lundi 18 avril 2011

"Sous ma présidence, la corruption ne sera pas de mise (...). Je vous garantis des résultats" dixit Michel Martelly



Michel Martelly songe à amnistier Duvalier et Aristide



http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/elections-en-haiti/201104/18/01-4390824-michel-martelly-songe-a-amnistier-duvalier-et-aristide.php


de Vincent Marissal, La Presse



Le nouveau président d'Haïti, Michel Martelly, ne prendra pas de décisions précipitées dans le cas des anciens présidents Jean-Claude Duvalier et Jean-Bertrand Aristide, mais il songe à leur accorder une amnistie dans le but, dit-il, de favoriser le processus de réconciliation dans son pays durement éprouvé.




Dans une entrevue exclusive à La Presse, via Skype, le populaire chanteur qui deviendra officiellement président dans les prochains jours, dit avoir un «plan pour l'avenir, pas pour le passé», tout en précisant qu'il respecte la douleur des victimes de ces régimes.



Cette position risque de faire des remous, en particulier auprès des centaines de Québécois d'origine haïtienne qui ont dû fuir leur pays pendant les années Bébé Doc (de 1971 à 1986), le plus souvent après avoir été arrêtés, torturés, menacés. Ces gens s'organisent pour faire condamner l'ancien dictateur, une démarche soutenue, notamment, par l'organisme Human Rights Watch.



On accuse Jean-Claude Duvalier d'être responsable de milliers de morts et de disparitions. À son retour à Port-au-Prince, en janvier, il a été accusé formellement de corruption et de détournement de fonds. Il a toutefois été relâché.



En entrevue, le président Martelly promet par ailleurs de mettre fin à des décennies de corruption et de gaspillage pour redonner confiance à son peuple et à la communauté internationale.



Il appelle en outre la diaspora haïtienne à revoir sa relation avec la mère patrie et reconnaît que les dirigeants de son pays ont cruellement manqué à leurs obligations dans le passé.



Voici, en blocs distincts, résumant les immenses défis qui se dressent devant Haïti, les réponses, le plan et la vision de son nouveau président.



1. Reconstruire le pays



Avant le tremblement de terre de janvier 2010, Haïti représentait déjà un défi incommensurable. Alors, maintenant, avec la dévastation en plus, peut-on encore y croire? Par où commencer?



«Les priorités sont multiples, reprend M. Martelly. On parle d'éducation, de relocalisation de ceux qui vivent sous les tentes, de la relance agricole, de la faim, de la crise alimentaire, de l'accès inexistant à la santé...



«Pour moi, le plus important, c'est de parler de la confiance qui n'existe plus entre la population et l'État et avec les partenaires d'Haïti. Il est impératif de rétablir cette confiance de telle sorte que l'on donne courage et force à la population. Redonner aussi confiance aux amis et partenaires d'Haïti parce que ça fait longtemps qu'ils se penchent sur la cause haïtienne et, malgré tout, on tarde à voir des résultats. On se demande même si c'est fait exprès. Et finalement on a réalisé que c'est le leadership haïtien qui n'a jamais donné la priorité aux intérêts d'Haïti, qui n'a jamais voulu donner ce développement durable, ce qui fait que l'on doit aujourd'hui vivre d'assistanat.»



Et que dites-vous aux Québécois qui pensent que ça ne vaut plus la peine de donner de l'argent à Haïti, que c'est un trou sans fond?



«D'abord, je leur dis merci d'avoir essayé, d'avoir fait ça avec leur coeur. Je connais bien l'amour que les Québécois et les Canadiens ont pour Haïti et je comprends aussi leur déception, parce qu'ils voudraient tous voir Haïti changer un jour.



«Je veux leur dire qu'Haïti va changer.



«Je veux voir Haïti progresser et non plus seulement collecter de l'argent. Cela m'intéresse beaucoup plus d'inviter les partenaires à faire des dons d'infrastructures, des hôpitaux, des centres de santé, des bibliothèques, de la machinerie agricole et mettre sur pied une structure de contrôle. Je suis beaucoup moins pour l'argent que pour les résultats.»



«On apporte une garantie: nous avons la bonne volonté. Sous ma présidence, la corruption ne sera pas de mise (...). Je vous garantis des résultats.»



2. Reprendre sa place et ses responsabilités



Qui doit diriger le colossal effort de reconstruction? La communauté internationale, Bill Clinton, le gouvernement haïtien?



«C'est le gouvernement haïtien qui doit mener, qui doit prendre sa place dans la reconstruction. Haïti est un pays libre et indépendant et a un président fraîchement élu. Il s'agit de donner la priorité aux besoins de la population.



«Il y a eu des doutes par le passé et parfois, par manque de confiance, on a même décidé pour Haïti. L'opinion des Haïtiens n'a pas toujours compté. Même au sein de la CIRH (Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti), la représentation haïtienne était presque inexistante. Les projets sont choisis par la partie étrangère. Les Haïtiens ont été le problème par le passé, mais maintenant c'est une nouvelle approche. On est conscients d'être allés à reculons.»



3. Trop d'ONG, trop peu de surveillance



«La communauté internationale a tout essayé pour aider Haïti, mais malheureusement, la corruption, le manque de transparence, le manque de cadre. Ça n'a pas toujours marché, ce qui a donné naissance à cette vague d'ONG qui sont sur le terrain et qui reçoivent beaucoup plus d'argent que l'État haïtien.



«Ce qui fait que les institutions sont faibles et que les ONG ont beaucoup d'argent. Malheureusement, elles ne répondent à personne, on ne leur pose pas de questions et elles agissent comme elles veulent dans n'importe quelle zone. Il faudrait blâmer l'État parce qu'il autorise les ONG. L'État aurait pu au moins superviser ces ONG et s'assurer qu'elles œuvrent dans des endroits bien précis et que leurs programmes intègrent un plan national. Je blâme le leadership haïtien et le manque de volonté et de transparence. Cela va changer dès que nous serons installés.»



4. Les cas Bébé Doc et Aristide



Que faire des anciens présidents Jean-Claude Duvalier et Jean-Bertrand Aristide récemment rentrés au pays, ravivant de douloureux souvenirs dans la population en plus de soulever des questions juridiques cruciales? Doit-on les arrêter et les juger pour les exactions et les fraudes commises sous leur présidence?



«Leur cas n'est pas aussi particulier que vous le pensez. La Constitution d'Haïti ne prévoit pas l'exil. Alors, ils sont bel et bien chez eux et je leur dis bienvenue. S'ils ont eu des problèmes ou s'ils ont mal agi par le passé, cela a à voir avec la justice.



«Je leur dis bienvenue et nous prônons la réconciliation et l'inclusion. Il ne s'agit pas de prôner l'idéologie. Mon gouvernement a un plan pour l'avenir. J'ai toujours évité de planifier sur le passé. Je dirais tout simplement que nous pourrons éventuellement penser à ça (l'amnistie) dans la mesure où ceux qui ont été blessés dans le passé comprennent la nécessité de se réconcilier. Avant de penser à ça, il faut faire un travail de sensibilisation et de réconfort pour comprendre les victimes et respecter leurs sentiments.



«Donc, on ne s'empressera pas de prendre des décisions, mais la tendance veut que je penche du côté de l'amnistie et de la clémence, de sorte que l'on puisse penser à demain et non pas au passé. Mais il faudra toujours tenir en compte du passé pour ne pas répéter les erreurs.»



5. Un nouveau rôle pour la diaspora



«La diaspora haïtienne envoie plus de 1 milliard et demi par année à des proches restés au pays. Un «apport considérable», mais mal dirigé et peu efficace.



«Cet argent arrive à coups de 100$ par personne ou 200$ par semaine. Il n'est pas utilisé pour des projets qui apporteraient le développement durable dans certaines villes. Je propose de créer une équipe qui prendra contact avec la diaspora, représentée elle aussi par une équipe, et ces deux équipes pourront travailler ensemble à des projets qui apporteraient du développement durable.



«La diaspora a un rôle à jouer. Elle doit revenir chez elle. Elle a eu peur de revenir à cause de l'insécurité. Le premier rôle serait d'être les premiers touristes, dont on a tellement besoin. Elle pourrait donner l'exemple. Elle pourrait aussi venir avec des projets solides qui puissent faire une différence. Il ne s'agit pas de payer l'écolage (NDLR: droits de scolarité) des petits ou d'envoyer 100$ pour la mangeaille.



«Parce qu'à ce moment-là, on ne voit pas les faits de cet apport. Je suggère que cette diaspora se constitue en force et que cela donne quelque chose de tangible.»



6. Message au prochain premier ministre canadien



«Il y a toujours eu une histoire d'amour entre Haïti et le Canada et je souhaite que le prochain premier ministre s'assure que les relations restent les meilleures. Je vous dis en plus merci pour toute l'assistance que votre pays a apportée par le passé et nous allons travailler à ce que vous ne regrettiez plus d'avoir fait tous ces efforts pour Haïti.»



