lundi 25 février 2013

Compagne citoyenne contre la diffamation --- Jerry Tardieu au Sénateur Steven Benoit.

Lettre ouverte de Jerry Tardieu au Sénateur Steven Benoit

Monsieur le Sénateur,

De retour de voyage, ce samedi 16 février 2013, je suis accueilli, comme à l'accoutumée, par de nombreux employés de l'aéroport Toussaint Louverture - communément appelés red cap. Certains sont d'anciens employés de mes entreprises. D'autres, sont des connaissances, glanées ça et là, au hasard des matchs de football livrés à travers le pays, du temps où j'étais joueur du Violette Athlétique Club. J'ai eu au cours de cette période, le plaisir de côtoyer sur les terrains de sport, des générations de compatriotes des couches sociales humbles avec qui je continue d'entretenir des relations privilégiées.
L'un d'entre eux m'annonce avec la rage d'un homme indigné, que ce matin même, intervenant sur les ondes de Radio Caraïbe à la très écoutée émission ranmanse, le premier Sénateur de l'Ouest, Steven Benoît, a déclaré péremptoirement et sans ambages que « l'argent de la reconstruction », destiné à relocaliser les victimes du tremblement de terre vivant encore sous les tentes, avait servi « entre autres », à financer la construction de l'Hôtel Royal Oasis.
Je tente, en dépit de ma stupéfaction, de le calmer, me persuadant qu'il devait s'agir d'une blague de mauvais goût. D'abord parce que je ne pouvais admettre qu'un Sénateur de la République de si grande notoriété, de surcroit ce condisciple de classe à Saint-Louis de Gonzague avec qui j'ai partagé tant d'idées généreuses et de grande portée morale, pouvait donner dans de telles divagations. Jusque-là, Steven Benoît était resté pour moi le « Steven » national à la verve admirable défendant la vérité et la bonne gouvernance. De plus, le Sénateur n'est pas connu pour être un délateur, ni un adepte de coups-bas en dessous de la ceinture, et encore moins comme un parlementaire pour lequel la démocratie, c'est aussi la liberté de salir.
Hélas, dans l'heure qui suit, l'information va se révéler vraie. Je reçois en boucle des messages d'autres amis me confirmant la déclaration du parlementaire. Pour m'en convaincre, je cherche à obtenir la bande sonore de l'émission. Je réalise alors que le Sénateur Benoît n'a servi que de caisse de résonnance à bon marché d'une information déjà véhiculée depuis quelques mois par des journalistes étrangers en quête de sensationnalisme. Selon eux, Royal Oasis aurait été financé ou sponsorisé par des fonds recueillis pour les sinistrés du 12 janvier 2010 par le Fonds Clinton Bush pour Haïti. Aussi simple que cela. Sans aucune autre forme de procès. Quelle aberration !
J'avais choisi, sur avis de mon Conseil d'Administration et de mes avocats, de ne pas répondre à ces calomnies. Cependant quand elles sont relayées par le premier Sénateur de l'Ouest, mon représentant au Parlement que j'ai voté en complète confiance et en solidarité à son historique combat pour le développement économique de la commune où je vis, je me dois de rétablir la vérité une fois pour toutes. Je le fais ici (aussi) au nom des actionnaires de Royal Oasis. Un projet national. Une fierté haïtienne.
Monsieur le Sénateur, pour votre gouverne et celle de ceux qui ne se soucient pas de vérifier la justesse de leurs propos, je rappelle ici que le projet Oasis est un projet national, financé à 100% par des fonds nationaux privés appartenant à des ressortissants nationaux et des institutions locales. Des US $ 40 millions investis, US $ 25 millions ont été apportés par des Haïtiens « natif natal » qui croient dans l'avenir de leur pays, et les US $ 15 millions restants, proviennent d'un financement bancaire octroyé conjointement par la Banque Nationale de Crédit (BNC) et la Sogebank. Les fonds propres de Royal Oasis viennent d'actionnaires individuels et institutionnels nationaux au nombre de 195. Nos registres vous sont d'ailleurs ouverts pour vérification à l'heure et au jour de votre convenance.

