lundi 16 mars 2009
15 Mars 2009 : Un camion citerne stationné en pleine rue, durant 48 heures, devant le Quartier Général de la MINUSTAH dans le Nord d'Haïti.
samedi 14 mars 2009
Flash ! Flash ! Kidnapping et groupes armées au Cap-Haïtien.
Cap-Haïtien, le 13 Mars 2009 ; (Ré.Cit.).-
En moins d’une semaine plusieurs cas de kidnapping ont été signalés dans la ville du Cap-Haitien.
Dubelay, professeur de français au collège Notre Dame du Cap-Haitien est l’une des victimes. Mardi dernier au soir, le professeur a été kidnappé du coté de Charrier, Vertières sur la nationale # 1.
Mercredi, une source proche de Conseil national de Désarment Démantèlement et Réinsertion (CNDDR) nous avait signalé le kidnapping d’un écolier la semaine dernière. Le kidnappeur de l’écolier est actuellement en détention. Une opération conjointe guidée par les membres du CNDDR du coté de Bel-Air a conduit à son arrestation. Il est gardé au commissariat de la ville.
Des résidents de la localité de Fort-bourgeois, une localité située à quelques mètres du site touristique Labadie, nous signalent la formation de plusieurs cellules armées. Ces cellules seraient liées à Moise Jean-Charles, Conseiller du Président René Préval et candidat au Sénat sous la bannière du parti LESPWA. Elles fonctionnent sous les noms suivants : Armée T65, Armée Immortelle, Armée Bombardier.
A l’émission de propagande du candidat de LESPWA ces groupes sont salués continuellement. Sans ambages, l’animateur encourage et félicite, sur les ondes, les hommes de la « Base T65 ».
La PNH aurait procédé à l’arrestation de 7 membres de l’Armée T65 impliqués dans un duel durant l’époque carnavalesque.
Cette semaine la Police et le CNDDR étaient très actifs à Fort-Bourgeois.
Une source proche de la PNH accuse la justice de libérer plusieurs bandits arrêtés en flagrant délit en 2008. Même quand le Doyen Me Alix Fucien et le Chef du parquet Me Clersias Célencieux sont reconnus, jusqu’à date, comme des Magistrats incorruptibles, d’autres membres du parquet sont indexés.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 13 mars 2009, 15 heures 55.
vendredi 13 mars 2009
Michèle Pierre Louis réclame plus de sérénité pour son gouvernement
Vendredi, 13 mars 2009 06:19 | ||
Elle indique que cette attitude risque de compromettre la situation en accentuant les hésitations de la communauté internationale. " Pendant que des ministres essaient de trouver des fonds, nous sommes constamment interpellés par le parlement", se plaint Mme Pierre Louis rappelant que le vide après le départ d'Alexis avait duré plus de 6 mois. Faisant remarquer que les parlementaires peuvent exercer normalement leur fonction de contrôle, Mme Pierre Louis déplore les multiples convocations des membres de l'équipe gouvernementale. Elle révèle que les ministres des finances et de la planification se sont entretenus avec les membres de la commission finance au cours de cette semaine ce qui prouve que le gouvernement est disposé à rendre des comptes. Soulignant que le gouvernement a hérité d'une lourde responsabilité, la Première Ministre croit que les multiples convocations sont de nature à nuire à l'efficacité de l'exécutif. Les remarques de Mme Pierre Louis trouvent un écho favorable auprès de certains élus dont Guy Gérard Georges qui juge inopportune la procédure d'interpellation du ministre des finances. Le député Steven Benoît, bénéficiant de l'appui de 4 de ses collègues, a annoncé l'interpellation dans les prochains jours du ministre Daniel Dorsainvil. Guy Gérard Georges estime que le moment est mal choisi parce que M. Dorsainvil est impliqué dans la préparation de la prochaine conférence des bailleurs de fonds. De plus le député de Chantal Torbeck déplore que son collègue n'ait pas jugé bon de solliciter l'avis de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) sur la question. |
Aide américaine à Haïti pour l’année 2009 : Développement et lutte contre le narcotrafic
Haïti-USA-Aide
L’administration Obama accorde 251 millions de dollars au pays au titre de l’aide bilatérale et des fonds additionnels dans le cadre de l’Initiative Mérida
jeudi 12 mars 2009,
Le Président américain Barack Obama a promulgué jeudi à Washington une loi budgétaire de l’exercice fiscal 2009 d’un montant de 410 milliards de dollars qui attribue à Haïti une assistance financière au développement et une enveloppe destinée à appuyer la lutte contre le narcotrafic, informe la presse américaine.
