dimanche 17 avril 2011

Rencontre amicale Préval-Martelly.


Rencontre amicale Préval-Martelly
Le président élu, Michel Martelly, Mme Elisabeth Débrosse Préval, Mme Sophia St-Rémy Martelly et le président René Préval en la résidence de ce dernier à Laboule ce vendredi (Photo: Antonio Bruno)
Le président élu, Michel Martelly, Mme Elisabeth Débrosse Préval, Mme Sophia St-Rémy Martelly et le président René Préval en la résidence de ce dernier à Laboule ce vendredi (Photo: Antonio Bruno)

Michel Martelly a poursuivi ce vendredi ses tournées en divers points de la capitale (Photo: Antonio Bruno)
Michel Martelly a poursuivi ce vendredi ses tournées en divers points de la capitale (Photo: Antonio Bruno)

Haïti: En sa résidence privée à Laboule, le président René Préval a reçu tôt ce vendredi le président élu Michel Martelly. La rencontre au sujet des affaires de l'Etat a surtout été des retrouvailles entre deux amis qui se fréquentent depuis des années.

La rencontre a débuté vers huit heures trente pour prendre fin peu après midi. Elle a réuni les deux présidents et leurs épouses, Elisabeth Débrosse Préval et Sophia St-Rémy Martelly. Elle s'est conclue par un petit déjeuner.
Le tête-à-tête a porté sur la transition entre les deux présidents et constitue la première rencontre entre les deux hommes depuis l'élection du 20 mars 2011. Le président René Préval en a profité pour faire un exposé de la situation du pays au futur président.

"La rencontre a été fructueuse pour assurer une transition harmonieuse. Des sujets d'intérêt national et l'actualité étaient à l'ordre du jour", a déclaré dans un point de presse le président élu Michel Martelly quelques minutes avant que la visite du couple Martelly au couple Préval ne s'achève.

"Le président Préval m'a informé des priorités, des dossiers en cours, des pièges à éviter, de la marche de certaines institutions", a aussi dit Martelly visiblement heureux de la passation de pouvoir sans accrocs qui se prépare.

Martelly a aussi indiqué qu'il souhaite que la collaboration avec le président Préval se poursuivre. "Ses conseils comptent. On veut changer les choses, mais il faut aussi éviter les erreurs du passé et c'est bien d'en être informé", a avancé en substance Martelly sanglé dans un costume bleu et une cravate rouge avant de souligner l'expérience de René Préval comme président de la République pendant dix ans.

Le président élu a aussi remercié René Préval d'avoir pris l'initiative de cette réunion. Repoussant les souhaits de ceux qui rêvaient d'un affrontement, Martelly a conclu ses propos par un vibrant "C'est pour Haïti, on doit se mettre ensemble, le vent de l'unité doit souffler impérativement".
Le timing de la rencontre est importante. Dans une interview exclusive accordée ce vendredi au journal, Joseph Jasmin, ministre et haut responsable de la plateforme présidentielle Inite a révélé que l'ensemble des dirigeants de la plateforme INITE s'est entretenu la veille le jeudi 14 avril avec le président sortant eux aussi dans sa résidence privée à Laboule.

« Le président Préval nous a fait comprendre que la majorité que nous avons est une majorité de cohabitation, de collaboration, de facilitation afin que la présidence et le Parlement puissent se mettre au service de l'intérêt du peuple... », a-t-il dit au Nouvelliste.

« Il n'y aura ni blocage ni barrage au président Martelly. Nous entendons diriger avec le président Martelly, chacun en ce qui le concerne. Lui à la présidence, nous autres au Parlement...Nous lui donnerons toutes contributions pouvant lui faciliter pour servir l'intérêt du peuple... », selon Joseph Jasmin de Inite.

Selon un des participants de la rencontre de ce vendredi tout "s'est déroulée dans une atmosphère ouverte, fluide, sans malice ni arrière-pensées" entre les deux politiques qui se connaissent depuis des années. 
 
     
  Si Martelly a été très protocolaire pour donner du "Président" au président sortant, Préval, devant les caméras, n'a pas raté une occasion d'appeler le président élu par son prénom lui donnant du "Michel" par-ci, "Michel" par-là.

Si l'on en croit les archives du magazine Ticket qui suit depuis 2002 la carrière de Michel Martelly, l'homme de Marmelade et l'ancien chanteur entretiennent des rapports très amicaux. Les nombreuses rencontres entre les deux hommes dans le passé - que Ticket a eu à rapporter à différentes reprises - ont toujours été chaleureuses, affectueuses même.

La rencontre de ce vendredi est la première entre les deux hommes politiques depuis les scrutins du 28 novembre 2010 et du 20 mars 2011.
Préval et Martelly s'étaient rencontrés avant l'ouverture de la campagne électorale au palais national. A l'époque, rien ne laissait présager une montée en puissance de Martelly ni sa victoire. Martelly avait, comme Wyclef Jean l'autre chanteur qui était en course pour la présidence, reçu des conseils et des encouragements de la part du président Préval.
Si pour l'ancien membre des Fugee's l'aventure électorale a tourné court et que seule restera pour l'histoire une chanson gratinée de Wyclef qui égratigne René Préval, Martelly, plus politique, était sorti du palais en bons termes avec son ami, maître du jeu politique à l'époque.

L'entretien de ce vendredi s'est déroulé dans un climat très cordial, courtois, en toute élégance, a rapporté au Nouvelliste un autre témoin des échanges de civilités entre les deux couples. Oubliée la posture agressive de Martelly au cours de la campagne électorale.

Même si la visite de Martelly à Préval entre dans le cadre d'une série de conversations que le président élu a ouverte avec divers secteurs de la vie nationale, elle intervient surtout à un moment où Martelly cherche à monter son gouvernement et additionne ses appuis.

Le président Martelly, élu sous la bannière de Repons peyizan - une petite coalition qui n'a que 3 élus potentiels en attendant la publication des résultats définitifs - a besoin de forces pour imposer sa vision à travers son gouvernement. René Préval est encore le maître du jeu avec Inite. Le chef de parti qui a le plus de parlementaires de son camp dans les deux chambres.

Le Premier ministre Jean-Max Bellerive, parent de Michel Martelly, que l'on dit candidat à sa propre succession à la primature a, lui aussi, pris part à la rencontre de ce vendredi.

