samedi 17 mai 2008

René Préval et les députés sont des espions provocateurs au service du Groupe INITIATIVE D'OTTAWA.


Afin que nul n’en ignore et n’en prétexte cause d’ignorance, nous republions un texte du journal Le Monde, paru en 2003, sur l'article de Michel Vastel.

Nos dirigeants irresponsables de la chambre des députés et le président René Préval jouent le jeu du Groupe "Initiative d'Ottawa''. Ils sont des agents provocateurs au service du projet qui vise à liquider l'Etat d'Haïti.

Cyrus Sibert,
Cap-Haïtien,
17 Mai 2008.

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Le Monde

Haïti sous tutelle de l’ONU ?

14 mars 2003

http://www.haiti-info.com/spip.php?article35

Selon le bimensuel québécois "L’Actualité", Paris, Washington et Ottawa envisagent une mise sous tutelle de Haïti pour mettre fin à la "terreur" et à la faim qui y règnent. La situation haïtienne n’en finit pas de lasser la communauté internationale qui, au début des années 1990, s’était mobilisée sans compter pour aider le petit des Caraïbes à renouer avec la démocratie. Fin janvier, raconte L’Actualité, bimensuel canadien d’informations générales de Montréal, "une rencontre secrète s’est tenue à Ottawa et sur les bords du lac Meech, dans le parc de la Gatineau". Le secrétaire d’Etat canadien pour l’Amérique latine, l’Afrique et la francophonie, Denis Paradis, avait invité des représentants de l’Organisation des Etats américains (OEA), de l’Union européenne et de l’Agence intergouvernementale de la francophonie à "brasser des idées" sur le drame haïtien, pour tenter de trouver une solution. La France était représentée par le ministre délégué à la coopération, Pierre-André Wiltzer, et le département d’Etat américain par deux hauts fonctionnaires. Le groupe, qui porte pour l’instant le nom d’"Initiative d’Ottawa sur Haïti", "n’est pas prêt à attendre les élections de 2005 pour que le régime change. En fait, la communauté internationale souhaiterait régler cette question avant le 1er janvier 2004 et le bicentenaire de la plus ancienne république des Antilles", explique l’auteur de l’article, Michel Vastel. Plus de 8 millions de Haïtiens vivent dans un état de pauvreté "écœurante", a constaté Denis Paradis au cours d’un premier voyage, en 2000. "Si les Canadiens traitaient leurs animaux comme les autorités haïtiennes traitent les citoyens, on les mettrait en prison", a déclaré le ministre canadien, cité par L’Actualité.


Selon l’auteur, l’initiative du Canada s’explique parce que "la France est trop préoccupée par ce qui se passe en Côte d’Ivoire" et les pays membres de l’OEA sont divisés sur la façon d’intervenir en Haïti, "qui serait devenu au cours des dernières années plaque tournante importante du trafic de la drogue", une constatation partagée par de nombreux observateurs. Avec un taux de chômage officiel de 60 % et un produit intérieur brut par habitant de 469 dollars par an, Haïti n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise.


En raison du blocage politique qui a marqué le mandat du président Préval (1996-2000) et celui qui persiste depuis la réélection de Jean-Bertrand Aristide, L’Actualité rappelle qu’"au moins 1 milliard de dollars en aide internationale sont retenus par les bailleurs de fonds, qui craignent que les sommes ne soient utilisées à d’autres fins". Les élections contestées de novembre 2000 n’ont fait que renforcer l’impasse totale entre le parti du président Aristide et l’Organisation du peuple en lutte (OPL), qui contrôle le Parlement.


"Depuis, c’est un véritable régime de terreur qui s’est installé", poursuit le magazine, qui explique que"la communauté internationale entend, selon un nouveau principe des Nations unies, se prévaloir de sa responsabilité de protéger". Lors de la réunion au Canada, aucune décision n’était à l’ordre du jour, "mais dans les milieux diplomatiques français, on indique qu’on a beaucoup parlé d’une sorte de "mise en tutelle", comme au Kosovo", écrit Michel Vastel. Ou comme en Afghanistan, où le secrétaire général de l’ONU a nommé un représentant spécial à Kaboul, l’Algérien Lakhdar Brahimi, pour superviser la reconstruction du pays après l’intervention américaine contre les talibans et Al Qaida.


"Initiative d’Ottawa sur Haïti" doit se revoir à la mi-avril au Salvador. "Il se propose, selon L’Actualité, d’y rédiger un projet de résolution qui sera déposé aux Nations unies. On y parlera sûrement de respect des droits de la personne et de rétablissement de l’Etat de droit. Même si les Nations unies ne souhaitent pas que ce genre d’intervention conduise à une occupation militaire, celle-ci pourrait être inévitable jusqu’à ce que des élections aient été organisées. La communauté internationale devra ensuite, comme à la fin des années 1990, surveiller la mise en place d’une police et d’une armée démocratiques." Le cabinet de Pierre André Wiltzer a confirmé au Monde l’existence de cette réunion, mais se refuse "à tout commentaire".

Alain Abellard



Analyse de Robert Benodin

Thèmes de l’Emission de la semaine

Orlando le 16 mai, 2008

Actualités Politiques : Grandes Lignes


Le suspense de ces 5 dernières semaines, les émeutes de la faim, le vote de censure contre Alexis au Sénat, l’échec des propositions de Prévale pour gérer la cherté de la vie et la famine, la désignation d’un nouveau premier ministre, les tractations au niveau des deux chambres, les pressions des partis politiques intégrés au gouvernement, le vote de confiance du Sénat et enfin le vote de rejet d’Ericq Pierre à la chambre basse, suscite judicieusement une multitude de critiques, d’observations, d’explications et d’interprétations. Cependant le dernier incident en date, l’échec d’Ericq Pierre, mérite d’être perçu plutôt comme une conséquence des jeux d’intérêt réels mais non avoués des principaux acteurs de l’échiquier politique. Cet incident a, en outre, mis en exergue le type de gouvernement et le genre de gouvernants que lavalas a charrié à l’avant-scène politique.

Les cinq ans de Préval I sous le joug d’Aristide, ont refoulé chez lui certains aspects de sa personnalité. Mais aujourd’hui, Préval II nous en montre une facette qui ne s’est pas manifestée au cours de son premier mandat, sa stratégie préférentielle, l’usure. Il y aura toujours l’argument que le « nager pou ou sôti » en soit l’équivalent. En fait, c’est ce qui fait croire a Préval, qu’il est un géni en politique. Un exemple récent, n’ayant pas pu obtenir, au moment où il le désirait, la caducité d’un tiers du Sénat le 14 janvier 2008, n’a-t-il pas attendu cinq mois, pour l’obtenir finalement la semaine dernière, le 8 mai 2008 ? Sachant qu’il n’y a que de l’antipathie, de la méfiance et des ressentiments entre Préval et le parlement, traînera-t-il encore du pied pour ne pas promulguer la nouvelle loi électorale votée par les deux chambres et provoquer simultanément, la caducité des 2/3 du Sénat, celle des députés et des autorités locales ? En d’autres termes, a-t-il l’intention de répéter le même scénario du 11 janvier 1999, d’ici 19 mois, en janvier 2010 ?

On ne peut pas s’empêcher de le constater, mais il faut surtout le comprendre. Est-ce que l’antagonisme manifeste qui a existé depuis quelque temps entre Préval et Alexis, est personnel, ou institutionnel ? Est-ce la notion d’un Exécutif bicéphale qui le gène ? Est-ce sa vision traditionnelle et surannée de l’omnipotence présidentielle qui est en conflit avec le régime semi parlementaire que lui impose la Constitution de 1987 ? L’aversion qu’éprouve Préval envers la Constitution de 1987, est réelle et multiforme.

Mis à part le conflit entre Préval et les parlementaires qui remonte de son premier mandat. Il a eu comme 1er premier ministre Rony Smarth qui a démissionné en 1997. Et Jacques Edouard Alexis, son second premier ministre ne l’a été que de nom (de facto). Il n’avait jamais été confirmé par le parlement, dont la caducité avait été déclarée par Prévale le 11 janvier 1999. Alexis, à ce moment là, ne constituait pas un obstacle à l’omnipotence présidentielle de Préval qui pouvait le révoqué à son gré. Enclavé dans cette position, Alexis n’avait pas non plus de velléités présidentielles. Il s’était confiné au rôle d’exécuteur de ses basses œuvres.

Aujourd’hui force est de constater et surtout de comprendre que le contexte des relations entre la présidence et la primature est totalement différent. C’est Alexis qui a organisé de A à Z le mouvement LESPWA pour catapulter Préval au pouvoir en 2006. Alexis avec l’aide des législateurs du béton s’est fait confirmer premier ministre par le parlement. Alexis est devenu un premier ministre de jure avec tous ses droits et prérogatives constitutionnels. Voilà ce qui menace l’omnipotence de Préval. Ce n’est un secret pour personne qu’Alexis veut aussi succéder à Préval.

Peu de temps après la formation de ce gouvernement, Préval n’a-t-il pas commencé à humilier Alexis en présence de son cabinet particulier et ensuite en présence de ses ministres ? En public et en présence d’Alexis, Préval n’a-t-il pas exprimé sa frustration envers la Constitution qui ne lui permet pas de révoquer son premier ministre ? Dans un tête-à-tête en septembre 2007, faisant des confidences à deux de ses accointances, chefs de parti politique, Préval leur a confié, qu’à partir de février 2008, il n’entend plus avoir de premier ministre. C’est connu qu’au lendemain des émeutes de la faim, que Préval avait demandé personnellement à Alexis de démissionner. Ce dernier lui a répondu, qu’il serait mieux que ce soit nous deux, parce que vous avez été aussi un élément de blocage.

