Depuis plusieurs semaines, la stratégie de défense de Michael Geilenfeld, le Directeur de l'orphelinat Saint-Joseph accusé de crime de pédophilie, est de construire de faux témoignages dans le but de discréditer tous ceux qui réclament que vérité et justice soient faites sur les accusations d'exploitation sexuelle et de pédophilie à l'intérieur du centre d'accueil de Delmas 91, Haïti, qu'il dirige.
Le militant des droits humains, Paul Kendrick et le journaliste d'investigation, Cyrus Sibert représentent à leurs yeux, deux personnes à discréditer, en détruisant leur image aux yeux du tribunal Fédéral de Portland, Maine et du public en général. Car, le 5 mai de l'année 2014, le dossier sera entendu devant un juge Fédéral Américain. Ayant porté plainte contre Paul Kendrick pour diffamation, Michael Geilenfed a ouvert une boite de pandore, réveillant l'esprit de justice d'un nombre important de victimes et de témoins.
Se trouvant en difficulté avec des dépositions de plus et plus embarrassantes, tenues un peu partout à travers le monde - d'Haïti, des Etats-Unis, jusqu'en Angleterre, des témoignages, souvent en présence de l'accusé, de personnes déclarant ouvertement avoir été abusées par le Directeur de l'Orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91- le dernier recours des défenseurs de Michael Geilenfeld consiste, à attaquer, non pas les faits qu'on lui reproche, mais ceux qui ont le courage de les rapporter et surtout le duo Sibert-Kendrick, sans lequel l'affaire serait passée sous silence, comme d'habitude.
Dans un pays où les citoyens défavorisés en lutte avec la misère sont sans défense face à des criminels puissants, des étrangers pourvus des grosses connections internationales et surtout à l'intérieur de l'Eglise catholique, un abuseur comme Michael Geilenfeld peut facilement intimider ses victimes, au point de porter l'une d'entre elles, Marc Louis qui avait déclaré librement devant nos cameras qu'il avait été sodomisé par Michael Geilenfeld, de changer son témoignage et de crier au scandale. Marc Louis a ainsi déclaré sous serment qu'il a menti ; qu'il a été pressuré par Cyrus Sibert de mentir ; des pressions qui auraient pris l'allure d'intimidation ; le journaliste Cyrus Sibert, lui aurait remis une feuille de papier, lui indiquant les déclarations qu'il devait faire contre le directeur de l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91.
Nous vous invitons à regardez l'enregistrement solennel de Marc Karl Louis et de juger s'il lisait un papier. Dans cette vidéo vous verrez que l'homme racontait son histoire avec des précisions sur ce qui lui est arrivé, les endroits et les personnes aux Etats-Unis qui étaient au courant de sa situation.
C'est aussi la situation d'un jeune homme qui réside à l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91, qui a rédigé un papier dans lequel il affirme avoir reçu l'invitation de Cyrus Sibert qui cherchait à le rencontrer le 16 septembre 2013 pour le forcer à déposer contre Michael Geilenfeld, en échange d'argent et de promesse de dons. La déclaration est datée du 14 février 2014. Son auteur affirme avoir été poursuivi, ce jour là, par Cyrus Sibert, qui accompagnait deux autres victimes dans une voiture.
Un tas de mensonges qui visent à discréditer ceux qui réclament qu'une enquête approfondie soit réalisée sur cet orphelinat de Delmas 91, que les victimes qui ont porté plainte soit entendues par la justice ; que l'Etat haïtien adopte des mesures conservatoires pour protéger les enfants haïtiens et les personnes vulnérables concernées par ce dossier.