Un autre rendez-vous est prévue entre le président sortant et le président fraîchement élu. Cette fois, les équipes techniques des deux parties devront prendre part aux échanges. Le but annoncé est d'établir les modalités de la transition et le protocole de la passation de pouvoir.
Il faut attendre la semaine prochaine pour cette rencontre et surtout la publication des résultats définitifs. Légalement Michel Martelly n'est toujours pas le président élu de la République d'Haïti tant que le Conseil électoral provisoire n'aura pas clos le processus électoral.

Ce vendredi, le président Préval a rencontré son ami Martelly en son domicile en attendant de remettre au président Martelly les clés du palais national.

 
  Frantz Duval
duval@lenouvelliste.com
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Mise en garde solennelle contre des amendements constitutionnels frauduleux

Mise en garde solennelle contre des amendements constitutionnels frauduleux

Par Dr Georges Michel

Nous avons été récemment tous choqués des déclarations fracassantes et totalement inacceptables de l'ambassadeur Edmond Mulet des Nations Unies qui prône une révision constitutionnelle à la hâte et sans discussions AVANT l'installation du président à élire le 20 mars 2011. Nous disons d'entrée de jeu que M. Edmond Mulet n'a rien à voir dans la Constitution des Haïtiens, malgré les multiples talents qu'on lui connaît, talents auxquels il semble vouloir ajouter celui de constitutionnaliste ou de constituant.

Nous profitons de cette occasion pour dire aux futurs députés et sénateurs que toute révision constitutionnelle votée par eux durant la 49ème Législature déboucherait sur des amendements frauduleux qui ne seraient pas reconnus par une large majorité de la communauté nationale, qui s'en tiendra au texte original de la Constitution de 1987, parce que de tels amendements auraient été obtenus à partir d'une déclaration de révision nulle votée le 14 septembre 2009 et qui de plus a un caractère frauduleux. Cette déclaration a des problèmes juridiques et des problèmes politiques. Nous en avons développé les causes de nullité dans un ouvrage intitulé : « La Constitution de 1987: La déclaration de révision est nulle », dont une seconde édition est en préparation et qui nous espérons, sera prête pour la prochaine rentrée parlementaire. Les causes de nullité, au nombre de six, que nous avons relevées et discutées dans notre livre disponible en librairie sont les suivantes :

1-Absence de motifs- Les amendements proposés ne sont pas motivés, comme le veut la Constitution. La déclaration de révision est simplement précédée de motifs vagues et généraux qui n'expliquent nullement le pourquoi des amendements proposés.


2- La déclaration de révision prend la forme d'une simple Résolution, document à caractère non obligatoire. Les deux dernières déclarations de révision, régulièrement votées, c'est-à-dire celles de 1949 et 1913, ont pris la forme d'une loi, publiée au Moniteur. Nous avons reproduit ces deux lois de révision dans notre livre pour l'édification du public.

3- Les parlementaires dans leur déclaration ont visé la proposition du Pouvoir Exécutif qui leur a été transmise le 4 septembre, laquelle n'a jamais été discutée en assemblée, pour travailler sur un autre document préparé au Palais National avec l'Exécutif lors d'une session de travail marathon le jour même du 14 septembre 2009. Les parlementaires ont donc visé un document sur lequel ils n'ont pas travaillé et travaillé sur un document qu'ils n'ont pas visé.

4- Le texte publié dans le Moniteur le 6 octobre 2009 ne correspond ni à ce que le Sénat à voté, ni à ce que la Chambre a voté le 14 septembre 2009. La discordance entre ce que chacune des chambres a voté ce jour-là devrait suffire pour invalider cette déclaration. Voilà qu'un texte corrigé par la main de on ne sait trop qui, paraît dans le Moniteur du 6 octobre 2009. Cela s'apparente à un faux en écriture publique. C'est une cause de nullité absolue.

5- La Constitution de 1987 parle de proposition de révision émanant du pouvoir exécutif, non de proposition de révision émanant du président de la République ou du premier ministre. Cette proposition de révision aurait dû faire l'objet d'une délibération préalable en Conseil des ministres avant sa transmission au parlement et aurait dû être signée de tous les ministres en poste à ce moment-là. Or cela n'a pas été le cas et le contseing ministériel manque.

6- Enfin, la Constitution de 1987 existe en deux versions authentiques, l'une en français, l'autre en créole, qui toutes deux ont été votées par l'Assemblée constituante de 1987 lors du vote de l'ensemble et qui sont égales. Dans leur précipitation, leur hâte et leur volonté de mal faire, le pouvoir de M. René Préval et ses alliés parlementaires ne se sont pas préoccupés de travailler sur les amendements de la version créole, et produire une version créole de la déclaration de révision en conformité avec la version française, ce qui implique que même si les causes de nullité précédemment énumérées qui affectent la déclaration en français n'existaient pas, on n'aurait pas le droit de toucher au texte créole. Si on le faisait, on se trouverait aussi dans la situation impossible où la version en français amendée de la Constitution dirait une chose, et où la version créole intacte parce que non-amendable, dirait autre chose. M. René Préval et ses parlementaires se sont complètement plantés ici. Nous ne pouvons rien pour eux.

Problèmes politiques

La révision constitutionnelle prônée par M. Edmond Mulet est également affectée de problèmes politiques. C'est un processus qui a été effectivement lancé par le président Préval en février 2009 avec la mise sur pied de la commission présidée par M. Claude Moïse qui a travaillé 6 mois. Il n'est un secret pour personne que M. Moïse travaillait pour le pouvoir en place et que le Président Préval tenait souvent la plume. Ce processus dans son ensemble a été placé sous le signe de la rapidité et de la semi-clandestinité. Peu de gens ont vu l'ensemble du rapport de la Commission Moïse. Peu de gens ont vu la proposition de révision effectivement transmise au parlement le vendredi 4 septembre 2009. Le grand public n'a pas été informé. Il semble que l'Exécutif ait voulu avoir une révision constitutionnelle en circuit fermé, alors que normalement d'éventuels amendements à la Constitution doivent bénéficier d'une publicité large et susciter un large débat national, car une révision constitutionnelle est toujours une affaire de la plus haute importance pour une nation. Au contraire, les amendements proposés ont été présentés au peuple haïtien un peu comme un lapin qu'un prestidigitateur tire d'un chapeau pour présenter l'animal à ses spectateurs. Ces amendements auraient dû avant d'être votés, être discutés en séance publique au parlement et non en séance privée au Palais National avec le pouvoir exécutif.