Ayant à l’esprit les relations cordiales qui ont existé entre Préval et Alexis premier ministre de facto ; Comparant ensuite celles qui se sont développées entre lui et Alexis premier ministre de jure ; Considérant les manifestations publiques de frustration, en présence d’Alexis, de l’impossibilité constitutionnelle de pouvoir le révoquer ; Et enfin les confidences faites en septembre 2007, à ses deux accointances, chefs de parti politique ; Ne peut-on pas conclure avec certitude, que Préval a une aversion morbide pour la primature, en tant qu’institution dont la fonction primordiale est précisément de réduire l’omnipotence présidentielle, sa hantise ? Peut-on alors croire, que pressuré par la communauté internationale Prévale ait, de bonne foi, désigné Ericq Pierre comme premier ministre, et qu’il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour s’assurer de son succès ?

Nous avons tous lu et entendu les différentes, lamentations, observations, explications et interprétations, offertes par le grand public, par la communauté internationale, par des parlementaires, par des journalistes et par des analystes de bonne foi, qui ont voulu faire comprendre ou critiquer le vote de rejet d’Ericq Pierre à la chambre basse. Certes, c’est ce vote de rejet du groupe majoritaire CPP à la chambre basse qui a empêché à Ericq Pierre d’assumer le rôle de premier ministre. Cependant, sachant l’aversion morbide que Préval éprouve envers la primature ; Constatant l’amertume que ressent Alexis qui voit ses ambitions présidentielles, voler en éclat, pour se réduire en miette ; Ayant la suspicion que Préval convoite subrepticement un troisième mandat, et c’est surtout ce qui l’incite à vouloir remplacer la Constitution de 1987 ; Prenant en considération le fait que ce gouvernement démissionnaire, ne peut, ni promulguer la nouvelle loi électorale, ni organiser des élections ; Se rappelant que la stratégie préférentielle de Prévale soit l’usure ; Peut-on imputer l’échec d’Ericq Pierre entièrement au groupe majoritaire CPP, alors qu’il y a au moins deux des principaux acteurs de ce gouvernement qui ont intérêt dans son échec ? Qui a intérêt à faire durer le jeu ? Qui est en train d’exécuter la stratégie de l’usure ? Qui soudainement a financé des projets au niveau des circonscriptions ? Dans cette période de tension où l’accès à l’information est à temps réel, Préval a-t-il l’autorité nécessaire pour bloquer instantanément le financement de ces projets ? Bien que, dans le bras de fer qui a duré pendant un temps plus ou moins long entre Préval et Alexis, ce dernier soit le perdant. Cependant, tous deux ayant pour le moment le même intérêt, pas pour les mêmes raisons (l’échec d’Ericq Pierre), leurs actions deviennent complémentaires. Pourquoi, à sa très fielleuse conférence de presse, Ericq Pierre a-t-il refusé d’analyser les raisons pour lesquelles Préval n’a pas demandé aux élus de LESPWA d’appuyer sa candidature ? Il ne s’agit pas d’Ericq Pierre personnellement, mais du fait que René Préval ne veut pas d’un autre premier ministre, après s’être difficilement débarrassé de son prédécesseur. Pour Préval l’omnipotence présidentielle est incontournable !

Dans ce jeu de dupe Ericq Pierre n’a pas été le seul perdant. Il y a eu aussi des jeux qui se menaient subrepticement et au son des cloches de bois, dans les couloires des ambassades, autour de la candidature d’Ericq Pierre à la primature. Le sénateur Youri Latortue, pour faire valoir son leadership au parlement, avait fait croire aux représentants de la communauté internationale, qu’étant en contrôle du vote à la chambre basse, il garantissait sans coup férir la confirmation d’Ericq Pierre à la primature. La réalité a prouvé le contraire. La communauté internationale, qui tambour battant avait fait pression par le biais de ses visites, précipitant la désignation d’Ericq Pierre le dimanche 27 avril 2008, est tombée des nues.

La déception de la communauté internationale dans cette affaire, vient du fait, qu’elle refuse de comprendre à qui elle a affaire. L’enthousiasme manifeste du support de la communauté internationale pour Ericq Pierre est proportionnel à la réticence acharnée de Préval contre sa confirmation. Il le perçoit comme un danger à l’omnipotence de son pouvoir. Les intérêts de Préval et sa politique, à cause de sa mégalomanie, son strictement personnels et non étatiques. Préval ainsi que son frère siamois sont des éléments d’obstacle en matière de pouvoir et de politique.

La question maintenant est de savoir, comment se fait-il que la communauté internationale se laisse mener par le bout du nez, par le chef de l’Etat du pays le plus pauvre de l’hémisphère et le plus corrompu du monde, lui permettant de violer manifestement à volonté tous les principes, règles et pratiques du régime démocratique et à fragiliser toutes ses institutions, quand les Sud-américains ont 9 milles bottes de la Minustah sur son sol et que les pays tuteurs ont tout un cortège de personnels diplomatiques, dont la présence est précisément pour aider à reconstruire et à consolider les institutions démocratiques ? Ce laisser faire et ce laxisme est-ce de l’insouciance ou de la complicité ? Ou est-ce la persistance de la pratique de cette maudite recommandation faite à John Fitzgerald Kennedy par Charles de Gaule à propos d’Haïti : « Surtout ne vous en mêlez pas, ce sont des nègres ! » ? Ou est-ce le maintien de la politique d’antagonisme épidermique nécessaire que Franklin Delano Roosevelt avait recommandé pour perpétuer la déstabilisation d’Haïti ? Take your pick, or both.

Et merde !


par Lyonel Trouillot


Le Sénat avait pourtant bien fait les choses, assumant son rôle d'acteur institutionnel en prenant une décision difficile, mais souhaitée par une bonne partie de la population : le renvoi d'un gouvernement de plus en plus décrié, et en faisant suivre cette décision de la ratification du Premier ministre désigné par le président de la République. Etre ferme, mais aussi aller vite.


Mais il y a la Chambre des députés. Ce sont des messieurs très sérieux qui passent beaucoup de temps à discuter sur «bizawèl » et « tatawèl », sur les premiers et deuxièmes prénoms. Ce sont des messieurs très sérieux et amnésiques qui oublient tous les déficits des registres d'État civil, tels qu'on les connaît dans les villes où ils sont nés, tels qu'en s'y attardant personne ne pourrait être candidat à quoi que ce soit, ni à la députation, ni à la mairie, ni même aux examens de fin d'études primaires. Ce sont des messieurs d'un sérieux confirmé qui savent à l'avance, par divination, le néolibéralisme de la politique que s'apprêtait à conduire le Premier ministre désigné. (Quant au néolibéralisme, avec de tels ennemis qui, à les entendre, ne savent ni ce qu'il est, ni ce qu'ils font, ni ce qu'ils disent, il a des chances de sévir en core longtemps) Le ridicule lèverait nos rires, s'il n'y allait de la vie d'un peuple et de l'évolution d'une société. Et s'il n'y avait, derrière le ridicule, la vilenie, l'incompétence et le cynisme

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Le ridicule : les élus de la formation politique du président de la république ont rejeté la candidature proposée par le président. On a parlé de faux lors de cette séance qui prendra bonne place dans l'histoire de la honte et de la bêtise. Le plus grand faux de la vie politique est un mensonge institutionnel nommé LESPWA. Le principal responsable du mensonge en paye aujourd'hui les frais. Le problème, c'est que la république le paye avec lui. Car si le président Préval se fait une réputation de chef sans troupes dans la presse nationale et internationale, le plus grave c'est que LESPWA n'était qu'une association de candidats dont l'alliance n'a duré ni valu que le temps d'obtenir un vote.


Si tels étaient l'intention et le pacte, il y a bien eu cynisme; si le président Préval avait cru pouvoir fonder une alliance politique après l'échange de services électoraux, il aura été aussi crédule que vous et moi, ses dupes.


Vilenie, qu'en sais-je ? Mais personne de sensé ne peut croire les motifs si mal invoqués par les députés ayant voté contre la ratification. Personne de sensé ne les croit. La rue, la rumeur suggèrent des jeux de pouvoir et des marchandages qui oublient un peuple qui a faim et pour lequel il faut faire vite, et d'autres motifs que nous ne nommerons pas ici sauf à dire qu'ils ne sentent pas bon ou qu'ils n'ont pas d'odeur - dans ce cas-ci les deux expressions, pour contradictoires qu'elles paraissent, disent exactement la même chose. Le pire, dans tout cela. Messieurs les députés censeurs semblent se moquer éperdument de l'opinion, de l'urgence. Cette séance aura au moins servi à révéler deux choses. La première est, sur mode de foire d'empoigne et de défilé carnavalesque, l'enterrement d'un bluff politique : LESPWA. La deuxième c'est qu'à la Chambre des députés, il y en a qui peuvent dire et faire n'importe quoi pour des raisons qu'eux seuls connaissent. Intéressés, farceurs, farfelus, voilà les mots que j'entends pour qualifier les auteurs de ce vote. Mais se soucient-ils de l'image qu'ils donnent ?

LE MATIN du 14 mai 2008

vendredi 16 mai 2008

Palais de Jusitce: Un cambriolage planifié

Stanley Lucas

Le cambriolage du tribunal de première instance n'est pas un accident. Le cambriolage planifié par des officiels et un parti politique spécifique a pour objectif la libération de trente chefs de gangs. Le cambriolage a fait disparaître les preuves et dossiers de ces chefs de gangs qui vont être libérés. Ces chefs de gangs étaient impliqués dans des assassinats, kidnappings et autres actes illégaux. Le parti politique influent et des hommes au pouvoir ont décidé de les relâcher en vue de les utiliser dans des actes de violences politiques. Les organisations de droits humains doivent suivre de près ce dossier.

Ericq Pierre s’exprime sur son échec : Les forces de la corruption étaient derrière le vote des Députés

Haïti-Primature-Révélations

L’ex-Premier ministre désigné égratigne diplomatiquement le Président Préval et le Premier ministre Alexis en commentant l’attitude hostile des Députés du CPP, dont ceux de Lespwa, envers lui

L’ancien Premier ministre désigné Ericq Pierre a rompu le silence jeudi, quatre jours après le rejet de sa candidature, en assimilant implicitement à des corrompus les Députés l’ayant écarté et en laissant planer des doutes sur l’attitude du Président René Préval et de son Premier ministre sortant, Jacques-Edouard Alexis, au cours du processus de ratification.

