#LeReCit “Reseau Citadelle” explore la stratégie de Diplomatie Parallèle ou “Diplomacy Track II” pour influencer les relations d’Haiti et ses partenaires internationaux. Les relations entre les peuples vont au-delà des relations entre gouvernements qu’on appelle la diplomatie officielle ou "Diplomacy Track I".
Généralement, les dirigeants politiques des États ont leurs propres préoccupations administratives ou bureaucratiques, alors que des compatriotes de la diaspora et même de l’intérieur subissent les conséquences des problèmes non-solutionnés. Ce sont souvent des problèmes qu’on pouvait discuter, négocier ou forcer à résoudre, entre sociétés civiles.
Par exemple le problème des immigrants haïtiens illégaux en République Dominicaine. C’est un problème à plusieurs composantes que le gouvernement dominicain qualifie d’immigration clandestine et les extrémistes dominicains... d’invasion des haïtiens.
Alors que dans cet ensemble, il y a :
1- Criminalité trans-frontalière — qui implique la corruption des officiers publics et ministériels des deux côtés de la frontière;
2- trafic humain transnational — Il y a des femmes et des enfants qui se sont rendus en République Dominicaine sur incitation de représentants d’une mafia transnationale qui sont venus jusque dans les villages en Haïti pour leur faire de fausses promesses. Ce sont des victimes abusées, appauvries, qui sont restées coincées là-bas;
3- haïtiens en cours de régularisation mais retardés par l’administration publique haïtienne, incapable de fournir les documents réclamés par l’État dominicain;
4- ceux qui traversent la frontière clandestinement, de façon volontaire, mais provisoirement, sans aucune intention de résider en République Dominicaine;
5- ceux qui résident illégalement et dont les comportements représentent un problème sérieux pour le tourisme et les objectifs de la République Dominicaine;
6- ceux qui se comportent extrêmement mal et que nous autres haïtiens n’auraient jamais acceptés dans nos quartiers devant nos résidences privées. Je veux parler de ces mendiants en mauvais état qui se positionnent devant des hôtels, des super-marchés, aux alentours des sites touristiques en République Dominicaine. Haïti ne peut pas ignorer cette situation qui pose un problème d’image pour ses ressortissants et son prestige en général (soft-power).
Nous devons poser les problèmes de cette façon, faire preuve de compréhension et en vue de construire la confiance des partenaires dominicains qui réaliseront que nous comprenons leur situation et sommes prêts à les aider à résoudre les problèmes frontaliers; ce qui nous placerait dans une meilleure posture pour négocier le respect de nos ressortissants et de meilleurs traitements pour nos compatriotes qui évoluent de l’autre côté de la frontière terrestre.
Nous ne pouvons pas ignorer le problème et nous contenter seulement de les blâmer, — même quand dans certains cas, il y a de graves violations des droits des ressortissants.
Au moins, apportons notre contribution pour combattre les problèmes transfrontaliers. A certain niveau, il faut mettre sur pieds des opérations de police trans-frontalières; parfois, c’est la lutte contre les gangs criminels organisés qui utilisent la migration pour masquer leurs activités de contrebande, de trafic humain ou de drogue; enfin, il y a la question des immigrants illégaux à traiter avec les dominicains, suivant une logique pragmatique de comprehension mutuelle et même de sympathie.
Car, comme nous le vivons actuellement, avec l’épidémie #Covid19, quand tout s’arrête sur le plan global, les peuples de l’ile sont "prisonniers de leur géographie" insulaire et deviennent plus dépendants dans leur stratégie de survie.
C’est aussi, une opportunité pour les dominicains d’avoir un marché de 10 millions de consommateurs juste à coté.
Revenons un peu sur notre contribution dans les questions migratoires : Même des papiers d’identité nous n’arrivons pas à fournir aux ressortissants haïtiens que des dirigeants dominicains promettent de régulariser. C’est grave !!!
Aussi, devons-nous les convaincre que l’immigration constitue un déplacement de la main d’œuvre qui pourrait être évité s’il existait un cadre d’échanges commerciaux équilibrés.
Ceci est un exemple de contribution que les citoyens et les "influenceurs" de l’Ile peuvent apporter sous la forme d’idées, de débats et de mobilisation sur des objectifs pragmatiques, réalistes et respectueux, dans un est esprit de réciprocité.