Dans la section réservée à l’aide aux pays de l’hémisphère occidental, 251 millions de dollars sont octroyés à Haïti.
D’autre part, dans le cadre du plan régional de la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé dénommé Initiative Mérida, 105 millions de dollars iront à Haïti, la République Dominicaine et les pays d’Amérique centrale. Pour sa part, le Mexique, voisin immédiat des Etats-Unis, recevra 300 des 405 millions de dollars consacrés à ce programme.
Adoptée tour à tour par la Chambre des représentants et le Sénat à majorité démocrate, la loi contient les allocations budgétaires prévues pour douze agences américaines opérant dans différents domaines à travers le monde.
Washington représente l’un des principaux partenaires bilatéraux d’Haïti. spp/Radio Kiskeya
La Banque centrale et l’Association Professionnelle de Banque démentent la faillite de banques haïtiennes
La BRH qualifie de solide la situation financière grâce à la gestion saine et prudente des banques
jeudi 12 mars 2009,
Radio Kiskeya
La Banque de la République d’Haïti (BRH) a formellement démenti jeudi, dans un communiqué signé de son Gouverneur, M. Charles Castel, « les rumeurs selon lesquelles des banques haïtiennes, privées ou publiques, auraient subi des pertes sur de supposés placements dans des institutions financières à problème à l’étranger, comme Standford International Bank et Bernard L. Madoff Investment Securities LLC ».
Selon la BRH ou Banque centrale (en raison de sa mission primordiale de contrôle et de supervision de tout le système bancaire), il n’y a pas de menaces directes sur les banques relativement à leurs placements à l’étranger, lesquels sont constitués principalement d’obligations du Trésor américain.
« Les banques de la place sont solvables et profitables. A date, leurs fonds propres se chiffrent à 6,7 milliards de gourdes, en augmentation de 3% par rapport à septembre 2008. Leur ratio de capital par rapport à l’actif total est de 6,6% dépassant le minimum réglementaire de 5%. D’octobre 2008 à date, les banques ont réalisé un rendement sur fonds propres de 17% représentant une marge confortable d’autofinancement ou de renforcement du capital », informe la BRH.
« La BRH se félicite de la bonne performance et de l’excellent niveau de capitalisation du système bancaire et encourage toutes les banques à poursuivre la gestion saine et prudente qui s’est soldée par une situation financière solide », conclut le communiqué.
L’Association Professionnelle de Banque (APB), réunissant les banques privées de la place, a réagi jeudi de la même manière que la BRH au sujet des rumeurs sur l’imminence de l’effondrement du système bancaire haïtien. « Il n’en est absolument rien », a déclaré au micro de Radio Kiskeya le président de l’APB, M. Maxime Charles. Il a félicité les médias qui n’ont pas commis l’erreur de relayer les rumeurs relatives à la prétendue catastrophe, soulignant que la faillite annoncée des banques haïtiennes ne saurait se produire si les banques étrangères où elles ont effectué des placements ne sont pas elles-mêmes en faillite.