"Je me suis heurté au poids des forces de la corruption" a martelé lors d’une conférence de presse l’agronome Pierre qui a clairement attribué son échec lundi dernier à la Chambre basse à son refus de "négocier avec des émissaires des postes, de l’argent ou le financement de projets en vue de la réélection des parlementaires". Usant d’un langage ironique pour désigner ses adversaires de la Concertation des parlementaires progressistes (CPP), il les a félicités pour "leur victoire" et n’a pas oublié de leur souhaiter "bonne chance".

Soulignant que les expressions telles "patrie" et "intérêts du pays" étaient toujours absentes des propos de ses interlocuteurs, Ericq Pierre a indiqué avoir été convaincu bien avant le vote de lundi du sort qui lui était réservé à cause de l’opposition acharnée du bloc CPP à sa candidature. Lucide, il a estimé que seuls le Président Préval et le Premier ministre Alexis étaient capables d’inverser le cours des événements. "Mais, tel n’a pas été le cas", a-t-il noté, sans toutefois chercher à en savoir davantage.

Dans la foulée, Ericq Pierre, considéré comme un ami personnel de René Préval, a révélé que faute de temps, il n’a pas encore rencontré le chef de l’Etat depuis le revers qui lui a été infligé, le deuxième en onze ans.

Appelant de ses vœux à une "moralisation de la vie publique", le représentant d’Haïti à la Banque interaméricaine de développement (BID) s’est inquiété de la capacité des dirigeants haïtiens à s’accomoder de la corruption comme de bien d’autres maux de société insupportables au 21e siècle.

Revenant sur la rocambolesque histoire de son identité et de sa nationalité haïtienne douteuses, le candidat déchu a tenu à préciser qu’il s’appelle bien Piere Ericq Pierre et que les origines haïtiennes de lui-même et de ses parents ne souffraient absolument d’aucun doute. Il a estimé que ce prétexte mis en avant pour l’éliminer de la course à la Primature était peut-être dû à une certaine ignorance doublée de la volonté de lui faire payer son "attachement à certains principes".

Sur l’image caricaturale qu’on projette de lui dans l’opinion publique en tant que "chantre du néolibéralisme économique", M. Pierre a dénoncé "ceux qui se cachent derrière ce masque" et invité les parlementaires antinéolibéraux à faire preuve de cohérence en "usant de leur droit d’ordonner le retrait immédiat d’Haïti de la BID, de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI)".

Enfin, Ericq Pierre n’a pas voulu commenter les spéculations selon lesquelles le Président Préval aurait l’intention de relancer sa désignation. Endossant l’habit d’observateur attentif de l’évolution des instutions haïtiennes, il a fait remarquer que des trois pouvoirs, seul le Judiciaire est faible. Quant aux deux autres, l’Exécutif et le Législatif, ils sont suffisamment forts pour imposer leur loi, souvent à leur profit, et c’est l’un des grands drames de ce pays, selon Ericq Pierre.

Alors que l’ancien candidat vient de faire ses premièsres déclarations publiques sur l’événement de lundi dernier, le chef de l’Etat continue, lui, de se montrer très discret sur la façon dont il entend procéder pour doter le pays d’un nouveau gouvernement un mois déjà après la destitution de Jacques-Edouard Alexis. spp/Radio Kiskeya

jeudi 15 mai 2008

Don de 4 navires de la US Navy à Haïti

Haïti-Etats-Unis

Dans le cadre de la lutte contre la drogue

Les Etats-Unis d’Amérique ont officiellement fait don mercredi de 4 navires à Haïti, dans le cadre de la lutte contre le trafic de la drogue.

L’amiral Steeve Branham de la US Navy (marine de guerre des Etats-Unis), en a fait l’annonce mercredi, au cours d’un point de presse dans les nouveaux locaux de la mission diplomatique américaine à Tabarre (Est de Port-au-Prince).

Outre leur utilisation dans la lutte contre le trafic de la drogue, ces bateaux pourront aussi servir à protéger les côtes d’Haïti, a fait savoir le haut gradé de la marine de guerre des Etats-Unis.

Le gouvernement des Etats-Unis avait déjà fait don, le 16 juin 2006, d’un montant de $330,000 dollars américains à la Garde-Côtière Haïtienne, pour l’acquisition d’une grue et d’une fourche d’élévation destinées à aider à l’entretien et à la réparation des bateaux à la Base Amiral Killick à Port-au-Prince (Côte-Plage, banlieue sud de la capitale).

Ce don incluait une formation des membres de la Garde-Côtière Haïtienne à la manipulation des deux instruments.

La Garde-Côtière Haïtienne figure en bonne position dans le dispositif de contrôle du narco-trafic et des voyages clandestins vers les Etats-Unis mis en place dans le cadre de la coopération entre Haïti et les Etats-Unis. [jmd/RK]

La Chambre des Représentants des Etats-Unis approuve en commission un projet de loi contre le narcotrafic incluant Haïti

Haïti-USA-Narcotrafic

Une enveloppe de 1,2 milliards de dollars sera consacrée à l’Initiative Mérida pour lutter contre le trafic de drogue au Mexique, en Amérique centrale et dans la Caraïbe

La commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants (Députés) des Etats-Unis a approuvé mercredi un projet de loi de 1,6 milliard de dollars destiné au financement, sur une période de trois ans, de l’Initiative Mérida, un plan de lutte régionale contre le narcotrafic qui incluera Haïti.

Selon une dépêche de l’Associated Press, la commission a approuvé l’intégration d’Haïti et de la République Dominicaine dans ce plan qui leur permettra de bénéficier d’équipements, d’accessoires et d’encadrement technique en vue de combattre le trafic de drogue, le crime organisé et la violence.

Jusqu’ici, l’Initiative Mérida concernait le Mexique et les pays d’Amérique centrale (Bélize, Costa Rica, Salvador, Guatémala, Honduras, Nicaragua, Panama).

"Cette mesure comprend beaucoup des aspects ayant fait l’objet de discussions au sommet de Mérida, l’année dernière. Je crois que cela reflète le travail qu’ont fait l’administration Bush et le Congrès afin de trouver une façon de coopérer avec nos voisins du sud contre le fléau de la drogue", a déclaré le congressman Howard L. Berman, un démocrate de la Californie, auteur du projet de loi.

Avec l’approbation de mercredi, un important obstacle est levé dans le cadre du processus d’adoption de l’Initiative Mérida par le Congrès américain.

La commission des affaires étrangères a ajouté 200 millions de dollars à l’enveloppe d’un milliard de dollars que le président George W. Bush avait initialement sollicité en octobre 2007 pour financer son plan contre le narcotrafic.

Haïti est considérée comme l’une des principales plaques tournantes dans l’exportation de stupéfiants comme la cocaïne vers les Etats-Unis et l’Europe. spp/Radio Kiskeya

Le bloc CPP farouchement opposé à une remise en selle d’Ericq Pierre

Haïti-Parlement-Primature

Deux Députés de ce groupe majoritaire assimilent à une "provocation" toute éventuelle tentative du Président Préval de solliciter une fois de plus la ratification du fonctionnaire international ; un élu de l’OPL pense au contraire que M. Pierre peut toujours devenir Premier ministre

Les membres de la Concertation des parlementaires progressistes (CPP), principale responsable de l’échec d’Ericq Pierre à la Chambre des Députés, ont mis en garde mercredi le Président René Préval contre une "provocation" qui consisterait à redésigner le candidat déchu.

Voulant couper court aux rumeurs persistantes sur un possible retour de l’agronome Pierre, les Députés Paul Olivard Richard (Fanmi Lavalas) et Jean Delouis Félix (Lespwa) ont fait savoir au chef de l’Etat que toute reconduction de l’intéressé aboutirait au même résultat à cause des anomalies relevées dans ses documents d’Etat civil. Ils ont exhorté le Président à nommer une autre personnalité capable de surmonter les écueils de la constitution. Selon Richard et Félix, tant que la loi mère sera en vigueur, aucun prétendant au poste de Premier ministre ne pourra bénéficier du soutien de la Chambre basse s’il n’est pas en mesure de prouver la nationalité haïtienne de ses grands-parents.

Pour sa part, Jean Rigaud Bélizaire, de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), a rappelé qu’aucune contrainte constitutionnelle n’empêchait une nouvelle désignation d’Ericq Pierre. Il a estimé que l’assemblée des Députés n’aurait d’autre solution que de ratifier le choix du Président de la République si les correctifs nécessaires étaient apportés aux pièces de M. Pierre.

Alors que les rues de Port-au-Prince sont devenues ces dernières heures une folle machine à rumeurs, le Président Préval continuait de garder le plus grand mutisme et d’entretenir le suspense sur ses intentions. Certains de ses collaborateurs se sont contentés d’affirmer que le chef de l’Etat avait été "surpris" par le dénouement du vote et procédait à une "évaluation de la situation".

Quant à Ericq Pierre, déjà candidat malheureux à la Primature en 1997, il devrait se prononcer pour la première fois jeudi sur son nouvel échec, lors d’une conférence de presse très attendue.

51 Députés contre 35 et 9 abstentions avaient rejeté la désignation de l’agronome de 63 ans en émettant ouvertement des doutes sur ses origines haïtiennes. Une décision qui fait durer la mission du Premier ministre démissionnaire, Jacques-Edouard Alexis, chargé de liquider les affaires courantes depuis sa destitution par le Sénat, le 12 avril dernier, suite à de violentes protestations sociales contra la vie chère. spp/Radio Kiskeya

Un gouvernement légitime pour la publication de la nouvelle loi électorale

Haïti-Exécutif-Législatif

Raison de plus pour l’urgence du choix d’un nouveau premier ministre, selon le vice-président de la Chambre basse

Le vice-président de la Chambre des députés, Eloune Doréus (Organisation du Peuple en Lutte, OPL) a appelé mercredi à la formation urgente d’un nouveau gouvernement, l’équipe démissionnaire ne pouvant pas promulguer la nouvelle loi électorale votée mardi par la Chambre basse, conformément aux corrections apportées dans le document par le Sénat.

