CONSEIL DE SÉCURITÉ: PLUSIEURS ÉTATS SOULIGNENT LES PROGRÈS CONSIDÉRABLES
ACCOMPLIS EN HAÏTI DEPUIS LE DÉPLOIEMENT DE LA MINUSTAH
Le délégué haïtien souhaite que soient envisagés tous les scénarios
possibles de désengagement de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en Haïti
Si des progrès considérables ont été accomplis depuis le déploiement initial de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en 2004, il reste encore beaucoup à faire dans le pays, ont constaté ce matin, à l'instar du Secrétaire général, dans son
rapport, de nombreuses délégations à la table du Conseil de sécurité.
De son côté, le représentant d'Haïti a souligné la nécessité d'entamer et d'approfondir, entre « partenaires responsables », une réflexion sereine et sans à priori sur l'après-MINUSTAH.
Il serait souhaitable, a-t-il prévenu, que soient envisagés tous les scénarios possibles de désengagement de la Mission, afin « d'éviter la répétition de l'histoire ». Si la coopération entre Haïti et les Nations Unies a fait ses preuves, il faut cependant lui imprimer un nouvel élan et un nouveau dynamisme pour qu'elle soit davantage à la hauteur des impératifs de l'heure et plus en cohérence avec les priorités nationales d'Haïti, a-t-il préconisé.
Le représentant d'Haïti à cette réunion du Conseil de sécurité a, de même, indiqué que le 14 août dernier, le Chef de l'État haïtien, M. Michel Joseph Martelly, avait « solennellement invité » le Collège transitoire du Conseil électoral permanent d'Haïti à prendre toutes les dispositions nécessaires pour organiser les élections sénatoriales partielles et locales attendues en Haïti au plus tard en décembre 2013. La Chambre des députés, a-t-il précisé, a été saisie, hier, du projet de loi électorale devant régir la tenue de ces scrutins.
Cette mesure a été accueillie avec satisfaction par la Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti, Mme Sandra Honoré. Mme Honoré, qui est aussi Chef de la MINUSTAH, et qui présentait le rapport du Secrétaire général sur les activités de la Mission, a prévenu que si les dispositions de la loi électorale de 2009 venaient à être appliquées, et que si les élections sénatoriales ne se déroulaient pas d'ici à janvier 2014, le Sénat, et en conséquence tout le Parlement haïtien, risquaient d'être inopérants.
Dans son rapport, le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, réaffirme son intention de continuer de consolider la présence de la MINUSTAH et recommande au Conseil de sécurité de proroger encore d'un an le mandat de la Mission, jusqu'au 15 octobre 2014.
M. Ban constate que, pendant la période considérée dans le rapport, qui va du 8 mars au 20 août 2013, « Haïti a fait de nets progrès dans l'établissement d'un Collège transitoire du Conseil électoral permanent et dans la mise en œuvre du programme des « 5 E » (emploi, éducation, environnement, énergie, état de droit) ».
Le rapport du Secrétaire général comporte également, en annexe, un bilan des avancées réalisées dans la mise en œuvre du plan de consolidation 2013-2016 de la MINUSTAH en vue d'atteindre les quatre indicateurs de stabilisation: renforcement des capacités de la Police nationale haïtienne; renforcement des capacités électorales en Haïti; état de droit et droits de l'homme; et progrès relatifs aux grandes questions de gouvernance.
Dans son premier exposé devant le Conseil de sécurité, Mme Honoré a notamment relevé que la situation sécuritaire était demeurée relativement calme dans le pays, avec un déclin des troubles civils et du nombre de crimes graves. En revanche, elle a signalé la naissance de manifestations plus politiquement motivées, liées aux revendications socioéconomiques et marquées par des messages antigouvernementaux, notamment en ce qui concerne l'impasse dans lequel se trouve le processus électoral.
Avec l'appui de la MINUSTAH, les performances de la Police nationale se sont nettement améliorées, a ajouté la Représentante spéciale, en précisant que le renforcement de cette Police constituait un critère essentiel de la stabilisation, d'autant plus que la MINUSTAH a commencé la consolidation de sa présence.
Au cours du débat qui a suivi, de nombreuses délégations ont observé que les progrès du processus démocratique en Haïti étaient susceptibles d'être entravés par l'instabilité politique et les conflits entre les branches du pouvoir.
Elles ont exprimé leur préoccupation face au report systématique des élections sénatoriales, municipales et locales à cause notamment des négociations prolongées entre les pouvoirs exécutif et législatif en vue de la création du Conseil électoral, ainsi que de l'adoption et de la promulgation de la loi électorale.
Les délégations ont engagé les responsables politiques haïtiens à rechercher, dans un esprit constructif, un consensus politique minimal qui permette la tenue des élections le plus tôt possible, d'autant que d'autres élections doivent avoir lieu à la fin de 2014 pour le renouvellement d'un autre tiers des sièges de députés et de sénateurs.
Le Ministre argentin de la défense, M. Agustín Rossi, qui présidait la séance a, pour sa part, fait part des préoccupations de son pays concernant la baisse de l'aide internationale accordée à Haïti et les failles rencontrées dans la fourniture de services de base, dont notamment l'eau potable.
Comme lui, plusieurs délégués se sont également inquiétés des violations graves de droits de l'homme commises dans le pays, en particulier contre les enfants, victimes de violences sexuelles. Au nom du Groupe des Amis d'Haïti, le représentant de l'Uruguay a insisté sur les défis humanitaires qu'Haïti doit encore relever et sur la nécessité de financer, comme il se doit, le plan national pour l'éradication du choléra.
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, But you can't fool all the people all the time."
(Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois,
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.