Pour ceux qui pensent que notre approche est une illusion, nous rappelons qu’en 2016, le départ des soldats dominicains du territoire haïtien fut l’œuvre de citoyens “influenceurs" qui protestaient sur le réseaux sociaux. La mobilisation citoyenne provoqua la réaction des parlementaires haïtiens qui étaient obligés d'exiger formellement, par une résolution, que les soldats quittent le territoire haïtien immédiatement.
"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi" Margaret Mead (1901-1978)
Faisons de la Géopolitique d’Haïti une affaire citoyenne.
Cyrus Sibert,
#LeReCit @reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
03 juin 2020
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La Diplomacy Track II ou Diplomatie parallèle.-
La diplomatie parallèle (en anglais Track II diplomacy) est une diplomatie non gouvernementale qui peut être menée par différents acteurs, comme des universitaires, des syndicats, des ONG, des think tanks1, des particuliers, des acteurs associatifs, des parlementaires, des centres de recherche, etc. Elle est parfois désignée sous le nom de « diplomatie privée »2,3.
Il ne faut pas la confondre avec la paradiplomatie, qui concerne des entités sous-étatiques comme les états d'une fédération qui s'impliquent dans les relations internationales directement et parfois de façon autonome vis-à-vis du gouvernement central. Cela peut être le cas d'une province de Québec ou d'un canton suisse.
Histoire :
En 1981, Joseph V. Montville, alors fonctionnaire au département d'État américain, a inventé les expressions Track One diplomacy et Track Two diplomacy dans un article paru dans le magazine Foreign Policy4. Ces expressions ont été traduites en français par les expressions « diplomatie officielle » et « diplomatie parallèle ». La diplomatie officielle est celle des négociations officielles entre les nations menées par des diplomates professionnels. La diplomatie parallèle concerne les efforts de résolution des conflits déployés par des praticiens et théoriciens de la résolution des conflits n'appartenant à aucun gouvernement. « La diplomatie parallèle a pour objet la réduction ou la résolution des conflits, au sein d'un pays ou entre pays, en diminuant la colère, la tension ou la peur qui existent, par une meilleure communication et une meilleure compréhension du point de vue de l'autre »5.
Les efforts de ces professionnels ou bénévoles de la résolution des conflits, qui opèrent généralement par l'intermédiaire d'organisations non gouvernementales (ONG) ou d'universités, sont nés de la prise de conscience par les diplomates et d'autres personnes que les interactions officielles officielles de gouvernement à gouvernement n'étaient pas nécessairement les méthodes les plus efficaces pour obtenir la coopération internationale ou résoudre des différends.
La diplomatie parallèle est une interaction non officielle et non structurée. Elle est faite d'ouverture d'esprit, souvent d'altruisme, et (...) stratégiquement optimiste, fondée sur la meilleure analyse de cas. Son hypothèse sous-jacente est que les conflits réels ou potentiels peuvent être résolus ou atténués en faisant appel aux capacités humaines communes pour répondre à la bonne volonté et au caractère raisonnable. Les échanges scientifiques et culturels sont des exemples de la deuxième voie diplomatique. Le problème que la plupart des libéraux ne reconnaissent pas, c'est qu'une interaction raisonnable et altruiste avec des pays étrangers ne peut être une alternative à la diplomatie traditionnelle, avec sa posture officielle et la menace sous-jacente de l'usage de la force. Les deux voies sont nécessaires pour des raisons psychologiques et les deux ont besoin l'une de l'autre.4
Selon Joseph Montville, il y a fondamentalement deux processus dans la diplomatie parallèle : il s'agit d'une part de la mise en contact de membres de groupes en conflit au travers d'ateliers pour développer des relations interpersonnelles, comprendre le conflit du point de vue des autres et élaborer des stratégies communes de résolution du conflit. D'autre part, le deuxième processus consiste à travailler pour changer l'opinion publique4. « Il s'agit ici d'une tâche psychologique qui consiste à réduire le sentiment de victimisation des parties et à réhumaniser l'image de l'adversaire. »6
Exemples de diplomatie parallèle; Cas du conflit israélo-palestinien :
L'un des processus de diplomatie parallèle les plus spectaculaires a été celui qui a provoqué les accords d'Oslo de 1993 entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Ces accords ont permis des avancées remarquables dans les relations israélo-palestiniennes. Les contacts ont commencé via la diplomatie parallèle, avec l'initiative privée d'un Norvégien. Mais le processus a réintégré la diplomatie officielle et a été finalisé par une poignée de main entre le premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le chef de l'OLP Yasser Arafat sur la pelouse de la Maison-Blanche7.