C'est une chose qui n'est pas conforme aux normes du droit parlementaire. De plus, on donne l'impression de traiter les citoyens haïtiens comme des mineurs, comme des quantités négligeables.
La déclaration de révision n'a pas été votée article par article comme le veut la Constitution pour l'adoption des actes parlementaires. Même si elle ne compte que deux articles par surcroît, elle a été votée sans discussions, ce qui est une autre irrégularité. La déclaration de révision a donc été votée en bloc au cours d'une séance nocturne expéditive, ce qui diminue la solennité qui doit entourer un acte d'une si grande portée politique en principe.

Nous avons dénoncé et combattu les amendements Moïse-Préval dans un petit fascicule paru en 2009 et intitulé « Des Amendements inacceptables », et nous avons dénoncé aussi dans le même ouvrage leur caractère anti-démocratique, sournois et subreptice. Dans toute cette affaire de révision constitutionnelle déjà tentée en 2007 par le chef de l'Etat et mise en œuvre en 2009 par lui, il apparaissait à tous que ses intensions étaient impures à la base. La clameur publique lui prêtait, entre autres choses, le projet de se faire octroyer un 3ème mandat.


De plus, politiquement, les amendements qui sont publiés dans le Moniteur du 6 octobre 2009, reflètent la volonté politique du régime politique de M. René Préval qui est un régime en fin de vie, discrédité et désavoué par le peuple comme en ont témoigné les manifestations de protestations populaires des 8 et 9 décembre 2010. Ce serait immoral de faire passer des amendements constitutionnels patronnés par un pouvoir qui vient de subir un pareil désaveu de la part des citoyens et dont tout le monde y compris l'Ambassadeur Edmond Mulet, devrait tirer les conséquences. On ne peut d'une telle manière lier les mains d'un nouveau pouvoir politique à quelques jours de son installation en fonction. C'est l'empêcher de faire une révision constitutionnelle par les procédés corrects, qui servirait les intérêts de la Nation et qui répondait au desiderata des citoyens en la matière. En attendant, il faut absolument envoyer à la poubelle l'ensemble des amendements Préval-Moïse.

Le Président René Préval n'est en poste que parce qu'une majorité de secteurs nationaux se sont entendus pour lui accorder une rallonge de 96 jours à partir de 7 février 2011 à midi pour lui permettre de boucler en plein son mandat de 5 ans, afin d'éviter au pays une présidence provisoire du Juge Georges Moïse qui pourrait allonger inutilement la période de transition, ce qui serait nuisible au bon déroulement du processus démocratique qui n'a déjà que trop souffert.

Nous souhaitions que l'Ambassadeur Edmond Mulet lise attentivement notre article pour qu'il ne tombe pas dans une compréhension superficielle de la situation constitutionnelle haïtienne et qu'il ne plonge pas, par son zèle mal placé, le pays dans une crise constitutionnelle inextricable. Nous rappelons à M. Mulet, qu'il n'a aucune attache avec Haïti, que ce pays n'est pas le sien. Haïti n'a pas besoin de lui et de ses conseils pour régler ses affaires constitutionnelles qui sont de la compétence exclusive des Haïtiens. Les Haïtiens n'ont pas besoin de la «stabilité Préval» que l'Ambassadeur Edmond Mulet veut leur offrir.
Nous écrivons à la page 14 de notre ouvrage la Déclaration de révision est nulle : «La déclaration publiée dans le Moniteur n'engage ni la 49ème législature, ni les citoyens haïtiens. Sous peine de commettre une forfaiture et d'inclure à la Constitution de 1987 des amendements frauduleux, la 49ème législature n'à qu'une chose à faire, refuser de travailler sur cette déclaration nulle et irrecevable, la rejeter en bloc et passer ensuite à ses travaux législatifs ordinaires.

Le texte de la Constitution de 1987 n'a jamais été déverrouillé de manière correcte et ne peut être donc modifié, car la Déclaration en question est inopérante pour enclencher valablement la procédure de révision tracée par la Constitution.

Les citoyens ont pour devoir de rejeter d'avance des amendements constitutionnels frauduleux qui pourraient découler de cette déclaration de révision nulle et de refuser de les reconnaître. Accepter le contraire serait créer un très mauvais précédent dont ne manqueront pas de profiter tous les gouvernements à venir. Si on laisse passer le coup, ces gouvernements du futur feront voter «n'importe quoi n'importe comment», pour amender la Constitution au mépris de la procédure très stricte qui y est consignée pour sa révision.»

Nous écrivons encore plus loin à la page 53 du même livre : «on ne voit pas où les amendements proposés présentent un caractère impératif ou urgent », et aux pages 54 et 55 : « Nous pensons que les amendements proposés par la déclaration nulle du 14 septembre, 6 octobre 2009 peuvent représenter une base de départ sérieuse pour une réflexion constitutionnelle non passionnelle, menée par des gens de l'art et à laquelle tous les citoyens pourront participer, et qui devrait conduire à un processus d'amendement effectué selon les normes constitutionnelles et selon les principes du droit, à initier par la 49è législature et à réaliser par la 50è Législature.

En aucun cas, la 49è législature n'a le droit de travailler sur une déclaration de révision nulle. Des amendements constitutionnels intempestifs, bâclés et mal fagotés ne feront aucun bien au pays. Personne n'y gagnera, nous sommes absolument clair sur ce point.

Nous tenons à lancer aux parlementaires de la 49è législature à venir un avertissement solennel qu'ils n'ont aucun intérêt à travailler sur une déclaration de révision nulle. Une déclaration nulle, on ne peut rien en faire, on doit tout simplement la mettre de côté. Il est trop tard pour la sauver. Tous les réformateurs sont actuellement forclos [...]

De plus ils doivent bien comprendre que les amendements frauduleux obtenus frauduleusement à partir d'une déclaration frauduleuse ne seront reconnus par personne et seront un jour balayés. La Constitution peut avoir quelques problèmes certes, mais il faut les régler à tête reposée, dans la concertation et le dialogue, non dans la politique du fait accompli. Il ne faut pas lancer le pays dans une aventure politique, pour vouloir essayer de les régler unilatéralement à sa manière. On ne comprend pas vraiment quel est l'enjeu des amendements proposés.

On pourra dire adieu pour longtemps à la stabilité politique qui est si chère au Président René Préval (et aussi à M. Edmond Mulet). Tout le monde perdra mais les problèmes resteront (et les Haïtiens en premier, M. Mulet quittera un jour nos rives, mais les problèmes resteront). Ce ne sera pas profitable au pays et ce n'est pas dans cette direction qu'il faut aller.

