samedi 10 janvier 2015

Martelly est prêt à assurer la continuité de l’Etat.-

Le délégué du Nord, Ardouin Zéphirin s'est exprimé, au micro de Radio Kontak Inter pour rassurer la population du nord que le 12 janvier sera un jour ordinaire qui marquera la 5e commémoration de la destruction des plusieurs villes dans le Sud d'Haïti principalement la Capitale haïtienne et la mort de 300,000 victimes.
 
Il se dit confiant qu'une solution négociée ou constitutionnelle sera adoptée avant le 13 janvier 2015 et en à profiter pour annoncer que le Président de la République a passé des instructions pour que toutes dispositions soient adoptées afin d'assurer l'ordre public et la continuité de l'Etat suivant l'article 136 de la Constitution.
 
« Les multiples concessions du Président Michel J. Martelly visent à prouver sa volonté réelle de trouver une solution. On ne peut même pas parler de négociation, vu que le Chef de l'Etat a tout accepté. Cependant, il y a une ligne à ne pas franchir. Il est encore possible de trouver un accord de sortie de crise. » a t-il déclaré
 
« Toutefois, avec ou sans accord, le peuple haïtien sera en mesure de voter en 2015. Des instructions ont été passées en ce sens. » a t-il ajouté.
 
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti
10 janvier 2015
@reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
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"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

mercredi 7 janvier 2015

Haïti - Politique : Charlie Hebdo, Michel Martelly condamne vigoureusement cet acte barbare

07/01/2015 14:24:16

Haïti - Politique : Charlie Hebdo, Michel Martelly condamne vigoureusement cet acte barbare
Michel Martelly, le Président de la République d'Haïti, présente ses sympathies émues au Président de la République de France, François Hollande, après l'attentat perpétré à Paris, contre Charlie Hebdo, ce mercredi 7 Janvier 2015, qui a fait douze morts et huit blessés.

Le Président Martelly, qui condamne vigoureusement cet acte barbare, étend, au nom du Gouvernement et du peuple haïtiens, ses condoléances au Gouvernement et au peuple français en général, et aux parents et proches des victimes, en particulier.

Le Chef de l'Etat réitère, une fois de plus, la solidarité du peuple haïtien au peuple français et reste convaincu que les autorités françaises feront tout ce qui est en leur pouvoir pour faire triompher la justice et préserver les acquis démocratiques et les valeurs républicaines.

Source: HL/ HaïtiLibre 


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Haïti-Politique-Cassation: Anel Alexis Joseph démissionne?


Mercredi, 07 Janvier 2015 16:30 LE/HPN
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Le président de la Cour de Cassation et du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Anel Alexis Joseph aurait démissionné de ses fonctions d'après ce qu'a appris HPN.

Cette information a été relayée par de nombreux organes de presse de la Capitale. Cette démission intervient, suite à des rencontres entre le président Martelly et une délégation de sénateurs, ainsi qu'avec des représentants de quatre parties politiques de l'opposition.

LE/HPN

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Martelly rencontre des sénateurs de différentes tendances


La rencontre entre le président Martelly et une délégation de sénateurs de toutes les tendances a débuté ce lundi. 

Le président du grand corps avait indiqué que le but de cette entrevue est de trouver une entente pour que la séance en assemblée nationale ait lieu cette semaine. 

Le sénateur Desras avait rappelé également qu'une conférence réunissant 18 élus a eu lieu mardi, pour fixer une position commune en prévision de cette rencontre. 

L'élu du Centre avait par ailleurs déploré l'extrême division du monde politique au sujet de la nomination du premier ministre. Il a invité le chef de l'état a bien tenir compte de la représentativité des formations ou des personnalités politiques avant de prendre une décision. 

Soulignons que le parlement est dans l'impasse de réunir les sénateurs et députés en assemblée nationale. Après l'avortement de la séance prévue pour le lundi 5 janvier, la séance en assemblée nationale reportée pour ce mercredi 7 janvier n'aura pas lieu, a-t-on appris. 