Un autre exemple est l'initiative dite « Groupe de dialogue israélo-palestinien de salon » (Jewish-Palestinian Living Room Dialogue Group (en)) qui a commencé en 1992. De 2003 à 2007, elle s'est associée à Camp Tawonga (en), qui est à la fois une ONG juive et un site de camp de vacances en Californie, pour réunir des centaines d'adultes et de jeunes de 50 villes différentes de Palestine et d'Israël pour vivre et communiquer ensemble au sein du camp familial israélo-palestinien des artisans de paix Oseh Shalom - Sanea al-Salam8.
Rapprochement franco-allemand et lancement du plan Schuman :
Un processus de diplomatie parallèle a été initié dès 1946 dans le cadre des rencontres de Caux-sur-Montreux (Suisse), organisées par Initiatives et Changement (alors connu sous le nom de Moral Rearmament). En cinq ans, plus de 3 000 Allemands et près de 2 000 Français ont participé à des forums dont l'objectif était de « reconstruire l'Europe dévastée par la guerre » en travaillant sur le changement individuel, nommément dans ce cas la reconnaissance et le pardon du passé. Les participants provenaient de différentes couches de la société : personnel politique, syndicalistes, industriels, enseignement, avec, plus rarement, quelques journalistes et quelques ecclésiastiques. La création à cette occasion de solides liens de confiance entre personnalités allemandes et françaises, parmi lesquelles Adenauer et Schuman est créditée d'avoir permis de lever les obstacles au lancement rapide, en 1950, de la déclaration Schuman, fondement sur lequel s'appuie immédiatement la création de la CECA (traité de Paris en 1951) et ultérieurement de la CEE (traité de Rome en 1957)9.
Médiation pendant la guerre du Biafra :
La guerre du Biafra (6 juillet 1967-15 janvier 1970) a été déclenchée par la sécession d’une région du sud-est du Nigeria, peuplée par l’ethnie Igbo, majoritairement chrétienne, en réponse à des troubles et à des pogroms anti-igbo dans le nord du pays, majoritairement musulman. Malgré l’arrivée au pouvoir du général chrétien Yakubu Gowon, le gouverneur militaire de la province de l’Est, qui est riche de minerais et de pétrole, le colonel Ojukwu proclame l’indépendance de la République du Biafra et envahit les provinces voisines. De nombreux efforts de rétablissement de la paix sont menés au cours du conflit, notamment par l’OUA et l’organisation du Commonwealth, mais tous échouent. Cependant tout au long de la guerre, les quakers sont acceptés comme les seuls dénués d’arrière-pensées politiques ou même religieuses (la plupart des églises chrétiennes étant suspectées de sympathie pour le Biafra par la direction fédérale du Nigéria). Si les navettes périlleuses effectuées par les quakers pendant le conflit ne permettent pas d’y mettre fin, elles permettent de maintenir une communication entre les belligérants, d’éviter certains massacres (notamment les bombardements d’hôpitaux ou d’écoles par l’aviation nigériane) et de créer suffisamment de compréhension mutuelle pour permettre d’éviter un bain de sang à la fin du conflit. En effet, malgré la famine tragique qui marque la fin du conflit, il n’y a aucune représailles massives ou massacres à l'encontre des Igbos après la capitulation du Biafra, ni aucune manifestation de victoire triomphaliste. Le chef de l’État fédéral, le général Gowon, appelle à trois jours de deuil et de prière, et à pratiquer la politique des 3 R : reconstruction, réintégration, réconciliation. Les combattants du Biafra vont réintégrer immédiatement l'armée régulière et aucun procès ne sera organisé. Le leader biafrais, le colonel Ojukwu pourra même revenir au Nigeria en 1982, après douze ans d'exil et y reprendre une activité politique10.
