mercredi 3 décembre 2008

MODELH-PRDH : MOUVEMENT DEMOCRATIQUE DE LIBERATION D’HAITI



MODELH- PRDH


GENESE – EVOLUTION- VISION

A l’instar d’autres partis politiques haïtiens de la période des DUVALIER, père et fils de 1957 á 1986, le MOUVEMENT DEMOCRATIQUE DE LIBERATION D’HAITI ou PARTI DU RASSEMBLEMENT DEMOCRATIQUE D’HAITI , « MODELH – PRDH » a vu le jour en dehors du territoire national et plus précisément á Dajabon, République Dominicaine, selon l’Acte Constitutif signé par les membres fondateurs le 5 Aout 1964. Sa dénomination serait plutôt liée au contexte géopolitique dans lequel il était fondé et qui, á l’époque, devrait interpeler la conscience de tout vrai humaniste : (i) á lutter contre toutes les formes d’oppression et pour la promotion de la démocratie en HAITI, (ii) á encadrer les migrants haïtiens victimes de toutes les humiliations et á se dresser particulièrement contre l’exploitation abusive ou le calvaire des travailleurs dans les batteys de la République Dominicaine.

La philosophie et la doctrine du MODELH s’alimentent aux postulats idéologiques, aux valeurs humanistes et démocratiques de la grande famille CENTRISTE comme il est précisé dans ses Statuts, son Manifeste et son Projet de Société. Sa présence dans l’arène politique n’a de sens que dans le combat quotidien et inlassable pour Rétablir l’Etat d’Haïti et Promouvoir la Démocratie, pour organiser, éduquer et conduire les masses rurales et urbaines, les classes moyennes, la bourgeoisie nationale progressiste vers l’édification d’une Nouvelle Nation Haïtienne en rapport avec les conquêtes de la Civilisation et digne des fondateurs de la Patrie.

Il est évident que le spectre du krach du Néo-libéralisme, après vingt ans de domination du Marché Financier, et la perspective d’un Nouvel Ordre Economique Mondial pour rétablir l’équilibre sous la roulette des pays industrialisés et des pays émergents auront des incidences significatives sur des nations comme HAITI. Le moment ne doit pas être, pourtant, á la panique et au sauve-qui-peut ; il faut plutôt envisager des espaces sociaux pouvant regrouper des forces capables d’agir en contrepoids face á tout ordre susceptible de générer des explosions sociales mettant en danger les fondements de l’Etat et á délimiter les territoires de l’action collective en fonction de nos traditions culturelles, alimentaires et de la vocation particulière de chaque région. Et ceci n’est possible qu’avec une vision unificatrice capable d’établir dans l’agenda : le bien commun et la transcendance tout en cherchant, autant que possible, á faire le plus pour ceux qui ont le moins.

La première réunion formelle du Parti en HAITI a été tenue á Port-au-Prince le 14 Décembre 1986 en vue de son organisation et de son implantation légale sur le territoire national. Effectivement, le 9 Mars 1987, M. Louis Eugène ATHIS soumit au Ministère de la Justice la requête sollicitant la reconnaissance légale du Parti accompagnée des pièces requises en la circonstance. Dans sa réponse par lettre en date du 18 Mars 1987, le Ministre de la Justice de l’époque, Me François SAINT FLEUR, av, précisa que les pièces soumises étant régulières, la reconnaissance légale est accordée au parti MOUVEMENT DE LIBERATION D’HAITI ou MODELH selon le vœu de l’art. 17 du Décret du 30 Juillet 1986 réglementant de façon rationnelle le fonctionnement des Partis Politiques (Réf Le Moniteur 141e Année No 61.)

Le 10 Aout 1987, le premier président et fondateur de MODELH, M. Louis Eugene ATHIS fut retrouvé mort avec deux de ses compagnons François Jean et Oscar Dorjinville, tous les trois assassinés á l’arme blanche á OPAK, section communale de Léogane. Un autre compagnon grièvement blessé, Dominique Masséna, a eu la chance de troubler la vigilance des assassins et de s’échapper vivant ; mais il est passé naturellement au trépas quelques années plus tard, selon un membre fondateur de MODELH, M. Jacob Laguerre.

En 2005, Me François LATORTUE, av, qui assurait la présidence de MODELH depuis la mort de L. E. ATHIS, se sentant atténué par le poids des ans, (89 ans d’âge) convoqua une assemblée générale en vue de l’élection d’un nouveau COMITE EXECUTIF NATIONAL (CEN). C’est ainsi que, selon le Procès-verbal de l’Assemblée générale tenue le 5 Novembre 2005, un nouveau Comité Exécutif National a été constitué avec un ancien député, élu en 1987 sous la bannière du Parti dont il fut aussi le Vice-président, le Dr Guy Deve THEODORE, MD comme Président en exercice, assisté de Me. Camille LEBLANC, av, comme Vice-président.

Le MODELH, absent de l’arène politique depuis l’émergence et la prolifération anarchique de groupes de pression incontrôlables, favorables á un individualisme messianique improvisé ou á l’amateurisme politique plutôt qu’á des programmes bâtis sur une vision commune par des compétences engagées solidairement, au sein d’un Parti Politique ou des regroupements politiques, en vue d’œuvrer conjointement et sans exclusion au respect du bien commun et au développement durable de la Nation , pense que le moment est venu de freiner définitivement ces dérives. Le MODELH travaille actuellement avec acharnement au renforcement de sa structure et á son implantation sur tout le territoire national et au sein de la diaspora en vue de sa participation et de sa victoire aux prochaines élections et á tous les niveaux.

Il a choisi de revenir sur la scène et sous le management d’une nouvelle classe de femmes et d’hommes politiques en vue de redonner Confiance á ce Peuple abusé et désorienté á travers un Projet de société et un modèle de gouvernance susceptibles de conduire á l’avènement en HAITI :

a. d’un ETAT organisé avec des responsables perspicaces, reconnus dans l’Administration publique ou privée pour leur intégrité, leur compétence, leur savoir-faire et leur leadership, pleins de vision et capables d’anticiper l’avenir en adoptant des politiques publiques favorables á un développement soutenable, un Etat respectueux des principes démocratiques et capable d’assurer de façon cohérente sa fonction régalienne (établissement des règles du jeu, application scrupuleuse et équitable de la loi, des principes et des procédures administratives, respect de l’ordre public et protection de la propriété privée etc.,) grâce au renforcement et au bon fonctionnement des institutions avec des programmes, des budgets par objectif et des indicateurs de performance,

b. d’une nouvelle société plus pragmatique en matière d’investissement, de création de richesses et de protection du patrimoine national , avec un secteur privé des affaires plus entreprenant, plus progressiste, engagé dans un partenariat dynamique avec le secteur public pour combattre la corruption, promouvoir la croissance et la régionalisation économiques, la justice sociale et la lutte contre la pauvreté, une société imprégnée de sentiments d’équité, de solidarité et de propriété-appartenance par rapport au pays,

c. d’individus ou de groupes d’individus pleinement conscients de leurs devoirs et de leurs droits civiques, respectueux des principes démocratiques, soucieux du bien-être collectif et vaquant librement, en toute sécurité, dans la paix et la convivialité, à leurs obligations pour garantir, dans la concorde sociale et de façon durable, la prospérité de la Nation et un avenir meilleur à leurs enfants et petits enfants.

Comme d’autres partis politiques, le MODELH a vécu avec indignation les soubresauts et les dérives de la bamboche démocratique, de l’instabilité politique, de la mauvaise gouvernance au cours de ces dernières décennies avec l’absence de vision et de politiques publiques conformes aux aspirations du peuple, toute la dégradation accélérée de nos institutions, de nos valeurs morales et spirituelles, de nos ressources en général qui a conduit finalement l’Etat et la Nation dans ce labyrinthe sans pareil.

A l’appel des masses paysannes, productrices de biens et de richesses pourtant demeurées pauvres, à l’appel de la jeunesse studieuse, dynamique, généreuse et consciente, pourtant trompée et désespérée, à l’appel des cohortes ouvrières et artisanes talentueuses, inventives et laborieuses pourtant écrasées et méprisées, à l’appel des vaillantes colonies de nos frères et sœurs dispersées sur les rives étrangères avec dans toutes les fibres de leur être cet amour indicible de la Patrie commune et caressant sans cesse le rêve encore réalisable du retour définitif au pays chéri, à l’appel de la multitude de chômeurs des villes et de l’arrière pays toujours dans l’attente d’un emploi capable de leur restituer leur dignité piétinée, à l’appel de la bourgeoisie nationale drapée dans son orgueil et sa fierté indestructibles, toujours à l’affût de meilleures opportunités pour créer de nouvelles entreprises et participer de la sorte à la promotion socio-économique nationale, mais très souvent combattue et incomprise, Elites Nationales, nous sommes sur le front pour qu’ensemble, fils et filles d’Haïti, nous parachevions l’œuvre grandiose initiée par nos aïeux, au prix de leur sueur et de leur sang !

Le MODELH déclare à l’entendement de tous que l’heure n’est plus à la recherche et à la condamnation des coupables. L’heure est à l’action salvatrice du peuple Haïtien, courageux et laborieux. Faisons un faisceau d’énergie, unissons nos cerveaux, nos cœurs et nos bras et marchons en colonnes invincibles sur le front des valeurs républicaines pour enfin restituer à cette patrie qui nous a tant donné son dû mérité.