« Seul un gouvernement légitime peut publier le document électoral », a-t-il fait remarquer en insistant sur les exigences constitutionnelles en la matière. De ce fait, la Chambre des députés attend de l’Exécutif une nouvelle convocation à l’extraordinaire afin de pouvoir ratifier le prochain chef de gouvernement que le chef de l’Etat, en consultation avec les présidents des deux Chambres du parlement, voudra bien choisir dans le meilleur délai.

Les élections pour le renouvellement du tiers du Sénat s’avèrent d’une urgente nécessité pour le fonctionnement et la « survie » même du Parlement haïtien. Depuis le 8 mai, le Sénat fonctionne avec un effectif réduit de 18 membres et un quorum fragile de 16 membres. Toute paralysie du Sénat par le fait de l’absence d’au moins deux sénateurs peut entraîner l’arrêt du fonctionnement du pouvoir législatif, les deux Chambres travaillant en synergie dans l’analyse, le vote et la ratification des lois, accords et conventions. [jmd/RK]

Les députés du CPP soudoyés par la Primature, selon le député Jean Beauvoir Dorson


Posté le 14 mai 2008

Les députés du CPP auraient été soudoyés par la Primature pour voter contre Ericq Pierre, a dénoncé Jean Beauvoir Dorson. À l'initiative de Jacques Edouard Alexis, ces derniers auraient obtenu des chèques allant de 400 000 à 600 000 gourdes.
«Les membres du CPP, la Concertation des parlementaires progressistes qui rassemble 53 députés sur les 88 que compte le Parlement haïtien, ont monnayé leur vote», a dénoncé le député Jean Beauvoir Dorson.

Selon celui-ci, les députés du bloc majoritaire à la chambre basse se sont laissés soudoyer par le Premier ministre démissionnaire Jacques Edouard Alexis dans le but d'empêcher la ratification de l'agronome Ericq Pierre.

Lundi dernier, les députés avaient majoritairement rejeté le Premier ministre désigné par le président Préval faisant valoir que les pièces soumises par Ericq Pierre étaient entachées d'irrégularités.

Pendant le processus de ratification du nouveau premier ministre, la Primature aurait débloqué des fonds pour financer des projets fictifs déposés par ces députés au nom de Casecs, d'Asecs, d'associations et de maires de leurs circonscriptions.
Le député Gasner Douze, membre du CPP, a rétorqué que le vote des députés était plutôt technique et n'a rien à voir avec la politique. Il a en outre jugé normal qu'un élu reçoive un financement de la Primature pour développer sa commune. Une pratique courante, indique, M. Douze.

Parmi ces projets figurent des restaurant communautaires et des réhabilitations d'écoles financés à hauteur de 400 000 à 600 000 gourdes, des initiatives qui rappellent les promesses faites le premier ministre Alexis une semaine avant son renvoi de la Villa d'accueil.

Pour le député Dorson, si le projet de développement des communes (Le PIC) n'est pas mauvais en soi, il trouve bizarre que ce soit pour la plupart les membres du CPP qui en ont bénéficié.

«Toutes les conditions étaient remplies pour la ratification, mais le CPP en a décidé autrement», poursuit le député Dorson qui a toutefois reconnu quelques faiblesses dans les documents présentés par le premier ministre désigné. Une faiblesse qu'il met au compte de la situation déplorable du système d'Etat Civil national.

mercredi 14 mai 2008

FLASH!!! Nommination Premier Ministre


Un nouveau bras de fer entre Preval et le groupe parlementaire CCP pourrait avoir lieu bientot. Sur recommandation de deux banquiers du secteur prive qui sont des associes du president et de quelques inconditionnels Preval va presenter le nom d'Eriq Pierre une nouvelle fois a la chambre des deputes. Le groupe de bourdon a recommande a ce que Preval maitrise d'abord Jacques Edouard Alexis qui a joue un role central dans le rejet d'Eriq Pierre. Jacques Edouard Alexis a distribue soixante cheques avant la seance. Preval devra aussi s'attaquer au CCP en vue de les diviser, les senateurs Lambert et Bastien devront etre mis de cote. Les deputes de Grand Goave, Cornillon, Gonaives et autres membres influents du CCP et de l'Alliance (Limongy) qui ont vote contre Pierre seront aussi vises. Un jeu dangeureux qui risque d'envennimer les relations entre l'executif et le legislatif. Le jeu d'echec de Preval continue. Les secteurs moderes des partis politiques, de la societe civile, le secteur prive et la diaspora se posent la question pourquoi Preval ne nomme-t-il pas le candidat qui fait le consensus? Mr.......... .

Préval Acte II

Jean Erich René
erich@mondenet. com
13 mai 08

Le vent vient de changer de direction. Le 55e Président d'Haïti qui dès sa prestation de serment avait reconnu le rôle proéminent de Jacques Edouard Alexis, entend couper définitivement ce lien de dépendance. Toutes les ficelles de Lespwa sont effectivement entre ses mains comme concepteur et
exécutant. Mais le vrai Parti Politique de Préval c'est KOZEPEP qu'il avait fondé avec Jean Dominique, le Mari de Michèle Montas politiquement active. Préval entend rénover KOZEPEP pour relancer sa machine politique et accomplir la deuxième moitié de son mandat. Il suffit de rappeler que lors de sa conférence de presse à l'occasion du vote de non confiance du Sénat il s'était fait accompagner, de manière significative, de deux personnalités importantes : le Président de KOZEPEP et le Secrétaire d'État à l'Agriculture.

Le symbolisme joue en politique. Il est clair et évident que René Préval a divorcé avec Lespwa dominé par la stature de Jacques Edouard Alexis, candidat aux prochaines élections présidentielles. En effet le PM renvoyé en déclarant qu'il demeure au service du peuple, est en train de mettre ses batteries en place en empruntant le canal du Parti Politique du Docteur Renaud Bernadin : le PLB ou Parti Louvri Baryè. La lettre de la Ministre aux Affaires Sociales et à la Condition Féminine Mme Marie Jocelyn Lasègue n'est pas anodine. Il s'agit d'un réquisitoire dressé en vue de dédouaner Jacques Édouard Alexis de certains reproches relatifs à son laxisme. Il n'y a que les apôtres qui puissent témoigner de l'évangile du Christ. Marie Laurence Jocelyn Lasègue a participé à la Ste Cenne, sa version des faits vaut son pesant d'or.

Préval ne veut plus d'un homme politique comme Premier ministre. Il avait proposé Ericq Pierre sous la pression de la Communauté Internationale. Ericq Pierre a eu 4 réunions avec les Sénateurs qui après l'éviction d'Alexis, n'ont pas voulu porter le coup de grâce en laissant aux députés cette sale besogne. On reproche à Ericq Pierre d'avoir l'air trop arrogant et d'être trop fier de son appartenance à la Banque Mondiale. De plus il était plus dans les opérations de lobbying de Michel Soukar auprès des membres de Lespwa en pleine décadence. Le Président René Préval devient très rétif par rapport à ses compagnons d'hier. Il fallait entendre les propos désobligeants du Sénateur Anacacis, le porte-parole de Préval au
parlement pour comprendre que le fonctionnaire de la BID était envoyé à l'abattoir. Le Barbu aimerait avoir à la Villa d'Accueil quelqu'un qu'il puisse vraiment contrôler. Son candidat préféré c'est le Secrétaire d'État
à l'Agriculture : Jonas Gué. Comme on peut le remarquer il l'accompagnedans tous ses déplacements.

Préval n'hésite pas à faire ce virage avec aisance parce qu'il n'a personneen face de lui. Ses alliés politiques les plus bruyants n'ont aucun poids sur l'échiquier politique. Il détient contre eux des dossiers compromettants. Le jus d'orange de Marmelade a presque tous sali leurs blasons. KPLUME n'a plus de plume. Il ne reste de la fusion que des agrégats sans aucune valeur marchande. La plupart de nos leaders sont en obsolescence. On n'entend aucune voix nouvelle sur la scène politique haïtienne. Le Groupe des 184 a terminé sa comédie de manière trop cavalière pour reprendre la caravane de l'espoir. André Apaid qui avait assumé le rôle de leader du mouvement insurrectionnel a lâché les GNBistes à l'instar des 300 suisses. Jusqu'au 14 novembre 2003 l'intention d'Apaid c'était le partage du pouvoir. Il a fallu que les choses tournent au vinaigre pour qu'il récupère le GNB. Avec l'arrivée de Gérard Latortue à la Primature, le Secteur Privé qui était laminé par l'embargo de 1991 et la vague de déchouquage soulevé par le retour d'Aristide avec les 20.000 soldats américains, ne cherchait qu'à reprendre ses avantages économiques. Un congé fiscal de 3 ans lui fut accordé. Il tire les rideaux sur la politique. Charles Henri Baker, le beau-frère d'Apaid devient en perte de vitesse. Voilà comment René Préval revient au pouvoir. La tragédie est latente. Aristide est toujours dans le décor!

René Préval peut-il rééditer le coup d'état parlementaire de 1998 en déclarant la caducité du Sénat et profiter des vacances des députés pour nommer le Premier Ministre comme il l'avait fait avec Jacques Édouard Alexis ? Si l'atmosphère politique est la même mais les tableaux sont nettement différents. En aucun cas il ne peut pas déclarer le Sénat caduc puisque le quorum de 15+1 existe même avec un effectif amputé. De plus le Sénat fonctionne en permanence. La Chambre des députés n'accuse non plus aucune carence de quorum puisqu'elle dispose de 50+1 comme la loi le requiert. La convocation à l'extraordinaire est spécifique selon les articles 101 et 98.2, 102 de la Constitution de 1987


ARTICLE 101:
En cas d'urgence, lorsque le corps législatif n'est pas en session, le pouvoir exécutif peut convoquer l'Assemblée Nationale à l'extraordinaire.