Publié le 18 avril 2011 à 07h08 Mis à jour à 10h19

Sommation à la Ministre de la culture


 

Samedi, 16 Avril 2011 12:18 HPN


L'avocat du directeur de la TNH a publié samedi une citation à comparaitre par devant le juge du tribunal correctionnel à 4 journalistes.

Il s'agit de Valery Numa et Maxime Hilaire de Radio Vision 2000; Jean Monard Metelllus et Marc Joël de radio Caraïbes FM. Ils seront entendus le jeudi 28 avril en qualité de témoins dans l'affaire de diffamation opposant Eddy Jackson Alexis et Josias Pierre face à Pradel Henriquez.

"Leur déclarant que faute par eux d'obtempérer à la présente citation, il sera fait contre eux ce que de droit", lit-on dans cette citation.

(Haiti Press Network)

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Tr: Sommation à la Ministre de la culture

-----Original Message-----
From:
Date: Mon, 18 Apr 2011 14:22:34
Subject: Sommation à la Ministre de la culture


L'an deux mille onze et le                                avril. A la requête de Pradel HENRIQUEZ, demeurant et domicilié à Delmas 19, Rue Oreste Zamor # 7,  identifié au No : 003-211-342-7, Me. Newton Louis ST JUSTE, du Barreau de Port-au-Prince, identifié et patenté aux numéros : 003-574-610-6, 4107006772, avec élection de domicile à son cabinet, sis au # 12, Delmas 31.


J'ai,                                                            ,Huissier du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, y demeurant et domicilié, identifié au No :002-992-138-4,                                soussigné, signifié, donné et fait sommation :

A la dame Marie Laurence Jocelyn LASSEGUE, titulaire du  Ministère  de la Culture et de la Communication, demeurant et domicilié à Port-au-Prince, au local dudit Ministère,  en son domicile élu  où étant et parlant à,                  , employé chargé de recevoir les actes judiciaires, qui a reçu ma copie et visé mon original, ainsi déclaré :

Que le requérant  entend protester et comme de fait il proteste contre la déclaration faite par voie de presse en date 14 avril et le communiqué # MCC /MLJL/cse/SM/608-11 daté du 15 avril, pouvant être assimilés à la fois à un excès de pouvoir et une obstruction à la Justice,  faits qui compètent aux juridictions établies par la loi.   

Lui déclarant qu'un délai de trois jours francs lui est octroyé pour procéder à la rétractation des ses déclarations et au retrait pur et simple dudit communiqué, et dans le cas contraire, il y sera fait ainsi qu'il en avisera.

Et à ce qu'il n'en ignore, je lui ai, audit lieu, étant et parlant comme dessus, laissé copie  du présent exploit. Dont acte. Le coût est de        gourdes. Apposé sur l'original et sur la copie le timbre requis par la loi.


Huissier

Le défi de l’emploi en Haïti. Par Jean Erich René

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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi"
Margaret Mead (1901-1978)


From: Rene Jean Erich <erichrene@bell.net>
Sender: haiti-nation@googlegroups.com
Date: Mon, 18 Apr 2011 11:42:20 +0000
To: <haiti-nation@googlegroups.com>
ReplyTo: haiti-nation@googlegroups.com
Subject: [haiti-nation.com] Le défi de l'emploi en Haïti

Le défi de l'emploi en Haïti
Jean Erich René
Ottawa le 18 avril 2011
 
L'emploi s'impose comme la priorité absolue de la politique étatique haïtienne. Il doit être articulé selon les potentialités de nos Départements Géographiques. Des instruments financiers doivent être dressés en vue de la programmation d'un Développement Régional, appelé à maintenir un équilibre démographique stable et garantir la déconcentration de Port-au-Prince. Les approches seront différenciées en fonction du milieu pour assurer une meilleure promotion de l'emploi. Ces changements socio-économiques ont certes comme corollaires obligés des besoins dans plusieurs compétences. Aussi il convient d'anticiper les exigences académiques de ces nouvelles filières afin de répondre aux nouvelles demandes, compte tenu des entreprises visées.
 
Une analyse prospective du marché du travail en Haiti est indispensable afin d'ajuster, avec un certain niveau de confiance, aux emplois nouveaux, des compétences nouvelles. L'exploitation rationnelle des ressources de nos sols et de nos sous-sols augure un potentiel élevé de création d'emplois non traditionnels. Aussi il devient impérieux de former une armée de techniciens capables de livrer la bataille du développement économique d'Haïti. Dans ce monde dominé par la Communication, des compétences transversales seront également indispensables. De tels objectifs seront atteints, si et seulement si, notre système d'éducation par anticipation adapte leurs curricula aux éventuelles opportunités du Marché du Travail.
 
Un projet aussi ambitieux de création d'emplois, plus nombreux et de meilleure qualité, exige la production de données précises pour chaque secteur d'activité et des programmes d'éducation appropriés à l'anticipation des nouvelles entreprises. Il demeure entendu que de telles initiatives exigent l'apport de la coopération externe surtout dans la plupart des domaines dont les technologies n'ont pas encore atteint les côtes d'Haiti et qui, de ce fait, ne sont pas à notre portée.
 
Dans une perspective de Développement Régional, les techniques de l'éducation formelle et informelle devraient initier rapidement la population active haitienne, compte tenu de nos dotations en facteurs de production, à la maitrise d'un savoir-faire fonctionnel, sur le marché des biens et des services.

 
A.- Marché des biens

 
1.- Cimenterie
Les mines de calcaire de Morne Lapierre dans l'Artibonite, de Fond Mombin dans l'Ouest , de Camp Perrin dans le Sud nous invitent à implanter des usines de ciment pour la reconstruction d'Haïti tout en augmentant le nombre d'emplois.
 
2.- Exploitation de charbon naturel ou lignite
Le déboisement représente une plaie presqu'incurable pour notre environnement. 71% de nos besoins énergétiques sont satisfaits par la consommation du bois. 2,5 millions TM de bois sont brûlés chaque année dans les boulangeries, les blanchisseries, les fours à chaux, les guildives et les usines d'huile essentielle. 300.000 TM de charbon de bois , soit 1,5 millions TM de bois de feu sont consommés dans nos foyers pour la cuisson, les fers à repasser, les restaurants, les forges et les ferblanteries. Il en résulte un dénument progressif et continu du sol et une érosion accélérée suite à la perte de notre couverture végétale.

 
A cause de cette dégradation irréversible de l'espace haitien nous assistons péniblement à l'intensification d'une perte massive de nos sols. Selon Latortue(1998) 36 millions de tonnes de terre s'en vont dans la mer chaque année et la diminution de notre espace cultivable avoisine les 10.000 has. Les conséquences sont désastreuses, d'une part: baisse de la production agricole, Grangou Kloroks, tarissement des sources, diminution du débit de nos rivières ou leur disparition tout court. D'autre part: lors des saisons pluvieuses on enregistre des inondations, glissemments de terrain, coulées de boue sur nos routes voiturables, sédimentation de nos lacs, rivières, canaux de drainage.
 
Pour obvier à ces cuisants problèmes nous devons mettre à profit nos gisements de charbon naturel de Maïssade dont les réserves sont évaluées à 6.2 millions de tonnes à 2050 kcal/kg de pouvoir calorifique . Ces réserves peuvent produire 40 mégawatts d'électricité pendant 17 ans (Publication # 3 du BME ou Bureau des Mines et de l'Energie page 3, 3e colonne. Avril 1999)
 
Une entreprise d'exploitation de notre charbon naturel ou lignite permettra non seulement de résoudre la probématique de la détérioration de l'environnement mais encore de répondre à nos besoins énergétiques tout en donnant du travail à notre population active dans le cadre d'un développement économique régional bien agencé.