VIVE MODELH-PRDH __________PEP LA SE NOU_______NOU SE PEP LA

MEN CHANDÉL LA ____________MEN LIMIYÉ-A



MODELH-PRDH
MUSSEAU, DELMAS 60 # 15
PORT-AU-PRINCE, HAITI, WI
Tel (509) 294266440
Email : prdhm@yahoo.fr

HAÏTI : SEPT ANS APRÈS L'ASSASSINAT DE BRIGNOL LINDOR, SEPT SUSPECTS RESTENT À ARRÊTER ET À JUGER

Reporters sans frontières
Communiqué de presse
3 décembre 2008
Malgré deux condamnations à perpétuité par le tribunal criminel de Petit-Goâve, le 12 décembre 2007, de deux individus impliqués dans la mort de Brignol Lindor, Reporters sans frontières rappelle que justice n'a pas été totalement rendue dans cette affaire. Sept ans après l'assassinat, particulièrement barbare, du jeune journaliste de la station Radio Echo 2000, sept autres coaccusés, condamnés par contumace le 23 janvier 2008 (lire le communiqué du 25 janvier 2008), sont toujours en cavale. L'organisation espère que la nomination, le 7 novembre 2008, de Jean Joseph Exumé, avocat de la famille de la victime, au poste de ministre de la Justice, facilitera la résolution définitive d'un crime resté trop longtemps impuni.
"La volonté politique affichée par le gouvernement du président René Préval a contribué à mettre fin au scandale suscité par une affaire restée totalement impunie pendant six ans. La situation de la liberté de la presse en Haïti s'est d'ailleurs améliorée. Cependant, les autorités politiques et judiciaires ne peuvent se satisfaire du verdict rendu il y a un an dans l'affaire Brignol Lindor, qui a laissé en suspens le sort de sept accusés et n'a pas permis de faire toute la lumière sur l'implication de la municipalité de Petit-Goâve à l'époque des faits", a déclaré Reporters sans frontières.
Journaliste de la station privée régionale Radio Echo 2000, Brignol Lindor a été assassiné à coups de pierres et de machette, le 3 décembre 2001 à Petit-Goâve (Sud-Ouest), par des miliciens du groupe armé Domi nan bwa ("dormir dans le bois), lié au parti Fanmi Lavalas de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, alors en fonction.
Le 29 novembre 2001, une conférence de presse s'était tenue à l'initiative de plusieurs personnalités liées au parti Fanmi Lavalas, dont le maire de Petit-Goâve, Emmanuel Antoine, et son adjoint Bony Dumay. Ce dernier s'était alors lancé dans un violent réquisitoire contre les opposants de la Convergence démocratique et contre Brignol Lindor, considéré comme un allié de ce groupe politique. Une autre réunion a eu lieu le 2 décembre, veille de l'assassinat, entre des représentants de l'équipe municipale et des membres de Domi nan bwa. Le 3 décembre au matin, Joseph Céus Duverger, l'un des chefs de Domi nan bwa, avait été attaqué par des partisans présumés de la Convergence démocratique. Cet épisode avait servi de prétexte à une action de représailles ciblées contre Brignol Lindor. Une dizaine de membres de Domi nan bwa qui s'apprêtaient à exécuter, à son domicile, Love Augustin, un membre de la Convergence démocratique, l'ont finalement relâché pour s'en prendre à Brignol Lindor, arrivé sur les lieux. Malgré ces éléments, l'ordonnance du juge Fritner Duclair, rendue le 16 septembre 2002, a exclu de toute poursuite les commanditaires présumés de l'assassinat du journaliste.
Après cinq ans de sommeil, la procédure a été relancée en 2007, avec la délivrance de mandats d'arrêt contre les individus cités dans le dossier. Quatre individus ont été arrêtés, mais seuls deux ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité : Joubert Saint-Juste et Jean-Rémy Démosthène. Simon Cétoute, 57 ans, a bénéficié d'un acquittement pour avoir été arrêté à la place de son fils, porteur du même prénom et décédé en 2007 à Léogâne (Est). Le quatrième accusé, Fritzner Doudoute, confondu lors de son arrestation avec son quasi- homonyme et contumace Fritznel Doudoute, n'était, de fait, pas visé par l'ordonnance de renvoi du juge d'instruction en 2002, ni par le mandat d'arrêt émis en 2007. Formellement reconnu par des témoins, à l'ouverture du procès, pour sa participation à l'assassinat de Brignol Lindor, il reste détenu et fera l'objet d'une nouvelle instruction. Celle-ci pourrait également concerner l'ancien adjoint au maire de Petit-Goâve, Bony Dumay, cité comme témoin lors des audiences.
Le 23 janvier 2008, le doyen du tribunal de Petit-Goâve, Emmanuel Tataye, a prononcé la condamnation par contumace des sept personnes inculpées et identifiées comme membres de Domi nan Bwa. Le juge Tataye a également ordonné la saisie des biens et des avoirs des intéressés, et la suspension de leurs droits civils et politiques. La condamnation concerne Maxi Zéphyr, Bernard Désamour, Tyrésias alias Téré, Fritznel Duvergé, Mackenzi, Belony Colin et Fritznel Doudoute, alias Lionel, alias Nènèl.

mardi 2 décembre 2008

Peut-on organiser des élections crédibles avec René Préval?

René Préval

Par Cyrus SIBERT

Cap-Haïtien, le 02 Décembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

"Ce qui compte, ce n'est pas ceux qui votent, c'est ceux qui comptent les votes." (Joseph Staline).

Le 4 novembre 2008, le monde observait l’élection de Barack OBAMA à la présidence des États-unis d’Amérique. L’afro-américain a pu, grâce à un système politique méritocratique remporter les élections. Ceux qui s’attendaient à un coup de force des conservateurs de l’establishment, ont eu la grande surprise: le mérite est l’idée directrice de l'hyperpuissance mondiale, les institutions sont adaptées en ce sens, leur renforcement a toujours été le souci des dirigeants américains. Elles sont là pour neutraliser les réflexes primaires des groupes ou des clans. Même là où le capital règne en maître, le peuple et son vote, légalement exprimé en toute liberté, constituent la base d’une démocratie.

Les élections ne sont pas un moyen de maintenir au pouvoir des régimes en faillite, des dirigeants voyous, comme on le voit dans plusieurs pays du tiers monde dont Haïti. Les lois sur le financement des partis empêchent aux riches et à la mafia d’imposer leurs candidats à coup d’argent sale. Le système de collecte de fonds de campagne reflète l’idée démocratique. Il permet aux citoyens de contrôler le système, grâce à leur contribution. On enquête sur la vie des candidats. Même avec des imperfections, on constate un souci de grande moralité dans le système électoral des États-unis. On est loin de ces élections de chez nous dont les candidats sont des repris de justice, des criminels de droits commun, des corrompus, des narcotrafiquants, des bandits de grands chemins, financés par la mafia et l’argent sale de la drogue, du kidnapping ou par des fonds occultes de pays amis comme le Taiwan. Les élections ne constituent pas un moyen de recycler les voyous et les nuls irresponsables qui à leur actif n’ont rien que la débauche et la perversion.

L’Institution électorale, pierre angulaire du projet démocratique haïtien.

Le mode de renouvellement des dirigeants à la tête de l’État constitue la pierre angulaire de la stabilité en Haïti. L’histoire des régimes dictatoriaux démontre le souci des tyrans de bloquer le cheminement des élites à des postes stratégiques au niveau de l’État. On cherche, comme aujourd’hui, à faire main basse sur la machine électorale. On se souvient encore de ces élections dirigées depuis le Ministère de l’intérieur, de ces résultats imposés par l’armée ou par la police – exemple 21 mai 2000. Les citoyens n’ont pas eu droit de vote. On utilisait toutes sortes de tactiques pour empêcher le vote populaire légalement exprimé et crier victoire avant même la proclamation officielle des résultats. En conséquence, le changement de régime et de politique se fait dans la rue. Dans l’impossibilité de s’exprimer, la subversion reste l’alternative. D’où l’instabilité que connaît Haïti depuis son indépendance. Les observateurs de la communauté internationale critiquent souvent les insurgés et les rebelles, les accusant d’être à la base des chambardements. Nous estimons ces critiques superficielles et irresponsables, car les observateurs ne sont pas sans savoir les dispositions de planification des fraudes électorales. Ils sont souvent complices. Le 14 novembre 2008, lors d’un point de presse du Chef Civil a.i. de la MINUSTAH Oumar BA dans le Nord, nous avions appris que l’appui de la MINUSTAH au Conseil Electoral Provisoire s’arrête à la sécurité et à la logistique. La Mission n’entend pas superviser tout le processus. C’est une affaire haïtienne. En réponse à la question: Pourquoi n'observez vous pas tout le processus, c’est à dire du recrutement du personnel de l’appareil aux opérations de vote? La réponse est: Notre travail s’arrête à la sécurité et à la logistique (transport et entreposage).

