lundi 27 juillet 2009

Tourisme : Haïti, une bouffée d’oxygène, malgré tout.



Sigrid Martin à Lakay Restaurant.
(Photo by Cyrus Sibert)

Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. :
www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haïtien, le 27 Juillet 2009


‘‘Je ne pensais pas qu’Haïti puisse, un jour être pour moi, une bouffée d’oxygène’’ : C’est en ces termes que Sigrid, une institutrice de Lyon (France), explique sa satisfaction de visiter Haïti en cette fin de juillet 2009.


C’est en pleine rencontre avec Madame Moural (la femme du Consul Français au Cap-Haitien, assassiné à Port-au-Prince) que nous avions aperçu Sigrid. Moural, propriétaire de l’Hôtel Roi Henry Christophe nous racontait ses péripéties avec l’administration haïtienne. D’après elle les entrepreneurs ne sont pas protégés. N’importe qui peut se permettre d’ harceler une entreprise. C’est le cas actuel de son hôtel.


Sigrid l’ex-Directrice de l’Alliance Française était là. On se croyait dans un rêve. Mais c’était la réalité : elle avait gagné un ticket promotionnel sur internet. Une nouvelle ligne aérienne assurant la liaison Paris/Haïti/Puntacana chaque jour, organise la vente aux enchères. Elle a eu le sien pour 350 Euros. Elle venait tout juste d’arriver. Pourtant, elle a eu quand même le temps de prendre son plat préféré : la langouste de Myriame à l’Hôtel Jardin de L’océan.


Des capois qui connaissaient cette dame dynamique qui avait ranimé l’Alliance Française du Cap-Haitien dans les périodes difficiles de 2003 à 2004, étaient nombreux à l’accueillir chaleureusement. Elle était la bienvenue et sans perdre de temps, elle voulait connaitre le programme du week-end. Elle comptait se rendre à la Plaine du Nord pour la fête de Saint-Jacques le 24 juillet puis à Limonade le lendemain soit le 25 juillet.


Même quand elle a pris une chambre à l’Hôtel Jardin de L’Océan, madame Moural de l’Hôtel Roi Christophe offre un verre en signe de bienvenue. Sigrid a pris un temps pour nous faire vivre la magie de son voyage. Elle voulait visiter ‘‘Haïti chérie’’, mais elle ne s’attendait pas à le faire cette année. Les choses étant difficiles en France, c’est de s’affairer à joindre les deux bouts. La vie est chère là-bas. L’Europe va mal et pourquoi pas tout le monde ; conséquences de la crise économique mondiale. Un vodouisant crierait au miracle de Saint Jacques ou de Parrain Ogou : elle a obtenu son billet comme décrit plus haut. Avec sa ‘’carte bleue’’ (carte de crédit) et quelques billets, elle décide de se rentre en Haïti. En (8) heures de temps, la voila en Haïti.


Sigrid nous racontait son voyage. Dans l’avion de 300 places, il y avait 250 passagers. La majorité était des haïtiens. Des gens qui n’ont pas visité Haïti depuis aux moins 10 ans. Les ressortissants haïtiens avaient peur. Ils racontaient des histoires sur l’insécurité, la crise politique ; ils n’avaient aucun programme, ne comptaient pas de déplacer à Port-au-Prince. La peur était dans les esprits, ils allaient rester cloîtrés dans leur maison d’accueil juste pour passer le temps. On dirait des gens à destination de Bagdad, des gens qui se rendent dans le sud de l’Afghanistan où il y a des combats intenses entre une armée régulière et une guérilla bien ancrée, dans une zone où la violence est généralisée.


Arrivée à Port-au-Prince, elle était la seule européenne d’origine à débarquer. Les autres européens allaient en République Dominicaine dans la ville touristique de Puntacana.


Selon elle, les choses ont changé positivement en Haïti : "D’un simple coup d’œil, j’ai vu le changement. C’est mieux que quand j’étais en poste en Haïti. Il reste beaucoup à faire, mais le pays se remet."


Avant de nous séparer pour la journée du 24 juillet, nous avions pris rendez-vous à Lakay Bar Restaurant, sur le Boulevard du coté de Carénage vers 20 heures avant qu’elle puisse se rendre à Plaine du Nord danser Tropicana ou Septentrional. Peut importe l’orchestre, elle voulait danser la musique haïtienne en Haïti.


Le 25 juillet dans la matinée, elle s’est rendue à Limonade pour visiter les réalisations de la coopération entre Lyon et la Ville de Limonade. Elle sait que sa commune avait financé un projet de distribution de vaches au profit des femmes de limonade. Puis dans la soirée, de nouveau à Lakay Restaurant, elle a fait la déclaration qui nous commande décrire ce texte : Tu sais Cyrus, j’ai eu de la fièvre ce matin, le changement de milieu entre la France et Haïti a été tellement brutal que mon corps a réagi. Aussi la poussière provoquée par cette foule à Plaine du Nord est irritante. Je vais boire du rhum et du citron et tout ira bien. Je ne regrette pas cette décision de faire un tour en Haïti. Il fallait faire un stop avec la routine de chez moi métro-boulot-dodo. Je ne pensais pas qu’Haïti puisse un jour être pour moi une bouffée d’oxygène.



Vite fait, elle commande du rhum avec du citron. Le barman de Lakay Restaurant se dépêche. Et quelques minutes plus tard, c’était reparti : elle se mettait à rigoler et à danser, jouissant de son séjour en Haïti, loin des tracasseries de la vie européenne.


Le dimanche 26 juillet, Sigrid prend l’avion pour Port-au-Prince. Elle compte se rendre à Montrouis - Cote des Arcadins, à Jacmel et dans le Sud du pays, jouissant de cette ‘‘bouffée d’oxygène’’ qu’offre qu’Haïti dans les conditions actuelles.


Signalons que les fêtes patronales dans les communes du Nord spécifiquement les villes Plaine du Nord et de Limonade sont un succès en termes de participation, d’animation, de commerce. Le nombre de pèlerins est en nette augmentation comparativement aux années récentes. Des habitants de ces deux communes expriment leur contentement et signalent que depuis plusieurs années la fête n’a connu un tel succès. La foule était compacte, les bals remplis. Les commerçants n’ont pas perdu leur temps. Coté sécurité, la Police Nationale et la MINUSTAH ont mis au point un dispositif impressionnant. Les bandits potentiels n’ont pas pu bouger. Aucun incident grave n’a été remarqué. Les cas recensés font état de larcins, de vols de portefeuilles et d’escrocs tentant de mettre de fausse monnaie en circulation. Des cas pour lesquels les auteurs ont été interpellés par la police.



Haïti-Tourisme, Sigrid Martin participe de notre amour pour Haïti. Avec tous les membres de la diaspora haïtienne qui ont fait le déplacement cette année, elle vient de démontrer comme l’écrivait Dom Elder Camara, « que lorsqu’on rêve tout seul ce n’est qu’un rêve alors que lorsqu’on rêve à plusieurs c’est déjà une réalité. » A force de penser à notre pays, ils ont su trouver les voies et moyens pour prendre part aux festivités dans le Nord. En partageant avec eux l’utopie qu’Haïti est « une bouffée d’oxygène », notre pays peut l’être pour tout le monde. Pour reprendre une idée de Jean R. Guion, Président International de l’Alliance Francophone, parue en Juin 2009, dans La Gazette # 140, journal de l’Union de la Presse Francophone : « L’utopie partagée, est donc bien le ressort de l’Histoire. »


RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 27 Juillet 2009, 16 heures 58.

samedi 25 juillet 2009

La Nationalité Haïtienne du Dr Guy Theodore …Pourquoi contester la Vérité?



Par Gérard Régulus,


Certains internautes insinuent avec insistance ces jours –ci que le Dr Theodore aurait tenté de tromper la vigilance du peuple haïtien en déclarant n’avoir jamais renoncé à la nationalité haïtienne.


Pour preuve, il a exhibé au cours d’une émission à la télévision son passeport haïtien et sa carte de résidence ( alien card ). Cela n’a cependant pas suffit pour convaincre les incrédules : le passeport haïtien et la carte de résidence ne constituent pas pour eux une preuve suffisante et crédible. Ils n’ignorent pas cependant que avant même d’obtenir la nationalité américaine le citoyen étranger doit remettre sa carte de résidence aux autorités de l’immigration américaine le jour de la cérémonie de naturalisation… En plus, Ils déclarent péremptoirement que le fait d’avoir été un officier dans l’Armée américaine prouve le contraire. En d’autre terme, selon eux, le docteur Théodore n’aurait pas dit la vérité.


C’est à croire que chez nous, il est si inhabituel et étonnant d‘entendre quelqu’un dire simplement la vérité que cela rends suspect de duplicité celui qui le fait délibérément pour informer le public de son éligibilité à la plus haute magistrature de l’état.


Ainsi donc c’est avec assurance et insistance et même un bri n de malfaisance que certains s’avisent de contredire le Dr Theodore dans le but évident de ternir sa réputation et créer le doute dans l’esprit de la communauté.


D’aucun déclare emphatiquement avoir lu le manuel de l’armée américaine dont le texte prouve que le Docteur Théodore aurait menti sans pour autant faire une citation de l’article du manuel militaire qui supporte leur assertion .


Pourtant une simple enquête auprès de plusieurs médecins haïtiens qui sont entrés dans le Corps Médical des Forces Armées Américaines (USAF, Infantry, Navy ) dans les années 70 et 80 révèlerait qu’ils y sont entrés comme Officiers, au moins au grade de capitaine, et ceci avec leur nationalité haïtienne. Il ne leur avait jamais été demandé d’être des citoyens américains et d’aucuns ont fait leur temps de contrat et sont sortis de l’armée avec leur nationalité haïtienne… Plusieurs d’entre eux vivent toujours aux Etats Unis soit en Floride, soit à New York ou aux Massachussets, etc.… Ces médecins haïtiens étaient rentrés dans l’armée pour donner leur services professionnels, sans être au préalable des naturalisés. Si plus tard quelques uns d’entre eux choisirent d’opter pour une autre nationalité c’était par leur choix et non par obligation.


Voila la Vérité qui viendrait démolir sans équivoque les allégations de ceux qui disent avoir consulté le Manuel du Code Militaire de l’armée américaine sans en préciser le texte et l’année


Disons en passant que nous ne nous insurgeons pas contre le questionnement de quiconque aspire à la Première Magistrature de l’État pour établir sa crédibilité, renseigner valablement la nation et établir la démarcation entre le bon grain et l’ivraie. Nous demandons seulement que cela se fasses avec impartialité et sans parti pris. Pourquoi, par exemple, mettre les projecteurs seulement sur le Dr Theodore et garder le silence sur les autres prétendants à la Présidence de notre pays? Nous aimerions bien entendre les autres candidats s’adresser à la Nation eux aussi, comme le Dr Theodore, pour qu’ils nous parlent d’eux et nous disent ce qu’ils ont déjà réalisé dans leur vie qui les habilitent à briguer la première magistrature de l’État et cela sans nous offrir les habituelles promesses mirobolantes qui ne vivent que l’espace d’un matin.