 
3.- Fabrication de panneaux de Gypse pour les constructions parasismiques
 La liste des industries à implanter en Haiti pourrait s'étendre à l'exploitation du Gypse de St Marc et de Fond Parisien en montant des Chaines de Fabrication de panneaux de gypse pour la construction des maisons parasismiques. Pour votre plus complète édification nous vous présentons la machinerie appropriée en vente à un prix modique à Shangaï en Chine. 
 Machine de production de plaque de plâtre de gypse
 
. Point d''origine: Hebei China (Mainland)
. Numéro de type: DF
.  Prix  Fob:  Tianjin US$ 200.000~5.000.000



  • Port: Tianjin
  • Conditions de paiement: L/C
  • Quantité d''ordre minimum: 1 Set
  • Capacité d''approvisionnement: 1 Set par Mois
  • Paquet: cage en bois
  • Délai de livraison: 60 jours
  • Nom de marque: DF
  •  

    4.- L'industrie du pétrole
     
    Le pétrole existe bel et bien en Haiti. Des contraintes majeures à diverses périodes de l'histoire nationale forcent nos dirigeants politiques  à se recroqueviller sur eux mêmes. En 1949 sous le Gouvernement de Dumarsais Estimé, un puits de pétrole était pratiqué à Caradeux par la Atlantic Refinning Company sous la supervision de l'Agronome Jean David.  En 1975 , sous le Gouvernement de Jean Claude Duvalier la Crux Limited a foré plusieurs puits notamment à Grande Saline  et particulièrement au Plateau de Rochelois où l'or noir affleure. Le Président et son Cabinet Ministériel s'étaient rendus en Hélicoptère et en Chaloupe sur le Bateau foreur . On a sablé le champagne. Le lendemain pour des raisons que la raison n'ose dévoiler encore, on a cessé les travaux. L'ingénieur géologue Fritz Pierre Louis ministre des Mines en 1977 a repris la même tentative avec la Compagnie ICA du Venezuela , il a failli laisser sa peau.
     
     Le 10 Juin 2008 le Journal le Nouvelliste a publié un article qui témoigne des indices convaincants de pétrole selon les déclarations de l'ingénieur Dieuseul Anglade, Directeur Général du Bureau des Mines et de l'Energie. Des demandes de permis d'exploitation ont été sollicitées par 4 compagnies précise-t-il.
     
    11 puits ont été forés notamment à:
    - La Plaine du Cul-de-Sac
    - Plateau Central
    - Ile de la Gonâve
    - Presqu'île du Sud
    - La Côt Nord.
     
    Selon le Maitre Foreur François Lamothe 5 grands puits ont été forés à:
    1- Porto Suel ( Maïssade)
    2- Bebernal
    3- Bois Caradeux
    4- Dumornay sur la Route de Frères
    5- Près du Chemin de Fer de St Marc dans l'Artibonite
     
    Par ailleurs, un échantillon tiré du puits de pétrole analysé par le Laboratoire de Munich en Allemagne révèle la présence du pétrole
     
    Forez, puis pompez le pétrole d'Haïti ! Tel est le titre d'un article publié dans le Numéro du Nouvelliste du 10 Jun 2008. Pour convaincre les incrédules nous présentons les photos d'un forage pratiqué à Morne Diamant.


     
     

    Des travailleurs sur  le gîte pétrolifère de Morne Diamant en 1983 (Photo: Courtoisie Emmanuel Bouillon)

     

    Gite pétrolifère de Morne Diamant

    Photo: Courtoisie Emmanuel Bouillon)

     
     
     
     

    Un tuyeau installé en 1983 par la North Altlantic Refining, une compagnie canadienne (Photo: Courtoisie Emmanuel Bouillon)

     

    Un tuyau installé en 1983 par la Compagnie

    Canadien North Atlantic Refinning

    Photo: Courtoisie Emmanuel Bouillon)

     
     
     

    Le couvercle scellé d

     

    Le couvercle scellé d'un puit de pétrole

    Photo: Courtoisie Emmanuel Bouillon)

     

     

     
    Référence: http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=58777
     
    Pour l'instant nous projetons seulement ces faisceaux  de lumière pour dégager les sentiers lumineux du Développement Economique Régional d'Haïti sur le Marché des biens. Nous devons signaler que l'éventail est assez large et englobe plusieurs branches de l'industrie à travers nos Départements géographiques. Rien n'empêche que les matières premières prélevées sur un point du territoire national soient raffinées ou transformées en produits finis en d'autres régions d'Haïti pour créer de l'emploi.

     
    B.- Marché des services
     
    Sur le Marché des Services la Mondialisation et la Communication à distance ont changé complètement le contexte socio-économique du monde en développant un Marché de Travail virtuel. Nous devons tirer profit des grandes opportunités que nous offrent ces nouveaux outils du changement pour assurer la croissance de notre économie et diminuer considérablement le taux de chômage par une augmentation continue de l'emploi En matière d'illustration il nous plait d'attirer la mobilité de l'emploi dans le Secteur de la Téléphonie. Actuellement grâce à la magie de la Communication à distance, Bell Canada dont le Siège Social est au Canada a des employés jusqu'en Inde. Ils peuvent aisément répondre à votre demande ou encore vous donner les instructions nécessaires partout où vous êtes. Sur le marché de l'informatique des techniciens logés dans les pays du Tiers-Monde montent et livrent des ordinateurs sur les instructions du Bureau Central.
     
      
    L'extension du personnel  des Compagnies dans les pays en voie de développement leur procure le grand avantage de se dérober aux lois canadiennes ou américaines très exigeantes en matière d'emplois, de prestations sociales et d'assurance maladie. De telles charges alourdissent leurs dépenses et réduisent leurs marges de profit. Malheureusement de telles opportunités ne sont pas encore à la portée de la jeunesse haitienne par manque de formation et d'information. L'ouverture de certaines succursales des Compagnies de Communication, de réparation et de montage des ordinateurs est une pratique courante avec Telus, Microsoft etc. ATT, T-Mobile, Rogers, Apple Gateway etc.
     
    Avec la percée de la cybernétique le marché du travail haitien peut profiter de la mondialisation du Service à la clientèle en intégrant sa population active sur le circuit mondial.Il demeure entendu que les compétences nécessaires doivent répondre aux normes et aux standards d'embauche de ces compagnies internationales. Par exemple l'anglais demeure la langue de communication la plus fréquente. L'initiation aux technologies appropriées réclament une certaine formation que doivent dispenser certaines écoles ou centres de formation.
     
    La segmentation du Marché du Travail et la délocalisation du service à la clientète ouvrent de nouvelles portes pour la population active des pays en voie de développement. Le monde est réduit aujourd'hui à un village planétaire. Il faut éviter de s'encrasser dans la routine afin d'ouvrir de nouveaux horizons pour cette jeunesse qui ne demande que du travail. Toutefois l'Etat Haitien doit emboiter le pas à la mondialisation en modernisant son système de communication pour atteindre le standard international. Les opportunités d'emplois uniquement nationales appartiennent au passé. Il suffit d'avoir une formation adéquate aux normes de recrutement. Le système éducatif haitien même dans le Secteur Privé peut combler ce vide et augmenter la performance de nos jeunes cadres en leur promettant un avenir plus brillant.
     
    Selon une approche globale, dans le monde des services, le marché du travail ne se limite plus aux frontières d'un pays. Une stratégie intégrée vise à augmenter considérablement les opportunités d'emploi. Il revient au système éducatif haitien d'identifier les filières afin de concilier les formations diffusées au marché du travail. Il faut moderniser le système éducatif haitien selon une approche qui tient compte des nouveaux débouchés du marché du travail international.Il est définitivement admis que la nouvelle génération ne peut plus gagner sa vie à la manière de ses grands-parents. Les modèles sociaux ont connu une grande mutation avec la mondialisation de l'économie. Il faut suivre le courant de l'histoire si on ne veut pas être pris de vitesse par les changements majeurs du monde du travail. Nous devons moderniser nos politiques nationales afin d'augmenter les chances d'emploi de la nouvelle donne. L'Etat haitien doit développer des outils performants pour remédier à l'insuffisance des compétences et des débouchés pour cette tranche de la population haitienne en âge de travailler et par ricochet relever le défi de l'emploi en Haiti.





     

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    dimanche 17 avril 2011

    Dimanche 17-04 / Haiti + Centre d'Art + "Linkin Park" apporte... + Chiens PNH...