Une réponse inquiétante, vu que tout le monde est au courant des projets de main mise de la Présidence sur le Conseil Electoral Provisoire; déjà il est bruit que certains dossiers déposés par des jeunes diplômés pour intégrer l'appareil électoral au niveau des Bureaux Electoraux Communaux (BEC) du Nord sont portés disparus. L’ancien premier Ministre Jacques Edouard Alexis, à travers les cinq Ministères qu’il contrôle, finance déjà sa campagne électorale. Le Ministère de l’Intérieur se prépare à diriger comme aux temps des Duvalier, les élections. Les BED (Bureaux Electoraux Départementaux) seront aux mains des hommes du régime. Les présidents de bureau de vote seront des hommes d’Alexis. Toute la machine électorale actuelle sera dominée par le pouvoir en place. On s’achemine vers des élections officielles de jadis.

La démocratie n’avancera pas. Comme en 2000, les pressions du Palais national sur l'institution électorale en vue d'obtenir des élections officielles accoucheront la polarisation de l’espace politique, des conflits, des affrontements et l’instabilité.

Quel intérêt a un citoyen moral à participer à des joutes qui ne viseront qu’à redorer l’image des criminels, des trafiquants de drogue et des corrompus?

Dans le Nord, il est évident que les élections sénatoriales catapulteront Moise Jean-Charles, un homme accusé par une enquête de l"OEA d'incendies criminelles, impliqué dans le meurtre de Guy Salvant, le frère du Député de Limonade- Quartier Morin Hugues Célestin et Nawoon Marcelus ancien député Lavalas de la Grande Rivière du Nord accusé par l’Ambassade des Etats-unis de trafic de drogue. Car le CEP étant une succursale de Jacques Edouard Alexis, le peuple ne pourra pas s’exprimer en faveur d’autres candidats populaires.

La pédagogie des élections

Pourtant, les élections devraient constituer l’axe central du processus démocratique en Haïti. L’organisation de joute électorale devrait donner à la nation la possibilité de changer de politique sans violence, mais à travers les urnes. Le filtrage des candidats à partir de leur casier judiciaire et de leur niveau moral devrait servir d’exemple et encourager les jeunes à rejeter la délinquance. Les débats entre candidats devraient jouer un rôle d’éducation et de sensibilisation des citoyens face aux grands défis de la nation.

Les confrontations idéologiques devraient permettre de réduire les élans populistes d’explications faciles et de rejeter les approches manichéennes. En Haïti, nous sommes loin de cet objectif. Nous avons une démocratie sans le droit. Les résultats des élections de 1990 que l'on se tue à qualifier dans les milieux diplomatiques, de 1ère élection crédible dans l'histoire d'Haïti, ont été publiés sur les ondes de Radio France Internationale et les foules du candidat populaire Lavalas n’ont pas permis le respect scrupuleux de la loi électorale en ce qui concerne les protestations, le contrôle des procès-verbaux, etc. En 2006, la rue a encore une fois imposé le Président Préval avec 48% des votes exprimés, alors que la loi électorale réclamait 50% plus 1. Nous sommes loin d’avoir des élections crédibles en Haïti. Le processus électoral en reste une mascarade pour légitimer les criminels, les corrompus, les apprentis dictateurs et leur pouvoir personnel.

Conclusion

Le Président René Préval refuse de respecter les échéances constitutionnelles. Depuis son élection à la tête de l’Etat d’Haïti, il y a tout fait pour ne pas organiser des élections. Plusieurs diplomates qui le supportent ont abondé dans le même sens, répétant qu’Haïti organise trop d’élections. Ainsi, il n’a pas organisé les élections indirectes qui devaient renforcer la tradition électorale en élisant un Conseil Electoral Permanent, comme le veut la constitution en vigueur. Le parlement n’est pas renouvelé. Il avance vers un disfonctionnement de fait, car en 2010, le Sénat sera amputé de 2/3. Devant ce constat des dérives de la part du Chef de l'Etat, le consensus trouvé pour sa nomination par la communauté internationale en 2006 ne tient plus. En lieu et place du renforcement de la démocratie, il s'entête à manœuvrer, à affaiblir les institutions, dans le but de garder le pouvoir directement ou indirectement. La stratégie des démocrates devrait être de continuer la logique de blocage du processus électoral, jusqu’à la fin du mandat du Président René Préval. Car, il est connu de tous que le Palais national s’active à contrôler les Bureaux Electoraux Départementaux, les bureaux au niveau communal et les bureaux de vote. Le premier Ministre sortant Jacques Edouard Alexis, à partir de cinq (5) Ministères dont l’Intérieur qu’il contrôle promet des élections officielles. A travers le pays, on recrute des bandits comme candidats, membres de l’appareil électoral et/ou hommes de gangs pour les prochaines violences électorales. Avec la position géographique d'Haïti comme voie de transit pour les narcotrafiquants et les criminels de tout poil, on devrait mettre sur pied une procédure de ‘‘vetting’’ sur les candidats afin de réduire les nombres de bandits au pouvoir. La fin du mandat de René Préval et son départ diminueront la pression de ses hommes corrompus sur le système électoral. Une formule Président Provisoire et Premier Ministre Michèle D. Pierre-Louis serait un consensus idéal, pour la poursuite du processus constitutionnel et le rétablissement de la neutralité électorale et de l'esprit de négociation qui existait en 2006, celle qui avait permis à un homme comme René Préval de devenir Président d’Haïti, pour un second mandat. On pourrait profiter de cette nouvelle situation spéciale pour poser à partir d’accords entre les protagonistes de la classe politique et de la société civile, l’amendement de la Constitution ou de l’adoption d’une nouvelle Constitution. La réforme judiciaire et l’organisation des élections sont deux éléments fondamentaux pour la bonne gouvernance et la stabilité en Haïti. On comprend mal que les Nations Unies qui se disent en mission de stabilisation en Haïti refuse de s’engager à fond dans l’institutionnalisation des institutions électorales et judiciaires.

"Ce qui compte, ce n'est pas ceux qui votent, c'est ceux qui comptent les votes." (Joseph Staline).

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 02 Décembre 2008, 12 heures 05.

Britain eyes Haiti as a possible terrorist base





Although it pointed to Haiti as a "pressure point", the reports said that the huge concentration of weak states that poses a threat to Britain's national security is in sub-Saharan Africa.
Although it pointed to Haiti as a "pressure point", the reports said that the huge concentration of weak states that poses a threat to Britain's national security is in sub-Saharan Africa.
LONDON, England, December 1, 2008 - Haiti has been identified as among the weak states which could provide a base for terrorists.

In its 'Shared Destinies: Security in a globalised world' report the Security Commission of United Kingdom think tank, the Institute for Public Policy Research, named the Caribbean country among 27 weak states that pose a threat to Britain's national security as they could provide bases for terrorist training camps and raise funds undetected. It said that terrorists who raise funds in these states could then coordinate an attack on Britain.

The recently released document co-authored by former NATO chief George Robertson ranked Haiti number 14 in its index of failed states.

"If these states can be lifted out of conflict or kept from falling into it...this could be an immense contribution to international peace, stability and prosperity," the report said. "If, on the other hand, they cannot achieve this status and are allowed to deteriorate further, they are likely to become increasingly vulnerable to instability, conflict and state failure."

It added that these "weak, corrupt and failing states have become bigger security risks than strong states" and will remain a highly visible feature of the security landscape for decades to come.

But although it pointed to Haiti as a "pressure point", the reports said that the huge concentration of weak states that poses a threat to Britain's national security is in sub-Saharan Africa.

lundi 1 décembre 2008

Discours de l’Ambassadeur des Etats-Unis, à l’occasion de la Journée mondiale du Sida 2008

Le 1er décembre 2008 No. 2008/ 98

Discours de l’Ambassadeur des Etats-Unis,

Janet A. Sanderson

à l’occasion de la Journée mondiale du Sida 2008

(comme préparé)

Récemment à Port-au-Prince, une jeune femme a été mise à la porte par ses parents. Elle n'avait pas d’argent. Elle était enceinte et seule. Elle était séropositive. Il fut un temps, pas trop longtemps, la situation de cette jeune femme aurait été une condamnation à mort. Cependant, à travers le Ministère de la Santé Publique et une Organisation Non Gouvernementale dénommée World Concern, cette jeune femme a reçu les médicaments dont elle avait besoin pour empêcher la transmission du VIH à son enfant. Le programme lui a également fournit d'autres genres d’appui social et matériel nécessaire. Elle a reçu l'argent pour son loyer, ce qui lui a permis de vivre en sécurité avec son frère et sa famille. Son bébé est né en bonne santé, et sera testé du VIH lorsqu’il aura six semaines.

Pendant plus de 25 ans, l'humanité a subi les effets dévastateurs du sida. Jusqu'à une date récente, nous étions nombreux à nous demander s'il serait jamais possible de procurer des services efficaces de prévention, de traitement et de soins dans des lieux où la précarité des ressources signifiait la mort pour les séropositifs.

Il fut un temps où, la Journée mondiale de la lutte contre le sida était principalement une cérémonie en mémoire des victimes de cette maladie. Grâce à l'apparition d'un traitement antirétroviral, nous pouvons également appeler cette Journée une journée de célébration de la vie. C'est dans cet esprit, qu'à l'occasion de la Journée mondiale 2008 de la lutte contre le sida, nous nous unissons au peuple haïtien afin de célébrer la vie.

En 2003, le président des États-Unis, M. George W. Bush, a lancé le Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), l'engagement le plus important jamais pris par un pays en faveur de la lutte contre une seule maladie. Dans le cadre du programme PEPFAR, le gouvernement des États-Unis a déjà décaissé plus de trois cent vingt millions de dollars ($320,000,000) pour supporter une large prévention, les soins et les programmes de traitement à l’échelle nationale à travers un réseau de partenaires.

