la priorité des priorités, la complexité de ces projets exige que la mise en œuvre soit faite par des compagnies équipées et expérimentées dans les différents domaines que requière l'utilisation de technologies de pointe.
Pourquoi Préval au beau milieu de cet ahurissement triomphal a pensé à se faire dédouaner en Diaspora, pas à New York, l'épicentre du triomphe événementiel, où réside la plus ancienne et peut être la plus importante communauté haïtienne des Etats-Unis, mais en Floride avec Leslie Jacques et Alex St, Surin ? Leslie Jacques dit qu'il a été sollicité. Quel est donc le but de cette campagne qui à la fois dédouane Préval et attise les aspirations de la Diaspora ?
Leslie Jacques était visiblement honoré, ébahi, émerveillé, fasciné et séduit par la présence présidentielle. Tous ceux qui jusqu'à samedi dernier voyaient en Leslie Jacques des talents d'un journaliste percutant, ont été déçus. Gêné lui-même par son comportement, pour se justifier, il a essayé de s'expliquer en évoquant un prétexte peu convainquant d'ailleurs, le respect dû à l'institution présidentielle. On peut questionner un président sans l'insulter, ni l'affronter. On peut poliment insister sur un point, reformuler la question, après une réponse évasive. On peut respectueusement demander des éclaircissements. On peut aller à la recherche de la vérité avec une certaine maîtrise du langage qui peut certainement résorber toute apparence d'antagonisme. Ayant acquis l'habitude de ces genres d'entrevue qu'il pratiquait régulièrement dans un passé pas trop lointain avec le premier ministre Gérard Latourtue, il a été facile pour Leslie Jacques de reprendre ses vielles habitudes. Reprendre du poil de la bête !
Ce ne sont pas les questions qui n'étaient pas pertinentes. Mais le fait de permettre à Préval d'usurper sans effort le contrôle de l'entrevue. On aurait pu comprendre si nous nous trouvions dans un contexte de début de règne où le journaliste aurait voulu subtilement gérer une relation à long terme et s'aménager l'accès à la présidence pour le futur. Mais tel n'est pas le cas. On est de fait en plein dans un contexte de fin de règne. Pire Leslie Jacques en est tellement conscient, pourquoi a-t-il posé à Préval la question suivante :
Comment l'histoire va-t-il vous juger, quel est le patrimoine que vous êtes en train de léguer ? Certes, dans ce contexte la validité de la question est irréfutable. Cependant, Leslie Jacques a laissé libre cours à Préval, qui a débité tout azimut, sans interruption, une kyrielle de racontars et d'opinions, lui permettant par-dessus de marché de faire à plusieurs reprises de l'extrapolation pour se donner le beau rôle et améliorer avec exagération une image déjà très ternie. Il s'est senti tellement à l'aise dans sa peau, en contrôle total de la situation, qu'il a osé même aller jusqu'à décrire son successeur, en se prenant lui-même comme model. On est tombé des nues ! Bien que ce soit un sérieux coup d'audace de la part de Préval, on n'a pas pu s'empêcher de rire ! Veut-il se succéder ? A-t-il quelqu'un qu'il veut nommer comme successeur ? Jupiter rend fou ce qu'il veut perdre !
Quant à la Diaspora, envers qui Préval et son entourage ont toujours eu un comportement très xénophobe. Il s'est laissé aller dans des promesses et des spéculations à n'en plus finir. Il était évident, pas pour les naïfs, que Préval voulait faire saliver la Diaspora, avec ses promesses et ses élucubrations fantasmagoriques. Il a promis, pas la double nationalité, mais la multiple nationalité à la Diaspora. Il a même promis à la Diaspora la représentation parlementaire, comme pour les Français et les Italiens, la législature d'outre-mer.
Qu'est-ce qui en fait caractérise le pouvoir Préval ? C'est d'abord la prépondérance du pouvoir personnel. Préval ne conçoit pas la notion d'un exécutif bicéphale. Il veut, il l'a déclaré publique en présence du premier ministre, être capable de révoquer son premier ministre, sans interpellation parlementaire. Ce n'est un secret pour personne que la 48e législature soit la plus corrompue des annales de la République. Ce n'est un secret pour personne non-plus que malgré le degré de corruption entretenu par Préval au sein de ce parlement, il a jugé nécessaire d'y introduire des criminels notoires, tel que John Joël Joseph (J3) et Moise Jean Charles, pour suppléer au pouvoir de corruption, l'intimidation.