Paix au Mozambique[modifier :
Lors de l’indépendance du Mozambique, le 25 février 1975, c’est le Frelimo (Frente de Liberação de Moçambique), mouvement d’inspiration marxiste qui a mené la lutte de libération depuis les années 1960, qui prend le pouvoir. Il est très rapidement confronté à la guérilla de la Renamo (Resistência Nacional Moçambicana), mouvement soutenu notamment par l’Afrique du Sud, et le pays bascule dans la guerre civile. Malgré la politique anti-religieuse du Frelimo, la communauté catholique Sant’Egidio, fondée en 1968 à Rome, qui a créé des liens avec le Frelimo et fait parvenir de l’aide humanitaire au Mozambique, cherche à établir un dialogue entre les belligérants. Elle y réussit en 1990 et ce dialogue est organisé, pendant 27 mois, entre des délégations des deux mouvements, dans le couvent qui sert de siège à la communauté, où les adversaires vivent séparés en dehors des séances de négociation. En décembre 1990, ces séances accouchent d’un premier accord créant une commission de vérification des trêves. Puis, en août 1992, les membres de Sant Egidio parviennent à faire se rencontrer le président du Mozambique Joaquim Chissano, membre du Frelimo, et l’opposant Afonso Dhlakama de la Renamo, et ils obtiennent finalement le 4 octobre 1992 la signature d’un accord de paix en bonne et due forme.11.
Intervention pour la libération de prisonniers politiques en Afrique du Sud[modifier :
Jean-Yves Ollivier, commerçant en matières premières, participe à partir de 1981 à la diplomatie parallèle notamment en Afrique du Sud. Il travaille avec des proches de Jacques Chirac, et contribue à des négociations qui permettent la libération de prisonniers politiques. Ces négociations sont le prélude à la future libération de Nelson Mandela. Cette initiative de diplomatie parallèle est soutenue par Jacques Chirac, qui compte doubler François Mitterrand, alors président de la République, et qui avait fait de la lutte contre l'apartheid un étendard politique. Après la libération de Nelson Mandela, Jean-Yves Ollivier est décoré par ce dernier12.
Cas du syndicat AFL-CIO[modifier :
Le syndicat Américain Federation of Labor-Congress of Industriel Organizations (AFL-CIO) ne se préoccupe pas que des affaires américaines, il établit aussi des ponts vers d'autres nations. Une diplomatie parallèle a notamment été mise en place dans le cadre de la guerre froide et de la décolonisation. Et pendant la seconde guerre mondiale, ce syndicat est venu au secours des syndicats européens victimes des nazis13.
Cas de l'université marocaine :
L'université marocaine entend jouer un rôle diplomatique et tente de formaliser ce rôle: pour elle, la diplomatie parallèle doit être une démarche scientifique et juridique, et s'effectue notamment grâce à la formation aux sciences politiques d'hommes d'affaires, d'hommes politiques, d'étudiants, etc. Selon elle, cette diplomatie parallèle sert à pallier « les lacunes qui ont caractérisé les formes classiques de diplomatie traditionnelle »14.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Diplomatie_parallèle
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Lisez aussi :
Track II Diplomacy : A Short History.-
How the left-field idea of diplomacy without diplomats became an essential tool of statecraft.
BY CHARLES HOMANS | JUNE 20, 2011, 1:32 AM
The brainchild of a handful of academics, free-thinking State Department bureaucrats, and public intellectuals in the 1970s, “Track II” diplomacy grew out of the observation that private individuals, meeting unofficially, can find their way to common ground that official negotiators can’t. Put bluntly, “citizens could take some action rather than simply being bystanders while the grown-up governments acted like jerks,” says Joseph V. Montville, the former Foreign Service officer who first put the term down on paper in the pages of Foreign Policy 30 years ago. Governments once viewed Track II as a kind of feel-good exercise at best, and at worst as a genuine threat — freelance diplomacy, after all, can damage the real kind. But three decades later, most of them have come to understand that an era of unconventional conflicts requires unconventional solutions.
May 1, 1960
An American U-2 spy plane in Soviet airspace is shot down, leading to a full-blown Cold War diplomatic crisis. President Dwight Eisenhower’s friend Norman Cousins, editor of the Saturday Review, convenes a gathering of unofficial American and Soviet delegations at Dartmouth College. The meeting establishes the blueprint for Track II diplomacy, from the cast of characters (a mix of academics and ex-officials) to its agenda: a frank conversation about their countries’ differences.