Ces réalisations sont dues au courage de tant de volontaires haïtiens, qui militent pour la vie, qui sauvent des vies et qui font naître l'espoir d'un avenir affranchi du sida.

En janvier 2004, Léone Augustin, qui travaillait au Ministère de la Santé au Cap-Haitien, a appris qu'elle avait le VIH/SIDA. Au début elle voulait garder cette information pour elle, et s’en est seulement confiée à un ami. Cependant, elle a vite réalisé qu’au travail, ses collègues commençaient à l'éviter. Il était donc clair que son secret a été divulgué, et que tout le monde à son bureau était mis au courant. Certains de ses collègues refusaient de lui donner la main, ou même de s'asseoir sur une chaise qu'elle avait auparavant utilisée. Léone était donc très déprimée et pensait à démissionner. Cependant, au cours de l’année 2005, elle commençait à recevoir des traitements antirétroviraux et le support social d'un hôpital. Léone a pris la décision de lutter pour sa propre vie, et d’aider d'autres personnes à en faire de même. Alors que sa santé s'améliorait, elle commençait à parler à des personnes au sujet du VIH/SIDA, et se faisait la porte-parole d'autres séropositifs et de leurs familles. Elle est aujourd’hui un membre du conseil d'APIAVIV, l'Association de Personnes Vivant et Affectées par le VIH/SIDA. APIAVIV a plus de 200 membres et fournit l’encadrement, l'éducation et le support aux séropositifs et leurs familles. Aujourd'hui, Léone travaille toujours avec ses collègues au même bureau au Ministère de la Santé.

En ce jour, nous voulons rendre hommage aux Haïtiens comme Léone Augustin -- aux milliers de leaders communautaires, aux jeunes volontaires, au personnel médical et à toutes les autres personnes à travers Haïti qui se sont tant donnés dans la lutte contre le sida.

En cette Journée mondiale, nous fêtons toutes les vies qui ont été sauvées grâce à la détermination des Haïtiens de combattre ce fléau. Ensemble, le peuple haïtien et le peuple américain ont prouvé que des gens ordinaires peuvent accomplir des choses extraordinaires. Je suis convaincue que Haiti sera un modèle pour le futur.

(Fin de texte)

Présentation de la CARICOM, aux journalistes du Nord et Nord-est.

Des journalistes du Nord et du Nord-Est

Jean-René Bordes, Guyler C. Delva et Earl S. Huntley

Earl Stephen Huntley Ambassadeur de la CARICOM en Haiti

Par Ernest SAINTILUS

Cap-Haïtien, le 01 Décembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

C’est le représentant de la CARICOM en Haïti et le responsable du Bureau de Coordination et de Suivi des accords Haïti/CARICOM, en l’occurrence l’Ambassadeur Earl HUNTLEY et Jean-René BORDES qui ont présenté, le samedi 29 novembre 2008, l’organisation régionale à plus d’une cinquantaine de travailleurs de presse venus des départements Nord et nord-est.

L’initiative a été prise par l’organisation de presse SOS JOURNALISTE, et planifiée au niveau de la région Nord par Ernest Saintilus (Correspondant de Radio Métropole, rédacteur et présentateur de nouvelle à Radio Paradis et reporter à RESEAU CITADELLE) et Jean Rood Paul (Correspondant de Vision 2000), tous deux, représentants de la dite organisation de défense des droits des journalistes.

Le rôle, la vision, le marché et la communauté caribéenne sont d’importants points débattus en vue de renforcer la capacité des travailleurs de la presse à mieux aborder les sujets relatifs au fonctionnement de la CARICOM.

Ces activités se sont déroulées dans le but d’informer la population sur les raisons de la création de la CARICOM, Haïti étant l’un des pays membres : « Comme la presse est un relai capable de faciliter la propagation des informations, elle doit avoir une meilleure idée de la CARICOM » a déclaré le responsable du bureau de coordination Jean René BORDES.

Soulignons que les journalistes témoignaient leur satisfaction suite à cette journée de formation.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 01 Décembre 2008, 18 heures 30.

samedi 29 novembre 2008

Sit-in pro-militaire devant le Parquet du Cap-Haitien

Par Ernest SAINTILUS
Cap-Haïtien, le 29 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

A l’initiative de l’organisation dénommée SIKLON, des proches et amis d’anciens militaires ont organisé, le jeudi 27 novembre, dans la matinée, devant le Tribunal de Première Instance de la ville du Cap-Haitien, un mouvement de protestation pour réclamer la libération des quinze (15) anciens membres de Forces Armées d’Haïti incarcérés à la prison civile de la 2eme ville, depuis 4 mois.

Les protestataires critiquent les autorités locales et gouvernementales et les accusent de comploter en vue de garder ces militaires dans ce centre d’incarcération sans raisons valables. Ils indexent, en conséquence, le Commissaire du gouvernement du Cap-Haitien Maitre Clercias Célencieux, le Maire du Cap-Haitien Michel Saint-Croix, le Chef de l’Etat René Préval, le Premier Ministre Michèle D. Pierre-Louis et son prédécesseur Jacques Edouard Alexis.
Le porte parole de l’organisation Elusca Charles, qui est également coordonnateur de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) dans le Nord, dit croire qu’il s’agit d’un dossier politique en guise de procédure judiciaire, soulignant que les militaires démobilisés ont des revendications claires qui consistent à réclamer du gouvernement leurs arrières de salaire. « C’est injuste d’emprisonner quelqu’un qui réclame son salaire » a martelé Elusca Charles.

Les protestataires disent qu’ils n’entendent pas lâcher prise dans leur revendication. Ils comptent regagner le terrain sous peu pour exiger la justice d’endosser ses responsabilités, rappelant que la Constitution haïtienne de 1987 reconnait l’existence de deux forces sur le territoire national : la police et l’armée.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 29 Novembre 2008, 18 heures 40.

Des journalistes formés sur la problématique des PVVIH au Cap-Haïtien

25 novembre 2008

Combattre la discrimination envers les PVVIH à travers, entre autres, des émissions de sensibilisation, tel est l’objectif d’une formation organisée le lundi 24 novembre 2008 au Centre Multimédia de la MINUSTAH au Cap-Haïtien. Une trentaine de journalistes capois ont pris part à ce moment d’échanges autour du thème : « la stigmatisation et la discrimination des Personnes vivant avec le VIH-SIDA (PVVIH)».

Les journalistes participant au séminaire ont eu à plancher sur une série d’interrogations relatives aux personnes vivant avec le VIH-SIDA. « Pourquoi ne doit-on pas discriminer et stigmatiser les personnes vivant avec le VIH SIDA? Quels comportements les journalistes doivent-ils adopter dans le traitement des informations relatives aux PVVIH? Comment supporter les PVVIH? Quels sont les milieux stigmatisants et discriminatoires?» ont été entre autres questions abordées à l’occasion de cette formation.

Cette séance a été aminée par la correspondante de radio IBO et membre du regroupement des correspondants de presse du Nord (RCPN), Wedlyne Jacques. Elle a défini « la discrimination comme étant un processus par lequel un individu ou un groupe d’individus, décide d’exclure une personne possédant un attribut jugé indésirable ou considéré comme socialement discréditant ».

Pour Mme Jacques, de nombreuses institutions sont responsables des actes discriminatoires et stigmatisants à l’endroit des personnes vivant avec le VIH-SIDA. Parmi elles figurent «les institutions de santé, les institutions religieuses, l’État, les écoles, les institutions privées, les ambassades, la communauté et la famille » de l’avis de l’animatrice de la séance.

La journaliste Wedlyne Jacques a rappelé les différentes formes de transmissions du VIH-SIDA : la voie sexuelle, la voie orale, la transmission de mère à enfant et la transmission sanguine. Elle a par ailleurs conseillé à ses confrères de fréquenter un centre de dépistage de VIH-SIDA afin de mieux planifier leur avenir.

Les participants étaient repartis en atelier de travail. Ils devaient identifier des stratégies à mettre en œuvre dans la lutte contre la discrimination et la stigmatisation dans le cadre de leur travail. Ils avaient également à identifier des mots discriminatoires à éviter dans le traitement des informations relatives aux PVVIH.

«La stigmatisation est une construction sociale qui écarte une catégorie de personnes dans la société en vertu des idées préconçues et des préjugés sociaux. Donc, nous devons la combattre par des émissions de sensibilisation en donnant la parole aux spécialistes et aux PVVIH, tout en proposant des plans de lutte contre la stigmatisation aux institutions sanitaires du Pays », a conseillé Cyrus Sibert de l’agence en ligne « Réseau cCitadelle ».

Comme le souligne Jean René Paul, membre de la commission départementale Nord de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), il existe trois catégories de discriminations : social, économique et racial. Il a souhaité «une implication active des média et des journalistes dans cette lutte pour le respect des droits fondamentaux des PVVIH de vivre dans une famille et dans la société, avec toute l’estime à laquelle a droit un individu ».

Selon le dernier rapport en date de l’ONUSIDA, une baisse considérable du taux de prévalence est constatée dans les Caraïbes, notamment en Haïti. Cette baisse est due aux efforts des différentes institutions nationales et internationales impliquées dans une lutte continue contre la prolifération de cette pandémie.

