Tout a commencé par une plaisanterie. Comme cela se fait toujours chez nous. Par une rumeur. Rien de plus acharnant, pour satisfaire les griefs d'une opinion souvent en panne de vérité. Et voici des réactions de part et d'autre, notamment du principal concerné, Simon Dieuseul Desras, en personne.
La rumeur court que le Président de la République va dissoudre le Parlement le deuxième lundi de janvier 2014. Rumeur diffusée à travers plusieurs grands medias, qui va servir de tremplin politique pour des parlementaires.
Sénateur Desras : sauveur du Parlement et candidat à sa propre succession
le Président de l'Assemblée Nationale, Simon Dieuseul Desras surfe sur cette rumeur pour mousser sa candidature à sa propre réélection. Au Sénat, tandis que des dizaines de lois rendent l'âme sans pouvoir trouver l'aval des parlementaires, les tergiversations, les querelles enfantines, égoïstes et partisanes progressent.
Il faut tout faire pour contrecarrer le projet de liquidation du parlement haïtien, par l'Exécutif, La crise devient sérieuse. Le Senateur Desras est l'homme providentiel qui va sauver le Parlement et la démocratie. La politique redevient ce qu'elle est ici, "bloquer sans proposer", et faire retarder pour attirer la mamelle à son compte.
L'alimentation de la crise produit des projections farfelues. Et si le Parlement se dissout, ou si les pressions exercées sur l'Exécutif pour le contraindre à changer d'avis - ici, voyez l'avis comme la rumeur, puisque l'Exécutif ne s'était jamais exprimé là-dessus -, alors le pays s'enflammera, et occasionnera donc un retour de la balle. Cette fois, avec beaucoup plus de prétention, cela se fera aux pieds de ce même Parlement.
Alors le Président du Sénat dirigera le pays par décret!
Prorogation de mandat de 10 sénateurs : Simon Desras réélu Président du Sénat
Le deuxième lundi de janvier 2014, le mandat de 10 sénateurs est prorogé et le Président du Sénat, Simon Dieuseul Desras, est reconduit à la tête du Grand corps...
Le Président de la République souhaite alors, dans un discours prononcé dans la matinée de ce même lundi, bon travail aux honorables parlementaires et fait appel à une meilleure collaboration du Parlement avec l'Exécutif.
Cela devra-t-il suffire à stopper la crise ? Ou du moins, à l'atténuer ? Non.
Le frisson politique a déjà envahi les veines de chacun des adeptes du mouvement de déstabilisation. Avec l'honorable Desras, malgré lui, qui, avec le temps, a fini par acquérir la veine essentielle pour administrer sa politique.
En effet, topographe de formation, licencié en Gestion des affaires à l'Inaghei (Université d'Etat d'Haïti), juriste et membre du Barreau de Port-au-Prince, professeur de Statistiques appliquées à la gestion et à l'économie des finances coopératives, à l'Inaghei, Simon Dieuseul Desras est donc l'ouvrier compétent, dynamique qu'il faut pour mener à bien le jeu.
Bilan législatif du Sénat en 2014
Dans le cas du Sénateur Simon Dieuseul Desras, Président de l'Assemblée nationale, son rôle est doublement majeur. Et nous, la population, de plus en plus consciente de la situation et impliquée via l'utilisation efficace des technologies de communication, le reconnaissons.
Homme d'influence, il doit présider la Conférence des Présidents, gérer les Commissions permanentes et spéciales du Grand corps et de la Chambre des Députés. C'est lui qui préside pour établir le menu et l'agenda législatif. Il est donc, l'homme le plus puissant du Parlement devant l'Exécutif. Sans parler de son rôle au sein de la Haute cour de justice, il participe aussi, au même titre que l'Exécutif, à la préservation de la souveraineté d'Haïti.
Alors, comment vouloir, avec de telles responsabilités, banaliser les attentes de la population, et faire de ses préoccupations personnelles, sa principale ambition ? Comment accepter que la 49e Législature puisse être autant configurée comme la seule arme puissante de l'opposition et restée aussi improductive ?
Force est, en effet, de constater que le bilan de cette 49e est des plus minces. Et si l'on tient compte du nombre de projets de lois votés et ratifiées, le constat est accablant.
Le dénouement qui suit donne une idée du bilan qui fait, de plus en plus, rougir la population haïtienne, et qui l'empêche d'accéder à son développement entier.
Le nombre de séances tenues au Sénat est : 5 pendant 7 mois! La première séance des (2) séances a servi a nommer les Membres du nouveau bureau avec le Sénateur Desras a sa tête!
Le nombre des projets de lois déposés ou transmis au Sénat pour vote a atteint une bonne trentaine!
Vous pensez que les sénateurs ont été plus productifs: Non! Ils ont votés 6 propositions de loi de leur cru! Juste pour passer le temps, parce que ces textes, votés sans concertation avec l'Executif, ont très peu de chance d'être votés a la Chambre des Députés, ou d'être publiés sur le Moniteur.
Le nombre de projets de lois votés et ratifiés par le Sénat au cours de la session de janvier 2014 à mai 2014 est, Tenez vous bien! : 1!
La Loi des finances 2013-2014 a été votée 4 mois avant la fin de l'exercice fiscal alors en attente de leur vote depuis le 7 aout 2013!
Les séances au Sénat se tiennent selon l'ordre du jour. Si le Menu du jour, l'ordre de la séance ne plaisent pas: Plus de quorum, Adieu la Séance!
Dans le même ordre de choses, le mardi 19 aout 2014, la séance après discussion sur l'ordre du jour a tournée court. Pas de quorum!
Que faire, face a l'insouciance de ces sénateurs?
Les chiffres, ci-dessus énumérés -qui ne tiennent pas compte de toutes les séances tronquées à partir de la réélection de l'Honorable Desras à la tête du Grand Corps- en janvier 2014, sans que l'Assemblée puisse soutenir de raisons valables, effraient.
A partir du mois de mai 2014, seulement trois (3) séances au Sénat de la République, ont eu lieu. Alors que la population attend des réponses et a des besoins urgents!
Le cadre légal régissant les différents chantiers de l'Etat est en souffrance. Les lois des finances votées en retard, paralysent ainsi l'appareil d'Etat et entraînent des aménagements importants et des recours à des "stratagèmes" devant reconduire les lois des finances passées pour couvrir les dépenses du gouvernement.
Tout cela conduit à cet état de chose : plusieurs projets phares de développement de la population haïtienne, opérés par l'administration Martelly- Lamothe ont été ralentis dans leur mise œuvre.
N'eut été la pugnacité et le volontarisme de l'équipe au pouvoir, le Fonds pour l'Education (FNE) n'aurait pas été constitué, le climat des affaires et les cadres de lois non revisités auraient été délaissés...
Somme toute, l'actualité de la chair parlementaire devant les responsabilités de toutes sortes, les unes plus importantes que les autres, pour permettre à Haïti de récupérer le retard qui l'aura conduit à rester trop longtemps sous-développé, tient de la Plaisanterie!
En dépit de tout cela, certains osent parler de prolongation du mandat des sénateurs. La grande interrogation : pourquoi faire ?
Le Senat, peut-il continuer à faire obstruction, à ne pas voter les lois nécessaires a l'avancement d'Haïti?
Combien de fois ont-ils représenté les intérêts véritables de la population qui les a élus ?
Le Parlement peut-il continuer à être un tremplin pour les intérêts personnels et la politique de l'opposition à tout prix ?
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, (
But you can't fool all the people all the time."
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois,
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.