1970s
Shrinks discover geopolitics. With backing from groups like the American Psychiatric Association (APA) and the Institute for Psychiatry and Foreign Affairs (IPFA), the new field of political psychology begins convening meetings of Arab and Israeli scholars and retired officials. Egyptian President Anwar Sadat is a believer, telling Israel’s Knesset in his historic 1977 visit that “a psychological barrier between us, a barrier of suspicion, a barrier of rejection, a barrier of fear, of deception” divides Arabs and Israelis, and is “70 percent of the whole problem.”
December 24, 1979
Soviet tanks roll into Afghanistan, and U.S. President Jimmy Carter cuts off contact with the Kremlin. The following year, California New Agers Michael and Dulce Murphy convene a conference at the Esalen Institute to promote unofficial citizen exchanges with the Soviets. Joseph V. Montville, a Foreign Service officer and participant in the APA’s Arab-Israeli meetings, tells attendees, “I suppose you could say what I do is Track I diplomacy, and what you do is Track II diplomacy.”
Winter 1981-1982
In Foreign Policy, Montville and William D. Davidson, a psychiatrist and president of the IPFA, put the term “track II diplomacy” in print for the first time. “Its underlying assumption,” they write, “is that actual or potential conflict can be resolved or eased by appealing to common human capabilities to respond to good will and reasonableness.”
1980s
Citizen groups’ efforts to leap the Iron Curtain gain momentum, but Track II still faces a cool reception from hawks. “Creating all of these networks that transcend government control has the potential for greatly harming the Free World,” the Heritage Foundation’s Mikhail Tsypkin warns in 1986.
1989
The American Academy of Arts and Sciences hosts the first of a series of conferences bringing together Arab and Israeli participants to discuss possible solutions to the Israeli-Palestinian conflict. The meetings and others like them snowball into the first major effort to put Track II into practice, laying the groundwork for the landmark 1993 Oslo Accords.
1991
The Soviet Union collapses, leaving diplomatic institutions like the United Nations, forged in an era of great-power conflict, poorly suited to keeping the post-Cold War peace. Policymakers begin considering Track II diplomacy with renewed interest.
June 12, 1994
With the United States and North Korea on the brink of a nuclear crisis, former President Jimmy Carter journeys to Pyongyang to extract Kim Il Sung’s promise to halt his nuclear program. “It was a triumph of Track II diplomacy,” the Bulletin of the Atomic Scientists later writes. Carter exemplifies the rise in Track II circles of what might be called the Track 1.5 diplomat, an ex-official who meets on behalf of his country with other nations’ officials.
September 23, 2002
U.S. Ambassador Marc Grossman, today the State Department’s special envoy to Afghanistan and Pakistan, tells an audience at Foggy Bottom that “Track II diplomacy [is] a key part of our efforts.”
Present
Once a fringe notion, Track II is now taught in 99 conflict resolution graduate programs in American universities, and many more worldwide.
How Track II Works
China
The Players: China, its neighbors, and the United States
The Peacemakers: The Center for Strategic and International Studies’ Pacific Forum, the International Institute for Strategic Studies, and others
Several organizations began bringing U.S. and Chinese defense officials to the table unofficially after tensions rose over the 1999 U.S. bombing of the Chinese Embassy in Belgrade and the 2001 spy-plane incident on Hainan Island. The meetings have helped ease tensions even as China has begun flexing its military might in the greater Pacific region.
Kashmir
The Players: India and Pakistan
The Peacemakers: The Pugwash Conferences on Science and World Affairs
The Pugwash group, a half-century-old peace organization, managed to bring together Kashmiris from both sides of the long-running conflict for the first time in decades in 2004; a formal peace process (if not actual peace) followed.
North Korea
The Players: China, Japan, North Korea, Russia, South Korea, and the United States
The Peacemakers: The National Committee on American Foreign Policy
When six-party nonproliferation talks stalled in 2005, the NCAFP kept the conversation going by convening a blue-ribbon panel of former diplomatic officials (including Henry Kissinger) in New York that mirrored the talks themselves, only without the lofty stakes.
https://foreignpolicy.com/2011/06/20/track-ii-diplomacy-a-short-history/