Quetony SAINT-VIL
Responsable de l’Information
Publique du Centre Multimédia de Cap-Haitien
Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation Haiti
Rues 11 @12-O,P - Villa Norma
saint-vil@un. org
quetonystvil@ yahoo.fr
q
uetony.cmmcaphaitie n@gmail.com
Mobile 1 : 5093702-3597
Mobile 2 :509 3464-7872

Castin Baldé est le Nouveau Directeur de l’EDH/Nord

Par Ernest SAINTILUS
Cap-Haïtien, le 29 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Un nouveau Directeur est installé le jeudi 27 novembre 2008 dernier à la tête de la compagnie électrique d’Etat dans le Nord, en présence des autorités locales et du représentant du secteur des affaires, en l’occurrence, l’un des maires du Cap-Haitien Fritz Joseph, le Doyen du Tribunal Civil, Alix Fucien et le président de la Chambre de Commerce d’Industrie et des Professions du Nord (CCIPN), Malherbe Dorvil.

L’ingénieur Castin Baldé remplace à ce poste l’ingénieur James Angelot NORCA qui a dirigé cette entreprise publique pendant environ un an. Ce dernier a toujours été accusé par certaines organisations de la société civile et des membres de la communauté capoise de forte implication dans la corruption qui gangrène l’institution.
Dans sa première déclaration publique, le nouveau Directeur reconnait que sa tache sera lourde. Ainsi, il envisage certaines mesures pour aider l’entreprise à remonter la pente. « C’est vrai que le réseau fait face à des problèmes considérables. Il ne peut pas tenir, il n’est pas encore adapté à la haute technologie de la centrale électrique ‘‘JOSE MARTI’’ (Don du Venezuela), la piraterie à outrance sur le réseau pour ne citer que ceux-là pose de graves problèmes. » Par ailleurs, dit-il, « J’inscris en grande lettre dans mon agenda un projet immédiat de restructuration du réseau, un plan de relance rigoureux au niveau commercial et des mesures disciplinaires adéquates au sein de l’administration ».
C’est une délégation de la Direction Général de l’EDH, conduite par le Directeur commercial adjoint Centre semi-auto des villes de province Jean Antoine Hyppolite qui a procédé à l’installation de Monsieur Baldé. Il a dans son discours sollicité l’appui de tous les secteurs pour faciliter le nouveau responsable de l’EDH dans ses travaux.
Notons que Castin Baldé est installé à ce poste à un moment où il y a des jets de pierres et de tessons de bouteilles, presque chaque soir, dans certaines zones de la ville du Cap-Haitien en signe de protestation des résidants contre le Black-out.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 29 Novembre 2008, 17 heures 10.

Boulos réhabilité par le Sénat

Le Nouvelliste

Les sénateurs se sont prononcés jeudi en faveur du retour de Roudolph Boulos au sénat de la République. Dans une déclaration adoptée tard dans la soirée, jeudi, les parlementaires ont pris l'engagement d'entreprendre les démarches nécessaires pour le retour de leur collègue destitué en mars dernier à cause de sa nationalité étrangère.
La déclaration des sénateurs uniquement ne peut pas rouvrir les portes du Sénat à Roudolph Boulos qui se considère comme un sénateur en exil. « Il revient à la justice de dire le dernier mot », explique le président du Grand Corps, Kély C. Bastien, qui considérait l'affaire Boulos, il y a de cela quelques mois, comme une page tournée.
La plupart des sénateurs qui avaient voté la résolution qualifiant Roudolph Boulos d'imposteur et d'usurpateur de titre ont récemment écrit au bureau du Sénat pour demander de reconsidérer son dossier. « Les sieurs Ultimo Decena Compère et Roudolph Henri Boulos n'ont pas la qualité pour siéger au Sénat de la République. De ce fait, leur présence au Sénat a été une usurpation et une imposture », lisait-on dans la résolution sénatoriale.
Une commission sénatoriale présidée par le premier sénateur de l'Artibonite, Youri Latortue, avait mis en avant un passeport américain que détiendrait Roudolph Boulos pour le forcer à démissionner de son poste le 18 mars dernier. Son nom a été rayé de la liste des sénateurs en fonction. Et des élections anticipées avaient été organisées pour le remplacer à la vice-présidence du Grand Corps.
Le tribunal de première instance de Fort-Liberté (chef-lieu du département du Nord-Est) a, en date du 16 juin 2008, adopté une décision mettant à néant la résolution du Sénat de la République relative à la double nationalité des sénateurs Ultimo Compère et Roudolph Henry Boulos. L'Etat haïtien par le biais du directeur général de la D G I a interjeté appel contre la décision du tribunal de première instance de Fort-Liberté. D'où le principal obstacle à un retour immédiat de Roudolph Boulos au Sénat.
Les sénateurs, obsédés par le retour de leur collègue, envisagent d'écrire au ministre de la Justice pour lui demander d'encourager les juges à se prononcer rapidement sur le dossier Boulos. Ils doivent aussi écrire au Conseil électoral provisoire pour lui dire que le poste de Boulos n'est plus vacant.
Jean Pharès Jérôme

vendredi 28 novembre 2008

NÉRETTE/TRAGÉDIE / Rudolph Boulos vole au secours d’une victime !


Article du matin du 28 Novembre 2008

Le sénateur Rudolph Boulos a fait don, hier jeudi, d’un don de kits d’antibiotiques et de 40 000 gourdes à l’administration de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) pour l’achat de matériels pouvant faciliter l’opération de Marienne Fanfan, une victime de l’effondrement, le 7 novembre écoulé, du Collège La Promesse évangélique à Nérette, Pétion-Ville.

Le don a été remis, à la salle d’orthopédie, au docteur Eddy Gédéon, chef de service, sous les regards attentifs de plusieurs parents de victimes et de quelques journalistes. C’est Féguens Paul, attaché de presse du sénateur, qui a procédé à la remise du chèque et des boîtes d’antibiotiques. À travers ce geste, le sénateur Boulos entend « donner sa contribution en faveur des enfants victimes encore en situation difficile à l’HUEH, notamment Marienne qui attend impatiemment d’être opérée », a déclaré Féguens Paul.

Cette décision du sénateur, a expliqué ce dernier, a été inspirée par la publication dans Le Matin, édition du mercredi 26 novembre 2008, de l’article intitulé « Enfants victimes : une prise en charge difficile ! », article faisant état de la situation critique de plusieurs enfants victimes de l’effondrement de Nérette.

Recevant le chèque et les boîtes d’antibiotiques, le docteur Eddy Gédéon, chef de service, s’est porté garant de leur utilisation efficiente, surtout des 40 000 gourdes accordées exclusivement à Marienne Fanfan. Cependant, a-t-il dit, « les 40 000 gourdes pourront également être utilisées en faveur d’autres victimes se trouvant en nécessité, car le cas de Marienne ne nécessite pas une opération en urgence. Cet argent servira à financer l’achat de matériels pour donner plus de soins aux patients ».Le Dr Gétho Chertoute, spécialiste en orthopédie, a abondé dans le même sens. Pour lui, il est impossible actuellement d’opérer Marienne, compte tenu d’une nouvelle évolution constatée dans le cas de cette dernière par rapport aux premiers jours.« Généralement, quand un malade a une fracture et une inflammation importante, il faut que les médecins attendent la régression de l’inflammation avant de l’opérer, a expliqué le Dr Chertoute. Mais dans le cas de Marienne, il y a une évolution bizarre, donc il nous faut faire de nouvelles analyses médicales et une sonographie, afin, a-t-il dit, de faire un autre diagnostic avant de l’opérer. »

Toujours en ce qui concerne Marienne, le Dr Chertoute a rejeté l’information selon laquelle l’absence de « clou » expliquerait qu’elle ne soit encore opérée. Au contraire, a-t-il assuré, « nous envisageons même de la transférer vers un centre hospitalier privé pour la faire opérer s’il n’y a pas de possibilité ici ».

Par Sylvestre Fils Dorcilus
vendredi 28 novembre 2008

jeudi 27 novembre 2008

Coup de filet de la PNH dans le Nord, 6 individus appréhendés.-


Par Ernest SAINTILUS
Cap-Haïtien, le 27 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

La Direction Départementale Nord de la Police Nationale d’Haïti annonce ce Lundi avoir procédé à l’arrestation de 6 individus dont 3 présumés kidnappeurs et à la saisie de trois armes à feu. Ce coup de filet a été réalisé du 15 au 22 novembre 2008, suite à plusieurs opérations menées au Cap-Haïtien et ses périphéries.
Le Porte parole de l’institution dans le Nord a précisé dans cette conférence de presse que deux des armes saisies appartiennent à la PNH et les autres présumés kidnappeurs répondent aux noms de Jean Wesly, Jean Hérode et Pierre Mackenson. Ils ont été appréhendés lors d’une opération bien planifiée, déroulée dans la soirée du 20 novembre 2008. Ce sont des bandits expérimentés, habitués à opérer dans la localité Pont Blanc, zone réputée très dangereuse située entre les communes Quartier-Morin et Milot.
Inspecteur Dorival informe que l’institution compte adopter de nouvelle stratégie, en cette fin d’année pour faire échec aux bandits. Rappelons que la localité de Pont Blanc était le théâtre de l’enlèvement le 29 octobre 2008 de plus d’une douzaine d’individus qui se trouvaient à bord d’un véhicule.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 27 Novembre 2008, 18 heures 35.

