jeudi 24 juin 2021

Haiti - Petrocaribe : La justice haïtienne rejette les plaintes et replace le dossier dans son cadre légal de finance publique et de Droit administratif.-

Me Ramoncite ACCIME, Juge instructeur

Au nom du principe “le financier tient le répressif en état”, dans une ordonnance rendue au début de ce mois de juin 2021, le Juge Ramoncite ACCIME a décidé de sursoir la procédure, donc se décharger du dossier #Petrocaribe, en demandant à tous les agitateurs de cesser leurs manoeuvres politiciennes de fuite en avant, et aux institutions de l’Etat de faire leur travail préalable.


Dès le début nous l’avons clairement expliqué à partir de plusieurs textes:


Il s'agissait d’une stratégie “bouc émissaire” de la part de certains politiciens qui utilisent des allégations sans preuve, souvent mensongères, pour manipuler les médias paresseux et complaisants, jusqu'à les entrainer dans une campagne de propagande, en vue de détruire des rivalités politiques.


En effet, les multiples rapports et plaintes que ces gens ont déposés ne mentionnent pas les entreprises de construction de l'oligarchie dominante qui capture l’Etat haitien. Ces manipulateurs espéraient mettre tout le dossier des fonds Petrocaribe sous le dos de quelques ministres ou premiers ministres, leur faisant porter le chapeau, pour mieux protéger les oligarques qui financent leurs activités politiques.


Or, il est un fait : 

Seules des compagnies ou des institutions peuvent recevoir un décaissement de fonds de la part de la Banque Centrale. On exécute les transferts de fonds de banque à banque et au profit des compagnies impliquées dans la réalisation des projets.


Alors, pourquoi s’acharner sur des personnes physiques qui n’ont pas reçu d’argent, avant même d’avoir un rapport sur la traçabilité de fonds?


Comme nous l’avons dit, dans son raisonnement justifiant le classement de l’Affaire, le Juge ACCIME évoque le principe juridique “le financier tient le répressif en état” et argumente dans le paragraphe suivant : 


“Attendu qu’en priorité les faits de corruption soupçonnés dans ce dossier tournent autour de l'infraction principale de détournement de fonds publics : Que les autres infractions paraissent des corollaires de cette dernière. En conséquence, leur juste appréciation et leur établissement en conformité avec la loi nécessitent un préalable substantiel dont le manquement peut entraver gravement la procédure et porter un coup fatal à la recherche de la vérité judiciaire sur ce dossier combien important pour la République”.


Le juge d'instruction a eu le courage et la probité intellectuelle de libérer la justice haïtienne des manœuvres politiciennes de leaders politiques et/ou d’institutions Etatiques, tous deux des paresseux, qui construisent leur avenir sur la manipulation de la justice haïtienne, avec une pratique d’inondation des tribunaux avec des plaintes prématurées, non-fondées, des plaintes politiciennes, bref…l’ “abus du droit de citer”.


Quand on considère le nombre de prisonniers en détention préventive prolongée qui n’arrivent pas à bénéficier de l’audition d’un juge, cela donne une idée des torts causés par cette pratique de plaintes fantaisistes à la société.


Le dossier est vide :


“….l’absence des arrêts de débets à l’encontre des personnes inculpées entrave le cours normal de l'instruction et la rend prématurée


Le juge est obligé d'outrepasser se droits et d’ORDONNER :


“ Ordonnons aux institutions préposées à cet effet en l'occurrence le Parlement et la Cour des comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) de faire ce que de droit pour faciliter le déroulement normal du dossier 


En concluant par un sursis : 


"Ordonnons donc un sursis à ladite instruction en attendant l'accomplissement des formalités légales prévues en la matière.”


Aussi a t-il décidé de dégeler les comptes bancaires des institutions concernées par ladite plainte et les renvoie "hors des liens de l'inculpation pour faute d’indices graves et suffisants".


Les manquements :


Le dossier n’a pas d’"Arrêt de débet" venant de la "Cour Supérieure des Comptes” pour les Directeurs Généraux, ni du “Parlement” en ce qui concerne les membres de gouvernement comme les anciens ministres et premiers ministres.


“ Attendu que les gestionnaires des fonds sont comptables par devant la juridiction financière : qu’il a été créée à côté de la juridiction de droit commun en matière de reddition de compte une autre juridiction essentiellement politique chargée de juger une catégorie d’Agent Administratif de l’Etat, limitativement déterminée, bénéficiant du coup du privilège de juridiction, il s’agit ici des membres du Gouvernement : Cette juridiction financière à caractère politique n’est autre que le Parlement”….


 “Que dans cette Saga judiciaire le Magistrat Instructeur n’a pas la vertu de se hisser à la hauteur ni du Parlement ni de la Cour Supérieure des comptes et du Contentieux Administratif CSCCA et faire ce qu’ils auraient du faire et ne l’ont pas fait.” —


En clair, le Magistrat instructeur qui a auditionné plusieurs personnalités et analysé des documents dans le cadre de ce dossier fait la leçon à tous ceux qui se sont livrés à une fuite en avant montée de toutes pièces dans le cadre d’une stratégie de “boucs-émissaires”.


On se demande si les instigateurs de cette manœuvre n’ont pas obtenu gain de cause. Car, malgré leur grande gueule dans les médias, en introduisant une plainte de la sorte, ils savaient le résultat escompté.