Nous invitons donc les autres candidats à se présenter devant la Nation avec le palmarès de leurs réalisations concrètes et vérifiables au lieu des belles rhétoriques vides de substance.


Le docteur Theodore serait-il le seul “ Mango mi “ sur le manguier? Où sont les autres?


La Nation a le droit de les examiner eux aussi ? Jouons donc franc jeu, messieurs, plus de “ chat nan makout “. Le Docteur Theodore est un livre ouvert… Qui dit mieux ?


Alors nous prenons la liberté de suggérer que cette fois-ci nous changeons la donne en pensant d’abord à Haïti et que le meilleur gagne… A travers l’histoire de notre pays, nous avons trop l’habitude de mettre au rancard les Anténor Firmin, les Lysius Félicité Salomon, les Dumarsais Estimé et tant d’autres citoyens honnêtes et compétents pour choisir à leur place des personnages douteux, sans envergures et peu recommandables simplement par égoïsme et par intérêt personnel.


Cette fois-ci, faisons sérieusement et honnêtement notre devoir de citoyen et que Haïti et le bien-être de toute sa population soit les seuls motifs de notre choix aux urnes en 2010 et que la VÉRITÉ soit notre seul guide.


Gérard Régulus

L'Ambassade des Etats-Unis met en garde contre les fraudes

L’Ambassade des Etats-Unis exprime sa profonde gratitude envers la Police Nationale d’Haïti pour les investigations menées dans des cas de fraudes relatives à la demande de résidence américaine, et qui ont permis de procéder récemment à trois arrestations. L’Ambassade américaine déplore que des personnes soient victimes de telles escroqueries, et continuera à travailler vigoureusement en vue de prévenir d’éventuelles fraudes.

Les trois individus interpellés se faisaient passer pour des employés de l’Ambassade des Etats-Unis et s’appliquaient à contacter des citoyens leur offrant de faire activer leur dossier de demande de résidence américaine. En utilisant des informations obtenues sur des postulants, ils arrivaient à convaincre les parents de ces derniers vivant aux Etats-Unis à effectuer des transferts d’argent allant de trois mille dollars (US$3.000) jusqu’à cinq mille dollars (US$5.000) sur un compte bancaire en Haïti. On estime que les suspects ont soutiré de l’argent à des douzaines de citoyens pour un montant de plus de cent mille dollars (US$100.000).

L'Ambassade américaine exhorte tous ceux qui ont ou qui auront à traiter des dossiers de demande de résidence d’être prudents. L’Ambassade américaine rappelle ce qui suit :
• Les frais de service requis pour la résidence américaine sont payés directement à la caisse du Consulat américain le jour du rendez-vous.
. Les frais de service requis pour le visa touriste américain sont payés à travers la Sogebank.
• Si un individu quelconque vous contacte et déclare être un employé de l’Ambassade américaine en vous offrant de faire « accélérer » votre demande de résidence américaine, ne divulguez aucune information concernant votre demande, et surtout n’effectuez aucun transfert d’argent.

Prière de rapporter tout appel ou e-mail suspect à la Section de Prévention de Fraudes de l’Ambassade en envoyant un e-mail à l’adresse électronique suivante: papfraud@state.gov

Le meilleur moyen de prévenir les fraudes est d’être bien informé. Les informations relatives aux frais de service sont disponibles sur internet sur le site: http://haiti.usembassy.gov. Vous pouvez également contacter le Centre d’Informations sur les Visas de l’Ambassade au (509) 2229-5001.

(Fin du texte)

vendredi 24 juillet 2009

Discours du Président de l’ATH /Nord (Association Touristique) au séminaire de OEA/PANOS/Ministère du Tourisme pour les journalistes.(Décembre 2008)


Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. :
www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haïtien, le 23 Juillet 2009

Une reproduction faite à partir de carnet de notes.

Mesdames, messieurs bonjour.

Je m’appelle Jean Bernard Simonet, Je suis le Directeur de Cormier Hôtel et Président du Comite de Direction Régional Nord de l'Association Touristique d'Haïti. Je suis ici pour vous parler de l’Association et son travail.
Tout d’abord, le tourisme concerne tout le monde. Ne croyez pas que le tourisme c’est l’affaire des propriétaires d’Hôtel. Il faut divorcer avec cette façon de voir le secteur. Car les agriculteurs, les universitaires, le trésor public, les artisans, les employés d’hôtel, tout le monde en profite. Ensuite, en Haïti, le secteur privé est mal perçu. Le vocable : se moun kap chache fe kob (les hommes d’affaire ne visent que l’argent). Dans tous les pays du monde, le but du secteur privé est de faire profit. Mais aussi de stimuler l’économie par des investissements. L’investissement privé dans le secteur touristique provoquera des investissements dans d’autres secteurs. Des jeunes pourront organiser par exemple des tours operateurs. Pour chaque touriste, il faut 1,5 personne donc le développement du tourisme crée des emplois. De ce fait nous pensons investir dans 400 chambres d’hôtel.
Dans le cadre du projet PRIMA de l’Union Européenne, nous comptons :
1- Développer un standard minimum. Des experts viendront pour indiquer comment faire de la nourriture de façon professionnelle pour les touristes. On fera aussi de la cuisine haïtienne, mais scientifiquement, c’est-a-dire les mêmes recettes. Les américains constituent une clientèle difficile parce qu’ils ont l’habitude de standard chez eux. Il y aura un certificat ATH pour mettre les touristes en confiance en indiquant le standard adopté par l’Association. Les membres qui ne respecteront pas le standard ne seront plus accrédités par l’ATH.
2- Nous devons faire l’inventaire des obstacles. Vous savez qu’en Haïti la structure des lois rend difficile l’investissement. L’insécurité était un problème. Aujourd’hui nous progressons. La Police Nationale d’Haïti semble avoir le contrôle de la situation. Il y a aussi les obstacles administratifs. Un directeur peut vous créer beaucoup de difficultés. Même un CASEC peut vous empêcher d’investir. Si le CASEC décide de vous rendre la vie impossible, il n’y a pas un circuit étatique vous permettant d’informer les autorités supérieures.

3- Comme avantages, seul Haïti offre l’opportunité d’investir rapidement – c'est-à-dire de se créer un marché - parce qu’elle est vierge. Les autres pays de la région étant saturés, c’est plus difficile de trouver son marché. 25 entreprises sont prêtes à investir la somme de 10 à 12 millions de dollars US pour renforcer le secteur.

4- ATH négocie avec CHF, une ONG américaine travaillant dans l’assainissement et le renforcement communautaire, le renforcement du syndicat des chauffeurs touristiques. Nous pensons qu’il faut 25 véhicules pour l’association des chauffeurs guides.

5- Nous travaillons avec les propriétaires de chevaux qui assurent le transport à dos de cheval des touristes vers la Citadelle. Nous optons pour l’achat d’un cheptel de mules. Les mules sont plus résistantes que les chevaux.
6- Quand au prix des chambres, nous sommes conscients qu’ils sont élevés comparativement aux hôtels dans d’autres pays de la Région. Voila la situation : Avoir plus de touristes nous aidera à ajuster les prix. Car il y a les frais fixes qui sont très rigides. On ne peut pas les ignorer sans disparaitre. Une augmentation des visiteurs permettra d’augmenter la marge bénéficiaire ; dans ce cas, on pourra concurrencer. Voila la situation : Les frais de Banque et l’Etat représentent 49% de charge pour les investisseurs. 33% pour l’Etat 16% pour les intérêts sur prêts bancaire. De plus, il y a la génératrice, l’inverter, le cout de fonctionnement dû à l’absence d’infrastructures de base. Dans la situation actuelle, cela rend la compétition entre nous et la République Dominicaine impossible. L’investisseur dominicain a un coût raisonnable comparativement à nous en Haïti. Souvent nous sommes obligés de garder des employés, même quand il n’y a pas de recette. C’est difficile de renvoyer une personne avec qui vous avez des habitudes de travail. Une personne que vous avez formée sur le tas durant plusieurs années et qui finalement devient un membre de la famille. Car entre nous, il existe souvent des liens de solidarité. Soit qu’elle est dans l’entreprise depuis sa fondation, soit qu’elle a consenti des sacrifices pour vous aider à construire l’entreprise, soit votre maman ou votre papa la connaissait et même quand ces grands parents ne participent plus à la gestion de l’entreprise, ils ne supporteront pas l’idée de renvoyer sans cause de faute grave cette personne avec qui ils ont tissé des liens.
7- Les entreprises touristiques sont très fragiles en Haïti. Le secteur hôtelier, ayant connu les conséquences des interminables troubles politiques, n’a pas de réserves, il résiste difficilement dans les situations de crise. Par exemple, 200 personnes ont perdu leur job à cause de l’inondation de la ville des Gonaïves en 2008. Les étrangers de la MINUSTAH qui actuellement constituent une clientèle de survie pour les hôtels, devaient se déplacer. Beaucoup d’hôtels étaient obligés de révoquer des employés ayant acquis un savoir-faire. Dans un pays comme Haïti, c’est dur. Il n’y a pas d’école en ce sens, ou du moins les écoles ne sont pas nombreuses. Donc, la formation du personnel est l’œuvre de l’entrepreneur. Le savoir-faire de ces gens constitue l’actif (Asset) principal d’un Hôtel.
8- L’ATH offre l’avantage de groupe. C’est mieux d’investir en groupe. Elle nous permet de développer la culture d’association et de regroupement. Un comportement difficile en Haïti.
9- Il y a aussi de la place pour les jeunes. De nombreuses ONG intéressées par le développement du tourisme en Haïti disposent des programmes d’encadrement en faveur des jeunes.

L’intervention de l’ATH dans le cadre du projet PRIMA est concentrée en 3 actions principales :
1-Un investissement de l’ordre de 10,000,000 dollars US
2-L’encadrement des petits entrepreneurs par les ONG. ATH négocie avec la SOFHIDES pour pouvoir constituer un fonds de développement. Ce sera un prêt sur le long terme à un taux raisonnable. Le Ministère du Tourisme fait office de facilitateur.
3- Contacts avec la diaspora pour la mise en place d’un bureau d’étude. Un haïtien travaillant à Puerto Plata depuis 18 ans dans le secteur touristique comme responsable de marketing pour 6000 chambres d’Hôtel, accepte de rentrer en Haïti pour un salaire plus petit que ce qu’il percevait en République voisine en vue de nous aider à promouvoir le tourisme en Haïti.