Cette structure actionnariale qui fait l'originalité du projet est peu coutumière en Haïti. Elle est novatrice, puisque les actionnaires du projet sont issus de diverses catégories sociales. Ce ne sont pas seulement des nantis qui ont investi à Royal Oasis mais aussi et surtout des professionnels et cadres issus des classes moyennes laborieuses. A coté de grands industriels, banquiers et commerçants ayant pignon sur rue, l'actionnariat du projet comprend aussi et surtout des professeurs, des infirmières, des ingénieurs, des étudiants, des notaires, des micro-entrepreneurs, des avocats, des consultants, des employés et cadres moyens de l'administration publique et du secteur privé... A ce titre, le projet Oasis est un exemple d'actionnariat inclusif et progressiste que vous devriez protéger et encourager plutôt que de vous faire l'écho de nouvelles fausses et tendancieuses. C'est un modèle qui peut aider Haïti à trouver le chemin du développement économique et la voie de la modernité que vous prônez à longueur de discours.
En outre, Royal Oasis, c'est 400 emplois directs à plein temps. En considérant l'effet multiplicateur, ce sont 1,500 à 2,000 personnes qui en dépendent. Sans compter les emplois à temps partiel. C'est un débouché pour de nombreux fournisseurs de services et de produits dont les pêcheurs de Luly, les paysans de Kenskoff, les musiciens, artistes, peintres, artisans, petits commerçants, épiceries, boulangeries, ... Ce sont aussi des taxes perçues quotidiennement pour l'État. C'est un client sûr pour la DINEPA, l'EDH et autres institutions publiques de service. Bref, Royal Oasis anime une chaîne économique importante touchant diverses catégories d'acteurs dans le commerce, la finance, l'agriculture, le tourisme, le transport.... Et j'en passe.
Monsieur le Sénateur, ce qui vous pousse à de si dangereux amalgames est un apport en cash-flow de US $ 2 millions consentis pour une période limitée par le Clinton Bush Haïti Fund (CBHF), apport d'ailleurs déjà entièrement remboursé par le groupe Oasis depuis 2012 ! Qu'en est-il exactement ? Pour venir en aide à Haïti, après le tremblement de terre, le Clinton Bush Haïti Fund avait décidé (judicieusement) d'investir rapidement une partie de ses ressources dans des actions à portée humanitaire (donc le court terme) et une deuxième tranche dans les projets économiquement viables et créateurs d'emplois à long terme. Ayant identifié le projet Oasis comme une initiative porteuse de modernité dans le tourisme, le fonds a consenti en 2010 d'y faire un placement temporaire de US $ 2 millions mais pour une période strictement limitée dans le temps. L'une des conditions sine qua non de ce placement temporaire sous forme d'investissement était que Royal Oasis, une fois son montage financier bouclé, rachèterait les actions détenues en garantie par le fonds. Le produit de la rétrocession servirait alors à être investi par le fonds dans un projet de reconstruction touchant le domaine du social ou de l'éducation. Chose dite, chose faite. En 2012, comme convenu dans l'accord arrêté entre le groupe Oasis et le Clinton Bush Haïti Fund, Royal Oasis a versé US $ 2 millions au fonds, somme que le fonds a immédiatement investi dans la reconstruction de la Faculté des Sciences d'Haïti. Rien de plus noble, patriotique, clair, limpide et transparent. Le CBHF n'est donc ni actionnaire ni financier de Royal Oasis. Pas un dollar destiné aux sans abris n'est placé dans l'hôtel Royal Oasis. Au contraire, par le biais d'un mécanisme financier novateur, l'hôtel a contribué incidemment à la reconstruction de la Faculté de Sciences à hauteur de US $ 2 millions. Ce n'est d'ailleurs pas la seule action à portée citoyenne de notre groupe. Je rappelle ici au Sénateur que le groupe Oasis a été le chef de file de l'effort de réouverture de l'Ecole Hôtelière d'Haïti qui avait disparu sous les décombres du tremblement de terre.
Et puis, Sénateur, pourquoi devrions-nous toujours voir une main étrangère, un financement étranger, un intérêt étranger...à tout ce qui se fait de bien et de beau en Haïti ? Serions-nous aussi incapables d'être les forgerons de notre destin d'exception amorcé par les héros de l'indépendance.
En pointant du doigt l'hôtel Royal Oasis, accusé inconsidérément d'avoir été construit avec l'argent destiné aux sans-abris, le Sénateur Benoît s'attaque à l'un des rares projets privés ayant émergé des décombres du 12 janvier dans le département de l'Ouest. Le Sénateur se rend-t-il compte qu'en expliquant aux sans-abris de Port-au-Prince, vivant encore dans des conditions infrahumaines sous les tentes que les sommes réservées à leur construire un abri décent ont « plutôt » servi à construire l'Hôtel Royal Oasis, il risque de désigner déjà l'hôtel comme cible privilégiée d'un éventuel dechoukaj ou la victime expiatoire d'une possible émeute sociale urbaine. Depuis 200 ans, notre histoire en jalonne... En épinglant une initiative aussi louable, entreprise par des investisseurs locaux honnêtes et patriotes, le Sénateur ne lance-il pas un signal dangereux à celles et ceux qui ont encore la velléité de prendre des risques chez eux et de créer des emplois dont nous avons tant besoin ? Quelles que soient les circonstances particulières qui ont amené le Sénateur à de telles déclarations, il doit savoir qu'il est de sa responsabilité d'en vérifier la véracité. Il en va de son honneur personnel et de sa crédibilité, bien sûr, mais aussi du prestige du grand corps auquel il appartient, et dont les membres sont appelés - de par leur statut et stature -à plus de réserve et de prudence sur des thèmes aussi sensibles.
Au delà du goût amer que laisse une accusation aussi erronée, lancée avec tant de légèreté par un des gardiens du temple de la sagesse, se pose ici la question de la responsabilité de nos élites et du problème récurrent de la délation qui aujourd'hui fait rage dans notre société. Pour un oui ou pour un non, on accuse. De tout et de rien. Avec ou sans preuves. Pour le bon vouloir de nuire ou de plaire... et souvent de détruire. De tous les faits chiffrés et documentés que nous venons d'énumérer, le Sénateur était-il au courant ?
Quand nos autorités morales se laissent aller à des excès de langage, ont-elles vraiment conscience du fait qu'elles alimentent un processus de dégradation de notre vie publique ? Servir n'est plus l'apanage des tenants du savoir mais plutôt de ceux qui peuvent - plus allègrement que les autres - médire et détruire avec autant de facilité que de désinvolture. Heureusement que le corps législatif - on ne le dit pas assez - rassemble des sénateurs et députés le plus souvent pondérés et mesurés, qui malgré les clivages idéologiques et les luttes politiques ardues, font preuve de grandeur et de maitrise de soi même dans les débats les plus féroces livrés dans l'arène parlementaire, véritable socle de notre système démocratique. En Haïti, il est temps de rompre avec cette culture de banalisation des investisseurs - micro, petits, moyens ou grands. L'investissement privé n'est pas un mal mais plutôt une impérieuse nécessité capable de changer le cours des choses en Haïti ; Sénateur Benoît, nous nous connaissons depuis 30 ans. Ce qui nous a toujours unis reste et restera toujours « Haïti ». Vous avez choisi la noble voie du service public et moi celle d'oeuvrer dans le privé. Nous sommes condamnés à cohabiter dans le respect mutuel. Historiquement, la modernité prônée par les Haïtiens avant-gardistes a toujours été combattue par des forces du statu quo et de l'archaïsme et par l'inénarrable méchanceté de ceux qui veulent ternir toute initiative porteuse de changement. Pourquoi notre futur ne nous interpellerait-il pas dans le sens d'un changement de nos pratiques séculaires du chen manje chen... Nous sommes à un carrefour historique où nos élites doivent se tendre la main pour tracer le chemin de l'avenir qui depuis un demi siècle a cessé d'être une promesse pour devenir une menace ! A force d'être bafoués, les rares investisseurs haïtiens finiront par placer leur capital là où ils se sentiront mieux accueillis, plus appréciés voire honorés. Il serait alors plus facile aux ennemis de la patrie de convaincre qu'Haïti ne peut plus avoir ce destin d'exception dont vous et moi, depuis les bancs de l'école, nous rêvions pour elle.

Jerry Tardieu PDG de Royal Oasis 22 Février 2013

Compagne contre la diffamation --- Jerry Tardieu au Sénateur Steven Benoit.

Lettre ouverte de Jerry Tardieu au Sénateur Steven Benoit

Monsieur le Sénateur,

De retour de voyage, ce samedi 16 février 2013, je suis accueilli, comme à l'accoutumée, par de nombreux employés de l'aéroport Toussaint Louverture - communément appelés red cap. Certains sont d'anciens employés de mes entreprises. D'autres, sont des connaissances, glanées ça et là, au hasard des matchs de football livrés à travers le pays, du temps où j'étais joueur du Violette Athlétique Club. J'ai eu au cours de cette période, le plaisir de côtoyer sur les terrains de sport, des générations de compatriotes des couches sociales humbles avec qui je continue d'entretenir des relations privilégiées.
L'un d'entre eux m'annonce avec la rage d'un homme indigné, que ce matin même, intervenant sur les ondes de Radio Caraïbe à la très écoutée émission ranmanse, le premier Sénateur de l'Ouest, Steven Benoît, a déclaré péremptoirement et sans ambages que « l'argent de la reconstruction », destiné à relocaliser les victimes du tremblement de terre vivant encore sous les tentes, avait servi « entre autres », à financer la construction de l'Hôtel Royal Oasis.
Je tente, en dépit de ma stupéfaction, de le calmer, me persuadant qu'il devait s'agir d'une blague de mauvais goût. D'abord parce que je ne pouvais admettre qu'un Sénateur de la République de si grande notoriété, de surcroit ce condisciple de classe à Saint-Louis de Gonzague avec qui j'ai partagé tant d'idées généreuses et de grande portée morale, pouvait donner dans de telles divagations. Jusque-là, Steven Benoît était resté pour moi le « Steven » national à la verve admirable défendant la vérité et la bonne gouvernance. De plus, le Sénateur n'est pas connu pour être un délateur, ni un adepte de coups-bas en dessous de la ceinture, et encore moins comme un parlementaire pour lequel la démocratie, c'est aussi la liberté de salir.
Hélas, dans l'heure qui suit, l'information va se révéler vraie. Je reçois en boucle des messages d'autres amis me confirmant la déclaration du parlementaire. Pour m'en convaincre, je cherche à obtenir la bande sonore de l'émission. Je réalise alors que le Sénateur Benoît n'a servi que de caisse de résonnance à bon marché d'une information déjà véhiculée depuis quelques mois par des journalistes étrangers en quête de sensationnalisme. Selon eux, Royal Oasis aurait été financé ou sponsorisé par des fonds recueillis pour les sinistrés du 12 janvier 2010 par le Fonds Clinton Bush pour Haïti. Aussi simple que cela. Sans aucune autre forme de procès. Quelle aberration !
J'avais choisi, sur avis de mon Conseil d'Administration et de mes avocats, de ne pas répondre à ces calomnies. Cependant quand elles sont relayées par le premier Sénateur de l'Ouest, mon représentant au Parlement que j'ai voté en complète confiance et en solidarité à son historique combat pour le développement économique de la commune où je vis, je me dois de rétablir la vérité une fois pour toutes. Je le fais ici (aussi) au nom des actionnaires de Royal Oasis. Un projet national. Une fierté haïtienne.
Monsieur le Sénateur, pour votre gouverne et celle de ceux qui ne se soucient pas de vérifier la justesse de leurs propos, je rappelle ici que le projet Oasis est un projet national, financé à 100% par des fonds nationaux privés appartenant à des ressortissants nationaux et des institutions locales. Des US $ 40 millions investis, US $ 25 millions ont été apportés par des Haïtiens « natif natal » qui croient dans l'avenir de leur pays, et les US $ 15 millions restants, proviennent d'un financement bancaire octroyé conjointement par la Banque Nationale de Crédit (BNC) et la Sogebank. Les fonds propres de Royal Oasis viennent d'actionnaires individuels et institutionnels nationaux au nombre de 195. Nos registres vous sont d'ailleurs ouverts pour vérification à l'heure et au jour de votre convenance.

