mardi 27 mai 2008

Aux portes de l’enfer

Jean Erich René

La désignation de Robert Manuel comme Premier ministre traduit l’intention manifeste du Président René Préval d’instaurer un régime de fer. Pris sous les feux croisés des acteurs, le durcissement c’est l’exit qu’envisage le Chef d’État. Son problème capital c’est la menace constante de Jean Bertrand Aristide, confronté à des problèmes de résidence en Afrique du Sud. Sa famille est effrayée par les violences xénophobes de Johannesburg. Il en résulte au moins 50 morts et des centaines de blessés. Les immigrants sont mal vus. L’opposition au Président Thabo M'Beki, le protégé d’Aristide, ne tolère pas non plus sa présence. Cette situation désole Minouche qui envisage le divorce afin de regagner la terre américaine interdite à son mari. Coincé comme une souris dans une souricière, Aristide nourrit les projets les plus achiavéliques pour rentrer en Haïti.

René Préval a toujours dit qu’il n’a pas de programme politique. Il n’a pas de solution à la famine qui sévit en Haïti. Que personne ne lui demande compte de sa gestion de la crise : IL N’EN A PAS! L’issue la plus évidente c’est de démissionner afin de regagner Marmelade. Une telle décision inquiète ses partisans qui tirent de grands avantages économiques. Aussi partent-ils à la recherche d’une solution pour garder René Préval au Palais National. Leur dévolu tombe sur Robert Manuel, un chevalier sans peur qui ne recule devant aucun danger même au péril de sa vie. Il a participé à la démobilisation des soldats des FAD’H. Dans le cercle de ses amis, à cause de son attitude de sapeur pompier, on le surnomme : « Pa pè chay ». Le Tribunal Pénal nternational ne l’inquiète pas. Son livre préféré c’est le Code Pénal. La répression policière est sa solution favorite.

Pour mieux saisir le profil de l’homme, rappelons qu’après l’attaque de la voiture de la Sœur de Préval à la rue Magloire Ambroise, Robert Manuel a accusé Jean Bertrand Aristide. Marie-Claude Préval Calvin, secrétaire du Président était fâchée contre l’arrestation de Ernest Bennet qui avait l’autorisation d’entrer en Haïti, sur la demande de son Père mort d’une crise cardiaque en apprenant la nouvelle. Rouge de colère elle aurait invectivé Aristide au téléphone tout en demandant à Préval : qui est le Président? Elle a eu tout de suite la réponse en sortant de son bureau, quant sa voiture fut criblée de balles. Son chauffeur fut tué et aujourd’hui elle se déplace sur une chaise roulante.

De tels affronts ne sont pas digérés par Robert Manuel qui voulait procéder à l’arrestation d’Aristide. Préval s’y opposait pour ne pas déchaîner la furie lavalassienne. Lors de la rébellion de l’Armée Rouge à Cité Soleil, navré de constater la mollesse du Gouvernement, Robert Matador Manuel, s’est présenté seul sur le front pour rencontrer les belligérants et leur a exprimé sa façon de penser. A son retour au Palais National, on lui a appris qu’il vient de frôler la mort. « Qu’importe » répondit-il. En octobre 1999 c’est l’ambassadeur américain qui a dû accompagner Robert Matador Manuel, en partance pour l’exil, au pied de l’avion. Il prétend avoir autant de graines qu’un melon de St Marc. On doit s’attendre à de vives réactions. Haïti est aux portes de l’Enfer.

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'echec de Rene Preval (Part XI) Ti Bob Manuel, la provocation

Stanley Lucas: centurionlucas@gmail.com

C'est le droit du president de la republique de choisir son Premier Ministre. C'est aussi le devoir du president Preval de choisir un candidat credible, competent capable de recevoir la ratification du parlement. Le president Preval est paye par les contribuables pour bien faire ce travail ce qui n'est pas le cas pour le moment. Quarante huit jours apres le renvoi de Jacques Edouard Alexis par le Senat les souffrances des familles haitiennes et la vie chere ne semblent pas etre une urgence face a la lenteur calculee de Rene Preval . La priorite semble plutot etre la consolidation de son pouvoir au detriment des institutions nationales.

Rene Preval et le groupe de bourdon, le secteur des monopoles, continuent leur jeu d'echec. Preval et ses allies ont designe comme premier Ministre un (kavalye polka) Robert Manuel. C'est une provocation! Des parlementaires avaient informe Rene Preval en prive que Robert Manuel etait lie a des dossiers politiques compromettantes des vingt dernieres annnees en plus de sa gestion desastreuse de la Police Nationale lorsqu'il etait Secretaire d'Etat de la Securite Publique. Quelques parlementaires et membres de partis politiques prealablement avaient averti le president que Robert Manuel en cas de designation ne sera pas ratifie par le parlement pour des raisons multiples. Rene Preval comme d'habitude a ignore les suggestions des autres acteurs politiques. Pour justifier la nommination de Robert Manuel, Preval aurait avance en prive plusieurs raisons:

Robert Manuel est un expert de la securite et peut combattre l'insecurite: La gestion de Robert Manuel comme Secretaire d'etat de la Securite publique a ete une catastrophe. C'est sous son leadership que la Police Nationale a ete politisee en faveur du parti politique lavalas. Sous le leadership de Robert Manuel la cocaine qui rentrait aux Etats Unis etait passee de 5% a 19%. Les commissaires de police etaient des elements politiques qui manipulaient les elections, persecutaient les opposants du secteur democratique. Manuel a chimerise la police nationale. A l'epoque, Manuel dans ses responsabilites n'a jamais prepare une strategie de securite nationale.

Robert Manuel recoit le soutien d'Edmond Mulet comme Premier Ministre: Les Nations Unies n'ont aucune responsabilite dans la designation d'un Premier Ministre en Haiti. Ils ont interet a la mise en place d'un gouvernement garant de la stabilite politique et capable d'apporter des solutions aux problemes des Nations Unies. Haiti a enterre la carriere de beaucoup de fonctionnaires etrangers qui ont voulu remplaces les haitiens, M. Mulet ne prendrait jamais le risque d'avoir un agenda personnel d'appuyer Manuel ce qui serait contraire aux normes des Nations Unius. Une telle initiative metttrait immediatement fin a sa carriere. Il est en est de meme pour madame Jean Dominique qui est un porte parole des Nations Unies.

Robert Manuel est un protege personnel de l'ambassadeur des Etats Unis en Haiti, Mme Sanderson: C'est encore faux, l'ambassadeur des Etats Unis en general n'a pas de poulain dans cette bataille. L'assistance americaine a Haiti est en support au peuple Haitien, a la democratie et non a un homme. Les declarations publiques de l'ambassadeur sur Metropole mettent plutot l'accent sur le retard pour la mise en place d'un gouvernement competent et credible en Haiti. Deja a Washington des elus americains n'ont pas oublie le role de Robert Manuel dans les persecutions d'une citoyenne americaine residant en Haiti en Avril 1998. J'ai recu des appels d'elus americains tres concernes par la nommination de Manuel. Les Etats Unis ont toujours respecte les droits constitutionnels du parlement qui ont le droit de rejetter un candidat que les parlementaires jugent inacceptables.

Robert Manuel est un tres bon negociateur: Ce qui est encore faux. Robert Manuel a roule l'OPL en 1998-99. Il a participe a la dissolution du parlement le 11 Janvier 1999. Robert Manuel a roule les socialistes du PANPRA, du KONAKOM et de Ayiti Kapab apres l'accord du 4 Mars 1999. Les membres socialistes du gouvernment furent renvoyes a moins de deux mois apres la signature de l'accord. Ti Bob promet toujours mais ne delivre jamais.

Robert Manuel est un proche de Carl Braun, Edouard Baussan de la UNIBANK: Beaucoup d'analystes parlent de Baussan et de Braun comme les cerveaux politiques et economiques de Rene Preval. Robert Manuel semble-t-il jouit de la confiance de ces deux hommes qui semble-t-il ont un poids politique de taille au niveau de la presidence.

Dans son calcul et son manque de discernement Preval croit la communaute internationale n'a qu'un choix, le soutenir dans ses decisions irresponsables et antidemocratiques. L'objectif de Preval n'a pas change: la mise en veilleuse de la constitution de 1987,le renforcement d'un conseil electoral provisoire partisan, la manipulation des elections senatoriales, la mise en place d'un gouvernement de proches garantissant la perenite de Preval et protegeant les interets economiques des hommes d'affaires du groupe de Bourdon. Ils sont aussi a la recherche de moyens pour dissoudre illegallement le parlement . Ce plan n'aboutira, ce plan n'a aucun support national ou international. L'aspiration du peuple Haitien est la democratie et le developpement economique. La communaute internationale est presente en Haiti sur demande de Preval pour renforcer les institutions democratiques et non un individu.

