samedi 18 novembre 2017

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vendredi 17 novembre 2017

#Haiti #Petrocaribe : Patrice Dumont — notre Pépé — est prêt à supporter le coup d’Etat Lavalas. Incohérence, tentation du populisme.-

#Haiti #Petrocaribe : Patrice Dumont — notre Pépé — est prêt à supporter le coup d’Etat Lavalas. Incohérence, tentation du populisme.- (Texte de @CyrusSibert)

Le Sénateur Patrice Dumont pratique une incohérence qui frise l’indécence. C’est l’habituel sophisme des intellectuels haïtiens. Car, on ne peut pas constater autant d’incohérences, d'omissions et d’irrégularités graves dans le “Rapport de Beauplan” et nous dire qu’on est POUR le “Rapport de Beauplan”. Ce n'est pas logique. C’est de l’incohérence, de la démagogie pure et simple.

Or, les omissions ont toujours une relation causale avec d’autres faits. Elles sont souvent déterminantes pour influencer le jugement dans un sens ou dans un autre. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle les enquêteurs ont délibérément choisi d’écarter certaines compagnies, certaines preuves ou personnalités responsables.

En ce sens, Madame Stéphanie Balmir a publié une lettre dans le journal Le Nouvelliste dans laquelle elle avance des faits démontrant qu’elle est l’objet d’une attaque malveillante. Elle a présenté, point par point, les accusations mensongères et indiqué les dossiers, les numéros de chèques ou de comptes, des informations qui prouvent qu’il n’y a pas eu d’enquête, mais, les Sénateurs ont délibérément inventé des allégations mensongères pour l’accuser et détruire son bilan positif à la tête du Ministère du Tourisme.
(http://www.lenouvelliste.com/article/178984/stephanie-balmir-villedrouin-ecrit-au-president-du-senat )

C'est scandaleux!!!

Le citoyen Patrice Dumont peut-il cautionner de telle pratique qui rappellent les accusations mensongères des Tonton-Macoutes lorsqu'ils cherchaient à emprionner des membres de la société civile ou des adversaires à Fort-Dimanche?

S’il existe encore dans ce pays des gens capables de lire, dans le but de comprendre et de saisir l’essence des idées, on doit de préférence exiger des explications à la Commission Beauplan qui a utilisé les ressources de l’Etat, la confiance des collègues sénateurs et de l’opinion publique pour construire un tissu de mensonges au profit de son clan politique tout en écartant des amis, des mécènes ou bailleurs de fonds.

Ces Sénateurs qui ont trahi la confiance de l'Assemblée, méritent d’être sanctionnés.

Car, il est clair qu’après les dénonciations de l’ex-Ministre de la Planification Yves Germain Joseph, la Commission Beauplan a été contrainte d'ajouter des noms d'autres firmes comme GTC. Il y a encore d’autres preuves de parti pris comme le traitement de faveur au profit de la firme SECOSA, le sponsor officiel du groupe Brothers Posse de Antonio Chéramy (Don Kato).

Par exemple, peut-on demander à la Cour de Cassation de valider un jugement truffé d’irrégularités, de mensonges, de favoritisme, de parti pris et d’intentions haineuses?

Doit-on laisser à Lavalas l’opportunité de réussir son coup médiatique et politique en utilisant l’enquête ProtroCaribe pour accuser ses adversaires politiques et salir leur image sur la scène nationale et internationale?

Quelle logique qui justifie la validation d’un Rapport qui exige des poursuites contre Monsieur Jovenel Moise, pour
1- un contrat de 65 lampadaires, d’un montant de 4,949,389.25 gourdes, qui est de loin en dessous du seuil légal de passation de marchés;
2- un faux prix moyen de 37,077 Gourdes pour un lampadaire, inventé méchamment par la Commission dans l’unique but de destituer le Chef de l'Etat;
Les calculs scientifiques ayant démontré que le prix moyen est de 78,534 gourdes.

Est-ce que le bon sens recommande qu’on supporte un Rapport qui comporte plus de 50 cas de fausses allégations, d’inventions et de mensonges?