Nous discutons avec la Mairie du Cap-Haitien sur trois (3) points. Trois (3) petits points pour faciliter le retour progressif des touristes dans la ville du Cap-Haitien.
1- Propreté sur la route de l’Aéroport.
2- Un traitement spécial pour le Centre Historique de la ville du Cap-Haitien (Carénage à Rue 2). 3- La voirie.
Avec des progrès sur ces trois (3) petits points, nous comptons stimuler le retour des touristes. Notre objectif est 1000 touristes par semaine. C’est réalisable.

Les journalistes devraient collaborer pour changer l’image d’Haïti, c'est-à-dire présenter les nouvelles en mettant l’accent sur l’initiative des autorités pour remédier à la situation. Ce sera une information rassurante pour les touristes, si les autorités décident d’agir, bien sûr. Nous devons pouvoir faire chaque année une belle fête de la culture haïtienne, de l’histoire haïtienne et de la fierté haïtienne.

Je suis haïtien et j’en suis fier. Les haïtiens n’aiment pas la saleté. Visitez la campagne et dites moi s’il y a des immondices à chaque carrefour. En 1991, j’ai vu, des jeunes de classe terminale et des étudiants, nettoyer des canaux d’évacuation des eaux usées sans équipements, à mains nues. Les gens peuvent agir s’ils réalisent qu’un projet sérieux avec des gens crédibles vise à changer leur vie. Je suis haïtien. Mes parents (d'origine française NDLR) sont arrivés dans ce coin de terre. Ils ont été accueillis par la population haïtienne. Ensemble, ils ont travaillé et mes parents ont pu faire de Cormiers un espace extraordinaire. Avant, il n’y avait rien à l’endroit qui s’appelle aujourd’hui Hôtel Cormiers Plage. Ils ont fait de moi un haïtien et j’en suis fier. Mon pays a de la valeur. Il a une culture riche. Les européens adorent notre pays. Il faillait voir comment ils sont fous de la culture haïtienne. C’est un pays spécial. Et c’est le notre. A 53 ans, je crois en mon pays. Je sais que notre situation actuelle est passagère. Haïti se relèvera. C’est un pays spécial qui se relève toujours dans les moments difficiles, là où tout le monde prédit sa défaite et n’attend que sa perte. Alors, peuple courageux, organisons le changement ! Commençons par le tourisme !

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 23 Juillet 2009, 18 heures 50.

Haiti : Une nation a batir, un pays a construire.


Par : Jean Herve Charles, MSW, JD
President
OLLAH
Dr. Joel Borgella
Fondateur
Contact : jeanhcharles@aol.com


Juin 2009


Plan

1- Une nation a batir : en forgeant une vision commune du futur parmi tous les citoyens.

2-Un pays a construire :

3-Par le developpement rural et urbain

4-Par une infrastructure qui englobe la campagne et la ville.

5-En reenforcant les institutions etatiques afin qu’elles servent les citoyens dans la dignite, l’efficacite et l’equite.

6-En engageant la Diaspora dans la construction nationale tout en protegeant et en defendant les citoyens Haitiens contre les abus discriminatoires en terre etrangere.

7- En mettant en valeur a travers une coordination eclairee la contribution de la cooperation internationale.

8- En batissant un budget raisonable, equitable et realistic.

9- En elaborant une base de revenue, universelle, comprehensive et realistique.

10- En supportant les initiatives legislatives qui faciliterons la politique d’une nation bienveillante a batir et un pays hospitalier a construire dans tous ces components.

11- En etablissant une unite d’anti-corruption et de support technique pour assurer la reussite de chacune des initiatives
12- En s’engagant dans un leadership regional et international dans les Caraibes d’abord en Afrique ensuite afin de faciliter une zone d’hospitalite pour chaque citoyen dans leur propre pays.


Une nation a batir

Haiti la premiere Republique noire et independante de l’Hemisphere Occidental, sortie victorieuse du joug de l’esclavage, avec ses propres moyens et sa propre bravoure a rate sa vocation de leadership pour transmettre au reste de l’Univers le concept de la vision partagee que l’Etat bienveillant devrait etablir envers et pour tous.

Le reve de Jean Jacques Dessalines de pourvoir, a ceux qui n’avaient pas une lignee Francaise dans leur progeniture, l’acces aux ressources de l’Etat pour faciliter leur epanouissement spiritual, materiel et social fut eclabousse dans les morceaux de chair et de sang eparpilles tout autour du Pont Rouge, la ou il fut assassine le 17octobre 1807, soit trois ans apres le jour fastidieux du 1ier janvier 1804, jour de la declaration de l’independance.

Henri Christophe a essaye et a reussi a initier une culture de nation building a la partie septentrionale d’Haiti. Cette experience a dure une quinzaine d’annees. A sa mort, les retombees pas encore bien enracinees furent brulees et leur cendres dispersees dans les vallees et les montagnes du Nord.

La Republique de Petion et de Boyer qui a dure 50 ans a impregne la jeune Haiti d’une mentalite et de l’ethos d’une nation hospitaliere seulement a une minorite d’elite, le gros de la population laisse pour elle meme pour se fendre et se defendre tout seul sans l’appui de l’Etat. Cette culture constitue l’Haiti d’aujourd’hui.

Il en fut ainsi jusqu’en 1946 ou l’indigenisme, le concept de nation building prone par Jean Price Mars fut prostitue par les politiciens comme Dumarsais Estime, Lorimer Denis, Francois Duvalier et leur successeurs comme Jean Bertrand Aristide, Rene Preval en un concept de noirisme et de sectarisme absolu: le Pouvoir aux hommes de couleur noir au mepris des mulatres, le Pouvoir a ceux qui peuvent s’approprier les leviers de l’Etat pour se perpetuer pour leur profit au detriment de la majorite alors que le pays s’enfonce sous leur gouverne vertigineusement dans le casier d’etat en faillite.

Nous vivons encore dans l’ere erronnee que l’hospitalite pour tous n’est concevable seulement que si elle est sectorielle et partisane. Aussi Haiti se trouve dans un etat de non lieu et de nation en faillite ou les forces etrangeres s’ingerent dans la protection de nos frontieres, souillent notre foi patriotique et retardent en fait la solidarite agissante qui doit prendre le dessus pour imprimer la responsabilite personelle afin de realiser un developpement integre ou chaque Haitien devrait se sentir solidaire l’un a l’autre et heureux de grandir et de s’enrichir dans son propre patelin.

Pour construire la nation Haitienne, nous devons remonter a l’ideal de Jean Jacques Dessalines , formule en 1804, revise pour l’Univers par Ernest Renan en 1888 et reconcu pour Haiti par Jean Price Mars en 1918. Le principle est clair et simple. Une nation doit etre maitre de ses territoires, elle doit se baigner dans la vision commune du passe, et forger ensemble un futur ou toutes les composantes du pays se retrouvent engage comme entite a part entiere mais soude dans une collaboration agissante pour le bien de chacun.


L’engagement intrafraternel ne peut pas se reposer sur des slogans creux et vides de significance qui n’apportent aucun bonheur individuel ou communal a la population. Haiti aujourd’hui est pareil aux Etats Unis en 1964. Sous l’instigation du Dr.Martin Luther King et le leadership du President Lyndon Jonhson, les Etats Unis se sont engages dans la voie d’une action affirmative envers les noirs et les desherites de la nation exclus de la vie nationale depuis 1776, refoule meme apres l’Emancipation en 1864. L’election de Barack Obama, le premier president noir americain constitue le couronnement d’une lutte non achevee mais que se trouve dans la bonne direction.

Haiti aux elections de 2011 doit retrouver son Martin Luther King qui definira les parametres du malaise Haitien dans des concepts clairs et raisonables. Elle devra aussi elir son President a l’instar de Jean Jacques Dessalines, Henri Christophe et Lyndon Jonhson qui n’hesitera pas a s’engager dans une action affirmative envers le monde rural tout en respectant et en sollicitant l’appui de la classe aisee et de la cooperation internationale. Les donnes de statistique dans le monde rural sont alarmants et inquietants : » la mortalite maternelle est parmi les plus eleveees du monde soit 5 par mille contre 37 par mille pour la region de la Caraibes. La pauvrete est d’abord et avant tout un phenomene rural avec 82% de la population rurale vivant en dessous de la ligne de pauvrete de $ 2.00 par jour. La pauvrete extreme en milieu rural est de l’ordre de 77%, la pauvrete tout court est de l’ordre de 85%. » Carte de Pauvrete d’Haiti version 2004. Ministere de la Plannification et de la cooperation externe.


III- Un pays a construire : engager le developpement urban et rural.

Haiti vegete dans les vestiges coloniales qui s’ecroulent avec le temps et avec la pression demographique. Elle n’a batit qu’une seule ville dans son histoire de 200 cent ans, la ville de Belladere. Les 565 villages ruraux n’ont recu durant les 200 cent ans comme infrastructure etatique q’une ecole primaire qui fonctionne a qui mieux mieux . Les 140 petites villes avec des maisons vestuses, des rues non betonnes, sans egouts, sans eau potable, sans electricite, sans ecole professionelle, sans accompagnement economique constituent aujourd’hui des sites sans vie ou les villagoies ne visent qu’a quitter leur habitat pour se refugier dans les villes ou tanter un voyage clandestin en Republique Dominicaine aux Bahamas, les Iles Turques ou la Floride.

Enfin les 10 grandes villes et la capitale Port au Prince sont devenues des bidonvilles geantes ou la masse rurale s’installe pele mele sans respecter les zones de protection environementale, compromettant le deroulement d’un developpement urbain moderne organise suivant les normes etablies dans toutes les grande cites du monde. La population urbaine qui s’elevait at 377.355 en 1950 s’est eleve a 3.204.965 en 2003 et grandissant tous les mois. La population rurale a diminue de 87%.8 en 1950 a 59.58% en 2003.

A- Nous commencerons par la racine, c’est a dire le developpement organise des 565 villages ruraux. Nous proposons un investissement de 500.000 US dollars ou 20 millions de gourdes par an pendant 5 ans dans chacune des sections rurales pour y apporter 10 indices de developpement dans les domaines suivants : education, sante, developpement economique, routes, habitat, eau potable, environnement, jeunesse et sport, promotion artitistique, administration ou governance.

Cette partie du developpement coutera 300 million de dollars. Elle comprendra aussi un nouveau Ministere, le Ministere du developpement rural qui s’occupera de coiffer cette entreprise de base qui permettra un developpement urbain organise tout en enracinant le paysan dans un milieu ou il pourra s’epanouir a part entiere.

b- Nous entamerons ensuite l’urbanisation des 140 communes avec les indices de developpement trouvees dans toutes les villes modernes du monde : betonnage des rues, egouts, ecole primaire et superieure et professionelle, hopital, centre de formation pour les jeunes, habitat, parc recreationel, eau potable, marche, petite industrie.

