Le 19 mai 2010 No. 2010/07 La déclaration du président Obama à l'occasion de la fête du drapeau haïtien Le président des États-Unis félicite tous ceux de par le monde qui célèbrent ce jour (Début du texte) La Maison-Blanche Bureau du secrétaire de presse Le 18 mai 2010 Déclaration du président Barack Obama sur la fête du drapeau haïtien «Au nom du peuple des États-Unis d'Amérique, j'adresse mes félicitations à tous ceux qui célèbrent la Fête du drapeau haïtien, ici en Amérique, en Haïti et partout ailleurs dans le monde. Il y a plus de deux cents ans, des hommes libres sortis de ce qui est aujourd'hui la République d'Haïti vinrent à l'aide de patriotes qui combattaient pour la liberté lors du siège de Savannah. Puis, en 1803, Haïti déclara son indépendance, et ce jour célèbre le déploiement du premier drapeau haïtien. Les liens entre nos deux nations demeurent solides et dynamiques depuis ce jour. «Mais tandis que nous observons cette journée de célébration, souvenons-nous également des efforts que déploie Haïti en vue de se reconstruire et de se relever de ce tremblement de terre tragique. Nous nous associons à la communauté internationale pour soutenir le gouvernement d'Haïti et le peuple haïtien alors qu'ils continuent de poser les fondements d'un avenir meilleur. En cette Fête du drapeau haïtien, le peuple d'Haïti doit savoir qu'il trouvera un ami et un partenaire dans les États-Unis d'Amérique». (Fin du texte) May 19, 2010 No. 2010/07 Statement by President Obama on Haitian Flag Day President congratulates all those who celebrate Haitian Flag Day THE WHITE HOUSE Statement of President Barack Obama on Haitian Flag Day "On behalf of the American people, I send my congratulations to all those who celebrate Haitian Flag Day – here in America, in Haiti, and around the world. Over 200 years ago, freedmen from what is now the Republic of Haiti came to the aid of American patriots fighting for freedom at the Siege of Savannah. Then, in 1803, Haiti declared their independence, and this day celebrates the flying of that first Haitian flag. The bonds between our nations have been strong and vibrant since that day. "But as we observe this day of celebration, let us also remember the ongoing efforts in Haiti to rebuild and recover from that tragic earthquake. We stand with the international community in our support for the government of Haiti and the Haitian people as they continue to create a foundation for a brighter future. On this Haitian Flag Day, the people of Haiti should remember that they have a friend and partner in America." (End of text) ______________________ Micette Dubique Information Assistant US Embassy Port-au-Prince, Haiti Phone: (509 2229-8351 Embassy Website: http://haiti.usembassy.gov/ Embassy on Facebook: http://www.facebook.com/pages/Port-au-Prince-Haiti/Ambassade-des-Etats-Unis-Port-au-Prince-Haiti/131705144280 |
mercredi 19 mai 2010
La déclaration du président Obama à l'occasion de la fête du drapeau haïtien.
Open Letter to President of Fairfield University, about the boys who were sexually abused at Project Pierre Toussaint.
OPEN LETTER May 19, 2010 Jeffrey Von Arx, S.J. President Fairfield University Fairfield, Connecticut Dear President Von Arx, I hope you can understand that abuse victims and their supporters care deeply about the well being of the boys who were sexually abused at Project Pierre Toussaint. People want to know what Is being done for the victims by Fairfield University, the Jesuit Province and, of course, the Haiti Fund's board of directors. In a recent news story you suggested that you are still waiting for the Haiti Fund to tell you what they need. Am I to understand that you have not had any communication with the Haiti Fund regarding financial assistance? Sadly (and strangely) Michael McCooey, Haiti Fund Chairman, refuses to provide the public with any news or updates regarding progress in Haiti. The boys are in desperate need of professional counseling services. Therapy and counseling should have been made available to the victims in 2008 when they first reported their abuse by Perlitz. It's now almost two years later and nothing in this regard has been accomplished. Please, take a moment, President Von Arx, to respond to the above questions. As always, I am available to assist you in helping the boys in Haiti. Sincerely, Paul Kendrick Fairfield University '72 |
mardi 18 mai 2010
207ème anniversaire du drapeau : le président René Préval demande à « ceux » qui sont en charge des élections d’agir afin qu’il puisse partir « en paix » le 7 février 2011.