Conclusion: Les parlementaires doivent changer de tactique pour arreter le comportement irresponsable de la presidence et garantir la stabilite politique. Les parlementaires doivent aussi proposer. Pour eviter cette file de candidats qui ne seront pas ratifies et le chaos, je suggere que les parlementaires de concert avec les partis politiques proposent au president Preval une liste de trois citoyens competents, honnetes et credibles que le parlement serait pret a ratifie immediatement comme Premier Ministre designe.
_________________

Mardi, 27 mai 2008 10:37

Plusieurs députés affichent leur opposition au choix de Robert Manuel
La désignation de Robert Manuel au poste de premier ministre ne bénéficie pas d’un accueil favorable auprès des députés. Nombre d’élus, membres du bloc majoritaire, Concertation des Parlementaires Progressistes qualifient cette désignation de provocation.
Le député de Grand Goave, Jean Marcel Lemeran, assure que M. Manuel ne correspond pas au profil du premier ministre défini lors des consultations. Son collègue de Thomonde, Enel Appolon, affirme que si le vote a lieu aujourd’hui le choix de M. Manuel aurait été rejeté par les parlementaires.
Le député de Carrefour, Fabien Esdras, se déclare surpris par le choix du chef de l’état. " Le président Préval aurait mieux fait de choisir une personnalité ayant de forte chance d’être ratifié par le parlement", déclare t-il craignant que ce choix ne contribue à aggraver la crise.
Le député de Jacmel, Patrick Domond, révèle que de nombreux députés ne sont pas favorables au choix de Robert Manuel. " La tache ne sera pas facile pour M. manuel à la chambre basse", dit-il soulignant que les élus le considèrent comme un technicien en sécurité publique.
Cependant, le coordonnateur du bloc CPP, Lucas Saint Vil, se montre beaucoup moins virulent. Il estime nécessaire l’analyse du choix de M. Manuel pour voir s’il répond au profil adopté. " Nous représentons la population, nous voulons éviter toute précipitation", dit-il qualifiant d’émotionnelle les réactions de certains députés de la CPP.
Par ailleurs, le président du sénat, Kelly Bastien, n’était pas en mesure de dire si le choix de Robert Manuel pourrait être ratifié par les sénateurs. M. Bastien soutient que le nom de Robert Manuel a été proposé par le chef de l’état en tenant compte du profil présenté par les chefs de file des partis politiques. " Il était question d’une personne ayant une sensibilité sociale et pouvant combattre l’insécurité", rappelle t-il.
Le président du sénat croit que le choix est cohérent par rapport aux propositions formulées lors des consultations entre le chef de l’état et les différents acteurs politiques.

lundi 26 mai 2008

Robert Manuel sera le prochain premier ministre désigné

Haïti-Politique

Confirmation de son choix par le président de la Chambre basse, Pierre Eric Jean Jacques

L’ex-secrétaire d’Etat à la sécurité publique sous le premier mandat de René Préval, Robert Manuel, plus connu sous le nom de "Bob Manuel", a été proposé dimanche soir par le chef de l’Etat comme premier ministre, après le rejet de la candidature de l’agronome Ericq Pierre à ce poste par la Chambre basse.

Ce choix a été confirmé par le président de la Chambre basse, Pierre Eric Jean Jacques, joint au téléphone tard dimanche soir par Radio Kiskeya.

Le chef de l’Etat s’était réuni dimanche soir avec les présidents des deux chambres du parlement pour discuter de ce choix, comme l’exige la Constitution en cas d’absence au parlement d’un parti majoritaire.

Pendant tout le week-end, et encore dimanche matin, le chef de l’Etat avait rencontré des dirigeants de la plupart des partis représentés au parlement, y compris ceux de la plate-forme politique LESPWA (L’espoir) sous la bannière de laquelle il a été élu pour une seconde fois à la présidence en 2006. Il avait également rencontré la Coalition des Parlementaires Progressistes (CPP), influent bloc parlementaire regroupant 53 députés, qui a décerné le vote de rejet de la candidature de Ericq Pierre au poste de premier ministre, le 12 mai dernier.

Depuis le début des consultations, le nom du ministre de la planification et de la coopération externe du gouvernement démissionnaire, Jean Max Bellerive, circulait dans tous les milieux, particulièrement au parlement, comme celui qui allait être "irrémédiablement" désigné premier ministre. Dans le public, il était aussi quasiment admis qu’une large majorité de parlementaires, au niveau des 2 chambres, étaient ouvertement favorables à la désignation de Bellerive. Certains, comme le sénateur de l’Ouest Roudy Hérivaux (Lavalas), l’a même souhaité de vive voix.

Jusqu’à sa désignation qui devrait être incessamment officialisée par lettre du président de la République aux présidents des 2 chambres, Robert Manuel était l’un des principaux conseillers du chef de l’Etat. [jmd/RK]

____________________

Eléments de biographie/Itinéraire du premier ministre désigné Robert MANUEL

Radio Kiskeya

Age : 55 ans.

Architecte de formation.

Arrière petit-fils du président haïtien Tancrède Auguste (1912-1913).

Ses frères et sœurs : Fabienne Thonon, née Manuel ; Françoise Roumain, née Manuel ; Thierry Manuel (décédé récemment).

Neveu de feu le célèbre écrivain haïtien, fondateur du Bureau National d’Ethnologie et du premier Parti Communiste Haïtien, Jacques Roumain.

Neveu de feu l’architecte de renom Albert Mangonès.

Cousin germain de l’ex-directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Pierre Denizé.

Père de plusieurs enfants. Avec sa première épouse, Clothilde Charlot (Haïtienne) : Elodie et Anaïse Martino (épouse du lead-vocal de l’orchestre T-Vice, Roberto Martino).

Avec sa seconde épouse, Maricelle Dieguez de Manuel (Guatemaltèque) : Emiliano et Sebastian.

-Ecrivain : auteur de "La lutte des femmes dans les romans de Jacques Stéphen Alexis"(1979) et des recueils de poèmes "Otofonik" (1982) et "E Muet" en 1985.

Ex-fondateur et vice-président de l’Association des Ecrivains Haïtiens (AEH).

Membre de l’Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN)

Membre du Cabinet privé du président Jean Bertrand Aristide en 1991, chargé des questions de sécurité.

Membre de la Commission présidentielle de lutte contre le crime organisé en Haïti, en 1991.

Secrétaire d’Etat à la Sécurité publique en 1998. A la demande du président Préval, il démissionne de ce poste le 7 octobre 1999, suite à des rumeurs relatives à de profondes divergences avec Jean Bertrand Aristide (alors ancien président jouissant de pouvoirs étendus). Son départ pour l’étranger (pour l’exil, disaient alors certains) est survenu au lendemain de l’assassinat à Port-au-Prince du colonel Jean Lamy (8 octobre 1999) pressenti alors, selon des sources non officielles, pour le remplacer à la Sécurité publique.

Conseiller spécial du président René Préval, après avoir accompagné ce dernier durant sa campagne pour un second mandat présidentiel, en 2006.

Avant de regagner Haïti en 2006, Robert Manuel a prêté ses services à certaines missions de paix des Nations Unies, dont celle déployée en Afghanistan. [jmd/RK]
____________________

Les Forces économiques et politiques imposent leur loi à René Préval.

Le président de la République vient de mettre fin à sa longue valse de consultations avec les secteurs clés de la nation dans l’objectif de désigner un autre Premier Ministre après le camouflet infligé à Ericq Pierre le 12 Mai dernier par le bloc majoritaire de la Chambre Basse. Ce rejet (historique) a contraint René Préval à revoir sa stratégie politique pour trouver un vrai consensus avec la Concertation des Parlementaires Progressistes, force politique aujourd’hui incontournable.

Mr Préval a en effet reçu la Fusion des Socio-démocrates, l’Organisation du Peuple en Lutte, Fanmi Lavalas, L’Artibonite en Action, le PONT, l’Union, entre autres. Cette fois-ci, il a pris la précaution de recevoir plus d’une fois, les membres du directoire de la Concertation des Parlementaires Progressistes afin de convaincre ce bloc majoritaire de la Chambre des Député d’appuyer le choix qu’il apprête à dévoiler.