Dans son sophisme habituel, pour charmer l’opinion publique, le Sénateur Patrice Dumont exige des enquêtes sur la faillite frauduleuse des coopératives, l’aboutissement du Rapport du Sénateur Paul Denis. Aussi, a t-il titré son texte “Voilà pourquoi je suis pour le rapport PetroCaribe” en concluant “ Pour ou contre le rapport Beauplan? (je suis) Pour.”

Le “Rapport Beauplan” est loin d’être un “Rapport sur PetroCaribe”, Sénateur.

C’est un “Rapport Lavalas” conçu à partir du détournement de la Commission Sénatoriale sur Petrocaribe, suite à l’éviction du Secrétaire-Rapporteur, le Sénateur Onondieu Louis. Et, cela est inacceptable ! Les électeurs prendront note de votre décision de cautionner ce “Coup d’Etat institutionnel de Lavalas”.

Car, dans n’importe quel pays normal, où il existe des gens normaux, une Assemblée de Sénateurs ne peut pas cautionner cette pratique arbitraire, abusive, en violation des principes déontologiques du fonctionnement d’un Parlement et de la morale politique.

A @ReseauCitadelle nous avons toujours compris qu’un serviteur de la société qui a passé toute sa vie à encadrer les jeunes comme Pépé Dumont méritait d’être élu Sénateur de la République. Il fallait initier la pratique de "serviteur social" devenu "dirigeant politique" en Haiti.

Mais, de grâce! Ne sombrez pas dans l’incohérence politique ni dans cette démagogie qui caractérise les politiciens traditionnels d'Haiti. Pas de sophisme! Vous avez plus à gagner en restant cohérent, clair, direct et sensé.

Car, nous étions surpris de vous voir voter en faveur du durcissement des dispositifs légaux contre la diffamation. Si la calomnie est un problème sérieux en Haiti, sa répression passe d’abord par l’accès aux archives et à l’information en général. Il faut d’abord voter une loi garantissant ce droit.

Toutefois, nous devons remarquer que la position du Sénateur Dumont, suite à l’arrestation de son frère pour abus sexuel sur mineure fut correcte. Donc, il peut encore se ressaisir.

Un grand professionnel du foot-ball comme Patrice Dumont peut facilement se laisser influencer par ce qu’on appel les défauts de la profession. En ce sens, il faut toujours lui rappeler qu’il n’est plus sur un terrain de foot où le coup de sifflet final justifie les anti-jeux et l’arbitraire des juges de ligne et de l’arbitre central.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
17 novembre 2017
WhatsApp : 509-3686-9669
@ReseauCitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr

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jeudi 16 novembre 2017

Flash!!! #PetroCaribe : Antonio Chéramy pris en flagrant délit de parti pris en faveur de la firme SECOSA.-

La population du Nord-est n’arrive pas à comprendre pourquoi dans le Rapport de Beauplan, la Firme de Construction SECOSA a eu un traitement différent de toutes les autres compagnies tandis qu’elle est concernée par le même chef d’accusation.

La cause serait les relations personnelles et privilégiées entre le Sénateur Antonio Chéramy (Don Kato/Propriétaire de Brothers Posse) et SECOSA (le sponsor du Groupe “Brothers Posse”).

En effet, à la page : 266, du rapport, la firme SECOSA a un contrat pour 7,852,851.98 dollars U.S, avec un décaissement de plus de 60%, pour des gazons synthétiques en plus des montants reçus pour la construction des parcs sportifs.

Selon les autorités du Nord-est, les travaux sont incomplets. Les photos publiées dans le Rapport de la Commission prouvent clairement que les gazons synthétiques n’ont pas été apposés comme prévu.

La preuve irréfutable de ce traitement de faveur, de deux poids deux mesures, de la Commission est le fait de réclamer des poursuites judiciaires pour J&J qui est la firme de supervision des contrats de SECOSA —- tout en épargnant SECOSA. (Pages : 519 et 524)

Le Sénateur Ronald Larêche compte bien défendre les intérêts de la population du Nord-est en exigeant le respect scrupuleux du contrat.

On peut comprendre pourquoi les Sénateurs Beauplan, Nenel, Youri et Kato voulaient un vote précipité du “Rapport Lavalas" sur PetroCaribe. Le temps est leur ennemi : Plus le temps passe, plus on lit et analyse en profondeur leur prétendu “Rapport”; Et, plus on l’analyse, plus on découvre leurs magouilles et combines, au nom de la lutte contre la corruption.