ARTICLE 98.2:
Les pouvoirs de l'Assemblée Nationale sont limités et ne peuvent s'étendre à d'autres objets que ceux qui sont spécialement attribués par la Constitution.

ARTICLE 102:
L'Assemblée Nationale ne peut siéger ou prendre des décisions et des résolutions sans la présence en son sein de la majorité de chacune des deux (2) Chambres.

51 contre, 35 pour et 9 abstentions. Le verdict de la Chambre basse est clair. Préval va-t-il proposer Jonas Gué comme son Nouveau Candidat à la primature et rouvrir les rideaux sur l'Acte II de son Gouvernement avec KOZEPEP en vue des élections de 2011. Ce virage aigu s'avère très dangereux d'autant plus que le secrétaire d'État à l'Agriculture Jonas Gué a un contentieux avec le Président Lionel Fernandez par suite de l'interdiction d'entrée en Haïti des poulets dominicains. De nos jours personne ne peut sous estimer le poids de la Dominicanie sur le marché comme caisse de résonance des Grandes Puissances comme La France, le Canada et les USA.

mardi 13 mai 2008

Analyse de Stanley Lucas sur la conjoncture

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Préval (Part IX) Fin de l'acte I début de l'acte II

Stanley Lucas: centurionlucas@ gmail.com

Ericq Pierre a été rejeté par la chambre des députés. Nous avions annonce la couleur, espérant que certains comprendraient et éviteraient au pays ce cirque, mais non! Ce qui est étonnant dans ce jeu d'échec c'est que le maître du jeu est prévisible. La stratégie de René Préval n'a pas change, il est toujours en 1998 et s'oriente vers Janvier 1999. Préval a laissé partir les neuf sénateurs sans rien négocier, mis en place son CEP partisan, manipulé la loi électorale et travaille a l'élimination de la constitution de 1987. Dans ce jeu complexe il n'y a aucune règle, c'est un jeu sans gants ou tous les coups sont permis. Seulement les joueurs ambitieux sur la table souvent oublient les cris du dehors puisque l'appât de l'immédiat ne leur permet pas de défendre les intérêts nationaux. Essayons de voir clair.

Préval savait qu'Ericq Pierre ne passerait pas il a quand même forcé la note. Quel était l'objectif? La recherche du chaos? L'accélération de la dégradation de l'environnement politique? Dans quel but? A qui profiterait le crime? Préval qui renforcerait son pouvoir? Aristide? Depuis quelques temps les lavalassiens So Ann, Yves Crystallin, Coffy passe beaucoup de temps avec Préval. Jacques Edouard Alexis qui continuerait à avoir les rennes en main? Rappelons qu'Alexis a participé au rejet d'Ericq Pierre lors du vote d'aujourd'hui. Ericq Pierre marque la fin de l'acte I, Fritz Longchamp qui ne sera pas ratifié par le parlement débutera l'acte II. Il recevra le vote des députés mais sera rejeté par le sénat. Le pouvoir semble-t-il va reprendre les rues.

Au niveau du parlement c'est aussi la bataille de la succession. Alexis contrôle 20 des 51 députés qui ont rejeté Pierre, au niveau du parlement, il a son agenda politique. Ericq Pierre n'en faisait pas partie. Au sein de Lespwa c'est la révolte. Steven Benoît et deux autres députés ont été expulsés du CCP. Kelly Bastien et Joseph Lambert sont les compétiteurs d'Alexis. Bastien veut constituer le CCP en un bloc antinéolibéral et l'utiliser comme plateforme pour promouvoir ses ambitions politiques, il veut être premier ministre et président. Il en est de même pour Joseph Lambert qui grâce aux députés de Jacmel est très influent au sein du CCP. Lambert l'avait annonce "neg pap pote valiz anko".

Les 51 députés qui pour la plupart avait donné le vote de confiance à Alexis pour quinze mille dollars américains, selon les informations circulant dans la capitale, veulent un gouvernement Lespwa/Lavalas qui mettrait de coté les partis politiques et leurs représentations au parlement. La vision de cette équipe qui depuis 1994 veut construire un parti unique en Haïti n'a pas change. Ils sont opposés au dialogue, au pluralisme politique et à la démocratie.

Dans ce jeu macabre la souffrance du peuple Haïtien est ignorée. Les acteurs politiques au pouvoir au cours des six derniers mois ont montré qu'ils sont déconnectés avec la réalité du pays, des citoyens. Ce jeu d'intérêt personnel, de petits gains est dangereux pour le système qui est déjà corrompu jusqu'aux os. Le vent du changement s'annonce-t-il plus tôt que prévu?

Cette victime Ericq Pierre est un coup dur pour plusieurs raisons: la diaspora, le monde paysan, la compétence et faire rentrer Haïti dans l'ère de la globalisation. En moins de trois mois c'est le deuxième élément de la diaspora qui vient d'être victime. Je suis sur qu'Ericq comprend Boulos aujourd'hui. Les députés du groupe 51 n'aiment pas la diaspora, certains avaient qualifiés Ericq Pierre de "produit importé". Pourtant Haïti dans sa réalité vit de produits importés. Près de quatre vingt pour cent de la consommation locale est importée. Le groupe 51 antinéoliberal/ Lespwa/lavalas est dangereux pour l'avenir de la démocratie, la stabilité politique et le développement économique.

Le pays en dehors, le paysan, a été aussi victime dans ce rejet. Le traitement de l'acte de naissance des grands parents d'Ericq Pierre et par la suite de l'acte de naissance de ce dernier est une insulte pour les Haïtiens de la province. Neg yo di peyizan pa ladanl. Sur les 9.2 million d'Haïtiens, je suis certain que 80% d'entre eux ont ce problème similaire d'acte de naissance. Ces 51 députés qui viennent de la province devraient avoir honte d'avoir utilisé cette excuse, au lieu de s'assumer, pour rejeter Pierre. Nous savons tous l'état de nos bureaux d'état civil qui sont dans un état délabré.

La victoire de la médiocrité sur la compétence a encore une fois été confirmée aujourd'hui. Les arguments des députés du groupe 51, la qualité des interventions et du débat en sont une preuve palpable du règne da médiocrité qui sévit en Haïti. C'est aussi un indicateur des résistances que ceux qui veulent promouvoir des réformes et la modernisation de la politique Haïtienne auront à faire face. La bataille contre l'ignorance, la médiocrité et la corruption ne sera pas facile.

Haïti est en retard, au lieu de se mettre au travail les responsables politiques s'amusent à un jeu suicidaire incompréhensible. On a l'impression que ces hommes au pouvoir depuis plus de dix huit ans sont devenus fous. Quelque chose doit changer en Haïti.

jeudi 8 mai 2008

LA REVOLUTION (TRANQUILLE) HAITIENNE (178)( VF)


HAITI OBSERVATEUR. SEMAINE DU 7 mai 08.

Dr Gérard Etienne.

Il n’est pas ici question de soumettre notre lectorat à une étude philologique du terme de force .On peut bien soulever plusieurs hypothèses contredisant tout point de vue selon lequel Jean-Bertrand Aristide a été mis hors jeu et ne représente aucune menace pour le pouvoir en place. On pourrait même renforcer son argumentation en pointant du doigt l’oncle Sam qui ayant, dit-on, participé à la chute de l’ancien homme fort d’Haïti n’acceptera pas le retour d’un soi-disant ennemi américain dans un pays où tous les événements semblent se dérouler selon l’agenda des puissances et selon le plan des dinosaures lavalassiens qui voulaient absolument changer de capitaine .Pour tout ce beau monde l’après Aristide devrait orienter la « classe politique » particulièrement la convergence démocratique vers des objectifs qui signifieraient un nouveau style dans la façon lavalasssienne d’administrer les affaires de l’État depuis 1994 et aussi dans cette cynique manière de conditionner le peuple relativement à la présidentielle monarchique. Oui. Mais si on va jusqu’au bout de la réflexion, on était loin de changer l’ordre des choses au pays en confiant le pouvoir à un groupe d’hommes qui n’ont jamais eu la décence de mettre cartes sur table. A bien étudier faits et événements en Haïti on se rend compte de la pérennité de la méthode lavalassienne de gérer les Affaires d’un État colonisé, c’est-à-dire un État qui confie aux Étrangers non seulement la sécurité du pays,( voire celle du Président ) mais aussi le champ économique, d’autant plus que cet État n’offre aucune perspective économique vraiment nationale ,qu’il obéit passivement aux « directives économiques concernant les pouvoirs d’un gouvernement, les échanges et les flux de capitaux ( Banque mondiale et FMI Fonds monétaire international- , ) que les trois quarts de son budget dépendent de la mendicité et de la bienveillance de sa diaspora. Ainsi avec Préval nous sommes toujours dans l’orbite aristidienne. Et l’ingénieur intellectuel ( à ne pas confondre avec un diplômé d’Études supérieures, nuance) Ray Killick dans un texte paru sur le net et qui est une vigoureuse réponse à monsieur Ericq Pierre qui ose ajouter à la mystification du peuple en publiant dans le Matin du 6 mars un texte purement lavalassien (puisqu’il s’agit de la désinformation ) intitulé LES VAINQUEURS l’intellectuel met donc le flatteur en place en lui répondant avec lucidité et avec cette liberté intellectuelle que n’aiment pas les Aristidiens/ Prévaliens. On lit en effet dans le texte de Ray : « …le coco-macaque, le pouvoir à vie, la paix des cimetières, le « rouleau compresseur,» lavalasse, la victoire dans le mutisme de Préval, la petite foule devant le Parlement dont des employés de la Primature d’Alexis qu’on rassemble pour menacer, tout cela en cinquante ans a dû façonner le verbe de pierre. Ce verbe absurde où vainqueur est une position de pouvoir, pas plus, pour sûr!En effet Ericq Pierre nous confie « Aussi étrange que cela puisse paraître notre pays qui, au niveau international, est toujours classé parmi les perdants, est dirigé par une équipe de vainqueurs. En tout cas une équipe qui n’a pas l’habitude de perdre»


Bien sûr, on peut, à l’intérieur d’un système politique donné mettre en place un régime politique orienté vers le progrès .Remontons en 1946.On a connu avec Elie Lescot un type de gouvernent qui aura permis aux « Clairs » d’utiliser les principaux antagonismes
Épidermiques, surtout les principaux éléments de la culture orale qui, quand elle ne renvoie pas dos à dos les acteurs politiques créent entre ces derniers une certaine division selon les contingences de la conjoncture.