Nous rassurons tous ceux qui supportent cette campagne pour la vérité et la justice, que :
1- Nous sommes en mesure de prouver que Marc Louis était décontracté et qu'il avait décidé sans pression de faire sa déclaration. Ce que Geilenfeld ne savait pas, nous avions enregistré Marc Louis depuis son arrivé dans la chambre d'hôtel où il rencontrait les autres victimes de Saint-Joseph, dans une ambiance de retrouvailles ; et qu'il avait rappelé aux autres victimes les abus qu'ils avaient vécus ensemble. Ces échanges libres nous avaient donné l'idée de lui proposer d'enregistrer, en vidéo, une déclaration solennelle reprenant tous les faits qu'il avait raconté aux autres victimes. Cette proposition était un test du sérieux de ses accusations contre Michael Geilenfed. La dite vidéo devait servir au cas où Marc Louis serait en difficulté avec les sbires de Geilenfeld. Ce qui a été fait quand au début du février 2014, Michael Geilenfeld faisait augmenter la pression sur ses victimes et que Marc Louis, fut introuvable ;
2- Nous pouvons prouver que le 16 septembre 2013, nous n'étions pas en Haïti, mais en déplacement dans la ville américaine d'Orlando, Florida, où nous avions réalisé des transactions, jusqu'à notre retour au Cap-Haitien par un vol de la compagnie IBC Airways, le 18 septembre 2013. Donc, Cyrus Sibert ne pouvait pas inviter un jeune de Saint-Joseph à le rencontrer à une date qu'il n'était pas disponible en Haïti pour cette réunion. De plus, le jeune en question rapporte qu'il a été suivi le 14 février 2014 par une voiture et que Cyrus Sibert se trouvait dans cette voiture. Nous pouvons prouver que le 14 février 2014, nous n'étions pas à Port-au-Prince. Cyrus Sibert n'a jamais rencontré, ni parlé à ce jeune homme.
Toutefois, si les défenseurs de l'accusé s'activent à chercher des témoins à décharge, les supporters des victimes ont aussi le droit de chercher des victimes et des témoins capables d'apporter des preuves supplémentaires afin de confirmer ou d'infirmer certains points. Nous ne nous laisserons pas intimider par ceux qui abusent physiquement, sexuellement et moralement des enfants. Nous continuerons à sillonner la planète, à la recherche de toute personne désireuse de témoigner sur la situation à l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91.
Plus, Geilenfeld et sa bande cherchent à se défaire des accusations qui pèsent contre eux, plus ils compliquent leur situation et prouvent qu'ils ont quelque chose à cacher. Cette construction de faux témoignages contre des plaignants, contre des témoins et contre des supporters de victimes, est un acte indigne qui prouve le niveau maléfique des gens qui dirigent l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91.
Ces gens sont de vrais escrocs qui ont menti aux contributeurs américains, leur disant qu'ils sont en règle avec l'Etat haïtien, alors que depuis plusieurs années, les orphelinats Saint-Joseph fonctionnent sans autorisation de l'IBESR (Institut Bien-Etre Social), l'organe étatique chargé de contrôler ce genre d'institution. Heureusement, en février 2014, l'Etat haïtien a finalement décidé de fermer cette maison pourrie. Aujourd'hui, l'un des avocats de Michael Geilenfeld présente Madame Arielle J. Villedrouin, la directrice de l'IBESR, comme une personne incapable de décider.
Hypothèse d'enquête :
Nous profitons de ce texte pour communiquer au public, l'hypothèse de recherche qui constitue la base de notre motivation dans ce dossier.
En aout 2008, un ressortissant haïtien évoluant dans la diaspora, visita la ville du Cap-Haitien. Comme d'habitude, il apporte des cadeaux pour des enfants de rue qui mendient sur le boulevard. Dans une conversation avec eux, il apprend que enfants sont abusés à l'orphelinat Projet Pierre Toussaint, un Centre d'Accueil pour enfants de rue en banlieue que dirigeait Douglas Perlitz, un missionnaire catholique américain. Choqué, l'homme rapporte les témoignages à un ami capois, en se demandant comment cela peut-être possible sous les yeux des autorités étatiques chargés de superviser ce genre de projet ? Son interlocuteur le rassure en lui disant qu'il connaît un journaliste intègre, capable de dénoncer cette situation intolérable.