Lors des discussions qui ont eu lieu au Palais National, le CPP s’est présenté comme un groupe indépendant, un groupe qui se serait (résolument) engagé dans la lutte contre la corruption, un groupe, contrairement à ce qu’on pense, qui n’a ni maitre, ni Dieu. Les représentants du CPP n’ont-ils pas confié à René Préval qu’ils entretiennent des rapports privilégiés avec le chef du gouvernement démissionnaire, M. J.E. Alexis ? D’ailleurs, René Préval qui se fait une bonne perception de ce bloc parlementaire, l’encourage à continuer sur cette voie afin d’aider au renforcement de la démocratie.

En ce qui a trait au profil du prochain Premier Ministre, le Président de la République estime que ce devrait être un personnage ancré dans la réalité politique et sociale actuelle. Il devrait être à même de concevoir un programme cohérent et réaliste, et finalement, devrait pouvoir inspirer confiance à tous les acteurs dont le bloc CPP.

Les députés ont en ce sens bien reçu la démarche du président de la République parce qu’ils ont compris que René Préval faisait référence à deux cadres de l’administration démissionnaire pour devenir Premier Ministre. Il s’agit de Jean-Max Bellerive, Ministre du Plan, et de Joanas Gué, Secrétaire d’Etat à l’agriculture. Ils sont d’ailleurs repartis confiants.

D’un autre côté, lors de sa rencontre avec les représentants des partis politiques, ses alliés idéologiques, OPL, Fusion, Alyans, Fanmi Lavalas, le chef de l’Etat a ajouté un élément significatif dans le profil du successeur de Jacques Edouard Alexis : le prochain premier ministre doit avoir la capacité de lutter contre l’insécurité. Cet élément fait rentrer en ligne de compte, un proche du président, Robert Manuel, ancien Secrétaire d’Etat à la Sécurité Publique et actuel conseiller en matière de sécurité Publique au Palais National.

Ce revirement dans la tendance aurait été provoqué par des groupes économiques puissants évoluant dans l’entourage du Président de la République. Ils auraient suggéré à René Préval le choix de Robert Manuel par le seul fait que Bellerive et Gué ont des relations privilégiées avec d’autres groupes d’intérêts hostiles aux proches du président.

Cette situation a soulevé pas mal de questionnements au niveau des secteurs politiques et financiers sur le rôle qu’a joué ce groupe dans l’élection de M. Préval, dans la nomination des hauts fonctionnaires publics. Ne seraient-ils pas derrière la lutte pour le contrôle de l’APN, de la Téléco et de l’AAN ? Qui détient réellement le pouvoir en Haïti?

Face à ce revirement, les députés ont affiché ouvertement leur hostilité à Robert Manuel tout en dénonçant le jeu de la confusion qu’entretient René Préval, selon eux.

Le choix de Bob Manuel porte plus d’uns à réfléchir sur la volonté réelle du chef de l’Etat de résoudre les problèmes de chômage massif, de la misère des citoyens, de la dégradation de l’environnement, …. pour ne citer que ceux-là.

La spirale est sans fin. La confusion est totale. Allons-nous rester les bras croisés et regarder passivement la destruction de l’Etat au nom des intérêts personnels.

GPPC

_______________________

Yo jwen-n ak zo gran-n yo!
Se mwen Kenge


Preval rive lan dènye tobout li, si nou wè li nonmen Robert Manuel Premye
minis. Chen pwal bwè dlo lan nen. Rat pwal kaka sou pye bwa. Tout kók pwal
vole gagè. Preval di : li bouke ak Sô Ann , Pè Jean Juste elatriye, kap
brase bil peyi ya lan manifestasyon, voye kraze magazen moun sou kont li,
kidnape ti moun lekól pou yo ka mete lapouvant . Men se pa fót yo ! Se lód
Doktè Satan yo rele Aristid la, ki tonbe lan zen lan peyi Afrik di Sid.
Pèp la fè yon sèl leve kanpe dèyè imigran ki finn pran peyi ya lan men yo.
Lan Joannesbourg, kapital Afrik di Sid yo touye 50 moun e yo blese yon
pakèt lót ankó.

Prezidan Mbeki ki te envite Aristid lakay li, pwal pèdi pouvwa-a .
Lopozisyon wan di Aristid rache manyók li, bay tè Afrik Di Sid la blanch.
Aristid tounen yon jwif eran li paka ale an Frans. Pou Amerik la menm se pa
pale. Lakay se lakay ! Se Ayiti li vle tounen. Se pa de toumante lap
toumante Preval ki pa pete lan koton bal santi. Aristid nève li di : Tou fè
malere, lan mal, lan mal nèt, li pwal fè Preval konnen kilès ki rele Jean
Bertrand Aristide. Li mare yon sèl konplo ak pil chimè li yo pou yo chavire
peyi ya tèt anba. Se yo ki komanse kidnape ti moun lekól , sakrifye yo,
lage yo lan mitan kalfou. Yap fè maji pou Aristid ka tounen.Tripotay la di:
Ogou Ballendjo mande 1111 moun.


Preval ki se kabrit tomazo, menm plim, menm plimaj ak yo, konn ronf yo
byen, Se sak fè sant li pran–an, li konnen ke se yo kap fril. Si fè pat
koupe fè machokèt pa ta viv. Mèt kont chofe kont. Piske yo pase pranl.
Konye ya, li deside pase chèche yo. Tout boutey gen bouchon yo. Boutey ka
gen bouchonl. Danmi jan-n gen bouchonl tou. Pa gen priyè lan Bib la kont
vagabon. Menm Jesi lèl te wè san zave te pran tanp papal la lan menl, se
makak li, li te manche poul mete yo deyó. Si Aristid mete lan tèt li, se li
ki gen monopól vagabon, li lan erè. Robert Manuel di Preval metem chita lan
Vila Dakey la, wa wè sim pap montre Aristid ak tout chimèl yo, 2 fwa 2
konbyenl fè. Si Tren Makdonal kite pi cho te kanpe, ebyen li gen te rete
pou Aritstid ak tout vagabonl yo tou.

Mouche yo bay pou Robert Mannwèl sa-a ! Li pat fèt jou nwèl, men li pa lan
tenten ak oken-n komokyèl. Eske nou tande pale de Lame Roug ankó ? Se li wi
ki fè fyèl yo ! Moun ki konnenl relel : Pa pè chay. Li te vle arete Aristid
, se Preval ki vide dlo sou tèt li. Li di li tap desan-n Taba, li tap
arete Aristid, li tap tirel epi li tap tire tèt pal. Mouche sa-a , se yon
kamyon san fren , yon aksidanje, responsab malè, yon kiyè bwa ki pa pè
chalè. Li pa fin-n tró save lan zafè lekti ak ekriti. Double lekól chak
lane, li menm ak Preval, 2 kreten, se metye yo. Li te lan fakilte jeni epi
Preval te lan agwonomi lan peyi Beljik. Adye, yo pa genyen okenn diplóm, 2
egri. Liv yo renmen li se Koboy ak Kód Penal, pou yo ka wè kouman yo kase
dyól vagabon. Depite yo tap mande Ericq Pierre batistè granpapal ak
granmanmanl , fwa sa-a, yo jwen-n ak zo gran-n yo.

Se mwen kenge ki tap pale ak nou
Yo pa grós fan-m lan je.
__________________

Afin que nul n'en ignore !

Par Réginald Péan ( SIC )
reginaldpean@ yahoo.com


Le soulèvement est dit-on un plat,
qui se mange plutôt froid,
comme un fruit bien mûr plein de saveur,
étanche la soif dans les grandes chaleurs,
ce à quoi les haïtiens se refusent de goutter aujourd’hui,
attendant qu’il leur soit offert, flétri ;
pour mieux savourer leur revanche,
avec une joie immense et franche ;

sur ces politiciens qui ont porté atteinte,
à leur civisme et leur honneur, sans honte feinte,
qui pour leurs intérêts exclusifs et étroits,
hypothèquent l’avenir de tout un pays, de sang froid !
insoucieux des dangers qu’ils lui font encourir,
ils compromettent les chances d’un peuple à s’épanouir,
nous faisons subir les pires souffrances,
faites de tortures morales et physiques, avec arrogance.

ces gauchistes d’aujourd’hui finiront le jour «j»,
face à leur destin,
nus comme des vers , les crétins !
pour méditer le restant de leurs jours,
sur leur passé «vide» d’amours.
Ces fossoyeurs des libertés et des droits,
ces voleurs aux longs bras ;

ces bourreaux se croient tout permis,
commettent dénis et délits,
pour mettre Haiti à genoux,
ils usent vraiment de tout,
dans l’impunité, la corruption et le crime,
se pratiquent par le pouvoir, à ses cimes,
comme des jeux, par des enfants insouciants,
sous le regard approbateur de leurs parents.
Ces monstres mangeant de la viande du peuple
Il reste encore à entendre une voix : " le peuple".