Nous comptons investir 1 million de dollars par an pour 5 ans dans chacune des communes. Une bourse de 150 million de dollars sera depense dans ce domaine.

c- L’urbanisation des grandes villes d’Haiti se fera suivant le meme modele. Sans compter la capitale, notre quadastre urbain comprend les villes suivantes : Fort Liberte, Cap Haitien, Gonaives, St Marc, Hinche, Petit Goave, Miragoane, Jacmel, Jeremie et les Cayes. Nous investirons 10 million de dollars dans chacune de ces villes pour y apporter une urbanisation ordonnee.
Le plan comprendra, le reamanagement de l’habitat, la reorganisation des marches publics, la construction d’une branche de l’Universite de l’Etat avec les disciplines propres aux ressources de la region. Il aura aussi des universites hospitaux, des centres de loisir et de civisme pour les jeunes, l’amenagement des egouts, la protection de l’espace environnementale. La transportation, les gares routieres, le betonnage des rues, l’electricite, la couverture optique de l’internet feront aussi partie de cette initiative urbaine.

Une bourse de 100 million de dollars par an pour 5 ans sera consacre dans ce domaine

d- La ville de Port au Prince ainsi que ses banlieux de Carrefour de Petionville et de Delmas feront l’objet d’un engagement intense de grand travaux dans les domaines de l’habitat, d’eau potable, de communication, de transportation, de sante, d’education de loisir pour assurer une urbanisation digne des grandes villes de l’hemisphere et de la Caraibe. Un budget de 100 million de dollars par an pour 5 ans est dedie a cette entreprise.

e- Enfin pas des moindres, nous depenserons aussi 100 million de dollars pour effectuer des etudes environementales dans les coves, et les presquiles des cotes d’Haiti afin de faciliter l’amenagment des nouvelles villes balneaires. Nous avons relever 22 coves qui peuvent servir de developement touristique dans le futur.

Le budget total pour le developement rural et urbain s’eleve a

-300 million de dollars pour le monde rural
-150 million de dollars pour les petites villes
- 100 million de dollars pour les 10 grandes villes
- 100 million de dollars pour la capitale
- 100 million de dollars pour les etudes des nouvelles villes balneaires.

Total : 750 million de dollars

IV- Un pays a construire : apporter une infrastructure appropriee.

Haiti ne peut pas se lancer sur la voie du developpement si elle n’est pas dotee d’un cordon d’infrastructure appropriee dans tous les domaines comme l’electricite, fiber optique communication, routes, airports, ports, transportation, voie maritime ( ferry), barrages, corridor ecologique, centre industriel et d’entrepot.

Nous comptons creer 9 entites semi gouvernementales, (authorities) public et prives qui seront charges de la mission de promouvoir ;
- la construction de grandes arteres reliant les communes , les villes et les sections rurales d’Haiti.
- la construction et l’amenagement des ports et aeroports dans les grandes villes
- la construction d’un reseau fiber optique qui recouvre toute l’etendue du territoire
- l’amenagement d’un reseau maritime ou ferry reliant les villes cotieres ainsi que d’autres iles de la Caraibes.
- la creation d’un reseau routier comprehensif pour transporter les personnes et les produits d’un endroit a l’autre
- l’amenagement d’un corridor ecologique de la partie septentrionale jusqu’a la partie sud du pays.
- la construction et l’amenagement de centre industriel et d’entrepot dans tous les departements.
- la construction de barrages tout en tenant compte des exigences enverionnemental dans les grandes rivieres du pays.
- la formulation d’une autorite qui aura soin de coordiner et de regulariser et de sanctionner les initiatives des 8 semi gouvernementales organizations.

Le gouvernement investira 800 million de dollars pour incuber ces authorites.

V- Un pays a construire : rendre les Institutions hospitalieres a tous les citoyens.

La connotation de failed state ou etat en faillite est souvent attachee a la qualification d’Haiti. En effet l’Etat n’existe guere dans 85% de la superficie territoriale. Le monde rural n’a qu’une ecole primaire, parfois un centre de sante qui fonctionne avec un budget et un personnel rudimentaire.

Les grandes villes ainsi que les bourgs ne sont pas mieux dotes. Elles n’ont pas une branche de l’Universite de l’Etat ainsi que les differentes unites des ministeres pour desservir les besoins etatiques des citoyens. Le citoyen haitien qui a besoin d’un passeport doit se rendre dans la capitale et attendre des mois avant de recevoir cet instrument.

Cette capitale qui englobe toutes les instances administratives et legislatives est inhospitaliere pour utiliser un terme qui decrit tres mal la reception reservee au citoyen qui n’a aucun patron pour l’introduire.

Dans tous les domaines, l’administration haitienne, sera bienveillante, hospitaliere, effective, celaire et conveniente.

Education :

Le gouvernement prendra sa responsibilite comme le pourvoyeur d’une education de premiere classe pour chaque haitien de la classe maternelle jusqu’a l’universite. Nous croyons fermement que la richesse d’une nation reside dans la multiplicite et la creativite des ces citoyens bien formes dans l’education classique et professionelle et dans l’etique des valeurs.

Chaque commune rurale aura une ecole maternelle, une ecole primaire et secondaire allant jusqu’a la classe fondamentale. Chaque petite ville aura en addition de plusieur ecoles primaires un ou plusieur lycees suivant le nombre d’eleves qui habitent la commune. Nous etablirons aussi une ecole professionelle dans chaque petite ville.

Chaque grande ville aura en addition d’un lycee dans chaque quartier aura aussi une branche de l’Universite de l’Etat avec plusieurs disciplines qui refletent les ressources particulieres de chaque region.

Le gouvernement Haitien etablira aussi une agence de regard et d’accreditation pour les ecoles et centre de formation privees. Elles devront repondre aux normes nationales et internationales d’instruction dans les disciplines et les degrees octroyes par leur institutions.
Une bourse de 200 million de dollars sera consacre a l’education en Haiti qui comprendra aussi l’alphabetisation pour tous.

Sante:

Le gouvernment Haitien aura une politique preventive de sante, en retablissant le corps d’agents d’hygiene publique qui sera deploye dans toutes les communes pour l’education et l’enforcement des mesures sanitaires.

Chaque section rurale aura un centre de sante rattache a l’hopital de chaque commune. L’hopital de commune sera aussi lie a l’hopital de l’Universite de l’etat qui aura une satellite dans chaque grande ville.

L’hopital de l’Universite de l’Etat sera reamenage et lie avec une Universite etrangere comme Columbia Presbyterian Hospital ou Nassau County University Hospital.

Les soins prodigues par l’ hopital de l’ Universite d’Haiti seront standartises suivant des normes internationales trouves dans les grand centres hospitaliers du monde occidental.

Une bourse de 150 million de dollars seront consacres pour batir un reseau sanitaire qui couvrera toute la population. Nous utiliserons dans un premier temps des mobiles d’unite sanitaires qui seront distribuees dans tous les coins du territoire.

Agriculture et environnement:

Haiti a cause de la majorite de sa population qui habite encore la campagne a une vocation agricole. Haiti a cause de son environnement vegetable completement degrade et denude doit etablir une politique d’urgence de retablissement du flora haitien.

Nous possedons quant a present un corps d’agronomes eduques en Haiti et en Republique Dominicaine qui ne sont pas embauches dans la relance agricole. Ils seront deployes dans toutes les sections rurales et dans toutes les communes pour accompagner nos planteurs dans la production, la conservation et le marketing des produits dans le pays et vers la terre etrangere.

Sur le plan de l’environnement, Haiti redeviendra le grenier des champs de mayogany et de bois precieux qu’elle fut avant l’occupation Espagnole et Francaise. Nous utiliserons le fond de pension des employes de l’Etat, des officiers de la force de police pour etablir des enormes champs de mahogany, de cedre, de chaine, de bois d’ebene pour enrichir non seulement la nation mais pour assurer le futur des contribuables.


Le gouvernement Haitien prendra a coeur d’essayer d’enrichir chaque citoyen par le travail et l’encadrement technique du travailleur. Aussi nous etablirons des cooperatives de processing de fruits et de produits pour le marche exterieur. Nos mangues Madame Francis bien prizes a l’etranger seront plantes ou greffes partout ou elles peuvent reussir. Notre proximite avec le plus grand marche du monde, les Etats Unis nous oblige a fructifier chaque hectare de terre en vue du marche national et le marche international. En hiver nous produirons les legumes que New Jersey, Californie et le Quebec ne peuvent pas produire. En ete en plus des mangoes nous exporterons des fruits subtropicaux dont les Chinois sont tres friands :les fruits comme le lychee, le star fruit, et le quiwi.

Nous etablirons une bourse de 250 million de dollars pour l’environnement et la production agricole.


Tourisme et production artistique :

Haiti est situee au coeur meme des activites touristiques les plus vibrantes du monde. Cependant comme une bete noire, elle est evitee, contournee et ostracisee par tous. Le gouvernement entreprendra une politique active de promotion touristique d’abord destinee vers la Diaspora ensuite envers le public international. Le calendrier touristique d’Haiti est riche et varie. Il commence par les fetes de fin d’annee. La semaine du 26 Decembre au 2 Janvier sera promu comme la Semaine de Solidarite Internationale avec la Republique d’Haiti. La Diaspora comme les etrangers seront invites a venir en Haiti pour se retramper a la Mecque du mouvement mondial de Liberation du joug de l’esclavage. Les orchestres, les artistres de la Caraibes et d’autres regions du monde alimenteront la grande fete de famille et de retrouvaille.

Aussitot finit les fetes de fin d’annee nous entrons dans les festivites carnavalesques. Apres le Bresil et Trinidad et Tobago, le Carnaval Haitien represente l’une des plus grandes manifestations culturellles de l’hemisphere occidental. Nous prendrons toutes les mesures afin qu’Haiti obtienne sa quote part de touristes qui viendront dans le pays pour se rejouir des fetes carnavalesques.

Nous rentrons tout de suite dans une periode de rejouissance propre a Haiti : les celebrites de Rara. Tres peu organize aujourd’hui mais d’un potentiel enorme dans le futur, le Rara ouvre la porte au tourisme ecologique. Nous chercherons a rendre le monde rural haitien une destination pour ceux qui sont a la recherche d’une experience nouvelle et riche en culture comme l’on trouve a Bali, Indonesie.

Fini les Rara, Haiti nous rentrons dans la periode heureuse des fetes champetres qui s’etalent du 1r Mai au 1r Novembre. Nous organiseront les fetes patronales pour stimuler le development economique et touristique dans toutes les communes. L’habitat sera promu afin que chaque villagois recoive les retoubees economiques du flux de touristes.

La production artitisque va de pair en pair avec les activites touristiques. Nous encadrerons les artistes et les ouvriers pour qu’ils produisent des oeuvres de qualite artistique soutenue afin qu’ils obtiennent le revenu adequat a leur talent et creativite. Nous etablirons aussi des cooperatives de comptoir de vente pour eviter les intermediaires qui dimunent leur quote de revenue.