Cependant ce type de gouvernement allait être balayé par une équipe d’hommes qui tout en s’opposant au régime politique de Lescot allait permettre à l’État haïtien d’être moins exclusif dans le choix des gouvernementaux en mesure d’administrer le pays selon une vision relativement démocratique et des plans de développement conformes à nos ressources (culturelles, techniques, naturelles). D’où Dumarsais Estimé et plus tard Paul Magloire. Mais Estimé n’aurait pas pu donner au peuple haïtien un gouvernement progressiste sans un changement des mentalités. On a vu se développer de nouveaux rapports sociaux à partir desquels toutes les classes sociales se voyaient impliquées dans l’ascension fulgurante de la Patrie. Par ailleurs on peut parler d’un nouveau leadership avec Estimé dans la mesure où l’ancienne équipe dirigeante du pays se voyait substituée par une nouvelle dont les principes politiques traduisaient largement une nouvelle culture d’exécution car cette culture en plus d’amener le peuple à remettre lui-même en question certains paramètres du féodalisme ( comme le respect absolu du patron ou du bourgeois ) fournit à la bourgeoisie ( nationale, bien sûr ) et aux classes moyennes de nouveaux éléments dans les rapports de production ( à tous les niveaux )Et Paul Magloire assumera un leadership moins par la négation de cette culture à laquelle Estimé et son équipe auront obéi jusqu’au départ du Chef que par « cette attitude de politique privilégiant l’image du Chef.» On comprend pourquoi sans nécessairement parler de renversement idéologique, on peut démontrer qu’à l’intérieur d’un système politique donné peut bien exister un régime politique axé sur le progrès et non sur le terrorisme.

Tel n’est pas le cas avec René Préval. L’homme n’a ni un nouveau style qui l’aurait démarqué de son frère jumeau Aristide ni une vision nouvelle d’une Haïti libre de mener son destin comme elle l’entend en se basant sur ses propres ressources. Sauf qu’en confiant tant de postes prestigieux aux hommes et femmes d’Aristide, sauf qu’en laissant aux zélés partisans de l’ancien prêtre tout un espace où ça manœuvre selon les directives de leur chef, Préval renforce lui-même les forces aristidiennes très heureuses d’ailleurs d’obéir aux consignes de deux chefs .Mais pas de la même façon. Autant on respecte à la lettre décisions et les quatre cent volontés d’Aristide, sous peine de se faire exécuter (sur le terrain, les terroristes d’Aristide sont les plus rapides) autant on possède TOUS LES MOYENS pour intimider Préval et même de créer de sanglants événements démontrant la capacité de faire sauter le gouvernement. On peut donc poser la thèse selon laquelle a) le mouvement lavalasse n’a rien perdu de son approche terroriste ou terrorisante de la chose politique et b) que JBA serait vraiment hors jeu si et seulement si Préval était un homme libre, sans attache vraiment lavalassienne.

A la jeunesse et à tous les compatriotes qui luttent sincèrement pour un changement majeur en Haïti avec de nouvelles balises (Mgr Kébreau) nous disons de ne pas se tromper de cibles et de pas commettre les mêmes erreurs que nos politiciens traditionnels, penser qu’un seul homme ou qu’une seule femme peut doter Haïti d’un régime politique progressiste. Non. On peut y arriver avec de nouvelles équipes issues surtout des masses paysannes (dont les revendications en tant que productrices des biens de consommation peuvent créer chez elles une prise de conscience politique) et d’une jeunesse condamnée à l’exil et au chômage si elle ne se libère pas d’un ordre politique qui fait d’elle un groupe social qui ne peut pas défendre ses intérêts.

Dr Gérard Etienne.

Analyses de Stanley Lucas sur la conjoncture.

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Preval (Part VIII) - Naje pou sotiStanley Lucas

Préval, l'homme têtu qui doit toujours avoir raison a choisi Ericq Pierre comme premier ministre désigné. Question de faire la leçon a l'OPL et d'autres parlementaires juges indépendants par rapport a l'exécutif. On sent l'absence de Gérard Pierre Charles le leader de principe de l'OPL. Les acrobaties continuent, rien n'est encore joue, Préval fait durer le plaisir. Hier soir dix sept sénateurs ont confirme le choix d'Ericq Pierre en attendant la formation du gouvernement et la présentation de la politique générale. Les seize sénateurs qui ont renvoyé Jacques Edouard Alexis ont vote pour Eriq Pierre. Youri Latortue qui s'était déplacé avait donne un mandat au Sénateur Hériveaux l'autorisant a voter pour lui en faveur de Pierre. Le fait marquant hier c'est que la plupart des sénateurs de Lespwa étaient absents. Ils étaient aussi absents lors du renvoi de Jacques Edouard Alexis. Quelques uns ont laisse la séance avant le vote, parmi eux le sénateur Roumer, le sénateur Nenel Cassy, le sénateur Céméfise et le sénateur Anacasis.

Rappelons qu'Anacasis et Cassy on signe le rapport de la commission d'évaluation de Pierre. Les deux sénateurs de Lespwa restes dans la salle lors du vote ont choisi l'abstention. Ce sont les sénateurs Lambert (SE)et Wilbert (PC). Rappelons selon les informations qui circulaient a Port-au-Prince deux sénateurs voulaient le poste de premier ministre: Joseph Lambert et Kelly Bastien. Ils sont aussi tous deux candidats a la présidence. Le sénateur Mathurin qui ne fait partie du groupe des seize a vote en faveur de Mr Pierre.

Pour cette étape la constitution requiert la majorité simple et la majorité absolue pour la prochaine. Certains sénateurs ne vont pas faire de cadeaux a Ericq Pierre, ils entendent avoir leurs représentants au sein du gouvernement et contribuer au programme. Sinon bye-bye. Cette affaire risque de durer.

Au cours des négociations avec différents secteurs Pierre a fait pas mal de promesses entre autres qu'il sera un premier ministre indépendant. C'est mal connaître Préval. Déjà, Pierre n'a aucune autorité pour former le nouveau gouvernement. Préval détient toutes les cartes, sans consulter Pierre il a décidé de garder des ministres incompétents du gouvernement Alexis, question de ne pas partager le pouvoir et de garder l'ensemble des portefeuilles stratégiques. Le sénateur Lambert qui fait partie du nouveau groupe CPP ou groupe Lespwa plus ont annonce les couleurs "ils ne porteront plus les valises" Quelle annonce! Jacques Edouard Alexis joue aussi avec ce groupe puisqu'il contrôle vingt députés a travers les largesses de son beau frère le ministre de l'intérieur sortant.

Au niveau de la chambre des députés plusieurs groupes participent au jeu: Fusion qui comprend 17 députés, l'OPL qui comprend 13 députés, le CPP qui a cinquante députés, le groupe des dix sept.

Le groupe des dix sept comprend cinq députés de l'Alliance, deux de Lavalas, trois de l'Union, trois qui ont abandonne Lespwa, deux du MPH, un de Komba. Ericq Jean Jacques président de la chambre des députés arrive difficilement a géré la situation il peut compter sur dix députés qui lui sont fidèles. Les grands ténors qui jouent avec le CPP sont Jacques Edouard Alexis, Joseph Lambert avec Kelly Bastien. Alexis veut nommer des gens a lui au prochain gouvernement et utilise ses députés en ce sens. Il en est de même pour Joseph Lambert. Au sein du groupe CPP vingt députés sont foncièrement opposés a Eric Pierre pour son association avec la BID. Selon eux pendant quinze ans Ericq Pierre a fait la promotion de la politique néolibérale. Ce groupe est oppose a ce plan. Beaucoup de députés perçoivent Ericq Pierre comme un élément importe qui ne comprend pas la réalité du pays. Un autre groupe de députés oppose a Pierre ont soulevé l'article 157 de la constitution qui dan son point cinq stipule " Pour être nommé Premier Ministre, il faut résider dans le pays depuis cinq (5) années consécutives" On assiste a une somalisation de la chambre des députés avec beaucoup de petits chefs incompétents et capricieux.

Une chose est certaine dans les deux chambres, la volonté inébranlable des parlementaires a avoir leurs hommes au sein du prochain gouvernement. Les parlementaires sont supporte par les partis politiques. Ericq Pierre n'ira nul part si Préval croit qu'il peut garder comme auparavant les ministères Stratégiques. De son cote Fanmi Lavalas "vle souse zo tou" ils ont dans une lettre officielle a Preval sollicite leur participation au prochain gouvernement "neg yo grangou"

Préval comme prévu dans son jeu continue avec l'Acte I, ceux qui ont compris essaient d'y mettre fin et empêcher la mise en oeuvre de l'acte II. Déjà les discussions montrent que Préval et Pierre ne sont pas sur la même longueur d'ondes. Les frustrations continuent de monter. Pierre fait de son mieux, lap gade si li kapab naje poul soti anvan reken palais ak plaman manje li pou rezon dives. Kanta reken sekteu prive monopole la. li gentan mete ampil van nan vwal Eriq Pierre. Le roi est mort vive le roi se sa ki slogan neg yo

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Préval (Part VII) - Situation compliquéeStanley Lucas