D’intenses rumeurs ont circulé ces dernières 24 heures, notamment sur Internet, sur la prise de contrôle imminente par la Banque centrale de nombreuses banques haïtiennes qui auraient été frappées par la crise financière internationale et certains grands scandales financiers, dont l’affaire Madoff aux Etats-Unis. [jmd/RK]
Réouverture de l'école de la Magistrature, fermée en 2003
Récemment rénovée après 6 ans de fermeture, l'Ecole de la magistrature (EMA), accueillera dans les prochaines semaines des étudiants magistrats.
La cérémonie de réouverture de l'école de la Magistrature (EMA) s'est déroulée en présence de plusieurs représentants de la communauté internationale dont les membres de la délégation du conseil de sécurité de l'ONU.
Dans son discours de circonstance, la Première ministre, Michèle D. Pierre-Louis, a dit espérer que l'EMA contribuera au renforcement du système judiciaire haïtien. Elle a remercié les partenaires internationaux ayant contribué à la réouverture de l'EMA. " La politique de formation des professionnels du secteur judiciaire s'intègre dans une politique plus large du gouvernement, à côté du renforcement de la justice et de la police, de la lutte contre la drogue, le blanchiment d'argent, le crime organisé et par la restauration de l'autorité de l'Etat", ajoute t-elle.
Mme Pierre Louis croit que l'autorité de l'Etat ne peut être rétablie que si la crédibilité ou la confiance en l'Etat est elle-même rétablie. Aussi elle réaffirme que son gouvernement s'engage à construire et à reconstruire cette confiance.
Grâce à l'appui technique de l'Organisation internationale de la Francophonie et de la MINUSTAH, l'EMA a été réhabilitée avec des fonds du Canada et de l'Union européenne et à l'aide logistique de l'USAID.
De son coté le ministre de la justice a renouvelé sa confiance en maître Bourgoin qui devra œuvre pour que "l'EMA devienne un véritable laboratoire ".
Le directeur de l'EMA, Lionel Constant Bourgoin, a indiqué que la réouverture de l'EMA est un événement majeur dans la vie du système judiciaire et tout particulièrement de chaque magistrat. " Les locaux de l'école font l'objet de grands travaux de réhabilitation depuis près de deux ans ", informe M. Bourgoin.
Il annonce des dispositions qui visent à permettre à cette école de répondre à sa vocation qui est de former des magistrats, des greffiers, huissiers et les autres professionnels au service de la justice haïtienne.
Une délégation du Conseil de sécurité débute une visite en Haïti
Jeudi, 12 mars 2009 06:48
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Durant leur séjour, les membres de la délégation du Conseil de sécurité, dont l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Susan Rice et des diplomates français, russe, chinois et britannique, doivent s'entretenir avec le président haïtien René Préval, des membres du gouvernement et des leaders du parlement ainsi qu'avec des chefs de partis et des membres du secteur privé.
"Nous voulons par cette visite réaffirmer les engagements de la communauté internationale, les engagements mutuels avec la république d'Haïti pour, à la fin de cette mission, pouvoir laisser un pays stabilisé, vivant dans la paix et dans la sécurité et poursuivant le développement économique et social pour le bien-être de ses habitants", a déclaré M. Urbina.
Cette visite intervient après une mission de 24 heures effectuée lundi et mardi par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a promis de mettre Haïti en tête des priorités de la communauté internationale.
Alors que cette délégation se trouvait à Port-au-Prince, un véhicule des Nations unies a été incendié par des jeunes dans la capitale dans des circonstances qui n'ont pas encore été déterminées, mais sans faire de blessé, a indiqué un responsable de l'ONU.
mercredi 11 mars 2009
Commission de l'immigration et du statut de réfugié - Jason Kenney regrette d'avoir nommé un proche d'Aristide
Le Devoir Canada
Le ministre Kenney s'est vu bombardé de questions à son sujet lors de son témoignage devant un comité parlementaire sur les dépenses de son ministère, hier matin, à Ottawa.