Au terme d'une conférence des présidents de commission à l'extraordinaire ce mardi, suite à l'échec de la séance du 5 janvier, les sénateurs ont décidé de mettre en place une commission sénatoriale de cinq (5) membres qui a pour mandat de discuter avec le chef de l'Etat, avant de poser tout acte relevant de leur attribution de parlementaire. 

EJ/Radio Métropole Haïti


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dimanche 4 janvier 2015

Juge Heidi Fortuné, je ne suis pas d'accord! (Texte de Cyrus Sibert)

Magistrat, dans votre article « 2014: L'ANNÉE NOIRE DE LA JUSTICE », vous exposez les pressions exercées sur la justice haïtienne, vous indexez le gouvernement et en fin de texte vous proposez à ce qu'on implique la société civile et les parlementaires pour résoudre le problème. Or, vous savez mieux que moi, que le complot contre vous (et contre d'autres magistrats honnêtes) a été fomenté par des gens de la société civile, des avocats, des criminels, des kidnappeurs, des trafiquants de drogues, des policiers corrompus et mêmes des confrères magistrats. De plus, l'action des parlementaires au sein de la justice haïtienne a toujours aggravé la situation. 
 
Je pense que là, vous utilisez l'Exécutif comme bouc émissaire. Je serais d'accord avec vous, si vous aviez dénoncé cette mafia nationale qui cherche à contrôler la justice pour bien mener ses activités criminelles et abuser des droits de paisibles citoyens. Cette mafia a toujours utilisé ses influences et contacts au sein du système pour désinformer les dirigeants dont le garde des sceaux de la République.
 
En ce sens, nous sommes d'accord que l'Exécutif peut adopter des décisions injustes ... mais, de bonne foi. Et, dans votre cas, ceux qui vous combattent le font pour des dossiers qui remontent avant l'arrivée du gouvernement en place. Ce sont eux qui ont construit toutes sortes de rumeurs autours de vous, de vos biens, pour justifier leur demande de vous écarter du système. C'est une mafia systémique qui impose sa volonté sur le système et cherche toujours à écarter les juges compétents et intègres. Une réalité sicilienne !
 
Aujourd'hui, le juge Lamarre Bélizaire est aussi accusé d'enrichissement illicite par ceux qui cherchent à paralyser son travail de magistrat instructeur sur des dossiers criminels et de corruption.
 
Magistrat, contrairement à l'idée véhiculée dans votre texte qui présente l'Exécutif (le Garde des sceaux et le Chef de l'Etat) comme un obstacle au bon fonctionnement de la justice haïtienne, le renouvellement de votre mandat est un fait qui prouve le contraire. La vérité sur votre dossier, une fois révélée, le Ministre de la Justice et le Chef de l'Etat ont agi dans le sens du renforcement de la justice par le renouvellement du mandat d'un juge productif, compétent, indépendant et honnête. Si l'Exécutif ne voulait pas de vous et s'il agissait sous l'influence aveugle de la "mafia du droit", vous ne seriez pas reconduit. 

Le problème, c'est la courroie de transmission des informations. Les dirigeants de bonne foi se trompent parce qu'en Haïti les criminels et les corrompus sont bien positionnés depuis plus que 200 ans pour désinformer les gouvernants. Aujourd'hui, le progrès, c'est qu'une fois la vérité établie, ils n'arrivent pas à forcer la main de l'Exécutif.
 
Enfin magistrat, le problème de la justice haïtienne vient beaucoup des barreaux infectés par le narco dollars, des auxiliaires influents de la justice qui agissent dans l'intérêt des criminels au détriment de la justice. Aborder le problème en indexant l'Exécutif, c'est permettre à ce secteur de continuer à privatiser la justice, méprisant les libertés civiles élémentaires du citoyen et ses droits de propriétés.
 
Meilleurs voeux!
 
Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
4 janvier 2015

Lisez : Cap-Haïtien et sa ''mafia du droit'' (Texte publié en mai 2006, qui fait de moi l'homme à abattre au Cap-Haïtien)


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2014: L'ANNÉE NOIRE DE LA JUSTICE
 
La justice haïtienne, exsangue, malmenée, bousculée voire même paralysée, a connu les pires moments de son histoire durant l'année 2014. L'institution a évolué dans le mauvais sens et cela devrait continuer en 2015. Montrer qu'on peut nommer n'importe qui où on veut et donner des ordres n'importe comment…voilà la résultante de la politique pénale du gouvernement qui a fait entrer la justice dans l'ère du soupçon. La politisation extrême de certains dossiers a montré l'impératif de garder dans le système des éléments intègres et indépendants de l'Exécutif. Cependant, l'infirme quantité de Magistrats  qui tiennent le haut de l'affiche cachent mal leur faiblesse structurelle et sont vite l'objet de tracasseries et tentatives de déstabilisation de la part des membres de l'équipe au pouvoir qui ne veulent pas d'un système judiciaire qui pourrait s'opposer ou s'attaquer à leurs intérêts et oublient trop souvent que la justice est une caractéristique déterminante de la bien portance socioéconomique d'un pays.
 
Le critère de la promotion au sein de la justice devient la soumission. Seulement une trentaine de Magistrats ont été reconduits durant l'année 2014. La Présidence, sur les conseils du Garde des sceaux, ne prend pas en compte tous les avis favorables du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire relatifs au renouvellement du mandat des Juges. Jamais la Magistrature n'a été autant insultée, humiliée par un gouvernement. Pourquoi voulez-vous que les délinquants respectent les Magistrats quand le ministre de la justice les traite avec désintérêt et dans l'indifférence générale ? En somme, brandir le spectre de non renouvellement de mandat de X ou Y est très efficace. Cela a eu un effet dévastateur sur l'activité professionnelle et le rendement du Magistrat en attente qui est à la fois paralysé et angoissé par la perspective d'être écarté sans raison apparente. Il y a eu énormément de souffrance au travail dans la Magistrature durant l'année écoulée, et aucun Magistrat ne veut en parler. Révocations arbitraires, transferts illégaux, pressions psychologiques, dépressions nerveuses…voilà entre autres le lot de misères des Juges. Plus on est vulnérable, plus on est victime de ces types d'harcèlement qui ne dit pas son nom.
 
Pour être véritablement indépendant, il faut se moquer de la notation et de la carrière. J'ai connu moi-même la détresse morale et j'ai eu pas mal de contrariétés dans l'exercice de la profession. J'ai été qualifié de trouble-fête et d'électron libre à cause de ma force de caractère. On me reproche de mettre trop de ''beau monde '' en examen. Il y a eu des attaques très fortes contre moi de la part d'officiels très haut placés. Et des brimades, j'en ai subies pour avoir osé… Des situations un peu perverses qui peuvent vous empêcher de progresser et de faire votre travail convenablement. C'est décourageant ! Vous vous impliquez corps et âme dans votre boulot et voilà ce que vous avez comme récompense. En vérité, c'est plus que frustrant !
 
Généralement, la politique entre au prétoire  mais à présent, la justice s'invite au palais. Chose qui n'a jamais été réalisée auparavant ! Bien sûr, mon mandat est renouvelé mais je ne vous dirai pas comment… Il y a eu de folles rumeurs et le contexte était tendu. Je suis toujours là. Et qu'il soit dit en passant : je ne suis pas là pour passer mon temps à être convoqué par ma hiérarchie, j'ai du boulot et mes dossiers ne sont pas simples. Je veux pouvoir travailler en toute quiétude. La hiérarchie devrait plutôt soutenir les juges en délicatesse avec l'Exécutif et non de leur mettre doublement la pression. La justice est à bout de souffle, et si jamais on ne trouve pas des solutions pour la redynamiser, on va vraiment vers la disparition de l'État de droit qui n'est encore qu'à la phase d'embryon et qui commence à peine à se développer. Pour cela, le pouvoir Exécutif ne doit avoir aucun rôle dans la carrière des Magistrats. Il faut sortir du schéma « le Président décide seul ». Il faut un véritable échange de vues sur la question et la discussion doit associer la société civile, les parlementaires, les magistrats, pour voir comment couper le lien entre l'Exécutif et le Judiciaire. Mais si ça doit venir d'un seul homme, je vous le garantis, on n'est pas près de sortir de l'auberge.
 
