mercredi 24 septembre 2008

Sommes- nous un Peuple sans Mémoire ?


Anniversaire de l’assassinat, de huit membres des Forces Armées d’Haïti, et de deux civils, au local du Quartier Général de la Police du Cap Haïtien.


Par
Colonel Carl DORELIEN
Forces Armées d'Haïti (FAD'H)

Ingénieur Civil

E-mail : carldorelien@yahoo.fr

Cap-Haïtien, le 24 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Aujourd’hui 24 Septembre 2008 ramène l’anniversaire de l’assassinat par balles le 24 Septembre 1994 de huit membres des Forces Armées d’Haïti, et de deux civils, au local du Quartier Général de la Police du Cap Haïtien. Ils avaient reçu l’ordre du commandement de l’armée de coopérer avec les forces du Lieutenant Général Hughes Shelton, USA et ceci suivant l’accord signé dans la nuit du 17 au 18 Septembre 1994 par le Président Provisoire de la République d’Haïti et de l’envoyé spécial du Président des Etats-Unis d’Amérique du Nord. Hélas contre toute collaboration, le soir fatidique du 24 Septembre, ils ont été mains liées, exécutés.

En hommage à ces soldats haïtiens, tombés en activité de service et dans l’indifférence totale de la société et des classes politiques haïtiennes, je soumets à la conscience de tous les fils de ce pays déchiré par la haine, le vibrant message de ces martyrs, message écrit de leur sang et transmis lors de l’oraison funèbre prononcée par le chef administratif du personnel militaire (G-1), le 5 Octobre 1994.

Les Forces Armées d’Haïti sont une institution nationale, un affront à cette Institution est un affront à la Nation Haïtienne.

Quatorze ans déjà depuis la perpétration de cet acte odieux. Aujourd’hui, n’est-il pas venu le temps d’accueillir ces dix soldats dans la salle d’honneur réservée à nos héros ?

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 24 septembre 2008, 12 heures 03.

La commission présidentielle recommande une force publique de type militaire.

Le président de la commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité, Patrick Elie, recommande la création d’une force publique de type militaire en Haïti. " Les membres de cette force doivent avoir un entraînement et une discipline qui permettent de remplir des missions que les policiers avec un statut de civil ne peuvent réaliser", a soutenu Patrick Elie, pour qui il faut une organisation militaire de type intermédiaire entre la police et l’armée.

" On peut donner le no qu’on veut à cette force publique", dit-il faisant valoir qu’une armée est une institution constituée pour le combat. Selon M. Elie, une armée avec des régiments de combat ne répondrait pas aux besoins de la nation.

Une gendarmerie est une force militaire insiste t-il estimant que les FAD’H ont une connotation négative pour une partie de la population. Toutefois, M. Elie n’a pas de préjugé contre les anciens militaires qui, s’ils remplissent les conditions requises, pourront faire partie de cette nouvelle institution.

La surveillance des frontières et des cotes haïtiennes fera partie des taches de cette nouvelle force publique, selon M. Elie qui met l’accent sur la nécessité de réaliser des études pour déterminer les différents aspects de cette force publique. " La formule de déploiement doit être analysée ", dit-il faisant remarquer que le renforcement de la PNH doit être envisagé dans la perspective de la création de cette nouvelle force militaire.

En réaction, le colonel Himmler Rébu rétorque qu’il n’existe pas d’entité intermédiaire entre la police et l’armée. " Toute formation militaire vise le combat", lance t-il rappelant qu’il y a eu une propagande contre l’armée.

De plus, M. Rébu ne croit pas opportun de transférer des agents du Swat et de CAT au sein de la nouvelle force publique.

Par ailleurs, l’ambassadeur du Brésil à Port-au-Prince, Igor Kickman, a indiqué qu’une nouvelle force publique n’est pas nécessaire pour Haïti. Au cours d’une visite de courtoisie aux sénateurs, le diplomate brésilien a déclaré que la police haïtienne peut assurer la sécurité des vies et des biens. Toutefois l’ambassadeur brésilien a admis qu’il revient aux autorités haïtiennes de prendre les décisions nécessaires
.

Gérard Latortue s’interroge sur l’interruption des travaux d’infrastructures aux Gonaïves.


17 mois après son départ, l’ancien premier ministre haïtien, Gérard Latortue, déplore la tentation de certains secteurs de lancer des critiques acerbes en vue de rejeter la responsabilité des récentes catastrophes sur le gouvernement de transition.

Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole, M. Latortue a rappelé que son gouvernement avait adopté des mesures d’urgences et lancer des projets de réhabilitation des infrastructures après le passage de la tempête tropicale Jeanne, en 2004. " Le désensablement du port, le reboisement, le curage des lits des rivières et le drainage des canalisations étaient les principaux objectifs de ces projets ", dit-il rappelant qu’un contrat avec une firme étrangères avait été signé le 5 novembre 2005.

Faisant remarquer que les travaux avaient débuté en février 2006, Gérard Latortue rappelle que le gouvernement de transition est parti en avril de la même année. " C’est le gouvernement d’Alexis qui devait faire le suivi des projets", lance M. Latortue souhaitant qu’aujourd’hui on s’attaque aux problèmes et non à des personnes.

" Pourquoi la construction du pont a été interrompue ", s’interroge l’ancien premier ministre qui cite d’autres projets dont les financements sont disponibles et qui n’ont pas été réalisés par le gouvernement de Jacques Edouard Alexis.

Exprimant ces regrets, Gérard Latortue soutient qu’il n’accuse pas parce qu’il comprend les difficultés des dirigeants haïtiens. Signalant qu’il est originaire des Gonaïves, M. Latortue insiste sur la nécessité de curer les lits des 5 rivières qui se dirigent vers la ville. " Toutes les villes côtières sont menacées en raison des changements climatiques", dit-il révélant que le port des Gonaïves est ensablé.

Selon l’ancien premier ministre, le ministère des Travaux Publics devrait être en mesure d’expliquer les raisons de l’interruption des travaux. " Le projet de construction de 9 complexes administratifs est bloqué alors que les fonds sont disponibles", déclare t-il faisant remarquer que la construction d’un état est un travail continu et permanent.

L'équipe médicale du « Kearsarge » évalue les besoins d'Haiti en matière de santé.

Par Bureau des Affaires Publiques de l'Ambassade des Etats-Unis d’Amérique

Cap-Haïtien, le 24 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Le 22 septembre 2008 No. 2008/ 74

Les 17 et 18 septembre 2008, les équipes médicales du navire des forces navales des États-Unis « USS Kearsarge » ont rendu visite à quatre communautés situées non loin de la ville des Gonaïves. Les infirmiers militaires et les médecins ont prodigué des soins médicaux d’urgence à une centaine d’adultes et d’enfants, et ont évalué les approvisionnements alimentaires ainsi que l'eau potable. Les équipes ont visité Dolant (1.000 habitants), Marose (10.000 habitants), Trois Ponts (1.200) et Grande Saline (2.700).

A date, les hélicoptères et la barge de débarquement de « l'USS Kearsarge » ont procédé à la livraison de plus de 980 tonnes métriques d'approvisionnements de secours, y compris 26.000 gallons d'eau propre pour les communautés dévastées par les cyclones Gustav, Hanna et Ike.

L'article joint ci-dessous émane de la Marine américaine, décrit la visite de l'équipe à Marose. La version originale en anglais est disponible à

http://www.navy.mil/search/display.asp?story_id=39862

Beaucoup plus de photos d’opérations militaires humanitaires en Haiti sont disponibles sur internet.  Pour avoir accès à ces photos, veuillez consulter le site suivant http://www.southcom.mil/AppsSC/photoGallery.php?gallery=Relief%20in%20Ha.  
Puis, en dessous de "choose a Gallery" vous sélectionnez l'option "Relief to Haiti 2008".  L'objectif de ce site est de fournir au public en général des informations et des actualités au sujet des militaires américains.  Tous les renseignements contenus dans ce site sont publics et peuvent-être distribués ou copiés à moins que ce soit spécifié différemment.  Prière d'utiliser les photos, images, titres et crédits appropriés.

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L’équipe médicale du « Kearsarge »

évalue les besoins d’Haiti en matière de santé

Par Joshusa A. Nuzzo,

Spécialiste en Communication de Masse et en Affaires Publiques (Continuing Promise)

MAROSE, Haïti (NNS) – Le 17 septembre 2008, le personnel médical attaché au « USS Kearsarge (LHD 3) » a conduit une opération d’évaluation des besoins en matière de santé en vue de mieux soigner les citoyens haïtiens vivant dans les régions récemment dévastées par une série de tempêtes tropicales comme seconde phase de l’assistance humanitaire/secours en cas de catastrophe qui poursuit son cours.