Don Kato ap rele pote kòd, men se pou mare advèsè politik li, sepa kont zanmi’l ni kont moun ki abitye finanse’l tankou gwoup #Blackout ak SECOSA.

@CyrusSibert /// @ReseauCitadelle /// WhatsApp : 509-3686-9669



Le Rapport de la Commission sénatoriale spéciale d’enquête est-il un contre-feu politique.-?

« Rien ne facilite mieux la corruption qu’une lutte sélective et mal articulée…»

Gary Olius, Propension à la corruption, aux racines du mal. Editions C3, avril 2016.

En Haïti, on s’amuse à jouer avec les choses sérieuses pour faire avancer des projets peu catholiques et bafouer des causes justes qui valent la peine d’être défendues. Parmi ces innombrables choses, il y a la nécessité de faire jaillir la plus grande lumière sur l’utilisation des fonds émanant de l’accord bilatéral PetroCaribe. On sait que depuis la deuxième année du deuxième mandat de René Préval jusqu’à la fin de la transition Privert Jean-Charles il y a de sérieux indices de gabegie, de dilapidation et de corruption dans la gestion de ces ressources. À tort ou à raison, des accusations, tous azimuts, ont plu et pleuvent encore. Tout le monde en parle et les politiciens pensent avoir trouvé le bon momentum pour faire miroiter cette affaire. Mais à bien y réfléchir, il y a lieu d’être prudent. Cette prudence est nécessaire, puisque le tohu-bohu et l’euphorie qu’on essaie de créer autour de cette affaire contiennent un effet trompe-l’oeil qui ne restera pas longtemps sans conséquence. Sans aller trop vite en besogne, on peut quand même rappeler que la ratification des premiers ministres et la question d’octroi de décharge de gestion aux candidats à des postes électifs ont appris au corps social haïtien de prendre au conditionnel tout ce qui provient d’un parlementaire.

La nation haïtienne a droit à toute la vérité sur le dossier PetroCaribe et en a vraiment soif. Sans doute qu’il faudra mettre les recommandations à l’épreuve des faits – établis sans biais – pour terrasser nos doutes et déterminer si la Commission sénatoriale spéciale d’Enquête (CSSE) est en mesure éthiquement et techniquement d’étancher cette soif de la nation. Seule la confrontation des graves accusations aux réalités profondes pourra attester si le rapport rendu public n’est pas un contre-feu allumé par les parlementaires pour tuer, dans l’oeuf, toute éventuelle tentative visant à établir leur part de responsabilité, en tant que contrôleurs des dépenses publiques, dans le brigandage dénoncé par la clameur publique. Ce qui est certain pour le moment c’est que ce rapport a la potentialité de réactiver un stratagème duvaliérien consistant en l’utilisation de la torture psychologique (et/ou physique) pour maintenir à distance tous les gens compétents et sérieux qui souhaiteraient apporter leur contribution pour changer la réalité mafieuse qui s’installe dans le pays. À la clef, se joue aussi la défense de tout un monopole politique …

C’est connu de tous que les parlementaires haïtiens ne se sentent pas toujours motivés pour produire et voter les textes de loi dont le pays a grandement besoin. Ils font la loi autrement en se créant une autre vocation. Ils nomment des ministres qu’ils placent sous leurs ordres et ils balkanisent les institutions, rien que pour façonner un État à la mesure de leur propre ambition et avoir la haute main pour dicter les dépenses, au lieu de les contrôler. D’emblée, cette nouvelle vocation induit chez eux des tentations non contenues leur faisant croire qu’ils peuvent prendre la posture combinée d’ordonnateur, de démarcheur pour des firmes en quête de contrats, de comptable des deniers publics et d’auditeur. Les parlementaires haïtiens ne s’embarrassent pas du principe fiduciaire de séparation des fonctions. Et pour cause, Haïti est devenue une République à dominance parlementaire où députés et sénateurs font et défont, envers et contre tous. Leurs poulains sont partout : dans les ministères, les entreprises publiques, dans les postes diplomatiques les plus prisés, etc. et quand les scandales éclatent, ils s’érigent en juges des comptes pour sanctifier et diaboliser qui ils veulent. Dans ces conditions, il est difficile d’avoir la garantie que le rapport de la CSSE ne porte pas les tares relatives à ces déviances de comportement auxquelles les parlementaires nous ont habitués…