C'était le 15 aout 2007, je circulais en voiture dans le quartier de carénage, quand, d'un geste de la main, un ami me fit signe d'arrêter, disant à son interlocuteur : « ''En parlant du loup, on voit sa queue'', voici Cyrus ». Ils m'ont rapporté les allégations recueillies. Je leur ai dit que souvent on entend ce genre de rumeurs dans la ville. Cependant, pour que je puisse rédiger un article sur ce sujet, il me faut des victimes et des témoins… « Plusieurs victimes et plusieurs témoins… un papillon ne fait pas le printemps »
Ainsi, j'ai rencontré des victimes qui ont accepté de témoigner. J'ai pu constituer des sources pour me renseigner des faits et gestes de l'accusé, des sources de contrôle aussi. Finalement, j'ai décidé de rédiger un texte dénonçant les pratiques d'abus sexuels, sans citer de nom, ni d'institution.
Plusieurs enquêtes on été réalisées par la suite, Perlitz a du fuir Haïti. Finalement, il est arrêté par ICE et Homeland Security, deux instituions américaines chargées d'appliquer la loi contre tous les citoyens américains qui voyagent avec objectif de se livrer à des relations sexuelles avec des mineurs.
Quelques semaines avant l'arrestation de Douglas Perlitz, avec la montée de pression de la justice américaine contre l'accusé, Paul Kendrick m'a contacté pour me demander ''si j'avais des preuves solides pour soutenir l'accusation''. Je fus méfiant. Car, j'avais peur que des supporters du pédophile, ne se fassent passer pour des défenseurs d'enfant, dans le but de prendre connaissance des noms des jeunes qui étaient prêts à témoigner.
Quelques semaines plus tard, après l'arrestation de Douglas Perlitz, j'ai reçu un appel de Paul Kendrick, m'informant de la connexion de Douglas Perlitz avec Ron Voss, un ancien prêtre américain qui avait avoué ses abus sexuels contre des enfants aux Etats-Unis. Ce Ron Voss avait lui aussi fuit les Etats-Unis, avec l'aide de l'Eglise catholique américaine pour se refugier en Haïti. Il était responsable de la maison d'Accueil, « The visitation Home », de Delmas 31, appelée «Mathieu 25 ». Un point d'accueil pour tous les missionnaires catholiques américains qui, fraichement arrivés en Haïti, y séjournent quelques mois, pour apprendre le créole et des consignes de survie, avant de s'aventurer dans les villes et/ou villages reculés du pays.
Kendrick m'informe que des militants américains qui combattent la pédophilie à l'intérieur de l'Eglise catholique condamnent les pratiques de l'Eglise catholique Américaine qui utilisent les pays du Sud et/ou pays pauvres comme Haïti, avec un Etat faible, pour cacher les prêtres et/ou religieux poursuivis pour abus sexuels sur mineurs. Douglas Perlitz qui avait lui aussi séjourné à « Mathieu 25 », était un bon ami de Ron Voss. En 2005, une lettre a été adressée au Ministre de la justice d'Haïti, Bernard Gousse, qui a eu le courage de mettre ce Ron Voss aux arrêts. Malheureusement, avec l'évasion du Pénitencier national, l'ancien prêtre pédophile a eu la possibilité de s'échapper et de quitter Haïti. On ne sait plus où il se cache. On rapporte qu'il réside dans l'une des iles Bahamas…
En 2009, un ami nous parle d'un cas de pédophilie à Delmas 91. Un diplomate, lui avait demandé de me conseiller d'aller voir dans ce coin. Car, on rapporte une situation de pédophilie et d'exploitation sexuelle des enfants logés à cette enseigne. Il semble ne pas apprécier, la façon dont certains de ses collègues influents protègent ce citoyen américain en Haïti.