Les équipes médicales du « USS Kearsarge » étaient parmi les premiers à arriver au petit village haïtien dénommé Marose et ont rapidement mis en place des opérations pour déterminer quels services étaient les plus nécessaires pour la population.

« Aujourd'hui est un grand jour parce que nous avons pu constater avec la partie médicale de la mission comment vit la population et évaluer ses besoins », a déclaré le Commandant Angelica Almonte, Responsable du Corps des Infirmières de la Marine.

Avec de pluies diluviennes et de sérieuses inondations ayant détruit une grande partie des récoltes et entraînant une hausse du prix des denrées alimentaires alors que les villageois ne peuvent s’en procurer, le personnel médical est préoccupé par les cas de malnutrition et a commencé à prendre le poids-contre-taille et les mesures mi-supérieures de circonférence du bras pour investiguer et déterminer les besoins alimentaires actuels du village.

« Nous essayons d'obtenir une évaluation alimentaire des enfants » a indiqué le capitaine Tim Shope, pédiatre de la Marine. « Nous envoyons également un groupe d'agents de Santé pour examiner l'eau et pour se faire une idée générale de l’approvisionnement en nourriture et en eau de la communauté ».

L’équipe médicale du « USS Kearsarge » a l’impression qu’à ce moment la santé des populations du village n’était pas menacée. Cependant, il y avait une certaine préoccupation quant aux difficultés d’acheminer la nourriture en quantité suffisante aux zones inondées à cause des routes et des ponts qui ont été endommagés. Pour le moment, il y a des risques pour que la population puisse être frappée par de sévères cas de malnutrition qui pourraient détériorer leur système d’immunisation, rendant les enfants plus susceptibles à attraper des maladies telles que la diarrhée, la rougeole et la tuberculose.

En plus, un approvisionnement inadéquat en eau douce pourrait provoquer des maladies telles que le choléra, la typhoïde et l'hépatite A.

« De l'évaluation initiale, il paraît que la population est généralement en bonne santé », affirme le Lieutenant Candace D'Aurora, Dirigeant du Corps des Infirmières de la Marine. « Cependant, le sujet principal pour l’instant est que les villageois sont en train de dire qu’ils n’ont pas de nourriture ou de l'eau. C'est la plus grande préoccupation à laquelle nous devons répondre ».

Jusqu'ici, les hélicoptères et la barge de débarquement embarquée à bord du « Kearsarge » ont fourni plus de 980 tonnes métriques d'approvisionnements de secours, y compris 26.000 gallons d'eau aux communautés isolées par les routes et les ponts endommagés.

A date, les hélicoptères et la barge de débarquement de « l'USS Kearsarge » ont procédé à la livraison de plus de 980 tonnes métriques d'approvisionnements de secours, y compris 26.000 gallons d'eau potable pour les communautés isolées suite aux dommages subis par les routes et les ponts.

Les secteurs ayant besoin d’assistance immédiate ont été priorisés par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) le Bureau d’Assistance aux Désastres à l’étranger (OFDA).

Les équipes médicales du « Kearsarge » continueront de tenir des rencontres avec d'autres agences non gouvernementales travaillant dans le pays telles que les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC), Médecins Sans Frontières et l'Organisation Panaméricaine de la Santé pour envisager quels types de services à fournir après les évaluations initiales.

Toute aide militaire des États-Unis à une nation étrangère doit être requise par l'ambassadeur américain du pays d'accueil. Puis, en tant qu’agent fédéral principal, le Bureau d’Assistance aux Désastres à l’étranger de l’USAID fait le suivi et contacte le Département de la Défense pour une assistance militaire, si nécessaire.

Le « Kearsarge » est présente dans la Caraïbe supportant la deuxième phase de la mission intitulée « Promesse continuelle » (CP) 2008, une mission d'assistance humanitaire qui inclut l’assistance aux nations partenaires touchées par des catastrophes naturelles et d'autres urgences provoquant la souffrance du peuple et mettant en danger des vies humaines.

Pour de plus amples informations a propos du « USS Kearsarge », visitez www.navy.mil/local/lhd3.

(Fin de texte)

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 24 septembre 2008, 11 heures 46.

Haiti/Cyclones : L’empire de l’eau

vendredi 19 septembre 2008

Par Jean-Claude Bajeux

Soumis à AlterPresse le 18 septembre 2008

Les jours de “Haïti chérie” semblent bien révolus et bien des refrains du romantisme haïtien, même « Choucoune » font mal à entendre ou à chantonner, après les trois ouragans qui ont frappé le pays, tout le pays. Il semblerait que ce qui est arrivé à Gonaïves, il y a quatre ans, exactement, n’était qu’un avertissement, comme une répétition générale de désastres à suivre. Cette fois-ci, c’est littéralement le ciel qui nous tombait sur la tête aux quatre coins du pays, coupant les routes, emportant des ponts et rendant quasi impossible, pendant des jours, d’aider ceux qui étaient pris par les eaux, les victimes, les prisonniers de l’eau.

Dans les journaux, les radios, les écrans de télévision, ce que nous percevons, c’est beaucoup plus qu’une catastrophe nationale. C’est la catastrophe de la nation. C’est un verdict apocalyptique, concernant les responsables irresponsables, les farceurs pontifiants, les corrompus endurcis, les casseurs, nous tous sans exception. Que répondra-t-on dans trois, quatre ans quand le morne l’Hôpital se sera effondré sur Port-au-Prince ?

Pourtant, l’eau de plus en plus est classée comme une richesse qui se vend cher, qui s’évalue cher et qui a fait la fortune de grandes compagnies mondiales inscrites à la bourse. L’eau, sous toutes ses formes, salée, douce, tiède, glace ou neige est célébrée comme une bénédiction, eau lustrale dans des rites sacrés immémoriaux. Le tiers d’ile que nous occupons, avec plus d’un millier de kilomètres de côtes reçoit, de cette mer, du soleil et du vent, plus d’eau que nous ne pourrions utiliser. Et chacun de nous conserve, idéalisées, le souvenir d’heures de grâce en compagnie de cette amie de toujours, une eau, quelque part, source de bonheur.

Mais aussi, inconscients comme nous avons l’air de l’être, ignorants des secrets de cette mère du monde, l’eau, indifférente, claire ou boueuse, insidieuse ou violente est capable, nous le voyons, nous l’avons vu, nous le verrons, les larmes aux yeux, de déployer, sur nous, devant nous et tout autour de nous, une puissance de caprice et de destruction, au lieu d’être une source de bien-être. Car pour révéler ses bienfaits, elle demande un traitement spécial, d’être reçue de fa¬çon spéciale sinon elle revient au tohu-bohu originel, chaudron de désordre et d’infécondité, faisant éclater de partout les arbres, la terre, les roches, les ponts, les routes et les habitations, en route pour un rendez-vous avec la mer.

La leçon après ces passages cycloniques, tumultueux, de la violence aquatique est claire. Il nous faut répondre à ce message, pour ne pas dire cet ultimatum. Pour que l’eau soit richesse et non malédiction, il nous faut, de la source à la mer, créer les chemins de l’eau et prévoir, entre ces deux points, tous les usages possibles de l’eau pour en tirer le maximum de bénéfices, apprivoisant sa turbulence pour utiliser la variété vitale de ses services. C’est donc tout un pays qu’il nous faut aménager. Pour survivre, nous sommes acculés à accepter le défi faustien de réaliser la séparation de l’eau et de la terre, préparer les circuits qui permettent à l’eau qui tombe de retrouver les chemins de l’eau qui dort. C’est pourquoi dans un pays comme le nôtre, la première filière pour un futur libéré de nos tragédies récentes est la filière de l’eau, elle qui conduit à toutes les transformations qui répondraient aux multiples besoins de l’exister humain. Nous n’avons pas d’autre choix.

Eau qui lave, qui nourrit et alimente la vie, eau qui nettoie, eau qui ruisselle là où l’on veut qu’elle ruisselle et pas ailleurs, eau qui cuisine, l’eau, source d’énergie, l’eau qui s’allie à la terre, l’eau est une invitée qui récompense de mille façons ceux qui savent préparer sa venue. En fait un pays qui marche mal est un pays ou l’eau n’est pas où elle devrait être et ne peut faire ce qu’elle est supposée faire. Cette leçon est primordiale, que ce soit pour les pays plein de montagnes, ou pour les pays plats comme la main. Pour faire exister notre terre, il faut sur tout le parcours, de l’amont à l’aval, avoir dessiné les chemins de l’eau pour les buts précis définis par un projet national. C’est une condition sine qua non de la vie des communautés humaines. Sinon au bout du compte, on se retrouve à brasser les sables du désert ou à barboter dans les boues des marécages. Nous n’avons pas le choix. L’eau et la terre définissent pour de longues années encore le destin national, sa faillite ou sa réussite.