Sur ce point le juge n’est pas dupe :

“Attendu qu’il n’y a pas une institution publique Haïtienne, à quelques rares exceptions, qui ne sont pas éclaboussées dans le scandale PETROCARIBE, si l’on s’en tient aux différents rapports réalisés tant par le Sénat que par la Cour des comptes. Chacune a eu sa part du lion, le Parlement dans ses deux composantes, les Ministères, certaines directions déconcentrées et même la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif n’a pas été épargnée.”


Une façon de dire : “Je comprends vos petits jeux, messieurs et dames!”


Donc, en plus des enseignements juridiques, le Magistrat Instructeur, le Juge Ramoncite ACCIME, n’a pas manqué de leur faire une leçon morale.  Ce qui renforce la question : Ceux qui ont déposé ces plaintes prématurées, avec un dossier vide, dans une ambiance de propagande mensongère contre quelques personnalités prises comme boucs émissaires, ne cherchaient-ils qu’à noyauter la procédure judiciaire sur la question des fonds PETROCARIBE?


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti 24 juin 2021 reseaucitadelle@yahoo.fr #LeReCit @reseaucitadelle WhatsApp: + 509 3686 9669


Ordonnance du Juge Ramoncite ACCIME : https://www.slideshare.net/reseaucitadelle/haiti-petrocaribe-ordonnance-du-juge-ramoncite-accime

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Lisez aussi :

1- Liste de comptes ayant reçu des fonds #Petrocaribe.«Suivez l’argent» disait le Juge italien anti-mafia Giovanni Falcone.-

https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/12/liste-de-comptes-ayant-recu-des-fonds.html


2- #Haiti : Liste des Firmes/Entreprises et Institutions publiques ayant reçu des décaissements en provenance directe des Fonds #PetroCaribe.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/11/haiit-liste-des-firmesentreprises-et.html


3- #Haiti : L’erreur capitale des #Petrochallengers.- 

https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/11/lerreur-capitale-des-petrochallengers.html


4- #Haiti : Pourquoi les Grands Journalistes et les Grands Directeurs d’opinion de Port-au-Prince cachent-ils cette vérité sur PetroCaribe???? (Source: Lettre de l’ex-Ministre Yves Germain Joseph au Sénateur Steven Benoit)

https://reseaucitadelle.blogspot.com/2017/07/haiti-pourquoi-les-grands-journalistes.html


5- #Haiti : La Cour des Comptes réclame des rapports et pièces justificatives pour des projets #Petrocaribe exécutés directement par le Sénat.-

https://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/03/haiti-la-cour-des-comptes-reclame-des.html


6- #Haiti #LeRecit : Quelques points à signaler dans le texte de Madame Odette Roy Fombrun…“Petrocaribe, Un capital à protéger”.-

7- #Haiti : La Cour des comptes d’#Haiti a dépolitisé l’Enquête sur #Petrocaribe.-


8- Haïti / Justice Affaire PetroCaribe: Laurent Lamothe plutôt pour la traçabilité des fonds.-

https://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/08/haiti-justice-affaire-petrocaribe.html


9- La bourgeoisie compradore d’#Haiti, s’oppose t-elle à la publication des firmes qui ont reçu les fonds #Petrocaribe?

https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/11/la-bourgeoisie-compradore-dhaiti.html


10- Le succès de Céant passe par la fin de son complot permanent contre @MoiseJovenel.-
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/02/le-succes-du-premier-ministre-ceant_20.html

11- #DERMALOG, monnaie d’échange de Youri Latortue pour la défense de sa firme #REPSA.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/12/le-dossier-dermalog-monnaie-dechange-de.html

12- Youri Latortue alias (#YouriBigio) protège la firme #REPSA.-
https://reseaucitadelle.blogspot.com/2018/12/preuve-que-youri-latortue-alias.html

D’autres textes sont disponibles sur notre blog : www.reseaucitadelle.blogspot.com (recherche) : 

lundi 14 juin 2021

Une pensée spéciale pour Dr Yolène Vaval Surena.-


Ce 14 juin 2021, “Journée Mondiale du Donneur de Sang”, j’ai une pensée spéciale pour Dr Yolène Vaval #Surena, décédée récemment des suites de complications liées au #COVID19. Dr Surena a passé toute sa vie à militer comme Volontaire de La Croix-Rouge Haïtienne.
En ce temps où la mort est banalisée en #Haïti, contribuons à garder vivante la mémoire de citoyens et citoyennes qui ont contribué à la vie dans ce si difficile pays chéri qu’est le nôtre. Semper Fi !!! Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti #LeReCit @reseaucitadelle reseaucitadelle@yahoo.fr Whatsapp: + 509 3686 9669 https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1404568096514445314?s=21

dimanche 13 juin 2021

Haiti : Pas de stratégie anti-guérilla sans des groupes d'autodéfense. La peur de Duvalier continue de paralyser nos élites.- #LeReCit


On ne peut pas combattre une guérilla sans créer des groupes d’autodéfense communautaire. C’est explicite à la règle. 

(Page 61 du livre « The accidental guerrilla », David Killcullen, Colonel Australien, expert anti-guérilla, affecté aux services des États-Unis). 


La peur de Duvalier nous empêche de reconstruire et de projeter Haiti vers l’avenir!


Dans le texte "Haiti : L’urgence d'une ligne de démarcation radicale entre les gangs et le pouvoir d’État.- #LeReCit" j’ai signalé l’urgence d'impliquer des jeunes dans la lutte contre l’insécurité. 


Et tout de suite, un ami m’a signalé : "Voulez-vous revenir avec les Tontons Macoutes de Duvalier?"