D'emblée, le ministre Kenney a plaidé l'ignorance. «Je dois dire que je prends la responsabilité finale pour les nominations que je fais au cabinet. Si j'avais su de sa feuille de route en Haïti [sic], c'est bien probable que je n'aurais pas fait une recommandation au cabinet.»
Mais maintenant que M. Pierre est nommé pour trois ans, le ministre dit qu'il n'est pas aisé de le déloger. Il faudrait que le conseil des ministres le renvoie.
Avant de recommander un pareil geste au cabinet, le ministre dit vouloir demander à l'organisme qui lui a proposé l'embauche de M. Pierre ce qui s'est passé. Le ministre reconnaît cependant que cet organisme, la CISR, était au courant du passé de M. Pierre.
Tout ceci laisse l'opposition plutôt sceptique. Le député bloquiste Thierry St-Cyr souligne que le gouvernement s'est abstenu aussi de rappeler le passé politique au Québec de M. Pierre lorsqu'il a annoncé sa nomination. M. Pierre a été vice-président de l'aile québécoise du défunt Parti progressiste- conservateur; un autre détail que le ministre Kenney prétend avoir ignoré jusqu'à hier matin.
En entrevue, à la suite du témoignage du ministre devant le comité, le député libéral Denis Coderre a étalé son scepticisme. «Il y a quelqu'un qui se renvoie la balle [...] C'est sûr que M. Pharès Pierre ne doit pas être commissaire», a affirmé M. Coderre.
Le vice-président de l'Association québécoise des avocats et avocates en droit de l'immigration, Stéphane Handfield, en arrive à la même conclusion.
En entrevue téléphonique, Me Handfield a tenu à souligner que certains de ses clients se voient refuser le statut de réfugié parce qu'ils ont travaillé sous les ordres de M. Pierre, comme policiers, par exemple.
«La Commission de l'immigration rejette les demandes d'asile sous prétexte que ces gens-là ne devraient pas bénéficier de la protection du Canada parce qu'ils se sont rendus complices ou qu'ils ont commis des crimes contre les droits de la personne, en Haïti. Comment est-ce que, maintenant, le dirigeant ou des dirigeants peuvent, eux, être nommés commissaires?» demande l'avocat.
Le CEP rejette l’ordonnance du Tribunal des référés en faveur de la réintégration des candidats de Lavalas dans la course électorale
Haïti-Elections
Argument majeur : incompétence des tribunaux ordinaires en matière de conflits électoraux
mercredi 11 mars 2009,
L’argument majeur invoqué par le CEP à l’appui de sa décision est que les tribunaux ordinaires ne sont pas compétents pour connaître des conflits soulevés à l’occasion des opérations électorales.
Soulignant avoir reçu copie de la décision du juge des référés en date du 9 mars 2009 lui ordonnant de réintégrer les candidats de Lavalas « si leurs dossiers répondent aux normes légales », l’organisme électoral déclare avoir bel et bien été guidé par une telle considération en publiant la liste des candidats autorisés à prendre part aux prochaines joutes électorales.
Le CEP réitère en conclusion son engagement à réaliser des élections libres, honnêtes et démocratiques. [jmd/RK]
Bill Clinton invite les lavalassiens à espérer un avenir meilleur
" Your future can be better than your past " votre avenir peut être meilleur que votre passé" est une phrase de Bill Clinton à l'attention des manifestants lavalas massés devant le palais national pour réclamer le retour d'Aristide.
Les chefs de file de Fanmi Lavalas espéraient un appui de Bill Clinton, le président américain qui avait ramené Jean Bertrand Aristide au pouvoir en 1994. Dans un premier temps les manifestants s'étaient rassemblés devant l'aéroport afin de ne pas rater l'occasion de faire entendre leurs cris.
En fait les manifestants lavalas avaient passé la toute la journée du lundi 9 mars à courir après Bill Clinton à l'aéroport et à Cité Soleil.