Voici donc que nous sommes le dos au mur, aujourd’hui, contemplant le drame. Les photos, les témoignages nous renvoient à l’image d’un échec collectif qui est bien notre échec. La solidarité à quoi personne ne peut dire non nous mènera-t-elle à de grandes déterminations ? Verrons-nous s’entrouvrir la porte pour qu’une nation se refonde, pour qu’un pays renaisse ? L’eau serait alors la filière primordiale qui ne supporte pas les petits projets, ni les dons qui n’en finissent pas, ni l’indolence calculée d’une bureaucratie, ni les contrats secrets ni les dessous de table. La terre et l’eau seraient le tissu, la matière de ce grand projet national et comme la matrice d’une nation qui surgirait hors de la honte, hors de la misère, hors de mendicité, « hors d’eau ».

Pour cela doivent fonctionner deux autres filières dont il faudra reparler qui, elles aussi, sont nécessairement convoquées, la filière du savoir, des savoir-faire, de la compétence et cette autre, la gestion, l’organisation séquentielle des actions, la volonté de gérer et de faire fonctionner l’entreprise nationale de production et de services.

A ce compte, l’eau, aurait trouvé sa finalité : une terre fertile et un peuple au travail.

17 septembre 2008

samedi 20 septembre 2008

Nouveau cas d’abus sexuel sur mineure au Cap-Haïtien : Un observatoire voit le jour.


Par Cyrus SIBERT

Cap-Haïtien, le 20 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Un communiqué du Barreau du Cap-Haïtien, daté du 11 septembre 2008 et numéroté OAV-365-EXE06-08 dans le registre des correspondances de l’association professionnelle, annonce que le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Barreau du Cap-Haïtien et les membres de son Conseil ont décidé en ces termes : ‘‘Michelet FELIX, candidat à la prestation de serment à titre d’Avocat est actuellement sous le coup d’une enquête administrative interne. En attendant les résultats de la démarche entreprise, il a été décidé de rayer momentanément le nom de Monsieur Michelet FELIX sur la liste soumise pour la cérémonie qui sera tenue au Tribunal de Premier Instance du Cap-Haïtien, le vendredi 12 septembre 2008 à 10 heures précises du matin.’’

En effet, les familles de la ville du Cap-Haitien et ce qui reste de personnes de moralité sont secouées par un incident : Michelet FELIX, professeur de mathématiques au Collège Notre Dame du Perpétuel Secours, a abusé sexuellement d’un enfant de 12 ans. Il s’agit d’abus de confiance sur mineur. Le professeur, autour de la quarantaine, devait comparaître devant le tribunal correctionnel de la ville. L’affaire a même été entendue au Tribunal des référés. La fille a tout avoué. Elle a eu des relations sexuelles avec ce professeur. Ce dernier a profité des heures de leçons particulières, pour initier l’enfant à des pratiques sexuelles. Elle a innocemment compté le nombre de fois que le professeur l’a entraîné dans ces dérives : « 8 fois ».

La famille faisait pourtant confiance à ce prof. En plus du collège Notre dame, il enseignait dans d’autres établissements de la ville. C’était un frère d’Eglise.

Cité à comparaitre par devant le Tribunal correctionnel pour répondre de ses actes, il a été prévenu par ses collègues de la profession du droit. Comme d’habitude, on prend la poudre d’escampette ; il se réfugie aux Etats-Unis.

Dans la cité capoise, c’est un scandale. On est consterné et renversé par cette situation de détournement de mineure. On se fait de la peine pour cette famille victime comme tant d’autres. Les parents sont crédibles. Ils forment un couple exemplaire de rudes travailleurs qui ose encore espérer un avenir meilleur pour leurs enfants, à la sueur de leur front, sur la terre de Dessalines. Ils sont des entrepreneurs capois membres de ce qui constitue la minorité saine, non inféodée à l’argent sale.

Jusqu’où iront ces abus ?

Il faut des lois sévères pour combattre les prédateurs sexuels qui exploitent l’innocence des enfants. Les personnes qui tolèrent sous leur toit ce genre d’abus doivent-être poursuivies, celles qui protègent les prédateurs aussi, celles qui exercent des pressions sur les enfants au profit des prédateurs, toutes doivent être poursuivies et jugées.

Il y a aussi le laxisme des juges, face aux prédateurs sexuels. Souvent ils se montrent complaisants envers eux.

L’Etat doit protéger les familles et combattre le détournement des mineurs. La Brigarde de la Protection des Mineurs (BPM) doit avoir plus de moyens pour agir. Les comportements déplacés d’un adulte, face à un mineur doivent être poursuivis et combattus sans relâche.

Nous ne pouvons plus tolérer cet état de fait. Nous sommes trop complaisants envers les prédateurs sexuels. Nous avons tendance à banaliser des comportements barbares. Il y a toujours un petit groupe qui à travers toutes sortes d’explications, cherche à protéger les prédateurs sexuels. Pour des intérêts cachés et inavouables, il trouve toujours une explication en faveur du bourreau.

C’est révoltant de voir une famille qui se défonce pour l’avenir de ses petits être abusée par des malins. La société doit exiger plus de répression contre ces comportements.

Nous sommes touchés de plusieurs cas d’exploitation sexuelle sur mineurs : A Ouanaminthe, un père viole sa fille à neuf ans et depuis trois ans la contraint à avoir des relations sexuelles quotidiennes avec lui. Après avoir passé les examens d’études primaires, en vacances au Cap-Haitien où sa mère vie, la fille n’a pas voulu retourner chez elle. Pourquoi ? Elle a tout avoué à un cousin. Piégé pas un speakerphone, la mère a entendu le père demander à sa fille de venir. Il ne peut plus attendre…. Aujourd’hui, cette mère stupéfaite qui a porté l’affaire au tribunal subit les pressions de toutes parts. Les bénéficiaires de la largesse du père délinquant réclament sa libération. Des parents font pression, l’accusé est prêt à payer, il en a les moyens. Et comme d’habitude, on parle de complot. Si on accuse le père, c’est parce qu’il est trop rigide avec sa fille. La victime devient coupable.

Le citoyen américain Douglas Perlitz accusé d’abus sur des enfants de rue de la ville du Cap-Haïtien, est encore en liberté. Il s’est réfugié dans son pays aux Etats-Unis d’Amérique. De plus, il continue de voir les enfants à partir de Dajabon. Les vendredis et les dimanches, il profite de l’ouverture de la frontière aux commerçants, pour faire venir des enfants…Tandis qu’au Cap-Haïtien, un petit groupe sème le doute pour tenter de laver ses méfaits. Ignorant les rapports d’enquêtes, dont un de la DCPJ (Direction Centrale de Police Judiciaire) supervisé par la MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti), des partisans et amis, pour des raisons inavouées et inavouables, cherchent à bloquer le dossier.

Comme partout dans le pays, la justice fait peu de cas des abus contre les mineurs. Les prédateurs n’ont qu’à se refugier aux Etats-Unis, le temps que les juges se débarrassent de ces dossiers jugés futiles.

C’est dans ces conditions que l’ADEC (Agence de Développement et d’Education Communautaire) représentée par Marnel Louis et le RESEAU CITADELLE projettent de créer un Observatoire des Droits des Enfants du Nord et du Nord-est d’Haïti (ODEN).

On ne peut plus continuer à subir ces genres de comportement dans la société haïtienne.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 20 septembre 2008, 17 heures 00.

Les jeunes du Cap-Haïtien mobilisés pour la paix


Des jeunes manifestants sur la place Notre Dame du Cap-Haitien à l'occasion de la Journée internationale de la Paix.

Par Hans MARS
hansymars@gmail.com

Cap-Haïtien, le 20 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

A l'occasion de la journée internationale de la Paix, des milliers de jeunes ont parcouru les rues du Cap-Haïtien dans une marche pacifique en faveur de la paix pour dire Non à la violence. Ces jeunes, pancartes en mains, par cette activité ont voulu exprimer leur solidarité à l’endroit des victimes de violences.