Cette structure actionnariale qui fait l'originalité du projet est peu coutumière en Haïti. Elle est novatrice, puisque les actionnaires du projet sont issus de diverses catégories sociales. Ce ne sont pas seulement des nantis qui ont investi à Royal Oasis mais aussi et surtout des professionnels et cadres issus des classes moyennes laborieuses. A coté de grands industriels, banquiers et commerçants ayant pignon sur rue, l'actionnariat du projet comprend aussi et surtout des professeurs, des infirmières, des ingénieurs, des étudiants, des notaires, des micro-entrepreneurs, des avocats, des consultants, des employés et cadres moyens de l'administration publique et du secteur privé... A ce titre, le projet Oasis est un exemple d'actionnariat inclusif et progressiste que vous devriez protéger et encourager plutôt que de vous faire l'écho de nouvelles fausses et tendancieuses. C'est un modèle qui peut aider Haïti à trouver le chemin du développement économique et la voie de la modernité que vous prônez à longueur de discours.
En outre, Royal Oasis, c'est 400 emplois directs à plein temps. En considérant l'effet multiplicateur, ce sont 1,500 à 2,000 personnes qui en dépendent. Sans compter les emplois à temps partiel. C'est un débouché pour de nombreux fournisseurs de services et de produits dont les pêcheurs de Luly, les paysans de Kenskoff, les musiciens, artistes, peintres, artisans, petits commerçants, épiceries, boulangeries, ... Ce sont aussi des taxes perçues quotidiennement pour l'État. C'est un client sûr pour la DINEPA, l'EDH et autres institutions publiques de service. Bref, Royal Oasis anime une chaîne économique importante touchant diverses catégories d'acteurs dans le commerce, la finance, l'agriculture, le tourisme, le transport.... Et j'en passe.
Monsieur le Sénateur, ce qui vous pousse à de si dangereux amalgames est un apport en cash-flow de US $ 2 millions consentis pour une période limitée par le Clinton Bush Haïti Fund (CBHF), apport d'ailleurs déjà entièrement remboursé par le groupe Oasis depuis 2012 ! Qu'en est-il exactement ? Pour venir en aide à Haïti, après le tremblement de terre, le Clinton Bush Haïti Fund avait décidé (judicieusement) d'investir rapidement une partie de ses ressources dans des actions à portée humanitaire (donc le court terme) et une deuxième tranche dans les projets économiquement viables et créateurs d'emplois à long terme. Ayant identifié le projet Oasis comme une initiative porteuse de modernité dans le tourisme, le fonds a consenti en 2010 d'y faire un placement temporaire de US $ 2 millions mais pour une période strictement limitée dans le temps. L'une des conditions sine qua non de ce placement temporaire sous forme d'investissement était que Royal Oasis, une fois son montage financier bouclé, rachèterait les actions détenues en garantie par le fonds. Le produit de la rétrocession servirait alors à être investi par le fonds dans un projet de reconstruction touchant le domaine du social ou de l'éducation. Chose dite, chose faite. En 2012, comme convenu dans l'accord arrêté entre le groupe Oasis et le Clinton Bush Haïti Fund, Royal Oasis a versé US $ 2 millions au fonds, somme que le fonds a immédiatement investi dans la reconstruction de la Faculté des Sciences d'Haïti. Rien de plus noble, patriotique, clair, limpide et transparent. Le CBHF n'est donc ni actionnaire ni financier de Royal Oasis. Pas un dollar destiné aux sans abris n'est placé dans l'hôtel Royal Oasis. Au contraire, par le biais d'un mécanisme financier novateur, l'hôtel a contribué incidemment à la reconstruction de la Faculté de Sciences à hauteur de US $ 2 millions. Ce n'est d'ailleurs pas la seule action à portée citoyenne de notre groupe. Je rappelle ici au Sénateur que le groupe Oasis a été le chef de file de l'effort de réouverture de l'Ecole Hôtelière d'Haïti qui avait disparu sous les décombres du tremblement de terre.
Et puis, Sénateur, pourquoi devrions-nous toujours voir une main étrangère, un financement étranger, un intérêt étranger...à tout ce qui se fait de bien et de beau en Haïti ? Serions-nous aussi incapables d'être les forgerons de notre destin d'exception amorcé par les héros de l'indépendance.
En pointant du doigt l'hôtel Royal Oasis, accusé inconsidérément d'avoir été construit avec l'argent destiné aux sans-abris, le Sénateur Benoît s'attaque à l'un des rares projets privés ayant émergé des décombres du 12 janvier dans le département de l'Ouest. Le Sénateur se rend-t-il compte qu'en expliquant aux sans-abris de Port-au-Prince, vivant encore dans des conditions infrahumaines sous les tentes que les sommes réservées à leur construire un abri décent ont « plutôt » servi à construire l'Hôtel Royal Oasis, il risque de désigner déjà l'hôtel comme cible privilégiée d'un éventuel dechoukaj ou la victime expiatoire d'une possible émeute sociale urbaine. Depuis 200 ans, notre histoire en jalonne... En épinglant une initiative aussi louable, entreprise par des investisseurs locaux honnêtes et patriotes, le Sénateur ne lance-il pas un signal dangereux à celles et ceux qui ont encore la velléité de prendre des risques chez eux et de créer des emplois dont nous avons tant besoin ? Quelles que soient les circonstances particulières qui ont amené le Sénateur à de telles déclarations, il doit savoir qu'il est de sa responsabilité d'en vérifier la véracité. Il en va de son honneur personnel et de sa crédibilité, bien sûr, mais aussi du prestige du grand corps auquel il appartient, et dont les membres sont appelés - de par leur statut et stature -à plus de réserve et de prudence sur des thèmes aussi sensibles.
Au delà du goût amer que laisse une accusation aussi erronée, lancée avec tant de légèreté par un des gardiens du temple de la sagesse, se pose ici la question de la responsabilité de nos élites et du problème récurrent de la délation qui aujourd'hui fait rage dans notre société. Pour un oui ou pour un non, on accuse. De tout et de rien. Avec ou sans preuves. Pour le bon vouloir de nuire ou de plaire... et souvent de détruire. De tous les faits chiffrés et documentés que nous venons d'énumérer, le Sénateur était-il au courant ?
Quand nos autorités morales se laissent aller à des excès de langage, ont-elles vraiment conscience du fait qu'elles alimentent un processus de dégradation de notre vie publique ? Servir n'est plus l'apanage des tenants du savoir mais plutôt de ceux qui peuvent - plus allègrement que les autres - médire et détruire avec autant de facilité que de désinvolture. Heureusement que le corps législatif - on ne le dit pas assez - rassemble des sénateurs et députés le plus souvent pondérés et mesurés, qui malgré les clivages idéologiques et les luttes politiques ardues, font preuve de grandeur et de maitrise de soi même dans les débats les plus féroces livrés dans l'arène parlementaire, véritable socle de notre système démocratique. En Haïti, il est temps de rompre avec cette culture de banalisation des investisseurs - micro, petits, moyens ou grands. L'investissement privé n'est pas un mal mais plutôt une impérieuse nécessité capable de changer le cours des choses en Haïti ; Sénateur Benoît, nous nous connaissons depuis 30 ans. Ce qui nous a toujours unis reste et restera toujours « Haïti ». Vous avez choisi la noble voie du service public et moi celle d'oeuvrer dans le privé. Nous sommes condamnés à cohabiter dans le respect mutuel. Historiquement, la modernité prônée par les Haïtiens avant-gardistes a toujours été combattue par des forces du statu quo et de l'archaïsme et par l'inénarrable méchanceté de ceux qui veulent ternir toute initiative porteuse de changement. Pourquoi notre futur ne nous interpellerait-il pas dans le sens d'un changement de nos pratiques séculaires du chen manje chen... Nous sommes à un carrefour historique où nos élites doivent se tendre la main pour tracer le chemin de l'avenir qui depuis un demi siècle a cessé d'être une promesse pour devenir une menace ! A force d'être bafoués, les rares investisseurs haïtiens finiront par placer leur capital là où ils se sentiront mieux accueillis, plus appréciés voire honorés. Il serait alors plus facile aux ennemis de la patrie de convaincre qu'Haïti ne peut plus avoir ce destin d'exception dont vous et moi, depuis les bancs de l'école, nous rêvions pour elle.