Si Bill Clinton s'est réjoui des propos de bienvenue à son égard, il a tout de même pris le soin de ne pas faire écho de la principale revendication des manifestants.
En guise de réponse l'ex président américain a préféré faire un souhait ou une mise au point. " Votre avenir peut être meilleur que votre passé".
Pour le juriste Samuel Madistin cette phrase peut être considérée comme un couperet. Selon lui M. Clinton a voulu faire comprendre qu'Aristide appartient désormais au passé et que son retour n'est pas envisagé.
Ce n'est pas l'avis de René Civil, un des organisateurs de la manifestation, qui veut trouver un aspect positif dans cette déclaration. " Le retour d'Aristide c'est le futur", commente M. Civil tout en admettant que Clinton n'a pas répondu directement à leurs attentes.
Ban Ki-moon et Bill Clinton se posent en défenseurs de la cause haïtienne
Haïti-ONU-USA-Visite
Le développement économique et social, la sécurité alimentaire et l’amélioration de l’écosystème constituent les principales préoccupations du Secrétaire général de l’ONU et de l’ancien Président des Etats-Unis déterminés à rendre la communauté internationale plus réceptive ; aux côtés du Président Préval et devant la mobilisation des pro-Aristide, Clinton lâche une bombe politique en demandant aux haïtiens de se tourner vers "l’avenir"
mardi 10 mars 2009,
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et l’ex-Président américain, Bill Clinton se sont engagés lundi à faire la promotion de la cause d’Haïti auprès de la communauté internationale lors d’une visite officielle de 24 heures au cours de laquelle ils devaient continuer à mettre l’emphase mardi sur la relance de l’économie nationale alors que les partisans d’Aristide ont vainement tenté d’accaparer l’événement en réclamant le retour de leur leader.
"Nous sommes venus en Haïti avec le président Clinton pour faire part de notre solidarité au peuple haïtien et pour mettre les défis auxquels le pays est confronté en tête des priorités de la communauté internationale", a affirmé M. Ban à son arrivée avant de reprendre un peu plus tard le même discours lors d’un point de presse conjoint avec le Président René Préval et l’ancien leader démocrate américain.
Intervenant en soirée au Palais National (siège de la Présidence), M. Ban s’est déclaré conscient des graves difficultés économiques et sociales auxquelles le pays est confronté depuis le passage dévastateur de quatre cyclones en automne 2008 et dans le contexte international actuel marqué par une sévère crise économique et financière. Est-ce pourquoi, il affirme miser beaucoup sur les retombées économiques et environnementales qu’aura pour Haïti la prochaine conférence internationale des donateurs prévue en avril à Washington.
Le patron de l’ONU a aussi insisté sur le rôle que doivent jouer aux côtés du gouvernement et des partenaires d’Haïti, le parlement, les partis politiques et la société civile dans les efforts visant à offrir de nouvelles opportunités au peuple haïtien.
Il a enfin salué le leadership du chef de l’Etat haïtien après avoir rappelé l’accueil chaleureux dont il avait été l’objet au cours de sa première visite en Haïti, en août 2007.
« Plus que jamais, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour renforcer la détermination des haïtiens dans leur lutte pour la stabilité, la paix et le bonheur » a, pour sa part, déclaré le Président Préval dans son allocution de circonstance en présence de la Première ministre Michèle Pierre-Louis, des membres de son gouvernement et du chef de la Mission de stabilisation de l’ONU, Hédi Annabi.
Le dirigeant haïtien, qui s’est félicité de l’intérêt de ses hôtes pour l’avenir d’Haïti, dit espérer que la présence de MM. Ban et Clinton à Port-au-Prince aidera le pays à franchir un pas important dans la bonne direction.
René Préval en a profité pour exprimer son étonnement face à la décision des bailleurs de fonds de réduire de plus de 40% leur appui budgétaire à Haïti au moment où les ressources manquent cruellement pour répondre aux besoins de la population.