Plusieurs personnalités ont pris part à cette activité. Pour le maire de la ville du Cap-Haïtien, Michel St Croix, parler de paix ne renvoie pas toujours aux violences physiques mais ça entraîne aussi toute une façon de vivre : ‘‘ Il ne peut y avoir de paix sérieuse, vu l'état lamentable du pays : pas d'électricité, pas de travail, beaucoup d'hypocrisies et beaucoup de discours sans fond’’. Il poursuit dans le même sens, en dévoilant son pessimisme: ‘‘La journée internationale de la paix n'est pas pour aujourd'hui, parce qu'on ne peut pas avoir de paix dans ce pays où trop de gens souffrent surtout après ces dernières intempéries qui ont fait des milliers de victimes’’.

D'un autre côté, le représentant du ministère à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme, Marie Ghislaine Mompremier, elle non plus n'a pas caché son pessimisme en abondant dans le même sens que le maire St Croix : ‘‘Pour parler de paix, on doit parler d'égalité entre hommes et femmes et non sur du papier mais dans la réalité, les femmes étant majoritaires dans le pays, elles doivent être au centre du processus de paix’’, a précisé Mme Mompremier.

Des jeunes du VDH – FOSREF, d'autres organisations de la place telles que COHFEL et le Centre Multi Media de la MINUSTHA au Cap-Haïtien ont pris part à cette activité. Ces jeunes ont juré, à la fin de la journée, de travailler davantage au développement de la paix dans leur région où ils habitent.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 20 septembre 2008, 17 heures 16.

jeudi 18 septembre 2008

Message à la Nation de l'ancien Président Jean-Claude Duvalier.


Haïtiens, Haïtiennes, chers compatriotes,

C’est avec une grande consternation et une vive émotion que j’ai pris connaissance des conséquences tragiques du passage dévastateur des cyclones et des pluies torrentielles qui se sont abattues sur notre pays, faisant de trop nombreuses victimes, et laissant un grand nombre de nos concitoyens démunis et sans abri.
En ce moment de douleur et de deuil, mes pensées vont aux victimes, particulièrement aux enfants, à leurs familles et à leurs proches.
En ces heures difficiles, je tiens à vous assurer de ma totale solidarité, et j’adresse aux familles si cruellement éprouvées mes sincères condoléances et mes plus profondes sympathies.
La Nation toute entière doit se mobiliser pour surmonter ses malheurs.
Un formidable élan de solidarité s’est manifesté, auquel la communauté internationale, le monde des affaires, la société civile, la presse, la Minustha, la PNH, les ONG, les églises, les haïtiens de l’extérieur…ont pris part. Je voudrais leur exprimer mes plus vives félicitations.
Devant ce lourd et révoltant tribut infligé au Peuple et à la terre d’Haïti, nous devons tirer tous les enseignements de cette tragédie, et prendre toutes les mesures qui s’imposent pour répondre aux catastrophes environnementales et naturelles.
Aux familles, aux régions sinistrées, aux enfants et à la jeunesse, j’envoie un grand message de fraternité et de solidarité.
Que Dieu protège Haïti !

Jean-Claude DUVALIER
Paris, septembre 2008.

mercredi 17 septembre 2008

Note de l'Ambassade des Etats-Unis en Haiti

Les navires et les hélicoptères américains continuent de venir en aide à Haiti alors que le « US Kearsage » s’approvisionne en articles de secours

L’équipage des hélicoptères et des barges de débarquement à bord du « USS Kearseage » continueront d’apporter le support logistique en vue de procéder à la livraison de l’assistance de l’Agence Américaine pour le Développement (USAID) au profit des populations victimes des tempêtes en Haïti. Le 18 septembre prochain, le navire envisage de se rendre à la base navale de Guantanamo Bay à Cuba en vue de renouveler le stock en provisions de secours.

Une fois arrivé à destination, le navire s’approvisionnera jusqu’au 20 septembre en essence et autres matériels nécessaires en vue de poursuivre l’assistance des Etats-Unis dans le cadre des opérations de secours aux désastres à Hispaniola.

A date, les hélicoptères et les barges de débarquement transportés à bord du « USS Kearsage » ont livré plus de 870 tonnes métriques de matériels de secours, y compris 24.800 gallons d’eau potable aux communautés dévastées et isolées à cause des ponts et des routes qui ont été sévèrement endommagés.

Trois grands hélicoptères CH-53 chargés de transporter les matériels lourds et trois barges de débarquement resteront en Haïti afin de soutenir l’USAID et d’autres organisations dans la livraison de l’assistance cruciale fournie aux victimes qui nécessitent une attention immédiate à travers le pays.

Depuis notre arrivée le 8 septembre dernier, le navire « USS Kearsage » fonctionne à plein rendement en vue de distribuer des articles de secours vitaux aux personnes affectées par les tempêtes, indique le capitaine de la Marine américaine, Fernandez « Franck » Ponds, commandant des militaires américains opérant dans le cadre des efforts déployés en vue de venir en aide aux sinistrés en Haïti. Le bateau « USS Kerseage » sera de retour en Haïti aussitôt que l’opération d’embarquement des matériels et d’approvisionnement en essence sera complétée.

« Etant donné que nous travaillons en étroite coopération avec le gouvernement haïtien et d’autres Organisations Non-Gouvernementales, nous accomplirons cette importante mission sans faille et jusqu’au bout », a ajouté Ponds.

Des informations additionnelles à propos de l’assistance que fournit le navire « US Kearsage » au peuple haïtien sont disponibles à travers le site suivant : www.southcom.mil.

(Fin de Texte)

Sit in pro-militaires au Cap-Haitien

Par Hansy MARS

hansymars@gmail.com

Cap-Haïtien, le 17 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Plusieurs dizaines de citoyens dont la plupart : amis – parents – proches – sympathisants des militaires de l'ex FAD'H ont organise un sit-in devant les locaux du Tribunal de Première Instance du Cap-Haitien pour dénoncer l'arrestation et la détention prolongée de ces militaires.

Ce sit-in qui a eu le support des forces de l'ordre s'est déroulé sans aucun incident. Plusieurs des citoyens interroges ont annonce la tenue d'autres mouvements question de remettre ce dossier sur le tapis. « Ce sit-in fait partie d'une série de mouvement que nous comptons réaliser pour exiger la libération de nos frères incarcérés illégalement» dixit Elusca CHARLES, organisateur de ce sit-in.

A rappeler que 15 des 48 personnages se faisant passer pour des militaires lors de leur établissement dans la Prison Civile du Cap-Haïtien à la fin du mois de juillet se retrouvent incarcérés au commissariat central du Cap-Haïtien en attendant que la justice décide de leur sort.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 17 septembre 2008, 167 heures 05.

COHFEL et IMED appellent les plus hautes autorités du pays à voler au secours des sinistrés du département Nord .


Par Ernest SAINTILUS

Cap-Haïtien, le 17 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

La Coalition Haïtienne des Femmes Leader et l’Institut Mobile d’Education (IMED) appellent les plus hautes autorités du pays à voler au secours des sinistrés du département Nord, en particulier les communes de Plaisance et Pilate.

Dans un rapport publie ce mardi 16 septembre 2008 sur les travaux réalisés de concert, ces deux organisations indiquent avoir recense beaucoup de dégâts au niveau des ces deux communes à cause des dernières intempéries qui ont saccagé le pays : « 3468 maisons détruites ou endommagées, 3575 plantations dévastées, 17 écoles inexistantes et des centaines de têtes de bétail dont des poules, cochons, cabris et bœufs emportées par les eaux.

La Coordinatrice de l’IMED a mis l’accent sur une situation qui est en train de se développer dans la localité de FALAK à Pilate ou un important lac est en train de se constituer. Cette eau qui n’est pas évacuée contient des débris de toutes sortes dont ceux des maisons détruites, constate l’IMED et la COHFEL.

S’agissant des 17 écoles disparues Madame KETTELIE Julien souhaite que l’Etat haïtien accompagne les parents des élèves ayant fréquenté ces instituions scolaires pour les faciliter le pain de l’instruction.

Rappelons que 6 octobre prochain, c’est la date prévue par le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle pour la réouverture des classes.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 17 septembre 2008, 16 heures 55.

mardi 16 septembre 2008

Le Programme Alimentaire Mondial fournit des aides alimentaires à 800 familles au Cap-Haïtien.


Par Ernest SAINTILUS

Cap-Haïtien, le 16 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Près de 800 familles ont reçu le lundi 15 septembre 2008, des aides alimentaires du programme des Nations Unies pour l’alimentation (PAM), dans le cadre de son programme visant à réduire la crise alimentaire en Haïti et à venir en aide aux personnes victimes des dernières catastrophes naturelles dans le département du Nord.