Haïti-Présidence 207ème anniversaire du drapeau : le président René Préval demande à « ceux » qui sont en charge des élections d'agir afin qu'il puisse partir « en paix » le 7 février 2011 Le chef de l'Etat déclare en être à son « dernier 18 mai » / Aucun membre connu du corps diplomatique à la cérémonie traditionnelle du drapeau à l'Arcahaie mardi 18 mai 2010, Le chef de l'Etat, René Préval, a lancé mardi un appel à « ceux qui sont chargés d'organiser les élections », sans désigner nommément le Conseil Electoral Provisoire très décrié, pour qu'ils s'activent afin d'organiser de bonnes élections et qu'il puisse partir « en paix » le 7 février 2011. Prenant la parole à l'Arcahaie à la cérémonie de commémoration du 207ème anniversaire du bicolore national, le président Préval a remercié la population de la ville pour l'accueil qu'elle lui a toujours réservé, soulignant que c'était sa dernière participation comme chef de l'Etat à la cérémonie traditionnelle de la fête du drapeau. Ces déclarations relatives à son départ le 7 février 2011 et à son « dernier 18 mai », le chef de l'Etat les a faites vraisemblablement pour répondre aux manifestations de l'opposition qui exige qu'il démissionne pour avoir violé la Constitution en faisant voter par un parlement à sa solde une loi d'Etat d'urgence de 18 mois et une autre loi qui l'autorise à rester au pouvoir jusque le 14 mai 2011, si les élections ne se tiennent avant le 7 février 2011. Rappelant que le 18 mai 1803, date de la création du drapeau à l'Arcahaie, fut celle de la fondation de la nation, M. Préval a décrété le 12 janvier 2010, jour du séisme dévastateur, date de la refondation de la nation. De ce fait, parodiant la devise « l'union fait la force », il a lancé un appel à l'unité pour le relèvement du pays. La refondation doit amener des emplois, un meilleur système éducatif, la disponibilité en soins de santé, a fait savoir M. Préval ovationné par des partisans. La refondation passe aussi par des initiatives en province, le chef de l'Etat n'ayant pas parlé de décentralisation à proprement parler. « Nous garderons toujours un œil ouvert sur Port-au-Prince et un autre sur la province », a déclaré M. Préval. En ce sens, il a fait état de la construction d'une nouvelle centrale électrique à Port-au-Prince, parallèlement à la construction dans le Plateau central d'une nouvelle centrale hydro-électrique. Le président de la République a fait état de l'avancement des travaux de construction de routes et de ponts dans divers départements, dans le cadre de son grand projet de maillage routier. Il a promis le lancement, avant la fin de son mandat, d'un ambitieux programme de renforcement du système éducatif, du primaire à l'enseignement supérieur. Etablissant la comparaison avec des catastrophes survenues à la nouvelle Orléans (Etats-Unis) et en Italie, René Préval a appelé les sinistrés à la patience, notant que dans ces grands pays les gens ne sont pas encore au bout de leur peine. La priorité du gouvernement est de relocaliser les gens soit dans leurs quartiers d'origine, soit dans des sites aménagés ailleurs, a-t-il précisé. Le pays commençait à reprendre son cap avant le 12 janvier, selon le chef de l'Etat. Il rappelle en ce sens la disparition des zones de non-droit, la fin du phénomène du kidnapping, le regain de confiance chez les investisseurs et les haïtiens de la diaspora. La production agricole avait connu une certaine augmentation en dépit des graves conséquences du passage de 4 cyclones en été 2008, ajoute-t-il. « Le 12 janvier a fait deux fois plus de victimes que celles occasionnées par les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Le séisme du 12 janvier est la plus grande catastrophe jamais vécue dans le monde qui s'est produite dans le pays le plus pauvre de l'Amérique », a déclaré le chef de l'Etat, invitant implicitement l'opinion publique à prendre la juste mesure des efforts de secours et d'assistance déployés par le gouvernement, le peuple haïtien et la communauté internationale, en vue de faire face à la situation. Le 18 mai ramenant aussi la fête de l'Université, le chef de l'Etat a présenté ses sympathies au recteur de l'Université d'Etat présent à la cérémonie, pour le nombre de professeurs, d'étudiants et de membres du personnel administratif de l'université ayant perdu la vie dans le séisme. Des partisans du président René Préval, dont certains venus vraisemblablement d'autres endroits que l'Arcahaie, ont scandé des slogans en sa faveur pendant le déroulement de la cérémonie à laquelle aucun membre connu du corps diplomatique accrédité à Port-au-Prince n'a pris part. [jmd/Radio Kiskeya] |
Le militant des droits humains Jean Claude Bajeux accuse le président René Préval d’avoir sapé les bases légales du système politique haïtien.