Il a enfin réitéré sa volonté de travailler avec le secteur privé et de faciliter la mise en place du cadre législatif, administratif et normatif nécessaires à la création d’emplois et à la relance de la croissance économique.
De son côté, M. Clinton a affiché une grande confiance quant à l’avenir d’Haïti malgré les épreuves actuelles découlant en grande partie des ouragans et tempêtes tropicales enregistrés l’année dernière. « Même si les pertes ont été très élevées, la détermination du peuple haïtien à construire un meilleur avenir est encore plus grande », a estimé, dans une déclaration conjointe avec René Préval et Ban Ki-moon, l’ancien Président qui a souligné la présence dans sa délégation de représentants de la société civile et d’hommes d’affaires américains, canadiens et irlandais. Chaque investissement contribuera à renforcer les opportunités économiques a-t-il indiqué, renouvelant sa volonté de continuer à accompagner le peuple haïtien à travers sa fondation, Clinton Global Initiative, très impliquée dans la lutte contre le Sida et qui a réalisé d’importantes levées de fonds au profit du pays.
Par ailleurs, Bill Clinton a cité comme exemple de courage et de détermination le cas d’une adolescente haïtienne de 17 ans atteinte du VIH/Sida. Cette fille, aujourd’hui très épanouie aux Etats-Unis grâce à sa volonté de vivre et à celle de ses parents, était dans un état grabataire, il y a quelques années, a martelé l’ancien chef de l’Etat. Il présente comme une source d’inspiration dans laquelle il puise tous les matins, la photo de la jeune haïtienne accrochée au mur de son bureau à New York.
D’une tonalité résolument politique, William Jefferson Clinton a aussi invité les haïtiens à se tourner vers l’avenir dans une allusion à peine voilée aux nombreuses pancartes et banderoles que brandissaient les lavalassiens avec des inscriptions en anglais pour remercier l’ancien numéro un américain et exiger, du même coup, le retour de l’ex- Président Jean-Bertrand Aristide.
« L’une des choses importantes que je peux vous dire est que votre avenir peut être meilleur que votre passé », a martelé l’ex-chef de la Maison Blanche à l’origine, en 1994, d’une intervention militaire qui avait permis à Aristide de reprendre le pouvoir trois ans après avoir été victime d’un coup d’Etat militaire.
Ils étaient plusieurs centaines à gagner les rues, les partisans de l’ancien Président exilé en Afrique du Sud. Mais, grande a été leur déception. Annette Auguste « Sò Ann », René Civil, Jacques Mathelier et les militants de base n’ont, en effet, jamais pu rattraper la délégation de haut niveau à l’aéroport international Toussaint Louverture, à Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince) ou encore devant le Palais National.
Dans le plus grand bidonville de la capitale où Ban Ki-moon et Bill Clinton s’étaient rendus peu après leur arrivée, l’ancien Président américain a procédé à la distribution de produits alimentaires en compagnie de la star haïtiano-américaine du hip-hop Wyclef Jean et du chanteur de Compas Direct Michel Martelly dit Sweet Micky.
Promoteur d’œuvres humanitaires en faveur des démunis dans le cadre des activités de sa fondation Yélé Haïti, Wyclef Jean a plaidé pour une « révolution mentale, sans armes » dans son pays d’origine dont la cause, dit-il, bénéficie aujourd’hui de l’attention du Président Barack Obama, de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton et de son mari, Bill.
La délégation devait laisser Port-au-Prince mardi matin peu après une conférence de presse conjointe de MM. Ban et Clinton. spp/Radio Kiskeya
Le Président Préval, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et l’ex-Président Clinton adoptent une position commune
Haïti-ONU-USA-Visite
Dans un communiqué conjoint, les trois hommes, qui se disent conscients des conséquences désastreuses des derniers cyclones et de la crise économique mondiale pour Haïti, s’engagent à promouvoir, de concert avec les partenaires étrangers, un environnement économique et social capable de faire renaître l’espoir parmi les haïtiens
lundi 9 mars 2009,
Le Président René Préval a rencontré ce soir (lundi) le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, en présence de l’ancien Président américain William J. Clinton. Ils ont fait le point sur la situation économique et sociale en Haïti.