Jerry Tardieu PDG de Royal Oasis 22 Février 2013

Lettre ouverte de Jerry Tardieu au Sénateur Steven Benoit

Monsieur le Sénateur,

De retour de voyage, ce samedi 16 février 2013, je suis accueilli, comme à l'accoutumée, par de nombreux employés de l'aéroport Toussaint Louverture - communément appelés red cap. Certains sont d'anciens employés de mes entreprises. D'autres, sont des connaissances, glanées ça et là, au hasard des matchs de football livrés à travers le pays, du temps où j'étais joueur du Violette Athlétique Club. J'ai eu au cours de cette période, le plaisir de côtoyer sur les terrains de sport, des générations de compatriotes des couches sociales humbles avec qui je continue d'entretenir des relations privilégiées.
L'un d'entre eux m'annonce avec la rage d'un homme indigné, que ce matin même, intervenant sur les ondes de Radio Caraïbe à la très écoutée émission ranmanse, le premier Sénateur de l'Ouest, Steven Benoît, a déclaré péremptoirement et sans ambages que « l'argent de la reconstruction », destiné à relocaliser les victimes du tremblement de terre vivant encore sous les tentes, avait servi « entre autres », à financer la construction de l'Hôtel Royal Oasis.
Je tente, en dépit de ma stupéfaction, de le calmer, me persuadant qu'il devait s'agir d'une blague de mauvais goût. D'abord parce que je ne pouvais admettre qu'un Sénateur de la République de si grande notoriété, de surcroit ce condisciple de classe à Saint-Louis de Gonzague avec qui j'ai partagé tant d'idées généreuses et de grande portée morale, pouvait donner dans de telles divagations. Jusque-là, Steven Benoît était resté pour moi le « Steven » national à la verve admirable défendant la vérité et la bonne gouvernance. De plus, le Sénateur n'est pas connu pour être un délateur, ni un adepte de coups-bas en dessous de la ceinture, et encore moins comme un parlementaire pour lequel la démocratie, c'est aussi la liberté de salir.
Hélas, dans l'heure qui suit, l'information va se révéler vraie. Je reçois en boucle des messages d'autres amis me confirmant la déclaration du parlementaire. Pour m'en convaincre, je cherche à obtenir la bande sonore de l'émission. Je réalise alors que le Sénateur Benoît n'a servi que de caisse de résonnance à bon marché d'une information déjà véhiculée depuis quelques mois par des journalistes étrangers en quête de sensationnalisme. Selon eux, Royal Oasis aurait été financé ou sponsorisé par des fonds recueillis pour les sinistrés du 12 janvier 2010 par le Fonds Clinton Bush pour Haïti. Aussi simple que cela. Sans aucune autre forme de procès. Quelle aberration !
J'avais choisi, sur avis de mon Conseil d'Administration et de mes avocats, de ne pas répondre à ces calomnies. Cependant quand elles sont relayées par le premier Sénateur de l'Ouest, mon représentant au Parlement que j'ai voté en complète confiance et en solidarité à son historique combat pour le développement économique de la commune où je vis, je me dois de rétablir la vérité une fois pour toutes. Je le fais ici (aussi) au nom des actionnaires de Royal Oasis. Un projet national. Une fierté haïtienne.
Monsieur le Sénateur, pour votre gouverne et celle de ceux qui ne se soucient pas de vérifier la justesse de leurs propos, je rappelle ici que le projet Oasis est un projet national, financé à 100% par des fonds nationaux privés appartenant à des ressortissants nationaux et des institutions locales. Des US $ 40 millions investis, US $ 25 millions ont été apportés par des Haïtiens « natif natal » qui croient dans l'avenir de leur pays, et les US $ 15 millions restants, proviennent d'un financement bancaire octroyé conjointement par la Banque Nationale de Crédit (BNC) et la Sogebank. Les fonds propres de Royal Oasis viennent d'actionnaires individuels et institutionnels nationaux au nombre de 195. Nos registres vous sont d'ailleurs ouverts pour vérification à l'heure et au jour de votre convenance.