Haïti-Politique Le militant des droits humains Jean Claude Bajeux accuse le président René Préval d'avoir sapé les bases légales du système politique haïtien Il s'expose du coup à devenir « de facto », considère-t-il mardi 18 mai 2010, Le directeur exécutif du Centre Œcuménique des Droits Humains (CEDH), le professeur Jean Claude Bajeux, a vigoureusement rejeté lundi la politique suivie par le président René Préval, l'accusant d'avoir détruit les bases légales du système politique haïtien. Dans une interview accordée à Radio Kiskeya, M. Bajeux qui fit partie de la commission présidentielle de réforme constitutionnelle, considère que « par le désordre qu'il a instauré dans le système politique en s'éloignant de la Constitution, M. Préval a sapé les bases de son propre statut de chef de l'Etat ». « Personne ne sait plus, désormais, ce qui est légal et ce qui ne l'est pas en Haïti », déclare-t-il. Pour Bajeux, « dès qu'il a été décidé de prolonger le mandat des députés et des sénateurs, les autorités avaient clairement pris le parti de fonctionner en dehors de la Constitution et donc dans l'illégalité. Le chef de l'Etat s'est ainsi exposé à devenir « de facto ». « Il n'est plus président, il ne sera pas écouté tant qu'il refuse de se soumettre à la Constitution ». « Dans ces conditions, rien de ce que décidera le chef de l'Etat ne sera légal et les citoyens ne seront pas obligés de se soumettre à des décisions manifestement illégales », a soutenu le militant des droits humains. Il dit croire en ce sens au bien-fondé des manifestations ayant cours dans le pays. Néanmoins, Jean Claude Bajeux croit encore possible que le chef de l'Etat parvienne à désamorcer la crise en s'exprimant sans équivoque, et dans un esprit patriotique, sur son départ le 7 février 2011. Pour autant, il n'aura pas à organiser des élections dans l'intervalle, celles-ci ne pouvant techniquement être réalisées avant le 7 février 2011. C'est la voie tracée par la Constitution qu'il faut suivre, en l'occurrence l'accession d'un juge de la Cour de Cassation à la présidence provisoire de la République suivie, 90 jours après, de la tenue d'élections, précise le responsable du CEDH. « Ce ne sera pas absolument nécessaire qu'un gouvernement de transition soit formé », déclare-t-il, sans apporter trop d'explications. Dans ce cadre, ajoute Bajeux, il faudrait dès à présent adopter les dispositions qui s'imposent au niveau de l'Office National d'Identification (ONI) afin de régler la question des cartes d'identification égarées par leurs détenteurs, celle de l'octroi de cartes aux personnes ayant récemment atteint la majorité et la reconstitution des registres électoraux en raison du nombre élevé de déplacés. Pour bénéficier de l'aide promise, il va falloir organiser de bonnes élections dans le pays, souligne-t-il en déplorant le fait que le chef de l'Etat a compromis la démarche fondamentale visant la mise sur pied du Comité Intérimaire de Reconstruction d'Haïti. Il va falloir reprendre toutes les formalités légales afin d'y parvenir et que l'aide puisse être véritablement octroyée, a enfin déclaré le directeur exécutif du Centre Œcuménique des Droits Humains. [jmd/Radio Kiskeya] |
Manifestation à Port-au-Prince : un blessé par balle.