Tout esprit lucide et non partisan qui se donnerait la peine de lire ce texte de 656 pages ne manquerait jamais de remarquer au moins trois choses qui se laissent voir sans lunettes. La première est que le rapport indexe uniquement des acteurs du pouvoir exécutif comme pour dire à l’opinion publique et insérer dans la conscience populaire l’idée que les membres du corps législatif n’ont absolument rien à voir dans la mauvaise utilisation des fonds PetroCaribe, alors que c’est une vérité de la palisse que nos chers sénateurs et députés ne sont pas au-dessus de tout soupçon dans cette affaire. Et, nous le savons tous, quand un parlementaire influent s’ennuie, tout de suite il se rend au Palais national ou au ministère de l’Économie et des Finances, même au risque de ne pas être bien reçu.

D’ailleurs la plupart des commissaires qui ont réalisé cette enquête ont été les conseillers spéciaux du prince jouisseur qui siégeait au Palais national de 2011 à 2015. Certaines personnes trouveraient normal que le rapport ne mentionne aucun nom de parlementaire, mais pour avoir fait le tour de toutes les théories concernant la corruption systémique, je considère personnellement ce fait comme une atroce ironie. En outre, j’ai pu confirmer de source sûre que sur les 197 millions de dollars américains décaissés sous le gouvernement Pierre-Louis/ Préval, les sénateurs ont réclamé et obtenu 27 millions. Allez savoir ce qu’ils en ont fait !

Et puis, Les sénateurs-commissaires ont indexé tout de go Marie Carmelle Jean Marie et Wilson Laleau, tandis que plusieurs de ces illustres pères conscrits faisaient partie du dispositif mis en place par la garde prétorienne de Martelly pour exercer des pressions sur les épaules de ces titulaires du ministère de l’Économie et des Finances (MEF) dans le but de les porter à décaisser des montants importants en faveur des firmes dominicaines et haïtiennes, lorsque les dossiers y relatifs ont été mis à l’écart, justement pour déficit de consistance technique. C’est un fait objectivement vérifiable… !

La deuxième chose qui saute aux yeux est le fait d’accuser des ministres des Finances uniquement parce qu’ils étaient en poste au moment de telle ou telle vague de gaspillages, tandis que d’autres ont reçu tout bonnement l’absolution ou la communion sans confession des pères conscrits. S’il est vrai que le commun des mortels n’est pas à même de comprendre cette donne, mais au sein du MEF il est de notoriété publique que bon nombre de parlementaires haïtiens ou même des commissaires-parlementaires ont l’habitude de juger de l’efficacité d’un ministre en fonction de leur générosité envers eux. Et, dans cette logique, Marie Carmelle Jean Marie et Wilson Laleau ont été classés à la catégorie de ministres peu généreux (minis ki pa sèvi). Suivez mon regard…!

La troisième remarque de fond que l’on peut faire sur ce rapport est la superficialité avec laquelle les dossiers sont traités. À une exception près, les commissaires y mentionnent des noms de firmes ou d’entreprises sans s’arrêter sur les liens profonds existant entre les propriétaires/signataires des contrats et les super-conseillers du Palais national au temps de Préval ou de Martelly. On sent qu’il y a un certain « interdit d’approfondir » pour ne pas mettre en délicatesse certaines femmes et hommes de ces régimes qui se sont montrés très généreux envers nos faiseurs de loi. Les gens bien informés savent pertinemment que rien qu’en approfondissant cet aspect du rapport on pourrait trouver matière pour démasquer pas mal de loups qui se sont déguisés en brebis ces derniers temps. Qu’on ne se méprenne pas, des sénateurs influents ont servi d’intermédiaires pour que des firmes dominicaines et haïtiennes puissent bénéficier de juteux contrats. Alors, n’est-il pas illusoire de penser que les paiements effectués sans caution de garantie ou sans contrepartie de réalisation les ont été sans leur support ? En vérité, il faut des fois mettre les juges dans la balance pour avoir la certitude qu’elle ne soit pas truquée…