Cette structure actionnariale qui fait l'originalité du projet est peu coutumière en Haïti. Elle est novatrice, puisque les actionnaires du projet sont issus de diverses catégories sociales. Ce ne sont pas seulement des nantis qui ont investi à Royal Oasis mais aussi et surtout des professionnels et cadres issus des classes moyennes laborieuses. A coté de grands industriels, banquiers et commerçants ayant pignon sur rue, l'actionnariat du projet comprend aussi et surtout des professeurs, des infirmières, des ingénieurs, des étudiants, des notaires, des micro-entrepreneurs, des avocats, des consultants, des employés et cadres moyens de l'administration publique et du secteur privé... A ce titre, le projet Oasis est un exemple d'actionnariat inclusif et progressiste que vous devriez protéger et encourager plutôt que de vous faire l'écho de nouvelles fausses et tendancieuses. C'est un modèle qui peut aider Haïti à trouver le chemin du développement économique et la voie de la modernité que vous prônez à longueur de discours.
En outre, Royal Oasis, c'est 400 emplois directs à plein temps. En considérant l'effet multiplicateur, ce sont 1,500 à 2,000 personnes qui en dépendent. Sans compter les emplois à temps partiel. C'est un débouché pour de nombreux fournisseurs de services et de produits dont les pêcheurs de Luly, les paysans de Kenskoff, les musiciens, artistes, peintres, artisans, petits commerçants, épiceries, boulangeries, ... Ce sont aussi des taxes perçues quotidiennement pour l'État. C'est un client sûr pour la DINEPA, l'EDH et autres institutions publiques de service. Bref, Royal Oasis anime une chaîne économique importante touchant diverses catégories d'acteurs dans le commerce, la finance, l'agriculture, le tourisme, le transport.... Et j'en passe. Monsieur le Sénateur, ce qui vous pousse à de si dangereux amalgames est un apport en cash-flow de US $ 2 millions consentis pour une période limitée par le Clinton Bush Haïti Fund (CBHF), apport d'ailleurs déjà entièrement remboursé par le groupe Oasis depuis 2012 ! Qu'en est-il exactement ? Pour venir en aide à Haïti, après le tremblement de terre, le Clinton Bush Haïti Fund avait décidé (judicieusement) d'investir rapidement une partie de ses ressources dans des actions à portée humanitaire (donc le court terme) et une deuxième tranche dans les projets économiquement viables et créateurs d'emplois à long terme. Ayant identifié le projet Oasis comme une initiative porteuse de modernité dans le tourisme, le fonds a consenti en 2010 d'y faire un placement temporaire de US $ 2 millions mais pour une période strictement limitée dans le temps. L'une des conditions sine qua non de ce placement temporaire sous forme d'investissement était que Royal Oasis, une fois son montage financier bouclé, rachèterait les actions détenues en garantie par le fonds. Le produit de la rétrocession servirait alors à être investi par le fonds dans un projet de reconstruction touchant le domaine du social ou de l'éducation. Chose dite, chose faite. En 2012, comme convenu dans l'accord arrêté entre le groupe Oasis et le Clinton Bush Haïti Fund, Royal Oasis a versé US $ 2 millions au fonds, somme que le fonds a immédiatement investi dans la reconstruction de la Faculté des Sciences d'Haïti. Rien de plus noble, patriotique, clair, limpide et transparent. Le CBHF n'est donc ni actionnaire ni financier de Royal Oasis. Pas un dollar destiné aux sans abris n'est placé dans l'hôtel Royal Oasis. Au contraire, par le biais d'un mécanisme financier novateur, l'hôtel a contribué incidemment à la reconstruction de la Faculté de Sciences à hauteur de US $ 2 millions. Ce n'est d'ailleurs pas la seule action à portée citoyenne de notre groupe. Je rappelle ici au Sénateur que le groupe Oasis a été le chef de file de l'effort de réouverture de l'Ecole Hôtelière d'Haïti qui avait disparu sous les décombres du tremblement de terre. Et puis, Sénateur, pourquoi devrions-nous toujours voir une main étrangère, un financement étranger, un intérêt étranger...à tout ce qui se fait de bien et de beau en Haïti ? Serions-nous aussi incapables d'être les forgerons de notre destin d'exception amorcé par les héros de l'indépendance.
En pointant du doigt l'hôtel Royal Oasis, accusé inconsidérément d'avoir été construit avec l'argent destiné aux sans-abris, le Sénateur Benoît s'attaque à l'un des rares projets privés ayant émergé des décombres du 12 janvier dans le département de l'Ouest. Le Sénateur se rend-t-il compte qu'en expliquant aux sans-abris de Port-au-Prince, vivant encore dans des conditions infrahumaines sous les tentes que les sommes réservées à leur construire un abri décent ont « plutôt » servi à construire l'Hôtel Royal Oasis, il risque de désigner déjà l'hôtel comme cible privilégiée d'un éventuel dechoukaj ou la victime expiatoire d'une possible émeute sociale urbaine. Depuis 200 ans, notre histoire en jalonne... En épinglant une initiative aussi louable, entreprise par des investisseurs locaux honnêtes et patriotes, le Sénateur ne lance-il pas un signal dangereux à celles et ceux qui ont encore la velléité de prendre des risques chez eux et de créer des emplois dont nous avons tant besoin ? Quelles que soient les circonstances particulières qui ont amené le Sénateur à de telles déclarations, il doit savoir qu'il est de sa responsabilité d'en vérifier la véracité. Il en va de son honneur personnel et de sa crédibilité, bien sûr, mais aussi du prestige du grand corps auquel il appartient, et dont les membres sont appelés - de par leur statut et stature -à plus de réserve et de prudence sur des thèmes aussi sensibles. Au delà du goût amer que laisse une accusation aussi erronée, lancée avec tant de légèreté par un des gardiens du temple de la sagesse, se pose ici la question de la responsabilité de nos élites et du problème récurrent de la délation qui aujourd'hui fait rage dans notre société. Pour un oui ou pour un non, on accuse. De tout et de rien. Avec ou sans preuves. Pour le bon vouloir de nuire ou de plaire... et souvent de détruire. De tous les faits chiffrés et documentés que nous venons d'énumérer, le Sénateur était-il au courant ? Quand nos autorités morales se laissent aller à des excès de langage, ont-elles vraiment conscience du fait qu'elles alimentent un processus de dégradation de notre vie publique ? Servir n'est plus l'apanage des tenants du savoir mais plutôt de ceux qui peuvent - plus allègrement que les autres - médire et détruire avec autant de facilité que de désinvolture. Heureusement que le corps législatif - on ne le dit pas assez - rassemble des sénateurs et députés le plus souvent pondérés et mesurés, qui malgré les clivages idéologiques et les luttes politiques ardues, font preuve de grandeur et de maitrise de soi même dans les débats les plus féroces livrés dans l'arène parlementaire, véritable socle de notre système démocratique. En Haïti, il est temps de rompre avec cette culture de banalisation des investisseurs - micro, petits, moyens ou grands. L'investissement privé n'est pas un mal mais plutôt une impérieuse nécessité capable de changer le cours des choses en Haïti ; Sénateur Benoît, nous nous connaissons depuis 30 ans. Ce qui nous a toujours unis reste et restera toujours « Haïti ». Vous avez choisi la noble voie du service public et moi celle d'oeuvrer dans le privé. Nous sommes condamnés à cohabiter dans le respect mutuel. Historiquement, la modernité prônée par les Haïtiens avant-gardistes a toujours été combattue par des forces du statu quo et de l'archaïsme et par l'inénarrable méchanceté de ceux qui veulent ternir toute initiative porteuse de changement. Pourquoi notre futur ne nous interpellerait-il pas dans le sens d'un changement de nos pratiques séculaires du chen manje chen... Nous sommes à un carrefour historique où nos élites doivent se tendre la main pour tracer le chemin de l'avenir qui depuis un demi siècle a cessé d'être une promesse pour devenir une menace ! A force d'être bafoués, les rares investisseurs haïtiens finiront par placer leur capital là où ils se sentiront mieux accueillis, plus appréciés voire honorés. Il serait alors plus facile aux ennemis de la patrie de convaincre qu'Haïti ne peut plus avoir ce destin d'exception dont vous et moi, depuis les bancs de l'école, nous rêvions pour elle.