Le gouvernement a l’instar des autres iles de la Caraibes engagera une agence de marketing qui preparera un marketing programme et un protocole pour vendre Haiti au monde entier. Nous utiliserons no stars vedettes comme Wyclif Jean comme le porte parole pour exhiber nos splendeurs, notre culture, la joie de vivre infectieuse de notre population en depit des difficultes .

Le gouvernement engagera aussi les agences de voyage, les hoteliers, les groupes de musique originaux comme ses partenaires dans les toutes les instances de presentation touristiques a travers le monde. Nous essayerons d’apporter un avant gout d’Haiti, sa musique, sa cuisine, son art en terre etrangere.

Le tourisme aura un budget de 100 million de dollars par annee.

Commerce et industrie :

Haiti devra a l’instar du Costa Rica, le Chili et la Republique Dominicaine definir la mission commerciale et industrielle en vertu de ses ressources de base humaine et spatiale. Sa proximite avec les Etats Unis ses contracts de marche avec la republique etoilee , son large diaspora en Amerique lui donne la possibilite de produire et de vendre en ete les produits et les fruits tropicaux dit nostalgiques (ceux que la Diaspora reve en terre etrangere). En hiver Haiti peut produire les legumes que le New Jersey et Quebec ne peuvent pas produire a cause du froid. Nous pouvons aussi exploiter la grande clientele chinoise aux Etats Unis pour planter les fruits sous tropicaux comme le lyche, le parsimmons et le star fruit evitant ainsi le cout enorme de transportation de l’Asie a l’Amerique.

Cette politique encourage et plannifie jusque dans les minutes details peut produire dans les 5 prochaines annees un monde rural qui s’enrichira incrementalement.

La relance de commerce et de l’industrie comprendra l’utilisation du genie artistique haitien. Nous pouvons devenir le pourvoyeur attitre de meubles pour le jardin d’exterieur toutes les villas du monde. La creativite de chaque ouvrier haitien une fois bien encadre avec le materiel industriel necessaire est presque sans limite.

L’etat haitien prendra les dispositions pour incuber les cooperatives de production artisanale dans chaque commune. Cette cooperative s’orientera vers l’acquisition de plus value des ressources ambiantes.

Une bourse de 100 million de dollars sera alloue a ce ministere pour cette mission.

Police, armee, service militaire, protection contre les desastres.

mercredi 22 juillet 2009

Bilten spesyal #2 Meteyo Mèkredi 22 Jiyè 09


Vijilans jòn pou gwo kout van, gwo lanmè ak lapli nan plan nasyonal jesyon risk ak desas (PNGRD)

Aks ond tropikal la kite peyi d’Ayiti, li chita kounye a sou pòsyon Lès Kiba maten an. Sa pa anpeche aktivite lapli ak loraj toujou rete posib sou kèk depatman nou yo jodia.

Pandan n’ap tan’n yon ameliorasyon nan tan an nèt pou demen, SPGRD kenbe jounen Mèkredi 22 jiyè 09 a dizè nan maten, nivo vijilans jòn ( ki vle di risk enpak entansite fèb a modere) pou gwo kout van , gwo lanmè, lapli e li anonse aktivasyon Plan Nasyonal Jesyon Risk ak Desas(PNGRD) fas ak menas gwo kout van, gwo lanmè, lapli ak loraj ak risk pou rivyè desan’n, deboulònman tè, ak inondasyon entansite fèb, sitou pou depatman Sant, Lwès, Nòdès, Sid, Sidès Nip ak Grandans.

SPGRD mete’l ansan’m ak SEMANAH, pou kenbe entèdiksyon operasyon Kabotaj sou tout Kòt Nò ak Sid peyi d’Ayiti, pou rive mèkredi nan aswè.

Konsèy sekirite
- Si ou rete nan zòn ki kon’n inonde, tè k’ap glise, prepare
nou pou’n kite zòn sa yo.
- Pa travèse larivyè k’ap desan’n pou anken’n rezon
- Si ou wè gen gwo kout loraj pa rete anba fenèt ak kote ki gen anpil pyebwa.

PROJET DE PROMOTION DU TOURISME COMMUNAUTAIRE DANS LE DÉPARTEMENT DU NORD D'HAÏTI

Banque Inter-Américaine de Développement (BID)


PROJET DE PROMOTION DU TOURISME COMMUNAUTAIRE DANS LE DÉPARTEMENT DU NORD D'HAÏTI (HA-M1012)


FOIRE HISTORICO-CULTURELLE DE MILOT
DU 28 JUILLET AU 2 AOÛT 2009



PROGRAMME SCIENTIFIQUE PRELIMINAIRE


MOTIVATION

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promotion du Tourisme Communautaire dans le Département du Nord’Haïti HA-M1012 » financé partiellement par le FOMIN/BID (Fonds Multilatéral d’Investissement / Banque Interaméricaine de Développement) et en partenariat avec des institutions telles que: ADA (Association des Dondonnais en Action), RIVACOM (Les Rivanordais pour l’Avancement de leur Communauté), CBP (Comité de Bienfaisance de Pignon), FONDTAH (Fondation pour le Développement du Tourisme Alternatif en Haïti) en coopération avec Institut de Coopération Economique Internationale (ICEI), MDT (Ministère du Tourisme), AMNORD (Association des Maires du Nord), Association des Maires du Nord’Est (AMANE), la Mairie de Milot, ATN (Association Touristique du Nord), TOURINORD, Chambre du Commerce et d’Industrie du Nord, organise une grande foire historico-culturelle à Milot du 28 juillet au 2 août 2009 en vue de promouvoir les sites naturels, culturels et historiques identifiés au niveau dudit projet.

La foire historico culturelle de Milot est une manifestation qui s’étend à trois (3) niveaux : éducatif, récréatif et commercial. Elle sera célébrée durant six (6) jours et six (6) nuits et mobilisera trois mille visiteurs nationaux et internationaux sur la cour du Palais Sans Souci en réunissant les productions, les potentialités et les richesses des trente deux (32) communes du Grand Nord. Elle constitue manifestement un moyen de promouvoir les producteurs, les entreprises et les sites écotouristiques de cette région historique, dénommée à juste titre le bastion de la liberté qui représente, sans ambages, le pôle de développement touristique d’Haïti.

La Foire historico culturelle de Milot projette d'accueillir trois mille (3,000) visiteurs nationaux et internationaux poursuit son principal but celui de mobiliser une dizaine de milliers de nos frères et sœurs vivant à l’Etranger, lesquels viennent se ressourcer pour les fêtes patronales, de diversifier leur recréation ainsi que de sensibiliser et de mobiliser les populations des 19 communes du Département du Nord et 13 communes du Nord’Est sur la possibilité de préserver et mettre en valeur leur patrimoine naturel et leur identité culturelle tout en augmentant leur capacité productive, de création d´emplois et de revenus au moyen de l´écotourisme.

PROGRAMME

MARDI 28 juillet 2009

Cérémonie Inaugurale

2hres pm


DÉFILÉ
Défilé depuis le local de Crudem à Milot jusqu’au siège de la Foire devant le Palais Sans-Souci

Fanfare Symphonie Royale et Douce Mélodie (musique : Hymne National, Hymne à la jeunesse …, corps d’honneur + majorette)
Cordon de sécurité par le groupe Samba

Participation des officiels, des représentants des organisations partenaires, des représentants des organisations de la société civile des Départements du Nord et du Nord’Est ainsi que d’autres Délégations du reste des autres Départements.

Organisation du devant à l’arrière : Fanfare Symphonie Royale + majorette – Comité Organisateur- les officiels – Fanfare Douce Mélodie – Représentant des organisations partenaires et des organisations de la société civile des deux départements et d’autres – AFC – Contre danse - Groupes musicaux - troupes théâtrales et folkloriques – la population locale de Milot.

A l’entrée du Palais, les fanfares donneront un show de 10 minutes et s’arrangeront de façon parallèle pour laisser faufiler le comité organisateur et les officiels pour la cérémonie inaugurale.
3hres pm


CÉRÉMONIE INNAUGURALE
Acte Inaugural sur Stand construit à cet effet à l’entrée du Palais
Hymne Nationale par les deux Fanfares de Milot

Propos de circonstances du Maitre de Cérémonie et Président du Comité Organisateur : Jean Camille BISSERETH, Coordonnateur Général FONDTAH

Discours de Bienvenue par le Maire de Milot Paul Telfort

Propos du Représentant de la BID M. Phillipe Dewez

Propos du Président de l’Association des Maires du Nord’Est (AMANE) Moise Charles Pierre

Propos du Président de l’Association des Maires du Nord (AMNORD) Philoclés Saint Fleur

Discours du Président de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Nord Monsieur Martin Malherbe Dorvil

Discours de la Directrice Exécutive de l’Association Touristique d’Haïti du Nord Madame Dieudonne Etienne

Discours du Président de NORD VERT, Alzi HENRILIO
Discours de la Députée de Milot et Plaine du Nord Marie Josie Etienne

Allocution du Sénateur du Nord Président de la Chambre du Sénat Kely C. Bastien

Allocution Du Ministre Patrick Delatour Ministre du Tourisme


Discours du Ministre de la Culture Olsen Jean Julien

Discours du Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales Paul Antoine Bien-Aimé Président d’Honneur de la Foire Historico Culturelle de Milot

Présentation artistique/ Amphithéâtre Reine Marie Louise
Association Folklorique Capoise
Groupe Culturel de Milot

6 :00hres pm

Animation Culturelle:
Sortie des 3 bandes à pied pour aboutir devant le Palais: Lolo band descend avec la population de Choiseul, Lea vient depuis cerca et Lil djèdjè dans la ville. Ces bands vont se positionner dans 3 positions stratégiques pour continuer à créer de l’ambiance à chaque pause ou retard.
Rosiyolè de Milot (musique évangélique), Contre Danse (danse des esclaves) de Grande Rivière, AFC du Cap-Haitien (danses folkloriques), Bel Koulè de Milot, Bel Poz de Milot.
Clôture à Minuit.