Sur la base de ces trois remarques de fond, il faut comprendre que les membres des deux commissions qui ont travaillé tour à tour sur l’affaire PetroCaribe ne sont pas bien placés pour identifier les personnes que l’on devra accuser ou innocenter. Quand des députés et des pères conscrits se posent en conseillers spéciaux de présidents, légalement mineurs en matière de gestion de fonds publics (comme Préval et Martelly), ils sont devenus pour eux des tuteurs de fait. Donc, responsables in loco parentis des mauvaises actions qui pourraient leur être reprochées. Et quand on sait qu’un président ou un premier ministre avait l’habitude de déployer toute une armée de sénateurs et députés acquis à sa cause pour pressurer les titulaires du MEF, ce n’est pas ce rapport de la CSSE qui pourra déterminer qui est neutre, qui est complice et qui est coupable. Ainsi, est-il difficile d’accepter le fait que ce soient ces mêmes parlementaires-encadreurs de présidents mineurs (qui menaçaient d’interpellation ou de révocation certains ministres pour refus d’obtempérer aux ordres venus d’en-haut) qui se métamorphoseraient aujourd’hui en anges exterminateurs pour déterminer les personnes qui méritent d’aller tout droit à la géhenne. Soyons sérieux !

D’ailleurs, plus d’uns se sont étonnés du mouvement de chaise musicale effectué par Marie Carmelle et Wilson au ministère de l’Économie et des Finances. Leur va-et-vient sautait aux yeux, mais peu de gens savent que cela résulte d’un affrontement permanent entre deux camps du parlement et du secteur privé haïtien pour optimiser leurs avantages dans les dépenses effectuées à partir du fonds PetroCaribe. Étant donné la dimension que prennent les accusations portées contre ces deux ex-ministres aujourd’hui, ils se retrouvent devant l’obligation morale de publier leur mémoire ou le bilan détaillé et documenté de leurs actions à la tête du MEF. Ils le doivent aux jeunes universitaires et professionnels du pays qui ont peur de s’engager dans la politique, uniquement pour ne pas être trainés dans la boue et bouffés crus par les cannibales qui peuplent nos institutions démocratiques. J’insiste sur ces deux personnages, car plus que les autres ministres incriminés, ils ont agi en tant que grands argentiers et fiduciaires de l’État.

Qu’on ne se trompe pas, le rapport de la CSSE ce n’est que 20% de reddition de compte et 80 % de règlement de comptes ou de revanche politique. En réalité, vols ou corruption massive, il y en a eu très certainement. Mais seule une vraie enquête pourra démontrer jusqu’à quel point la plupart des ministres, députés, sénateurs et commissaires-enquêteurs sont impliqués dans la subtilisation des ressources financières du programmes PetroCaribe. Qui sait ? On pourra même s’étonner de découvrir que dans un grand nombre de cas de corruption il y a toujours l’intervention d’au moins un parlementaire. C’est en ce sens qu’il faut comprendre que ce rapport est un contre-feu allumé pour neutraliser un autre feu avançant dans le sens du vent de la vraie reddition de compte qui, tôt ou tard, allait consumer ces immoraux qui jouent pieds et mains pour imposer leur loi à la société dans sa globalité. Le procès PetroCaribe devra avoir lieu, car il est plus que nécessaire que la vérité des faits soit, établie. Mais la documentation de base y relative devra émaner d’une enquête experte et non partisane qui pourra être réalisée par une commission de spécialistes indépendants qui n’ont aucune accointance avec les groupes politiques concernés de près ou de loin par les scandales dénoncés par la clameur publique. La lutte contre la corruption est une affaire trop importante pour la société haïtienne pour la laisser entre les mains de parlementaires notoirement connus pour leur propension à l’enrichissement illicite.


Gary OLIUS

Auteur de « Propension à la corruption, aux racines du mal » publié aux éditions C3 et

Co-auteur et Directeur de la publication : « Mémoire de la Gouvernance et des Politiques Économiques en Haïti » publiée sous les presses de l’Imprimeur II.

http://www.lenational.org/rapport-de-commission-senatoriale-speciale-denquete-contre-feu-politique/