     

    Haïti - Environnement : Remplacer le charbon de bois par du méthane...
    Haïti - Environnement : Remplacer le charbon de bois par du méthane...
    17/04/2011 12:40:02
    Dans un pays où la population haïtienne cuisine quasi exclusivement en se servant de charbon de bois, remplacer ce mode de combustion par du méthane, où la déforestation massive dû à l'utilisation de ce combustible traditionnel, atteint 98%...
    http://www.haitilibre.com/article-2757-haiti-environnement-remplacer-le-charbon-de-bois-par-du-methane.html
     
    Haïti - UNESCO : Importance de la culture comme moteur de la reconstruction
    Haïti - UNESCO : Importance de la culture comme moteur de la reconstruction
    17/04/2011 11:44:59
    Trinidad Jimenez, la Ministre espagnol des Affaires étrangères, présidera le 19 avril 2011, à Paris, une conférence de l'UNESCO, pour renforcer les projets de reconstruction culturelle en Haïti, a informé l'agence de l'ONU...
    http://www.haitilibre.com/article-2756-haiti-unesco-importance-de-la-culture-comme-moteur-de-la-reconstruction.html
     
    Haïti - USA : Bientôt des chiens dans les rangs de la PNH
    Haïti - USA : Bientôt des chiens dans les rangs de la PNH
    17/04/2011 09:47:58
    Dans le cadre de l'engagement des États-Unis au renforcement de la capacité de la Police Nationale d'Haïti (PNH), six agents maitres-chiens du Bureau de Lutte Contre le Trafic de Stupéfiants (BLTS) reçoivent des sessions de formation...
    http://www.haitilibre.com/article-2755-haiti-usa-bientot-des-chiens-dans-les-rangs-de-la-pnh.html
     
    Haïti - Insécurité : Le groupe musicale «Linkin Park» apporte la lumière...
    Haïti - Insécurité : Le groupe musicale «Linkin Park» apporte la lumière...
    17/04/2011 09:20:35
    Depuis septembre dernier, le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) travaille à faire éclairer les camps de sinistrés. Un projet réalisé grâce notamment à la contribution financière du célèbre groupe musical américain « Linkin Park »...
    http://www.haitilibre.com/article-2754-haiti-insecurite-le-groupe-musicale-linkin-park-apporte-la-lumiere.html
     
    Haïti - Culture : Le Centre d'Art va revivre
    Haïti - Culture : Le Centre d'Art va revivre
    17/04/2011 08:50:15
    « Si nous voulons que l'art haïtien reste au niveau qui a existé jusqu'à présent, grâce au Centre d'Art, cette institution doit revivre... » a déclaré Axelle Liautaud, membre du conseil d'administration du Centre d'Art, cette semaine, en marge de...
    http://www.haitilibre.com/article-2753-haiti-culture-le-centre-d-art-va-revivre.html

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    Rencontre amicale Préval-Martelly.


    Rencontre amicale Préval-Martelly
    Le président élu, Michel Martelly, Mme Elisabeth Débrosse Préval, Mme Sophia St-Rémy Martelly et le président René Préval en la résidence de ce dernier à Laboule ce vendredi (Photo: Antonio Bruno)
    Le président élu, Michel Martelly, Mme Elisabeth Débrosse Préval, Mme Sophia St-Rémy Martelly et le président René Préval en la résidence de ce dernier à Laboule ce vendredi (Photo: Antonio Bruno)

    Michel Martelly a poursuivi ce vendredi ses tournées en divers points de la capitale (Photo: Antonio Bruno)
    Michel Martelly a poursuivi ce vendredi ses tournées en divers points de la capitale (Photo: Antonio Bruno)

    Haïti: En sa résidence privée à Laboule, le président René Préval a reçu tôt ce vendredi le président élu Michel Martelly. La rencontre au sujet des affaires de l'Etat a surtout été des retrouvailles entre deux amis qui se fréquentent depuis des années.

    La rencontre a débuté vers huit heures trente pour prendre fin peu après midi. Elle a réuni les deux présidents et leurs épouses, Elisabeth Débrosse Préval et Sophia St-Rémy Martelly. Elle s'est conclue par un petit déjeuner.
    Le tête-à-tête a porté sur la transition entre les deux présidents et constitue la première rencontre entre les deux hommes depuis l'élection du 20 mars 2011. Le président René Préval en a profité pour faire un exposé de la situation du pays au futur président.

    "La rencontre a été fructueuse pour assurer une transition harmonieuse. Des sujets d'intérêt national et l'actualité étaient à l'ordre du jour", a déclaré dans un point de presse le président élu Michel Martelly quelques minutes avant que la visite du couple Martelly au couple Préval ne s'achève.

    "Le président Préval m'a informé des priorités, des dossiers en cours, des pièges à éviter, de la marche de certaines institutions", a aussi dit Martelly visiblement heureux de la passation de pouvoir sans accrocs qui se prépare.

    Martelly a aussi indiqué qu'il souhaite que la collaboration avec le président Préval se poursuivre. "Ses conseils comptent. On veut changer les choses, mais il faut aussi éviter les erreurs du passé et c'est bien d'en être informé", a avancé en substance Martelly sanglé dans un costume bleu et une cravate rouge avant de souligner l'expérience de René Préval comme président de la République pendant dix ans.

    Le président élu a aussi remercié René Préval d'avoir pris l'initiative de cette réunion. Repoussant les souhaits de ceux qui rêvaient d'un affrontement, Martelly a conclu ses propos par un vibrant "C'est pour Haïti, on doit se mettre ensemble, le vent de l'unité doit souffler impérativement".
    Le timing de la rencontre est importante. Dans une interview exclusive accordée ce vendredi au journal, Joseph Jasmin, ministre et haut responsable de la plateforme présidentielle Inite a révélé que l'ensemble des dirigeants de la plateforme INITE s'est entretenu la veille le jeudi 14 avril avec le président sortant eux aussi dans sa résidence privée à Laboule.

    « Le président Préval nous a fait comprendre que la majorité que nous avons est une majorité de cohabitation, de collaboration, de facilitation afin que la présidence et le Parlement puissent se mettre au service de l'intérêt du peuple... », a-t-il dit au Nouvelliste.

    « Il n'y aura ni blocage ni barrage au président Martelly. Nous entendons diriger avec le président Martelly, chacun en ce qui le concerne. Lui à la présidence, nous autres au Parlement...Nous lui donnerons toutes contributions pouvant lui faciliter pour servir l'intérêt du peuple... », selon Joseph Jasmin de Inite.

    Selon un des participants de la rencontre de ce vendredi tout "s'est déroulée dans une atmosphère ouverte, fluide, sans malice ni arrière-pensées" entre les deux politiques qui se connaissent depuis des années. 
     
         
      Si Martelly a été très protocolaire pour donner du "Président" au président sortant, Préval, devant les caméras, n'a pas raté une occasion d'appeler le président élu par son prénom lui donnant du "Michel" par-ci, "Michel" par-là.

    Si l'on en croit les archives du magazine Ticket qui suit depuis 2002 la carrière de Michel Martelly, l'homme de Marmelade et l'ancien chanteur entretiennent des rapports très amicaux. Les nombreuses rencontres entre les deux hommes dans le passé - que Ticket a eu à rapporter à différentes reprises - ont toujours été chaleureuses, affectueuses même.

    La rencontre de ce vendredi est la première entre les deux hommes politiques depuis les scrutins du 28 novembre 2010 et du 20 mars 2011.
    Préval et Martelly s'étaient rencontrés avant l'ouverture de la campagne électorale au palais national. A l'époque, rien ne laissait présager une montée en puissance de Martelly ni sa victoire. Martelly avait, comme Wyclef Jean l'autre chanteur qui était en course pour la présidence, reçu des conseils et des encouragements de la part du président Préval.
    Si pour l'ancien membre des Fugee's l'aventure électorale a tourné court et que seule restera pour l'histoire une chanson gratinée de Wyclef qui égratigne René Préval, Martelly, plus politique, était sorti du palais en bons termes avec son ami, maître du jeu politique à l'époque.

    L'entretien de ce vendredi s'est déroulé dans un climat très cordial, courtois, en toute élégance, a rapporté au Nouvelliste un autre témoin des échanges de civilités entre les deux couples. Oubliée la posture agressive de Martelly au cours de la campagne électorale.

    Même si la visite de Martelly à Préval entre dans le cadre d'une série de conversations que le président élu a ouverte avec divers secteurs de la vie nationale, elle intervient surtout à un moment où Martelly cherche à monter son gouvernement et additionne ses appuis.

    Le président Martelly, élu sous la bannière de Repons peyizan - une petite coalition qui n'a que 3 élus potentiels en attendant la publication des résultats définitifs - a besoin de forces pour imposer sa vision à travers son gouvernement. René Préval est encore le maître du jeu avec Inite. Le chef de parti qui a le plus de parlementaires de son camp dans les deux chambres.

    Le Premier ministre Jean-Max Bellerive, parent de Michel Martelly, que l'on dit candidat à sa propre succession à la primature a, lui aussi, pris part à la rencontre de ce vendredi.

    Un autre rendez-vous est prévue entre le président sortant et le président fraîchement élu. Cette fois, les équipes techniques des deux parties devront prendre part aux échanges. Le but annoncé est d'établir les modalités de la transition et le protocole de la passation de pouvoir.
    Il faut attendre la semaine prochaine pour cette rencontre et surtout la publication des résultats définitifs. Légalement Michel Martelly n'est toujours pas le président élu de la République d'Haïti tant que le Conseil électoral provisoire n'aura pas clos le processus électoral.

    Ce vendredi, le président Préval a rencontré son ami Martelly en son domicile en attendant de remettre au président Martelly les clés du palais national.