L’Electricité dans le Nord une perspective de court terme, selon le Directeur Général de l’EDH.

Norca James Ancelot, Serge Raphaël, Goergemain Prophète, Baldé Castin


Serge Raphaël, Directeur Général de l'EDH


Par Ernest SAINTILUS
Cap-Haïtien, le 27 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-


L’électricité sera stable au Cap-Haïtien et ses périphéries dans un proche avenir, a promis Vendredi dernier le Directeur Général de l’EDH (la compagnie publique de production de l’énergie électrique), Serges Raphaël, soulignant que le sabotage du réseau par certains membres de la population constitue un obstacle au fonctionnement de la Nouvelle Centrale électrique.
Interrogée sur les dispositions envisagées, afin de prévenir la pratique de prise clandestine, Monsieur Raphaël a indiqué que le gouvernement a déjà placé des commandes de compteurs électriques, aux fins de distribution à tous les citoyens désireux de s’aborner à l’institution. Reconnaissant que des mesures adoptées antérieurement pour juguler cette exploitation illégale de l’énergie électrique publique étaient inefficace, le numéro 1 de l’EDH a parlé d’une rencontre tenue le week-end entre les responsables de son institution et les autorités locales vers une solution à ces problèmes. “Je viens de m’entretenir avec les autorités locales et des membres de la société civile autour de cette question et ils m’ont promis leur soutien” a-t-il déclaré à la presse à l’issue des pourparlers.
A la question de corruption qui gangrène l’entreprise, le numéro 1 de l’EDH estime nécessaire l’adoption des dispositions qui visent à sanctionner tous les individus impliqués dans de tels actes (ceux qui volent le carburant destiné à alimenter les moteurs notamment).

NDLR : Un nouveau Directeur est installé à la tête de EDH nord ce jeudi. Il remplace Norca James. Ancelot et répond au nom de Baldé Castin, (Ing.). Il est assisté de Jean Antoine Hyppolite, (Ing.) au poste de Directeur Commercial Adj. L’ingénieur Baldé a travaillé au Cap-Haitien, à Péligre et aux Cayes. Il promet de mettre sur pied un projet de restructuration du réseau, un plan de relance rigoureuse au niveau commercial en vue d’augmenter les recettes et des mesures disciplinaires adéquates au sein de l’administration. Ce jeudi le slogan était : EDH vann kouran, EDH pa bay kouran.


RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 27 Novembre 2008, 18 heures 13.

dimanche 23 novembre 2008

Haïti-Colombie-USA-Drogue : Démantèlement du plus puissant cartel colombien avec des connexions en Haïti

Haïti-Colombie-USA-Drogue
Démantèlement du plus puissant cartel colombien avec des connexions en Haïti 28 présumés trafiquants arrêtés et 317 kilos d’héroïne confisquéssamedi 22 novembre 2008,
28 présumés narcotrafiquants ont été arrêtés lors du démantèlement samedi du plus puissant cartel colombien de l’histoire en matière d’exportation d’héroïne qui utilisait fréquemment Haïti et la République Dominicaine comme territoires de transit pour atteindre les Etats-Unis.
Dans des déclarations officielles relayées par l’agence espagnole EFE, les autorités colombiennes ont annoncé que la police locale avait conduit l’opération avec le soutien actif de spécialistes de l’Agence américaine antidrogue (DEA). « L’organisation qui, historiquement, a été responsable du plus important trafic d’héroïne de notre histoire a été décapitée », a déclaré lors d’une conférence de presse le général Alvaro Caro, directeur de la police antinarcotique colombienne.
Ce groupe a été à l’origine de 85% des cargaisons d’héroïne envoyées aux USA.
Les captures ont été réalisées dans le département de Nariño, principal centre de production de la drogue, à Bogota, la capitale et à Cùcuta. Les stupéfiants transitaient par le Venezuela puis Haïti et la République Dominicaine avant d’arriver aux Etats-Unis. « De Cùcuta, l’héroïne était acheminée au Venezuela et profitant de la plateforme qu’offre ce pays, les narcotrafiquants pénétraient dans les îles de la Caraïbe comme Haïti et la République Dominicaine pour finalement expédier leurs marchandises vers les Etats-Unis », a poursuivi le général Caro.
Fruit d’investigations longues d’une année, ce coup de filet spectaculaire a permis outre l’arrestation de 28 individus faisant partie de la chaîne de production, de commercialisation, de transport et d’exportation du cartel, la saisie de 317 kilos d’héroïne.
Les autorités américaines devraient solliciter l’extradition d’au moins 12 des personnes capturées dont Leandro Cantillo Gutierrez, accusé d’avoir introduit en 2005 17 kilos d’héroïne sur le territoire américain.
Dans son dernier rapport annuel, Washington a classé Haïti et la république voisine parmi les principaux pays de transit qui seraient responsables (à elles deux) de l’exportation d’au moins 15% des stupéfiants arrivant Etats-Unis à partir de la Colombie et du Venezuela.
spp/Radio Kiskeya

Analyse de Robert BENODIN


Thèmes de l’Emission de la semaine
Orlando le 21 novembre, 2008

Actualités Politiques : Grandes Lignes

Quand on réalise l’énormité et la complexité de la crise multiforme que confronte le pays et le comportement insouciant et irresponsable du gouvernement Préval/Pierre Louis. Quand on constate dans les faits la famine qui afflige les familles et particulièrement les enfants des endroits difficilement accessibles du territoire, tel qu’à la Baie d’Orange dans le Sud-est et dans le Nord-ouest en particulier. Quand on constate le fait que l’intervention gouvernementale face à la crise post-cyclonique est nettement marginale, insuffisante et insignifiante. Que Prévale lui-même conscient de l’inadéquation et de l’insuffisance de l’intervention de son gouvernement, a avoué à Miami son incapacité de subvenir aux besoins des sinistrés, avec la nuance, qu’il croit que, sans l’aide étrangère, le pays se transformera en un repère de terroristes et de narcotrafiquants, malgré le fait que 9 milles paires de bottes de la Minustah soient présentes sur le territoire. Nonobstant l’état de crise, de détresse, de délabrement, de famine et de désespoir, Préval annonce soudainement et sans aucune raison des élections sénatoriales pour le mois d’avril 2009. Alors qu’en novembre de la même année, 7 mois plus tard, on devra faire les élections des 2e sénateurs, de la totalité de la 48e législature et de toutes les autorités locales qui seront à la fin de leur mandat. Or l’un des reproches des plus persistants que Préval et ses thuriféraires font constamment à la Constitution de 1987, c’est la fréquence et le coût des élections. C’est un fait que ces élections sénatoriales annoncées pour le mois d’avril 2009, auraient dû avoir lieu en novembre 2007. Prévale a refusé intentionnellement de les faire pour éviter les élections indirectes qui devrait aboutir à la décentralisation, à la création et l’établissement d’un CEP permanent. Il a préféré diaboliser ce CEP provisoire qui l’a catapulté au pouvoir le 7 février 2006 pour le remplacé par un CEP provisoire totalement asservi.

Pourquoi vouloir maintenant se précipiter pour faire des élections dans une situation très peu propice, où la participation sera assurément extrêmement faible vu les circonstances et l’état de crise multiforme qui est en train de gruger la nation, alors que 7 mois plus tard en novembre 2009 les 2e sénateurs, la 48e législature et la totalité des autorités locales arriveront aux termes de leurs mandats ? Qu’est-ce que le pays a à gagner a avoir deux élections consécutives ? Ou qu’est-ce que Prévale lui-même a-t-il à gagner à faire deux élections en l’espace de 7 mois considérant le coût ? La communauté internationale qui depuis quelque temps finance ces élections, est-elle prête à faire ces élections séparément pour plaire a Préval, ou à les consolidées pour en réduire le coût ? Ne serait-il pas mieux, d’utiliser le coût des élections du mois d’avril 2009, pour subvenir aux besoins des plus vulnérables dans les circonstances exécrables dans lesquelles ils vivent ? (Voir sur le journal Le Matin la photo squelettique d’un enfant dans les bras de sa mère). Cette décision qui a porté Préval à vouloir faire des élections dans ces circonstances, ne met-elle pas en exergue son sens de responsabilité envers la nation et de déterminer où se situent ses priorités ?

L’omnipotence et la pérennisation du pouvoir politique, voilà où se situent vraiment les priorités de Préval. Ce n’est pas étonnant qu’il ait des œillères. Ce n’est pas étonnant non plus qu’une population meurtrie par cette crise multiforme, laisse Préval totalement insensible et indifférent. Préval est profondément obsédé par un troisième mandat. Quand il évoque la notion de la continuité de l’Etat, c’est de son pouvoir personnel qu’il s’agit. Le seul obstacle à l’accomplissement de cette obsession, ceux sont les garde-fous contenus dans la Constitution de 1987. Il ne veut pas d’amendement de la Constitution à la fin de la 48e législature. En tant que chef d’état siégeant il ne pourra pas en bénéficier. C’est ce qui explique son acharnement à vouloir le remplacement de la Constitution de 1987, mais pas son amendement.