Depuis avril 1997 jusqu'à nos jours, sans exception aucune, la confiscation frauduleuse des élections a toujours été son violon d'Ingres pour se garantir le contrôle du pouvoir. Pensez-vous que Préval introduirait volontairement au parlement des législateurs d'outre-mer indépendants venant de la Diaspora sur lesquels il n'aurait aucun contrôle, aucune influence ?
Préval dit, qu'il veut faire aujourd'hui la décentralisation. Est-ce que vous vous rappelez qu'après la prestation de serment des délégués de ville et des ASEC, suite à la réunion de Kalico le 28 juillet 2007, pour empêcher les élections indirectes, qui devraient finalement déboucher sur la décentralisation, l'établissement d'un CEP permanent, le choix des juges par les autorités territoriales, la nomination des délégués interdépartementaux ayant droit de siéger avec voix délibérative au conseil des ministres. Il est passé immédiatement à l'attaque au lendemain de l'installation des délégués de ville et des ASEC, pour détruire le CEP qui a organisé les élections qui l'ont ramené au pouvoir. Et il l'a remplacé par un CEP de son cru.
Vous vous rappelez les commentaires faits par Préval à propos des délégués interdépartementaux : « moin pa vlé moun sa yo vin la ! » C'est absolument évident que la présence de ces délégués interdépartementaux défendant individuellement au sein du conseil des ministres les intérêts de chaque département, serait entrée automatiquement en conflit avec l'omnipotence présidentielle. Alors que les ministres soient tous indistinctement assujettis à la domination de Préval, menacés par le danger de la révocation, s'ils vendent la mèche. Les délégués interdépartementaux sont absolument indépendants de Préval, nommés par les autorités territoriales. Ils défendent des intérêts qui sont propres à leurs départements et peuvent dénoncer publiquement des décisions qu'ils jugent être préjudiciables à leurs intérêts.
Vous Vous rappelez les pressions faites par Edmond Mulet (première version) pour l'adoption de la loi sur la magistrature. En septembre 2007, bien qu'on ait voté au parlement et que l'Exécutif ait promulgué sur le Moniteur, 3 lois sur la magistrature qui devrait établir l'indépendance administrative et financière, pour permettre au pouvoir judiciaire d'agir sans l'influence de l'Exécutif. Préval jusqu'à présent ne les a jamais mises en vigueur. Le commissaire du gouvernement reste et demeure un personnage politique, jusqu'à présent. Vous comprenez, que pour garantir l'impunité à ses exécuteurs de basses œuvres, Préval est obligé de maintenir un corps judiciaire qui lui soit totalement soumis. Le pouvoir judiciaire doit fonctionner sous le contrôle exclusif de Préval, pour qu'il ait et exerce un pouvoir absolu.
Aujourd'hui la 48e législature et un tiers du Sénat déjà en caducité depuis le 11 janvier 2010, divisé sur la constitutionnalité de la prolongation de la période d'urgence post-séisme, elle vient de voter la prolongation, par 43 voix pour, 6 voix contre et 3 abstentions. Le parlement tel qu'il est organisé et qu'il fonctionne après avoir proclamé la liste d'amendement à sa dernière session ordinaire le 14 septembre 2009, n'a plus l'authenticité juridique pour légiférer. En outre, l'état d'urgence n'existe pas dans notre constitution. L'état de siège existe, pas l'état d'urgence. La constitution de 1987 dans les articles 278 à 278.4, définit les cas et les conditions pour l'instauration de l'état de siège qui est un acte d'un degré supérieur à l'état d'urgence. Même dans ce cas, la Constitution précise en son article 278.2 que « l'Assemblée Nationale arrête avec le Pouvoir Exécutif, les garanties constitutionnelles qui peuvent être suspendues dans des parties du territoire mises en état de siège ». La constitution de 1987 limite les conditions de suspension des libertés et des droits et de l'octroi des pleins pouvoirs à l'Exécutif. Or l'état d'urgence quand il existe, ne donne-t-il pas les pleins pouvoirs absolus à l'Exécutif ? En d'autres termes, l'état d'urgence proclamé, ne rend-il pas caduc automatiquement tout parlement, même si ce parlement était fonctionnel ? Ce parlement ne l'est pas aujourd'hui. Pourquoi donc la communauté internationale va-t-elle s'amalgamer dans cet imbroglio, se cherchant une confirmation parlementaire adoptée par une législature caduque ? Qui a intérêt dans ce jeu de dupe ?