     
      Frantz Duval
    duval@lenouvelliste.com
    ____________________
    "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
    Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
    Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
    WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

    Mise en garde solennelle contre des amendements constitutionnels frauduleux

    Mise en garde solennelle contre des amendements constitutionnels frauduleux

    Par Dr Georges Michel

    Nous avons été récemment tous choqués des déclarations fracassantes et totalement inacceptables de l'ambassadeur Edmond Mulet des Nations Unies qui prône une révision constitutionnelle à la hâte et sans discussions AVANT l'installation du président à élire le 20 mars 2011. Nous disons d'entrée de jeu que M. Edmond Mulet n'a rien à voir dans la Constitution des Haïtiens, malgré les multiples talents qu'on lui connaît, talents auxquels il semble vouloir ajouter celui de constitutionnaliste ou de constituant.

    Nous profitons de cette occasion pour dire aux futurs députés et sénateurs que toute révision constitutionnelle votée par eux durant la 49ème Législature déboucherait sur des amendements frauduleux qui ne seraient pas reconnus par une large majorité de la communauté nationale, qui s'en tiendra au texte original de la Constitution de 1987, parce que de tels amendements auraient été obtenus à partir d'une déclaration de révision nulle votée le 14 septembre 2009 et qui de plus a un caractère frauduleux. Cette déclaration a des problèmes juridiques et des problèmes politiques. Nous en avons développé les causes de nullité dans un ouvrage intitulé : « La Constitution de 1987: La déclaration de révision est nulle », dont une seconde édition est en préparation et qui nous espérons, sera prête pour la prochaine rentrée parlementaire. Les causes de nullité, au nombre de six, que nous avons relevées et discutées dans notre livre disponible en librairie sont les suivantes :

    1-Absence de motifs- Les amendements proposés ne sont pas motivés, comme le veut la Constitution. La déclaration de révision est simplement précédée de motifs vagues et généraux qui n'expliquent nullement le pourquoi des amendements proposés.


    2- La déclaration de révision prend la forme d'une simple Résolution, document à caractère non obligatoire. Les deux dernières déclarations de révision, régulièrement votées, c'est-à-dire celles de 1949 et 1913, ont pris la forme d'une loi, publiée au Moniteur. Nous avons reproduit ces deux lois de révision dans notre livre pour l'édification du public.

    3- Les parlementaires dans leur déclaration ont visé la proposition du Pouvoir Exécutif qui leur a été transmise le 4 septembre, laquelle n'a jamais été discutée en assemblée, pour travailler sur un autre document préparé au Palais National avec l'Exécutif lors d'une session de travail marathon le jour même du 14 septembre 2009. Les parlementaires ont donc visé un document sur lequel ils n'ont pas travaillé et travaillé sur un document qu'ils n'ont pas visé.

    4- Le texte publié dans le Moniteur le 6 octobre 2009 ne correspond ni à ce que le Sénat à voté, ni à ce que la Chambre a voté le 14 septembre 2009. La discordance entre ce que chacune des chambres a voté ce jour-là devrait suffire pour invalider cette déclaration. Voilà qu'un texte corrigé par la main de on ne sait trop qui, paraît dans le Moniteur du 6 octobre 2009. Cela s'apparente à un faux en écriture publique. C'est une cause de nullité absolue.

    5- La Constitution de 1987 parle de proposition de révision émanant du pouvoir exécutif, non de proposition de révision émanant du président de la République ou du premier ministre. Cette proposition de révision aurait dû faire l'objet d'une délibération préalable en Conseil des ministres avant sa transmission au parlement et aurait dû être signée de tous les ministres en poste à ce moment-là. Or cela n'a pas été le cas et le contseing ministériel manque.

    6- Enfin, la Constitution de 1987 existe en deux versions authentiques, l'une en français, l'autre en créole, qui toutes deux ont été votées par l'Assemblée constituante de 1987 lors du vote de l'ensemble et qui sont égales. Dans leur précipitation, leur hâte et leur volonté de mal faire, le pouvoir de M. René Préval et ses alliés parlementaires ne se sont pas préoccupés de travailler sur les amendements de la version créole, et produire une version créole de la déclaration de révision en conformité avec la version française, ce qui implique que même si les causes de nullité précédemment énumérées qui affectent la déclaration en français n'existaient pas, on n'aurait pas le droit de toucher au texte créole. Si on le faisait, on se trouverait aussi dans la situation impossible où la version en français amendée de la Constitution dirait une chose, et où la version créole intacte parce que non-amendable, dirait autre chose. M. René Préval et ses parlementaires se sont complètement plantés ici. Nous ne pouvons rien pour eux.

    Problèmes politiques

    La révision constitutionnelle prônée par M. Edmond Mulet est également affectée de problèmes politiques. C'est un processus qui a été effectivement lancé par le président Préval en février 2009 avec la mise sur pied de la commission présidée par M. Claude Moïse qui a travaillé 6 mois. Il n'est un secret pour personne que M. Moïse travaillait pour le pouvoir en place et que le Président Préval tenait souvent la plume. Ce processus dans son ensemble a été placé sous le signe de la rapidité et de la semi-clandestinité. Peu de gens ont vu l'ensemble du rapport de la Commission Moïse. Peu de gens ont vu la proposition de révision effectivement transmise au parlement le vendredi 4 septembre 2009. Le grand public n'a pas été informé. Il semble que l'Exécutif ait voulu avoir une révision constitutionnelle en circuit fermé, alors que normalement d'éventuels amendements à la Constitution doivent bénéficier d'une publicité large et susciter un large débat national, car une révision constitutionnelle est toujours une affaire de la plus haute importance pour une nation. Au contraire, les amendements proposés ont été présentés au peuple haïtien un peu comme un lapin qu'un prestidigitateur tire d'un chapeau pour présenter l'animal à ses spectateurs. Ces amendements auraient dû avant d'être votés, être discutés en séance publique au parlement et non en séance privée au Palais National avec le pouvoir exécutif.

    C'est une chose qui n'est pas conforme aux normes du droit parlementaire. De plus, on donne l'impression de traiter les citoyens haïtiens comme des mineurs, comme des quantités négligeables.
    La déclaration de révision n'a pas été votée article par article comme le veut la Constitution pour l'adoption des actes parlementaires. Même si elle ne compte que deux articles par surcroît, elle a été votée sans discussions, ce qui est une autre irrégularité. La déclaration de révision a donc été votée en bloc au cours d'une séance nocturne expéditive, ce qui diminue la solennité qui doit entourer un acte d'une si grande portée politique en principe.

    Nous avons dénoncé et combattu les amendements Moïse-Préval dans un petit fascicule paru en 2009 et intitulé « Des Amendements inacceptables », et nous avons dénoncé aussi dans le même ouvrage leur caractère anti-démocratique, sournois et subreptice. Dans toute cette affaire de révision constitutionnelle déjà tentée en 2007 par le chef de l'Etat et mise en œuvre en 2009 par lui, il apparaissait à tous que ses intensions étaient impures à la base. La clameur publique lui prêtait, entre autres choses, le projet de se faire octroyer un 3ème mandat.


    De plus, politiquement, les amendements qui sont publiés dans le Moniteur du 6 octobre 2009, reflètent la volonté politique du régime politique de M. René Préval qui est un régime en fin de vie, discrédité et désavoué par le peuple comme en ont témoigné les manifestations de protestations populaires des 8 et 9 décembre 2010. Ce serait immoral de faire passer des amendements constitutionnels patronnés par un pouvoir qui vient de subir un pareil désaveu de la part des citoyens et dont tout le monde y compris l'Ambassadeur Edmond Mulet, devrait tirer les conséquences. On ne peut d'une telle manière lier les mains d'un nouveau pouvoir politique à quelques jours de son installation en fonction. C'est l'empêcher de faire une révision constitutionnelle par les procédés corrects, qui servirait les intérêts de la Nation et qui répondait au desiderata des citoyens en la matière. En attendant, il faut absolument envoyer à la poubelle l'ensemble des amendements Préval-Moïse.

    Le Président René Préval n'est en poste que parce qu'une majorité de secteurs nationaux se sont entendus pour lui accorder une rallonge de 96 jours à partir de 7 février 2011 à midi pour lui permettre de boucler en plein son mandat de 5 ans, afin d'éviter au pays une présidence provisoire du Juge Georges Moïse qui pourrait allonger inutilement la période de transition, ce qui serait nuisible au bon déroulement du processus démocratique qui n'a déjà que trop souffert.

    Nous souhaitions que l'Ambassadeur Edmond Mulet lise attentivement notre article pour qu'il ne tombe pas dans une compréhension superficielle de la situation constitutionnelle haïtienne et qu'il ne plonge pas, par son zèle mal placé, le pays dans une crise constitutionnelle inextricable. Nous rappelons à M. Mulet, qu'il n'a aucune attache avec Haïti, que ce pays n'est pas le sien. Haïti n'a pas besoin de lui et de ses conseils pour régler ses affaires constitutionnelles qui sont de la compétence exclusive des Haïtiens. Les Haïtiens n'ont pas besoin de la «stabilité Préval» que l'Ambassadeur Edmond Mulet veut leur offrir.
    Nous écrivons à la page 14 de notre ouvrage la Déclaration de révision est nulle : «La déclaration publiée dans le Moniteur n'engage ni la 49ème législature, ni les citoyens haïtiens. Sous peine de commettre une forfaiture et d'inclure à la Constitution de 1987 des amendements frauduleux, la 49ème législature n'à qu'une chose à faire, refuser de travailler sur cette déclaration nulle et irrecevable, la rejeter en bloc et passer ensuite à ses travaux législatifs ordinaires.

