Tentative de Coup d'Etat contre le Chef de l'État: Je m'oppose et après ? la seule façon acceptable de prendre le pouvoir est de passer par des élections.
C'est un apprentissage difficile que les forces de l'ombre refusent de faire, car elles ne se conçoivent sans les privilèges offerts par la sphère du pouvoir.
Lavalas, Inite et l'opposition traditionnelle ont joué le jeu démocratique, ils ont perdu. Point besoin de rappeler les candidats à la présidence malheureux de 2010 et les partis auxquels ils sont issus. Suivez mon regard.....
À qui profite cette instabilité politique chronique qui entrave le développement du pays?
Visiblement à personne, sinon un petit groupe de politiciens en mal de paraitre et de légitimité. La nouvelle dynamique insufflée par Michel Martelly et Laurent Lamothe à la tête de l'État ne saurait en aucun cas expliquer l'attitude des prétendus démocrates de 1986 qui se transforment soudainement en prédateur de la démocratie.
Les manœuvres scélérates pour semer le trouble dans le pays n'augurent rien de bon pour un peuple souffrant qui attend de ses élites une raison d'espérer et d'aspirer à un mieux-être.
Le temps du « Rache Manyòk » est révolu et le peuple haïtien a, depuis longtemps, choisi son camp : celui de la démocratie. Il a répudié les crises intestines qui minent depuis des lustres son existence. La population, par le boycott des mots d'ordre répétés de violence de l'opposition, a réaffirmé sa volonté de vivre en paix. Il revient maintenant aux responsables politiques, au chef de l'Etat, au Premier ministre et aux membres du gouvernement de trouver une cure au mal qui ronge le pays.
Les petites manifestations aux recettes faméliques et violentes en lieu et place d'un dialogue franc et sincère, témoignent de l'incapacité de certaines franges d'une opposition en décrépitude accélérée à mobiliser les masses, et à offrir une alternative viable. Visiblement ce n'est pas la solution. Les démocrates d'antan qui se meuvent en anarchistes, hypothèquent l'avenir de la démocratie et de la stabilité naissante. Drôle de contraste!
Le pays continue de s'engluer dans une transition infinie. La machine destructrice qui accompagne les mouvements de rues anti-gouvernementaux, n'arrange nullement le climat des affaires et les opportunités d'emplois. Les récits mythiques saupoudrés de violence alimentent la haine entre frères et menacent de déchirer, un peu plus, le tissu social. Pitit dessalines pral wè pitit Petion . Pure Démagogie ! Cela rappelle drôlement le discours de haine des années 90: wòch nan dlo Pral konn doulè wòch nan solèy. Tim tim bwa sèch. Vous connaissez tous la suite !
Cette spirale d'énergie négative, qui, en plus d'un quart de siècle, n'a fait que conduire le pays vers l'abysse en accentuant les inégalités sociales, servirait mieux la nation si elle est réorientée et utilisée dans l'intérêt collectif. Mais hélas! Cette folie maladive suggérée par le désir insatiable du pouvoir, aveugle même les plus avisés.
Pourtant, plus que jamais, le temps est venu de mettre de côté les intérêts individuels et de penser pays, afin d'adresser les besoins de la population et d'avancer sur les voies du changement et de la démocratie. Le pouvoir a trop longtemps servi les élites, il est temps qu'il serve ceux qui en sont les véritables propriétaires, à savoir, le peuple Haïtien. C'est un apprentissage difficile que les forces de l'ombre refusent de faire, car elles ne se conçoivent sans les privilèges offerts par la sphère du pouvoir.
Les hommes politiques doivent se mettre à la hauteur de leur rôle. Aussi une opposition constructive et progressiste est la première gardienne de la démocratie et constitue un vecteur important de changement et du développement durable. À travers sa mission de formation, elle initiera nos futurs leaders à la gestion de la chose politique et garantira le pays de valeurs sûres dans sa marche vers le progrès.
Les changements d'opinion et d'humeur d'une opposition en quête de partage de gâteau, en ces temps de crise, témoignent d'un profond conservatisme imperméable aux idées de changement. Transcendé ces idéaux réactionnaires dans un tel contexte parait être le seul moyen pour éviter un cataclysme politique aux conséquences désastreuses pour le pays.
Guillaume L. Pierre
Journaliste/ Communicateur
Rédacteur à Directeinfos !