Les chances de ratification d'Ericq Pierre sont de plus en plus minces, il semble qu'il ne sera pas ratifie par le parlement pour des raisons multiples. Il ne fait pas partie d'aucun mouvement politique en Haïti, il n'a pas participe a la lutte pour la démocratie et est bénéficiaire du "bourik travay chwal galonnen" grâce a son amitié personnel avec le président. Les partis politiques et les parlementaires ont de la difficulté a avaler la pilule. La "calotte" donnée aux parlementaires de l'OPL lors de la nomination de 1998 après la dissolution du parlement le 11 Janvier 1999 est vivante. Du cote technique les parlementaires pour renvoyer Ericq Pierre parlent de l'article 157.3 de la constitution ayant rapport a la résidence. Ampil pale pou we kijan yap koule misye Pierre. Le président du sénat est a New York depuis Vendredi et d'autres sénateurs sont en voyage. La commission du sénat chargée de considérer le dossier de Pierre est présidée par un exécutant de Préval au Sénat le sénateur Michel Clérie qui en général prend ses ordres du palais. Quelqu'un au palais a demande aux sénateurs de Lespwa de temporiser Les négociations n'avancent pas, Préval n'est pas presse, il veut renvoyer après le 8 Mai les neuf sénateurs de deux ans malgré l'accord du 12 Janvier 2008. Le sénateur Joazile qui a seulement neuf mois en fonction semble ne pas être concerné. Dans son jeu d'échec avec les partis et les parlementaires Préval ne veut rien concéder. Fok li pran toute! Ericq Pierre a obtenu le support du groupe de Bourdon, le secteur des affaires proche de Préval qui contrôle les monopoles en Haïti. Pierre a rencontre les seize sénateurs, le groupe de la Grande Anse aucune promesse n'a été faites. Il ne peut rien négocier voir concéder, Préval a toutes les cartes en main. Lors de la rencontre avec les seize senateurs une modification du DSNCRP a été sollicitée. Le programme du prochain gouvernement n'est pas clair, la "distribution" des ministères est aussi bloquée. Préval veut garder les douze ministères clefs, ce qui est inacceptable pour la majorité des partis sauf l'Alliance et l'Union, les deux partis politiques qui ont évité le deuxième tour a René Préval lors des élections de 2006. Les parlementaires ne voient aucune différence entre Alexis et Ericq Pierre. De plus en plus on perçoit Préval comme faisant du problème et non de la solution. Alexis tout en gérant les affaires courantes a forme son parti politique qui n'est pas encore enregistre au ministère de la justice. Il a demande a ses députés, Stevens Benoît en tête, de bloquer la ratification d'Ericq Pierre. Il semblerait que Pierre, conseiller au bureau de Préval, serait a l'origine de blocage de fonds de la BID, ce qui a sabote les efforts d'Alexis. C'est une information a confirmer. Pierre serait aussi a l'origine du blocage d'un projet de construction de dix complexes administratifs dans les départements. Ce projet de dix sept millions approuve depuis 2006 par la BID n'a pas été mis a exécution, Haïti paie des intérêts sur les dix sept millions. Pierre a essaye de lancer avec les dix sept millions, sans succès, un projet personnel au niveau de la présidence pour montrer au maître Préval sa capacité de délivrer.

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Préval (Part VI) -

Eriq Pierre II a des difficultésStanley Lucas La nomination d'Ericq Pierre ne fait pas l'unanimité au parlement et au sein des partis politiques. Ericq Pierre n' arrive pas jusqu'a présent a obtenir les votes nécessaires pour confirmer sa nomination, la situation traîne et semble-t-il va traîner. Les difficultés sont politiques, techniques et économiques. Venant de la BID il est perçu comme un agent de la politique néolibérale, Joseph Jasmin et René Préval ont monte un bloc antinéolibéral au niveau de la chambre des députés oppose au plan de la BID, de la Banque Mondiale et du FMI résume dans le document de réduction de la pauvreté présente récemment par le ministre de la planification DSNCRNP. Au niveau technique doit-il avoir la décharge comme employé de la BID charge de gérer les dossiers comme conseiller du président Préval? Son rôle dans les prêts? L'exécution des projets de la BID? Est-il en faveur d'Haïti ou de la BID? Je ne parlerai de la question de l'acte de naissance que Préval a essaye de diluer sans réussite. Deux types de négociations sont en cours selon les informations qui circulent. D'une part les négociations d'Ericq Pierre menées par lui et ses proches, on cite Jean Claude Fignole et Michel Soukar, c'est a confirmer. Les négociations de Préval conduit par Préval. Affaiblit par les manifestations Préval voulait retirer la pression sur lui pour manœuvrer, contourner les difficultés a nomme Ericq sans être convaincu. Ericq est soutenu par le secteur prive des monopoles qui a refuse Bob Manuel. Dans la tête de Préval il n'y a pas de négociations réelles, il veut tout garder pour lui. Les partis veulent une coalition, les élus veulent un partage du pouvoir pour que le gouvernement reflète la composition du parlement. Préval, appliquant sa stratégie du jeu d'échec, fait durer le jeu. Dans la tête de Préval il n'y aura pas de négociations, il reprend le jeu de 1998. En 1998 Alexis désigne a passe la première étape du parlement avant d'entamer la seconde étape Préval dissout le parlement en Janvier 1999. Ericq Pierre avait participe au jeu de la dissolution, les parlementaires de l'OPL de 2008 n'ont pas oublie et ne l'ont pas pardonne d'avoir accepte de violer la constitution en 1998 en acceptant d'être nomme au poste de premier ministre alors qu'il savait que ce droit constitutionnel revenait a l'OPL comme parti majoritaire de l'époque et non a lui. Le mauvais calcul de Préval est que en 2008 Washington ne permettra pas la dissolution du parlement. Dans son jeu d'échec Préval veut garder quelques un des ministres incompétents qui n'ont rien délivré pendant deux ans, question de ne pas négocier et de retenir des postes dont il aura le contrôle direct. Au niveau des partis et du parlement l'idée est contraire tout est négociable sauf les portefeuilles des affaires étrangères, des finances et des relations avec le parlement. La fusion veut la justice et l'intérieur, l'Union veut l'agriculture et l'environnement, l'alliance veut garder le commerce et prendre les affaires sociales, Fanmi Lavalas n'est pas clair dans ses demandes mais semblerait vouloir les travaux publics. Préval veut garder l'ensemble des ministères stratégiques et veut concéder les affaires sociales, la sante, le commerce, les sports, l'éducation. Dans cette faire les négociations de Pierre ne sont pas sérieuses, c'est Préval qui va tout décider, il sait que cette fois il ne pourra pas faire avaler la couleuvre aux autres. Le temps passe, aucune négociation sérieuse n'a été entamée. L'objectif de Préval est échec et mat et enterre les autres une fois pour toute. En attendant Ericq Pierre semble être l'acte I du scénario, d'autres attendent leur tour Manuel, Longchamp, Rouzier. Le pays pourra-t-il attendre René Préval?

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Préval (Part V) - Ericq Pierre II

Stanley Lucas

La montagne a accouche une souris et c'est voulu. René Préval après les consultations sait qu'Ericq Pierre ne sera pas accepte comme Premier Ministre désigné par les parlementaires, il l'a quand même nomme. Pourquoi? Préval est-il de mauvaise fois? Selon le nouveau plan de René Préval, il est prêt a faire traîner les choses. Comme en 1998, il est prêt a envoyer des candidats qui ne seront pas ratifie, comme d'habitude c'est le jeu d'échec de Ti René, tout ou rien. C'est un jeu machiavélique dont l'objectif est d'affaiblir le pouvoir Législatif. Les priorités de Préval sont politiques et n'ont rien a voir avec la vie chère: affaiblir le parlement, organiser des élections truquées et se débarrasser de la constitution de 1987 sont prioritaires. En nommant Ericq Pierre, Préval retire la pression nationale et internationale sur lui et le transfère au parlement. Les parlementaires pour les raisons diverses doivent réagir rapidement sans laisser traîner les choses, et retourner la balle dans le camp de Préval. Pour les parlementaires en fonction le temps n'est pas aux interviews, mais a une considération rapide du dossier d'Ericq Pierre déjà rejeté par le parlement en 1999. Des parlementaires de plusieurs partis dont l'OPL, qui avait la majorité en 1998, n'ont jamais pardonne a ce dernier d'avoir viole la constitution et les principes démocratiques du fait qu'il avait accepte, comme supporter de Préval, d'être désigné comme premier ministre alors qu'il savait que le président n'avait pas la majorité au parlement. En plus de son support inconditionnel a Préval, les parlementaires questionnent les performances techniques de Pierre, puisque selon eux sur 22 projets de la BID en Haïti deux seulement ont eu un impact sur les citoyens. D'autres parlementaires accusent Pierre, comme employé de la BID, d'être un agent du projet néolibéral. Au niveau local Pierre est un proche du club Haïtien des monopoles connu sous l'appellation de groupe de Bourdon qui l'a recommande. Les membres du groupe de Bourdon seront a Washington cette semaine pour faire la promotion de leur poulain qui va les aider a renforcer leur position économique mais surtout a prendre possession de la TELECO dans les mois a venir.