Jerry Tardieu PDG de Royal Oasis 22 Février 2013

Lettre ouverte de Jerry Tardieu au Sénateur Steven Benoit

Monsieur le Sénateur, De retour de voyage, ce samedi 16 février 2013, je suis accueilli, comme à l'accoutumée, par de nombreux employés de l'aéroport Toussaint Louverture - communément appelés red cap. Certains sont d'anciens employés de mes entreprises. D'autres, sont des connaissances, glanées ça et là, au hasard des matchs de football livrés à travers le pays, du temps où j'étais joueur du Violette Athlétique Club. J'ai eu au cours de cette période, le plaisir de côtoyer sur les terrains de sport, des générations de compatriotes des couches sociales humbles avec qui je continue d'entretenir des relations privilégiées.
L'un d'entre eux m'annonce avec la rage d'un homme indigné, que ce matin même, intervenant sur les ondes de Radio Caraïbe à la très écoutée émission ranmanse, le premier Sénateur de l'Ouest, Steven Benoît, a déclaré péremptoirement et sans ambages que « l'argent de la reconstruction », destiné à relocaliser les victimes du tremblement de terre vivant encore sous les tentes, avait servi « entre autres », à financer la construction de l'Hôtel Royal Oasis.
Je tente, en dépit de ma stupéfaction, de le calmer, me persuadant qu'il devait s'agir d'une blague de mauvais goût. D'abord parce que je ne pouvais admettre qu'un Sénateur de la République de si grande notoriété, de surcroit ce condisciple de classe à Saint-Louis de Gonzague avec qui j'ai partagé tant d'idées généreuses et de grande portée morale, pouvait donner dans de telles divagations. Jusque-là, Steven Benoît était resté pour moi le « Steven » national à la verve admirable défendant la vérité et la bonne gouvernance. De plus, le Sénateur n'est pas connu pour être un délateur, ni un adepte de coups-bas en dessous de la ceinture, et encore moins comme un parlementaire pour lequel la démocratie, c'est aussi la liberté de salir.
Hélas, dans l'heure qui suit, l'information va se révéler vraie. Je reçois en boucle des messages d'autres amis me confirmant la déclaration du parlementaire. Pour m'en convaincre, je cherche à obtenir la bande sonore de l'émission. Je réalise alors que le Sénateur Benoît n'a servi que de caisse de résonnance à bon marché d'une information déjà véhiculée depuis quelques mois par des journalistes étrangers en quête de sensationnalisme. Selon eux, Royal Oasis aurait été financé ou sponsorisé par des fonds recueillis pour les sinistrés du 12 janvier 2010 par le Fonds Clinton Bush pour Haïti. Aussi simple que cela. Sans aucune autre forme de procès. Quelle aberration !
J'avais choisi, sur avis de mon Conseil d'Administration et de mes avocats, de ne pas répondre à ces calomnies. Cependant quand elles sont relayées par le premier Sénateur de l'Ouest, mon représentant au Parlement que j'ai voté en complète confiance et en solidarité à son historique combat pour le développement économique de la commune où je vis, je me dois de rétablir la vérité une fois pour toutes. Je le fais ici (aussi) au nom des actionnaires de Royal Oasis. Un projet national. Une fierté haïtienne.
Monsieur le Sénateur, pour votre gouverne et celle de ceux qui ne se soucient pas de vérifier la justesse de leurs propos, je rappelle ici que le projet Oasis est un projet national, financé à 100% par des fonds nationaux privés appartenant à des ressortissants nationaux et des institutions locales. Des US $ 40 millions investis, US $ 25 millions ont été apportés par des Haïtiens « natif natal » qui croient dans l'avenir de leur pays, et les US $ 15 millions restants, proviennent d'un financement bancaire octroyé conjointement par la Banque Nationale de Crédit (BNC) et la Sogebank. Les fonds propres de Royal Oasis viennent d'actionnaires individuels et institutionnels nationaux au nombre de 195. Nos registres vous sont d'ailleurs ouverts pour vérification à l'heure et au jour de votre convenance.