    Le texte de la Constitution de 1987 n'a jamais été déverrouillé de manière correcte et ne peut être donc modifié, car la Déclaration en question est inopérante pour enclencher valablement la procédure de révision tracée par la Constitution.

    Les citoyens ont pour devoir de rejeter d'avance des amendements constitutionnels frauduleux qui pourraient découler de cette déclaration de révision nulle et de refuser de les reconnaître. Accepter le contraire serait créer un très mauvais précédent dont ne manqueront pas de profiter tous les gouvernements à venir. Si on laisse passer le coup, ces gouvernements du futur feront voter «n'importe quoi n'importe comment», pour amender la Constitution au mépris de la procédure très stricte qui y est consignée pour sa révision.»

    Nous écrivons encore plus loin à la page 53 du même livre : «on ne voit pas où les amendements proposés présentent un caractère impératif ou urgent », et aux pages 54 et 55 : « Nous pensons que les amendements proposés par la déclaration nulle du 14 septembre, 6 octobre 2009 peuvent représenter une base de départ sérieuse pour une réflexion constitutionnelle non passionnelle, menée par des gens de l'art et à laquelle tous les citoyens pourront participer, et qui devrait conduire à un processus d'amendement effectué selon les normes constitutionnelles et selon les principes du droit, à initier par la 49è législature et à réaliser par la 50è Législature.

    En aucun cas, la 49è législature n'a le droit de travailler sur une déclaration de révision nulle. Des amendements constitutionnels intempestifs, bâclés et mal fagotés ne feront aucun bien au pays. Personne n'y gagnera, nous sommes absolument clair sur ce point.

    Nous tenons à lancer aux parlementaires de la 49è législature à venir un avertissement solennel qu'ils n'ont aucun intérêt à travailler sur une déclaration de révision nulle. Une déclaration nulle, on ne peut rien en faire, on doit tout simplement la mettre de côté. Il est trop tard pour la sauver. Tous les réformateurs sont actuellement forclos [...]

    De plus ils doivent bien comprendre que les amendements frauduleux obtenus frauduleusement à partir d'une déclaration frauduleuse ne seront reconnus par personne et seront un jour balayés. La Constitution peut avoir quelques problèmes certes, mais il faut les régler à tête reposée, dans la concertation et le dialogue, non dans la politique du fait accompli. Il ne faut pas lancer le pays dans une aventure politique, pour vouloir essayer de les régler unilatéralement à sa manière. On ne comprend pas vraiment quel est l'enjeu des amendements proposés.

    On pourra dire adieu pour longtemps à la stabilité politique qui est si chère au Président René Préval (et aussi à M. Edmond Mulet). Tout le monde perdra mais les problèmes resteront (et les Haïtiens en premier, M. Mulet quittera un jour nos rives, mais les problèmes resteront). Ce ne sera pas profitable au pays et ce n'est pas dans cette direction qu'il faut aller.

    En cette matière de révision de la Constitution de 1987, le pouvoir en place n'a pas su convaincre les citoyens de la pureté de ses intentions ni de la justesse des amendements constitutionnels qu'il proposait. Nous sommes le premier à le regretter.»

    Notre article s'adresse autant à M. Edmond Mulet, qu'aux candidats à la présidence M. Michel Joseph Martelly et la consœur constitutionnaliste Mirlande Manigat et qu'aux députés et sénateurs.

    Donc, défense de toucher à la Constitution de 1987, en dehors d'un processus de révision absolument régulier !

    DR Georges Michel
    Ancien Constituant de 1987
    Port-au-Prince 15 Avril 2011

    Nesmy Manigat répond à Georgemain Prophète

    A propos de ¨Non Madame Manigat, on ne vous a pas volé vos votes!¨

    Monsieur l´ancien Délégué Départemental et Représentant du Gouvernement dans le Département du Nord pendant cinq (5) ans

    Très cher ami de longue date,

    Je n´aurais pas répondu à ton article publié sur différents forums si mon nom n´y figurait pas. Mais tu me forces la main, malgré le profil bas que j´ai gardé durant la campagne. En effet, je ne regretterai jamais ces moments historiques passés avec une grande dame qui ne voulait autre chose que servir son pays.

    Je te réponds car je veux croire que tu n´es pas de cette armée de loups qui sortent soudainement des bois, critiquant Madame Manigat, question de se faire remarquer par Monsieur Martelly et son équipe. En tout cas, bravo, ton papier est devenu viral sur le net.

    J´ai pris du recul aussi pour analyser le résultat de ces élections. Je me garde de jouer au trouble fête et je préfère te souhaiter bonne chance ainsi qu´au pays, notre pays. Toutefois, pour avoir été dans le nord le jour des élections, personne ne me convaincra que ton candidat a gagné ce département à 80 % ou qu´il ait pu remporter le département du Nord´est. Je ne reviendrais pas non plus sur cette bataille très inégale entre deux campagnes dont l´une peinait à compter les dollars en millier tandis que l´autre débordait de millions, non plus sur cette constellation d´intérêts nationaux et internationaux de tous ordres qui l´ont emporté. Mais, j´admets que cela n´enlève pas à la campagne de Monsieur Martelly le mérite de l´avoir hissé à la première place du tableau quand bien même il n´est pas le meilleur candidat parmi les 19 prétendants en considerant notamment son expérience dans le domaine politique. C´est tout de même remarquable. J´ai beaucoup appris de cette période de campagne électorale et certainement, il y a des choses qu´on aurait pu mieux faire ou faire différemment.

    Bref, tout comme Mirlande Manigat, je ne conteste pas le futur président d´Haiti, j´en prends acte et préfère regarder l´avenir avec ces énormes défis qui attendent. Entre un système éducatif en agonie, l´insécurité alimentaire, le chômage des jeunes, le défi environnemental, le déficit commercial criant avec la république dominicaine, il y a suffisamment de sujets, qui j´espère, trouveront ton intérêt pour tes prochains articles et que tu dois bien par ailleurs dominer pour avoir été représentant du gouvernement pendant 5 ans dans le nord.

    Je suis actuellement en mission technique au Burkina Faso (coincé dans un couvre feu, après une mutinerie de la garde présidentielle contre Blaise Compaoré), je préfère te dire que même ceux qui ont des décennies de pratique de la complexité des choses publiques nationales et internationales font face aujourd´hui à la dure réalité de la hausse des prix des produits pétroliers, à la dégradation du pouvoir d´achat des plus démunis, surtout de ceux qu´on a armés. Aussi, j´espère que très vite le débat public dépassera les personnes de ces deux ex-candidats pour se concentrer sur les défis de ce fameux chantier qu´on dénomme à tort ou à raison la ¨reconstruction¨.

    Cher ami, bonne chance, tu as gagné, mais ton article était de trop. Quant à moi, je n´estime pas avoir perdu, car je continuerai à servir mon pays, comme tous ceux qui ont supporté Mirlande Manigat et qui ont ce sentiment d´avoir écrit une modeste page de l´histoire de notre pays, avec dignité.

    Finalement cher Georgemain, Madame Manigat n´a plus besoin pour l´instant de projecteurs, ils sont plutôt désormais tournés vers ce futur gouvernement. Le monde entier regarde et le pays attend que les promesses électorales sur l´éducation, la justice sociale etc.. s´accomplissent pour le plus grand bien du pays.

    Très amicalement et bonne chance au futur gouvernement.

    Nesmy Manigat, Ouagadougou. 18 avril 2011

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    Elections 2011!
    Non Madame Manigat, on ne vous a pas vole vos votes!
    Par Georgemain Prophete


    Chère Madame MANIGAT,
    Comme tous les haïtiens qui se sont sentis intéressés par le processus électoral, j'ai suivi votre intervention suite à la publication des résultats du deuxième (2e) tour des élections du 20 mars 2011 qui ont consacré l'accession de Monsieur Joseph Michel MARTELLY à la Magistrature Suprême de l'Etat. Non Madame MANIGAT, on ne vous a pas volé vos votes! Vous ne les avez pas gagnés. C'est ça la réalité et la vérité. Vous avez eu environ 32% des voix exprimées le jour du scrutin. C'est votre score !