C’est l’organisme catholique (CARITAS) qui a procédé à la distribution. Son coordonnateur Patrick Jean Michel a indiqué que cette opération devant toucher les personnes les plus vulnérables.

‘‘ Des interventions seront faites sous peu dans certaines autres communes du département, toutefois nous attendons les aides de nos bailleurs’’ promet Monsieur Jean Michel.

De leur coté, les bénéficiaires se réjouissent de ce geste. Ils saluent la générosité des deux organismes responsables en ces termes : ‘‘Nous recevons cette nourriture à un moment où les prix de tous les produits de première nécessité augmentent. Nous n’avons aucune inquiétude pour cette semaine’’.

Soulignons que les pertes de têtes de bétails et de plantations causées par les intempéries dans le milieu rural ont des conséquences très graves sur le prix des produits. L’augmentation du prix des carburant du à la destruction des routes et à l’isolement de plusieurs communes se font sentir dans le panier de la ménagère.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 16 septembre 2008, 15 heures 31.

Messe en mémoire des victimes des ouragans Hanna et Ike

Par Hansy MARS

hansymars@gmail.com

Cap-Haïtien, le 16 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

L'archevêque du Cap-Haïtien, Mgr Louis Kébreau, le jeudi 11 septembre 2008, a célébré une messe d'action de grâce en la mémoire des victimes des dernières intempéries ayant causé la destruction et l'inondation de plusieurs villes du pays.

Par cette messe, l'archevêque compte sensibiliser les chrétiens catholiques sur l'importance de leur rôle dans de telles situations et pense qu'avec la force et l'appel de la Trinité dans la vie et la gestion du pays, la population connaîtra moins de souffrances. ''Enfin, il faut que les dirigés et nos soi-disant dirigeants accordent une place spéciale à Dieu dans toutes leurs actions et que le Saint-Esprit puisse nous venir en aide'' disait Mgr Kébreau dans son homélie de circonstance.

« Le pays aurait pu ne pas vivre de telles catastrophes, connaître autant de victimes, si oui, si les gens en qui nous avons placé notre confiance lors des élections, en leur donnant nos votes, avaient tenu leur promesse en planifiant des stratégies pour la sauvegarde de l'environnement. Car sans aucune planification le pays n'ira nulle part » clame l'archevêque en présence de dizaines de milliers de fidèles réunis en la Basilique Notre Dame du Cap-Haïtien. Mgr Louis Kébreau poursuit dans le même sens, en exhortant les autorités tant locales que nationales à faire preuve de bonne volonté dans les prises de décision afin de ne plus continuer à utiliser leur pouvoir à des fins personnels mais plutôt en l'utilisant au profit de la communauté et du pays.

Pour ce dernier, c'est le moment idéal pour que les parlementaires du Grand Nord fassent valoir leur capacité, en prônant la révision ou l'adoption d'un plan de développement humain. Car pour le prélat ce plan de développement qu'on a, n'est entretenu que par une répartition inéquitable des fruits de la croissance nationale entre la mégapole de Port-au-Prince accapareuse de l'essentiel des services publics collectifs et les administrés des périphéries provinciales pendant que la population crie, chante, rie et danse. Car le spectacle de la vie quotidienne ne porte pas toujours à l'allégresse.

A rappeler que durant le week-end écoulé, plusieurs organisations de la société civile capoise avaient entrepris des activités de levée de fonds en faveur des victimes des inondations aux Gonaïves.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 16 septembre 2008, 15 heures 17.

Sit-in pour exiger la libération des militaires incarcérés au Cap-Haïtien.

Un soldat haïtien arrêté après s'être rendu pacifiquement, conformément à une entente avec le Ministre de l’intérieur Paul Antoine Bien-Aimé

Par Ernest SAINTILUS

Cap-Haïtien, le 16 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Un sit-in est prévu pour ce mercredi devant le Tribunal civil du Cap-Haïtien, pour exiger la libération des quinze anciens militaires incarcérés dans la prison civile de la ville.

Une organisation politique dénommée CYCLONE envisage d’organiser un sit-in devant les locaux du Tribunal de Première Instance, ce mercredi 17 septembre 2008, en vue de réclamer la libération des 15 militaires haïtiens en détention à la DAP (Direction de l’Administration Pénitentiaire) de la ville.

Le responsable des relations publiques de ce regroupement politique, Elusca Charles, assimile à un abus ce traitement infligé à ces ex-membres des FADH (Forces Armées d’Haïti), qui, poursuit-il, réclamaient leur salaire, leur fonds de pension et la remise en place de cette institution constitutionnelle dont la tâche est de défendre le territoire.

Monsieur Charles, qui est aussi porte-parole de l’O.P.L. (Organisation du Peuple en Lutte) dans le Nord, a renchéri : ‘‘les militaires sont dans leurs droits, puisqu’ils exigent de l’Etat un salaire pour lequel ils ont travaillé’’ ; il en a profité pour inviter tous les intéressés à faire preuve de présence notamment les sympathisants de cette ancienne force de sécurité.

« Par cet agissement, l’exécutif continue de violer la constitution » a martelé le responsable de CYCLON.

Ce regroupement politique menace de déclencher toute une série de manifestation, pour faire pression sur le gouvernement, s’il ne prend pas les dispositions nécessaires pour libérer les militaires haïtiens faits prisonniers.

Il faut dire que ce mot d’ordre est déjà appuyé par quelques responsables politiques du département dont le président du ‘‘Parti de Patriotes Haïtiens’’ Maître François Magloire.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 16 septembre 2008, 14 heures 27.

samedi 13 septembre 2008

Analyse hebdomadaire du Doyen Gérard Etienne

LA REVOLUTION (TRANQUILLE) HAITIENNE (193)

RENE PREVAL, l’ANARCHISTE.

HAITI OBSERVATEUR. SEMAINE DU 10 sep.08.

Dr Gérard Etienne.

A la question de savoir s’il faut, pour le pays et pour l’étranger, SITUER un individu qui , sous prétexte de faire de la politique, ne donne aucune apparence logique aux actes qu’il pose et qui livre au peuple et à son entourage des idées sous forme brouillonne ou sous forme de formules lapidaires; à la question de savoir comment , diantre ,définir un individu en prenant comme base de cette définition des actions qui relèvent davantage de pulsions (ou de fantasmes)que d’une méthode rationnelle d’agir et de gouverner, la psycho sociologie met à notre disposition des instruments théoriques concernant « des personnalités » qui perdent le sens des pôles à chaque fois qu’elles sont confrontées à un problème social lequel, pour être résolu, demande de l’intelligence, de l’ordre et de la méthode .Retenons bien cette hypothèse :une personnalité agissant selon ses pulsions (de crime, de haine, de vengeance, de puissance) ne peut que produire la paralysie d’un régime ou mieux l’effondrement de l’État qu’elle est censée commander»De là une première thèse :les grandes mutations sociologiques qui ont produit des régimes politiquas se sont combinées avec des systèmes d’idées qui sont la résultante d’un travail intellectuel sinon individuel du moins collectif. Nous avons, à plusieurs reprises, souligné dans cette chronique l’impossibilité d’aboutir en Haïti à un régime politique ayant pour fondement une théorie d’évolution à la hauteur de la formation du peuple. Cette thèse soulève tout de suite une antithèse, à savoir qu’on aura beau relever au pays des travaux d’envergure en sciences politiques qui pourraient jouer un rôle sur le plan de l’évolutionnisme et du progressisme, on se heurtera toujours à un obstacle soit le comportement DU PLUS GRAND CHEF qui ne peut que susciter des crises sociales vu que toutes les mesures prises pour donner à un État quelques directives ne peuvent pas accommoder l’expérience collective à cause de l’anarchie. Il y aurait donc, à la base de la société haïtienne, un DESORDRE qui dériverait de l’absence d’une doctrine dont les premiers éléments seraient appris très tôt à l’école. Sinon comment expliquer l’exploitation d’un père par un fils, d’un soi-disant ami par un ancien camarade de classe qui au lieu de le protéger le jette entre les mains d’une mafia pour le dévorer. L’anarchie décelée chez le grand chef (en l’occurrence le sieur Préval) doit être posée comme un élément culturel, une façon de vivre ou d’amasser des sous, un mode d’évolution puisqu’une méthode rationnelle de comportement imposerait des normes à suivre qui iraient à l’encontre d’une praxis économique souterraine.