A bientôt dans le Royaume du déchoukage !

Un citoyen de Milot critique la politique touristique du Ministre Delatour

Que veut cacher le Ministre Delatour, aux citoyens éclairés de Milot, à travers le Plan Directeur du Tourisme ?

Milot a reçu ce lundi 17 Mars 2008 la visite de Monsieur Patrick Delatour Ministre du tourisme, escorté d’un groupe de cadres, pour débattre du Plan Directeur du Tourisme. Cette rencontre s’inscrit en prélude à la rencontre avec des bailleurs de fonds les 28-29 de ce mois. Bien que la rencontre a été annoncé avec un échantillon de 13 personnes invitées (dont plusieurs sachant a peine lire), aucun exemplaire du dit plan n’a été remis aux participants choisis pour représenter et défendre les intérêts supérieurs des 30 000 citoyens de la cité christophienne.

Le jour de la rencontre, parmi les 13 personnes invitées, plusieurs ont du briller par leur absence et d’autres arrivant très tard. On etait obligé de se rendre a travers les rues faire appel a plusieurs citoyens, toujours des primaires ou des ¾ analphabets. Le Ministre s’est présenté avec un seul exexplaire du dit document, prétextant qu’il n’avait pas eu le temps de faire des copies pour les heureux invités. L’autre disait : « analfabet pa bet ». Mous ne sous-estimons pas la valeur d’un individu. Mais soyons sérieux, un document préparé par des techniciens peut-il être compris et interprété par des gens sachant à peine lire ou carrément analphabets ? Sachant qu’il y a toujours des non-dits dans de pareil document, préparé par des experts, on sent qu’il y a un calcul malsain d’écarter les gens éclairés de la zone, du débat sur leur avenir et celui de leur communauté.

On se souvient du fameux programme « Caraïbes en Créations ». Les bruits coururent que la Citadelle est vendue et convertie en Hôtel. Excités, les citoyens voulurent réagir pour empêcher le programme. Il n’y avait personne pour les informer. La Mairie ne pouvait pas bien répondre aux questions des citoyens. Aucun dépliant n’était disponible même les gens proches du Mire Telfort ne comprenaient pas ce qui est entrain de se faire. Un citoyen allait sur Internet pour tirer le texte et le distribua aux jeunes et aux collaborateurs du Maire Telfort. Et c’est ce qui avait calmé un peu les nerfs de certains jeunes. L’excitation allait être reprise, quand des curieux se rendirent à la citadelle et se virent accueillis par des gens venus de Port-au-Prince ou d’ailleurs, comme si Milot n’a pas de jeunes. L’excitation allait grandissant, quand les jeunes constatèrent que la majorité des citoyens de Milot présents furent des Lavalassiens, comme si la Citadelle appartient à Monsieur Delatour et les Lavalassiens.

Au cours de la séance de validation du Plan Directeur, le Ministre pressentant une certaine résistance de la population déclara : « Ke moun Milo vle ke yo pa vle sa ki dwe fet yo ap fet, daye citadel la se pou moun Dondon, Lakil, Plenn di No ». Cette déclaration est venue, parce que le Ministre prévoit de percer la route de carrefour 16 (Dondon), pour arriver à la citadelle. Une décision qui peut augmenter l’insécurité à Milot et celle des touristes.

En plein 21e siècle, avec l’émergence de l’ère démocratique, personne ni aucun Gouvernement ne peut imposer le changement (le bien) aux populations, si l’on veut arriver à la durabilité des projets envisagés, a moins de perdre toute lucidité.

Déjà le bruit circule au sein de la Délégation Nord que les citoyens de Milot se préparent à attaquer les gens de Dondon qui se rendront ce jeudi saint à la citadelle. Quel mensonge ? Qui a intérêt à faire circuler pareil bruit. Il semble qu’il y a un citoyen de Dondon proche de la Délégation qui fait circuler ce bruit. Si le Ministre Delatour veut continuer à ignorer ou minimiser le point de vue des citoyens et des jeunes universitaires de Milot, il se trompe grandement. Car déjà, le jour même de son forfait, des jeunes universitaires se sont réunis pour relancer une organisation universitaire créée en 2004 (Union des Universitaires de Milot « UNUM ») et mettre sur pied une plateforme regroupant l’ensemble des organisations démocratiques de Milot (Centre d’Observation et de Promotion des Droits Humains « COPDH »).

On ne se moque pas de l’intelligence d’un peuple, sans provoquer le réveil de ce dernier. Milot n’appartient pas à Monsieur Delatour, même s’il est Ministre du Tourisme et même s’il détient plusieurs has de terre près du Palais Sans-Souci (dans la zone appelée Armand) et même s’il cherche à acquérir d’autres has près de la citadelle. Il ne sera jamais le maître de Milot, ni les citoyens ses zombis : « Nou goute disel deja. »

(Texte reçu d'un citoyen anonyme de la ville touristique de Milot et publié par RESEAU CITADELLE.)

vendredi 23 mai 2008

COMMUNIQUE DE PRESSE - US AMBASSY

Ambassade des Etats-Unis d’Amérique

Bureau des Affaires Publiques

Le 23 mai 2008 No. 2008/ 41

Mme Henrietta Fore, Administrateur de l’USAID et Directeur de l’Assistance à l’Etranger, annonce à Miami l’octroi d’un montant de $25 millions d'aide alimentaire additionnelle à Haïti, portant ainsi le montant total de l’aide alimentaire d’urgence des Etats-Unis à Haïti à $45 millions

L’Administrateur de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et Directeur de l’Assistance à l’Etranger, Madame Henrietta Fore a annoncé dans la matinée de ce vendredi 23 mai 2008 que le peuple américain, par l’intermédiaire de l'USAID, accordera une assistance alimentaire d’urgence supplémentaire à Haïti ce qui portera la quantité totale d’aide alimentaire d’urgence des Etats-Unis à Haïti à un montant de 45 millions de dollars américains.

Vingt-cinq (25) millions de dollars de cette aide seront administrés par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations Unies tandis que des organismes volontaires privés seront responsables de la gestion des autres vingt (20) millions de dollars. Cette aide bénéficiera à environ 2.5 millions d’Haïtiens les plus vulnérables dans les zones urbaines et rurales.

Cette nourriture sera distribuée à travers trois programmes spécifiques sur une période d'un an :

- Premièrement, un système de sécurité sera défini pour une distribution de produits alimentaires en faveur des populations les plus vulnérables (malades et handicapés, personnes âgés, orphelins, les mères et leurs enfants).

- En second lieu, un programme d'alimentation des enfants sera mis en place au cours de l’été dans les centres scolaires et des rations à emporter seront prévues pour les familles les plus pauvres.

- Enfin, cette nourriture sera utilisée dans le cadre du programme Food for Work (Nourriture contre travail) en vue de soutenir des activités qui visent à réparer des systèmes d'irrigation/des infrastructures routières et réactiver les terres cultivables érodées - tout ceci visant l’augmentation de la production alimentaire.

L'aide d'urgence comprendra environ 36.500 tonnes métriques de nourriture, tels que des haricots, du riz, un mélange de soja et de maïs, de l'huile végétale, des lentilles, du bulgur fortifié au soja, et de la farine de maïs. Les premières 6.600 tonnes métriques doivent arriver en Haïti dès cette fin de semaine.

Environ 15.000 tonnes métriques de nourriture ont été préalablement mises en place pour expédition à partir du Texas. Cette nourriture arrivera en Haïti au cours du mois de juin prochain.

Une autre expédition de 1.460 tonnes métriques de nourriture arrivera à la mi-juillet.

L'aide alimentaire restante, soit une valeur approximative de 13.440 tonnes métriques, doit arriver en Haïti en septembre. (Fin Texte)


Extraits de la déclaration de madame Henrietta Fore annonçant l’aide alimentaire additionnelle à Haïti ce vendredi 23 mai 2008 à Miami

L’Administrateur de l'USAID Madame Henrietta Fore indique que : « l'aide alimentaire humanitaire est importante en vue de stabiliser les conséquences néfastes de la crise alimentaire en Haïti et à travers le monde, mais l'aide alimentaire seule n’apportera pas une solution durable. C’est pourquoi, les efforts des Etats-Unis incluent la protection des personnes vulnérables, la croissance de la production agricole compatible aux principes du marché, l’accès aux marchés, les propositions de solutions politiques globales qui favorisent des échanges et investissements dans l’agriculture ».