Heidi FORTUNÉ
Magistrat, Juge d'instruction
Cap-Haïtien, Haïti, ce 03 janvier 2015
 

Traîner M. Aristide en justice aux États-Unis : Evans Paul s’y oppose.--

SOURCE : RADIO LAKANSYEL.

Depuis qu'un avion militaire a été aperçu sur la piste d'atterrissage de l'aéroport, des rumeurs persistantes dans certains milieux proches du pouvoir font état d'intenses pressions que subirait le gouvernement pour que M Aristide soit livré à la justice américaine à cause de son « implication présumée » dans le trafic de stupéfiants vers les États-Unis, de blanchiment d'argent, dans l'affaire de détournement de fonds mettant en cause la compagnie de téléphonie Integrated Device Technology (IDT), basée à New Jersey et la Téléco..

Vous le savez tous. Quand la Justice est saisie d'une affaire, elle ouvre une enquête, poursuit son enquête, poursuit les suspects, les inculpe jusqu'à ce qu'ils soient traduits devant les tribunaux. En matière de justice, tant qu'on n'a pas encore coincé le coupable, l'appareil judiciaire peut prendre tout le temps nécessaire. Il y a des affaires qui peuvent durer beaucoup plus qu'une décade. Pour exemple, les criminels de guerre nazis sont poursuivis jusqu'aujourd'hui.

La justice fédérale des États-Unis (ici, le terme « fédéral » a toute son importance) a ouvert une enquête sur l'exploitation illégale du système d'appels internationaux de la TELECO par des sociétés-écrans basées aux États-Unis ? Deux anciens directeurs de la Teleco, M. Jean René Duperval et M. Patrick Joseph, ont déjà été inculpés et condamnés à la prison ferme après avoir plaidé coupables devant les tribunaux. La prison n'étant pas un dîner de gala, ces gentilshommes, pour pouvoir bénéficier d'une réduction de peine, se sont mis à table et sont prêts à témoigner devant les tribunaux contre d'autres qui auraient bénéficié de ces juteuses affaires.

Dans le cadre de certaines affaires concernant des violations des règles de droit international comme dans le cas de trafic illicite de stupéfiants vers les États-Unis,, de blanchiment d'argent, impliquant des officiels de haut rang, cela donne lieu à ouverture d'une enquête fédérale.

Dans l'ordonnancement juridique américain, quand c'est le Fédéral qui est chargé d'une affaire, alors, c'est très sérieux. Comme dans l'affaire de Travon Martin, de Michael Brown et d'Éric Garner aujourd'hui, dans l'affaire d'Aristide c'est la Justice Fédérale qui est chargée d'examiner les accusations portées contre lui par ses anciens collaborateurs. Ce n'est plus une quelconque petite juridiction locale. Ils ne peuvent lâcher prise tant que la justice n'a pas tranché. Donc la justice suit son cours normal. Ce n'est pas comme chez nous où « l'enquête se poursuit » indéfiniment pour rester somme toute sans suite.

Et comme Haïti avait signé un accord sans réciprocité avec les États-Unis sous le gouvernement de Préval-Alexis (première version) l'autorisant à poursuivre un citoyen haïtien sur le territoire haïtien, à l'extraire éventuellement du pays pour l'emprisonner chez eux, sans que nous ayons un mot à dire ; et comme M. Aristide aujourd'hui visé dans le cadre de cet accord, n'avait pas jugé bon de dénoncer cet accord, ce sont des dignitaires, des anciens cadres dirigeants (chef de police, Rudy Therassan, par exemple qui a été dépossédé de ses biens en Floride, des anciens sénateurs, et aujourd'hui probablement un ancien président qui risque de faire les frais des clauses de cet accord qu'ils avaient eux-mêmes paraphé.

C'est ce contre quoi s'est élevé M. Evans Paul : « Je ne suis pas pour l'impunité, mais je trouve inconcevable que les USA puissent venir arrêter un citoyen haïtien en Haïti alors qu'il n'existe pas de réciprocité. »
Il n'est que d'attendre.