Donc Préval en procès pour anarchie? Les preuves ne manquent pas. La dernière au dossier : le bras de fer entre le président des latino-américains et le Parlement. Autant la chambre haute marche sur des tessons de bouteille fidèle au code de déontologie et aux normes constitutionnelles, autant Préval fait son Roi ne voulant rien savoir qui eût rappelé l’ordre constitutionnel à suivre pour bien gouverner. Après avoir choisi un CEP à son image et à sa ressemblance, le petit homme de Marmelade tient absolument à mettre le grappin sur le gouvernement. Intellectuels et penseurs de la diaspora auront beau disserté sur les ambitions démoniaques de l’homme et sur la manière d’assouvir sa haine en torturant ses adversaires, Préval a quand même mis la patte sur les ministères les plus importants. Cela veut dire qu’avec un PM qui fera ses quatre cent volontés l’homme vient de réaliser un grand coup, celui d’être le Maître absolu d’un exécutif dont il attend les fraudes et les mots d’ordre pour le balayage des circonscriptions aux élections de 2009.Alors qui est-il ce Préval? Un petit dictateur, un psychopathe, du type de JBA ? Un totalitaire, un fasciste qui veut imposer à Haïti un régime politique stalinien? A s’en tenir à un postulat de Raymond Aron pour lequel : « l’adoration des pouvoirs ou plus encore la prétention des pouvoirs à être adorés se retrouve à la source de toutes les tyrannies.» (R. A. Études politiques, p.78) le Préval synthétiserait tous ces personnages qui ont une relation causale avec les régimes politiques inhumains. Mais par-delà ces types qui poussent le machiavélisme jusqu’aux extrêmes limites au point d’affirmer : « (…la souveraineté du peuple est une formule qui, comme toutes les formulas politiques, dissimule une réalité tout autre : l’exercice de l’autorité par UNE MINORITE PRIVILEGIEE (nous soulignons) » convient-il de risquer pour l’individu une thérapie de comportement avec pour point de départ « ce désordre résultant d’une absence ou d’une carence d’autorité» La boucle est bouclée. René Préval est donc un anarchiste. Savoir « partisan de l’anarchisme : membre d’un parti se réclamant de cette doctrine (…) Personne qui rejette toute autorité, toute règle.» En effet depuis 1986 toutes les décisions politiques du mouvement dont Préval assume une partie du leadership ont toujours manifesté un refus inconditionnel d’obéir à une norme de conduite. Qu’on pense à l’incendie d’une Cathédrale vieille de deux siècles, à la destruction des postes militaires de l’Acul du Nord, de Matissant, de Carrefour, de Bel-Air, à l’incendie du super Market de Cléomin Jean Pierre (Cap-Haïtien)à l’incendie des bureaux et résidences des leaders d’opposition; qu’on pense également aux génocides des habitants de Raboteau, de la Scierie, au meurtre crapuleux de 2000 innocents et de 189 policiers par des chimères de Préval et l’on comprendra pourquoi nombre d’entre nous ont des hommes de pouvoir de ce pays une opinion qui révèle plus la frustration d’être né dans un pays où la logique ne conditionne pas les actes des gouvernants.

Dans les JUSTES de Camus, un personnage laisse tomber : « Même dans la destruction, il y un ordre, il y a des limites. » Il n’y a pas de limites, répondrait un René Préval en se frappant la poitrine. A mon commandement d’incendier la vieille Cathédrale de Port-au-Prince (200 ans) les esclaves obéissent et tous les intellectuels se préparent à faire savoir au peuple que je détiens la morale éclatante de Marx pour aller si loin dans l’anarchie. Oui il n’y a pas de limites renchérirait le danseur de polka. Et ses intellectuels, ses journalistes, ses bourgeois applaudiront.

Alors que faire pour libérer le pays des griffes des anarchistes. Il faudrait peut-être commencer par l’expérience historique de Marx, fonder des formations sociales et leur confier, dans la cité, des tâches bien définies. Ces formations peuvent bien s’aligner sur des méthodes ayant l’anarchie comme négation d’une part. D’autre part nous sommes arrivés à un moment de notre histoire où nous nous demandons si toute la société haïtienne, de la basse au sommet, ’n’est pas régie par des courants anarchiques. Car on peut se poser la question de savoir s’il existe dans ce pays des organisations qui soient de parfaits exemples dans l’art d’organiser selon des règles et des principes. Prenons conscience, une fois pour toutes, de cette plaie qui ronge notre société : l’ANARCHIE.

Dr Gérard Etienne.

jeudi 11 septembre 2008

Les latino-américains décident d’une armée haïtienne, sans les Haïtiens.

Par Cyrus SIBERT

Cap-Haïtien, le 11 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Selon une dépêche de l’Agence argentine DyN, les pays latino-américains engagés militairement en Haïti et l’Organisation des Etats-Américains ont annoncé le jeudi 4 septembre au Canada leur intention de travailler à la création d’une ‘‘Nouvelle Police en Haïti’’. Cette déclaration fut faite dans le cadre de la VIIIe conférence des ministres de la défense des Amériques organisée dans la ville de Banff, en Alberta. Ils étaient (8) huit ministres à participer à cette réunion représentant des pays comme Argentine, Brésil, Chili, Uruguay, Pérou, Bolivie, Equateur et Guatemala. Avec le numéro un de l’OEA, José Miguel Insulza, ils avaient discuté de la nécessité de mettre en place une nouvelle force de sécurité en Haïti. Les vrais contours de ce nouveau projet latino-américain concernant la sécurité publique en Haïti n’ont pas encore été précisés. Fin de texte.

Tel est l’essentiel de la dépêche. Il existe un projet « latino-américain » pour Haïti. Il s’agit de doter notre pays d’une nouvelle force publique. La réunion s’est tenue au Canada.

Encore le Canada !

On se rappelle de l’Initiative d’Ottawa (projet du Groupe INITIATIVE D’OTTAWA) orchestré par Denis Paradis Ministre Canadien de la Coopération Externe et rapportée en 2003 par le journaliste Michel Vastel de la presse canadienne. Un projet qui visait à mettre Haïti sous tutelle internationale. De fait, aujourd’hui, la réunion qui s’est tenue en 2003 sous le nom d’Initiative d’Ottawa a produit ses effets. Les américains avaient fini par comprendre la nécessité de lâcher Aristide, de ne plus suivre les lobbyistes, de ne plus attendre la fin de son mandat : ils ont contribué activement à son départ. Une réunion secrète qui s’était révélée au public, grâce à une fuite dans la presse canadienne afin de tester les réactions, l’onde de choc qu’un tel projet provoquerait en Haïti.


Sur le dossier d’une nouvelle force armée haïtienne nous revivons le même scénario : une réunion au Canada, un projet international pour doter Haïti d’une force publique additionnelle. L’information distillée dans la presse avec précaution : ‘‘Une nouvelle police en Haïti’’.


En décryptant le titre de la dépêche : ‘‘Des pays Latino-Américains et l’OEA prônent la création d’une nouvelle police en Haïti’’, nous nous sommes posés les questions suivantes : Qu’est ce qui ne va pas avec la Police Nationale d’Haïti ? Alors que la communauté internationale, à travers la MINUSTAH, investit dans la PNH et fait de sa professionnalisation son principal objectif, pourquoi parler ‘‘d’une nouvelle police en Haïti ?’’


Une lecture en profondeur et l’analyse des circonstances nous porte à mieux comprendre la situation.


Connaissant les limites de nos dirigeants et l’incapacité de la société civile à traiter objectivement le dossier de l’armée nationale - une entité incontournable de la force publique, l’étranger utilise le vocable police, pour ne pas attirer la fureur de nos schizophrènes. Les experts ont assez suivi nos futiles débats pour comprendre que le simple mot ‘‘ARMEE’’ est capable de provoquer le délire chez nos intellectuels. Comme les cobayes de Pavlov, on n’a qu’à dire Forces Armées pour les observer sécrétant leur bave de haine et d’aigreur, sans un recul objectif pour analyser la situation. Ils sont capables d’hallucination, de réactions pathologiques….Pour preuves, ces injures qu’on lance dans les forums ou sur les ondes en réaction au fait de soulever le principe : il faut une armée nationale pour Haïti ; la police (PNH) est une composante limitée de la force publique, il y a une fonction de défense nationale assurée pour le moment par la MINUSTAH. Nous devons préparer la relève. Les événements (émeutes de la faim) du mois d’avril 2004 et les catastrophes naturelles actuelles démontrent la nécessité d’une armée nationale. Ils mettent à nue le vide laissé par la démobilisation des FADH.


