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Le Commandant Guy Philippe accueilli par des policiers, des partisans et des militaires. |
La récente déclaration de M. Guy Philippe en faveur de la poursuite du processus électoral et surtout contre le diktat de la “République de Port-au-Prince” le replace dans une position de Leadership national. En moins de 24 heures, ce message, posté sur les réseaux sociaux, est devenu viral. Des jeunes d’horizons divers et spécialement de la province réagissent favorablement à l’appel de l’ancien Chef des rebelles de 2004, connu sous le nom de “Libérateur” dans le Nord du pays.
La stratégie de l’opposition qui vise l’affaiblissement du leadership du Président de la République par le bias d’une guerre d’usure à travers des négociations sans lendemain n’a fait que propulser au devant de la scène l’ancien Commissaire de Police qui, désormais, renoue avec un discours nationaliste ferme. De plus, les actes de vandalisme perpétrés à Pétion-ville vendredi dernier commandent une réévaluation des approches et attitudes de sécurité pour protéger les vies et les biens. Car, les militaires démobilisés peuvent être utiles comme réservistes à partir d’un programme du Ministère de la Défense.
La classe politique est sur le point de détruire le consensus constitutionnel qui a redéfini l’Etat Démocratique d’Haiti en 1987. Le distingo “République de Port-au-Prince” / “République d’Haiti” est renforcé avec ses conséquences historiques d’exclusion, d’exploitation, de colonialisme interne et de “racisme : NègPort-au-Prince/NègPwovens”
M. Guy Philippe appelle les régions à se défendre face aux diktats d’un petit groupe de racketteurs qui poussent le pays vers une transition avec un pouvoir de facto capable de faciliter le pillage de la caisse publique. Ayant été rejeté en 2004 par ce même petit groupe d’affairistes, malgré les risques qu’il avait assumés pour libérer Haiti de la dictature des “Gangs de chimères” d’Aristide, il comprend mieux que quiconque le comportement raciste à l’encontre de M. Jovenel Moise : “Kote misye te ye?”, “Kote misye soti”, tels sont les déclarations codées répétées sur les médias de la capitale qui traduisent clairement l’idée raciste qui motive les politiciens traditionnels, les maitres de Port-au-Prince qui rejettent l’aboutissement du processus électoral parce qu’ils sont conscients de leur inévitable défaite au second tour.
Face à cette situation intolérable, la majorité nationale répond favorablement au mot d’ordre du Commandant Guy Philippe. Elle attend la suite à travers ces cas de figure:
1- Une alliance stratégique entre Jovenel Moise et Guy Philippe à travers d’un FRONT PROVINCIAL pour l’intégration des régions et le progrès national?
2- Une alliance tactique entre Jovenel Moise et Guy Philippe pour la défense de l’intégrité nationale, de la Constitution et la poursuite du processus électoral. Aussi, peut-elle impliquer la création de BRIGADES ELECTORALES POPULAIRES ou des agents électoraux recrutés par le CEP afin d’aider la PNH à sécuriser la fin du processus?
Comme tactique pour faire échouer le processus électoral en cours, des Conseillers électoraux ont démissionné. Ils doivent être remplacés par des cadres venus de province et/ou proposés par ceux qui ont intérêts dans l’aboutissement du processus électoral. Les secteurs qui ont exigé la démission de leur représentant au CEP prouvent clairement qu’ils conspiraient contre les élections et en faveur d’une transition dirigée par un pouvoir de facto. Ces secteurs souffrent d’un déficit de crédibilité certain en raison du fait qu’ils ont déjà offert ce qu’ils avaient de meilleur.
La Communauté internationale demande au gouvernement haïtien de boucler le processus électoral malgré les problèmes de sécurité évoqués. Et ceci, sans jamais aborder le problème politique sous-jacent le processus et qui entraine la stratégie de boycott injustifiée. Durant les 5 dernières années, l’opposition n’a jamais caché sa volonté de créer le chaos dans le pays. On ne s’attend pas à ce que l’Administration de Barack Obama envoie des soldats pour résoudre le problème de sécurité en Haiti. D’ailleurs, il n’y avait pas de casques bleus à Pétion-ville vendredi dernier pour protéger la population des actes de vandalisme du G8. En général, la MINUSTHA fournit un support négligeable à la PNH qui doit contrer les violences terroristes des extrémistes de l’opposition. Par conséquent, le Président Martelly a l’obligation d’utiliser les ressources internes pour boucler le processus électoral. Il doit se montrer responsable et efficace comme le fait M. Guy Philippe.
Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti
24 janvier 2016
@reseaucitadelle