Dans sa poursuite du pouvoir absolu, Préval propose au parlement de prolonger pour 18 mois la loi d'urgence post-séisme. Or dans 10 mois, le 7 février 2011, est-ce que Préval ne sera pas à la fin de son dernier mandat constitutionnel ? Le danger est, qu'ayant obtenu les pleins pouvoirs absolus, par le biais de l'état d'urgence, Préval ne pourra-t-il pas sans coup férir mettre la constitution en veilleuse ? Ce sera pour le malheur du pays. Allez-vous en résigné avaler cette couleuvre ? Is Préval the only man in town? |
jeudi 8 avril 2010
Bulletin météo du jeudi 08 avril 2010.
Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique La zone de haute pression (beau temps) de l'atlantique continue d'influencer la météo de la caraïbe ce matin. Cette situation limite les activités de pluie sur Haïti aujourd'hui. Prévisions pour Haïti - Temps partiellement ensoleillé et venteux ce matin ; - Quelques passages nuageux en fin de journée ; - Températures agréables en soirée ; - Faible chance de pluie sur nos départements ce soir. Prévisions pour Port-au-Prince et environs · Beau temps ce matin ; · Quelques nuages cet après-midi ; · Tº. max. : 33ºC ; Tº min: 21ºC ; · Faible chance de pluie ce soir. Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince Aujourd'hui 08 Avril. Lever : 05h 38 mn Coucher : 06h 05 mn Vendredi 09 Avril. Lever : 05h 37 mn Coucher : 06h 05 mn Samedi 10 Avril. Lever : 05h 36 mn Coucher : 06h 05 mn Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM Bulletin météo marine du jeudi 08 avril 2010 Valable jusqu'au 09 avril 2010 Prévisions maritimes: Zone côtière nord : Jeudi & vendredi * Vent du secteur est sud-est: 15-20 nœuds, devenant sud-est à sud : 10-15 nouds vendredi ; * Hauteur des vagues: 4 à 7 pieds ; * Mer plus ou moins agitée. Golfe de la Gonâve : Jeudi & vendredi * Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nœuds ; * Hauteur des vagues : 6 à 8 pieds ; * Mer plus ou moins agitée. Zone côtière sud : Jeudi & vendredi * Vent du secteur nord-est à est: 15-20 nœuds ; * Hauteur des vagues : 6 à 8 pieds * Mer plus ou moins agitée. Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM |
mercredi 7 avril 2010
Media mosaique: Les jeunes d'Haïti, écartés des négos de la «reconstruction»?
Une organisation de jeunes se plaint du fait que la force vive que constitue la jeunesse aurait été mise à l'écart dans les consultations enclenchées avec la communauté internationale en vue de la reconstruction d'Haïti. Au regard de l'immense ouvrage qui attend les différents protagonistes, Corejene, par la voix de son président, Herns Mésamours, préfère parler de «refondation».
Tout est à repenser dans un pays, dit-il, où «cinq (5) familles de la capitale contrôlent plus de 60% des ressources nationales». Vu le climat dans lequel se déroulent les pourparlers, Herns Mésamours prédit que, sans une vision radicale de choses, «la reconstruction du pays ne sera rien d'autre que la reconstitution des richesses de quelques privilégiés du statu quo exclusiviste, monopolistique et néo féodal, qui existent en Haïti depuis son indépendance». Ci-dessous la version intégrale de sa mise au point reçue à la rédaction de l'Agence de presse «Média Mosaïque».
RECONSTRUCTION D'HAITI
Position des jeunes du Nord et du Nord-est d'Haïti
Le mardi 12 janvier 2010 à 4hres 53 de l'après midi, mon pays Haïti a connu une catastrophe sans précédent. La terre a tremblé à la capitale. Sous des secousses de magnitude 7.2 sur l'échelle de Richter, les dégâts sont énormes. Si pour la présidence haïtienne 300,000 personnes y ont laissé leur vie, pour l'Eglise Catholique d'Haïti le chiffre se situerait autour de 500,000. Dépassé par l'ampleur des dégâts, l'Etat haïtien n'a pas pu réagir à temps pour sauver les centaines de milliers de personnes emprisonnées sous les décombres. Selon les estimations, les dégâts sont ainsi chiffrés à 1,5 million de sinistrés, 200,000 maisons détruites ou endommagées et 150,000 blessés. Les dégâts matériels sont estimés par la Banque Interaméricaine de Développement à 12 milliards de dollars, 80 % de l'économie nationale serait sous les décombres.
Selon l'Institut haïtien de statistique et d'informatique (IHSI) sur une population de 8 763 588, 58.3 % ont 15 à 64 ans, 36.5% ont moins de 15 ans, 11% ont moins de 5 ans. C'est évident que la majorité des victimes est constituée de jeunes et d'enfants. Les conséquences sociales et économiques de cette catastrophe sur cette catégorie vulnérable de la population est considérable.