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Myrlande Manigat approuve le mouvement anti-Préval
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Le chef de l'Etat œuvre afin de lancer le processus électoral.
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Revue de la presse nationale
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Ma Plume Pleure ( 18 Mai 2010)
Ma Plume Pleure
Ma plume pleure les souffrances
De mon peuple qui se noie dans la misère.
Mon stylo stylise les lentes cadences
D'un mendiant qui s'égare dans la galère.
Ma voix dénonce la vaine guerre et l'injustice
Qui punissent les plus impotents de la vallée.
Un petit groupe se voit maigrement récompenser,
Quelle honte pour un monde infesté de vices.
Mon pinceau démasque l'inégalité et le déséquilibre
Qui bottinent tout un univers soi-disant libre.
Mes rayons laser brûlent l'iris des aveugles
Qui voient très clair le mini-tableau de mon peuple.
Je suis le gendre du poète lâchement exécuté
Et le petit-fils du plus pauvre empereur assassiné.
J'abhorre la vanité et la mièvrerie de l'homme
Qui se croit supérieur à l'hérisson et à la pomme.
Ma plume pleure pour mon peuple
Qui boit l'absinthe comme un aveugle.
Ma voix emportée par le vent de la liberté
Est pareille aux soupirs perçants des enfants affamés.
Copyright© Mai, 2010, Hebert Logerie, Tous Droits Réservés
FLASH-FLASH-FLASH MASSIVE DEMONSTRATION AGAINST PREVAL ; haitian-truth.org
http://www.haitian-truth.org/flash-flash-flash-2/
FLASH-FLASH-FLASH
May 18, 2010
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Monday, May 17, 10:45
MASSIVE DEMONSTRATION AGAINST PREVAL
Large demonstration called for 11:00 today was already filling the streets by 10:00 and looks to exceed the estimated 12,000 that protested last week.
Each week will see more people gathering.. until Preval finally accepts reality and departs.
He is still in negotiating for a suitable escape.
Cuba has shown reluctance at accepting him, as has Brazil because of the potential repercussions resulting from his massive theft of state funds and involvement with the cocaine trade. Venezuela has given tentative approval.
lundi 17 mai 2010
Mobilisation anti-gouvernementale ce lundi et demain mardi.
Lundi, 17 Mai 2010 Signal FM
Des manifestations anti-gouvernemental es confirmées pour ce lundi et demain mardi à travers le pays à l'appel de l'opposition politique.
Entre autres objectifs visés, les organisateurs veulent le départ du Président de la République, René Préval dont le mandat arrive à terme en 2011.
Les manifestants entendent marcher à travers le pays les 17 et 18 mai prochains pour dénoncer les dérives du Gouvernement. Un mot d'ordre émanant de plusieurs plateformes de l'opposition politique a été lancé en ce sens.
Le représentant de la Plateforme RASANBLE, Dr Turneb Delpé, croit que les manœuvres de l'Exécutif visent l'instauration d'un pouvoir dictatorial dans le pays.
« Ces démarches, indique-t-il, rappelle la période de Papa Doc ».
M. Delpé conditionne la participation de l'opposition aux prochaines joutes électorales au renvoi de l'actuel CEP, l'organisme chargé d'organiser des élections.
Des plateformes politiques qui expriment leurs inquiétudes face à la réalisation des élections libres, honnêtes et démocratiques en Haïti, préconisent la formation d'un gouvernement de salut public, condition sine qua non, selon elles, pour sortir le pays de l'impasse actuelle.
Le Secrétaire Général de l'une des branches du PDCH ne partage pas l'idée de renvoi du président René Préval.
Exanel Alexis estime que l'actuelle mobilisation antigouvernementale ne peut sortir le pays de l'ornière. Monsieur Alexis préconise de préférence un compromis politique et économique.