    Il y a, dans ce pays, une réalité politique qu'on tente d'occulter depuis après 1986 en dépit de notre profession de foi démocratique: On a toujours réussi, jusque-là, à empêcher que ce soit l'expression du suffrage majoritaire qui désigne ceux qui doivent conduire la barque nationale. Le résultat des élections a été toujours été le fruit d'intenses tractations et d'âpres négociations entre des groupes d'intérêts et le pouvoir en place sans vraiment tenir compte de la volonté du souverain. A chaque élection, des secteurs entiers de notre société se sont toujours cru en droit de décider de l'issue des élections indépendamment du sens, de la tendance ou du choix de l'électorat. C'est bien dommage ! Votre réaction nous prouve que vous étiez prête, peut-être de bonne foi, à vous prêter à cet exercice de lèse-démocratie. C'est, encore, vraiment dommage !

    Jusqu'à ce que vienne la Communauté Internationale sous le leadership des Nations-Unies à travers la MINUSTAH qui s'est donné pour mission d'apprendre à nos élites économiques, intellectuelles et sociales qu'il y va de leurs intérêts de long terme de respecter la voix du Peuple d'autant que c'est la voix de Dieu. Vous vous rappelez, chère Madame, qu'il a fallu l'intervention énergique, convaincante et déterminante de cette Communauté Internationale pour amener le pouvoir en place à accepter le verdict populaire tel qu'exprimé au premier tour des élections dont vous contestez, aujourd'hui, les résultats. Qu'est-ce qui vous fait croire que cette même Communauté Internationale était prête à se dédire en se faisant complice d'un hold-up électoral en faveur de Michel MARTELLY? Comme beaucoup d'autres de vos concitoyens, je serais prêt à analyser une argumentation fondée sur des faits avérés pour me convaincre du contraire.

    Je connais beaucoup parmi les plus influents membres de votre équipe de campagne. Je pratique Pepe DUMONT depuis les beaux jours de la lutte pour la décentralisation du Football haïtien dans les années 1990 quand il se fut agi pour nous de nous réapproprier l'organisation et la structuration du Football National. Je connais Nesmy MANIGAT depuis 1995 quand il était le Directeur Administratif du Groupe CROISSANCE et que l'équipe dirigée par Roro PHAREL faisait la promotion de l'esprit d'entrepreuneuship en Haïti. Quant au Dr BEAUBRUN, il entretient de solides relations avec notre famille à travers sa femme.

    Chère Madame MANIGAT,
    Le combat qui se livre en Haïti est un combat pour la Liberté, pour la Démocratie et pour le Développement. Nous avons choisi la Démocratie bien que nous ayons pris du temps à appliquer son principe de base qui est le respect du suffrage du souverain. Le processus électoral de cette année nous donne, enfin, l'occasion de vivre ces moments de pure jouissance où, indépendamment du gagnant des urnes, les gens peuvent vaquer normalement à leurs occupations sans avoir le sentiment qu'on leur a volé leur vote ou celui de se sentir en insécurité pour leur vie ou pour leurs biens parce que tel candidat et non tel autre a été proclamé vainqueur. Franchement, je voudrais bien comprendre ce que vous aviez trouvé de mal dans le fait que la proclamation des résultats du 2e tour ait été accueilli dans la liesse et l'euphorie par la population et non par des barrages routiers de pneus enflammés ou des casses de vitres de voiture.

    Chère Madame MANIGAT,
    Gagner des élections libres, honnêtes et démocratiques, en Haïti comme partout dans le monde où les principes démocratiques sont en vigueur, demande beaucoup de travail, beaucoup d'organisation, beaucoup de financement, beaucoup de charisme, beaucoup d'empathie, beaucoup de capacité de se connecter avec l'électorat, beaucoup de capacités de prendre en compte les multiples préoccupations des gens de toutes conditions et de toutes catégories. Vous devrez avoir le courage de reconnaitre que vous n'aviez pas eu une organisation pour vous assurer une victoire incontestable et indiscutable. En tout cas, vous ne l'aviez pas eu dans le département du Nord. Demandez à votre Représentant départemental ou à un membre de votre équipe de campagne avec qui j'ai eu plusieurs discussions à ce sujet. Donc, dénoncer les résultats sur la base qu'on vous a volé la victoire me semble, pour le moins, osé et inapproprié.

    Le vote du 20 mars 2011 à été un vote sanction. C'est vrai ! Mais vous avez perdu les élections bien avant le 20 mars. Le vote pour les présidentielles s'est constitué juste après la proclamation des résultats du premier tour au matin du 8 décembre 2010 quand le courant de la protestation et de la rupture est passé, ce matin-la, entre le peuple revendicatif et Michel MARTELLY. En tout cas, dans le département du Nord, les gens n'ont pas digéré l'affront fait au Dr POLYCARPE au premier tour et ont juré de le réparer. Le Candidat Michel MARTELLY était tout indiqué pour leur servir de cheval de Bataille et a d'ailleurs rendu visite au Dr POLYCARPE à Galman Duplaa pour sceller l'alliance. Et vous ? Qu'est-ce que vous avez fait ? Vous vous êtes laissé convaincre que le Département du Nord était sous contrôle et que la livraison se ferait en temps et lieu.

    Quand Martelly a pris la décision d'ouvrir sa campagne au Cap-Haïtien, il n'a fait que vouloir consolider une avance qu'il avait négociée dès le 8 décembre et qu'il a, en fait, confortée. Il vous aurait fallu beaucoup plus que de simples promesses pour changer la dynamique des élections et renverser la vapeur. Les jeux étaient déjà faits. Car, à moins d'un miracle, l'électorat était prêt à retourner aux urnes pour, cette fois, propulser le Président du Compas à la Présidence de la République et tous les autres candidats qui ont démontré leur courage face au pouvoir. Nous sommes familiers, en Haïti, de ces coups de cœur qui, en fait, ne sont, certes, que des coups de tête. Mais, c'est la réalité du terrain politique. Le fait que ni vous ni personne de votre entourage n'ayez pas pu voir cette réalité met à nu la nécessité de repenser notre façon de faire de la politique dans ce pays.

    Chère Madame MANIGAT,
    Les élections de cette année ont consacré, également, un cheminement de la démocratie en Haïti que d'aucuns souhaiteraient voir irréversible. Contrairement à ce qui s'est passé au cours des exercices électoraux passés, le vote a été compté et comptabilisé. C'est un acquis indéniable que nous devrons protéger car, contrairement, au premier tour et avant, les candidats qui ont gagné savaient qu'ils avaient gagné et avec quel marge. Ceux qui ont perdu, aussi. A part Ocinjac BENJAMIN à la Grande Rivière du Nord et Harold CHERY au Dondon, presque tous les autres élus du 1er tour ont bien mérité leur victoire. Gluck THEOPHILE à Limonade, Stevens BENOIT dans le département de l'Ouest, Edo ZENNY dans le Sud-Est et tant d'autres.

    De même, Dr POLYCARPE aurait du être élu Sénateur de la République dès le premier tour s'il disposait d'une meilleure organisation de campagne pour documenter ses scores après le dépouillement du vote du premier tour et, surtout, s'il disposait d'une plus grande capacité d'argumentation de sa contestation par devant les tribunaux électoraux. Il a pu, finalement, bénéficier de ses insuffisances par sa capacité à faire porter la responsabilité de cet échec par le Pouvoir en place et la machine électorale.
    Ce sont ces petits détails qui vous ont, peut-être, couté votre élection en ce sens que la non élection de Dr POLYCARPE au 1er tour a radicalisé l'électorat autour de Kenston JEAN-BAPTISTE au Cap-Haïtien, autour de Dr POLYCARPE pour le département du Nord et autour de Michel MARTELLY pour la Présidence de la République.

    Par ailleurs, votre alliance ou le support supposé que vous avez reçu ou qui vous a été promis par certains éléments de la Plateforme INITE, dont le candidat au Sénat de la Plateforme pour le département du Nord, a constitué la goutte d'eau qui a fait déverser le verre. Mais, croyez-moi, Chère Madame, le verre était déjà rempli.

    Chère Madame MANIGAT,
    La première leçon de ce vote sanction est une leçon d'humilité. Nos hommes et femmes de savoir, de science et de pouvoir doivent trouver les moyens de retrouver et de vivre leur humaine condition. L'humilité étant, semble-t-il, l'un des premiers critères retenus par tous les électorats du monde pour designer ceux qu'ils souhaitent mettre dans les positions de pouvoir et de prestige.

    La deuxième leçon de ce vote est la nécessité d'une nécessaire rupture en Haïti. Pas une rupture d'hommes, mais une rupture de système. Le peuple voudrait voir changer ses conditions d'existence et est prêt à parier sur des représentants qu'il désigne suivant des critères propres à lui. Le peuple revendicatif est convaincu que seule une vraie rupture peut lui ouvrir des opportunités pour un avenir meilleur. La encore, Madame MANIGAT, vous avez été loin, mais très loin du compte.