On se souvient du texte de Gérard Bissainthe : La Stratiaphobie1 (une maladie caractérisée par la peur de l'armée. Curieusement les stratiaphobes n'ont pas peur de la chose que tout le monde appelle "armée", mais seulement du mot) et on se dit que les étrangers ne nous prennent pas au sérieux. Constatant notre incapacité, en tant que nation, à assurer la transition institutionnelle vers un Etat démocratique, les latino-américains, qui avaient modernisé avec succès leur armée, projettent de créer une en Haïti. Une façon de dire : considérant que diriger c’est prévoir en se dépassant, en transcendant les ressentiments, il n’y a pas d’homme doué de raison en Haïti, pas de société civile, pas de dirigeants.


C’est la raison pour laquelle aucun dirigeant haïtien n’était présent au moment où l’on parlait de ce projet de nouvelle force en Haïti. Les multiples déclarations du Président René Préval contre les Forces Armées d’Haïti, traitant nos soldats de criminels sanguinaires, tout en implorant le service des soldats de Pinochet et d’autres dictateurs latino-américains, ont aidé les gouvernements latino-américains à juger sa capacité de diriger. Les irresponsables d’Haïti ne sont pas invités à ces genres de Conférence qui exigent des hommes responsables.


L’expression ''linge sale se lave en famille'' a ici toute son importance. En méprisant ses compatriotes de l’armée, depuis un pays étranger, les dirigeants haïtiens se sont montrés irresponsables donc incapables d’assurer les changements nécessaires.


Pis est, l’étranger nous berne, en remplaçant Force Armée par ‘‘Police’’.


C’était la VIIIe Conférence des Ministères de la Défense des Amériques, dans la matinée de la rencontre, Madame Garré, la Ministre Canadienne de la Défense avait eu une réunion bilatérale avec le titulaire du Pentagone Richard Gates sur la sécurité en Amérique latine et dans la caraïbe, on comprend mal qu’un projet de ‘‘nouvelle police’’ soit l’œuvre de ministres de la défense. Nous savons tous que ce ministère s’occupe des forces armées. De plus, il y a une police en Haïti. Pourquoi ne pas se contenter d’appeler au renforcement de la PNH ? Une police qui d’après nos intellectuels-limités peut assurer la défense d’Haïti. On ne saurait oublier ces arguments sans fondement et indignes de l’homo sapiens et l’une des raisons pour laquelle on traite les dirigeants comme des enfants sur le plan international : on n’a pas besoin d’une armée en Haïti. La police peut faire le travail seule.


Bref, les Latino-Américains ne veulent pas créer de problème sur ce sujet ; l’Agence argentine publie l’information avec sous-entendu: Les ministres de la défense latino-américains en lieu et en place d’une armée sanguinaire et criminelle projettent de créer une nouvelle force publique. Ne vous en faites pas, ce sera une POLICE DE DEFENSE NATIONALE !


Dans une note disponible sur le site de l’OEA relative à la réunion du 4 septembre 2008, nous lisons :

Addressing the Eighth Conference of Defense Ministers of the Americas , in Banff , in the Canadian province of Alberta , Secretary General Insulza said he knows that this kind of cooperation involving defense agencies and public security institutions creates an undesirable situation, since “we are all aware of the specifics and differences between defense activities and public security activities.” He said, however, that such collaboration “is already taking place in many of our countries.”

The Secretary General told the Defense Ministers about multidimensional threats to security. He cited what he called three “components of insecurity,” namely, threats to state security, such as the possibility of external aggression; natural disasters, pandemic outbreaks and accidents of potentially catastrophic proportions; and transnational crime, ranging from human trafficking to illegal drug trafficking, money laundering and terrorism.

“Multidimensional threats to security call for a joint, coordinated response from institutions such as Defense Ministries, Foreign Affairs Ministries, Ministries of Security and Local Government Ministries. In addition, Insulza remarked, the involvement of civil society has become increasingly vital as support and complement to institutional effort.”

Faut-il souligner qu’au cours d’une conférence de presse tenue après la cérémonie de passation de commandement, le jeudi 11 janvier 2007, le Général Brésilien Elito Carvalho Siqueira s’était prononcé en faveur de la création d’une autre force de sécurité publique en Haïti.2

Avec la réunion du 4 septembre 2008, nous venons de rater une occasion d’exercer notre souveraineté, en traitant objectivement les grands dossiers de la nation. Nous risquons de subir le même traitement, sur le dossier de l’amendement de la constitution de 1987 en vigueur.

Toutefois, on ne peut s’empêcher de poser la question suivante: les militaires haïtiens qui avaient investi, le 28 juillet 2008, le local de l'ancienne prison civile du Cap-Haïtien, suivant les conseils de Haut-Gradés de la MINUSTAH - dixit les déclarations du Maire de la ville du Cap-Haitien Michel Saint-Croix et les témoignages de soldats emprisonnés pour complot contre la sureté de l’ « Etat Préval » - ont ils été manipulés, afin de justifier le projet NOUVELLE FORCE PUBLIQUE EN HAITI, au seuil de cette VIIIe conférence des Ministres de la Défense des Amériques?

Notes :

1.http://reseaucitadelle.blogspot.com/2008/09/la-stratiaphobie.html

2.http://reseaucitadelle.blogspot.com/2008/09/lex-commandant-de-la-minustah-souhaite.html

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 11 septembre 2008, 17 heures 00.

L’ex commandant de la Minustah souhaite la création d’une nouvelle force publique

jeudi 11 janvier 2007

La cérémonie de passation de commandement de la composante militaire de la MINUSTAH a eu lieu hier jeudi 11 janvier au Camp Brésilien. Le commandant sortant de la MINUSTAH , général Elito Carvalho Siqueira, affirme que le problème de violence en Haïti est politique et non militaire.

Le général brésilien est satisfait de sa mission précisant que la situation sécuritaire s’est améliorée ces deux dernières années.
Il affirme que la violence n’est pas au même niveau qu’il y a un an et notant que son plus grand défi a été la sécurisation du pays durant la période électorale. " Je suis arrivé en Haïti 15 jours avant les élections et nous avons eu des résultats positifs dans les jours qui ont suivi notre arrivé" a précisé le général Elito.

Au cours d’une conférence de presse tenue après la cérémonie de passation de commandement le général Elito Carvalho Siqueira s’est prononcé en faveur de la création d’une autre force de sécurité publique en Haïti. Le commandant sortant de la mission de l’ONU déclare que l’appellation importe peu précisant qu’une force publique doit assurer la protection des frontières et de la souveraineté du pays. " Il n’y a pas une force de police qui soit en mesure d’assurer la sécurité de la communauté dans le pays, c’est pourquoi il faut une force chargée de veiller a la protection du territoire", estime le général Elito.

Interrogé sur le temps nécessaire à la création de cette force , le général Elito répond que ceci dépend du temps que le gouvernement mettra pour créer cette institution, assurant que la Minustah sera présente pour assurer la sécurité du pays.

Dans son intervention lors de la cérémonie de passation de commandement le chef de la Minustah , Edmond Mulet, a vanté les qualités de stratège du général Siqueira " Comme vous venez d’un pays renommé pour ses étoiles du football, vous avez montré que vous-même êtes un leader capable d’improviser, comme les grands du football. En faisant bonne usage des stratégies de défense, vous avez montré l’habilité de lancer des offensives décisives et contre-attaques nécessaires pour vaincre nos adversaires".

La cérémonie s’est tenue en présence du Représentant spécial du Secrétaire général, Edmond Mulet, du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Luiz da Costa, du Ministre de la Justice René Magloire, du Ministre des affaires sociales, Gérald Germain, du Secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Luc Eucher, du directeur général de la Police Nationale d’Haïti, Mario Andrésol, ainsi que de représentants du corps diplomatique, dont l’Ambassadeur américain, Janet A Sanderson, et l’ambassadeur du Brésil, Paulo Cordeiro.

La Stratiaphobie

La Stratiaphobie

par Gérard Bissainthe

Mes recherches m’ont amené à découvrir récemment une fable totalement inédite et dont le fabuliste Jean de la Fontaine a pu très bien s’inspirer

Les Haïtiens malades de la Stratiaphobie

Un mal qui répand la terreur,
Mal que la Communauté Internationale en sa fureur
Inventa pour punir les crimes d’Haïti,
La Stratiaphobie (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour la Minustah,
Faisait aux Haïtiens la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés:
On n'en voyait point d'occupés
A chercher les moyens de protéger leur vie
Même pas un fistibal n'excitait leur envie;
Pas un seul déchouqueur n'épiait
Les chimères ou les zinglindos.
Les Lavalassiens se fuyaient:
Plus d'amour, partant plus de joie.