Et cela m’a permis de comprendre comment les intellectuels haïtiens sont incapables de placer la dictature de Duvalier dans son contexte de guerre froide, de la politique cynique de Richard Nixon et de son Conseiller Henry Kissinger de supporter des coups d’États, d’instaurer et/ou de consolider des dictatures dans tous les pays du monde où il existe un minimum de revendications socio-économiques. 


Durant la guerre froide il y a eu des dictatures en Europe. L’Espagne de Franco, par exemple. En ce temps, le Département d’État Américain, le Bureau France-Afrique en France, Londre, disons toutes les grandes capitales du monde s’occupaient de la survie des dictatures, du bien-être des dictateurs et de l'assassinat des nationalistes progressistes comme Lumumba.


C’est ça la réalité! Alors, dans le cadre d'une analyse historique objective ou scientifique,  on ne peut considérer les occidentaux comme des "anges-démocrates-nés" et les leaders du tiers-monde des "démons-dictateurs-nés".


L'insécurité permanente en Haiti, le chaos ou l'incapacité de l’Etat haitien à reprendre contrôle des territoires contrôlés par des gangs est une menace pour notre indépendance et l’existence même d’Haiti. Car, « la souveraineté des États [reste ] le principe organisateur de l’ordre international. Ce principe suppose cependant que les Etats aient la capacité d’exercer leur souveraineté, c’est-à-dire, notamment, de contrôler leurs frontières, d'assurer la sécurité de leur population et de maintenir l’ordre sur leur territoire.», peut-on lire dans le "Livre Blanc de la Défense et de la sécurité" d’un pays comme la France. C’est d’ailleurs un principe universel. 


En ce sens, laisser Haiti dans cette situation permanente d'incapacité à assurer sa sécurité et sa défense, c’est diluer sa souveraineté comme État, ….effacer l’acte historique qu’a posé nos ancêtres le 1er Janvier 1804.


Aujourd’hui, nous sommes au 21e siècle et nous restons encore paralysés par la peur de Duvalier au point d’infliger à notre pays une Constitution anormale, de refuser toute décision scientifique capable de sortir Haïti de sa situation chaotique. 


Le pivot central, la base même du système de sécurité mis en place par les américains durant l’occupation américaine était le système de police rurale, les chefs de sections. Il était une réponse aux bandes armées associées à la guérilla de Charlemagne Péralte. C’est la même structure que le système des chérifs-notables des petites villes américaines. Ces chérifs connaissent tout le monde dans leur localité, et sont choisis par des membres de leur localité.


Avec l’installation du système démocratique en Haïti, on devrait juste démocratiser ce poste, élargir le processus de consultations communautaires avant et après la nomination d’un Chef de section. 


Mais, par peur de Duvalier, nous avons détruit cette institution importante pour la sécurité intérieure, démobilisé l’armée et les avons remplacées par des policiers-citadins, des bacheliers embourgeoisés donc incapables de vivre en milieu rural et qui aujourd’hui deviennent frustrés, angoissés quand ils rencontrent leurs condisciples de classe, parce que leur métier de police n’assure pas automatiquement la promotion sociale, comme aux temps des FADH.


Mais, il faut savoir résoudre les problèmes! Depuis le retour d’Aristide en 1994, le phénomène Armée Rouge dans le bidonville de cité soleil a lancé une ambiance de guérilla urbaine généralisée. 


On n’en parle pas, mais dans la commune Borgne, ce sont hommes armés de Marc Lamour qui font la loi depuis plus de 30 ans. Ce seigneur de la zone qui est père de plus d’une centaine d’enfants parce qu’il a "droit de cuissage” sur toutes les fillettes de la commune et des localités avoisinantes, comme au temps du moyen-âge. Beaucoup d’entre-elles sont obligées de fuir, de se réfugier ailleurs pour ne pas subir l’"obligation de se donner à Marc Lamour”. L’État haïtien n’a aucune autorité sur cette région, sans la permission de Marc Lamour. 


Le temps presse! L’Etat haitien est en voie de disparition. Le président Dominicain parle de Somalisation d’Haiti. Il est impératif d’adopter des mesures drastiques pour remettre l’ordre dans le pays. Or, aucune campagne policière ou militaire ne mettra la population en confiance si elle ne voit pas le dispositif d’autodéfense communautaire. Elle doit avoir sa capacité d'autodéfense. Et ce n’est pas moi qui le dit, c’est la règle enseignée dans les cours de guerre anti-guérilla des plus grands pays du monde.


Le Colonel David Killcullen, suscité est un officier australien tellement bon dans ce domaine, que ses services ont été réquisitionnés par le gouvernement américain. Il a donc été mis au service du Pentagone et du Département D’Etat pour aider les Etats-Unis à sortir du guêpier irakien et afghan suite aux erreurs commises au début des deux (2) guerres. Ce qu’il qualifie d’"Accidental Guérilla” : Intervention, Rejection, Infection, contagion. Il était détaché au cabinet particulier du Général David Howell Petraeus. En dans tout le livre, il n’a cessé de répéter: Il n’y a pas de stratégie anti-guérilla sans groupes de surveillance communautaire et d’autodéfense. Toute stratégie de lutte anti-guérilla qui n’a pas ce volet est condamnée à l'échec.


Alors, Comment atteindre cette capacité? 


La réponse : En créant des groupes d’autodéfense agissant sous le contrôle de la force publique.


En cas de problème majeur dépassant les compétences de l’Unité de sécurité de la section communale, des Unités spécialisées de la police interviendront sur le terrain. mais cette fois, elles auront l’appui des membres de la Communauté.


C’est la règle ! Seuls les gens résidants dans une communauté sont capables d’assurer sa sécurité en permanence.