Faire les élections sénatoriales en avril 2009 dans une situation où les masses sont obsédées par le danger de la famine, où 3 millions d’Haïtiens sont menacés par l’insécurité alimentaire, lui permettra de faire d’une pierre 3 coups :
-Confisquer ces élections, en escomptant sur une très faible participation ;
-Avoir la majorité des 2/3 et le droit de veto au Sénat ;
-Renvoyer les élections de novembre 2009 en provoquant automatiquement la caducité des 2e sénateurs, de la 48e législature et de toutes les autorités locales, le 2e lundi du mois de janvier 2010 (selon l’article 85 de la loi électorale).

Conscient d’une part de la faiblesse de son gouvernement, il ne s’aventurera pas à déclarer cette caducité, cette fois-ci. Mais d’autre part, comptant sur la Minustah comme garde prétorienne, il exploitera, autant que faire ce peut, cette caducité, pour en faire ce qu’il veut. En faite c’est le piège qu’il tend aux parlementaires et à leurs partis politiques. C’est l’histoire qui se répète. Ne s’était-il pas abstenu de faire les élections de novembre 1998 pour provoquer la caducité du parlement et des autorités locales le 11 janvier 1999 ?

Mais, entre fomenter toutes sortes de manœuvres machiavéliques, provoquant la caducité par abstention et réussir à forcer le remplacement de la Constitution de 1987 pour obtenir un troisième mandat, il y a un monde de différence. Le cadre politique de 2009 sera absolument différent de celui de 1999. Si les partis politiques se trouvant dans une situation ambivalente, craignant de perdre leur place à la table du pouvoir Préval/Pierre- Louis se résignent pour leur malheur à avaler cette couleuvre ; Pour le peuple haïtien qui jusqu'à présent a toujours défendu fermement la Constitution de 1987, ce sera la goutte d’eau qui fera renverser le vase. C’est ce qui peut porter le peuple à atteindre son seuil de tolérance. Ni le peuple haïtien, ni la communauté internationale n’accepteront pas cette abomination. Le rêve cauchemardesque du troisième mandat de Préval n’est qu’une chimère. Après un demi-siècle de régime populiste de droite fasciste et de gauche anarchique, on a :

-La déliquescence institutionnelle,
-La faillite de l’Etat,
-La monopolisation du pouvoir,
-La suppression de la possibilité d’alternance,
-La gestion du maintien de la cohésion sociale par la force,
-Le nivellement par le bas,
-Etre réduit à vivre et fonctionner qu’au niveau du plus petit commun dénominateur,
-Le replacement du système méritoire par le népotisme de la médiocrité, et faire croire aux masses que ce soit l’équivalant de l’égalité de chance,
-Etre parmi les 4 pays les plus corrompus du monde,
-Etre le pays le plus pauvre de l’hémisphère,
-Criminaliser la fonction et le pouvoir politique, etc.

Voilà le patrimoine que nous a légué un demi-siècle de populisme ! La nation haïtienne peut-elle continuer à patauger sans espoir et sans aucun sens de direction, dans l’ornière du régime populiste, ou doit-elle pour sauf-garder ses intérêts, se ressaisir et faire un effort pour changer de régime ? Avoir l’audace de l’espoir. Voilà ce qui nous manque ! Voilà ce qu’il nous faut !

LA REVOLUTION (TRANQUILLE) HAITIENNE (205) MIRLANDE MANIGAT ET LA TRAGEDIE NATIONALE.


HAITI OBSERVATEUR. SEMAINE DU 20 nov.08.
Dr Gérard Etienne.
Au sein d’une pléthore de politiciens invertébrés bons à accumuler des richesses volées, à kidnapper les femmes des autres, à assassiner des adversaires qui leur tirent l’oreille dans leurs émissions de radio; au milieu d’un monde de zombis qui n’a d’autre priorité que celle de la soumission du miséreux aux chefs féodaux; au sein des oppresseurs du peuple dont le goût pour l’existence résulte des pulsions tribales génératrices du pouvoir absolu monopolistique, voilà la Secrétaire générale d’un Parti politique dûment intégré dans un contexte historique marqué par des conflits armés entre des groupes de féodaux qui poursuivent une politique qui met en scène sinon des névrosés du moins des malades aux pulsions meurtrières. Voilà donc Mirande Manigat. Le pays et sa diaspora connaissent déjà cette figure emblématique destinée à représenter UNE autorité, un métier, un Parti. Car l’influence causale de son refus de siéger dans un parlement (malgré ses 300.000 voix de victoire aux urnes) aura marqué la jeunesse haïtienne et surtout démontré aux jeunes à la recherche d’un leader PROPRE qu’il y a en Haïti et dans la diaspora quelques compatriotes qui tiennent haut la main le flambeau de la liberté.

Car ça fait longtemps que partisans et membres du RDNP attendaient un SIGNE du Chef de l’Opposition qui soit le départ non interrompu d’une marche conduisant aux plus hautes fonctions. La secrétaire générale n’a pas besoin d’observer en comédienne les mouvements sociaux pour en déceler des pulsions, des refoulements. , des crises à n’en plus finir, autant d’éléments qui nous interpellent régulièrement et sur lesquels le leader d’opposition a voulu nous livrer quelques réflexions fondamentales. D’autant plus que le sujet de son commentaire porte sur l’effondrement d’un édifice scolaire qui a fait 90 mots et plus d’une centaine de blessés et ceci après les événements cycloniques qui ont laissé sur le pavé des centaines de compatriotes.

Mirande Manigat a commenté les malheurs de son peuple en Chef d’État. Nous voulons dire que le texte livré à la Presse comporte plusieurs mouvements qu’il faudrait synthétiser pour en découvrir la profondeur.

Dans le premier mouvement, nous notons non seulement un refus de la démagogie mais aussi le portrait d’un monde tragique. Tragique en ce sens que nous sommes dans un précipice où nous sommes condamnés à la mort. «Même les chiens venus de l’étranger, nous dit la constituante, entraînés à intervenir lors des désastres similaires ne réagissent plus et leur flair n’enregistre plus les souffles de vie. Anxieusement accueillis par les secouristes car ils sont devenus au fil des heures de plus en plus ténus, de plus en plus distants » Et cette tragédie aura complètement bouleversé UNE FEMME, UNE MERE, en tant que productrice du genre humain, ce qui l’amène à s’identifier à toutes les mères dont leurs enfants sont victimes de l’effondrement d’une « bâtisse» scolaire.

Cependant Mirande Manigat, par-delà les souffrances éprouvées à la disparition brutale des enfants coincés entre des blocs de béton trouve le mot qu’il faut pour ne pas nous laisser étranglés par une pathologie psychologique. Prenons garde, dit-elle « d’accabler notre sort –une espèce de madichon –qui se serait abattu sur le pays, après des dégâts cycloniques.

Sauf qu’en brillante professeur d’Études supérieures, le leader nous présente une interprétation dialectique des événements marquants ces dernières semaines. Car cette interprétation dépasse le cadre de la métaphysique, entendu que le « recours à l’irrationnel pour expliquer l’incompréhensible n’exclut pas une catharsis collective »

Seulement il faudra attendre le troisième mouvement du texte pour que Madame Manigat porte un jugement sévère sur les autorités étatiques qui ont la responsabilité de veiller au bon fonctionnement des infrastructures scolaires. Et puisque tôt ou tard, la constitutionaliste, forte de l’appui d’une solide et compétente équipe, sera appelée à diriger les destinées du pays, elle ne peut nier le rôle des principaux acteurs dans une tragédie nationale. En d’autres termes nous n’aurions pas assisté à un si tragique événement si des autorités, en mal de s’imposer aux yeux d’un peuple d’analphabètes, s’étaient montrés responsables vis-à-vis de la sécurité des écoliers Mirlande Manigat aura aisément formulé pour nous la question : « le moment et venu, dit-elle, pour que SANS DISSIPER L’EMOTION (nous soulignons) ON POSE LES VRAIES QUESTION (nous soulignons) et qu’on s’efforce de leur apporter des réponses adéquates. Depuis vendredi les responsables politiques se relaient sur les lieux (…) Mais cela ne suffit pas .Comment un État responsable, municipalité aussi bien que ministères ont pu laisser cette situation insensée se transformer en tragédie. Car une instruction judiciaire aurait dû déjà être déclenchée pour identifier et poursuivre LES RESPONSABLES (nous soulignons) LES COUPSBLES (nous soulignons) de cet effondrement »
Oui c’est justement ce type d’impunité qui fait mal et aux penseurs, leaders d’opinion de la diaspora et à quelques rares progressistes de l’intérieur ( avec en tête Mirande Manigat» qui assistent à tant de désordres attendant l’heure d’inviter le peuple à changer les règles du jeu. Si encore l’État féodal se montrait sensible aux cris des contribuables dénonçant les cages à poules où leurs enfants sont entassés! Si encore on avait au pays des inspecteurs compétents qui publieraient régulièrement des rapports sur l’état physique des écoles, sur le progrès des élèves, sur la formation des Maîtres, Que non. On dirait que chaque intervenant est intéressé par l’appât du gain.