Le jeu d'échec de Préval continue Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'echec de Rene Preval (Part IV) Stanley Lucas

Près de douze jours après le renvoi d'Alexis, le jeu d'échec de René Préval pour contrôler la primature et les ministères stratégiques continue. Préval n'est pas presse, sa date limite semble être le 15 Mai. Cette fois-ci le jeu est difficile les acteurs ont bien apprit leur leçon. L'échec et mat traditionnel de Préval tarde. Frustre, Préval s'oriente pas a pas vers des choix antidémocratiques qui risquent de lui retomber sur le nez. Aujourd'hui il a envoyé des hommes armes faire des menaces sur les représentants des partis politiques. Ou en sommes nous avec le jeu d'échec des discussions entre René Préval et les autres acteurs? Ericq Pierre, Jacky Lumarque, Philippe Rouzier ne font plus partie de la liste. S'ils étaient désignés ils ne recevraient pas le vote au parlement pour des raisons diverses. Les raisons avancées par différents secteurs au parlement, ils ont participe à la préparation et exécution de la politique néolibérale des gouvernements lavalas/lespwa précédents, ils sont trop proches de Préval et du secteur des affaires qui a le contrôle du palais, un d'entre eux a participe a la dissolution du parlement en Janvier 1999. Ce consensus au niveau des deux chambres concernant ces trois individus est ferme. L'ancien ministre de la planification Jean Max Bellerive n'est plus sur la liste, il manque de support politique. Le président a un nouveau poulain mais il n'arrive pas a deposer son nom sur la table, je ne vais pas révéler son nom aujourd'hui. Il est un agronome originaire de Camp Coq du Limbe, se nouvo zel sapat Préval. Réunion avec les partis
Préval se réunit individuellement avec les partis mais aussi déploie des efforts extraordinaires pour empêcher que les partis parlent entre eux. La politique diviser pour régner, c'est incroyable que les partis politiques se laissent prendre a ce jeu. A chaque choix de premier ministre on parle toujours de la nécessité d'un technicien a ce poste politique. La remarque est que les techniciens n'ont jamais délivré au cours des dernières années. Cet argument est soutenu par le secteur des affaires proches de Préval. Ce secteur a aussi accès aux ambassades et font de leur mieux pour vendre aux étrangers l'idée que le premier ministre doit être un technicien et non un politicien. Le secteur prive de Préval a sous son contrôle une brochette de techniciens a qui ils ont rendu des services au cours de quinze dernières années. Ces services sont des postes de consultants a une banque spécifique ou deux associations connues du secteur prive leu sa pa bon. Une fois nomme Premier Ministre ou ministres, ces officiel ont des dettes par rapport aux proches de Préval qui sont dans le secteur des affaires. Une fois au pouvoir ces dettes sont payes par ces techniciens sur la forme de monopoles, des contrats de l'état sans appel d'offre oubyen appel d'offre amba tab, ect.. Ces hommes du secteur des affaires proches de Préval bloquent les candidats politiques qui ont la compétence pour occuper le poste de premier ministre a travers les conseillers qu'ils ont place au palais. Il existe un accord tacite entre eux et Préval sur le fait qu'ils gèrent les questions économiques et Préval les questions politiques, epi toute neg ap byen mennen... Lors d'une réunion un chef de parti frustre par les manipulations de Préval a laisse la réunion, Préval a du se lever pour le chercher. Les arguments de Préval et de son secteur prive, il faut un technicien, les partis ne sont pas d'accord. Il faut un leader politique compétent. Préval voudrait que les partis forcent leurs parlementaires a adopter cette position. Réunion avec les parlementairesDepuis la démission de Jacques Edouard Alexis le vent de la division souffle au sein du groupe des parlementaires de Lespwa. Pour solidifier le groupe Préval est revenu avec le slogan antinéolibéral. Le groupe comprend 34 députés et l'ancien ministre du parlement Joseph Jasmin les alimente pour Préval. Ils sont contre les programmes du FMI et de la Banque Mondiale. Ce qui voudrait dire qu'ils sont contre le programme de réduction de la pauvreté présenté par le gouvernement haïtien aux bailleurs de fonds. Ils veulent la nomination d'un gouvernement antinéolibéral. Ils ont propose des députés aux postes de ministres. Avec un budget qui dépend a 62% de l'extérieur je me demande comment gres kochon an pral kwuit kochon an. Cette approche de Préval est-elle une façon pour forcer la communauté internationale a remplacer encore plus le gouvernement Haïtien dans la prise de ses responsabilités? Au niveau du sénat rien n'a change. Le sénateur Clérié est toujours le fer de lance de René Préval et aussi celui qui fait le pont entre le sénat et le secteur des affaires proche de Préval qui en général joue toujours un rôle clef dans la mise en place des gouvernements en Haïti. Le sénateur Kelly Bastien de Lespwa, président du sénat a choisi le camp de Préval. Le groupe des seize sénateurs est reste unifie et attend. La populationLa population s'impatiente, la vie chère continue de faire son chemin. On va assister a une remontée des embarcations dangereuses en haute mer vers les Bahamas et les Etats Unis ce qui probablement provoquera l'arrivée bientôt a Port-au-prince des émissaires de Washington pour dire que ce jeu de Préval a assez dure. Vingt citoyens Haïtiens ont péri hier sur les cotes bahaméennes. Les jeunes, les syndicats sont prêts a reprendre la rue, la répression gouvernementale et lavalasienne ne pourra pas les arrêter. Il faut faire vite avant que la situation ne se dégrade, ce que semble vouloir chercher René Préval. Si la rue reprend ses droits nous risquons de voir des manifestations jamais enregistre en Haïti depuis 1986. Dans ce contexte la, la MINUSTAH sera le dindon de la farce.

mardi 6 mai 2008

Incident majeur entre la MINUSTAH et le (RCPN) Regroupement des Correspondants de Presse dans le Nord.


Le RCPN (Regroupement des Correspondants de Presse du Nord) encourage ses membres à boycotter le séminaire de formation de la MINUSTAH qui sera tenue du 06 au 07 mai 2008 au Cap-Haïtien pour protester contre la décision de Vicky Delore NDJEUGA, Officier Régional de Communication d’inviter le Maire Michel Saint-Croix à présenter le mot de bienvenue.

La RCPN qualifie d’affront et de provocation la décision du responsable de la MINUSTAH, vu que tous ceux qui résident dans le Nord, encore mieux, les responsables de l’information et de la communication de la Communication de la mission onusienne sont informés du comportement agressif du Maire Saint-Croix à l’endroit des journalistes et des média locales, récemment à l’encontre de Radio Atlantique.

De plus, pour un séminaire titré : Médias et droits de l’homme, on comprend mal qu’un maire qui se livre publiquement à des actes de violation systématique des droits humains soit invité à présenter les mots de bienvenue.

La RCPN qualifie de mépris une telle décision et en profite pour dénoncer le silence complice des missionnaires de l’ONU et d’autres agences dites de renforcement du système démocratique haïtien face aux abus du Maire de la ville du Cap-Haïtien.

Le Regroupement des Correspondants de Presse du Nord (RCPN) appelle ses membres à ne pas participer à aucune activité qui viserait à légitimer un bourreau.

Telle est succinctement la situation qui oppose la RCPN et le Bureau Régional d’Information et de Communication Publique.

Aux dires de Curtis Eyma représentant du syndicat de journaliste : Les membres de RCPN ne participeront pas à ce séminaire qui s’il était conçu en fonction de la réalité de la zone, apporterait des outils utiles au renforcement de la presse locale.

On se pose de plus en plus de question sur les intentions de la MINUSTAH. Car aucun des actes de bastonnades et de violation systématique des droits des citoyens n’a été rapporté par son service de communication. De plus on ne laisse passer aucune occasion pour leur offrir une tribune légitimant ainsi leurs dérives.

Dans une lettre adressée à plusieurs journalistes capois, le bureau Régional de l’Information Publique et de Communication de la MINUSTAH salue le courage des journalistes et les convie à une série de séminaires de formation qui auront lieu au Centre Multimédia de Cap-Haïtien du début de mois de Mai à la fin du mois d’Août 2008.

Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, Haïti
6 Mai 2008.

lundi 5 mai 2008

Broken Democracy

by James Morrell, director of project, 2008-05-02

Paper presented at opening of Haiti Study Group, April 29, 2008, held at Brookings Institution, Washington, D.C.

During the past year, President Préval has embarked on a path of impeding elections, undermining parliament, and challenging the constitution. These acts have constituted a major distraction from far more urgent priorities posed by the economic emergency.

Below we outline five areas of concern.

1. Presidential challenge to the constitution

On October 17, 2007 President Préval gave a speech calling the Haitian constitution the most destabilizing political element in Haiti, singling out its ban on consecutive presidential terms. Under the present constitution, Préval's term ends in 2011. Because he was previously president, he would be ineligible to run again. In calling for changes to the constitution, President Préval left open the possibility of avoiding the lengthy amendment process prescribed by the constitution in favor of some quicker method.

2. Failure to form the Permanent Electoral Commission

On December 3, 2006, local elections were successfully held and local government officials were elected. This for the first time in many years made it possible to choose local councils which could nominate a Permanent Electoral Commission. Elections for these councils are the government's responsibility. Haitian political commentators expected that the electoral commission emerging from the councils would be pluralistic, reflecting the variety of parties at the local level. The elections have never been held, however, and instead President Préval assembled a new temporary electoral commission whose members are assumed to be beholden to him.

3. Loss of integrity of electoral mechanism

In December 2007, a well-regarded manager, Jacques Bernard, who successfully administered Haiti's elections in 2006, was reappointed administrator of the electoral commission. In January 2008 he resigned when President Préval put in new bylaws eliminating his authority. The loss of Bernard was a major blow to the prospects for free and open elections.

4. Failure to hold senatorial elections

On January 11, 2008, the terms of a third of the senate technically expired. The elections had not been held because of the disarray noted in numbers 2 and 3 above. With the loss of a third of its membership, the senate's quorum would be threatened; however, in this bicameral legislature the House of Deputies cannot function alone, so the threat to the senate was a threat to the entire legislature. A compromise was reached to leave the last third of the senators in office until May 9, 2008.

5. Expulsion of senate vice-president

On March 18, 2008, a propaganda and pressure campaign personally orchestrated by President Préval culminated in a senate vote to expel the vice-president of the senate.

This was Sen. Rudolph H. Boulos, elected overwhelmingly from the Nord-Est Department in 2006. (He is also a founding member of the Haiti Democracy Project.) The vote was illegal because the constitution forbids the senate from expelling members. Nevertheless, such a lynch atmosphere developed that Senator Boulos had to immediately flee Haiti to avoid arrest and likely mistreatment in jail. President Préval considered him a rival.

The Haiti Democracy Project is deeply concerned that Haiti maintain a free parliament, repeat its accomplishment of free and fair elections, and uphold the constitution. Together these institutions embody a certain consensus of the society even when opinion turns against the president, as it has today. With the legitimacy of the government rapidly declining, Haiti finds itself unable to cope with the humanitarian emergency of high food prices. Our goal is a government capable of channelizing the deep and justified grievances of the people into the arenas of resolution provided by the constitution. Again and again we have seen in Haiti that elections denied or distorted have triggered deeper upheavals of the people so disenfranchised. This political destabilization will add fuel to the fire of popular protest over economic issues that has spread so alarmingly in Haiti's major cities.