Les unités de la police ou de l’armée pourront toujours intervenir, mais jamais elles ne pourront remplacer les membres de la communauté.


Alors, voir en cela Duvalier ou dictature, c’est refuser de porter assistance à notre Etat d'Haiti, menacé de disparition. Seuls les haïtiens peuvent faire le travail d'autodéfense communautaire. On ne peut pas demander aux pays de l'international de nous envoyer leurs ressortissants démocrates-nés pour faire le boulot. C’est un travail qui doit venir des membres des différentes communautés d’Haïti. 


Les Dominicains ne maintiennent-ils pas leurs réseaux civils d'agents de sécurité communautaire, attachés à la police ou à l’armée? Ils ont une puissante institution de renseignement et les armes à feu circulent partout sur leur territoire.


Presque tous les pays d’Amérique latine où il y a eu des dictatures féroces et parfois plus féroces que Duvalier, ont conservé leurs institutions. Certes, ils les modernisent, mais dans ces pays, les élites ne sont pas restées bloquer dans leur histoire dictatoriale. L’Argentine, le Brésil, Paraguay, Uruguay, les dictatures étaient partout. Duvalier ne fut pas un accident géopolitique. C’était la politique étrangère des États-Unis et de tous les pays occidentaux durant la guerre froide. D’ailleurs, à gauche, l’Union Soviétique, installait et supportait des dictatures socialistes.


Les soldats de casernes Dessalines, du Corps des Léopards et mêmes les miliciens du VSN ont été tous entraînés par des instructeurs de l’Armée américaine.


Alors, cessons de faire croire que la menace d’une dictature de type Duvaliériste plane encore sur Haïti. 


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti 13 juin 2021 reseaucitadelle@yahoo.fr #LeReCit @reseaucitadelle WhatsApp: + 509 3686 9669


Lisez : Haiti : L’urgence d'une ligne de démarcation radicale entre les gangs et le pouvoir d’État.-

https://reseaucitadelle.blogspot.com/2021/06/haiti-lurgence-dune-ligne-de.html

samedi 12 juin 2021

Sean Penn Details Ties to Political Confidant and Ex-Haiti PM @LaurentLamothe in Biography’s Intro (Exclusive)

“This book and its images reflect a common spirit of a beautiful country and its people,” Penn writes


While this book and its images reflect a common spirit of a beautiful country and its people, so does it subtly infuse the omnipresence delegated by its leadership to provide the flesh of the hands that were on, and what demanded a ubiquitous hands-on political commitment: The hands of Prime Minister Laurent Lamothe. I had been designated Ambassador-at-Large for Haiti, and as such, found myself in daily, if not multi-daily, conversations, bi-lateral negotiations, and diplomatic visits with Laurent Lamothe. I watched him give a minimum of seventeen hours a day to his country for the time of his service. I watched as he built systems of subsidies and empowerment for women, road constructions, training for the national police. I watched as he visited with the displaced in the camps in which my organization worked. I watched as he expedited legitimate adoptions of parentless children. And I joined, on a daily basis, as one more of those who placed extraordinary demand upon him. But I also remember at the end of so many long days and nights, being in a small group of confidantes, saying, “Mr. Prime Minister, it’s time you get some sleep.” If he wasn’t going to listen to Rene Preval, he wasn’t going to listen to me. His activities in support of his country have not waned since his resignation. Let this book be your introduction to an extraordinary man and country.”

Penn is also the subject of a new documentary about his philanthropy called “Citizen Penn,” which is now streaming on Discovery+.

“The Hands of the Prime Minister” releases June 15 but is available for preorder. The book’s synopsis says it tells the story of how Lamothe’s work from 2012 to 2015 helped create and manage a “hands-on, inclusive government set up” that helped Haiti briefly rebound from decades of disasters, both “man-made and natural.”

“This book and its images reflect a common spirit of a beautiful country and its people,” Penn writes in the introduction. He added, “where I have seen courage, love and inspiration, I have never seen a greater level of it than among the people of this ever challenged nation.”

Lamonthe was Haiti’s longest-serving prime minister in the country’s modern history, despite having held the position for less than three years. He was elected in 2012 and resigned in 2014. In 2015 Lamonthe said “my government’s top priority was to serve these vulnerable citizens who had always been forgotten by traditional politicians and the political class.”

Holsinger said in a statement Thursday, “in following Laurent throughout the interview process for this book, I was able to provide a deep-dive into the changes made during his time in office. His common sense solutions, made by listening to the people, provided remarkable outcomes. What he created in record time still exists today–he essentially rebuilt a country in 31 months.”

According to the Guardian, Penn’s interest with Haiti began after the country was rocked by a massive earthquake in 2010, killing over 300,000 people. Shortly afterward, Penn was named ambassador-at-large for the country. “Citizen Penn” director Don Hardy told the paper that also was in part the beginning of the “Citizen Penn” documentary.

“I saw him hurriedly set up some way for a plane to get into Haiti with supplies, watched it right in front of me,” Hardy told the Guardian. “He was on the first plane he could get. I reached out to his assistant to ask if Sean needed someone there on site to film what was going on, and she said yes. A couple weeks later, myself and a few friends were there on the ground shooting footage that could go out to news organizations and show what was going on.”

Check out the full foreward from Penn below.

“It was January 2010 when a confluence of circumstances and fate first brought me to Haiti. Having intermittently lived and continuously worked in Haiti these last six years following the devastating earthquake that was felt around the world, I have learned many things about its glorious people and the challenges of their country’s history and future. I have worked among its poor, its wealthy, and its leadership in equal parts. I’ve seen people of both its courage and its corruption within all three of these groups. But where I have seen courage, love and inspiration, I have never seen a greater level of it than among the people of this ever challenged nation.