MERCREDI 29 JUILLET 2009

10 :00 am - 4:00pm
Rôle et importance du Parc National Historique Citadelle, Palais sans Souci et le site des ramiers dans le développement touristique du Grand Nord par Architecte Eddy Lubin, Directeur PNH

Présentation du Plan de Développement Régional du Nord’Est : par Ronel Céran

Table Ronde : Situation environnementale, socio-économique, culturelle, potentialités et perspectives du Département du Nord coordonnée par Georgemain Prophète, Délégué Départemental du Nord

Alzi Herilio Coordonnateur du NORD VERT

Possibilités de créer un circuit touristique avec une gamme de produits très diversifiés entre Limonade et Milot : de la Montagne à la Mer par le Maire de Limonade Jean Belavoix Manguira

6 :00 p.m.
Adorateur de Milot (musique évangélique), Veillé paysan de Limonade, AFC (danse Floklorique) Komedi Zèklè de Milot, Bel Poz de Milot


JEUDI 30 JUILLET 2009

Présentation et démonstration des concepts 3R (Réduction, Réutilisation et Recyclage) par Alzi Henrilio et agr. Obei Carolly

Le Nord Vert, les objectifs, le contenu et les Résultats escomptés, la Coordination du Nord Vert
Relance touristique dans le Département du Nord et la Protection de l’environnement par Romel Joseph


Présentation des résultats partiels du projet promotion tourisme communautaire dans le Nord d’Haïti dont la première phase est le circuit Dondon-Milot par Karl Maxime Alliance, Coordonnateur dudit projet

6 :00 p.m.
One in five, kl clean, Congo d’Afrique, Atis lakay, hip hop clean, Replik Skoard, Bel Poz


VENDREDI 31 JUILLET 2009

10 :00 am -1:00pm
Rôle du tourisme rural communautaire dans le développement local par Jempsy Fils-Aimé, Représentant du FOMIN/BID

Investissement probable dans le Grand Nord pour la relance du Secteur Touristique par Kesner Pharel

Problématique de l’assainissement des Villes, Nord Vert

Les Caisses Populaires dans le Développement des Micros Petites et Moyennes Entreprises en Haïti par Madame Yolène Jacquet Directrice Exécutive de l’ANACAPH

6 :00 p.m.
Cérémonie vodou, Flanm (théâtre), Samba kreyol, Atis Lakay, Bel Koulè, Flambo rap, Flambo Hip Hop, Bel Poz


SAMEDI 1ER AOUT 2009

10 :00 am -1:00pm
Dondon une mine d’or cachée pour le développement du tourisme rural communautaire par Jean Vilfort Eustache Secrétaire Général de l’ADA


La Production de Café dans le Département du Nord et Nord’Est, Henri David Eustache Vice Coordonnateur de l’ADA

Facilitation dans l’investissement pour la relance du Secteur Touristique par Guy Lamothe Directeur du Centre de Facilitation au Ministère du Commerce et de l’Industrie

La route de Gingembre par Michelle Falashi de ICEI
6 :00 p.m.
Génie Pitoresque (déclamation), Peze Rantre (troubadour), AFC, Mysti Chic, Kogo dafrik, Bel Koulè, Bel Poz


DIMANCHE 2 AOUT 2009
Les bassins versants hydrographiques du Grand Nord et leurs rôles dans l’écotourisme Alain Thermil Vice Président FONHDILAC
Résultats d’étude Nord Vert
Ecotourisme comme option de développement – Concepts et expériences.

Jean Camille Bissereth, Coordonnateur FONDTAH (Fondation pour le Développement du Tourisme Alternatif en Haïti)

Le Développement de l’Ecotourisme en Haïti, Bernard Ethéart Président de la FONHDHILAC

Le projet de Vallue en Haïti, Abner Septembre


4 :00 p.m. – 5 :30p.m.
Acte de clôture

Discours du Maire de Milot

Discours du Président de l’AMNORD

Discours du Président de l’AMANE

Discours de Alzi Henrilio, Nord Vert

Discours du Représentant FOMIN/BID Jempsy Fils-Aimé

6 :00 p.m.
Douce Melodie, Rosiyolè, Symphonie Royale, Adorateur, Solidarite, GAZ, Star Girl, Bel Poz


NB : Excursion tous les jours depuis 28 juillet jusqu'au 2 Août 2009 de 8heures am à 5heures pm navette Cap-Haitien-Palais Sans Souci- Citadelle un bureau est déjà ouvert au Cap- Haitien 71 Rue 24 BC tel (509) 3695 1842 pour faciliter le trajet et le bureau de la FONDTAH à Port-au-Prince est au 81 Rue Oswald Durand, tel (509) 3681 8703, (509) 3623 7753 et (509) 37380787. On peut passer la nuit à Milot ou au Cap-Haitien, prière nous contacter à l’avance pour planification et coordination.

Le droit de propriété dans la protection de l’environnement, mieux que l’enclavement.


Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. :
www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haïtien, le 22 Juillet 2009

L’environnement, l’un des arguments pour protéger les monopoles de Port-au-Prince.
Au début de l’année 2004 nous avions pris part à une conférence débat sur la situation du département du Nord. Au local du ‘‘Feu vert Night Club’’, nous étions plusieurs jeunes, commerçants, militants, professeurs, à suivre attentivement le conférencier du jour. Il s’agit d’un employé du Ministère des travaux publics, un intellectuel marxiste, ancien communisme ’’. Il nous présentait un tableau complet de la situation du Nord, des dangers qui menacent la ville du Cap-Haitien. Pour l’Aéroport, il participe de la même logique de l’ancien Ministre des Travaux publics Verella, à savoir : il faut attendre la construction d’un grand aéroport à Madras, non loin de la commune de Trou du Nord, et ne pas investir des millions dans le développement de l’actuelle aviation du Cap-Haitien. Argument rejeté certainement par le public, car dans une salle où il y a des gens du nord habitués aux dilatoires des experts de la capitale - les principaux stratèges et protecteurs des groupes monopolistiques-, on ne saurait accepter de renvoyer à une période hypothétique, un investissement sur une infrastructure déterminante pour le développement du Nord. Cela fait déjà 20 ans qu’on attend l’exécution de ce projet. Les dirigeants du pays ont déjà placé au moins deux « première pierre. » pour annoncer le lancement des travaux.

Durant tout le débat entre l’assistance et notre expert-Port-au-Princien, nous avions gardé silence. C’était pour nous le temps de sonder l’opinion publique du Nord. Nous en avons profité pour évaluer notre position : Est-elle conforme à la volonté du peuple ? La chaleur du débat nous avait donné raison. Le Nord dans sa totalité veut un aéroport. Et, « chat échaudé craint l’eau froide », nous n’allons pas attendre. S’il faut un plus grand investissement à Madras, pas de problème. Pour le moment nous allons commencer par l’agrandissement de l’Aéroport de Cap-Haitien : « Un tien vaut mieux que deux tu l’auras ».

Un fait nous a marqué ce jour là. L’insensibilité des dirigeants face aux problèmes de la population.

Abordant la faisabilité de la construction de la route de Borgne, l’expert de la République de Port-au-Prince déclare à qui veut l’entendre : Au bureau des gestions de projets du Ministère des travaux publics, nous avons décidé d’arrêter la construction de la route à la commune de Borgne. Nous avons décidé de ne pas continuer jusqu’à Anse à Foleur, Saint-Louis du Nord et Borgne. Nous agissons en vue de protéger l’environnement de Borgne. Une route dans la zone facilitera la coupe des arbres dans la région. Comme solution, nous pensons qu’il est mieux d’attendre.

Voilà la réflexion des experts haïtiens : pour protéger l’environnement, ne faites pas de route, même si la vie de plusieurs millions de personnes en dépend.

Nous lui avons posé la question suivante : Je ne vous comprends pas. En République Dominicaine, il y a des routes et des arbres. Donc, c’est possible d’avoir des infrastructures routières et un bon environnement.

La réponse a été : de l’autre coté de la frontière, il y a l’ordre. L’Etat est fort et bien organisé. Il y a moyen de gérer l’environnement.

Paradoxalement, ces mêmes experts sont contre l’armée, contre les chefs sections et encourageaient le non respect de la propriété privée. Ce sont eux qui avaient encouragés le démantèlement avec empressement et sans planification des forces de sécurité traditionnelle au nom du changement et de la révolution. Ils étaient à la tête de tout mouvement de dechoukaj de terre (spoliation) au nom de la réforme agraire.

A ce point, nous avions médité et nous avons pensé à une approche d’un ami Capois qui dirige une Institution connue sous le nom d’IRLEP (Institut de Recherches pour la Libre Entreprise et le Progrès). Michel Georges répète souvent : le problème de la couverture végétale d’Haïti, comme tant d’autres problèmes environnementaux, trouve sa cause dans le nom respect du droit de propriété. Le comportement de tout spoliateur est d’abattre les arbres, de se livrer à l’exploitation des mines de roches et de sable trouvées, souvent des bois précieux gardés par des générations en souvenir d’un évènement familiale. Etant conscient de n’avoir aucun droit sur l’espace envahi, on se livre à la déforestation, à la dévastation.

En 2009, quand notre père décida de consolider ses droits sur l’habitation de nos grands parents en arpentant les terres du coté de l’Acul du Nord, il était revenu découragé et déçu. Les arbres ont été détruits. L’arbre sous lequel il avait l’habitude d’étudier le week-end n’était plus. Papa était triste. C’était comme si un membre cher de notre famille avait disparu. Nous avions compris que la protection de l’environnement dépend de l’histoire qui existe entre l’homme et cet environnement. Car, notre père racontait les services rendus par ces arbres, en septembre quand grand’mère devait payer l’écolage, les manguiers de l’habitation, les avocatiers, les cocotiers, tous contribuaient par leurs fruits. De plus, il y a les petites histoires de campagne, les randonnés, les ballades entre amis…

Le 08 juillet 2009, sur un vol à destination de Port-au-Prince, nous avions pris le temps d’observer l’environnement. Les quelques arbres qui existent se trouvent autour des habitats. Ailleurs, la terre est dénudée. Il n’y a presque rien. Cela nous fait penser à l’argument de notre ami Georges. Les arbres qui restent sont ceux sur lesquels il y a un droit de propriété, libre et incontestable.

A l’Atelier de formation sur la gestion des Risques et Désastres, nous avons rencontré Dr Yolène Surena qui, dans un débat informel, nous encourageait à ne pas être des haïtiens en transit en Haïti mais de vrais haïtiens qui plantent des arbres pour et aux noms des enfants. Elle nous racontait ses regrets du fait de ne pas pouvoir protéger les arbres précieux plantés par son père. C’était des arbres précieux : acajou, caliptus, cèdre, chaine… Chaque enfant de la famille avait ses arbres. Ils devaient servir à construire des meubles le jour de son mariage. Son premier enfant a eu le temps d’avoir 31 arbres. « Papa les avaient mis en terre de coutume, à sa naissance. » A chaque fois quelle rentre dans un endroit meublé à partir du cèdre, l’odeur fait penser à Papa et à ses arbres que nous avions perdus.

