Le Dossier Geilenfeld est avant tout une question de protection des enfants d'Haiti.
Les mensonges de Michael Geilenfeld...
Le combat des victimes de l’orphelinat Saint-Joseph de Delmas 91 pour la justice et la vérité enregistre d’importants progrès. Les témoignages de Monsieur Michael Geilenfeld devant les Tribunaux haïtiens suivis de ses récentes dépositions devant un Tribunal Fédéral américain de Portland (Maine) ont dévoilé la vraie nature de l’homme qui se cache toujours derrière cette prétendue mission humanitaire en faveur des enfants haïtiens. Il est clairement démontré que les membres du Conseil d’Administration de «Hearts with Haiti » ont été négligents et ont échoué dans leur mission de protéger des enfants haïtiens placés sous leur protection. Même les multiples protestations contre les abus sexuels perpétrés dans cette maison d’accueil pour petits garçons en 1987, 1990, 1995, 2004, 2006, 2007 et en 2011 n’ont pas été suffi pour pousser les dirigeants de l’ONG américaine à lancer une enquête sérieuse afin d’établir la vérité. Dans leur logique de discrimination, ils se sont contentés de suivre les recommandations du Directeur de l’orphelinat, l’accusé principal, Monsieur Geilenfled : un comportement qu’ils n’auraient jamais adopté s’il s’agissait de leurs propres enfants.
Les victimes peuvent être fières d’avoir défendu la vérité et poussé ce dossier à son point culminant. En février 2014, après avoir constaté que Monsieur Geilenfeld, fort de ses importants moyens financiers et grâce à l’étendue de la corruption en Haïti, continuait à se livrer à une vaste opération d’acquisition de faux papiers administratifs pour accroitre ses pratiques de manipulation et éviter de répondre aux questions relatives aux abus sexuels dont il est accusé, les victimes avaient décidé de porter l’affaire par devant la justice criminelle de leur pays en utilisant la technique de la plainte directe au Cabinet d’Instruction avec constitution de partie civile à la suite d’une campagne de dénonciation.
Contrairement aux manipulations des avocats de Monsieur Geilenfeld qui dénoncent cette initiative et présente son emprisonnement en Haïti comme un abus, cette action judiciaire historique introduite par les victimes a permis de prouver au monde entier que :
- Monsieur Geilenfeld maitrise les pratiques mensongères;
- Il croit pouvoir dire une chose à un juge et son contraire à un autre;
- Depuis l’ouverture du Procès à Maine, la presse américaine rapporte de nouvelles déclarations de Monsieur Geilenfeld réfutant celles faites en Haïti.
Il y a lieu de signaler quelques mensonges de Monsieur Geilenfeld:
Mensonge # 1:
a) A la page #5 et au dernier paragraphe de l’ordonnance du Juge Al Duniel Dimanche, Michael Geilenfeld a reconnu qu’il est bisexuel: «Magistra ma'p di w byen klè ke mwen fèl ak yon granmoun gason ki rele Robert Martinez epi mwen te vinn angage m ak yon fi ki rele Elène Gelenas ». (Magistrat je vous le dis clairement que j'ai l'habitude d'avoir des relations avec un adulte qui s’appelle Robert Martinez ; ensuite j'étais engagé avec une femme qui s’appelle Elène Gelenas.)
b) Tandis que, à la page #1 du jugement secret tenu en l’absence des victimes, rendu par Me Roosevelt Jean Romulus et, contesté par l’Etat haïtien pour irrégularités graves, répondant à la 15ème question du juge : « Eske ou konn fè bagay » (avez-vous l’habitude d’avoir des relations sexuelles), Monsieur Geilenfeld a répondu : Wi men se te avan mwen te fè yon ve poum pa nan bagay sa yo ankò» (Oui, mais, c’était avant mon vœu de chasteté. - faisant référence à son vœu envers l'Eglise Catholique.)
Mensonge #2:
Monsieur Geilenfeld dit au juge haïtien Roosevelt Jean Romulus que toutes les personnes qui ont porté plainte contre lui résident actuellement aux Etats-Unis, alors qu’il est clair que quatre (4) des jeunes qui avaient porté plainte contre le Directeur de l’Orphelinat Saint-Joseph résident en Haïti et avaient répondu aux convocations du Juge d’Instruction suivant ce qui est inscrit dans l’Ordonnance.
Mensonge #3:
A la 2ème question du Juge Romulus, Monsieur Geilenfeld a répondu qu’il n’a aucun enfant à l’orphelinat sous sa responsabilité depuis 2008. Tandis qu’en 2014, l’IBERS est intervenu au moins trois (3) fois au niveau de cet orphelinat pour transférer les enfants qui s’y trouvaient vers d’autres maisons d’accueil. De plus, en moins de 24 heures après sa sortie de prison en avril 2015, Monsieur Geilenfeld a publié une photo prise en compagnie des enfants de son orphelinat. Sans aucun respect pour les autorités haïtiennes, ces enfants sont gardés illégalement dans d’autres maisons de son ONG. De plus, Monsieur Geilenfeld a violé une interdiction de départ imposée par la justice haïtienne le 8 mai 2015.