Mirlande, dans le troisième mouvement de son texte a brillamment cerné des personnes (que nous jugeons ignobles) pour leur insouciance relativement à nos écoles. Lisons le leader : « Il y a dans cette affaire une chaîne de responsables identifiables et c’est l’occasion d’insister collectivement pour que l’enquête se poursuive mais aboutisse cette fois-ci. Le Chef de l’État sait de quoi il parle; il n’improvise pas .C’est la Secrétaire générale d’un Parti qui connaît parfaitement tous les dossiers de la colonie. Avalasse fait piète figure devant la connaissance de Mirlande

Allons-nous cette fois-ci refouler le peu de compatriotes que nous avons dans quelque coin obscur de notre subconscient pour ouvrir la voie à « des chenapans » qui garderont le pouvoir à vie ( ils sont là depuis 18 ans.2 ans seulement les séparent de François )Lisons Mirlande : « Le Pasteur directeur de l’école interpellé aurait déclaré qu’il n’avait pas engagé les services d’un ingénieur car il s’y connaissait en matière de construction (…)La Mairesse de Pétion-Ville a précisé qu’elle avait refusé le permis de construire, il y a quelques années, mais qu’ont fait les services responsables depuis? Rien constate aujourd’hui notre leader qui aurait dû occuper aujourd’hui le fauteuil d’un féodal proclamé et non élu. Mais au niveau de la culpabilité, la Secrétaire générale du RDNP n’allait pas laisser ronfler le ministère de l’Éducation nationale sachant très bien qu’au-delà de la pyramide il y a des sous-chefs dont le travail réside dans la délation, dans la flagornerie. Mad. Manigat présente ce Ministère aux incrédules qui continuent à douter de la compétence des chefs de vrais partis politiques (1) : Le ministère de l’Éducation fait preuve d’une INACTION COUPABLE. En laissant bourgeonner dans le pays des écoles qui ne répondent à aucune norme requise en ce qui concerne la sécurité des installations et aussi ,il faut au moins le rappeler, le contenu et la durée de l’enseignement ,la qualification des Maîtres confirment les précarités d«’un système qui fabrique la médiocrité, un résultat bien en deçà des normes requises même dans des pays sous développés comme le nôtre..
Mais qu’à cela ne tienne! Il ne suffit pas nous dit Mirlande de s’accrocher à l’État, au gouvernement, à la municipalité pour le respect absolu de toutes les infrastructures d’où découlent biens et services publics à la population selon la constitution. Pour le leader, l’État aussi bien que le gouvernement et les municipalités sont des abstractions en ce sens qu’ils fonctionnent de manière circulaire et qu’on ne peut pas leur attribuer une personnalité. En revanche – et là Mirande se situe au cœur de la problématique – des gens ont été sélectionnés, choisis par le grand chef et ses vassaux pour être à la tête des organismes d’État qui sont censés représenter l’État et le gouvernement. Et ce sont justement ces médiocres qui ne sont pas en mesure de fournir au peuple des services appropriés à ses besoins. Malheureusement, il n’existe que des opportunistes au pays, des gens qui font la queue au Palais dans l’espoir d’obtenir quelques billets du Chef.

Cela étant, le leader Mirande Manigat constitutionnaliste , professeur d’université, essayiste, chercheur, auteure de plusieurs ouvrages académiques marquants va clore son commentaire avec un percutant message au peuple, message qui doit être transmis dans toutes les familles et organisations haïtiennes, dans tous les médias, surtout ceux de la diaspora dont le ton diffère de celui des médias au service du gouvernement féodal. Le message, nous le répétons, est celui du Chef de l’État (2) LA NATION NE DOIT PAS SEULEMENT PLEURER : ELLE DOIT AUSSI DEMANDER DES COMPTES RECLAMER JUSTICE. AU NOM DE CES MORTS QUI SONT COLLECTIVEMENT NOTRES."

Nous reconnaissons là la voix authentique d’un Chef. Plaise à Dieu que d’autres des milliers et des milliers de compatriotes de la diaspora fassent à la lumière de la social démocratie un chemin qui conduira au leadership de Mirlande Manigat.
Dr Gérard Etienne.

1) Un parti politique se définit par un membership, un congrès pour l’élection du Chef ou du Secrétaire général. Un programme politique de gouvernement, des relations diplomatiques avec d’autres formations de la même famille à l’étranger. Il n’y a à mon avis qu’un seul parti politique qui répond aux critères mentionnés : c’est le RDNP.
2) J’ai bien écrit Chef d’Etat. Et ce n’est pas une plaisanterie. Vu sa haute personnalité, ses profondes connaissances en droit constitutionnel, vu aussi la possession de tous les dossiers du pays le pays avec aurait fait une série de pas en avant.

jeudi 20 novembre 2008

DROIT AU BUT

Nous pensons qu’il y a des moments dans la vie où il faut se taire pour mieux observer et écouter ce que l’opinion publique pense avant de réagir. C’est quelquefois stratégique pour celui qui lutte à la fois contre un système et des vautours qui rôdent autour. Mais, il y a des choses qui révoltent tellement que garder le mutisme revient à cautionner le fait lui-même dans toute sa crudité. La vérité est nue, apodictique. Elle résiste au temps, aux couleurs, aux origines sociales. Le clientélisme et la corruption doivent être dénoncés. La compétence des personnes devrait prévaloir, autrement, nous arriverons difficilement à prendre le chemin du développement.

Nous avons été sidéré et scandalisé par cette histoire de l’Office Nationale d’Assurance (ONA). C’est un véritable camouflet pour l’actuel gouvernement qui avait bâti sa politique sur le changement. Mais quelle image peut-il projeter et faire valoir à présent avec des actes pareils ? C’est absolument épouvantable de découvrir certains dossiers nébuleux dans lesquels plusieurs politiciens sont impliqués. Quelle honte pour ces hommes et femmes de basse moralité, adeptes de la facilité ? Le problème c’est que personne ne sera puni. Nous avons en exemple les dossiers du Ministère des Affaires Étrangères et du Conseil National des Équipements (CNE).

C’est à cause de ces hommes et femmes d’Etat que le pays est en difficulté économique. Ce sont eux les responsables de cette situation de crise perpétuelle et de misère chronique. Ils pillent les caisses de l’Etat, ne créent pas d’emplois, ne font rien pour la jeunesse, et ne se gênent nullement quand ils doivent acheter des appartements cossus pour leurs maîtresses vivant à l’étranger. Qu’on nous dise combien gagne un directeur général pour se permettre de payer argent comptant une voiture valant ($US 25.000) vingt-cinq mille dollars américains pour une amie intime en guise de cadeau de la ‘’Saint-Valentin’’. Nous sommes en plein délire !

Mine de rien, ce sont des millions et des millions qui auraient pu servir au développement du pays, qui vont grossir des comptes bancaires déjà pleines, se perdre dans des boites de nuit, dans des débits de boissons et de tabac. Il est connu de tous que la justice haïtienne est l’une des plus pourrie au monde. Mais, plus corrompu qu’un parlementaire haïtien, on n’en trouve pas. Sans parler des autres sphères de la vie nationale. La corruption a tellement gangrené notre société que nous nous posons la question de savoir si on en sortira un jour. Comme dit l’autre, une autre Haïti est possible, mais nous ajoutons que ce n’est pas demain la veille.

L’immense majorité des haïtiens n’aspirent qu’à travailler et profiter en toute sécurité du fruit de leurs efforts. Mais, il y a toujours un groupuscule qui se met au travers de sa route. Le Haut Commandement de la Police Nationale d’Haïti roule déjà le tout dernier modèle de la Toyota 2009 pendant que la Chambre d’Instruction Criminelle de la juridiction du Cap-Haïtien, composée de six Magistrats enquêteurs, n’a pas une bicyclette à sa disposition. Pire, dans le Nord-Ouest des gens meurent de faim.

Le système judiciaire n’est pas efficient, et c’est dommage qu’on ne veuille pas mettre en place les mécanismes pouvant garantir son autorité et son indépendance vis-à-vis des autres pouvoirs. Les conditions de travail sont difficiles et le gouvernement n’offre aucun avantage social aux Magistrats et auxiliaires de justice. Certes, il y a la passion du métier mais nous ne pouvons pas vivre seulement d’amour pour notre travail. Récemment, une banque a refusé d’avaliser un Magistrat qui voulait s’offrir une petite voiture neuve valant à peine ($US 9.000) neuf mille dollars américains parce que son salaire de misère ne répondait pas aux normes. Et quand on sait que l’État ne prête aux Juges que l’équivalent de six mois de leurs appointements. Ce n’est pas seulement un simple refus de la part de l’institution bancaire, c’est une humiliation…une honte nationale.

Dans un État de Droit, c’est la loi qui prime et non la politique. Et pour clore définitivement le débat, on doit savoir que les débiteurs de l’ONA sont obligés de payer à l’institution tous les mois, et de façon régulière, une certaine somme d’argent pendant toute la durée de l’hypothèque. Tel n’est pas le cas pour certains de nos politiciens qui font carrément abandon de créance prétextant qu’il n’y a pas de contrainte par corps en matière de dette. Et si, après procès, l’État pratiquait des saisies sur leurs biens ? On dit assez souvent que là où il n’y a rien, même le roi perd ses droits mais cet aspect de la question ne tient pas puisqu’il faut préalablement déposer une garantie consistant en biens meubles ou immeubles pour avoir accès au crédit.

Un jour ou l’autre, ces pilleurs de pays, ces apatrides, ces corrompus auront à répondre devant l’histoire. Puisse Dieu avoir pitié d’eux quand viendra le jour du jugement en les envoyant en enfer car même au paradis, ils tenteront de corrompre les anges.

Heidi FORTUNÉ

Magistrat, Juge d’Instruction

Cap-Haïtien, Haïti

Ce 18 novembre 2008

http://heidifortune.blogspot.com