Ella Perrard

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samedi 3 janvier 2015

Haïti : Vers une baisse du quorum au Sénat de la République.-

Le déblocage de la situation politique en Haïti passe par une baisse du quorum au Sénat de la République. Les multiples accords signés dans le but de faciliter le vote de la loi électorale et d'organiser les élections législatives prouvent clairement qu'Haïti n'évolue pas totalement dans un cadre constitutionnel. D'ailleurs, la Présence des troupes étrangères sur le sol national est contraire à la Constitution haïtienne. 

Les multiples réalités de crise et de violence politique nous ont contraint à fermer nos yeux sur certains points de notre Constitution. Plusieurs lois sont en veilleuses par le fait qu'elles sont inapplicables. Ce n'est pas le quorum au parlement qui doit échapper à cette règle de la realpolitik. 

Si par un accord entre les trois (3) pouvoirs de l'Etat on peut prolonger le mandat des parlementaires en violation de la loi électorale de 2010, par un accord signé par la majorité des sénateurs en fonction on arrivera à baisser le quorum.

Nous perdons notre temps à chercher à convaincre des Sénateurs qui affirment sans ambages qu'ils sont de Fanmi Lavalas. Comme nous l'avons bien expliqué dans notre publication : "Le Coup d'Etat d'Aristide contre Martelly, en 7 points." (Disponible au bas de ce texte). 

L'objectif du parti de Jean-Bertrand Aristide est de créer un chambardement total. Seul le chaos peut sauver l'ancien président face aux multiples procès pour crime, corruption, drogue, etc.  Le dossier de l'assassinat du Journaliste Jean Dominique est une préoccupation pour Fanmi Lavalas. Tout le parti étant accusé dans ce crime politique, il cherche à éviter un procès. 

C'est une perte de temps de croire qu'on pourra amener Lavalas à accepter un accord qui ne le permet pas d'accéder au sommet du pouvoir d'Etat dans le but de bloquer ces casiers judiciaires qui représentent une épée de Damoclès.

L'Assemblée Nationale devait se prononcer sur l'opportunité pour le parlement d'accepter que le quorum au Sénat de la République soit réduit dans le but de sauver le pays du chaos. D'ailleurs, en 2012, le Sénateur Steven Benoit avait abondé dans le même sens.

Ceux qui contestent cette décision auront à faire valoir leur position devant une juridiction de jugement ou devant les citoyens lors des prochaines élections. Les difficultés de Lavalas à mettre du monde dans les rues, ces derniers jours, prouvent que la suprématie populaire de Jean-Bertrand Aristide et de son parti est beaucoup plus un mythe qui profitait de l'infantilisme et de la naïveté des militants du mouvement GNB.

En attendant, il faut faire avancer le pays : Baissons le quorum au Sénat de la République !  

Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
3 janvier 2015
reseaucitadelle@yahoo.fr
@reseaucitadelle
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Lisez : Le Coup d'Etat d'Aristide contre Martelly, en 7 points. - 

Haïti est un pays paralysé par la démagogie, le mensonge et une élite rétrograde.

J'ai entendu, sur un media de la capitale haïtienne, un commentateur politique se demander : comment Martelly est-il arrivé là ?

La réponse est simple et claire : 

1- Le projet de Coup d'Etat d'Aristide contre Martelly....Me pwojè koudeta Lavalas la!

Depuis son retour d'exil en 2011, l'ancien Président Jean-Bertrand Aristide qui n'a pas pu faire basculer le 2e tour des élections présidentielles a mis en place un plan visant à miner le pouvoir du Président Martelly avec quelques parlementaires qui lui sont restés fidèles. Des sénateurs ont pris part à plusieurs réunions avec l'ancien Président. Ils n'ont jamais caché leur projet de bloquer Martelly et de créer le chaos en Haïti. Le Sénateur Moise Jean-Charles traduit ce projet en un mot créole qui explique tout : KATCHOUBOUMBE (Chaos). Il l'a toujours répété : " Nous allons combattre Martelly jusqu'à créer en Haïti, un « katchouboumbe » qui l'obligerait à démissionner pour être remplacé par un gouvernement provisoire qui aura la tâche d'organiser des élections générales dans le pays." L'objectif du parti d'Aristide est de revenir au pouvoir à partir d'une transition qui lui permettrait de mettre en place un Conseil Électoral et de falsifier les élections.