Nous avions répondu en exprimant nos limites en ressources humaines et financières. Le dossier Perlitz consommait déjà toutes nos ressources – des ressources familiales, vu qu'en Haïti aucune institution ne finance ce genre de travail. Nous avions 24 jeunes sous le dos. Des enfants abandonnés à supporter jour et nuit pour des histoires comme : nourriture, soins de santé, sécurité, protection, défense face aux abus de la police, hébergement temporaire en cas de menace de mort, frais scolaires pour ceux qui continuaient d'aller à l'école. Haïti, n'ayant pas les infrastructures pour la prise en charge et la protection des victimes et des témoins pour des cas aussi sensibles, nous étions obligés de tout fournir, avec le peu de ressources familiales que nous avions (la paie de ma femme, l'aide de mon père, l'assistance de ma mère), pour aider les jeunes victimes à rester debout. Car, sachant que, la maitrise du prédateur sexuel sur sa proie passe par des menaces physiques, psychologiques, mais surtout économiques – en Haïti, avec l'aide de quelques contributeurs, je me suis efforcé d'apporter un certain support aux victimes.
Faut-il signaler qu'après plusieurs dizaines d'interviews sur plusieurs cas différents, nous réalisons que les prédateurs sexuels étrangers menacent les enfants victimes en ces termes : « Si tu parles, ta vie redeviendra comme avant ; personne ne te croira, Tu seras accusé de mensonge puis expulsé de l'orphelinat ; Tu retourneras dans la rue ; Plus de possibilité d'aller à l'école ; Tu ferais mieux d'accepter en silence ; Tu n'arriveras pas à avoir gain de cause en face de moi , car je suis un blanc riche et toi un petit gamin de rue avec un passé de délinquant».
Ce fut, cinq (5) années d'enfer pour un journaliste qui doit se réveiller très tôt parce que 24 jeunes sont en quête de tout. Tandis que, dans ce genre de situation, le bourreau pédophile reçoit tous les supports des amis et flatteurs de partout, pourvus en ressources. De plus, on s'arrange pour mettre à sa disposition une campagne de communication capable de protéger son image, tout en discréditant les victimes, en cherchant à casser le moral de tous ceux qui osent exiger justice et réparation. Ignorant - volontairement - que les abus subis par les enfants sont la cause des troubles de comportement qui les affectent, leur casier judicaire est, régulièrement, exhibé pour prouver qu'ils ne sont pas dignes de foi.
En décembre 2010, Douglas Perlitz est condamné à environ 20 ans de prison. Anderson Cooper, diffuse un reportage complet sur le dossier. Un mois plus tard, je reçois un appel d'une américaine, sollicitant le même engagement que nous avions eu dans le dossier Perlitz, en faveur des jeunes victimes de l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91.
Cette conversation par téléphone nous a permis, dans un premier temps, de remémorer l'invitation du diplomate, lancée à nous, par l'intermédiaire de notre ami commun. Dans un 2e temps, lors de notre visite à Port-au-Prince, à la fin du mois de février 2011, nous avions séjourné au « The visitation Home » communément appelé « Mathieu 25 », et là, nous avions compris la main mise de pédophiles américains sur ce point focal et son rôle en terme d'interconnexion. Consultant certains documents concernant l'Orphelinat Saint-Joseph de Monsieur Geilenfeld, nous avons vu le nom de John Duarte, un ancien prête canadien, arrêté en République Dominicaine pour crime de pédophilie en Haïti. John Duarte qui avait abusé plusieurs enfants haïtiens, dirigeait avec Michael Geilenfeld l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91.
Il y a aussi Michael Brewer et Phillip Norris, deux hommes suspectés de pédophilie, qui fréquentaient les maisons d'accueil de Michael Geilenfeld. On rapporte un mouvement de protestation des habitants de Fermathe contre certaines pratiques pédophiles de Phillips Norris qui utilisait une maison d'accueil pour enfants handicapés que dirigeait Michael Geilenfed pour abuser les enfants et les jeunes de cette localité de la zone métropolitaine d'Haïti. Aujourd'hui, Bishop Phillips Norris mène une vie de couple homosexuel en Angleterre avec Alex, l'un de ces jeunes de Fermathe.