En cette matière de révision de la Constitution de 1987, le pouvoir en place n'a pas su convaincre les citoyens de la pureté de ses intentions ni de la justesse des amendements constitutionnels qu'il proposait. Nous sommes le premier à le regretter.»

Notre article s'adresse autant à M. Edmond Mulet, qu'aux candidats à la présidence M. Michel Joseph Martelly et la consœur constitutionnaliste Mirlande Manigat et qu'aux députés et sénateurs.

Donc, défense de toucher à la Constitution de 1987, en dehors d'un processus de révision absolument régulier !

DR Georges Michel
Ancien Constituant de 1987
Port-au-Prince 15 Avril 2011

Nesmy Manigat répond à Georgemain Prophète

A propos de ¨Non Madame Manigat, on ne vous a pas volé vos votes!¨

Monsieur l´ancien Délégué Départemental et Représentant du Gouvernement dans le Département du Nord pendant cinq (5) ans

Très cher ami de longue date,

Je n´aurais pas répondu à ton article publié sur différents forums si mon nom n´y figurait pas. Mais tu me forces la main, malgré le profil bas que j´ai gardé durant la campagne. En effet, je ne regretterai jamais ces moments historiques passés avec une grande dame qui ne voulait autre chose que servir son pays.

Je te réponds car je veux croire que tu n´es pas de cette armée de loups qui sortent soudainement des bois, critiquant Madame Manigat, question de se faire remarquer par Monsieur Martelly et son équipe. En tout cas, bravo, ton papier est devenu viral sur le net.

J´ai pris du recul aussi pour analyser le résultat de ces élections. Je me garde de jouer au trouble fête et je préfère te souhaiter bonne chance ainsi qu´au pays, notre pays. Toutefois, pour avoir été dans le nord le jour des élections, personne ne me convaincra que ton candidat a gagné ce département à 80 % ou qu´il ait pu remporter le département du Nord´est. Je ne reviendrais pas non plus sur cette bataille très inégale entre deux campagnes dont l´une peinait à compter les dollars en millier tandis que l´autre débordait de millions, non plus sur cette constellation d´intérêts nationaux et internationaux de tous ordres qui l´ont emporté. Mais, j´admets que cela n´enlève pas à la campagne de Monsieur Martelly le mérite de l´avoir hissé à la première place du tableau quand bien même il n´est pas le meilleur candidat parmi les 19 prétendants en considerant notamment son expérience dans le domaine politique. C´est tout de même remarquable. J´ai beaucoup appris de cette période de campagne électorale et certainement, il y a des choses qu´on aurait pu mieux faire ou faire différemment.

Bref, tout comme Mirlande Manigat, je ne conteste pas le futur président d´Haiti, j´en prends acte et préfère regarder l´avenir avec ces énormes défis qui attendent. Entre un système éducatif en agonie, l´insécurité alimentaire, le chômage des jeunes, le défi environnemental, le déficit commercial criant avec la république dominicaine, il y a suffisamment de sujets, qui j´espère, trouveront ton intérêt pour tes prochains articles et que tu dois bien par ailleurs dominer pour avoir été représentant du gouvernement pendant 5 ans dans le nord.

Je suis actuellement en mission technique au Burkina Faso (coincé dans un couvre feu, après une mutinerie de la garde présidentielle contre Blaise Compaoré), je préfère te dire que même ceux qui ont des décennies de pratique de la complexité des choses publiques nationales et internationales font face aujourd´hui à la dure réalité de la hausse des prix des produits pétroliers, à la dégradation du pouvoir d´achat des plus démunis, surtout de ceux qu´on a armés. Aussi, j´espère que très vite le débat public dépassera les personnes de ces deux ex-candidats pour se concentrer sur les défis de ce fameux chantier qu´on dénomme à tort ou à raison la ¨reconstruction¨.

Cher ami, bonne chance, tu as gagné, mais ton article était de trop. Quant à moi, je n´estime pas avoir perdu, car je continuerai à servir mon pays, comme tous ceux qui ont supporté Mirlande Manigat et qui ont ce sentiment d´avoir écrit une modeste page de l´histoire de notre pays, avec dignité.

Finalement cher Georgemain, Madame Manigat n´a plus besoin pour l´instant de projecteurs, ils sont plutôt désormais tournés vers ce futur gouvernement. Le monde entier regarde et le pays attend que les promesses électorales sur l´éducation, la justice sociale etc.. s´accomplissent pour le plus grand bien du pays.

Très amicalement et bonne chance au futur gouvernement.

Nesmy Manigat, Ouagadougou. 18 avril 2011

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Elections 2011!
Non Madame Manigat, on ne vous a pas vole vos votes!
Par Georgemain Prophete


Chère Madame MANIGAT,
Comme tous les haïtiens qui se sont sentis intéressés par le processus électoral, j'ai suivi votre intervention suite à la publication des résultats du deuxième (2e) tour des élections du 20 mars 2011 qui ont consacré l'accession de Monsieur Joseph Michel MARTELLY à la Magistrature Suprême de l'Etat. Non Madame MANIGAT, on ne vous a pas volé vos votes! Vous ne les avez pas gagnés. C'est ça la réalité et la vérité. Vous avez eu environ 32% des voix exprimées le jour du scrutin. C'est votre score !

Il y a, dans ce pays, une réalité politique qu'on tente d'occulter depuis après 1986 en dépit de notre profession de foi démocratique: On a toujours réussi, jusque-là, à empêcher que ce soit l'expression du suffrage majoritaire qui désigne ceux qui doivent conduire la barque nationale. Le résultat des élections a été toujours été le fruit d'intenses tractations et d'âpres négociations entre des groupes d'intérêts et le pouvoir en place sans vraiment tenir compte de la volonté du souverain. A chaque élection, des secteurs entiers de notre société se sont toujours cru en droit de décider de l'issue des élections indépendamment du sens, de la tendance ou du choix de l'électorat. C'est bien dommage ! Votre réaction nous prouve que vous étiez prête, peut-être de bonne foi, à vous prêter à cet exercice de lèse-démocratie. C'est, encore, vraiment dommage !