Le Secrétaire général et le Président Clinton ont pris acte des progrès réalisés en termes de sécurité publique, de stabilité politique et de bonne gouvernance économique. Au cours de l’entretien, l’accent a été mis sur les difficultés que confronte le peuple haïtien et les défis auxquels le pays doit faire face en raison de la crise économique et financière mondiale et des dégâts provoqués par les ouragans qui ont frappé le pays en automne 2008. Dans ce contexte, ils ont réaffirmé l’entière solidarité de la communauté internationale avec le peuple haïtien.
Parallèlement, le Secrétaire général Ban Ki-moon et le Président Clinton estiment que même si les pertes ont été très élevées, la détermination du peuple haïtien à construire un meilleur avenir est encore plus grande. Le moment est particulièrement opportun pour aider les haïtiens à reconstruire leur pays. Le Président a noté qu’Haïti se trouve aujourd’hui dans une situation qui lui permet de réaliser des progrès plus rapides qu’au cours des deux dernières décennies.
Le Président Préval et ses hôtes ont reconnu que la situation actuelle offre des possibilités qui peuvent être exploitées pour favoriser les investissements, la création d’emplois et la relance de la croissance économique. Ils ont estimé qu’il est important pour le pays de tirer profit des fenêtres ouvertes sur les marchés internationaux. Ils ont convenu qu’en mobilisant tout le potentiel national et international, il serait possible de mettre le pays sur la voie d’une croissance soutenue et d’améliorer le niveau de vie de la population.
Le Secrétaire général s’est engagé à appuyer la réunion des partenaires techniques et financiers d’Haïti qui se tiendra prochainement à Washington D.C et à encourager un accroissement de l’aide bilatérale et multilatérale afin de répondre aux besoins immédiats du pays et de faciliter le progrès à long terme, y compris à travers l’amélioration des infrastructures, des mesures de protection de l’environnement et de développement de sources d’énergie alternatives. Le Secrétaire général a par ailleurs indiqué qu’il s’efforcerait de sensibiliser les investisseurs internationaux au potentiel offert par l’économie haïtienne.
Le Président Préval a réaffirmé sa détermination à travailler avec le secteur privé comme l’atteste, en accord avec ce dernier, la création récente par arrêté présidentiel du groupe de travail sur la compétitivité de l’économie haïtienne. Il a également réitéré sa volonté de donner la priorité à la mise en œuvre des mesures législatives, administratives et réglementaires nécessaires pour créer un environnement propice aux investissements et à la création d’emplois.
Le Président Préval et le Secrétaire général Ban Ki-moon ont convenu de rester en contact pour évaluer les progrès accomplis et pour faciliter la mise en œuvre de toute mesure susceptible de placer Haïti sur une trajectoire de développement durable.
Port-au-Prince, le 9 mars 2009
N.B Cette position conjointe sans précédent du Président René Préval, de son ex-homologue américain Bill Clinton et du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a été lue lundi soir au Palais National (siège de la Présidence) par la porte-parole de M. Ban, Michèle Montas, en marge d’un point de presse des trois dirigeants.
jeudi 5 mars 2009
Ban Ki-moon effectuera une nouvelle visite officielle en Haïti
Au cours de cette visite de 48 heures, M. Ban sera accompagné de l'ancien président américain, Bill Clinton et d'une délégation du Conseil de Sécurité.
Le voyage de Ban Ki-moon et Bill Clinton vise à " inciter la communauté internationale à prêter davantage d'attention à Haïti " a déclaré aux journalistes le Secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy. M. Leroy qui avait récemment effectué une visite d'évaluation en Haïti a estimé “ qu'il est temps de mettre à profit la sécurité apportée par la MINUSTAH pour accroître l'assistance internationale à Haïti ".