2- Coincée par la politique du gouvernement qui visent à faire augmenter les recettes publiques i.e. faire payer les taxes, les impôts et combattre la contrebande, la bourgeoisie traditionnelle, propriétaire de grands médias en Haïti, a facilité une campagne de diffamation sur ses organes de presse. Donc, depuis 2012, Moise Jean-Charles, John Joël Joseph, Wesner Polycarpe et d'autres parlementaires ont accès facile pour raconter n'importe quelle ineptie sur des médias haïtiens. D'ailleurs, certains commentateurs politiques avaient annoncé l'avenir de Michel Martelly en brandissant l'exemple du Président équatorien Abdalá Bucaram connu sur le nom de « El Loco ». Devenu Président, ce dernier a dû abandonner le pouvoir après que l'élite, la classe politique et les médias de son pays eu créé une perception négatif de folie, incitant la population équatorienne à le rejeter. El loco a été destitué par le parlement de son pays. (Nous reprenons là, une approche de Daly Valet sur Radio Vision2000, quelques semaines après l'élection du Président Martelly.)
Depuis lors, pas une semaine sans que des parlementaires ne parlent de l'éventualité de mettre le chef de l'Etat en accusation et de le destituer.

3- Le projet de l'ancien Président Aristide a tristement rencontré les intentions des mauvais perdants, de pédants, des jaloux et aigris de la société civile, des organisations de droits humains, de partis politiques impopulaires et des cadres bénéficiaires d'instabilité, de chaos et de transition. Ils se sont rencontrés pour former le MOPOD (Mouvement de l'Opposition Democratique), une monstruosité, montée de toutes pièces, avec l'unique objectif de fomenter un coup d'Etat contre le Président Martelly et son mouvement TET KALE. Depuis 2012, soit moins d'un an après l'investiture du Président Martelly qui a passé plusieurs mois sans pouvoir installer un nouveau Premier ministre, ces conspirateurs accusent sans preuve, la Présidence de violation des droits humains, de corruption, de dérives, etc… En septembre 2012, ils organisaient leur première manif anti-gouvernementale. Avez-vous déjà vu des gens sain d'esprit procéder à des évaluations avant que le sujet d'évaluation ait produit quoi que ce soit ?  Eh bien, c'est la réalité en Haïti. Poussés par leurs préjugés à l'endroit du Chef de l'Etat, les conspirateurs ont crié « ABA Martelly » quelques mois après son investiture. Ils ont accusé sans preuve le Président Martelly de mettre sur pied une « Milice rose » et ont même attaqué la nationalité du Chef de l'Etat, l'accusant d'être un citoyen américain, un italien, etc. Cela, alors que les rapports internationaux sur les libertés d'expression et de presse prouvent des progrès en Haïti. En effet, depuis l'arrivée du pouvoir TET KALE, Haïti ne cesse de progresser dans plusieurs domaines. Dans le dernier Rapport de RSF (Reporters Sans Frontières), sur le plan international, le pays est classé 47e, derrière les Etats-Unis et dans le domaine de la corruption, Haïti a progressé de 14 places, en 3 ans.

4- Ne pouvant pas mobiliser la population contre le Chef de l'Etat qui jouit encore d'une popularité indéniable, les conspirateurs ont dans un premier temps cherché à retourner le Premier ministre Garry Conille contre le chef de l'Etat lui démontrant que la Constitution amendée fait de lui le véritable Chef de la République. Ce qui a provoqué une situation de tension entre le Chef de l'Etat et son Premier Ministre Conille, choisi dans le but de mettre en confiance les bailleurs de fonds et de lancer les chantiers de la reconstruction. 
Ensuite, les conspirateurs ont tout fait pour bloquer la machine électorale avec l'espoir d'utiliser la non tenue des élections comme justification pour faire accepter leur Coup d'Etat. En ce sens, depuis environ 10 mois, le Sénat n'arrive pas à organiser une séance sur le vote de la loi électorale votée par les députés. 
Tandis que, sur les médias et dans la presse internationale les 6 sénateurs qui ont bloqué le processus n'ont jamais caché leur objectif qui consiste à renverser le Président de la République i.e à fomenter un Coup d'Etat contre le Président Michel Martelly, la propagande des conspirateurs continue d'accuser le chef de l'Etat de ne pas manifester aucune volonté d'organiser des élections en Haïti.