Jusqu'à ce que vienne la Communauté Internationale sous le leadership des Nations-Unies à travers la MINUSTAH qui s'est donné pour mission d'apprendre à nos élites économiques, intellectuelles et sociales qu'il y va de leurs intérêts de long terme de respecter la voix du Peuple d'autant que c'est la voix de Dieu. Vous vous rappelez, chère Madame, qu'il a fallu l'intervention énergique, convaincante et déterminante de cette Communauté Internationale pour amener le pouvoir en place à accepter le verdict populaire tel qu'exprimé au premier tour des élections dont vous contestez, aujourd'hui, les résultats. Qu'est-ce qui vous fait croire que cette même Communauté Internationale était prête à se dédire en se faisant complice d'un hold-up électoral en faveur de Michel MARTELLY? Comme beaucoup d'autres de vos concitoyens, je serais prêt à analyser une argumentation fondée sur des faits avérés pour me convaincre du contraire.

Je connais beaucoup parmi les plus influents membres de votre équipe de campagne. Je pratique Pepe DUMONT depuis les beaux jours de la lutte pour la décentralisation du Football haïtien dans les années 1990 quand il se fut agi pour nous de nous réapproprier l'organisation et la structuration du Football National. Je connais Nesmy MANIGAT depuis 1995 quand il était le Directeur Administratif du Groupe CROISSANCE et que l'équipe dirigée par Roro PHAREL faisait la promotion de l'esprit d'entrepreuneuship en Haïti. Quant au Dr BEAUBRUN, il entretient de solides relations avec notre famille à travers sa femme.

Chère Madame MANIGAT,
Le combat qui se livre en Haïti est un combat pour la Liberté, pour la Démocratie et pour le Développement. Nous avons choisi la Démocratie bien que nous ayons pris du temps à appliquer son principe de base qui est le respect du suffrage du souverain. Le processus électoral de cette année nous donne, enfin, l'occasion de vivre ces moments de pure jouissance où, indépendamment du gagnant des urnes, les gens peuvent vaquer normalement à leurs occupations sans avoir le sentiment qu'on leur a volé leur vote ou celui de se sentir en insécurité pour leur vie ou pour leurs biens parce que tel candidat et non tel autre a été proclamé vainqueur. Franchement, je voudrais bien comprendre ce que vous aviez trouvé de mal dans le fait que la proclamation des résultats du 2e tour ait été accueilli dans la liesse et l'euphorie par la population et non par des barrages routiers de pneus enflammés ou des casses de vitres de voiture.

Chère Madame MANIGAT,
Gagner des élections libres, honnêtes et démocratiques, en Haïti comme partout dans le monde où les principes démocratiques sont en vigueur, demande beaucoup de travail, beaucoup d'organisation, beaucoup de financement, beaucoup de charisme, beaucoup d'empathie, beaucoup de capacité de se connecter avec l'électorat, beaucoup de capacités de prendre en compte les multiples préoccupations des gens de toutes conditions et de toutes catégories. Vous devrez avoir le courage de reconnaitre que vous n'aviez pas eu une organisation pour vous assurer une victoire incontestable et indiscutable. En tout cas, vous ne l'aviez pas eu dans le département du Nord. Demandez à votre Représentant départemental ou à un membre de votre équipe de campagne avec qui j'ai eu plusieurs discussions à ce sujet. Donc, dénoncer les résultats sur la base qu'on vous a volé la victoire me semble, pour le moins, osé et inapproprié.

Le vote du 20 mars 2011 à été un vote sanction. C'est vrai ! Mais vous avez perdu les élections bien avant le 20 mars. Le vote pour les présidentielles s'est constitué juste après la proclamation des résultats du premier tour au matin du 8 décembre 2010 quand le courant de la protestation et de la rupture est passé, ce matin-la, entre le peuple revendicatif et Michel MARTELLY. En tout cas, dans le département du Nord, les gens n'ont pas digéré l'affront fait au Dr POLYCARPE au premier tour et ont juré de le réparer. Le Candidat Michel MARTELLY était tout indiqué pour leur servir de cheval de Bataille et a d'ailleurs rendu visite au Dr POLYCARPE à Galman Duplaa pour sceller l'alliance. Et vous ? Qu'est-ce que vous avez fait ? Vous vous êtes laissé convaincre que le Département du Nord était sous contrôle et que la livraison se ferait en temps et lieu.

Quand Martelly a pris la décision d'ouvrir sa campagne au Cap-Haïtien, il n'a fait que vouloir consolider une avance qu'il avait négociée dès le 8 décembre et qu'il a, en fait, confortée. Il vous aurait fallu beaucoup plus que de simples promesses pour changer la dynamique des élections et renverser la vapeur. Les jeux étaient déjà faits. Car, à moins d'un miracle, l'électorat était prêt à retourner aux urnes pour, cette fois, propulser le Président du Compas à la Présidence de la République et tous les autres candidats qui ont démontré leur courage face au pouvoir. Nous sommes familiers, en Haïti, de ces coups de cœur qui, en fait, ne sont, certes, que des coups de tête. Mais, c'est la réalité du terrain politique. Le fait que ni vous ni personne de votre entourage n'ayez pas pu voir cette réalité met à nu la nécessité de repenser notre façon de faire de la politique dans ce pays.

Chère Madame MANIGAT,
Les élections de cette année ont consacré, également, un cheminement de la démocratie en Haïti que d'aucuns souhaiteraient voir irréversible. Contrairement à ce qui s'est passé au cours des exercices électoraux passés, le vote a été compté et comptabilisé. C'est un acquis indéniable que nous devrons protéger car, contrairement, au premier tour et avant, les candidats qui ont gagné savaient qu'ils avaient gagné et avec quel marge. Ceux qui ont perdu, aussi. A part Ocinjac BENJAMIN à la Grande Rivière du Nord et Harold CHERY au Dondon, presque tous les autres élus du 1er tour ont bien mérité leur victoire. Gluck THEOPHILE à Limonade, Stevens BENOIT dans le département de l'Ouest, Edo ZENNY dans le Sud-Est et tant d'autres.

De même, Dr POLYCARPE aurait du être élu Sénateur de la République dès le premier tour s'il disposait d'une meilleure organisation de campagne pour documenter ses scores après le dépouillement du vote du premier tour et, surtout, s'il disposait d'une plus grande capacité d'argumentation de sa contestation par devant les tribunaux électoraux. Il a pu, finalement, bénéficier de ses insuffisances par sa capacité à faire porter la responsabilité de cet échec par le Pouvoir en place et la machine électorale.
Ce sont ces petits détails qui vous ont, peut-être, couté votre élection en ce sens que la non élection de Dr POLYCARPE au 1er tour a radicalisé l'électorat autour de Kenston JEAN-BAPTISTE au Cap-Haïtien, autour de Dr POLYCARPE pour le département du Nord et autour de Michel MARTELLY pour la Présidence de la République.