Six sénateurs exigent la démission du président du Sénat de la République, Kelly C. Bastien
Lundi, 17 Mai 2010 Signal FM
Le Sénat haïtien, réduit à 20 membres, est sur le point d'être déchiré et frappé de dysfonctionnement. Six sénateurs exigent la démission du président du Sénat de la République, Kelly C. Bastien dans une correspondance adressée aux autres membres du Grand Corps.
« Cette lettre intervient suite au vote qui a eu lieu la semaine dernière sur la prolongation du mandat du Président Préval, lorsqu'un un groupe de sénateurs, indignés, avaient vainement plaidé pour l'application de la loi interne du Sénat et de la constitution », a expliqué l'un des signataires de la lettre, Jean William Jeanty.
Dans cette correspondance aux autres membres du Grand Corps, Youri Latortue, Evalière Beauplan, Jean William Jeanty, Willy Jean-Baptiste, Edmonde Supplice Beauzile et Maxime Roumer accusent le président de violation des règlements intérieurs du Sénat et l'excès de pouvoir dans le processus du vote de la loi sur l'amendement de l'article 232 de la loi électorale de 2008.
« En invitant la majorité gouvernementale à voter le projet d'amendement en violation flagrante des articles 83, 107, et 108 relatifs au règlement, le sénateur Kelly Bastien s'est désavoué comme président de l'Assemblée », lit-on dans cette lettre dans laquelle les protestataires dénoncent également l'illégalité du vote.
« Le président du Sénat doit être au-dessus de la mêlée », a expliqué le sénateur Jean William Jeanty, faisant remarquer que le quorum n'est pas aussi facile comme autrefois au Sénat. « Personne ne détient pas la majorités au Sénat. A présent, on doit tenir compte de la minorité pour y obtenir le quorum. Il importe de trouver un consensus pour faire fonctionner le Grand corps ».
Ranmase: "Le mariage de Préval l'a perverti et a fait de lui un apprenti dictateur", Acluche Louis- Jeune / radio television caraibe
Ranmase: "Le mariage de Préval l'a perverti et a fait de lui un apprenti dictateur", Acluche Louis- Jeune
Posté: 2010 Mai 17 - 00:55
• Le député de Dame-Marie (Gde Anse) de l'OPL dont le mandat parlementaire se termine ce lundi 10 Mai en même temps que la 48e législature (la totalité de la chambre des députés et 1/3 du sénat) n'a pas mis de l'eau dans sa bouche pour critiquer le président René Préval qualifié de tous les maux.
"Elisabeth Delatour, l'actuelle épouse du président Préval est une femme qui aime l'argent et le pouvoir; elle a changé le chef de l'Etat qui est aujourd'hui devenu un homme nouveau avec un appétit démesuré pour le pouvoir; c'est presque normal qu'il cherche à se maintenir au palais national au-delà du terme de son mandat", a déclaré le parlementaire qui participait à l'émission Ranmase de samedi dernier sur Caraibes FM. Acluche Louis Jeune dont le franc-parler est connu a aussi indiqué qu'il n'entend pas prendre part à la séance en Assemblée Nationale prévue ce lundi pour clôturer la législature : "Ma présence doit être aux cotés du peuple qui va manifester dans les rues ce lundi pour demander le renvoi de Rene Preval du pouvoir", a encore fait savoir le député Louis Jeune. L'ancien sénateur Turneb Delpé n'était lui-même pas en reste dans le flot de critiques qui se sont abattues sur le président Préval:" On savait déjà que René Préval était un anarchiste mais, par contre, on ne savait pas si en plus, il était un vendeur de pays", a dit Turneb Delpé qui a promis de prendre part à toutes les manifestations qui vont viser son renvoi du pouvoir", a dit le dirigeant du PNDPH. Les propos de Mme Edmonde Supplice Beauzile, premier sénateur du Centre sont allés dans le même sens de la condamnation des actes du chef de l'Etat, notamment ce projet de loi prorogeant son mandat présidentiel: "Il est clair, a dit Mme Beauzile, que M. René Préval cherche à établir une dictature dans le pays, les jeunes et toutes les forces vives du pays doivent se mobiliser pour empêcher le plan totalitaire de M. Préval", a dit la sénatrice qui n'avait pas voulu non plus faire de cadeau à ses collègues parlementaires qui ont servi de caisse de résonance au pouvoir de M. Préval pendant toute la durée de leur mandat.