Nous avions ainsi établi la connexion Ron Voss + Douglas Perlitz = John Duarte + Michael Geilenfed. Tous des religieux catholiques américains, ayant une certaine connexion avec « The visitation Home », « Mathieu 25 » que dirigeait Ron Voss ; tous rodant autour des orphelinats comme missionnaires responsables ; tous ayant à leurs actifs des allégations et/ou des accusations de crime de pédophilie ; tous connectés à des pédophiles ou à des personnalités faisant l'apologie de relation sexuelle entre Adultes et mineurs.
En effet, lors des funérailles de Tom Reeves, l'un des américains fondateurs de NAMBLA (North American Man/Boy Love Association), une organisation qui milite pour la réforme des lois interdisant les relations sexuelles entre adultes et enfants, l'organisation a ordonné qu'en guise de fleurs, les sympathisants et amis contribuent en faveur de l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91.
A ce niveau, notre hypothèse de recherche, est conçue : « Un réseau de pédophiles catholiques américains s'est réfugié en Haïti, utilisant les orphelinats comme espace privilégié pour exploiter sexuellement les enfants vulnérables en situation de pauvreté. »
L'empreinte de l'Eglise catholique Américaine - La Conférence de Evêques Américains, USCCB (US Conference of Catholic Bishops):
Après l'arrestation de Douglas Perlitz, les victimes et le journaliste Cyrus Sibert ont eu droit à la visite de deux haïtiens travaillant pour le compte de CRS (Catholique Reliefs Service) : Une haïtienne du nom de Mrs Sheyla Maximilian (Biamby), cadre de CRS et Stéphane Trouillot, un employé de la compagnie haïtienne de « PAP-Sécurité ».
Ils ont visité ce qui restait de Pierre Toussaint, ont rencontré le staff du projet et les enfants victimes, ils ont aussi rencontré Cyrus Sibert à l'Hôtel ''Auberge du Picolet'', dans le but de rassurer que des mesures allaient être prises pour supporter les victimes. Depuis, nous sommes restés sans nouvelle de ces deux personnalités.
Ce n'est que quelques mois plus tard, nous avons appris que la dame avait comme mission d'évaluer la situation pour permettre à l'Eglise Catholique Américaine de mieux se désengager et quant à l'agent de Sécurité de « PAP-Sécurité », de faire disparaître des preuves. Le coffre de Douglas Perlitz, a ainsi été récupéré pour être placé dans un bateau à destination des Etats-Unis. Le tout, après que Madame Carter, membre de l'Ordre de Malte, eut emporté l'ordinateur portable de Douglas Perlitz qui contenait des données compromettantes et des informations embarrassantes.
En janvier 2010, quelques heures avant le tremblement de terre dévastateur qui a détruit la capitale haïtienne, Paul Kendrick attira notre attention sur le fait que la carte de visite que Madame Maximilian avait comme mention, en rouge « USCCB : US Conference of Catholic Bishops ».
Support politique en d'Haïti:
Plus loin, nous avons découvert que ce réseau est rentré en Haïti à partir des années 80. Des pédophiles de l'Eglise Catholique Américaine ont profité des troubles politiques d'après Duvalier pour renforcer leur établissement dans le pays. Le coup d'Etat de 1991 et l'embargo qui s'en est suivi ont rendu les façades d'activités humanitaires indispensables. Les parents et les enfants étaient devenus plus dépendants, les officiers de l'Etat, les superviseurs de IBERS, les responsables de la police et de la justice, y voyaient une source d'opportunités (visas, bourses et pots de vin).
Ces hommes ont cherché à côtoyer le régime Lavalas. Ron Voss, Douglas Perlitz et Michael Geilenfed ont, tous, eu de bonnes relations avec le Président Jean-Bertrand Aristide. Le prêtre exilé, en quête de supports pour retourner dans son pays, n'a pas pris le temps nécessaire pour évaluer ces missionnaires pédophiles qui s'efforçaient à se montrer généreux et bons. Certains ont connu le Centre d'Accueil LA FANMI SE LAVI, d'autres sont allés jusqu'à manifester devant l'Ambassade des Etats-Unis en faveur du retour de la démocratie. Ils ont adopté toute une stratégie pour se rapprocher du pouvoir d'Etat, de la bourgeoisie et des diplomates influents en poste en Haïti, en vue de continuer à opérer tranquillement dans le pays.