Par ailleurs, votre alliance ou le support supposé que vous avez reçu ou qui vous a été promis par certains éléments de la Plateforme INITE, dont le candidat au Sénat de la Plateforme pour le département du Nord, a constitué la goutte d'eau qui a fait déverser le verre. Mais, croyez-moi, Chère Madame, le verre était déjà rempli.

Chère Madame MANIGAT,
La première leçon de ce vote sanction est une leçon d'humilité. Nos hommes et femmes de savoir, de science et de pouvoir doivent trouver les moyens de retrouver et de vivre leur humaine condition. L'humilité étant, semble-t-il, l'un des premiers critères retenus par tous les électorats du monde pour designer ceux qu'ils souhaitent mettre dans les positions de pouvoir et de prestige.

La deuxième leçon de ce vote est la nécessité d'une nécessaire rupture en Haïti. Pas une rupture d'hommes, mais une rupture de système. Le peuple voudrait voir changer ses conditions d'existence et est prêt à parier sur des représentants qu'il désigne suivant des critères propres à lui. Le peuple revendicatif est convaincu que seule une vraie rupture peut lui ouvrir des opportunités pour un avenir meilleur. La encore, Madame MANIGAT, vous avez été loin, mais très loin du compte.

Nous avons observé l'élection de plusieurs figures émergentes sur la scène politique haïtienne : Gluck THEOPHILE, Député de Limonade, Kenston JEAN-BAPTISTE, Député du Cap-Haïtien, Dr Westner POLYCARPE, Sénateur du Nord, Steven BENOIT, Sénateur de l'Ouest, Joseph Michel MARTELLY à la Présidence de la République. Tous avaient une capacité de communications au dessus de la moyenne. Tous avaient une présence sur le terrain bien avant les élections. Tous, à des degrés divers, ont bénéficié d'un effet « Bulle » parce que l'électorat a décidé de faire le «break» avec le Régime et de mettre toutes les chances de son coté au cas où le binôme un (1) homme = (1) voix serait respecté. Ce qui fut fait.

Donc, Chère Madame, les résultats de ces élections reflètent, selon moi, le plus fidèlement que possible la tendance et l'expression de la majorité de la population haïtienne en cette période post tremblement de terre marquée par une extrême précarité où les détenteurs du pouvoir d'Etat en Haïti ont révélé leur incapacité ou leur refus d'adresser les urgences du moment que constituent, entre autres, le sort des 600 000 rescapés vivant encore dans des camps et la réduction de la vulnérabilité du pays face aux catastrophes naturels.

Il y a, également, une croyance qui veut faire croire que nous autres, haïtiens, nous aurions, à chaque fois, préféré Tonton No à Firmin. Permettez-moi, Chère Madame, de vous dire que nous avons cherché en vain qui de vous ou de MARTELLY pourraient être identifié à Firmin ou à Tonton No. En tout cas, l'analogie semble ne pas pouvoir tenir dans le cas de MARTELLY.

Je ne voudrais pas terminer cette lettre sans indiquer à votre attention que de réelles opportunités existent, néanmoins, pour remembrer nos structures politiques et nous donner de réelles chances de livrer et de gagner les batailles futures. Rien n'empêche, par exemple, au RDNP de profiter de l'engouement de ces dernières semaines autour de vous et de votre parti pour insuffler du sang neuf autour des jeunes cadres qui vous sont restés fideles pour consolider les acquis des dernières élections.

Car, même après votre défaite, le RDNP a montré qu'en dépit des difficultés de toutes sortes, un parti politique était une nécessité pour Haïti. Je souhaite que le leader dominicain Juan BOSCH puisse vous inspirer si tant est que le Parti de la Libération Dominicaine, sous le leadership de Leonel FERNANDEZ, occupe le haut du pavé politique en République Dominicaine depuis assez longtemps. Il vous suffira de comprendre que cela prendra du temps avant de pouvoir faire accepter nos intellectuels «pur sang» par le Peuple revendicatif. Mais, le jour viendra où cette justice vous sera rendue et je souhaite pour vous, chère Madame, que vous voudrez bien contribuer à jeter les bases solides pour cet avènement.

C'est dans cette attente que je vous remercie de vous être offerte au service de ce pays meurtri et que je saisis l'occasion pour vous prier d'accepter, Chère Madame MANIGAT, l'assurance de mes sentiments en la patrie commune.



Georgemain PROPHÈTE


Georgemain PROPHETE est un ancien Délégué Départemental.
Il a été le Représentant du Gouvernement dans le Département du Nord pendant cinq (5) ans, de Septembre 2005 à Sept 2010.

samedi 16 avril 2011

Samedi16-04 / Haiti + Résultats définitif+ Réunion Martelly - Préval + S. Benoît

Haïti - Élections : Steven Benoît critique le BCEN
Haïti - Élections : Steven Benoît critique le BCEN
16/04/2011 14:44:55
Steven Benoît, Sénateur de la Plateforme « Alternative » critique des dysfonctionnements dans le mode de traitement des contestations au niveau du Bureau de Contentieux Électoral National (BCEN).
http://www.haitilibre.com/article-2752-haiti-elections-steven-benoit-critique-le-bcen.html
Haïti - Justice : Les États-Unis renvoient en Haïti 19 ex-condamnés
Haïti - Justice : Les États-Unis renvoient en Haïti 19 ex-condamnés
16/04/2011 12:09:36
Conformément à la priorité d'éloignement des étrangers qui constituent une menace pour la sécurité publique, les autorités d'immigration américaine ont expulsé 19 Haïtiens précédemment condamnés pour des crimes aux États-Unis...
http://www.haitilibre.com/article-2751-haiti-justice-les-etats-unis-renvoient-en-haiti-19-ex-condamnes.html
Haïti - Politique : Rencontre Martelly - Préval, INITE va soutenir le nouveau Président
Haïti - Politique : Rencontre Martelly - Préval, INITE va soutenir le nouveau Président
16/04/2011 10:29:38
Le Président René Préval a reçu vendredi, à sa résidence privée, à Laboule, le prochain Président Michel Martelly. La rencontre a été suivi d'un déjeuner de travail, sur les grands dossiers de l'État, dans le cadre du processus de transition...
http://www.haitilibre.com/article-2750-haiti-politique-rencontre-martelly-preval-inite-va-soutenir-le-nouveau-president.html
Haïti - Élections : Publication des résultats définitifs le 20 avril 2011
Haïti - Élections : Publication des résultats définitifs le 20 avril 2011
16/04/2011 09:02:35
Alors que les rumeurs, parlaient d'un report au lundi 18 avril, c'est en fait le mercredi 20 avril que seront publié les résultats définitifs...
http://www.haitilibre.com/article-2749-haiti-elections-publication-des-resultats-definitifs-le-20-avril-2011.html
__._,_.___

Déjeûner de travail entre Préval, Bellerive et Martelly à Laboule

Préval et Martelly passent en revue les grands dossiers de l'Etat

Le dirigeant sortant, qui accueillait vendredi son hôte dans sa résidence pour un déjeûner de travail, s'est présenté sur un ton amical comme le "facilitateur" qui donnera une base parlementaire au futur chef de l'Exécutif ; affirmant placer "l'intérêt d'Haïti" au-dessus de tout, les deux hommes se sont engagés à travailler ensemble en vue de rendre la transition harmonieuse

vendredi 15 avril 2011,

Les Présidents sortant René Préval et élu Michel Martelly ont eu vendredi, en compagnie du Premier ministre, Jean-Max Bellerive, un déjeûner de travail sur les grands dossiers de l'Etat dans le cadre du propcessus de transition devant culminer avec l'intronisation, dans un mois, de l'ancien chanteur de Compas.

"Nous n'avons plus besoin de divisions, nous voulons que le pays réussisse", a déclaré Préval en soulignant que son successeur ne disposera pas de beaucoup d'élus au Parlement pour faire approuver les éléments de sa politique en fonction du principe de la séparation des pouvoirs.

Dans la foulée, le chef de l'Etat, qui doit partir le 14 mai prochain, a promis à son "vieil ami Michel" de l'aider et de travailler en vue de faciliter une "coopération efficace" entre l'Exécutif et le Législatif.

Avec une majorité de 17 Sénateurs et un groupe de 34 Députés élus, sous réserve de confirmation, la plateforme INITE -dont l'actuel patron est René Préval- devrait être la première force politique au Parlement à l'inauguration de la 49e législature.

Félicitant son futur prédécesseur pour sa décision de l'inviter à cette réunion et l'opportunité qu'il lui a donnée de prendre connaissance de la situation des pouvoirs publics, Michel Martelly note qu'il s'agit d'une "grande première" en Haïti.

Malgré le "changement radical" prôné durant toute sa campagne électorale, il estime avoir besoin des "précieux conseils" de son interlocuteur et aîné en politique pour "éviter les erreurs du passé".

Pendant deux heures d'horloge, les discussions ont porté sur les différents projets en cours, les problèmes auxquels est confronté l'Etat, les faiblesses des institutions, les attentes de la population et la coopération internationale.

"Il s'agit d'un transfert de connaissances et de dossiers qui va se réaliser", a confié M. Martelly à la presse à l'issue de la rencontre qui s'est déroulée dans la résidence de M. Préval à Laboule, dans les hauteurs de Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince).

Les épouses des deux Présidents, Elisabeth Débrosse Préval et Sophia Saint-Rémy Martelly, étaient également présentes.

Peu après cette séance de travail, Michel Martelly alias "Sweet Micky" s'est rendu à la tête d'une délégation à l'Autorité portuaire nationale (APN) chargée de la gestion de tous les ports du pays ouverts au commerce extérieur.

La victoire au second tour de Martelly, aux dépens de sa rivale démocrate-chrétienne, Mirlande Hyppolite Manigat, devrait se confirmer lors de la proclamation reportée à mercredi prochain (20 avril) des résultats définitifs des élections du 20 mars. spp/Radio Kiskeya

vendredi 15 avril 2011

Today, I told community leaders in Milot, Haiti that Dr. Peter Kelly of CRUDEM FOUNDATION/Sacre Coeur Hospital is paying great disrespect to the child sex abuse victims and the Haitian people.--- Paul Kendrick.

Today, I told community leaders in Milot, Haiti that Dr. Peter Kelly of CRUDEM FOUNDATION/Sacre Coeur Hospital is paying great disrespect to the child sex abuse victims and the Haitian people.--- Paul Kendrick.

April 14, 2011
 
Dr. Peter Kelly
Chairman
Crudem Foundation
Sacre Coeur Hospital
Milot, Haiti
 
Dear Dr. Kelly,
 
I warned you several times in the past that if you did not permanently remove Hope Carter from the Board of Directors of the Crudem Foundation, the drum beat would get louder.
 
Today, Cyrus Sibert, a Haitian journalist, and I distributed leaflets at Sacre Coeur Hospital in Milot, Haiti. We called for the immediate removal of Hope Carter from Crudem's Board of Directors.
 
In addition, we spoke with members of the hospital's staff about Hope Carter's mistreatment and abandonment of the victims of child sex abuse by Douglas Perlitz.
 
Our leaflet informed the Milot community that Hope Carter obstructed justice by secretly removing two of Perlitz's computers from Haiti and that she called the victims (Haitian children) "liars."
 
I want you to know that we also spoke today with community leaders in Milot about Carter's mistreatment of the boys who reported their abuse. We told them that you, Dr. Peter Kelly, are paying the sex abuse victims and the Haitian people great disrespect by your failure to remove Carter from the Crudem board.
 
I told the community leaders that it is obvious that you don't care about the horrific harm done to the Haitian kids. I tolds them that you only care about the amounts of money that Carter donates to the hospital.
 
I have made several efforts to meet with you in Wilbraham. You have ignored all my attempts to discuss this issue with you.
 
Tonight, I will be interviewed on a local radio station in Cap Haitien about Hope Carter's failure to protect children. I will say to the people that if Dr. Peter Kelly really cared about the issue of child sex abuse, if Dr. Kelly really cared about the children of Haiti, he would long ago have removed the likes of Hope Carter from his foundation's board of directors.
 