Sans prendre en considération cet état de fait, l'avenir d'Haïti serait plus sombre que l'on pourrait imaginer.
C'est en ce sens que COREJENE, au nom des jeunes haïtiens et haïtiennes, remercie la communauté internationale et défend l'idée de réformes structurelles durables et adaptées aux réalités haïtiennes sans lesquelles la reconstruction du pays ne sera rien d'autre que la reconstitution des richesses de quelques privilégiés du statu quo exclusiviste, monopolistique et néo féodal, qui existent en Haïti depuis son indépendance.
Avec la situation catastrophique qui prévaut dans mon pays, les programmes et projets de reconstruction pullulent. Chaque secteur, chaque ONG, a son plan en poche. On ne sait par quelle magie ceux et celles qui depuis des décennies de l'intérieur comme de l'extérieur ont contribué à ruiner l'économie haïtienne, deviennent aujourd'hui des bâtisseurs. A la faveur des promesses de dons venus de partout, résultat d'une solidarité internationale sans précédent en faveur d'Haïti, en veux-tu-en-voilà, les plans de reconstruction sont nombreux. On attend le déblocage des fonds, pour « reconstruire Haïti ». On se dispute le droit de gérer l'aide et de redécouper les nouvelles zones de rapines économiques de toutes sortes.
Nous profitons de la présente pour dire attention!
Si en urgence nous devons : Améliorer la santé, l'éducation et le bien-être des enfants et des jeunes victimes lors du séisme; Favoriser la réussite éducative des jeunes, car ils sont l'avenir du pays; Si de façon ponctuelle nous avons l'obligation de : Favoriser l'insertion professionnelle des jeunes, Améliorer le soutien offert aux jeunes en termes de cantines scolaires et autres; S'il est indispensable d' accroitre la présence des jeunes dans la société, d'élaborer un régime de prêts et de bourses d'étude pour les jeunes étudiants, d'augmenter les fonds alloués au financement de l'Université d'État d'Haïti via des budgets décentralisés, d'Assurer la participation des jeunes et de la représentation de leurs intérêts à travers les sphères décisionnels; la vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes institutionnelles en profondeur : il s'agit également de la refondation du pays.
Car, depuis plusieurs décennies, Haïti est sous perfusion de l'aide internationale. Comme conséquence: le fossé entre les riches et les pauvres n'arrête pas de s'agrandir. Au lieu de développer le pays, l'aide est souvent détournée au profit de quelques privilégiés qui contrôlent les artères du pouvoir politique et de l'administration publique. Les riches deviennent plus riches, les pauvres n'ont plus qu'à crever dans les bidonvilles crasseux sans aucune infrastructure. A chaque régime politique, de nouveaux scandales de détournement de fonds publics et de l'aide internationale. Le cas le plus récent est la gestion inexplicable de 197 millions de dollars qui devaient servir pour voler au secours de sinistrés de l'Ouragan Katerina aux Gonaïves, à environ 190 kilomètres au nord de la capitale. Il y a aussi les fameux plans en faveur des éleveurs de cochons indigènes.
L'Etat haïtien a ainsi détruit l'économie rurale en promettant aux paysans que son plan allait prendre en charge les paysans victimes. Environ 30 ans après, les conséquences économiques de ce fameux plan se font sentir dans le milieu rural. Les paysans sont obligés de fuir vers la capitale.
Pour nous autres, jeunes haïtiens et haïtiennes, la solution au problème d'Haïti doit passer par des réformes institutionnelles en profondeur, ce qui favoriserait une large participation de la population. En conséquence, ces réformes permettraient de combattre les monopoles exclusivistes, d'encourager des investissements directs, la création d'emplois, et faciliter l'intégration des jeunes.
L'augmentation de l'aide a toujours signifié l'augmentation de la corruption, l'augmentation des luttes politiques pour le contrôle de l'aide. Sans des réformes structurelles en profondeur, rien ne changera en Haïti. Pour donner à ce devoir de réforme une base concrète, les jeunes haïtiens et haïtiennes proposent l'établissement d'un Marché commun avec la République Dominicaine avec laquelle nous partageons 300 kilomètres de frontière terrestre. Un objectif qui permettrait à la communauté internationale de suivre l'effort de modernisation d'Haïti, en fonction d'un agenda qui fixerait les mesures à adopter pour rapprocher l'économie haïtienne de celle de la République dominicaine.
Le système d'exclusion qui régnait en Haïti depuis l'esclavage persiste et résiste. Depuis l'occupation américaine de 1915, il est caractérisé par la centralisation et la concentration qui ne sont en fait qu'un système sociopolitique et économique de prédation qui draine toutes les ressources du pays vers un petit groupe de privilégiés.
Environ cinq (5) familles de la capitale contrôlent plus de 60% des ressources du pays. Aujourd'hui le projet démocratique est devenu une ploutocratie. La construction théorique qui constitue le fondement du processus démocratique en Haïti a effondré. Plus qu'on réalise des élections, plus les scrutins sont frauduleux. Les représentants sont ainsi plus médiocres et plus corrompus.
C'est triste et décevante pour nous autres jeunes qui cherchent des modèles de constater que ce sont, dans une certaine mesure, des trafiquants de drogue, des kidnappeurs, des squatteurs et dilapidateurs de fonds publics qui soient les seuls aptes à briguer des postes pour lesquels ils ne sont pas qualifiés.
Au lieu de signifier la participation populaire, élection est devenue une farce pour la légitimation de la mauvaise gouvernance. Certains acteurs de la communauté internationale l'utilisent pour masquer la réalité et justifier leur présence en Haïti : De la poudre aux yeux de l'opinion publique. Pourtant, la diminution croissante de la participation des votants lors des joutes est une preuve du mal qui paralyse les avancées démocratiques en Haïti.
Pour les jeunes d'Haïti, le changement n'est pas volontariste. Les privilégiés resteront accrochés à leurs monopoles. La Communauté internationale doit nous aider à contraindre l'Etat haïtien à faire des réformes en profondeur dans des secteurs comme la douane, la télécommunication, le système judiciaire, le système fiscal, le système financier, le cadastre, le système éducatif qui nous a laissés ignorants et ignorantes des phénomènes sismiques, l'université… La constitution haïtienne doit être réformée. Le secteur privé haïtien doit s'adapter à la compétition qui à ce carrefour est le seul moyen de créer des opportunités. L'aide internationale doit aller dans ce sens.
Même quand de façon ponctuelle les jeunes d'Haïti souffrent de la destruction de leurs établissements scolaires - de leurs centres universitaires, même quand nous pleurons encore la mort des milliers de jeunes tués dans leur salle de classe, même quand nous savons que le nombre des enfants orphelins livrés à eux-mêmes dans les rues est en nette augmentation, que les cas de trafic d'enfants et de la traite humaine en général seraient en nette augmentation dans les mois à venir ;
Même quand de façon ponctuelle nous espérons des actions en faveur des jeunes en termes de bourses d'étude, d'encadrement des écoliers, de prise en charge des orphelins, nous donnons priorité aux réformes structurelles qui une fois pour toute changeraient le destin d'Haïti.
Aidez nous à achever la révolution libertaire de nos ancêtres, cette révolution qui a donné naissance à Haïti, l'unique Etat créé à partir d'un mouvement d'esclaves, la seule révolution d'esclaves de toute l'histoire de l'humanité. Nous, Haïtiens et Haïtiennes, continuons de croire en ce génie qui a guidé nos ancêtres. Ces ''nègres'' et ''régresses'' qui ne représentaient, aux yeux des esclavagistes que des bêtes de sommes destinées à la plantation, ont su choisir la liberté. Même dans l'adversité, nous gardons notre moral. Étant habitués à forger notre indépendance, nous gardons confiance qu'Haïti brisera ce système d'exclusion qui empêche l'unité et ce système qui casse l'élan national depuis 200 ans.
Nous sommes d'autant plus rassurés par la manifestation de solidarité des peuples des cinq (5) continents de ce monde et des quatre points de la terre.
Ce 12 janvier 2010, de façon spontanée, des citoyens et citoyennes de la République Dominicaine, ont attendu des heures pour offrir leur sang au secours des blessés haïtiens. Le peuple de la République voisine avec laquelle nous avions des contentieux historiques nous a aidés avec dignité, c'est une preuve que le monde peut changer dans le sens du bien. La culture de la vie finira par régner sur celle de la mort : de la guerre, des massacres et celle des armes de destruction massive.
Les jeunes d'Haïti sont optimistes. Ils comptent sur votre support pour une approche responsable dans la recherche d'un plan de reconstruction durable pour Haïti.
Merci!
Une autre Haïti est possible, ensemble construisons-la !
Herns Mesamours
President
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Cell: 3770-4070
Cell: (229) 364-8330