Madame Henrietta Fore poursuit : « Notre aide d'urgence complète l'aide substantielle du peuple américain pour la croissance à long terme de l'agriculture et chaque autre secteur de l'économie haïtienne. Les garanties de prêt et l'aide politique de l'USAID aident les banques haïtiennes à fournir plus de crédits aux fermes de petite et moyenne dimension. L'USAID a récemment attribué un montant de quinze (15) millions de dollars pour un projet de Perfectionnement de Chaîne du Marché aidant les producteurs locaux de cultures vivrières telles que le riz, la banane et les ignames; et les producteurs des produits d'exportation comprenant les mangues et le café. Nous nous attendons à ce que ce programme augmente les ventes de ces produits d’au moins vingt (20) pour cent annuellement », dit-elle.

Les Etats-Unis œuvrent également pour reconstituer et protéger l'environnement d’Haïti. Un des projets financé par le gouvernement américain pour un montant de dix-huit (18) millions de dollars dans ce secteur, est un programme destiné à freiner la dégradation environnementale de deux importantes chutes d’eau du pays.

Les programmes pour amplifier la productivité agricole font partie de certaines mesures les plus efficaces pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire. Maximiser la gestion des ressources rares en eau, les semences résistantes à la sécheresse et les engrais accessibles, aidera à aborder l’origine des problèmes du peuple haïtien et d'autres nations faisant face à la pauvreté extrême.

La croissance économique soutenue exige un gouvernement honnête et responsable, et des politiques publiques aboutissant à un climat économique favorable. La lutte pour vaincre la pauvreté et la faim en Haïti est indissociable des efforts pour améliorer la démocratie et établir l’état de droit. Pour cette raison, les Etats-Unis approuvent pleinement le processus électoral constitutionnel en Haïti.

Selon l’Administrateur de l'USAID, Madame Henrietta Fore : « Tout le monde en Haïti et aux Etats-Unis devrait être encouragé par les progrès accomplis en 2006 et 2007, quand Haïti a organisé des élections présidentielles, parlementaires et locales réussies. Cependant, il est essentiel que ces progrès se poursuivent. Nous exhortons particulièrement le peuple et le gouvernement haïtiens à se conformer aux prescrits de la constitution haïtienne et à tenir les élections sénatoriales aussi tôt que possible. L’organisation de ces élections est cruciale pour qu’Haïti puisse continuer à avoir un Parlement fonctionnel. »

« Et laissez-moi souligner, dit-elle, que les Etats-Unis sont prêts à aider le peuple haïtien à cet égard : Nous avons programmé 3.8 millions de dollars pour assister Haïti dans l’organisation des élections sénatoriales. »

« Les Etats-Unis se tiennent prêts en vue d’aider le peuple haïtien à faire face rapidement aux pénuries alimentaires et à accomplir des progrès pour le long terme. Nous nous tenons aux côtés des Haïtiens qui sont en train de travailler pour soutenir la démocratie, une société civile vibrante et juste, et un gouvernement responsable», a conclu Madame Henrietta Fore.

COMMUNIQUE DE PRESSE - Ambassade des Etats-Unis d’Amérique

Bureau des Affaires Publiques

Tabarre 41, Boulevard 15 octobre
Port-au-Prince, Haïti
Tél: 2229-8351 / 2229-8903

Le 21 mai 2008
No. 2008/40

L’Ambassadeur Américain salue le départ
des boursiers du Programme Fulbright 2008

Le mardi 20 mai 2008, l’Ambassadeur des Etats-Unis, Janet A. Sanderson, a reçu au nouveau local de l’Ambassade 13 des 16 boursiers sélectionnés dans le cadre du prestigieux Programme « Fulbright » 2008. Trois d’entre eux ayant déjà laissé le pays pour parfaire leur connaissance en langue Anglaise. Cette activité s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités telles que le Ministre des Affaires Sociales, Gérald Germain et le Gouverneur de la Banque Centrale, Charles Castel.

La bourse « Fulbright » est le programme d’échange le plus connu du gouvernement américain et il reflète l’engagement des Etats-Unis dans l’excellence de l’éducation et de l’échange culturel. Ce programme sélectionne de brillants académiciens du monde entier et leur donne la possibilité d’obtenir une Maîtrise dans des universités américaines. Avec plus de 60 ans d’existence, il a permis à presque 175.000 universitaires internationaux de réaliser leur rêve d’étudier aux Etats-Unis. Les boursiers Fulbright se classent souvent au nombre des leaders dans leur pays d’origine ou à l’étranger, et plusieurs d’entre eux sont détenteurs du prix Nobel de « Muhammed Yunus, Fondateur de « Grameen Bank ». Sur la liste des nombreux leaders académiques et politiques haïtiens, anciens boursiers du programme Fulbright, s’ajoutent au moins 70 dirigeants de la société haïtienne dont quatre membres actifs du gouvernement.

Les dossiers de candidature sont examinés avec rigueur et les meilleurs sont retenus parmi plus de 200 applications chaque année. Le processus d'application comprend une entrevue avec un panel d’experts et de représentants de l'Ambassade américaine, en plus d’une présentation d’un texte-projet rassurant de la volonté du candidat à mettre son savoir au service de son pays à l’issue de ses études.

Le programme « Fulbright » offre des opportunités d'études dans tous les domaines de développement professionnel aux universitaires (Bourse Fulbright), aux professeurs et chercheurs (Programme de Développement du Corps Enseignant-LASPAU), et aux professionnels (Humphrey Fellow). Plusieurs universitaires haïtiens participent à ces différents programmes parmi tant d’autres.

Pour plus d'informations sur le programme « Fulbright », veuillez consulter le site internet de l'Ambassade américaine à Port-au-Prince : http://haiti.usembassy.gov

Les boursiers qui ont été sélectionnés dans le cadre du programme “Fulbright” pour l’année 2008 sont les suivants :

1. Mme Irvika Francois
Domaine : Ph.D. en Science de l’Education
Université : Université Internationale de la Floride (FIU)

2. Dr. Jean Luis Ives Frantz Junior
Domaine: Maîtrise en Santé Publique / Biologie
Université: Université de San Diego en Californie

3. M. Carl Henri Prophète
Domaine: Maîtrise en Politiques publiques
Université: Université de Maryland

4. Mme Emmania Claudyne Vilfrant
Domaine: Maîtrise en gestion de Construction
Université: Université d’Arizona

5. Dr. Valérie Pelletier
Domaine: Maîtrise en Santé Publique / HIV/AIDS
Université: Université Internationale de la Floride (FIU)

6. M. Pierre Josué Jean
Domaine: Maîtrise en Relations Internationales/Développement International
Université: Université d’Ohio

7. M. Wisly Douyon
Domaine: Maîtrise en Economie / Politique économique
Université: Université d’Oklahoma

8. Dr. Georges Perrin
Domaine: Maîtrise en Santé Publique /HIV/AIDS
Université: Université de Georgia

9. Dr. Patrick Jouissance
Domaine: Maîtrise en Santé Publique / Médicine Familiale
Université: Université de la Floride du Sud (USF)

10. M. Patrick Midy
Domaine : Maîtrise en Télécommunication / Networking
Université : Université Internationale de la Floride (FIU)

11. Mme Melissa Dorlette Paul
Domaine: Maîtrise en Génie Industriel / Ergonomiques
Université: Université de Clemson

12. Mme Dorine Michel Paul
Domaine : Maîtrise en Génie / Energie renouvelable
Université : Université d’Arkansas

13. Mme Fabienne Bertrand
Domaine : Maîtrise en Génie Civil / Ressource en Eau
Université : Université de Californie, Davis

14. M Joanis Carry
Domaine : Maîtrise en Finances
Université : Université de Colorado

15. Mme Valérie Payen-Jean Baptiste
Domaine: Recherches en Education
Université: Université Park à Pennsylvanie

16. M. Jean Claude Cénatus
Domaine : Recherches en Relations Internationales
Université: Université de Michigan

(Fin Texte)

jeudi 22 mai 2008

Vers la désignation d'un nouveau Premier Ministre

Port-au-Prince, le 21 Mai 2008 -(AHP)-

Le président René Preval devrait désigner avant la fin de la semaine un nouveau premier ministre pour remplacer Jacques Edouard Alexis renversé le 12 avril dernier par le sénat dans la mouvance des émeutes dites de la faim.

Le chef de l'Etat a entamé à cette fin des discussions avec les différents secteurs intéressés. Il a déjà rencontré des responsables politiques et des membres du bloc CPP majoritaire à la chambre basse et qui a enterré les espoirs de l'ancien premier ministre désigné Ericq Pierre.

M. Préval devrait bientôt consulter formellement les présidents des deux chambres avant de se fixer definitivement sur le nouveau choix.