Sincerely,
Paul Kendrick














(Photos par Réseau Citadelle)

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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)

____________________

"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Paul Kendrick et Cyrus Sibert ont mené une opération de distribution de dépliants avec un message dénonçant les complicités de Mme Hope Carter avec un prédateur sexuel. Ce membre influant de l'Hôpital Sacré-Coeur supportait le pédophile Douglas Perlitz.

jeudi 14 avril 2011

Paul Kendrick et Cyrus Sibert ont mené une opération de distribution de dépliants avec un message dénonçant les complicités de Mme Hope Carter avec un prédateur sexuel. Ce membre influant de l'Hôpital Sacré-Coeur supportait le pédophile Douglas Perlitz.


Dans un message en créole, Sibert et Kendrick invitent la population de Milot a dénoncer le leadership de Hope Carter qui a ignoré les enfants victimes, les qualifiant de menteurs.

Madame Carter est allée jusqu'à soustraire deux ordinateurs de travail de Douglas Perlitz qui contenaient des preuves irréfutables sur les actes criminels de l'homme contre les enfants haïtiens. Ce comportement de Madame Hope Carter est qualifié de soustraction de preuves dans le but de faire obstruction a la justice.


C'est une insulte de voir une telle personne continuer a utiliser les pauvres haïtiens pour refaire son image en tant que mécène sensible aux problèmes des pauvres, fervente femme chrétienne respectueuse de idéaux chrétiens et guidée par la doctrine sociale de l'Église.


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti.
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Le texte distribué en créole:


MADAN CARTER PA PWOTEJE TIMOUN AYISYEN.


Madan Cater ki se manb konsèy administrasyon lopital Hôpital Sacré Coeur te di 22 ti Aysyen ki viktim kadejak yo se manti yap fè paske yo se ti pov nan lari. Madan Carter te gade yo ak prejije, diskriminasyon : Li di yo fè manti.


Poukisa moun nan administrasyon, doktè ak enfimyè lopital Milot toujou aksepte travay ak yon moun konsa?


Pouki yo pa mande revokasyon Madan Carter?


Madan Carter ki se yon ameriken kap jere lajan "Òd de Malt" (Ordre de Malte - Catholique) bay pou lopital Milo te prefere ale lakay Douglas Perlitz ki se moun ki te fè kadejak sou ti aysyen yo pou detri prèv yo. An 2007, Madan Cater pote ale 2 ordinatè ki te guen prèv sou tout sa Douglas te fè ki pa bon sou Timoun Ayiti. Li te fè sa pou timoun yo pa jwen jistis ak reparasyon, li te fè sa pou Douglas toujou rete lib epi kontinye ap fè zak kadejak sou tigason nan lari Okap.


Madan Carter komèt yon gwo krim yo rele "bare lajistis pou pwoteje kriminel"

Malgre li fè kanpay pou di ti Ayisyen ki viktim kadejak yo se manti yap fè, nan mwa desanb 2010, la jistis kondane Douglas pou pase 20 an nan prizon. Nan jijman sa, Douglas bay laverite, li di li kon fè kadejak sou ti Aysyen nan lari ke li te dwe pwoteje ak lajan moun legliz peyi etazini te bali.


Madan Carter ki tap fè kanpay di ti malere nan lari yo fè manti, pa guen okenn kredibilite pou kontinye ap pran poz lap ede Aysyen.


Madan Carter sou bloff, li se yon ipokrit, paske li paka ede moun, si li panse ke lè yo pòv, yo pa guen dwa di yo viktim.
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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)














(Photos par Réseau Citadelle)

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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

jeudi 14 avril 2011

Paul Kendrick et Cyrus Sibert ont mené une opération de distribution de dépliants avec un message dénonçant les complicités de Mme Hope Carter avec un prédateur sexuel. Ce membre influant de l'Hôpital Sacré-Coeur supportait le pédophile Douglas Perlitz.

Dans un message en créole, Sibert et Kendrick invitent la population de Milot a dénoncer le leadership de Hope Carter qui a ignoré les enfants victimes, les qualifiant de menteurs.

Madame Carter est allée jusqu'à soustraire deux ordinateurs de travail de Douglas Perlitz qui contenaient des preuves irréfutables sur les actes criminels de l'homme contre les enfants haïtiens. Ce comportement de Madame Hope Carter est qualifié de soustraction de preuves dans le but de faire obstruction a la justice.

C'est une insulte de voir une telle personne continuer a utiliser les pauvres haïtiens pour refaire son image en tant que mécène sensible aux problèmes des pauvres, fervente femme chrétienne respectueuse de idéaux chrétiens et guidée par la doctrine sociale de l'Église.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti.
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Le texte distribué en créole:

MADAN CARTER PA PWOTEJE TIMOUN AYISYEN.

Madan Cater ki se manb konsèy administrasyon lopital Hôpital Sacré Coeur te di 22 ti Aysyen ki viktim kadejak yo se manti yap fè paske yo se ti pov nan lari. Madan Carter te gade yo ak prejije, diskriminasyon : Li di yo fè manti.

Poukisa moun nan administrasyon, doktè ak enfimyè lopital Milot toujou aksepte travay ak yon moun konsa?

Pouki yo pa mande revokasyon Madan Carter?

Madan Carter ki se yon ameriken kap jere lajan "Òd de Malt" (Ordre de Malte - Catholique) bay pou lopital Milo te prefere ale lakay Douglas Perlitz ki se moun ki te fè kadejak sou ti aysyen yo pou detri prèv yo. An 2007, Madan Cater pote ale 2 ordinatè ki te guen prèv sou tout sa Douglas te fè ki pa bon sou Timoun Ayiti. Li te fè sa pou timoun yo pa jwen jistis ak reparasyon, li te fè sa pou Douglas toujou rete lib epi kontinye ap fè zak kadejak sou tigason nan lari Okap.

Madan Carter komèt yon gwo krim yo rele "bare lajistis pou pwoteje kriminel"

Malgre li fè kanpay pou di ti Ayisyen ki viktim kadejak yo se manti yap fè, nan mwa desanb 2010, la jistis kondane Douglas pou pase 20 an nan prizon. Nan jijman sa, Douglas bay laverite, li di li kon fè kadejak sou ti Aysyen nan lari ke li te dwe pwoteje ak lajan moun legliz peyi etazini te bali.

Madan Carter ki tap fè kanpay di ti malere nan lari yo fè manti, pa guen okenn kredibilite pou kontinye ap pran poz lap ede Aysyen.

Madan Carter sou bloff, li se yon ipokrit, paske li paka ede moun, si li panse ke lè yo pòv, yo pa guen dwa di yo viktim.

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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)

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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)