5- Sans aucun gène, ces conspirateurs qui ont utilisé leur campagne mensongère pour accéder au Conseil Electoral Provisoire, cherche aujourd'hui à faire main basse sur le gouvernement et la Cour de Cassation en évoquant une mauvaise perception autour de ces institutions d'Etat. Or, tout le monde sait que cette mauvaise perception a été créée de toute pièces par les médias qu'ils contrôlent.

6- Le problème du pouvoir en place est l'absence de gestion politique. Si au Palais National, on pense que les bonnes intentions, les réalisations humanitaires ou le fait de visiter les anciens chefs d'Etat allaient changer les démons en anges, à la Primature on passe plus de temps dans des rencontres sur l'exécution des projets, sur les plans spéciaux de développement, espérant que les résultats convaincront les acteurs politiques nationaux à contribuer au changement en renforçant la stabilité. Il n'y a aucun dispositif pour empêcher l'opération d'infiltration et de noyautage du pouvoir -- s'il existe un, il est inefficace. Les conspirateurs arrivent toujours à écarter les personnages capables d'aider le pouvoir à faire échec à leur projet de Coup d'Etat. Ils envahissent l'espace – même privé – du Chef de l'Etat et du Premier Ministre, ne laissant aucune possibilité pour des rencontres stratégiques. Un homme d'expérience comme Stanley Lucas est maintenu à l'écart et traité en parent pauvre. Quand on leur demande de créer une organisation politique pour soutenir le Chef de l'Etat, un parti dénommé TET KALE, dont tous les membres sont des candidats, voit le jour. Dans le Nord, TET KALE a 7 branches, tous des opportunistes qui cherchent à devenir candidats profitant de la popularité du Chef de l'Etat. Aujourd'hui, la réalité saute aux yeux. Le parti TET KALE a  plus été un instrument de luttes internes pour le pouvoir qu'un outil capable d'aider le Président Martelly à encadrer les masses et fidéliser les bases.
 
7- Entre-temps, les extrémistes font flèche de tout bois. Ils cherchent à diviser la société, cherchant à dresser des groupes sociaux l'un contre l'autre. Ils font la promotion d'affrontement, de la haine basée sur la couleur de la peau : Noirs contre mulâtres, Pitit Dessalines contre Pitit Pétion. Dans les manifs, les lavalassiens, partisans d'Aristide, attisent la violence en annonçant qu'ils auront à brûler leurs adversaires politiques « Nou pral boule yo ». Des manifestations violentes remplacent les protestations pacifiques et démocratiques. On se demande, qu'attend l'équipe au pouvoir pour comprendre que le moment est venu de rassembler tous ceux qui n'acceptent pas de marcher sous le leadership d'Aristide, de former une Coalition Nationale pour la Stabilité et le Progrès. Des organisations politiques comme l'OPL (Organisation du Peuple en Lutte), le FRN (Front pour la Reconstruction Nationale), AAA (Ayiti An Aksyon), RESPÈ et d'autres organisations de base qui refusent de faire le jeu d'Aristide ni de marcher sous son leadership, devaient être des alliés. Sur le terrain, ils existent plusieurs dizaines d'organisations, de leaders communautaires qui veulent aider. Mais, comment le faire quand tous les espaces du pouvoir sont envahis par des menteurs, de bluffeurs, des démagogues et mauvais coucheurs qui trompent le Président Martelly, pensent plus à se tirer d'affaire au lieu de construire un projet politique allant dans le sens du renforcement de l'Etat de droit et de la modernité.

Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
11 décembre 2014
 
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