Not long after the earthquake was Haiti hit with yet another devastating blow that only in the impoverished world could yield seven thousand deaths from a disease imminently curable where there is clean water and education: Cholera. And it was during that bacteria’s devastating campaign against the Haitian people that the election process had restarted and a new president was to be elected.

I met the man who would be President, Michel Martelly, in the middle of the night during a period of great social unrest. His passion and intelligence were unquestionable. Yet still, like all Haiti’s presidents in the post Duvalier years, would he and his cabinet face the extraordinary burden of leading within the architecture of a constitution that had been written as a reactionary testament to the violations of dictatorships that had come before. The power of the president and the prime minster he would appoint were sure to be tested.

That same night I was introduced to another man, soon to be confirmed as Haiti’s Minister of Foreign Affairs, Laurent Lamothe. I was taken by his sharp mind and clarity of purpose. Just a few short months later, I had requested of the former President of Haiti, Rene Preval, that he meet with the new Foreign Minister of the opposition party, Lamothe. It was my hope, at once, to scratch the surface in bridging political divides, but more particularly, as my respect for President Preval’s political wisdom was great, it seemed to me the guidance of this elder statesman could be of some value to the younger man whose business history was formidable but who had held no political office prior to his engagement as Foreign Minister.

We sat in the Miami home owned by the wife of Preval. He had greeted us warmly at the door, and now the discussion had begun. Many things were discussed that night. But what I remember most keenly was the advice of President Preval to the younger Lamothe—that Lamothe and his President select eight agenda items that they would bear all their energy toward accomplishing for the full five years of their administration. Preval was a political chess master. He had deep knowledge of the restrictions by constitution on paper and the constitution of its people. And yet, as wise as President Preval’s words may have been, what was clear in the post earthquake phenomenon—the monies flowing into foreign designed projects for indigenous consumption—that in Haiti’s new world, the eight suggested agenda items would quickly rise to a demand for a focus on eight hundred. Disagreements between President Martelly and his sworn Prime Minister soon led to Foreign Minister Lamothe’s rise to selection as Haiti’s Prime Minister, a position he held for nearly three years, the longest of any Prime Minister in contemporary Haiti.

While this book and its images reflect a common spirit of a beautiful country and its people, so does it subtly infuse the omnipresence delegated by its leadership to provide the flesh of the hands that were on, and what demanded a ubiquitous hands-on political commitment: The hands of Prime Minister Laurent Lamothe. I had been designated Ambassador-at-Large for Haiti, and as such, found myself in daily, if not multi-daily, conversations, bi-lateral negotiations, and diplomatic visits with Laurent Lamothe. I watched him give a minimum of seventeen hours a day to his country for the time of his service. I watched as he built systems of subsidies and empowerment for women, road constructions, training for the national police. I watched as he visited with the displaced in the camps in which my organization worked. I watched as he expedited legitimate adoptions of parentless children. And I joined, on a daily basis, as one more of those who placed extraordinary demand upon him. But I also remember at the end of so many long days and nights, being in a small group of confidantes, saying, “Mr. Prime Minister, it’s time you get some sleep.” If he wasn’t going to listen to Rene Preval, he wasn’t going to listen to me. His activities in support of his country have not waned since his resignation. Let this book be your introduction to an extraordinary man and country.”

jeudi 10 juin 2021

Selon le Traité de 1929 : Haiti a le droit d’arroser ses terres agricoles, d’une manière juste, avec l’eau de la Rivière Massacre.-

Selon l’article 10 du Traité de paix, d’amitié et d’arbitrage entre #Haiti et la République Dominicaine : on ne peut pas priver “l’un ou l’autre des deux Etats du droit d’user d’une manière juste et équitable, dans les limites de leurs territoires respectifs, desdites rivières et autres cours d’eau pour l’arrosage des terres et autres fins agricoles et industrielles.”

En ce sens, le gouvernement Haitien du président Jovenel Moïse a le droit de construire ce canal du côté haitien pour les besoins de l’agriculture ou de l’industrie. Toutefois, en plus de l’aspect légal, il faut considérer la dimension socio-politique liée à la propagande anti-haïtienne des racistes et extrémistes dominicains; ces mégalomanes frappés de traumatisme schizophrénique coloriste de vouloir être blancs après avoir été classés par le Sénat américain au rang des peuples noirs de la Caraïbe et qui en conséquence a rejeté leur demande d’annexion le 30 juin 1870. 

Extraits :

« Dominican Republic was situated in tropical waters, and occupied by another race, of another color and never can become a permanent possession of the United States.» quote Charles Sumner, Senateur of Massachusetts.

📖 “How to hide an Empire”, Daniel Immerwahr, Page 78 #LeReCit











“We have never dreamt of incorporating into the Union any but the Caucasian race — the free white race.” dixit John C. Calhoun, South Carolina Senator, on the Senate floor.