Grégoire Eugène Jr du PSCH qui a promis de manifester devant le siège de l'ONU à New-York le 18 mai prochain en compagnie des autres compatriotes de la diaspora, l'activiste Paul Raymond, le leader de JPP, René Civil, le chef de file du groupe 77, André Michel, Me René Julien de l'ADEBAH sont intervenus par téléphone pour supporter les mouvements visant le renvoi du chef de l'état du pouvoir. Le sénateur Youri Latortue avait aussi appelé en début d'émission pour attirer l'attention de l'opinion sur le danger de la tenue d'une séance en "catimini" au sénat avec les parlementaires proches du pouvoir dans le courant du week-end et en absence des sénateurs de l'opposition pour s'assurer du vote de la loi prolongeant le mandat présidentiel. Finalement, la séance aura lieu ce lundi 10, peu avant la séance en Assemblée Nationale.
Lula: le bon, la brute et le terrible (MàJ)
Lula: le bon, la brute et le terrible (MàJ)Le président brésilien a un bilan économique remarquable, mais il soutient les dictateurs et ne s'offusque pas vraiment de la corruption. | Dimanche 16 Mai 2010
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont insisté dimanche 16 mai sur le renforcement de leurs relations bilatérales, selon un compte-rendu officiel iranien de leur première rencontre. Il ne mentionne pas la question du programme nucléaire de la République islamique. Seule allusion voilée à ce dossier censé être au centre de la visite de Lula à Téhéran, M. Ahmadinejad a «remercié le président brésilien pour son soutien aux droits de la nation iranienne et ses positions pour réformer l'ordre mondial». Le magazine Time vient d'élever le président brésilien, Luis Ignacio Lula da Silva, au rang des personnalités les plus influentes du monde. Il ne fait pas de doute que l'action de ce chef d'Etat a influé sur la vie de millions de personnes et, dans le cas de ses compatriotes, de façon très positive. Mais Lula ne mérite pas seulement nos applaudissements et notre admiration. Certains aspects de son comportement sont honteux. Zoom sur cet homme politique aux trois visages. Le bon Entre 2004 et 2008, 10 millions de Brésiliens sont passés dans la classe moyenne. La pauvreté au Brésil a chuté: elle frappait 46% de la population en 1990; en 2008, seulement 16% des Brésiliens étaient considérés comme pauvres. Les inégalités en matière de répartition des richesses se sont réduites. L'hyperinflation est désormais un cauchemar que tout le monde a oublié. La dette extérieure du Brésil se situe à 4% de son PIB (Produit intérieur brut), un taux ô combien enviable. En seulement vingt ans, les exportations ont été multipliées par cinq. Et si cela vous semble insuffisant, figurez-vous qu'au cours des dix prochaines années, le Brésil pourrait devenir une grande puissance pétrolière. Grâce à son succès et à sa taille, ce pays est aujourd'hui un acteur de premier plan dans les négociations internationales sur le climat, l'énergie, le commerce, les finances, le développement, la prolifération nucléaire et les autres défis auxquels le monde est confronté. Lula a définitivement décrédibilisé la demi-plaisanterie selon laquelle le Brésil est le pays du futur et continuera de l'être éternellement. Non, le Brésil est un pays qui réussit. Un pays qui a réalisé une large part de son potentiel. A ce titre, Lula mérite bien sûr qu'on lui accorde une certaine reconnaissance. La brute Lula n'est pas un homme très généreux. Il devrait partager le mérite du succès de son pays avec son prédécesseur, Fernando Henrique Cardoso. L'actuel président brésilien a en effet hérité d'une économie réformée, de politiques sociales d'avant-garde et d'une base solide sur laquelle il a pu renforcer la libéralisation et la dérégulation économique qui expliquent la réussite du Brésil. Finalement, Lula