Toutefois, des informations de plus en plus persistantes laissent croire que le dévolu du chef fe l'Etat devrait être porté sur le ministere sortant de la planification, Jean Max Bellerive qui se trouvait déjà en bonne position sur la liste des "premierministrables" aux côtés de M. Pierre.

Les pressions issues de plusieurs milieux ont augmenté cette semaine sur M. Préval pour qu'il nomme un nouveau chef de gouvernement, puisque le vote de censure infligé dans la précipitation par le groupe des 16 à l'équipe sortante, a donné un coup d'arrêt à de nombreux projets qui étaient sur le point de demarrer, dont la consttruction de la route Cayes/Jérémie.

Une conférence de bailleurs de fonds qui avait été fixée au 25 avril écoulé, au cours de laquelle les autorités se proposaient de solliciter 4 milliards de dollars sur 3 ans pour permettre au pays de se lancer definitivement sur la voie du développement et se doter de moyens pour combattre la drogue et d'autres trafics illicites, avait finalement eté annulée.

Les partenaires internationaux ont fait savoir qu'ils ne peuvent pas prendre des engagements avec un gouvernement démissionnaire.

Le sénat qui avait un fardeau sur le dos, s'était empressé de ratifier en un temps record le 7 mai le choix de Ericq Pierre, à la veille du départ de 9 de ses membres dont le mandat était arrivé à terme.

Mais la chambre, plus précisément le groupe des 53 (CPP) en décidait autrement en votant dans des circonstances jugées confuses dans le sens contraire.

L'entrée en fonction d'un nouveau premier ministre devrait permettre le déblocage politique et économique et la publication de la nouvelle loi electorale votée mardi par le sénat avec les modifications apportées par la chambre des deputés.

Des élections sont attendues depuis des mois pour le renouvelllement d'un tiers du sénat qui fonctionne aujourd'hui avec un effectif de 18 membres sur 30.

AHP 21 MAI 2008 4 :00 PM

LA REVOLUTION (TRANQUILLE) HAITIENNE (182)

PIERRE ROBERT AUGUSTE, UNE VOIX CREDIBLE ET RESPONSABLE.

LA LONGUE MARCHE DU CHANGEMENT.

HAITI OBSERVATEUR. SEMAINE DU 21 MAI 08.

Dr Gérard Etienne.

A côté du Sénateur R. Boulos dont les interviews à Radio Classique Inter représentent des moments assez forts dans la longue marche du peuple haïtien vers sa libération du féodalisme, voici Pierre Robert Auguste de l’Association des Entrepreneurs de l’Artibonite. Le compatriote a été invité par notre distingué collègue le journaliste analyste Robert Bénodin à Radio classique inter le 9 mai dernier pour commenter la difficile conjoncture haïtienne dans le cadre de l’émission Actualités politiques. Les réponses intelligentes de l’entrepreneur aux questions professionnelles de Bénodin valent la peine que nous fassions avec lui un bout de chemin dans le but de donner encore plus d’espace à son discours convaincant.

Rarement a-t-on entendu ( ou lu ) une voix aussi bien articulée que celle d’un homme qui assume ses responsabilité s face à la dégringolade d’un groupe d’hommes pour qui le pouvoir en Haïti s’avère le plus sûr moyen d’exercer l’anarchie et la terreur. En outre nous avons toujours accordé une importance capitale au discours politique d’un bourgeois national .Moins pour son aspect superficiellement critique que pour son orientation idéologique, c’est-à-dire la lecture objective de la situation tragique haïtienne par un membre d’une classe sociale qui contribue largement à la vie économique du pays. Cette classe sociale, au fond, s’oppose non seulement à la bourgeoisie compradore .mais aussi aux castes possédant les monopoles de tous les produits importés Aussi s’il y a une alliée ( vraiment responsable du rôle à jouer dans les changements majeurs socio politiques en Haïti ) objective à toutes les personnes ( de l’intérieur comme de l’extérieur ) luttant pour modifier radicalement l’ordre du politique et du social au pays, c’est bien la bourgeoisie nationale dont le rôle a été très bien défini par le grand progressiste haïtien le médecin romancier Jacques Stephen Alexis dans le manifeste du PEP ( Parti d’entente populaire )

D’entrée de jeu l’entrepreneur aborde la problématique haïtienne en démasquant les hypocrites comédiens et ce que nous appelons la présidentielle monarchique, A une question de Bénodin ainsi formulée : « les émeutes de la fin avaient, avec acharnement, ciblé également Préval et Alexis. Cependant Préval ne nous a offert qu’une solution politique à la crise, la tête d’Alexis (…) Est-ce une trêve ou la fin des hostilités ? » La réponse de M. Pierre Robert Auguste répond aux exigences des plus sévères analystes qui tentent de faire comprendre le drame haïtien à travers l’incapacité de la présidence. Écoutons-le : « En effet, c’est une crise politique très délicate (…) Malheureusement on ne retrouve pas sur la scène politique des hommes ayant de telles habiletés pour faire face à la situation. Monsieur Préval ne jouit pas encore d’un leadership convaincant pour pouvoir entraîner le pays vers la solution définitive à la crise structurelle que connaît l’État haïtien depuis plus de vingt ans. (…) La crise se prolonge. Le pays est fatigué. Il nous faut trouver une solution rapide pour combler le vide de l’État (…) Nous autres citoyens conscients nous sommes très inquiets de la tournure que prend la crise du pays. Alors que sur le plan économique la situation est pire. Et tend à empirer. »

On traverse l’interview comme si on lisait un texte (coup de chapeau à Bénodin de l'avoir reproduite en traitement de texte) dans lequel on relève les principaux facteurs de causalité du mal haïtien. Car jusqu’à présent nous n’avons pas pris conscience des éléments négatifs de notre sociologie politique, entre autres, les yeux toujours tournés vers un PAPA pour la résolution de nos problèmes. Ce n’est pas pour rien que dans le cadre de cette chronique nous soutenons qu’un seul homme ( ou une seule femme ) ne peut effectuer au pays les changements nécessaires puisque, à l’exception de deux présidents au 20e siècle, Dumarsais Estimé et Paul Magloire, la gouvernance monarchique entraîne avec elle toute une série de variables du féodalisme, entre autres le noirisme, le totalitarisme, le fascisme, le pouvoir absolu, le tribalisme, l’élimination de l’opposition, la corruption et même la neutralisation du parlement. Sur ce point, les réflexions de l’entrepreneur sont convaincantes. Répondant à une question de Bénodin ainsi formulée : « Face aux cris de gémissements des masses venant de tous les coins et recoins du territoire( …) qu’est-ce qui explique l’indifférence, l’immobilisme et le laxisme du gouvernement Alexis/ Préval. Le patriote laisse tomber : « D’abord Monsieur Préval est comme Monsieur Aristide, un mégalomane. C’est-à-dire il est un mégalomane introverti alors qu’Aristide est un mégalomane extroverti. Monsieur Préval a voulu avoir le contrôle de ce gouvernement ne laissant aucune marge de manœuvre à son premier ministre. (…) Il s’en est produit un cafouillage au sein du gouvernement. (…)Donc on a un gouvernement qui n’a pas pu gouverner à cause de l’attitude du président à garder la mainmise sur toutes les décisions.»

Nous avons plus haut rappelé que dans le processus d’une lutte sociopolitique qui doit nécessairement aboutir sinon à un nouveau système politique du moins à un nouveau régime de gouvernement, la bourgeoisie nationale doit être considérée comme une classe sociale qui subit, elle aussi, les effets pervers d’abord des institutions internationales, ensuite des impérialismes aux ambitions démesurées. A une question de notre collègue Bénodin portant sur le déséquilibre macroéconomique ,la réponse de Monsieur Auguste traduit le malaise de toute une classe dont les intérêts ne peuvent pas être défendus par un État féodal. Écoutons : « D’un autre côté il y a le mouvement de mondialisation. Malheureusement l’entrepreneur hip haïtien n’a pas pu faire face. Il y a eu, à un certain moment, dans le système économique, toujours un État bon papa. C’est-à-dire un président fort qui intervient en faveur de la classe économique pour garantir certains monopoles. Mais quand il s’agit de la concurrence du marché la classe entrepreneuriale haïtienne n’a pas pu faire face à la situation. Et on assiste à la disparition de beaucoup d’entreprises de 1986 à nos jours, la SODEXOL, l’ACIÉRIE d’Haïti etc.…Le système de production du pays a été mis en cause par la concurrence.»