Nous avons ainsi tiré la conclusion que la protection de l’environnement ne saurait être seulement une question de mesure prise à partir d’analyses pseudo-scientifiques faites par des experts. Nous avons assisté à une multitude de campagnes de distribution de plantules. Quel est le résultat ? Insignifiant. La protection de l’environnement est d’abord une question de propriété. Une institution, c'est-à-dire une règle de droit, qui traverse le comportement de classe et les préférences temporelles. Un lien social que seul l’engagement des autorités établies peut protéger et faire respecter pour le développement économique. Les mesures qui consistent à maintenir une commune enclavée pour éviter l’abatage des arbres sont inhumaines. Des paysans de Borgne meurent faute de route. La zone est enclavée. Ceux de Port-de-Paix qui sont obligés de se rendre au Cap-Haitien doivent passer par Gonaïves pour remonter la nationale#1 et le morne Puilboreau. Alors qu’avec une ouverture de la Route Borgne/Anse à Foleur, plusieurs communes du Nord-ouest auraient accès au département du Nord, du Nord-est et de la République Dominicaine en un temps record. Sur les hauteurs de Cap-Haitien, on peut déjà voir l’Ile de La Tortue à l’œil nu.

Il faut y voir la main invisible des monopoles. Ils ont beaucoup d’experts à leur service pour justifier l’exclusion, renforcer la mainmise du pouvoir central et défendre le statu quo inhumain imposé par la « République de Port-au-Prince ». A cette fin, ils utilisent toutes sortes d’arguments et la protection de l’environnement fut au menu de cette conférence. La « Cote Atlantique d’Haïti » qui regroupe les départements du Nord-ouest, du Nord et du Nord-est se développera envers et contre tous. Cette cote constituera le parc de l’industrie touristique de la zone. Elle sera au service de tout le Grand Nord et contribuera à sauver la capitale inondée de citoyens aux abois, obligés d’abandonner les villes de province. C’est notre combat au seuil du bicentenaire de la mort du Royaume de Christophe.

RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 22 Juillet 2009, 11 heures 55.

mardi 21 juillet 2009

Bulletin spécial # 1 Mardi 21 juillet 2009 (Virgilance jaune)

Courtoisie de Agr.Gabriel Archange Léon du Bureau Départemental Nord de Gestion des Risques et Désastres. Cap-Haitien, +509 3721 0665. Publié par Cyrus Sibert / RESEAU CITADELLE.

Vigilance jaune aux coups de vents, aux grosses mers et aux pluies du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD)

L’axe d’une onde tropicale est localisé sur Porto Rico ce matin. Elle pourrait occasionner des coups de vents modérés à forts, de grosses mers et des averses de pluie isolée sur l’île d’Haïti ce soir et demain.

En conséquence, le SPGRD lance ce mardi 21 juillet 2009 à 10 h am le niveau de vigilance jaune (i.e. risque d’impact d’intensité faible à modérée) aux coups de vents, aux grosses mers et aux pluies et annonce l’activation du Plan National de Gestion des Risques et des Désastres(PNGRD) face aux menaces de coups de vents, de grosses mers, de la pluie et d’orages avec risques de crues de rivière, de glissement de terrain et d’inondations d’intensité faible pour presque tous nos départements telles que : le centre, l’artibonite, l’ouest, le nord-est, le nord, le nord-ouest, le sud et le sud-est.

Le SPGRD de concert avec la SEMANAH interdit les opérations de cabotages sur toutes les côtes nord et sud du pays à partir de ce soir jusqu’à jeudi matin.

Consignes
· Si votre habitation est menacée par des inondations et de glissement de terrain, préparez vous à évacuer.
· Ne pas traverser les rivières en crues sous aucun prétexte.
En cas d’orages violents, ne vous abritez pas près des fenêtres et en zone boisée.


Prochain bulletin: mercredi 22 juillet 09

Bulletin météo marine du mardi 21 juillet 2009
Valable jusqu’au 22 juillet 2009

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est sud-est: 20-30 nœuds;
* Hauteur des vagues : 9 à 11 pieds;
* Pluie et orages épars prévus ce soir et demain
* Mer agitée aujourd’hui et demain ;
* Le SPGRD de concert avec la SEMANAH interdit les opérations de cabotages sur toute la côte nord du pays à partir de ce soir jusqu’à jeudi matin.
Golfe de la Gonâve :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est sud-est : 20-25 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 7 à 9 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée à agitée ;
* Il est interdit aux voiliers de prendre le large aujourd’hui et demain.

Zone côtière sud :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est sud-est 20-25 nœuds,
* Hauteur des vagues : 7 à 10 pieds ;
* Pluie et orages prévus. Mer agitée notamment au large ;
* Les opérations de cabotages sont interdites sur toute la côte sud du pays jusqu’à jeudi matin.


Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

lundi 20 juillet 2009

Bilten Meteyo Lendi 20 Jiyè 09 pou rive 22 Jiyè.


SITIYASYON SINOPTIK NAN KARAYIB LA AK SOU ATLANTIK LA


Aks yon ond tropikal touche Grandans peyi d’Ayiti maten an. Gen yon lòt ond ki pi byen fòme k’ap rantre nan lanmè Grand Zanti yo nan jounen madi ak mèkredi, lapli ak loraj mache ak ond sa.

PREVIZYON POU AYITI

_ Tan an gen kèk nyaj maten an;
- Ap gen nyaj nan aprè midi;
- L’ap fè cho pandan jounen an, men l’ap miyò nan lannwit;
- Li posib pou ti lapli tonbe nan kèk zòn sitou nan Sant, Lwès, Sid, Sidès, Grandans ak Nip aswè a.

PREVIZYON POU PÒTOPRENS AK LÒT ZÒN KI BÒ KOTE’L YO

- Gen bon tan maten an;
- Ap gen kèk nyaj de tanzantan k’ap kouvri syèl la nan fen jounen an;
- Pi wo tanperati a ap rive pou jodi a se 36°C , pi ba l’ap desan’n se 24°C;
- Gen chans pou gen lapli ak loraj nan aswè .



Leve ak kouche solèy la pou pòtoprens

Jodia 20 Jiyè leve : 05 è 23 mn kouche :06 è 28mn
Lendi 21 Jiyè leve : 05 è 23 mn kouche :06 è 28mn
Madi 22 Jiyè leve : 05 è 24 mn kouche :06 è 28mn

Haïti : Touriste en Larmes.


Par Cyrus Sibert
Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit. :
www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haïtien, le 20 Juillet 2009

Ce dimanche 19 juillet 2009, rien n’a été plus dur pour nous que de consoler une dame de la diaspora en larme. Dans un hôtel de la place, Jeannette, 51 ans, résidant à New York, était inconsolable. Elle n’a jamais vu autant de misère durant toute sa vie. Toutefois, elle ne regrette pas d’avoir décidé de visiter son pays natal. Après nous avoir parlé, elle garde l’espoir de voir changer la situation. Elle peut maintenant comprendre l’offrande de quelqu’un qui décide de revenir en Haïti pour mettre ses connaissances et ses relations au service du peuple. Elle promet de revenir au pays. Elle compte nous aider à promouvoir le mot d’ordre de boycott de l’Aéroport de Port-au-Prince, en vue de pressurer les forces d’inertie de la capitale de construire l’Aéroport du Cap-Haïtien, une infrastructure indispensable au développement touristique de la Cote Atlantique d’Haïti.


Tout a commencé dans la salle de réunion d’un hôtel de la place. Coïncidence heureuse, Tourinord/USA rencontrait des responsables de la région, le Maire de Limonade, son équipe et le délégué du département du Nord. Réseau Citadelle était invité à couvrir l’événement qui vous sera rapporté dans un autre texte avec plus de détails. A cinq (5) mètres de nous, une dame était attablée. Elle nous paraissait triste, les yeux irrités : on dirait une dame au bord de la dépression. Malgré notre travail de journaliste affairé dans le reportage du lancement du projet écotourisme du Rév. Daniel Ulysse, nous l’avons abordé, nous présentant tout en lui demandant si tout allait bien. Nous nous attendions à un dossier sentimental. Nous avions agi dans l’intention de voir s’il n’y avait pas un projet de suicide. Nous étions armés d’arguments en ce sens pour la réconforter un peu et éviter un drame.


Grand était notre étonnement quand notre interlocuteur s’est effondrée en larmes, choquée par la misère qui frappe le pays. Nous étions embarrassés. Car, elle pleurait la vie quotidienne de la majorité des haïtiens. Certes nous savons que la situation est inhumaine en Haïti. Nous avons voulu pleurer avec elle, mais nous sommes trop immunisés par la misère pour être choqués au point de pleurer. Elle était inconsolable. Nous voulions pleurer aussi, car au fond elle avait raison, de plus ne pas pleurer signifierait de l’insensibilité, mais pas une goutte d’eau. Nous étions très embarrassés par la situation.


Elle nous a expliqué qu’elle n’a pas de problème avec la cuisine haïtienne. C’est son pays natal. Elle n’a pas peur d’Haïti. A ceux qui la déconseillaient de rentrer au pays, elle avait répondu que dans les années 80, quand elle devait résider aux États-Unis, de mauvaises nouvelles venaient de l’étranger. Tous ceux qui aujourd’hui refusent de visiter leur pays en prétextant l’insécurité ont accepté d’immigrer à New York, alors que cette ville américaine était réputée violente et peuplée de gangsters. Si aujourd’hui, ils ne veulent pas voyager en Haïti, c’est parce qu’ils ne voient aucun moyen d’y faire fortune. La preuve quand ils ont l’assurance d’être casés à la tête de l’Etat, ils s’y rendent. Ce n’est pas ça son problème, pas l’absence de modernité, pas l’absence de luxe. On doit pouvoir arrêter sa vie ultra luxueuse pour visiter sa famille là où elle est. Son problème, elle ne croyait pas que les gens étaient aussi misérables. Elle a vu trop de misère. Et cela l’a rendu triste et inconsolable : Je ne pouvais pas imaginer que mon peuple vivait dans cet état. J’ai passée environ 31 ans aux Etats-Unis. Avant, les gens vivaient en Haïti. Les familles recevaient les invités dans de bonnes conditions. Même quand le lit était en bois avec des matelas construits de façon artisanale, on vous recevait. On était fier de défaire la malle familiale pour recevoir un visiteur avec des draps propres. On mangeait du mais moulu, du petit mil, de la patate, des ignames, etc., mais, il y avait quelque chose à manger. Aujourd’hui, les gens résident dans des taudis, des trous à rats, au voisinage d’un canal aux eaux usées, avec les latrines, la cuisine, les détritus, tout au même endroit et cela crée la promiscuité pour des fillettes qui n’arrivent pas à avoir un peu d’intimité. C’est écœurant ! A l’aéroport François Duvalier on pleurait le fait d’abandonner son pays. Même dans la pauvreté, la famille existait. Il y avait une vie privée. Aujourd’hui tout se fait dans la rue : la lessive, la toilette, la cuisine, l’amour… Même mon petit chien ne vit pas dans cette situation.


Elle fait une pause pour pleurer. Et moi, j’étais très gêné. Car en plus du fait pour moi de ne pas pouvoir verser des larmes, les passants risquent de croire autre chose…

Puis, elle recommence ! Je pleure pour avoir été égoïste. Je n’ai pas fait assez. On ne devait pas abandonner nos familles à ces dirigeants insensibles et irresponsables. On n’avait pas donné assez ! Même quand, chaque année, je fais des transferts d’argent pour supporter ma famille qui réside dans le Sud du pays, cela ne suffit pas. Les malheureux que j’ai vus dans le Nord sont aussi des haïtiens. Ils sont aussi mes frères. Je me sens coupable de leur sort.