    Nous avons observé l'élection de plusieurs figures émergentes sur la scène politique haïtienne : Gluck THEOPHILE, Député de Limonade, Kenston JEAN-BAPTISTE, Député du Cap-Haïtien, Dr Westner POLYCARPE, Sénateur du Nord, Steven BENOIT, Sénateur de l'Ouest, Joseph Michel MARTELLY à la Présidence de la République. Tous avaient une capacité de communications au dessus de la moyenne. Tous avaient une présence sur le terrain bien avant les élections. Tous, à des degrés divers, ont bénéficié d'un effet « Bulle » parce que l'électorat a décidé de faire le «break» avec le Régime et de mettre toutes les chances de son coté au cas où le binôme un (1) homme = (1) voix serait respecté. Ce qui fut fait.

    Donc, Chère Madame, les résultats de ces élections reflètent, selon moi, le plus fidèlement que possible la tendance et l'expression de la majorité de la population haïtienne en cette période post tremblement de terre marquée par une extrême précarité où les détenteurs du pouvoir d'Etat en Haïti ont révélé leur incapacité ou leur refus d'adresser les urgences du moment que constituent, entre autres, le sort des 600 000 rescapés vivant encore dans des camps et la réduction de la vulnérabilité du pays face aux catastrophes naturels.

    Il y a, également, une croyance qui veut faire croire que nous autres, haïtiens, nous aurions, à chaque fois, préféré Tonton No à Firmin. Permettez-moi, Chère Madame, de vous dire que nous avons cherché en vain qui de vous ou de MARTELLY pourraient être identifié à Firmin ou à Tonton No. En tout cas, l'analogie semble ne pas pouvoir tenir dans le cas de MARTELLY.

    Je ne voudrais pas terminer cette lettre sans indiquer à votre attention que de réelles opportunités existent, néanmoins, pour remembrer nos structures politiques et nous donner de réelles chances de livrer et de gagner les batailles futures. Rien n'empêche, par exemple, au RDNP de profiter de l'engouement de ces dernières semaines autour de vous et de votre parti pour insuffler du sang neuf autour des jeunes cadres qui vous sont restés fideles pour consolider les acquis des dernières élections.

    Car, même après votre défaite, le RDNP a montré qu'en dépit des difficultés de toutes sortes, un parti politique était une nécessité pour Haïti. Je souhaite que le leader dominicain Juan BOSCH puisse vous inspirer si tant est que le Parti de la Libération Dominicaine, sous le leadership de Leonel FERNANDEZ, occupe le haut du pavé politique en République Dominicaine depuis assez longtemps. Il vous suffira de comprendre que cela prendra du temps avant de pouvoir faire accepter nos intellectuels «pur sang» par le Peuple revendicatif. Mais, le jour viendra où cette justice vous sera rendue et je souhaite pour vous, chère Madame, que vous voudrez bien contribuer à jeter les bases solides pour cet avènement.

    C'est dans cette attente que je vous remercie de vous être offerte au service de ce pays meurtri et que je saisis l'occasion pour vous prier d'accepter, Chère Madame MANIGAT, l'assurance de mes sentiments en la patrie commune.



    Georgemain PROPHÈTE


    Georgemain PROPHETE est un ancien Délégué Départemental.
    Il a été le Représentant du Gouvernement dans le Département du Nord pendant cinq (5) ans, de Septembre 2005 à Sept 2010.

    samedi 16 avril 2011

    Samedi16-04 / Haiti + Résultats définitif+ Réunion Martelly - Préval + S. Benoît

    Haïti - Élections : Steven Benoît critique le BCEN
    Haïti - Élections : Steven Benoît critique le BCEN
    16/04/2011 14:44:55
    Steven Benoît, Sénateur de la Plateforme « Alternative » critique des dysfonctionnements dans le mode de traitement des contestations au niveau du Bureau de Contentieux Électoral National (BCEN).
    http://www.haitilibre.com/article-2752-haiti-elections-steven-benoit-critique-le-bcen.html
    Haïti - Justice : Les États-Unis renvoient en Haïti 19 ex-condamnés
    Haïti - Justice : Les États-Unis renvoient en Haïti 19 ex-condamnés
    16/04/2011 12:09:36
    Conformément à la priorité d'éloignement des étrangers qui constituent une menace pour la sécurité publique, les autorités d'immigration américaine ont expulsé 19 Haïtiens précédemment condamnés pour des crimes aux États-Unis...
    http://www.haitilibre.com/article-2751-haiti-justice-les-etats-unis-renvoient-en-haiti-19-ex-condamnes.html
    Haïti - Politique : Rencontre Martelly - Préval, INITE va soutenir le nouveau Président
    Haïti - Politique : Rencontre Martelly - Préval, INITE va soutenir le nouveau Président
    16/04/2011 10:29:38
    Le Président René Préval a reçu vendredi, à sa résidence privée, à Laboule, le prochain Président Michel Martelly. La rencontre a été suivi d'un déjeuner de travail, sur les grands dossiers de l'État, dans le cadre du processus de transition...
    http://www.haitilibre.com/article-2750-haiti-politique-rencontre-martelly-preval-inite-va-soutenir-le-nouveau-president.html
    Haïti - Élections : Publication des résultats définitifs le 20 avril 2011
    Haïti - Élections : Publication des résultats définitifs le 20 avril 2011
    16/04/2011 09:02:35
    Alors que les rumeurs, parlaient d'un report au lundi 18 avril, c'est en fait le mercredi 20 avril que seront publié les résultats définitifs...
    http://www.haitilibre.com/article-2749-haiti-elections-publication-des-resultats-definitifs-le-20-avril-2011.html
    __._,_.___

    Déjeûner de travail entre Préval, Bellerive et Martelly à Laboule

    Préval et Martelly passent en revue les grands dossiers de l'Etat

    Le dirigeant sortant, qui accueillait vendredi son hôte dans sa résidence pour un déjeûner de travail, s'est présenté sur un ton amical comme le "facilitateur" qui donnera une base parlementaire au futur chef de l'Exécutif ; affirmant placer "l'intérêt d'Haïti" au-dessus de tout, les deux hommes se sont engagés à travailler ensemble en vue de rendre la transition harmonieuse

    vendredi 15 avril 2011,

    Les Présidents sortant René Préval et élu Michel Martelly ont eu vendredi, en compagnie du Premier ministre, Jean-Max Bellerive, un déjeûner de travail sur les grands dossiers de l'Etat dans le cadre du propcessus de transition devant culminer avec l'intronisation, dans un mois, de l'ancien chanteur de Compas.

    "Nous n'avons plus besoin de divisions, nous voulons que le pays réussisse", a déclaré Préval en soulignant que son successeur ne disposera pas de beaucoup d'élus au Parlement pour faire approuver les éléments de sa politique en fonction du principe de la séparation des pouvoirs.

    Dans la foulée, le chef de l'Etat, qui doit partir le 14 mai prochain, a promis à son "vieil ami Michel" de l'aider et de travailler en vue de faciliter une "coopération efficace" entre l'Exécutif et le Législatif.

    Avec une majorité de 17 Sénateurs et un groupe de 34 Députés élus, sous réserve de confirmation, la plateforme INITE -dont l'actuel patron est René Préval- devrait être la première force politique au Parlement à l'inauguration de la 49e législature.

    Félicitant son futur prédécesseur pour sa décision de l'inviter à cette réunion et l'opportunité qu'il lui a donnée de prendre connaissance de la situation des pouvoirs publics, Michel Martelly note qu'il s'agit d'une "grande première" en Haïti.

    Malgré le "changement radical" prôné durant toute sa campagne électorale, il estime avoir besoin des "précieux conseils" de son interlocuteur et aîné en politique pour "éviter les erreurs du passé".

    Pendant deux heures d'horloge, les discussions ont porté sur les différents projets en cours, les problèmes auxquels est confronté l'Etat, les faiblesses des institutions, les attentes de la population et la coopération internationale.

    "Il s'agit d'un transfert de connaissances et de dossiers qui va se réaliser", a confié M. Martelly à la presse à l'issue de la rencontre qui s'est déroulée dans la résidence de M. Préval à Laboule, dans les hauteurs de Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince).

    Les épouses des deux Présidents, Elisabeth Débrosse Préval et Sophia Saint-Rémy Martelly, étaient également présentes.

    Peu après cette séance de travail, Michel Martelly alias "Sweet Micky" s'est rendu à la tête d'une délégation à l'Autorité portuaire nationale (APN) chargée de la gestion de tous les ports du pays ouverts au commerce extérieur.

    La victoire au second tour de Martelly, aux dépens de sa rivale démocrate-chrétienne, Mirlande Hyppolite Manigat, devrait se confirmer lors de la proclamation reportée à mercredi prochain (20 avril) des résultats définitifs des élections du 20 mars. spp/Radio Kiskeya