Voilà ce qui confirme la dimension hautement significative des concepts opératoires de l’ingénieur intellectuel (à ne pas confondre avec un diplômé d’Études supérieures) Ray Kiliick comme un État déficitaire (le terme de déficit est encore plus fort que faillite) et une culture d’exécution. En effet la fonction d’un pouvoir réside dans la capacité de celui qui le détient d’avoir une vision globale de la société qu’il dirige, d’avoir pour cette société des plans de développement (sur tous les aspects) du collectif. Or voilà une classe sociale dont le rôle consiste à faire travailler la société, à faire « rouler » la machine économique, voilà donc cette classe traitée comme les autres victimes de la faiblesse des malades mentaux inaptes à faire fonctionner un État équilibré au service de la nation, non aux services d’un Roi président. Car autant les classes moyennes se voient démembrées par le pouvoir au point de s’exiler ( le tribalisme ne permet pas l’inclusion des jeunes indépendants d’esprit dans la fonction publique ) autant la classe ouvrière se voit jetée sur le pavé au point de quémander la charité, autant la bourgeoisie nationale se voit privée des meilleurs outils de performance économique pour contrer la concurrence sauvage de la bourgeoisie compradore et des soit disant haïtiens qui s’attribuent le monopole du riz, de la farine, des céréales, du fer, bref de tous les produits importés, Nous voilà complètement désaxés pour savoir quoi faire afin de nous libérer du chaos. Rien à attendre de l’État haïtien sous la poigne du Roi Préval. Lui pourra compter sur l’aide internationale en vue de nourrir sa tribu. Mais une gifle (morale bien sûr) de Pierre Robert Auguste l’attend : « Nos hommes politiques, dit-il, se tournent vers la solution la plus facile, celle proposée par la communauté internationale. Aujourd’hui nous devons tirer la conclusion et la leçon que cette approche n’est pas efficace. Il nous faut avoir ce regard intérieur. C’est-à-dire nous devons nous appliquer à regarder nos problèmes tels qu’ils sont .Et à essayer de trouver des solutions. Car aujourd’hui les problèmes économiques d’Haïti qui font d’elle le seul PAM de la région sont totalement différents des autres pays. Il faut ce que j’appelle une forme d’haïtianisation des problèmes haïtiens pour trouver des solutions appropriées, capables de permettre au pays de dégager une croissance vraiment soutenue.»

On croirait entendre un politique nationaliste, pas ces espèces de démagogues qui exploitent nos analphabètes, premier et second degré, pour la pérennité du système féodal, mais de bons doctrinaires tels Jacques Roumain et Jacques Stephen Alexis pour qui le nationalisme est une étape majeure vers le bien être du genre humain. Sur ce point Pierre Robert Auguste ne fait pas de concessions ni n’utilise des métaphores pour exprimer le fond de sa pensée. Cela tombe dru : « Les gens conscients de ce pays doivent tirer la leçon qu’il y a des hommes qui ne sont pas aptes à assumer la direction du pays. Et contre ces gens-là il faut orchestrer toute une réaction citoyenne pour porter les citoyens à bien choisir désormais. POUR QUE NOUS AYONS UN AUTRE ETAT (nous soulignons) UN ETAT QUI SOIT MORALISE (nous soulignons). Une société qui soit HUMANISEE (nous soulignons). Et aussi une économie qui soit modernisée. » Et aux défenseurs du programme de croissance et de réduction de la pauvreté, l’entrepreneur propose la réflexion suivante : « (…) Comme toujours le gouvernement haïtien se montre bon enfant. Il se jette dans le courant sans qu’il y ait toute la cohésion nécessaire qui permet de s’assurer d’une certaine efficacité de ce programme. Je crains que le programme de croissance et de réduction de la pauvreté ne se coince pas dans le même tunnel que les membres de la communauté internationale appellent l’incapacité d’absorption d’Haïti.»

Ce que nous avons apprécié dans cette interview, c’est le courage de parler au nom d’une classe sociale qui doit, elle aussi, assumer son leadership et jouer un rôle approprié à sa conscience de classe porteuse d’espoirs sur le plan économique; c’est aussi un discours progressiste qui se démarque de celui des démagogues au pouvoir et de l’attitude démissionnaire d’Andy Apaid et de Charles H. Baker. Car ces deux là nous ont déçus. Nous avons pensé, à un moment donné, qu’ils s’étaient ralliés aux forces politiques qui voulaient réellement substituer l’État féodal à un État libéral; nous avons pensé qu’ils étaient des hommes libres (libres au sens du professeur Parnel Duverger) et qu’ils allaient prendre la tête d’un mouvement insurrectionnel avec une jeunesse fatiguée, humiliée, trompée. Mais encore une fois l’opportunisme l’aura emporté sur la détermination de rester conséquent avec des idées exprimées lors des rencontres avec la population. Sans parler de cette lâcheté historique de la caste métisse qui consiste à fuir comme la peste les féodaux noirs quand vient justement le moment de les affronter (comme Pétion, comme Boyer Bazelais, comme Louis Déjoie,) pour le triomphe des idées de progrès et de justice sociale. Qu’est –ce qu’il va perdre? Rien. Qu’est-ce qu’il va gagner ? La reconnaissance des combattants pour la liberté. Pourquoi? D’abord pour le leadership dont a besoin sa classe sociale pour ne pas tomber dans les pattes d’un État parasitaire, déficitaire et sous la gourmandise sans bornes de la bourgeoisie compradore qui tient absolument à préserver ses privilèges sous la sauvegarde d’une présidentielle monarchique. Ensuite il rendra un grand service au pays et fera honneur à l’illustre famille Auguste en fondant une formation qu’il dirigera lui-même en vue d’édifier avec les masses populaires et la classe ouvrière qu’il connaît bien cet État moderne, démocratique, libéral, et surtout progressiste.

Autre considération. L’entrepreneur est sur la même longueur d’ondes que l’intellectuel Ray Killick qui a déjà clairement formulé un postulat intéressant. En effet pour Ray aucune révolution en Haïti n’est possible sans une révolution des mentalités. Or c’est aussi l’opinion de M. Pierre Robert Auguste. Pour lui, « la question de la pauvreté en Haïti est une cause psychologique. Il y a une fatalité en Haïti qui laisse croire à certaines personnes qu’elles ne peuvent rien sinon qu’accepter leur sort. Je cois qu’il faut bousculer CETTE MENTALITE (nous soulignons) pour la changer.»

L’entrepreneur n’allait pas prendre congé du journaliste sans poser un diagnostic qui ferait, à lui seul, l’objet d’une thèse ou d’une étude. Ce diagnostic nous interpelle comme l’avertissement d’Antênor Firmin au début du 20e siècle. Firmin affirmait : « Il faudrait de deux choses l’une : ou Haïti passe entre les mains d’une puissance étrangère, ou elle adopte des principes démocratiques. Car au 20e siècle un peuple ne peut pas vivre dans l’ignorance et dans la misère » Un siècle plus tard l’entrepreneur Pierre Robert Auguste nous lance, sous une autre forme, le même avertissement. En effet à une question de notre collègue Bénodin portant sur une série de problèmes qui attendent Préval au carrefour des revendications populaires, M. Pierre Robert Auguste ne mâche pas ses mots :

« L’important pour les hommes politiques haïtiens aujourd’hui, comme pour Préval en particulier, c’est de se rendre compte qu’aujourd’hui on doit trouver une méthode moderne de gouvernement, tenant compte des impératifs des exigences de la communauté internationale, tenant compte des données de la géopolitique, tenant compte aussi des aspirations du pays, des Haïtiens qui vivent à l’étranger. Les Haïtiens ne doivent pas oublier une chose. Que la crise qui est attendue de Cuba aura des répercussions extraordinaires sur le devenir d’Haïti, en ce qui concerne principalement le volume d’aide qui jusqu’à présent est charrié vers Haïti pour lui permettre de faire face à ses problèmes, les crises aigues comme les problèmes de la faim et de la famine qui menace le pays. Pour cette raison on accepterait difficilement, surtout les tuteurs que la POLITIQUE HAITIENNE (nous soulignons) soit dévoyée à un point tel que L’ANARCHIE DEVIENNE UNE INSTITUTION, UN MODE DE VIE, et UN SYSTEME DE GOUVERNEMENT (nous soulignons).Si les Haïtiens ne sont pas capables de bien gouverner leur État, ON FINIRA PAR LEUR IMPOSER UN MODE DE GOUVERNEMENT ETRANGER PLUS DIRECT (nous soulignons).A ce moment-là ce ne sera plus l’occupation déguisée. A ce moment là l’occupation deviendra plus directe. On aura à la tête des ministères des étrangers. On aura un gouverneur, mais pas un représentant du Secrétaire général de l’ONU. Je crois qu’on doit bien faire attention à cela. »

Puisse cet avertissement patriotique loger dans l’esprit de tous nos compatriotes quelles que soient leurs positions sur l’échiquier politique. Car nous sommes arrivés à un moment de notre histoire où nous sommes au seuil de la dernière heure. Ce n’est pas la dernière heure répliqueront des arrogants et des Rois Nègres bourrés d’orgueil mal placé. Oui répondrons-nous. Mais parlons d’une demi-heure avant l’heure fatale.