Poursuivant mes recherches voici ce que j’ai découvert:

Le vocable “Stratiaphobie” vient des mots grecs: “stratia” qui veut dire “armée” et “phobos” qui veut dire “peur”. Ce mot “phobos” n’a rien à voir évidemment avec le mot créole “phobo”.

La “Stratiaphobie” est une maladie caractérisée par la peur de l’armée. Curieusement les stratiaphobes n’ont pas peur de la chose que tout le monde appelle “armée”, mais seulement du mot.

C’est que le mot, pour des raisons que les experts n’ont pas réussi jusqu’ici à comprendre, provoque chez eux des réactions diverses et des plus imprévisibles; chez certains ce mot provoque de l’urticaire, chez d’autres une maladie haïtienne qui s’appelle la tchoulouloute. Quelques uns même entrent en transes rien qu’à entendre le mot “armée”. Il en est même que le mot a pu mettre au bord de la crise d’apoplexie.

Une explication serait que l’armée est trop souvent du genre « crazé zo ». On répond que ce n’est pas parce qu’une armée s’appelle armée, qu’elle craze les os; que même si on l’appelle Police, elle crazera les os aussi bien ou même mieux, si on y tolère des crazeurs de zo; et qu’on était trop content d’avoir avant 1804 une armée qui crazaient les os des colons.

La communauté internationale dont on connait la sollicitude pour la cause des Haïtiens s’est penchée sur ce problème et a trouvé une solution à la “Stratiaphobie” haïtienne. Elle a inventé un phénomène qu’on désigne sous le nom de “Minustah”. Cette Minustah n’est rien d’autre qu’une armée dans toute l’acception du terme et qui avec ses tanks est capable de crazer les os de tous les Haïtiens de la république, quels qu’ils soient. Mais elle a un premier avantage qui consiste en ce que rien dans sa consonance n’évoque le mot redouté “armée”. En plus elle est toute entière étrangère, les stratiaphobes haïtiens ayant une prédilection marquée pour tout ce qui est “pèpè”, c'est-à-dire chimiquement pur de toute haïtianité. Par exemple pour être un soldat de Minustah, un Nègre doit venir directement d’Afrique, comme les anciens esclaves. S’il vient de Fonds des Nègres, par exemple, en Haïti, il n’est pas qualifié. Pour les Blancs, c’est pareil: la Minustah n’a aucun soldat blanc haïtien, pourtant elle aurait pu en recruter à Fonds des Blancs.

Les responsables de la Minustah avancent que si elle a dû aller chercher, par exemple dans la Pampa brésilienne et dans les coins les plus reculés de la planète des soldats pour la Minustah, (jusque, parait-il, chez les Esquimaux afin d’avoir des soldats habitués au froid pour les régions froides d’Haïti comme Furcy et la Forêt des Pins), c’est parce que Préval et Alexis n’ont jamais fait la promotion du cheptel haïtien. Ils n’ont jamais fait valoir qu’après tout Haïti a des sujets qui sont de l’acier trempé, font face tous les jours à tous les dangers avec un courage surhumain, seraient capables, mieux que Rambo, de survivre un mois dans une jungle avec cinquante gourdes; ils le font tout le temps.

Cependant certains pensent que la stratiaphobie est une fausse maladie. Pour eux elle est de l’ordre de cette déviation psychologique qui faisait dire à Tartuffe:

Oh ! Prenez ce mouchoir
Et cachez-moi ce sein que je ne saurais voir
.


Le stratiaphobe haïtien dit de même

Oh ! Prenez cette Minustah
Et cachez-moi cette Armée que je ne saurais voir.


Gérard Bissainthe
11 février 2008

mardi 9 septembre 2008

Note de la DGPNH

Lisez mieux le contenu de la présente Note de Presse de la PNH au bas de la page du Blog.

Les flots qui rallument la flamme révolutionnaire pour une indépendance réelle.


La cité de l’indépendance inondée, une femme, même enceinte, fait face courageusement aux conséquences des irresponsables haïtiens. ( Photos Haiti Connexion)

Par Cyrus SIBERT

Cap-Haïtien, le 09 septembre 2008 ; (Ré.Cit.) -.

Cap-Haitien, il est 21 heures 30, nous sommes le 6 septembre 2008, il pleut. C’est le passage du Cyclone Ike, le bulletin météo l’avait averti, on rentre chez soi. Même à 800 kilomètres des cotes d’Haïti, Ike se fait sentir dans le Nord d’Haïti. Dans les familles c’est la peur et l’angoisse. Même quand personnellement on ne risque rien, on se fait du souci pour les autres : ces compatriotes qui habitent juste en face dans des cités mal construites, sous des abris de fortune, ces taudis qu’on appelle maisons. Soudain, on a pris peur. Car si on est inquiet pour les voisins d’en face, on tremble pour les compatriotes des Gonaïves. On aimerait que cela ne dépasse pas le département du Nord.

En 2004, on était membre d’une délégation de capois qui avait collecté quelques biens pour secourir nos frères de l’Artibonite. C’était écœurant d’observer la vie des gens, toutes couches sociales confondues, en lutte avec l’eau, la boue et surtout les cadavres d’animaux et d’êtres humains emportés par les flots.

Il n’y a pire que l’impuissance !

Venant du Cap-Haitien, avec un convoi transportant des sachets d’eau, des couvertures et quelques sacs de nourriture, les sinistrés nous remerciaient. Ils avaient compris l’essence de notre modeste contribution. Toutefois, le gros de leur problème était les cadavres, la boue et l’insécurité. Il n’y avait pas de force publique pour neutraliser les gangs qui se livraient au pillage de camion. La nuit, les maisons dévastées n’offraient aucune sûreté. On nous rapportait des actes de viol, de meurtre et surtout de vol. L’odeur des cadavres envahissait la ville. Depuis Passe-reine, on avait rencontré un père de famille qui, revenu de son jardin, ne pouvait plus localiser l’emplacement de sa maison. On se souvient encore de cet agriculteur, assis sous un manguier, ne sachant quoi faire, après avoir perdu sa femme et ses six filles, toutes emportées par les eaux avec la maison familiale qui les abritait. Il y avait cette femme mère de cinq enfants qui, face à l’eau, ne pouvant sauver tous ses petits, avait opté pour le plus âgé. Elle était obligée d’ignorer les autres qui criaient « ô secours maman » et de s’accrocher à une branche d’arbre avec l’enfant chanceux dans l’autre main.

En 2004, on ne pouvait pas aider nos frères et sœurs des Gonaïves à nettoyer la ville. Avec un cadavre à chaque coin de rue, la ville était infecte. On n’avait pas les équipements indispensables pour agir. Nous étions obligés de retourner chez nous ; nous contentant de la petite distribution de nourriture. C’était gênant de jouer les touristes ; il fallait mieux rentrer chez nous. Ce jour là nous sommes retournés au Cap-Haitien avec l’idée que cela ne se reproduirait plus. Comme en 1986, on rêvait d’un autre pays ; on souhaitait que les gouvernants comprendraient l’Etat de la situation, l’urgence de repenser la ville des Gonaïves en tenant compte de cette nouvelle situation environnementale.

Encore une fois nous sommes déçus. Les dirigeants ne sont pas à la hauteur de cette tache. Derrière les slogans et avec la complicité de la communauté internationale, ils sont là, se contentant de compter les cadavres et d’en profiter pour attirer la manne humanitaire.

Nous comprenons mal le cynisme de ces dirigeants. Car le jeudi 04 septembre 2008, nous n’avions pas le courage nécessaire pour aller observer les dégâts dans la cité de l’indépendance, une deuxième fois. Frappez par un sentiment d’échec, pour n’avoir pas tenu cette promesse de ne plus revivre les catastrophes d’après le passage le cyclone Jeanne, nous nous sentons coupables. Même quand nous ne disposons pas des ressources du pouvoir public, nous avons franchement honte. Et quand de retour un ami nous dit que Jeanne n’était rien, face aux dégâts causés par Hanna, nous sommes traversés par ce sentiment de révolte contre l’Etat, la classe politique, les ONGs, la communauté internationale qui nous avait imposé René Préval et le tolère dans ses manœuvres politiciennes primaires. Nous nous sentons consumer par la flamme révolutionnaire, celle qui poussa nos ancêtres à mettre fin au système esclavagiste de Saint-Domingue.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 09 septembre 2008, 14 heures 22.

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