Au cours de son séjour dans la capitale haïtienne, le secrétaire général de l'ONU et l'ex président Clinton auront des entretiens avec le chef de l'état René Préval, la Première Ministre, Michèle Pierre Louis et des hauts responsables de la Minustah.
Bill Clinton pourrait profiter de son séjour pour annoncer de nouveaux projets de sa fondation Clinton Global Initiative (CGI).
Dialogue entre le CEP et les partis politiques autour du processus électoral
Intervenant lors de cette réunion, le président de l'organisme électoral, Frantz Gérard Verret, a réitéré la détermination des autorités électorales à organiser des élections crédibles et honnêtes.
Réaffirmant son engagement à respecter la loi, M. Verret a invité les leaders politiques à faire montre de patriotisme. " On va se servir d'une urne pour faire respecter le peuple haïtien et étonner le monde", a martelé M. Verret donnant la garantie de l'impartialité des conseillers électoraux.
De son coté le directeur général du CEP, Pierre Louis Opont, informe que d'autres étapes du calendrier électoral seront bientôt lancées. Assurant que le calendrier électoral sera respecté, M. Opont annonce que les membres des BEC seront installés dans leurs fonctions au début de la semaine prochaine.
La campagne d'éducation civique débutera la semaine prochaine notamment dans les medias et la liste électorale partielle devrait être publiée 30 jours avant le scrutin.
En réaction le chef de file de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Edgar Leblanc, a exprimé ses inquiétudes en ce qui a trait au bon déroulement du processus électoral. Il attire l'attention sur le retard dans le lancement de la campagne électoral.
De plus, M. Leblanc ne comprend pas pourquoi les autorités électorales n'ont pas lancé l'appel d'offre pour les matériels sensibles. Il fait remarquer que la liste électorale devait être publiée 60 jours avant les joutes.
mercredi 4 mars 2009
Haïti : Quand le Palais National protège ses criminels…
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Cap-Haïtien, le 04 Mars 2009 ; (Ré.Cit.).-
Antonio Désamours, le principal accusé dans le meurtre de Guy Salvant, arrêté par la police de Port-au-prince, le 28 février 2009, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Guy Salvant, a trouvé sa libération quelques heures après son interpellation.
Le lundi 2 mars 2009, Frantz Termilus, le Chef de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) était, comme tout le monde, étonné de voir que le détenu n’était pas dans sa cellule. Il était question de le transférer au Cap-Haïtien pour la suite de l’enquête.
Le Palais National aurait, ainsi, donné l’ordre de libérer le principal meurtrier de Guy Salvant, le frère de Hugues Célestin, abattu froidement à Milot, le 15 janvier 2004.
Le mandat d’amener du Juge d’Instruction Emmania Fatal, lancé contre Antonio Désamours et exécuté le samedi 28 février 2009, restera sans effet.
Antonio Désamours étant le bras droit de Moise Jean-Charles, Conseiller du Président René Préval pour le Nord, son crime restera impuni. Avec la candidature au Sénat de Moise Jean-Charles, l’avancement de l’enquête risque de nuire et de mettre la présidence et son parti dans l’embarras.
Dans une conférence de presse, donnée le Lundi 2 mars 2009, le Député Hugues Célestin accuse le Chef de l’Etat de faire obstruction à la justice. Selon lui, de tel comportement du Chef de l’Etat est inacceptable, il promet de consulter la Commission Justice et Sécurité de la Chambre Basse afin d’interpeller le Directeur Général de la Police Mario Andrésol, le Ministre de la Justice Jean-Joseph Exumé et le Secrétaire d’Etat de la Sécurité publique Luc Eucher Joseph.
Ce dossier met à nu l’intervention du Chef de l’Etat pour protéger les criminels et corrompus qui lui sont proches.