Dr Gérard Etienne.

Nouveau Premier Ministre: Le jeu d'échec de René Préval (Part X) Les révélations du disciple Pierre

Stanley Lucas: centurionlucas@ gmail.com

C'était le Samedi 12 Avril 2008, il était 11:40 a.m. le Sénat de la république, depuis la ratification de la constitution de 1987, pour la première fois utilisait son autorité constitutionnelle et censurait un Premier Ministre a cause de son incompétence. Apres la lettre du sénat qui lui était adressée le Premier Ministre Jacques Edouard Alexis au lieu de démissionner est sortie par la petite porte.

Quarante jours après le renvoi de Jacques Edouard Alexis, Préval continue son jeu d'échec. Il a choisi Ericq Pierre comme premier ministre désigné et n'a rien fait pour garantir sa ratification. C'était voulu. Comment expliquer alors, en plein processus de ratification, le déplacement du president Préval vers le Nicaragua alors que ses députés ne voulaient pas rencontrer son premier ministre désigné?


Ericq Pierre confirmait le double jeu de René Préval lors de sa conference de presse du 15 Mai quand il déclarait "President di mwen ke li te pale ak deputes Lespwa e ke toute bagay oke". Le texte et les déclarations d'Ericq Pierre confirment aussi que Préval a prit goût au pouvoir. Le texte confirme aussi le pouvoir des forces de la corruption, du niveau de la médiocrité et de l'incompétence, du manque de vision et de l'inexistence d'un plan. En conclusion c'est un pouvoir incapable qui va créer des crises au lieu de trouver des solutions aux problèmes.


Le disciple Pierre dans sa note du 15 Mai a confirme ce que nus savions déjà: Préval a toutes les cartes en main et ne veut pas partager le pouvoir, Alexis entend jouer un rôle de premier plan dans la mise en place du nouveau gouvernement avec les fonds de la primature, du ministère de l'intérieur qui lui permet de manipuler les députés. Finalement le disciple Pierre a confirme la corruption des députés, leur incompétence a comprendre et apporter des solutions aux problèmes nationaux.


Jean Max Bellerive, l'ancien ministre de la planification, si l'on s'en tient au consensus des différents secteurs devrait être le prochain Premier Ministre désigné. Il fait l'unanimité et est l'auteur du DSRCNP qui fait l'unanimité des secteurs politiques et économiques comme feuille de route du prochain gouvernement. Bellerive a commence sa carriere politique avec le MIDH, il a travaille avec Cherestal, Lavalas, Neptune, Latortue et Alexis. Préval nommera-t-il Bellerive?


Non! Il ne le nommera pas. Le secteur prive proche de Préval est oppose à la nomination de Bellerive qu'ils trouvent être un "ti neg frekan". Le groupe de Bourdon et cette grosse banque voient d'un mauvais oeil la nomination de Jean Max Bellerive qui semble-t-il ne garantira pas les privilèges du secteur des monopoles. La priorité de ce secteur est l'acquisition illégale de la HAITEL et de la TELECO tout en renforçant leur monopole sur la farine, le port de Port-au-Prince, le sucre elatrye. Rappelons que le groupe de Bourdon contrôle le palais national et l'environnement immédiat du president Préval.


Préval aime les fidèles, le groupe de bourdon aime aussi les petits soussous à ses ordres. Jonas Gué, ancien Secrétaire d'état de l'agriculture serait un choix plus sur pour Préval et le groupe de bourdon. Gué suivra à la lettre leurs instructions et protégera les privilèges du groupe de bourdon.


Gué on le sait a l'avance ne sera pas capable de gérer efficacement l'action gouvernementale, il n'en a pas la capacité. Il serait pire que Jacques Edouard Alexis puisque n'ayant pas de support politique réel dans la communauté.


Comme Secrétaire d'état de l'agriculture, Gué a échoue et n'a pas délivré pendant deux ans. La production agricole de l'Artibonite a énormément baissée pendant ces deux ans. Par exemple ce département produit soixante mille tonnes métriques de riz en lieu et place de quatre cent mille. La plaine de l'Arcahaie est sous la menace d'un virus qui détruit la production nationale de bananes, ce virus est très dangereux et risque de faire disparaître les bananes Haïtiennes, le ministère de l'agriculture n'a rien fait pour protéger la banane Haïtienne. On n'a qu’à lire la note des étudiants contestataires en agronomie pour se rendre compte de l'échec du ministère de l'agriculture sur cette période de deux ans du gouvernement Alexis.


Une chose est sure, Préval ne veut pas faire aucun compromis, il veut garder en main les ministères stratégiques. Préval, dans le care de son jeu d'échec, enverra au parlement un autre candidat comme PM qui ne passera pas. Dans son jeu d'échec Préval a trois scénarios: Imposer un premier ministre et un gouvernement dont il a le contrôle, manipuler les élections sénatoriales, se débarrasser de la constitution de 1987. Dans ce jeu la dissolution du parlement est une possibilité. La seule différence 2008 n'est pas 1998, cette fois Préval paiera le prix. Le parlement ne va pas ratifier n'importe quel premier ministre ou n'importe quel gouvernement. La manipulation des élections sénatoriales donnerait naissance a une crise plus grave de celle des élections du 2 Mai 2000. La dissolution de la chambre est impossible.


L'acteur principal souvent ignore peut démolir le jeu d'échec de René Préval: Le peuple.


Quarante trois jours après le soulèvement populaire contre la vie chère, Préval continue d'ignorer les priorités du peuple Haïtien. Le peuple a faim, le chômage bat son plein, en quarante trois jours les produits de base ont augmenté, la frustration des citoyens est en train de croître. Un autre soulèvement est possible. Si c'est le cas, Préval et Alexis partiront ensemble.


Les gens responsables des partis politiques, de la société civile, du secteur prive doivent se mobiliser pour éviter que le pouvoir tombent dans la rue, ce qui sera une source d'instabilité politique. Préval, en "manfoubin", au lieu de comprendre la gravite de la situation continue de jouer son jeu d'échec.

Haïti parmi les pays les plus violents au monde, selon l’Indice de la paix 2008

Haïti-Violence-Monde

109e sur 140 pays, Haïti est avec la Colombie et le Vénézuéla au bas du tableau en Amérique latine

Haïti, la Colombie et le Vénézuéla sont considérés comme les pays les plus violents d’Amérique latine et figurent parmi les Etats du monde les plus mal classés dans ce domaine, selon l’Indice global de paix (IGP) 2008 rendu public mardi à Londres par la revue britannique The Economist.

Dans ce tableau comparatif de la situation de 140 pays par rapport à la notion de paix, l’Irak, en guerre depuis l’invasion américaine de 2003, arrive en dernière position, précédé de la Somalie, du Soudan, de l’Afghanistan et d’Israel.

En Amérique latine, la Colombie est le pays ayant l’indice de violence le plus élevé. Elle est suivie du Vénézuéla d’Hugo Chàvez (123e) et d’Haïti qui arrive à la 109e place. Les autres mal classés de la région sont le Honduras (104e), le Guatémala (103e) et l’Equateur (100e).

La majeure partie des pays du sous-continent accusent un niveau de violence moyen ou bas. Le Chili (19e), de l’Uruguay (21e), du Costa Rica (34e) et du Panama (48e) arrivent même à entrer dans le club fermé des pays jouissant d’un "niveau de paix élevé ou très élevé".

A l’échelle mondiale, l’Islande est le pays le plus pacifique devant deux autres Etats scandinaves, le Danemark et la Norvège, respectivement 2e et 3e. Ils sont suivis de la Nouvelle-Zélande (4e) et du Japon (5e).

24 variables sont prises en compte pour établir ce classement lancé pour la première fois en 2007 : Les niveaux de crimes violents, l’instabilité politique, l’effectif des forces de police, l’incidence des homicides, l’importance de la population carcérale et le niveau d’accès aux armes.

L’IGP est publié sur la base de données compilées par l’unité d’analyse de The Economist en collaboration avec un groupe d’experts internationaux.

Ces dernières années, Haïti a vécu les expériences traumatisantes de la guérilla urbaine et du kidnapping politique et crapuleux. Des phénomènes qui ont considérablement fragilisé la situation sécuritaire du pays et contribué à dégrader son image de marque à l’étranger. spp/Radio Kiskeya