Cette structure actionnariale qui fait l'originalité du projet est peu coutumière en Haïti. Elle est novatrice, puisque les actionnaires du projet sont issus de diverses catégories sociales. Ce ne sont pas seulement des nantis qui ont investi à Royal Oasis mais aussi et surtout des professionnels et cadres issus des classes moyennes laborieuses. A coté de grands industriels, banquiers et commerçants ayant pignon sur rue, l'actionnariat du projet comprend aussi et surtout des professeurs, des infirmières, des ingénieurs, des étudiants, des notaires, des micro-entrepreneurs, des avocats, des consultants, des employés et cadres moyens de l'administration publique et du secteur privé... A ce titre, le projet Oasis est un exemple d'actionnariat inclusif et progressiste que vous devriez protéger et encourager plutôt que de vous faire l'écho de nouvelles fausses et tendancieuses. C'est un modèle qui peut aider Haïti à trouver le chemin du développement économique et la voie de la modernité que vous prônez à longueur de discours.
En outre, Royal Oasis, c'est 400 emplois directs à plein temps. En considérant l'effet multiplicateur, ce sont 1,500 à 2,000 personnes qui en dépendent. Sans compter les emplois à temps partiel. C'est un débouché pour de nombreux fournisseurs de services et de produits dont les pêcheurs de Luly, les paysans de Kenskoff, les musiciens, artistes, peintres, artisans, petits commerçants, épiceries, boulangeries, ... Ce sont aussi des taxes perçues quotidiennement pour l'État. C'est un client sûr pour la DINEPA, l'EDH et autres institutions publiques de service. Bref, Royal Oasis anime une chaîne économique importante touchant diverses catégories d'acteurs dans le commerce, la finance, l'agriculture, le tourisme, le transport.... Et j'en passe. Monsieur le Sénateur, ce qui vous pousse à de si dangereux amalgames est un apport en cash-flow de US $ 2 millions consentis pour une période limitée par le Clinton Bush Haïti Fund (CBHF), apport d'ailleurs déjà entièrement remboursé par le groupe Oasis depuis 2012 ! Qu'en est-il exactement ? Pour venir en aide à Haïti, après le tremblement de terre, le Clinton Bush Haïti Fund avait décidé (judicieusement) d'investir rapidement une partie de ses ressources dans des actions à portée humanitaire (donc le court terme) et une deuxième tranche dans les projets économiquement viables et créateurs d'emplois à long terme. Ayant identifié le projet Oasis comme une initiative porteuse de modernité dans le tourisme, le fonds a consenti en 2010 d'y faire un placement temporaire de US $ 2 millions mais pour une période strictement limitée dans le temps. L'une des conditions sine qua non de ce placement temporaire sous forme d'investissement était que Royal Oasis, une fois son montage financier bouclé, rachèterait les actions détenues en garantie par le fonds. Le produit de la rétrocession servirait alors à être investi par le fonds dans un projet de reconstruction touchant le domaine du social ou de l'éducation. Chose dite, chose faite. En 2012, comme convenu dans l'accord arrêté entre le groupe Oasis et le Clinton Bush Haïti Fund, Royal Oasis a versé US $ 2 millions au fonds, somme que le fonds a immédiatement investi dans la reconstruction de la Faculté des Sciences d'Haïti. Rien de plus noble, patriotique, clair, limpide et transparent.
Le CBHF n'est donc ni actionnaire ni financier de Royal Oasis. Pas un dollar destiné aux sans abris n'est placé dans l'hôtel Royal Oasis. Au contraire, par le biais d'un mécanisme financier novateur, l'hôtel a contribué incidemment à la reconstruction de la Faculté de Sciences à hauteur de US $ 2 millions. Ce n'est d'ailleurs pas la seule action à portée citoyenne de notre groupe. Je rappelle ici au Sénateur que le groupe Oasis a été le chef de file de l'effort de réouverture de l'Ecole Hôtelière d'Haïti qui avait disparu sous les décombres du tremblement de terre. Et puis, Sénateur, pourquoi devrions-nous toujours voir une main étrangère, un financement étranger, un intérêt étranger...à tout ce qui se fait de bien et de beau en Haïti ? Serions-nous aussi incapables d'être les forgerons de notre destin d'exception amorcé par les héros de l'indépendance.
En pointant du doigt l'hôtel Royal Oasis, accusé inconsidérément d'avoir été construit avec l'argent destiné aux sans-abris, le Sénateur Benoît s'attaque à l'un des rares projets privés ayant émergé des décombres du 12 janvier dans le département de l'Ouest. Le Sénateur se rend-t-il compte qu'en expliquant aux sans-abris de Port-au-Prince, vivant encore dans des conditions infrahumaines sous les tentes que les sommes réservées à leur construire un abri décent ont « plutôt » servi à construire l'Hôtel Royal Oasis, il risque de désigner déjà l'hôtel comme cible privilégiée d'un éventuel dechoukaj ou la victime expiatoire d'une possible émeute sociale urbaine. Depuis 200 ans, notre histoire en jalonne... En épinglant une initiative aussi louable, entreprise par des investisseurs locaux honnêtes et patriotes, le Sénateur ne lance-il pas un signal dangereux à celles et ceux qui ont encore la velléité de prendre des risques chez eux et de créer des emplois dont nous avons tant besoin ?
Quelles que soient les circonstances particulières qui ont amené le Sénateur à de telles déclarations, il doit savoir qu'il est de sa responsabilité d'en vérifier la véracité. Il en va de son honneur personnel et de sa crédibilité, bien sûr, mais aussi du prestige du grand corps auquel il appartient, et dont les membres sont appelés - de par leur statut et stature -à plus de réserve et de prudence sur des thèmes aussi sensibles. Au delà du goût amer que laisse une accusation aussi erronée, lancée avec tant de légèreté par un des gardiens du temple de la sagesse, se pose ici la question de la responsabilité de nos élites et du problème récurrent de la délation qui aujourd'hui fait rage dans notre société. Pour un oui ou pour un non, on accuse. De tout et de rien. Avec ou sans preuves. Pour le bon vouloir de nuire ou de plaire... et souvent de détruire.
De tous les faits chiffrés et documentés que nous venons d'énumérer, le Sénateur était-il au courant ? Quand nos autorités morales se laissent aller à des excès de langage, ont-elles vraiment conscience du fait qu'elles alimentent un processus de dégradation de notre vie publique ? Servir n'est plus l'apanage des tenants du savoir mais plutôt de ceux qui peuvent - plus allègrement que les autres - médire et détruire avec autant de facilité que de désinvolture. Heureusement que le corps législatif - on ne le dit pas assez - rassemble des sénateurs et députés le plus souvent pondérés et mesurés, qui malgré les clivages idéologiques et les luttes politiques ardues, font preuve de grandeur et de maitrise de soi même dans les débats les plus féroces livrés dans l'arène parlementaire, véritable socle de notre système démocratique.
En Haïti, il est temps de rompre avec cette culture de banalisation des investisseurs - micro, petits, moyens ou grands. L'investissement privé n'est pas un mal mais plutôt une impérieuse nécessité capable de changer le cours des choses en Haïti ; Sénateur Benoît, nous nous connaissons depuis 30 ans. Ce qui nous a toujours unis reste et restera toujours « Haïti ». Vous avez choisi la noble voie du service public et moi celle d'oeuvrer dans le privé. Nous sommes condamnés à cohabiter dans le respect mutuel. Historiquement, la modernité prônée par les Haïtiens avant-gardistes a toujours été combattue par des forces du statu quo et de l'archaïsme et par l'inénarrable méchanceté de ceux qui veulent ternir toute initiative porteuse de changement. Pourquoi notre futur ne nous interpellerait-il pas dans le sens d'un changement de nos pratiques séculaires du chen manje chen... Nous sommes à un carrefour historique où nos élites doivent se tendre la main pour tracer le chemin de l'avenir qui depuis un demi siècle a cessé d'être une promesse pour devenir une menace !
A force d'être bafoués, les rares investisseurs haïtiens finiront par placer leur capital là où ils se sentiront mieux accueillis, plus appréciés voire honorés. Il serait alors plus facile aux ennemis de la patrie de convaincre qu'Haïti ne peut plus avoir ce destin d'exception dont vous et moi, depuis les bancs de l'école, nous rêvions pour elle.

Jerry Tardieu PDG de Royal Oasis 22 Février 2013

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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
 
But you can't fool all the people all the time."
 (
 
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
 
) dixit Abraham Lincoln.

Haïti-ONU-justice: le BAI veut continuer à se battre pour les victimes du choléra

Haïti-ONU-justice: le BAI veut continuer à se battre pour les victimes du choléra

Le Bureau des avocats internationaux (BAI) a annoncé qu'il va continuer à lutter pour trouver justice et réparation en faveur des victimes du choléra suite à l'annonce que l'ONU avait rejeté les demandes d'indemnisation.

Le bureau avait introduit des poursuites contre l'ONU en faveur de 5.000 victimes du choléra qui a fait près de 8.000 morts en Haïti.

L'ONU a annoncé vendredi dernier que les demandes ne sont "pas recevables" du fait qu'elles concernent "un réexamen de questions politiques et stratégiques."

"Il est honteux que l'ONU ne considère même pas de compenser les milliers de familles qui ont perdu leurs enfants, mères, pères, frères et sœurs en raison de fautes de l'ONU", a déclaré Mario Joseph, du Bureau des Avocats Internationaux, qui est l'avocat principal des victimes qui ont déposé plainte con­tre l'ONU en Novem­bre 2011.

"Il est ridicule que l'ONU simultanément invoque l'immunité par rapport aux tribunaux haïtiens", a ajouté Me Joseph.

Le BAI a annoncé de nouvelles poursuites contre l'ONU par devant d'autres instances internationales.

"Nous allons continuer à lutter pour la justice et l'ONU peut s'attendre à se défendre contre une action en justice", a déclaré pour sa part Me Ira Kurzban qui est aussi co-avocat dans cette poursuite.

"Nous allons gagner ce procès. Indépendamment de ce que dit l'ONU, elle a déjà été reconnue coupable par le tribunal de l'opinion publique", a-t-il conclu.

Source: HPN

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But you can't fool all the people all the time."
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Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
 
) dixit Abraham Lincoln.

Haïti - Tourisme : Les japonais font du tourisme en Haïti

Haïti - Tourisme : Les japonais font du tourisme en Haïti

Haïti - Tourisme : Les japonais font du tourisme en Haïti
Dans le cadre d'un voyage organisé par le tour-opérateur Nihombashi (Tokyo) et La Citadelle (Haïti), un groupe de 10 touristes japonais, a séjourné en Haïti du 18 au 24 février. Leur forfait touristique comprenait : une nuit à Port-au-Prince, trois nuits à l'île-à-Vache, une nuit à Jacmel et deux nuits au Cap-Haïtien.

À Port-au-Prince ils ont visité le Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), l'Observatoire de Boutilliers, le Parc historique de la Canne à Sucre, et on passé la nuit à l'Hôtel Le Plaza.

Vendredi, le Bureau Régional Nord du Ministère du Tourisme, a annoncé avoir reçu le groupe de touristes japonais qui venaient découvrir les merveilles de la Destination Nord du Pays. Ils ont visité le Parc National Historique constitué de la Citadelle La Ferrière, du Palais Sans-Souci et des Sites des Ramiers.