Ref: 📖 “How to hide an Empire” of Daniel Immerwahr, Page 77 #LeRCit

https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1403424702345924622?s=20

Ce traumatisme historique de « n’être pas reconnu comme blanc » est à la base de tous ces groupes de névrosés qui voient dans l’anti-haitianisme une forme de thérapie à leur permanente crise identitaire, leur seule raison d’être : «Je suis anti-haitien donc j’existe! On ne sais jamais..., au cas où cela aide à devenir blanc.» Après tout, critiquer les haïtiens avec les blancs, n’est ce pas blanc? C’est dans ce contexte que nous demandons : Quel est l'état d'avancement des discussions entre les autorités Haïtiennes et celle de la République Dominicaine sur la construction du Canal sur la Rivière Massacre? La population des deux (2) pays doivent-être informée de la situation afin d’éviter que ce dossier soit instrumentalisé par les extrémistes. Personnellement, je suis contre tout conflit entre Haïti et la République Dominicaine. Nous sommes deux (2) nations et deux (2) États sur une île, condamnés à collaborer et à vivre ensemble. Je suis aussi contre toute politique de "fait accompli”. Cette pratique traditionnelle nous cause trop de problèmes internes, ce n’est pas nécessaire de l’adopter dans nos relations avec nos voisins dominicains. En ce sens, je souhaite que le gouvernement haïtien puisse trouver une entente avec la République Dominicaine, en considérant les préoccupations et les besoins des agriculteurs des deux (2) côtés de la frontière. Il y a toujours moyen de gérer une ressource à deux, comme des gens civilisés. Parfois, le droit ne suffit pas pour résoudre un problème. Les avocats vous diront qu’une bonne entente est souvent mieux qu’un bon procès. Car, en plus de reconnaître les droits des parties en litige, elle permet d’éviter un goût amer et la recherche d'une vengeance future. L’opinion publique doit-être informée des discussions et des mécanismes mis en place pour gérer les ressources que les pays partagent dans une logique de respect mutuel, compréhension mutuelle et d’entraide. Le peuple dominicain doit comprendre que la décision d'irriguer les terres du côté haïtien contribuera à combattre l’immigration clandestine dans son pays. Nous devons pouvoir concilier le désirable et le possible. Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti 10 juin 2021 reseaucitadelle@yahoo.fr #LeReCit @reseaucitadelle WhatsApp: + 509 3686 9669

Le traité de 1929 entre Haiti et la République Dominicaine : 

lundi 7 juin 2021

NAP PEYE KONSEKANS VYE DESIZYON KRAZE LAME, CHÈF SEKSYON AK POLITIK FLATE GANG.-

NAP PEYE KONSEKANS VYE DESIZYON KRAZE LAME, CHÈF SEKSYON AK POLITIK FLATE GANG.-

Nan yon peyi kote gen +60% moun nan chomaj, si w pagen travay pou akeyi yo rapid, si’w kite yo nan laria chak jou, w bezwen gwo fòs pou dekouraje bandi. Kategori sosyal Haiti ki bay jenn ki nan gang jodia te konn bay jenn pou milisyen VSN oubyen Lame d’Haiti. Si nan tan lontan Duvalier te bay yo zam ouvètman pou sekirite pouvwa’l, depi 1986 n’ap itilize menm moun sa yo anba chal ak ipokrizi demokrasi. Men se tradisyon peyi sa pou pitit mas pòv yo anbrigade nan gwoup vyolans. Aristide te al nan rasanbleman Lame wouj Site Solèy, chak kanpay politik, kandida ap bay bandi yo akolad, Boulos MTV rele yo ajan devlopman, kòmesan itilize yo pou jere biznis yo, kraze biznis lòt moun oubyen touye yo, elatriye. Men lè’w byen gade, se toujou menm bagay la. Sèl diferans lan, avan ipokrizi demokrasi-a, yo te mete yo nan gwoup ki kontwole pa Leta; yo te gen yon chèf sou tèt yo. Jodia yo lage yo nan lari, yap kritike yo nan radyo, pandan yap bay yo zam, yap itilize yo pou regle zafè yo. Swivan tradisyon peyi d'#Haiti, gwoup moun kap fè vyolans egziste depi avan lendepandans. Toussaint Louverture te oblije konbat band ak zam pou kreye inite epi chache lendepandans. Pou’l te fè sa, li te itilize Lame endijèn, yon enstitisyon li te kreye ak anpil disiplin pou retire nwa yo nan koze ti bann oubyen gang ame. Apre lendepandans, Haiti te gen Lame sa kite toujou jwe wòl mete dlo nan diven tout ti gwoup nèg ak zam kap vyole lalwa. Men, an 1994, ki sa yo fè apre meriken finn mennen Aristide retounen sou pouvwa : yo kraze Lame. Epi, tout swit apre yo ranplase yo pa yon bann gwoup gang. Paske enstitisyon kite fè yo poze-a kraze, ekilib la pa egziste ankò. Se konsa te vin gen "Lame Wouj", "Lame Ti Manchèt", "Lame Dòmi nan bwa", “Lame Kanibal”, elatriye. Men nan tout listwa peyi-a se politisyen ak boujazi salòp la ki toujou ap kreye gwoup sa yo paske yo bezwen sèvis yo. Maten an map reflechi sou pwoblèm sa epi mwen al gade nan liv “La guerre hors limites”, ke 2 ofisye chinwa ekri kote yo eksplike kòman si w bay tèt w yon objektif ki enposib, wap echwe. Si w fikse objektif san-limit ak mwayen limite wap echwe. Nan sans sa lè nou byen gade ke bagay gwoup ame sa yo se reyalite istorik ki enskri nan kilti ak mantalite sosyete sa menm, paske nou se yon pèp gèrye ki renmen jwe wòl Chèf, ki renmen zam, ki renmen lagè, nou sanlè paka atenn objektif sa. Paske menm nan relijyon majorite nasyonal la kise vodou, nan chan seremoni vodou yo, wap jwen yon bann reprezantasyon lame, jeneral, kòmandan lagè, nou toujou nan yon batay… lè yo mande nou kòman nou ye nou reponn “Nap lite”. Chaje sosyete sekrèt ki chita sou tradisyon lagè depi nan Guinen. Epi tou, mwen re-gade liv “The accidental Guerrilla” nan kad yon apwòch global. Mwen reyalize ke Kolonèl David Kilcullen ki ekri liv sa, eksplike klèman kòman nan yon sosyete, responsab yo dwe toujou ap evalye ki kantite moun ki jenn epi ki pap travay, ki pagen okenn lyen sosyal, ki pa fè pati de okenn enstitisyon responsab pou ankadre yo, ede yo kontinye gen ideyal, gwo rèv ak lespwa. Tout gwoup jenn sa yo se potansyèl solda pou lamafia, pou gwoup kriminèl, pwostitisyon, krim oganize, oubyen vyolans politik tankou geriya. Kidonk, etandone w gen yon peyi kote pati politik pa jwe wòl ankadreman jenn yo, lè eleksyon fini, menm si pati jenn yo tap sipòte a t'a rive pran pouvwa, yo abandone yo. Leta manke mete presyon sou paran, sitou papa yo pou okipe epi ankadre timoun yo fè. Lontan Leta te gen izin pou anplwaye moun, Préval INITE/LESPWA privatize tout. Gen lòt ki paka reziste fas a konpetisyon entènasyonal. Anyen pa fèt pou pwoteje mache aysyen, dirijan yo aksepte Dominiken vin vann tout bagay an Haiti, pandan yo anpeche antrepriz ki an Haiti vann lakay yo. Jodia menm lè gouvènman ak bank fè pwogram pou finanse pwojè envestisman pou jenn ki pi entelijan yo, e jenn ki pa entelijan yo, ki pa fè gwo etid yo? Nou panse ak rezo sosyo ki tout kote, jenn sa yo pa wè jan moun ap viv nan lòt peyi? Reyalite-a, yo konprann tout sa yo te dwe genyen eke yo pa genyen; yo wè tout sa yo bezwen, kidonk anvi ak anbisyon yo vin gwo anpil. Alos, Ki moun kap ankadre jenn sa yo? Ki altènativ nou panse pou yo? An 2017, lè prezidan Jovenel te fenk monte mwen te fè yon kanpay anfavè kreyasyon yon “Ministè Travay” pou jere koze chomaj nan peyi-a. Men, yo pa’t koute’m. Se menm jan mwen te di yo "Atansyon pa abandone bidonvil yo”. Jeneralman se lè pouvwa an difikilte yo fè yon ti tande’m. Apre sa yo toujou kite yon bann moun kenbe yo nan micro-gestion jiskaske yo pedi apwoch global ki pou ta ede yo pran desizyon stratejik. Men, lè w gen yon peyi ak tout jenn sa yo ki chita pap fè anyen, se yon gwo malè pandye. Yon menas menm. Se pou rezon sa mwen te ekri mande devlopman aktivite transpò bato pou komès, touris oubyen ravitayman. Tout peyi nan zòn nan gen “marine” pou lapèch, “marine” pou komès, “marine” touris ki pèmet yo anplwaye anpil jenn. Men ki sa nou fè : Anplis ke nan kad ipokrizi-demokrasi nou paka aksepte gwoup milisyen, malgre nou pagen travay pou akeyi tout jenn sa yo, nou kraze Lame a kite yon gwoup ki akeyi yon pati nan jenn yo. Nou selman gade aspè politik pwoblèm l’an. Nou pa gade aspè pwomosyon sosyal la, paske Lame te ede yon bann peyizan ak mas pòv nan Bidonvil yo evolye nan sosyete-a. Sa ki enpòtan an Lame te sèvi kòm fòs pou kalme jenn ki nan gang yo. Ak tout nou fè PNH, politik lakòz ke li pa janm ka atenn nivo li. Epi tou, sou pwen sa, Lame jwe wòl "anbrigade jenn yo” pi byen pase lapolis. Paske Lame se yon kò ki gen yon chenn kòmandman strik, ak yerachi sèvè…li gen tou yon sistèm kazèn kote yo regwoupe yo epi tou li gen yon kapasite pou deplwaye an mas ak anpil moun epi fè tout bandi pè reyaji. Lapolis paka fè sa. Se yon enstitisyon ki fonksyone ak yon seri ti inite Mobil. Li paka fè “effet de masse”. Anplis de sa, w gen yon bann kriz ekonomik entènasyonal kap kreye mizè nan mond lan ak anpil enpak sou tout peyi. Se nan konteks sa tout jenn sa yo rete la, chita nan lari-a ap gade moun kap byen mennen, oubyen gade sou facebook diaspora kap byen mennen, atis rap ameriken ki gen bel machin, bel fanm, bèl vila, elatriye. Menm lè yon bann nan yo ale Chili, Brezil, Saint-Domingue, yo pa fouti jwenn dokiman Leta aysyen tankou "Casier judiciaire" pou benefisye avantaj yap bay. Aloske nan eta peyi-a ye la, se yon sèvis yo rann nou lè yo ale lòt kote epi voye kòb transfè lakay. Si nou pa gen yon politik pou jere sa ki rete yo, nou panse nap janm ka retabli lape ak sekirite nan peyi sa? Delenkans jenn se baz ensekirite ak devlopman gang nap gade an Haiti. Sa map eksplike la pa vle di gouvènman ki la pagen responsabilite nan fason li mal jere sitiyasyon sa ke politisyen, boujwa ak lòt moun ap itilize. Nou vle di sèlman ke dwe gen yon politik global pou jere pwoblèm sa. Mwen menm, Cyrus Sibert pa janm dakò ak moun kap itilize pwoblèm ekonomik oubyen sosyal nan lavi pou jistifye krim gang ap fè nan okenn peyi. Paske gen anpil lòt jenn ki an majorite prefere soufri tan pou yo fè vye bagay. Li klè ke dwe gen “operasyon mache pran” pou bandi sispann fè lalwa nan peyi sa. Otorite paka nan griyen dan ak gang. Men nou dwe konsidere aspè global pwoblèm sa tou. Lontan, kafou te gen “Corps Lamantin, FADH”, Delmas 2/Sans-fil te gen “ Corps du Génie militaire”, te gen “Corps des Léopards ak Engins Lours” nan akademi, nou pa menm bezwen pale de “Casernes Dessalines” ak tout inite taktik ak konpayi sekirite enteryè yo. Alòs, nou panse bandi tap ka fè tout vyolans sa yo si Corps militè sa yo te toujou la? Nou pa wè ki kantite solda MINUSTAH te deplwoye an Haiti? Nou wè Dominiken kraze Lame lakay yo? Sa pa anpeche yo gen lapolis, milisyen ak atache. Ni yo pa kite oganizasyon dwa zimen anmède ni destabilize Lame ak Lapolis lakay yo. Jan Haiti ye, jeografi li, istwa li ak kilti li mande anpil fòs Lame, “police rurale” Chef seksyon, atache, elatriye. Se reyalite istorik, sosyal ak geopolitik nou. Se sa ki fè lè meriken tap vini Haiti yo te voye anpil solda ak ekipman, lè MINUSTAH ap ranplase’l, ONU voye anpil solda ak anpil ekipman tou. Nou kite yon bann ti zuzu nan Port-au-Prince kraze enstitisyon yo, banou yon konstitisyon pèpè, yo pase tout tan yo nan radyo ap kritike Lame ak Lapolis paske yon bann nan yo gen foli kominis oubyen sosyalis…aloske lè w gade nan mond sa pagen okenn peyi kominis ni sosyalis ki pagen anpil fòs sekirite ak lame : Cuba, Chine, Koree du Nord, peyi Scandinave yo, Canada, tout gen gwo dispozitif sekirite. Nan chita ranse ak peyi d’Haiti, yo lage nou nan tchouboum. Yo kraze bagay yo san yo pa gade wòl yo jwe. Jodia nap peye konsekans vye desizyon sa yo. Paske reyalite a, nan yon peyi kote gen plis pase 60% moun nan chomaj; yon peyi ki gen anpil mòn tankou Haiti kote gen tradisyon batay nan mantalite ak nan kilti pèp la, si w pagen travay pou akeyi pil jenn kap kite lekol chak ane yo rapid, w bezwen gwo fòs pou dekouraje bandi fè vyolans. Epi tou sekirite se premye kondisyon pou gen envestisman ak devlopman ekonomik. Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti reseaucitadelle@yahoo.fr @reseaucitadelle WhatsApp : +509 3686 9669 6 jen 2021 https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1401726082206900236?s=21

dimanche 6 juin 2021

Haiti : L’urgence d'une ligne de démarcation radicale entre les gangs et le pouvoir d’État.- #LeReCit



Je viens d’écouter cette vidéo d’un bandit dénommé “Izo 5 second”. Je pense que face à une police faible et une armée non-réellement opérationnelle, le gouvernement haitien aurait commis l’erreur d’adopter une “stratégie de contrôle de la violence par proxy” i.e. en s’appuyant sur certains gangs en vue d'empêcher à d’autres gangs ennemis d’envahir la capitale. C’est grave!

Il fallait mettre en place une “stratégie d’éradication de la violence des gangs”.

Je comprends maintenant pourquoi tous mes beaux discours sur la stratégie de lutte anti-guérilla sont restés sans effet.

Messieurs, je peux comprendre votre préoccupation face à des gangs contrôlés par des oligarques, par des opposants politiques qui les financent et leur fournissent des armes de guerre et des munitions. Mais, si cette information est confirmée, c’est une stratégie dangereuse, une erreur fatale.

Aristide a payé cher les conséquences de cette stratégie en 2004. Car, les criminels offrent leurs services aux plus offrants. Ils ne sont pas devenus bandits pour mourir, mais pour jouir leur vie dans de meilleures conditions. Ces gens sont de mercenaires, des traîtres.

Pour preuve, le bandit “Izo 5 second” a cité le nom du Député Lavalas Printemps Bélizaire.

Les bandits sont partout; ils n’ont pas de conviction et sont prêts à servir les plus offrants.

Il fallait chercher l’aide internationale ou d’une compagnie militaire privée pour anéantir tous les gangs sans distinction et restaurer le monopole de l’État en matière d’exercice de la violence.

Aussi, fallait-il mobiliser des jeunes militants politiques pour soutenir la lutte contre les gangs et la restauration de la sécurité nationale.

Les premiers commentaires au bas de ce message sur Facebook m’invitent à être prudent, car il y a trop de confusion. Sur ce point, même quand j’espère encore que ce soit une fausse information, une série de décisions radicales est nécessaire pour rétablir la confiance du peuple en son gouvernement.

Car, “Izo 5 second” a fait cette vidéo à chaud. Il n’a pas hésité dans ses déclarations; ce qui la rend crédible. Si malgré tout, il s'agirait d'un mensonge, dans ce cas il faudra reconnaître qu'il aussi un bon acteur.

Il est plus qu’urgent de tracer une ligne de démarcation radicale entre les gangs et le pouvoir d’État.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
5 juin 2021
WhatsApp: +509 3686 9669
reseaucitadelle@yahoo.fr