Pour mettre un terme à cette situation embarrassante, nous avons utilisé les premiers arguments venus ; nous avions tenté de la consoler :


Un argument biblique : Joseph a été vendu comme esclave en Egypte afin de supporter son peuple durant la famine. Dieu a fait réserve de vous, en vous permettant de résider aux Etats-Unis pour pouvoir sauver votre peuple en situation difficile. Il suffit d’être consciente de la mission.


Un argument politique : Il ne faut plus supporter les démagogues, car ils vous manipulent et vous empêchent de les pressurer faisant de vous les complices de leur méchanceté contre le peuple haïtien. Pour combattre les duvaliéristes, vous avez supporté sans retenue des hommes politiques haïtiens. Vous avez dépensé beaucoup d’énergie sous la neige pour les aider à faire pression sur les dirigeants américains et obtenir le support de Washington. Vous avez fait tout cela sans exiger des comptes. Conséquence, quand le train a déraillé vous n’avez pas pu voir à tant. Le pire, beaucoup d’entre vous continuent de supporter ces dirigeants avec un esprit fanatisé. Vous n’avez pas pris le recul nécessaire pour évaluer la situation. Finalement beaucoup d’entre vous, font d’un mouvement pour le progrès en Haïti un culte personnel. Il faut supporter ceux qui par leurs œuvres en Haïti prouvent leur bonne foi, leur amour, leur crédibilité et leur engagement en faveur du peuple haïtien, non ceux qui ne voient leur action sur le terrain que seulement en devenant Président d’Haïti. Il faut aussi évaluer sans relâche. Plus de chèque en blanc à « Ti nèg, aysyen ti zorèy », car chaque haïtien – pour ne pas dire chaque homme - est un dictateur potentiel. La seule façon de protéger le peuple contre ces gens est d’évaluer leur situation. Pour ne pas se retrouver prisonnier de leur machine de propagande, il faut toujours investiguer.


Un argument pratique : Nous lui avons présenté le projet écotouriste. Un projet qui prévoit des villages touristiques dans différentes communes de la Côte Atlantique du Pays (Nord-ouest, Nord, Nord-est) pour accueillir d’abord les amis de la diaspora dans un cadre normal- pas trop luxueux mais dans des maisons offrant le maximum pour un séjour confortable au pays natal, sécurisé et avec des visites guidées. Aussi, lui avions-nous présenté la possibilité, la facilité et les avantages de visiter le Nord d’Haïti en transitant par la République Dominicaine.


Le sourire retrouvé, nous échangeons nos coordonnées. Elle fut joyeuse d’entendre qu’il y avait des initiatives pour remédier à la situation. Elle promet de revenir au pays l’année prochaine avec ses enfants, en transitant bien sûr par la République Dominicaine. Elle compte nous aider dans notre campagne de boycott de l’Aéroport de Port-au-Prince en vue de faire échec aux monopoles qui font obstacle à la construction de l’Aéroport du Cap-Haitien. Nous lui avons dit clairement que le salut du peuple passe par le développement du tourisme qui est une locomotive capable de tirer d’autres secteurs et de créer des emplois. ‘‘Des emplois’’, c’est ce qu’il faut en Haïti. Cela passe par le tourisme. C’est ce qui nous pousse à appeler au boycott, l’arme des non-violents comme Martin Luther King et Mahatma Gandhi. Ainsi, il faut conseiller aux amis de la diaspora de ne plus jeter le bébé avec son bain. Ils doivent établir une différence entre le gouvernant et le pays, entre l’Etat et la Nation. Souvent, à force de critiquer les gouvernants, on finit par dénigrer son pays et ne plus vouloir entendre parler de la terre natale. On continue de visiter des pays plus violents qu’Haïti, des pays de la Caraïbe comme la Jamaïque, de l’Amérique latine comme le Mexique, le Brésil, la Colombie… Le pire, on s’accroche aux Etats-Unis malgré les scènes de tuerie dans les Universités, la destruction de World Trade Center et les incessantes alertes de Homeland Security et de la CIA aux éventuelles attaques de l’organisation terroriste Al Qaeda.


RESEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 20 Juillet 2009, 17 heures 37.

samedi 18 juillet 2009

Bulletin météo du vendredi 17 juillet 2009.

Courtoisie de Agr.Gabriel Archange Léon du Bureau Départemental Nord de Gestion des Risques et Désastres. Cap-Haitien, +509 3721 0665. Publié par Cyrus Sibert / RESEAU CITADELLE.

Bulletin météo du vendredi 17 juillet 2009
Valable jusqu’au 19 juillet 2009

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l’Atlantique:

La crête de haute pression de l’atlantique influence la météo sur une bonne partie de la caraïbe ce matin. Cette situation limite les activités de pluie sur Haïti aujourd’hui et samedi, en attendant l’arriver probable d’une onde tropicale dimanche et lundi.

Prévisions pour Haïti:

* Temps ensoleillé et brumeux ce matin ;
* Passages nuageux en fin d’après midi ;
* Températures peu agréables en journée et en soirée ;
* Possibilité de pluie isolée légère notamment dans la région sud du pays ce soir.

Prévisions pour Port-au-Prince et environs:

· Temps clément ce matin ;
· Quelques passages nuageux en fin de journée ;
· Tº. max. : 35ºC ; Tº min: 24ºC ;
· Faible chance de pluie ce soir..

Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince:

Aujourd’hui
17 juillet.
Lever : 05h 22 mn
Coucher : 06h 29 mn

Samedi
18 juillet
Lever : 05h 22 mn
Coucher : 06h 29 mn

Dimanche
19 juillet
Lever : 05h 23 mn
Coucher : 06h 29 m

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

Bulletin météo marine du vendredi 17 juillet 2009
Valable jusqu’au 18 juillet 2009

Prévisions maritimes:

Zone côtière nord :
Vendredi & samedi
* Vent du secteur est sud-est: 15-20 nœuds;
* Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds;
* Mer plus ou moins agitée ;
* Les voiliers doivent être prudents en mer.

Golfe de la Gonâve :
Vendredi & samedi
* Vent du secteur est : 15-25 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 6 à 8 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée à agitée ;
* Les voiliers doivent prendre des précautions en mer.

Zone côtière sud :
Vendredi & samedi
* Vent du secteur est : 20-25 nœuds, devenant nord-est à est : 15-20 nœuds samedi ;
* Hauteur des vagues : 8 à 10 pieds, mais allant de : 6 à 8 pieds demain ;
* Mer agitée notamment au large ;
* Il est conseillé aux voiliers de prendre des précautions en mer.


Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

Haiti-USA-Drogue : Importante remise de peine pour le narcotrafiquant haïtien Eliobert Jasmé dit "Ed One"


Au lieu de 20, il passera 10 ans derrière les barreaux, selon une décision d’un tribunal fédéral américain satisfait de la "collaboration" du détenu à l’origine de l’arrestation de nombreux anciens hauts responsables Lavalas qui se livraient au trafic de drogue entre Port-au-Prince et Miami ; l’ex-Président Jean-Bertrand Aristide a fait l’objet d’investigations pour son implication présumée dans le narcotrafic, soutient l’avocat de Jasmé ; mais, la justice américaine reste muette sur la question.


vendredi 17 juillet 2009,

Radio Kiskeya

Jean Eliobert Jasmé alias “Ed One”, l’un des plus importants trafiquants de drogue haïtiens, s’est vu accorder mercredi une commutation de peine de dix ans aux Etats-Unis où il était condamné à environ 20 ans d’emprisonnement ferme, rapporte le Miami Herald.

Suivant les recommandations conjointes de procureurs fédéraux et des avocats de la défense, le juge Marcia Cooke a décidé de récompenser le détenu pour son “assistance substantielle”. Le magistrat estime que les précieux renseignements qu’il a fournis ont permis à la justice américaine de poursuivre de nombreux officiels du régime de l’ex-Président Lavalas Jean-Bertrand Aristide liés à des douzaines de cas de transfert de cocaïne entre Port-au-Prince et Miami.

Livré en 2003 à l’Agence antidrogue américaine (DEA) par l’administration Aristide, Eliobert Jasmé est devenu un témoin clé qui a aidé Washington à atteindre ses objectifs de réduction du flux du narcotrafic de la Colombie vers le sud de la Floride via Haïti. Grâce à lui, au moins 17 poursuites judiciaires ont été engagées contre des officiels du gouvernement Lavalas et d’autres narcotrafiquants qui, pour la plupart, ont été condamnés.

Le procureur Ben Greenberg a fait l’éloge de Jasmé pour avoir permis à la justice des Etats-Unis de traquer des suspects qui étaient liés au régime de Jean-Bertrand Aristide, exilé depuis 2004 en Afrique du Sud. Il s’est toutefois gardé de dire si le nom de ce dernier figurait sur la liste des présumés narcotrafiquants visés.

Par contre, l’avocat de "Ed One", Paul Petruzzi, a affirmé que son client avait "coopéré" avec les autorités américaines contre l’ancien Président. "Ce n’est plus un secret que Jean-Bertrand Aristide a fait l’objet d’une enquête pour trafic de drogue et blanchiment d’argent", a répété Me Petruzzi.

Le Miami Herald rappelle que les autorités fédérales américaines n’ont jamais été en mesure d’établir les preuves des allégations selon lesquelles l’ex-chef de l’Etat aurait reçu des cartels de drogue des millions de dollars contre l’autorisation d’utiliser Haïti comme territoire de transit en vue d’exporter vers les Etats-Unis des cargaisons de cocaïne provenant de la Colombie. Par le biais de son avocat américain, Ira Kurzban, M. Aristide a contesté le fondement de ces informations.

Le chef de la sécurité de l’ancien dirigeant Lavalas, Oriel Jean, avait été condamné aux Etats-Unis en 2005 à trois années de réclusion pour son rôle dans le narcotrafic.

Le quotidien de la Floride cite par ailleurs le cas de l’ancien chef rebelle anti-Aristide, Guy Philippe, recherché depuis 2005, mais qui, à trois reprises, a filé sous le nez des agents de la DEA.

D’importants membres du régime Lavalas impliqués dans le narcotrafic, dont l’ancien directeur général de la Police Nationale, Jean Nesly Lucien et l’ex-président du Sénat, Fourel Célestin ont été extradés aux Etats-Unis où ils ont purgé des peines de prison.

Arrêté sous les mêmes chefs d’accusation peu après avoir été déporté vers Port-au-Prince, il y a quelques mois, M. Célestin est actuellement incarcéré au Pénitencier National, la prison civile de la capitale.
spp/Radio Kiskeya