Le groupe japonais a exploré le Centre-Ville Historique de Cap-Haïtien [classé patrimoine National depuis 1995] chargé d'histoire et de beautés architecturales. Durant leur séjour dans le Nord, ils ont été logés à l'Hôtel Mont-Joli.

Source: HL/ HaïtiLibre 

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) dixit Abraham Lincoln.

La démagogie des canadiens dans le dossier d'Haiti.

Si les canadiens qui explorent le sous-sol haïtien estiment vraiment qu'Haiti n'est pas prête pour des investissements, cherchons des investisseurs ailleurs pour l'exploitation de nos ressources minières.
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) dixit Abraham Lincoln.


Viste en Haiti d'1 délégation de l'Organisation Américaine pour des Investissements.

Le président et directeur général de l'Organisation américaine pour des investissements à l'étranger (OPIC), Mme. Elizabeth L. Littlefield est attendue, ce lundi, en Haïti à la tête d'une délégation de représentants du groupe dans la Caraïbe pour rencontrer les autorités haïtiennes. Au cours de cette visite, la délégation de l'OPIC qui passera trois jours en Haïti, évaluera les opportunités d'investissements dans certains secteurs comme les infrastructures, l'énergie, la santé et la sécurité alimentaire.
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) dixit Abraham Lincoln.

Arrivée d'une importante délégation vietnamienne en Haiti

MC/DC/002
Contact: Ministère de la Communication
Phone:  509-3721-8588
            
 
NOTE DE PRESSE
 
Arrivée d'une importante délégation vietnamienne en Haiti

Port-au-Prince, dimanche 24 Février 2013 : Le Ministre de l'Information et de la Communication du Vietnam, M. Nguyen Bac Son, à la tête d'une importante délégation vietnamienne arrivée au pays ce dimanche 24 février 2013, rencontre le Premier Ministre Laurent Salvador Lamothe ce lundi 25 Février 2013, à la Primature.

Cette rencontre fait suite à la visite du Chef du Gouvernement haïtien au Vietnam en décembre dernier et tournera autour de nouvelles dispositions relatives aux Télécommunications dans le cadre de la Coopération entre Haiti et le Vietnam.

De manière à renforcer la sécurité alimentaire du peuple haïtien, tel que prôné par l'administration Martelly-Lamothe, des échanges se tiendront entre Haiti et le Vietnam autour de l'arrivée prochaine de la première cargaison de riz. En marge de cette réunion, le Premier Ministre et la délégation vietnamienne feront un état des lieux de la coopération entre Haiti et le Vietnam.

-FIN-

Ministère de la Communication

Haiti - Métropolis roule sur des rumeurs : Nancy Roc mis à nu par la Ministre des finances Marie-Carmelle Jean Marie.

----- Mail transféré -----
De : Gros Yvon <gros.yvon@yahoo.com>
À : "gros.yvon@yahoo.com" <gros.yvon@yahoo.com>
Envoyé le : Dimanche 24 février 2013 22h29
Objet : [haitination.org] Haiti - Métropolis roule sur des rumeurs : Nancy Roc mis à nu par la Ministre des finances Marie-Carmelle Jean Marie.

A l'émission Métropolis de ce samedi 23 février 2013, la Ministre des finances Marie-Carmelle Jean Marie a mis à nu la Journaliste Nancy ROC. A plusieurs reprises, elle a prouvé que la Journaliste utilisait de fausses informations, des rumeurs sans fondement. On se demande quelle méthode utilisent les journalistes haïtiens pour collecter et vérifier leurs informations. C'est décevant de constater que même les Journalistes expérimentés, font peu de cas de la véracité des informations qu'ils diffusent sur les médias haïtiens.

http://metropolis.metropolehaiti.com/

EXCLUSIF: La chambre de commerce et d'industrie du Nord-est (CCINE) se dote d'un nouveau leadership:

EXCLUSIF: La chambre de commerce et d'industrie du Nord-est (CCINE) se dote d'un nouveau leadership: Fritz Jean devient Président dans des élections l'ayant opposé, ce dimanche a Patrick Dumas; L'économiste Nesmy Manigat ( également porte-parole) et Louicot Alexandre deviennent Vice Présidents; Julcin Pierre, Secrétaire- Général; Voltaire Cauvin, Secrétaire; Luma Demetrius, 1er Trésorier, Vionette Surfin Poisson, 2ieme Trésorier.

dimanche 24 février 2013

Analyse à l'angle du DROIT -- L'inculpé Jean-Claude Duvalier - lenouvelliste.com

L'inculpé Jean-Claude Duvalier

Le Nouvelliste | Publié le : 18 février 2013
 
Frantz Duval duval@lenouvelliste.com 
Twitter: @Frantzduval

- Une fois de plus -
Sera libéré, bien libéré par la Cour d'Appel

Par : Arthur V. CALIXTE
 
Voyons  Voir :

Celui qui agit en justice a la charge de la preuve; il doit établir les faits auxquels le juge applique  la règle de Droit. De même, il revient au ministère public, officiel défenseur, demandeur principal au procès pénal, de soutenir l'accusation et établir la culpabilité eu égard à l'infraction. Dans l'espèce en débat, il n'y a ni preuves, ni complices, ni lois régissant la matière. Les plaintes portées contre l'inculpé Jean Claude Duvalier sont tardives parce que frappées  de la grande péremption de vingt (20) ans.

Jean-Claude Duvalier a été l'objet d'une instruction même trop sévère de la part du Juge instructeur au cabinet d'instruction; malgré tout, cette instruction n'a pu faire apparaître des indices graves et concordants de culpabilité, c'est pourquoi il n'a pas été inculpé par le juge. La décision de la cour d'appel, admettant dans le procès, la partie civile, n'est pas de nature à influencer le procès, ni bâillonner le droit de l'inculpé. Car, la partie civile d'ordinaire, n'a droit qu'à des dommages-intérêts le cas échéant.

La partie civile, ainsi troussée, met déjà en sa pensée, qu'elle va en tirer énormément d'avantages. Certainement, comme il s'agit des Duvalier, on doit s'attendre à un montant exorbitant de la part de la partie civile. Cependant, pour solliciter dommages-intérêts il faut d'abord que la culpabilité soit établie, que le procès criminel soit arrivé à terme si le jugement en décide ainsi. 

La cour d'appel, devant cette absence de lois relative aux crimes contre l'humanité, absence de preuves, absence de complices, etc., ne peut que confirmer -pure et simple- l'ordonnance du juge d'instruction du 27 janvier 2012, renvoyant l'ex-président Jean-Claude Duvalier au tribunal correctionnel.

Si d'aventure, la cour d'appel avait rendu une ordonnance de renvoi au criminel contre Jean-Claude Duvalier, sur un simple pourvoi, la Cour de Cassation de la République casserait et annulerait cet Arrêt-Ordonnance contraire à la loi rendu entre les parties et confirmerait l'Ordonnance du 27 Janvier 2012, rendue par le juge d'instruction du tribunal de Première instance de Port-au-Prince.

Et faisant ordonnance nouvelle, la Cour de Cassation renverra la partie plaignante; ordonnera la mise en liberté immédiate de l'inculpé Jean-Claude Duvalier s'il n'est retenu pour autres causes. 

Ceci étant fait, disons : Adieu veau, vache, cochons, couvée pour la partie civile. 

« La devise de l'avovat, c'est de mourir en cassation.»

Arthur V. Calixte

Frantz Duval duval@lenouvelliste.com Twitter: @Frantzduval
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"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.