a pour seul mérite d'avoir maintenu, étendu et défendu ces politiques qui sont pourtant en contradiction avec une idéologie qu'il s'est donné des années durant. En effet, Lula a été le fer de lance de l'opposition aux réformes qui lui valent aujourd'hui les félicitations du monde entier. Dans les sommets «révolutionnaires» aux côtés des Chavez, Castro, Ortega et autres dirigeants de gauche du paysage politique international, Lula chante lui aussi les louanges du socialisme. Dans ses décisions de politique intérieure, en revanche, le socialisme brille par son absence. Lula est un des présidents les plus favorables à l'économie de marché, au secteur privé et aux investisseurs étrangers que le Brésil ait jamais eu. Il aime à dire que ses politiques libérales servent en fait à jeter les bases du socialisme. C'est un prétexte, et il le sait bien. Malheureusement, Lula n'a pas pu (ou voulu) endiguer la corruption dans ses cercles les plus proches - une corruption décidément endémique à tous les gouvernements d'Amérique latine. Que ce soit le cours normal des choses dans cette région ne justifie en rien l'inaction. Or la lutte anti-corruption n'a jamais figuré parmi les priorités de Lula. Le terrible Les politiques du président Lula ont très largement bénéficié aux Brésiliens. Et très largement nui à des millions de personnes dans les pays voisins. Les despotes qui ont la chance d'être amis avec le chef d'Etat brésilien et qui mènent leur pays à la ruine pendant le Brésil prospère savent qu'ils peuvent compter sur son énorme soutien et son silence complice. Le soutien public inconditionnel de Lula leur confère une très précieuse légitimité vis-à-vis de la communauté internationale, pour pouvoir agir en toute impunité dans leur pays respectif. Il serait naïf d'espérer que Lula soit le gardien de la démocratie et des droits de l'homme dans la région. En revanche, il est de l'ordre du concevable que Lula mette fin à ce silence complaisant et ces accolades fraternelles qu'il donne à des gens méprisables - qui bafouent systématiquement les droits fondamentaux - dans les sommets internationaux. Ne serait-il pas souhaitable que les militants de la démocratie aujourd'hui sous les verrous dans des pays latino-américains sachent que Lula est leur allié et non l'allié de ceux qui les ont faits prisonniers? La liste des contradictions, paradoxes et principes moraux ambivalents de Lula est hélas bien longue! Et il ne se passe pas une semaine sans que cette liste ne s'étoffe. Dernier exemple en date: Lula a exigé qu'on annule l'invitation du nouveau président du Honduras, Porfirio Lobo, au sommet UE-Amérique latine et Caraïbes, qui se tiendra à Madrid ce mois-ci. Selon Rio, Lobo (qui, précisons-le, a remporté les élections sans avoir eu recours aux fraudes habituelles dans la région, dont sont d'ailleurs soupçonnés Chavez et Ortega), manque de crédibilité démocratique pour participer à cette réunion. Cette justification nous vient d'un président (Lula) qui expliquait au monde entier que Mahmoud Ahmadinejad a remporté les élections iranienne dans les règles et que les milliers de manifestants iraniens qui sont descendus dans les rues se sont comportés comme des supporters d'une équipe de foot qui deviennent violents après une défaite. Au même moment, le dirigeant iranien ordonnait que certains des manifestants soient condamnés à la peine de mort. Alors Lula entrera dans l'histoire. En tant qu'excellent dirigeant, qui a fait du bien à son peuple. Mais aussi en tant que mauvais voisin, qui a porté atteinte à la démocratie et à la liberté. Moíses Naím LIRE EGALEMENT: Ne pas accepter le mensonge politique et Cinq grands hypocrites de l'année 2009. Image de Une: Luis Ignacio Lula da Silva, Président du Brésil, Ricardo Moraes / Reuters |