Mensonge #4:
Monsieur Geilenfeld a déclaré sous serment devant un Tribunal américain et devant un jury qu’il n’habite pas à Delmas 91. Pourtant dans le jugement secret contesté tenu en Haïti nous lisons que Monsieur Geilenfeld -- en réponse à la 1ère question : « Quels sont vos noms, prénoms, âge, demeure et domicile -- a déclaré: Mwen rele Michael GEILENFELD, mwen en 63 an, mwen fèt ozetazini, mwen rete delma 91, # 26, mwen pa marye, mwen se yon misyonè». (Je m’appelle Michael GEILENFELD, j’ai 63 ans, je suis né aux Etats-Unis, j’habite à Delmas 91 au # 26, je ne suis pas marié, je suis un missionnaire.)
Mensonge #5:
Il semble que Monsieur Geilenfeld cherche à capitaliser sur l’évolution des droits des homosexuels aux Etats-Unis, et en conséquence, se présente comme une victime d’une certaine homophobie qui existerait en Haïti. Devant le Tribunal fédéral américain, Monsieur Geilenfeld a déclaré que le Juge d’Instruction, Al Daniel Dimanche, n’a rien retenu contre lui en termes d’actes sexuels contre des enfants. Il cherche à manipuler le Tribunal de Portland, Maine en répétant que le Juge d’Instruction lui a envoyé devant un Tribunal de jugement à cause de son homosexualité, insinuant ainsi que les juges haïtiens sont homophobes.
Jamais le juge haïtien n’a blâmé Monsieur Geilenfeld pour son orientation sexuelle. Le juge s’est montré concerné par la sécurité des orphelins obligés de faire des massages pour des amis homosexuels du Directeur de l’Orphelinat. Plusieurs jeunes ont rapporté qu’en plus des sévices qu’ils avaient subis de Monsieur Geilenfeld, ils étaient contraints de faire des massages pour des visiteurs. D’autres affirment avoir été victimes d’attouchements et d’abus sexuels de ces visiteurs. Le Directeur de l’Orphelinat Saint Joseph de Delmas 91 a reconnu que le sieur Philip Norris, son bon ami, divorcé de sa femme, s’est marié avec un jeune homme haïtien qui fréquentait l’Orphelinat. De plus, l’existence de liens forts entre l’organisation pédophile NAMBLA et l’orphelinat Saint-Joseph est un fait troublant qui renforce les accusations des victimes.
Faut-il signaler que le Juge d’Instruction haïtien a présenté un point important au 1er paragraphe à la page #6 de l’ordonnance où il considère comme un aveu de l’accusé suite à une confrontation directe opposant l’accusé, Monsieur Geilenfeld, à une victime, Monsieur Emile Milien:
… en guise de reproches adressées à l’endroit des plaignants, Michael Geilenfeld avait aussi fait cette déclaration en notre Chambre d’Instruction Criminelle: « Magistra m pa ka konprann poukisa se kounyeya lap repwoche m de sa yo, lè yo vinn gen plis ke 40 an» -- (Magistrat, je ne comprends pas pourquoi c’est maintenant qu’ils me reprochent de ces choses alors qu’ils ont atteint l'âge de 40 ans.)
Une déclaration qui indique clairement que Monsieur Geilenfeld ne rejette pas les faits portés contre lui et que son seul problème est la décision des victimes de réveiller un abus subi dans le passé. Et, en matière de traite et d’abus sexuels, il n’y a pas de prescription. Une personne abusée dans le passé en porte en porte les séquelles durant toute sa vie. Un pédophile non contrôlé par les services publics est susceptible à abuser d’autres enfants.
Le Commissaire du Gouvernement, dans son réquisitoire de transférer le dossier devant le Tribunal Criminel pour agression sexuelle, viol, atteinte à la pudeur et traite d’être humain, n’avait pas fait du choix sexuel de Monsieur Geilenfeld une infraction. Les stipulations à la page #3 et paragraphe #6 de l’Ordonnance du Juge montrent que le Commissaire du Gouvernement a plutôt défini l’atteinte à la pudeur comme : « …le fait de contraindre les mineurs à caresser son sexe … infraction à lui reprochée ».
Les jeunes haïtiens qui ont porté plainte devant la justice haïtienne et ayant interjeté appel à la décision du Juge Romulus en date du 29 avril 2015 attendent la tenue d’un procès correct à la Cour d’Appel de Port-au-Prince dans un délai raisonnable. Monsieur Geilenfeld doit répondre de ses actes en Haïti. Il doit affronter ses victimes devant un tribunal haïtien, le pays où il a abusé tant de jeunes sur une période de 25 ans. Son action en diffamation devant un Tribunal fédéral américain contre le militant des droits des enfants Paul Kendrick et les mensonges qu’il utilise pour confondre le public n’est qu’une fuite en avant qui n’arrivera pas à décourager les victimes et à cacher la vérité.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
19 juillet 2015
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