Comme nous l'avons mentionné plus haut, nos recherches nous ont permis de découvrir que l'orphelinat Saint-Joseph est lié à une organisation américaine qui prône les relations sexuelles entre les adultes et les enfants. Lors des funérailles de Tom Reeves, le leader de l'organisation NAMBLA (North American Man/Boy Love Association), qui milite pour la réforme des lois interdisant les relations sexuelles entre adultes et enfants et dont l'organisation avait réclamé qu'en guise de fleurs, des sympathisants et amis contribuent en faveur de l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91, entretenait de bonnes relations avec Jean-Bertrand Aristide, le leader du mouvement Lavalas. Dans le pamphlet présentant sa biographie, l'organisation vante le fait que leur leader avait lui aussi rencontré le Président Jean-Bertrand Aristide, au Palais National.
Il y aussi ce extrait du livre "Notes from the Last Testament: The struggle for Haiti, de Michael Deibert" :
" The Catholic peace movement Pax Christi also continued to voice its support for Aristide, partially as a result of their chief liaison in Haiti, Ron Voss. Voss, an accused fugitive pedophile American priest from Indiana who had settled in Haiti after fleeing the United States and, many said, likely child molestation charges, for his loyality was rewarded by being allowed to live in one of Antoine Izmery's old homes, which he dubbed "the visitation house," and where he frequently held court surrounded by groups of young street boys. It was a sad state of affairs for a leader who had been able to rally such pervasive support during his 1991-1993 exile."
Il y a aussi cet message-email que nous avons reçu - par erreur - du conseil d'administration du projet de Michael Geilenfeld, dans lequel il est dit clairement qu'un officier de la diplomatie américaine en poste en Haïti, supporte l'accusé et fait tout pour décourager les victimes.
Ce qui explique pourquoi tous les mouvements de protestation organisés par les jeunes de Saint-Joseph, pour protester contre les pratiques d'abus sexuels ont toujours été avortés. La police, la Justice et l'IBESR n'aident pas les victimes qui n'ont d'autre choix que de retourner implorer le pardon de leur bourreau.
L'engagement Paul Kendrick-IGNATIUS GROUP/ Cyrus Sibert-ReseauCitadelle:
Depuis mars 2011, avec notre décision d'accompagner ces jeunes haïtiens qui réclament justice, nous avons changé la donne. Depuis cette date, nous sommes en lutte avec ce réseau puissant avec toutes ses ramifications en Haïti comme à l'étranger. Il y a plusieurs mois que des victimes et témoins de partout déposent sous serment devant des officiers de la justice américaine ; au mois de février 2014, l'IBESR a décidé de fermer l'orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91 démontrant au grand public que Michael Geilenfeld faisait fonctionner illégalement un centre d'accueil pour enfants en Haïti ; au mois de mars 2014, des victimes ont déposé une plainte formelle devant la justice haïtienne. Le dossier a été confié au juge d'instruction Al Duniel Dimanche.
Les victimes ayant repris confiance dans leur combat pour la justice, c'est la panique dans le camp des supporters de l'accusé. Aujourd'hui, ils font feu de tout bois, ils cherchent à détruire les victimes et leurs supporters. Ils croient pouvoir présenter la décision de rechercher justice et réparation comme un comportement déloyal.
Nous souhaitons que les autorités haïtiennes puissent comprendre les enjeux et la situation de ces jeunes victimes harcelés chaque jour par ces étrangers qui se croient tout permis sur la terre de Dessalines. Ces jeunes qui ont été abusés physiquement, sexuellement et moralement, ces jeunes qui aujourd'hui voient leur vie brisée par la faute de prédateurs sexuels - criminels – qui, à un moment de la vie leur avaient traité comme objet de leur désir, méritent justice. Et ce sera un message fort lancé à tous les autres réseaux pédophiles qui comprendront qu'Haïti n'est plus leur terre promise.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti