vendredi 21 mars 2008

SENAT DE LA REPUBLIQUE

Escudo de Haití


Ouanaminthe, le 19 Mars 2008


Sénateur Kelly BASTIEN
Président du Sénat de la République
Palais Législatif


Monsieur le Président,

Suite à la résolution du Sénat de la République me demandant de confirmer par écrit ma démission en tant que Sénateur de la République, j'ai l'honneur de vous faire part de ma ferme décision de ne pas démissionner comme Sénateur de la République et de rester à mon poste.

Un retrait de ma part du Grand Corps serait une trahison vis-à-vis de mes mandants du Nord-Est et de la mission qu'ils m'ont confiée de les défendre et de représenter leurs intérêts au Sénat de la République.

Le rapport de la Commission présidée par le Sénateur Youri Latortue et les opinions qui y sont émises ne sont qu'un rapport et que des opinions qui n'engagent que leurs auteurs.

La résolution du Sénat en date du 18 mars 2008 qui a suivi le dépôt du rapport Latortue et les pressions de toute part exercées contre moi et certains de mes collègues durant et après la séance s’apparente à un lynchage politique digne de la période dictatoriale des régimes antérieurs. La constitution au nom de laquelle cette résolution aurait été votée l’interdit formellement. Je proteste donc solennellement contre la teneur et le vote de cette résolution. Je demande a tous mes confrères du Senat de se ressaisir pour ne pas être les outils d’une campagne de déstabilisation du Senat qui n’a d’autre but que d’arriver a sa caducité.

Je confirme encore pour vous que je suis Haïtien d’origine et que je n’ai jamais renoncé à ma nationalité acquise à la naissance. Seule la justice de mon pays peut décider du contraire. Vous n'êtes pas sans ignorer que la seule instance compétente pour se prononcer sur les questions de nationalité et d'état des personnes est le Tribunal de Première Instance et que le Sénat n'a aucune compétence pour trancher ce type de questions. Aucune entité ne peut se substituer à ce Tribunal dans l'exercice de ses attributions.


J'ai bien l'intention de saisir toutes les voies de droit pour défendre mes droits et ceux de mes mandants qui se trouvent actuellement bafoués de la manière la plus éhontée.

Recevez, Monsieur le Président, mes salutations en la Patrie.


Rudolph H. BOULOS
Sénateur de la République
Vice-président du Sénat

c.c. Mr. Victor Benoit, Président de la Fusion

Milot : Des religieux sont contraints de quitter la ville.


Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
Cap-Haïtien, Haïti
48, Rue 23 -24 B
reseaucitadelle@yahoo.fr, reseaucitadelle@gmail.com
www.reseaucitadelle.blogspot.com


Le curé de la paroisse de Milot a de graves difficultés pour célébrer la période pascale. Le Maire de la ville Paul Telfort et Moise Jean-Charles décident d’organiser des festivités en face de l’Eglise Catholique, perturbant ainsi la tradition pascale. Depuis le dimanche 16 Mars 2008, Milot vit la 2ème édition du Festival Culturel de la Citadelle.

Dans une lettre adressée au Ministère des Cultes et au Maire de la ville Paul Telfort, le père Joachim ANANTUA avait attiré l’attention des autorités locales sur la nécessité de respecter l’esprit traditionnel du temps de carême allant de mercredi des cendres à dimanche paques. L’Etat haïtien ayant signé un concordat avec Vatican ne doit pas être le principal perturbateur des fêtes saintes.

Le Maire de Milot lui avait conseillé de s’adresser à Moise Jean-Charles, le Conseiller du Président René Préval, principal organisateur du Festival Culturel de la Citadelle. Le prélat n’a pas eu raison de ce dernier et contre toute attente, ce jeudi 20 mars 2008, il a été hué par une foule de fêtards massée devant l’Eglise Catholique. Le prêtre fut ainsi humilié et contraint de quitter la ville.

Plusieurs religieux on abandonné Milot pour la période pascale. Des laïques de la zone qui souhaitent se recueillir en souvenir de la mort de Jésus sont obligés de se réfugier au Cap-Haïtien. Le principal argument des organisateurs : l’Eglise Catholique de Milot fait partie des constructions du Roi Christophe, c’est au Curé de se déplacer.

Faut-il signaler que depuis plusieurs mois, les Mairies, guidées par le Ministère de la Culture, font preuve de comportements irrévérencieux à l’encontre des autorités de l’Eglise Catholique. Au Cap-Haïtien, sur la place d’armes, la Mairie organise tous les jours des activités dites culturelles, sans prendre en considération, l’Archevêché, le presbytère et surtout la Cathédrale Notre Dame du Cap-Haïtien. Ces trois (3) installations se trouvent autour de la place publique, soit au voisinage de la Mairie.

Souvent, les prêtres sont obligés d’envoyer un messager demander aux techniciens de la mairie de suspendre leur entreprise, juste le temps pour eux de dire la messe. Ces cas nuisent aux résidents de l’Archevêché qui sont obligés de subir jusqu’à des heures tardives les bruits orchestrés par la Mairie. Des résidents souvent âgés.

Comme on dit en créole : ‘‘devan pot tounen deyè kay’’ (Inversion de l’ordre des choses). Qui l’aurait cru ? La Mairie est devenu le principal instigateur d’activités qui troublent la paix publique.

Le Ministère de la culture, est-il une entité anti-chrétienne ? Cherche t-il à promouvoir le vodou, en encourageant la profanation de la tradition chrétienne ? Les fêtes chrétiennes ne font-elles pas partie de la culture haïtienne ?


Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
21 Mars 2008.

lundi 17 mars 2008

Un nouveau directeur de l'agriculture dans le Nord

Cyrus Sibert, Réseau Citadelle-Cap-Haïtien.

Le secrétaire d'Etat à l'Agriculture, aux Ressources naturelles et du Développement Rural, Jonas Gué, a procédé jeudi (13 mars 2008) à l'installation d'un nouveau directeur départemental, Lionel Valbrun, à la tête de la direction de l'agriculture du Nord en remplacement Guy Mathieu transféré à un autre poste du ministère.


(Notre texte sur Agr. Guy Mathieu et le fonctionnement de la Direction Départementale de l'Agriculture en 2007).


Corruption au bureau départemental Nord de l’agriculture.

Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter, 94.9 FM,
reseaucitadelle@yahoo.fr
Cap-Haïtien, Haïti

Une situation de tension règne au sein du Ministère de l’Agriculture dans le Nord et affecte le moral des agronomes. La corruption est à la base de toute la question. Des employés dénoncent la mauvaise gestion du directeur départemental l’Agronome Guy Mathieu. Ce dernier est à ce poste depuis 11 ans et les cas d’irrégularités et de corruption sont nombreux. Pourtant il n’est pas inquiété et le personnel est obligé de procéder par des fuites dans la presse dans l’espoir d’une réaction de la direction générale de l’agriculture.

Des équipements destinés au fonctionnement du ministère sont déplacés pour être utilisés à des fins personnels. Voitures, Téléviseurs, inverter, génératrice, ordinateurs, ventilateurs sont les éléments soustraits du service des employés. Des frais alloués aux techniciens et employés du bureau départemental sont orientés vers des personnes spéciales, pour service privé rendu. Les agronomes perçoivent difficilement les frais de carburant ; les frais de déplacement sont confisqués à d’autres fins.

La rubrique billets d’avion est gonflée, cela même quand le directeur voyage par la route avec sa voiture de service.

La direction départementale du Nord n’a pas d’électricité. Les panneaux solaires ont disparu. Le comble, une femme de service-privé fait montre d’arrogance envers les cadres du bureau. Les agronomes sont démotivés. Telle est la situation au ministère départemental de l’agriculture du Nord ; un bureau vers lequel toutes les têtes tournent quand les prix des produits agricoles augmentent ; un service public qui devrait catalyser la production agricole.

En quoi cela nous regarde ?

Le projet démocratique haïtien est lié à l’efficacité des services publics. Depuis l’installation du Parlement suivie de l’investiture du Président de la République le 15 mai 2006, le peuple haïtien attend du CONCRET. La cherté de la vie est la plus grande préoccupation de la population. Les produits alimentaires sont inaccessibles. Avec le chômage, la majorité nationale croupit dans la misère. La faim est un gros problème. Le système politique que nous nous efforçons de mettre en place ne sera viable ni légitime sans une politique publique contre la faim. Le rôle du ministère de l’agriculture est crucial. On ne peut pas accepter qu’il soit transformé en sinécure sans conséquence positive sur la vie de la population. Le Ministère de l’agriculture doit donner des résultats. Son bureau départemental Nord ne doit plus être un organe budgétivore et inutile.

L’actuel Directeur Départemental Nord du Ministère de l’Agriculture est un protégé de M. Préval. Il est à son poste depuis 1997. Il bénéficie de l’appui de sa sœur Nonie Mathieu actuellement juge à la cour des comptes et ancienne Ministre à la condition féminine du premier gouvernement Alexis. Son mentor est le Père Yvon du Collège Notre Dame de Cap-Haïtien, un personnage très influent du régime Lavalas.

Quand, en plus de l’ONA, de l’OAVCT, des Douanes, de la DGI , on décide de porter la corruption dans l’agriculture au point de geler le fonctionnement du ministère des paysans, c’est la nation toute entière qu’on cherche à anéantir.

Les réalisations du ministère de l’agriculture au niveau départemental sont quasi nulles. Demandez à un Capois s’il y a un Ministère de l’agriculture dans le nord, la réponse sera négative. Avec deux agronomes à la tête de l’Etat, l’agriculture va toujours mal. Malgré la guerre contre la corruption lancée à hauts cris par M. Préval, le ministère qui relève de sa vraie compétence est en agonie; et les corrompus sont ses protégés.

La stabilisation en Haïti passe par la lutte contre cette corruption qui empêche l’Etat de servir la population. Le statu quo est une menace pour la région. Le président de la République doit être sincère dans ses déclarations. Il doit vraiment agir contre les corrompus. La lutte contre la corruption doit viser mieux que des boucs émissaires.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
4 juillet 2007

vendredi 14 mars 2008

HOPITAL BIENFAISANCE DE PIGNON en Photos






Le 12 mars 2008, RESEAU CITADELLE (Cap-Haïtien) et Canal 11 (Port-au-Prince) étaient invités à couvrir la première intervention par laparoscopie sur le rectum d'un malade atteint de tumeur bénigne. Ce fut la première rectotomie par laparoscopie en Haïti. En cliquant sur l'adresse :

http://picasaweb.google.com/reseaucitadelle/RectotomieParLaparoscopieEnHaitiPourLaPignon,

notre public pourra visualiser le bloc opératoire de l'Hôpital Bienfaisance de Pignon (HBP), Centre que dirige le Dr Guy D. Théodore.

Hôpital Bienfaisance de Pignon (BP) est une preuve que quelque chose de bien marche dans ce pays !

Cyrus Sibert
Cap-Haitien, Haiti

jeudi 13 mars 2008

L’AIHC se prépare à lancer le projet "Repenser Haïti avec la jeunesse haïtienne "

(Le président de la AIHC, Samuel Pierre)


(Nancy Roc, Présidente du Comité de Coordination International)


(Texte de Radio Metropole)


Les responsables de l’Association des Ingénieurs et Scientifiques Haïtiano-Canadiens (AIHC) annoncent que tout est fin prêt pour le lancement du projet " Repenser Haïti avec la jeunesse haïtienne ", le 15 mars prochain. Dans le cadre de ce projet, 10 visioconférences seront organisées entre Montréal, Port-au-Prince et différentes villes de provinces.

Le président de la AIHC, Samuel Pierre affirme que le projet a un caractère original parce qu’il facilitera les échanges entre les haïtiens de la diaspora, de Port-au-Prince et des villes de province. " Il s’agit de dialogue autour des problèmes du pays en utilisant les technologies de l’Information et de la Communication", dit-il mettant l’accent sur l’aspect volontariste du projet.

Selon Samuel Pierre le projet s’inscrit dans une démarche visant à responsabiliser les jeunes puisqu’ils devront jouer un rôle prépondérant dans la recherche de solutions aux différents problèmes du pays.

Pour assurer le bon déroulement du projet, les responsables de l’Association des Ingénieurs et Scientifiques Haïtiano-Canadiens (AIHC) ont mis sur pied un Comité de Coordination International, présidé par Nancy Roc, un Comité de Pilotage National avec pour responsable, Raymond Noël et ainsi que des comités locaux d’organisation dans chaque ville de province.

Mme Roc espère que le projet" Repenser Haïti avec la jeunesse haïtienne permettra aux Haïtiens et Haïtiennes, restés au pays et dans la diaspora, de se faire une idée plus réaliste des attentes de la jeunesse haïtienne autant que de lui offrir des opportunités en matière de transferts de connaissance et de débouchés professionnels".

La première visioconférence aura lieu le 15 mars avec les interventions notamment de l’écrivain Franck Etienne, du champion du monde de boxe des super mi-moyens de la WBA, Joachim Alcine et la star internationale du Hip Hop, Wyclef Jean.

Selon Nancy Roc, un millier de jeunes assisteront à la première visioconférence. " Chavannes Jean Baptiste du Mouvement Paysan de Papaye (MPP) a réalisé un travail extraordinaire et 600 jeunes de Hinche seront touchés lors de la première visioconférence", explique t-elle.

Plusieurs institutions partenaires apportent leur contribution à la réalisation du projet, dont le PNUD, le Ministère des Relations Extérieures du Québec, le CONATEL, le Ministère de l’Éducation et de la Formation Professionnelle (MENFP), le Ministère des Haïtiens vivant à l’étranger (MHAVE), le Ministère de la Condition Féminine et aux Droits de la Femme (MCFDF) et Ministère de la Santé et de la Population (MSPP).

lundi 3 mars 2008

UN POT DE CHAMBRE


Jean Erich René
3 mars 08


Dans nos villes grandissantes l'approvisionnement en nourriture devient un casse-tête pour les familles. Tous les Chefs lieux de nos Départements dépassent de nos jours 100.000 habitants. La production agro-alimentaire déjà modeste ne peut plus suivre la courbe de croissance démographique. Nous ne pouvons pas nous payer non plus le luxe d'importer continuellement des denrées alimentaires comme le riz par exemple. Nos échanges commerciaux ne dégagent pas suffisamment de devises pour couvrir les frais correspondants. Pourtant dans certaines régions encore florissantes d'Haïti il y a un gaspillage de fruits et de légumes. Haïti est le paradoxe de la famine en pleine abondance.

Grâce à la largesse de la nature notre habitude alimentaire varie selon les saisons. Nous vivions aisément, à l'année longue, de la cueillette de nos fruits sans nous soucier du lendemain. Nous nous gavions à satiété de mangues, d'oranges, de véritables, d'arbres à pain, de corossols, de cocoyers etc. sans augmenter nos vergers en prévision du taux de croissance de la population. Aujourd'hui l'équilibre est rompu! Pourtant il
peut être aisément rétabli de manière intelligente. Le Roi Henry Christophe associait l'indépendance d'Haïti à la capacité de ses dirigeants de nourrir le peuple. Aujourd'hui encore le souvenir du Roi du Nord demeure
impérissable non seulement pour la Citadelle bâtie pour défendre son royaume mais surtout pour les grandes plantations d'arbre fruitier qu'il avait ordonnées à son Ministre de l'Agriculture, le Baron de Vastey, de dresser en vue de parer à toute disette. C'est pourquoi le Nord demeure le bastion des mangues, des oranges et des noix d'acajou etc.

Il est urgent que le Gouvernement haïtien prenne les mesures nécessaires pour combattre la famine qui sévit actuellement en Haïti. Il ne suffit pas d'exécuter les acrobaties les plus périlleuses et les plus coûteuses pour obtenir un vote de confiance du Parlement. S'il est possible d'acheter la conscience de nos députés pour la bagatelle de 60.000 dollars US par tête, la colère populaire n'a aucun prix. L'histoire politique haïtienne est riche en séquences événementielles depuis 1804de ce peuple bafoué en colère saccageant tout sur son passage. Le climat social haïtien actuellement est propice à un soulèvement populaire afin de sanctionner le comportement irresponsable des membres de la 48eme législature qui ont accordé un vote
de confiance à Jacques Edouard Alexis. Il s'agit d'un acte de trahison que tôt ou tard les mandataires du peuple vont payer.

Quel est le sens de ce vote de confiance ? Comme Judas qui s'est pendu après avoir accepté ces 30 deniers, nos députés regretteront amèrement d'avoir porté ce coup fatal à la nation haïtienne. Aveuglés par l'appât du gain, d'un coté ils ne se sont pas rendus compte qu'ils ont cautionné publiquement la politique de nullité de Jacques Edouard Alexis qui a déclaré récemment qu'il ne peut pas faire sortir du sang des rochers pour
soulager la misère des masses nécessiteuses. De l'autre coté, en politique le fait de sauter un obstacle dressé sur son passage donne un regain de confiance a l'adversaire tout en décuplant sa force. Le triomphe de
Jacques Edouard Alexis le Jeudi 28 février, peu importe les moyens employés, prouve qu'il maîtrise la machine et ne manquera pas de briguer la présidence avec les mêmes leviers qui ont fait leurs preuves. Sa proximité par rapport aux Collectivités Territoriales qu'il soudoie en profitant de son poste de Premier Ministre lui accorde l'envergure et la surface nécessaires pour un vote populaire. Suivez cet animal a sang froid que le Club de Bourdon a logé à la Villa d'Accueil. Il possède le ballon et file droit vers le Palais National. Abundat divitiis nulare caret : il abonde en richesse et ne manque de rien.

En Haïti la politique du béton a toujours triomphé et Jacques Edouard Alexis n'est pas à son coup d'essai. Tandis que 8.400.000 habitants croupissent dans la crasse et la misère, nos députés appelés au vote ont
adopté la politique du Gouvernement Préval/Alexis qui a mis le pays au bord de la famine et de la faillite. Ce vote de la honte a subitement sollicité l'attention de nos voisins dominicains qui ont jugé le moment
opportun pour proposer, par euphémisme, la fédération de Santo Domingo Dominicanie et d'Haïti pour en faire l'Ile Quisqueya. Que dirait Jean Pierre Boyer qui a occupé l'autre moitié de l'île ? Le Docteur François
Duvalier qui avait rendu la monnaie de sa pièce à Juan Bosch en le renversant après avoir massé sa troupe sur la frontière est en train de se retourner dans sa tombe. Son sang n'aura fait qu'un tour en écoutant ces
impertinentes déclarations de l'ambassadeur dominicain en Haïti qui, au lever du jour par un arrêté d'expulsion, traversera la frontière en vitesse.

Autre temps, autre Chef. Haïti est devenu cette brebis galeuse que personne ne respecte par suite du comportement débonnaire de l'Exécutif haïtien qui déclare urbi et orbi qu'il est incompétent. Le salut ne viendra pas non plus de l'autre branche du pouvoir qui, à quelques rares exceptions, est pourrie. Quand aux Partis politiques, vaut mieux fermer la parenthèse car leurs leaders de la droite vers la gauche sont achetés argent comptant. Dans un pays complètement à la dérive on comprend la velléité de la République Dominicaine de prendre sa revanche sur l'histoire en nous retournant la gifle de 1825. Le Président Lionel Fernandez au dire de son ambassadeur en Haïti a toujours fait preuve d'une sollicitude agissante envers le peuple haïtien au profit duquel il réclame l'aide étrangère. Il aurait du d'abord le prouver aux Haïtiens des bateys. Il n'y a pas longtemps qu'il forçait les sans-papiers à déguerpir !

La 48 ème législature a raté l'occasion de porter le gouvernement Préval/Alexis à se ressaisir. Les médiocres résultats obtenus au cours des 2 premières années n'augurent aucun espoir pour l'avenir. La flagrance des déclarations du Président René Préval , du PM Jacques Edouard Alexis et du Ministre de l'Agriculture suffit pour nous convaincre. Un vote de confiance n'est autre qu'un satisfecit que la chambre des députés qui les a convoqués leur accorde pour un travail bien accompli. Tandis que le peuple crève de
faim des denrées alimentaires abondent durant la saison des récoltes dans nos communautés rurales. Mais elles sont périssables. Rien n'a été entrepris par l'Etat haïtien pour les conserver afin de prévenir la famine.

Dans tous les pays du monde l'ensilage des céréales et la congélation des fruits et légumes permettent de parer aux mortes saisons. Chez nous tous les produits qui ne sont pas consommés sur place pourrissent, faute de moyen de transport adéquat et par manque d'un système de conservation : silos, chambres froides. Actuellement en Haïti la taille de la population à nourrir n'est plus à la portée des Madan Sara ni des techniques artisanales de conservation telles que gouann, tache, kata, barrique, salaison etc. Notre ravitaillement exige un contrôle rigoureux de la gestion des stocks. L'inventaire périodique, selon les techniques modernes de la comptabilité informatisée, les codes à barre et les caisses enregistreuses permettent d'éviter les raretés provocatrices de la montée des prix. Avec un coussin de sécurité on peut parer aux impondérables. La technique du gerbage est mise à profit afin de réduire au cours du transport les pertes dues au développement d'un point chaud dans la masse et l'écrasement occasionné par l'effet de la pesanteur.

Une nouvelle étape doit être franchie dans la production agro-alimentaire haïtienne tributaire des caprices du marché soumis à des variations erratiques. A l'instar de Judas l'Iscariote qui a prolongé la souffrance de l'humanité en livrant Jésus à ses bourreaux pour 30 deniers, les transfuges de la 48 ème, en accordant un vote de confiance au PM Alexis pour sa forfaiture sans nom, viennent de pérenniser la misère du peuple haïtien pour la broutille de 60.000 dollars US. Honte à eux ! Ils ne sont plus dignes de leurs cocardes et ne représentent qu'eux-mêmes, pas leurs circonscriptions. Une fois de plus, la ville de Jérémie, la cité de Goman, est à l'honneur grâce à la vaillance et à l'intrépidité de son député. Bonne note est prise! En permettant à Alexis de satisfaire ses sales besoins au Palais Législatif, la CHAMBRE BASSE s'assimile à UN POT DE CHAMBRE

samedi 1 mars 2008

Labadie, ce modèle de réussite







27 février 2008


La Royal Caribbean est en passe d'investir, sur deux ans, 50 millions de dollars US à Labadie. 25 millions iront à la construction d'un quai où, pourra accoster, d'ici à 2009, « The Genesis of the seas », un navire de croisière de 6.200 passagers qui coûtera la rondelette somme de 1 milliard 400 millions de dollars US. Les habitants du Village de Labadie, qui seront intégrés dans le programme d'expansion des opérations de la compagnie, bénéficieront d'un ensemble de projets à caractère social pour protéger le site.



Maryse Penette-Kédar discute avec le ministre du Tourisme Patrick Delatour au milieu de cadres de la USAID et de la Royal Caribbean à Labadie

(Photo: Roberson Alphonse)





L'ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince Janet Ann Sanderson fait des photos de Labadie. Elle est charmée par le paysage

(Photo: Roberson Alphonse)





Un troubadour fait les délices des touristes

(Photo: Roberson Alphonse)





De gauche à droite sur la photo, Maryse P Kédar, Michael Ronan, vice-président de la Royal Caribbean, Paul Truebner de l'USAID et le ministre du Tourisme Patrick Delatour avant la signature de l'accord de finacement des projets

(Photo: Roberson Alphonse)





Des touristes revenant d'un shop d'artisanat

(Photo: Roberson Alphonse)


Chaque seconde est vécue avec intensité à la station balnéaire de Labadie. Sur le visage des touristes se lit l'envie de croquer le meilleur de la vie. Et le tout, dans une ambiance créole, tropicale qui renforce une communion à la limite mystique avec cette baie somptueuse surplombée de montagnes verdoyantes au relief volcanique. La peau rougie par le soleil, un des visiteurs exprime sans réserve sa satisfaction : « C'est magnifique, la nourriture est bonne, le cadre paradisiaque et le service impeccable », dit-il en rappelant à sa compagne, sur le chemin des toilettes, que le blizzard qui frappe le Montana, aux Etats-Unis, pourrit la vie de ses amis restés au pays. « Il ne savent pas ce qu'ils ont loupé », ajoute-t-il comme un gamin fasciné, subjugué et un tantinet taquin.

Le touriste, satisfait, fait de la bonne publicité, explique Maryse Pénette Kédar, présidente de la Société Labadie Nord (SOLANO). Selon Mme Kédar, le site exploité par la Royal Carribean reçoit chaque année quelque 500.000 touristes. Un nombre qui va croître considérablement, avec, sur deux ans, l'investissement additionnel de 50 millions de dollars US. 25 millions seront alloués à la construction d'un quai capable d'accueillir le dernier paquebot à sortir dans les chantiers navals. « The Genesis of the seas », un navire capable d'accueillir 6.200 passagers et qui coûte la rondelette somme de 1 milliard 400 millions de dollars, enchaîne cette femme on ne plus dynamique.

Comme Maryse Pénette Kédar, l'ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Mme Janet Ann Sanderson croit que les nouveaux investissements consentis par la Royal Caribbean à Labadie est un signal envoyé aux investisseurs pour qu'ils emboîtent le pas. « J'encourage le secteur privé, si important dans le développement, à regarder ce qui se passe à Labadie et à se dire que cela peut être fait dans d'autres endroits du pays », souligne la diplomate, au cours d'une petite cérémonie de signature d'un accord entre la USAID et la Royal Carribean, en présence du ministre du Tourisme, M.Patrick Delatour, pour réaliser un ensemble de projets dont la protection de bassins versants autour de Labadie et d'autres à caractère social au profit des habitants du village de Labadie.

Travailler en collaboration avec la communauté de Labadie qui, en dix ans, est passée de 1 000 à 5 000 habitants, pour protéger l'environnement, construire des infrastructures leur permettant d'avoir accès à l'eau, gérer les déchets solides, font aussi partie du lot de projets, affirme un représentant de la USAID. La formation professionnelle des résidents du village pour qu'ils puissent travailler sur le site et à bord des navires de croisière est en passe d'être renforcée dans le cadre de ces projets qui s'étendront sur trois ans et qui devront coûter 1 million 460 mille dollars.

La Royal Caribbean, à travers la Fondation Solano, et la USAID s'attendent à ce que ces projets permettent de générer des ressources au Village de Labadie. A terme, ces bailleurs espèrent aussi que 1 800 nouveaux emplois seront créés.
Labadie est un paradis qui rapporte chaque année au moins 4 millions de dollars US à l'Etat haïtien. C'est aussi un business qui commande de faire des investissements dans le sens de sa pérennisation et de son expansion. C'est tout simplement un modèle de réussite. Ce n'est pas le touriste qui vient du Montana qui dira le contraire... , car, pour lui, Labadie est un paradis...

Roberson Alphonse
robersonalphonse@ yahoo.fr

mercredi 27 février 2008

L'actualité en question




Sommes-nous revenus au temps des baïonnettes, durant lequel un petit caïd, ou un seigneur de guerre, pour imposer sa loi, ameutait ses hordes de fanatiques
(piquets ou cacos), de fidèles et marchait sur une ville ou un département ?

Le bruit court que certains fanatiques, certains fidèles du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis laisseront la ville des Gonaïves pour rejoindre ceux
de Port-au-Prince en vue de donner une réponse appropriée aux députés de la 48e Législature qui ont eu l'impudence d'initier une séance d'interpellation du chef de gouvernement prévue pour ce jeudi 28 février. Des bus, dit-on, seront mis à la disposition de ces « fidèles » des Gonaïves qui viendront, ce nous semble, s'opposer à toute velléité des députés de sanctionner par un vote de non-confiance la politique
du chef de gouvernement.

Une telle attitude sera une insulte à l'ordre public, une négation de la démocratie à travers l'équilibre recherché dans la séparation des trois pouvoirs, une amnistie à la barbarie, à la délinquance politique, si elle est tolérée ! Le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, en raison de son statut social comme universitaire, ancien doyen et autres, a intérêt à ne pas s'associer à une telle démarche dont il ne pourra
jamais répondre devant l'histoire. Et dire que l'opinion publique n'a pas encore digéré l'expression manifeste de cette volonté du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis de négocier avec les bandits, les kidnappeurs qui ont endeuillé et endeuillent encore nombre de familles haïtiennes contraintes, dans la grande majorité, à la migration étrangère.

Nous pressentons une question qui piaffe d'impatience de rester informulée. Serait-ce l'argent des contribuables qui va servir à ameuter ces hordes de
fanatiques dans la plus pure tradition politique de nos « manifestations spontanées » de ces dernières années ?

De toute façon, le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis ne serait pas à son coup d'essai. Chaque apparition du chef de gouvernement est ponctuée de cette présence de manifestants devant le Parlement scandant des slogans favorables, renouvelant leur fidélité, leur attachement, à sa personne. Ce qui ne saurait masquer ce malaise social, l'inefficience d'un gouvernement inapte à répondre aux attentes de la population. S'agit-il de tester la popularité de Jacques-Edouard Alexis ou de mesurer sa capacité de mobiliser ses partisans ?

Assuré de la force de pression de ses partisans, le Chef du gouvernement, tout confiant, a rejeté d'un revers de main la proposition consistant à accorder un sursis de trois mois à son gouvernement. «Je suis prêt à me rendre jeudi au Parlement pour l'exercice de ce jeu démocratique», a-t-il dit en substance.
Bizarrement, depuis ce matin, les partisans de Jacques-Edouard Alexis ont monté leur tente devant le Parlement, décrétant la permanence jusqu'à jeudi.

L'enjeu de cette séance ne risque-t-il pas de reposer sur l'honneur des députés, sur l'indépendance du Parlement ? Honneur, indépendance, si ces notions ont
encore leur sens dans ce pays !


Alexis a-t-il la confiance de Préval ?

48 heures avant la séance d'interpellation du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis devant la Chambre des députés, le président de la République, René Préval, se garde de faire la moindre déclaration publique sur ce dossier brûlant d'actualité.

René Préval veut, semble-t-il, jouer la carte de la prudence comme il l'avait fait à l'occasion de l'interpellation du Premier ministre Rosny Smarth, le 26 mars 1997 (au début de son premier mandat présidentiel) , pour ne pas donner l'impression d'influencer les parlementaires dans leurs prérogatives constitutionnelles.

Réuni hier avec les partis politiques membres du gouvernement pluriel, René Préval préfère mettre le cap sur le renouvellement du tiers du Sénat en lieu et place de véritables débats sur le dossier de l'interpellation. Cependant, à la question d'un représentant de parti politique sur ledit dossier, René Préval estime qu'en cas de renvoi de Jacques-Edouard Alexis, il lui sera difficile de trouver un accord avec le Parlement sur le choix d'un nouveau Premier ministre. Les représentants des
partis politiques présents à la réunion ont pris note sans faire trop de commentaires.

Se sentant confortable, contrairement à la semaine dernière, Jacques-Edouard Alexis multiplie ses interventions dans la presse. Il se dit prêt à défendre la politique de son gouvernement devant les députés jeudi.

En effet, qu'il s'agisse des parlementaires du regroupement LESPWA ou de ceux d'autres partis politiques qui soutiennent le Premier ministre, aucun n'a exprimé sa satisfaction de la politique gouvernementale. Pour certains députés, il est question d'éviter au pays une nouvelle crise institutionnelle comme c'était le cas en 1997.
D'autres plaident pour un remaniement ministériel.

Pendant les vingt mois de sa gestion, Alexis a déjà annoncé deux remaniements ministériels. Mais sans succès !

D'où vient ce blocage ?

Sur les 13 chefs de gouvernement qui se sont succédé à la Primature, aucun n'avait la latitude de conduire la politique gouvernementale sans l'emprise du président de la République. Exception faite de Marc Louis Bazin, Jean-Jacques Honorat et Gérard
Latortue qui ont été premiers ministres pendant des périodes de transition.

Qu'il s'agisse de Premier ministre choisi par le président (Martial Célestin, René Préval, Robert Malval, Smack Michel, Claudette Werleigh, Jean-Mairie Chérestal, Yvon Neptune et Jacques-Edouard Alexis) ou issu d'un parti majoritaire (Rosny Smarth, février 1996), c'est la volonté du président qui prime dans la gestion du
pouvoir.

Le contrôle du pouvoir est entre les mains du président de la République qui choisit la
quasi-totalité des ministres, secrétaires d'Etat , directeurs généraux et parfois les chefs de cabinet des ministres.

Jacques-Edouard Alexis a tenté à deux reprises de remanier le cabinet ministériel, Préval s'y est toujours opposé.

Faut-il espérer que l'Exécutif bicéphale, introduit dans la Constitution de 1987 qui implique une réelle cohabitation entre le Président et le Premier ministre, fera un jour partie de notre culturepolitique ?

Lemoine Bonneau
bonneau2005@ yahoo.com

mardi 26 février 2008

Un consortium Sino-brésilien en difficulté pour investir dans le Nord d’Haïti.















Cyrus Sibert, AVEC L’OPINION,
Radio Kontak Inter 94.9 FM
Cap-Haïtien, Haïti
48, Rue 23 -24 B
reseaucitadelle@yahoo.fr, reseaucitadelle@gmail.com, www.reseaucitadelle.blogspot.com


Ces derniers jours, Haïti connaît une aggravation de la misère. Une conséquence logique de la cherté de la vie, car avec l’augmentation des prix de produits alimentaires, le peuple haïtien vit au bord de la famine. Le Nord compte déjà ses premiers décès. La localité de Jean-Bernard (non loin de la Grande Rivière du Nord) est citée comme un lieu où des gens meurent, parce qu’ils n’arrivent pas à manger. Les vieillards, les handicapés et les enfants sont les principales victimes. Manger est devenu une question de survie. Les familles sont menacées d'éclatement. Aujourd'hui, selon les constats de certains jeunes gens : une dame te drague juste pour de la nourriture. Avec l'augmentation des prix des produits alimentaires, des femmes et jeunes hommes vulnérables se prostituent pour un plat. C'est triste!

A bien suivre les analyses de personnes qualifiées comme Kesner Pharell et Marc L. Bazin, il n'y aura pas de miracle. Le prix des produits augmente en fonction des facteurs qui ne dépendent pas de l'Etat. Le coût du pétrole et les mesures protectionnistes des pays du Nord créent une hausse des prix au niveau international: il faut produire, dynamiser le secteur agricole, augmenter la productivité, sans déstabiliser l'équilibre macro économique qui pourrait engendrer l'inflation.

C'est dans ce contexte que nous avions rencontré au Cap-Haïtien des représentants d'un consortium sino-brésilien dénommé MONSOON GLOBAL INC. Ils nous parlent de leur misère pour investir en Haïti. Paradoxe ! Vu que parmi les conseils prodigués par des experts haïtiens: il faut développer d'autres secteurs de l'économie afin de diminuer la pression démographique sur les terres agricoles. L'agro-industrie, la sous-traitance et surtout le tourisme sont des secteurs capables de créer des emplois, d'augmenter le pouvoir d'achat de la population, d'appuyer la croissance, d'accumuler des devises qui serviront à importer les produits alimentaires qui nous manquent: une source de recette pour l'Etat.

Quelle est la situation de MONSOON GLABAL INC?

La MONSOON GLOBAL INC, une compagnie privée, en joint-venture avec la MCC 17 et la ZHONGHAI (JINSU) CONSTRUCTION, mène une série de démarches depuis 3 ans pour pouvoir investir plusieurs centaines de millions de dollars dans le Nord d'Haïti. D'après les déclarations de Madame Anne Mary SICARD, la brésilienne qui représentante les investisseurs de la MONSOON GLOBAL INC & SES PARTENAIRES ASIATIQUES, son consortium a soumis des dossiers complets et des catalogues aux Ministères concernés avec (5) cinq années de projection des coûts et des affaires. Tous les formulaires concernant les projets ont été fournis aux ministères concernés.

Toujours selon Anne-Mary SICARD, elle a rencontré le représentant technique de la UTE (Unité Technique d'Exécution), une organisation d'exécution qui travaille en collaboration avec le MTPTC (le Ministère des travaux publics). Des dossiers ont été remis à cette entité de l’administration publique.

Actuellement, les ministères du tourisme et du commerce ont demandé à la compagnie de créer une entité haïtienne. Avec l'aide de deux avocats et notaires qui ont été recommandés par le consulat d'Haïti à Massachusetts, le consortium attend encore la publication de sa branche haïtienne MONSOON GLOBAL /HAITI dans le moniteur. La compagnie étant établie à Boston depuis près de 17 ans.

Des populations du Grand Nord, spécialement celle de Fort-Liberté, de Port-Margot, de Milot, de Môle Saint-Nicolas, de l'Ile de Latortue et de Mancenille, attendent avec la MONSOON GLABAL INC le déblocage des dossiers. Car on ne peut pas lancer les études de faisabilité ni investir sans les papiers de l’administration publique d’Haïti. Toutes les collectivités territoriales ont donné de façon écrite leur support aux projets. Les chômeurs sont inquiets car la MONSOON GLOBAL commence à perdre patience.

Le 18 février 2008, la délégation des représentants des investisseurs a eu une réunion à Port-au-prince, avec les députés et les maires de la côte Nord d'Haïti qui pouvaient être présents, afin d'attirer leur attention sur les temps perdus et la perte de patience qui pourrait en résoudre. La fin de l'année 2008 serait la date fatidique... Le Vice Président de la Chambre des Députés, le Député Doréus Euloune de Môle Saint-Nicolas, avait présidé la rencontre qualifiée de positive par Anne-Mary SYCARD. Les parlementaires et les autorités locales promettent de supporter la réalisation des projets de MONSOON GLOBAL INC. Des projets de développement intégré, car faute d’infrastructures d'accueil, les interventions s'étendront à toute la zone constituant l'environnement immédiat des sites construits.

Concrètement, si les autorités haïtiennes coopèrent en ce sens, le Consortium MONSOON GLOBAL INC et ses partenaires asiatiques sont capables d'exécuter avec leur propre investissement:

1-Une zone touristique à Port-Margot (Chouchou Bay)

2-Une zone franche internationale à la baie de Mancenille

3-Une zone touristique à Milot

4-Une zone touristique dans la Baie de Fort-Liberté

5-Une zone touristique à L'Ile de Latortue

6-Une zone touristique à Môle Saint-Nicolas.

La fin des études de faisabilité déterminera le coût estimatif précis pour chaque projet. Toutefois, le consortium et ses partenaires chinois sont prêts à investir entre 60 à 200 millions de dollars par zone. Les projets sont construits conformément au plan de développement national du Ministère du Tourisme. Le port de croisière et le port maritime qui desserviront les investissements dans le département du Nord-est seront construits dans la baie de Mancenille afin de protéger l'écologie de la zone de Fort-Liberté.

Pour l'aéroport du Cap-Haïtien, la MONSOON GLOBAL INC est prête à investir plusieurs millions pour son développement. Il est impossible d'attirer des investisseurs dans la zone, s'il n'y a pas un aéroport international de Standard FAA (Fédéral Aviation Administration). Les représentants de la MONSOON GLOBAL INC & PARTENAIRES CHINOIS ont rencontré en deux fois le Directeur de l'Aéroport du Cap-Haïtien. Le Vice Président d'une compagnie de l'un des partenaires asiatiques avait pris part à la réunion dont les résultats ont été jugés encourageants. Madame Anne-May SYCARD se dit capable de trouver avec les partenaires chinois, les fonds nécessaires pour la construction de l'Aéroport du Cap-Haïtien, suivant les standards de la FAA. Même quand elle partage le point de vue du Ministre Frantz Vérella qui pense qu'un grand aéroport à Madras (près de Trou du Nord dans le Nord-Est) serait préférable parce que ''l'aéroport du Cap-Haïtien est entouré de bidonvilles et dans un trou de boue'', Anne Mary SYCARD pense que déjà il nous faut un aéroport, pour lancer le tourisme et d'autres activités économiques. Il faut un aéroport de standard FAA dans le Nord. On peut aménager celui qui est là tout en travaillant sur le projet de Madras. MONSOON GLOBAL INC & SES PARTENAIRES n'ont pas de problème. Déjà, l'accord sur les investissements à Labadie nécessite un aéroport, même moyen. C'est une impérative pour le développement de la côte Nord d’ Haïti.

Madame Anne-Mary nous conseille de voir grand : Ne croyez pas que nos intentions sont trop grandes pour un pays comme Haïti. Nous pouvons tenir nos promesses. Nous avons travaillé aux Iles Turck, Bahia (Brésil), Inde, Chine. Nous avons 3 projets au Brésil, 2 zones touristiques en Inde, nous avons construit un high-way et une usine électrique en Chine. La compagnie minière CVRD du Brésil est l'un de nos partenaires. Nous avons construit un port d'une longueur de la distance Port de paix et Ile de La Tortue. Nous avons construit des téléphériques, voies ferrées... Voyez grand ! Ce que nous vous proposons est faisable. Nous avons les technologies asiatique et américaines plus les moyens financiers nécessaires pour réaliser ces petits projets.

Il est possible de consulter le site de MONSOON GLOBAL INC sur le : www.monsooninc.com et/ou de contacter Anne-Mary SYCARD sur le : monsoonintl8@aol.com

Sur le dossier, nous avions interviewé le Ministre Frantz Vérella. Il nous a dit que la seule chose qu'il a de MONSOON GLOBAL INC sont des demandes de terres: la compagnie n'a pas encore démontré son expertise par rapport à ses prétentions.

Pour Anne-Mary SYCARD, le Ministre Vérella a raison. Les dossiers qui ont été déposés durant la transition n'ont pas été trouvés. Ce qui constitue un retard considérable puisqu'elle doit recommencer tout le processus. Mais pour le Ministère du Tourisme et celui du commerce c’est différent. Tout a été déposé : Licence des partenaires, copies de contrats actuels avec des gouvernements asiatiques et africains... Elle souhaite que les retards seront comblés et que finalement le Consortium pourra commencer avec les études de faisabilité.

Au nom de la population du Nord nous suivons ce dossier avec intérêts. Car la misère qui secoue le pays ne pourra pas être atténuée sans des investissements de ce genre. L’annonce de la signature d’un accord entre le gouvernement haïtien et la Royal Caribbean pour le développement du site touristique de Labadie (Cap-Haïtien) est encourageante. Elle fait renaître LESPWA (l’espoir). Paradoxalement, LE NOUVEAU QUISQUEYA, un projet intéressant pour le démarrage du Nord-Ouest est bloqué par ce même gouvernement. Nous souhaitons que derrière les difficultés que rencontre la MONSOON GLOBAL INC & SES PARTENAIRES ASIATIQUES, pour investir sur la côte Nord d’Haïti, il n’y ait aucune mafia, aucune rivalité sino-taiwanaise, aucune lutte cynique d’intérêts, encore moins une conspiration sudiste contre le Nord. Sinon, on devrait s’attendre à une nouvelle prise de la Bastille que constitue la bureaucratie port-au-princienne, par nous, les ‘‘ruraux’’ du Nord.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
26 février 2008.

lundi 25 février 2008

Barack Obama : Origines familiales, enfance et jeunesse :



« Barack » signifie « béni » en hébreu, en arabe et swahili alors qu'Obama signifie « lance enflammée » en swahili. Ses parents se sont rencontrés à Hawaii alors qu'ils étaient jeunes étudiants.

Son père, Barack Hussein Obama Sr. (1936 – 1982 ) est kenyan. Sa mère, Shirley Ann Duham (1942 – 1995), est descendante de Jefferson Davis, le président des Etats confédérés d’Amérique. Shirley Ann Duham est étudiante en anthropologie à l'université d'Hawaii quand elle rencontre Barack Hussein Obama Sr..

Études, famille et carrière professionnelle

Après le lycée, Barack Obama étudie deux ans au Collège occidental de Californie où il trouve un exutoire à ses études dans les fêtes estudiantines dans lesquelles il éprouve pendant un temps un « dangereux penchant pour la défonce» puis il entre à l'Université Columbia de New York. Il en sort diplômé en science politique et en relations internationales.

Il commence une carrière professionnelle à Chicago comme analyste d’affaires d'une grande compagnie financière. En 1984, il choisit de travailler comme animateur social dans le quartier noir défavorisé de South Side.

Obama quitte Chicago en 1987 pour trois ans afin d'étudier le droit à la faculté de droit de Harvard (Harvard Law School) à Boston dont il sera diplômé magna cum laude. En 1990, il y devient le premier noir rédacteur en chef de la prestigieuse Harvard Law Review, élu face à 18 autres candidats.

À la fin de ses études, au lieu de devenir adjoint au juge Abner Mikva, Barack Obama revient à Chicago pour devenir enseignant en droit constitutionnel à l'Université de Chicago et entrer dans un cabinet juridique spécialisé dans la défense des droits civiques.

Début de carrière politique locale (1994 - 2004)

En 1996, Barack Obama est élu au Sénat de l'État de l'Illinois dans la circonscription des banlieues sud de Hyde Park à Chicago. En 2000, il tente de se faire désigner aux primaires démocrates pour être candidat à la Chambre des Représentants des Etats-Unis mais il est balayé avec 30 % des voix contre 61 % à Bobby Rush, le titulaire démocrate sortant et ancienne figure historique du Black Panther Party.

Carrière nationale (2004 - 2005)

En juillet 2004, il se fait remarquer en prononçant un des discours clés de la Convention démocrate de Boston désignant John Kerry comme candidat du parti à l'élection présidentielle. Il y fait l'apologie du rêve américain, de l'Amérique généreuse en les reliant à ses origines familiales. Barack Obama a prêté serment comme sénateur le 5 janvier 2005 devenant le seul afro-américain à siéger au Sénat, et le cinquième de l'histoire.

Politique étrangère

Barack Obama se fera aussi remarquer à l'échelle nationale en 2002 lorsqu'il refuse de cautionner les explications des néoconservateurs au sujet d'une invasion nécessaire de l'Irak. Ce refus lui servira de référence tout au long de sa campagne.

Barack Obama Jr.

Barack Obama en campagne électorale en Caroline-du-Sud en août 2007