dimanche 4 octobre 2009

POURQUOI JE NE SUIS PAS D’ACCORD AVEC LA PETITION ANTI-ONU.

POURQUOI JE NE SUIS PAS D'ACCORD AVEC LA PETITION ANTI-ONU

 

Par Emmanuelle Gilles

 

En lisant ces échanges et la pétition lancée par Dore, je me suis mise à réfléchir et je me  demande si on est tombé de la tête.  Quel châtiment sommes nous en train de payer à vouloir toujours semer la pagaille dans notre pays au lieu de planifier convenablement son avenir.  Tout d'abord à Dore et les faux nationalistes, je dois poser ces questions :

 

·         Pensez-vous que le départ de la MINUSTHA entrainera la fin des gangs, la fin du kidnapping, la fin des abus policiers et l'infiltration des gangs au sein de cette institution ? Les Haïtiens sont t-ils en mesure de gérer la situation sécuritaire, si c'est le cas pourquoi ils ont eu des difficultés de 2004-2006 ?

 

·         Comment envisagez vous l'après MINUSTHA ? quel groupe prendra la relève et quelles sont les garanties que le pays sera géré de manière responsable.  

 

·         Comment pouvez vous être certain que les groupes déstabilisateurs, particulièrement les politiciens activistes machiavéliques et leurs gangs ne reviendront pas semer leur terreur comme ils en ont fait dans les années 2003-2007.  Et s'ils reviennent, comment allez vous les gérer en absence de munitions.

 

·         Ou sommes nous 23 ans après le départ des Duvaliers ?  n'avons-nous pas régressé de 20 ans ?  Quel plan envisagez vous de mettre en œuvre en vue de remettre Haïti sur les rails du développement ?  avec quels moyens ?  Pouvons nous diriger le pays avec de la fierté ?  Il me semblerait que c'est notre seule ressource que nous mettons en pratique depuis 1804.   L'histoire ne nous a pas légué seulement notre souveraineté car nous avons également subi les contrecoups de notre faillite, de notre incompétence et de notre inconscience.

 

·         D'après vous, qu'est ce qui diffère la mission de l'ONU des autres missions dans d'autres pays.   Pourquoi les autres pays ne considèrent pas la mission comme une occupation et pour les Haïtiens, elle en est une ?  sommes-nous plus nationalistes que les autres pays ou souffrons-nous d'un syndrome paranoïaque qui nous empêche de reconnaitre nos torts et nos faiblesses pour profiter de l'assistance technique que la mission nous offre.

 

·         Êtes-vous au courant qu'en Mai 2009, près de 500 Haïtiens entrainés par la MINUSTHA sont les premiers contingents Haïtiens de casques bleus à participer à la mission du Tchad.   Le Président Tchadien, doit - il les traiter comme des occupants ? Ouvrez vos esprits ! 

 

En 2005, êtes vous au courant que les forces militaires et les policiers de l'ONU dépêchés en Haïti n'étaient pas venu avec l'intention d'y rester.  Ils devraient quitter le pays après les élections de 2006 à condition que la situation s'améliore.  Le Conseil de Sécurité n'avait-il pas demandé au Secrétaire General de préparer la diminution progressive de la force pensant que les élections allaient stabiliser le pays.  Que s'est t-il passé ?  Les opérations Bagdad et la terreur dominaient le pays.  Le kidnapping qui avait commencé avec des gangs est devenu généralisé et transformé en un business rentable qui attirait aussi bien les gens de rue que les familles normales de toutes les couches sociales.  La mission s'est donc prolongée et la diminution des effectifs est passée par une augmentation des effectifs.

 

Evidemment, vous n'avez rien compris de ces missions puisque vous n'avez pas fait votre devoir de recherche avant votre pétition.   Il est clair que vous vous êtes fié à des rumeurs concoctés par des groupements cibles qui ont un but précis.   Je ne peux pas me permettre de vous laisser dans vos égarements ni vous laisser continuer à laver les cerveaux de nos compatriotes avec une attitude révolutionnaire idiote alors que vous n'avez même pas les moyens de prendre votre pays en main sans l'aide extérieure.   Une force militaire n'est pas nécessairement une occupation militaire dans un contexte d'une mission de paix.   La force est venue remplir une mission déterminée en guise d'assistance technique et sécuritaire à un gouvernement dont les institutions accusent une très grande faiblesse.  Cette fois, ce n'est pas les étrangers qui maintiennent notre peuple dans l'ignorance et dans l'esclavage mais nous même avec cette souveraineté toujours proclamée à haute voix.

 

C'est dommage que des talents de votre niveau qui sont sensés éclairer les plus jeunes et ceux qui ont moins d'accès à l'information induisez en erreur tout un peuple, certains par ignorance et d'autres par ambition de pouvoir..  J'ai aussi une fierté de mon pays mais ma réaction à cette fierté ne va  jamais dépasser la logique.  Vous vous êtes laissé exploiter par des agents déstabilisateurs qui remplissent votre cerveau de mensonges et vous réagissez dans l'erreur malgré le fait qu'un membre haïtien de la MINUSTHA dans une interview avec Cyrus Sibert a partagé avec vous certains faits que vous n'avez pas pris en compte, pourtant il disait la vérité.     Votre réaction ne vous rend pas plus patriote que ceux comme moi qui n'adoptent pas votre position parce que nous avons une lecture plus réaliste, logique de la situation.  Dites que je maitrise ces missions mieux que vous et que je suis en mesure de vous confirmer que les missions des Nations Unies qui sont maintenant dans  16 pays, inclus le Kosovo en Europe, Israel, Chypre, le Pakistan, Tchad, East Timor etc…    ne sont pas une occupation de ces pays.  D'ailleurs, la mission au Kosovo a permis à ce pays à obtenir son indépendance de la Serbie.

 

Il y a un secteur dont la présence de la MINUSTHA nuit parce qu'il ne peut plus appliquer son agenda de déstabilisation, de criminalité, de fauteurs de trouble pour pouvoir dominer la scène politique.   La MINUSTHA avec la PNH ont pu neutraliser les excès de zèle de certains groupes déstabilisateurs.   Ils sont contre la MINUSTHA pour leur propre raison et non pas pour une question de souveraineté.  On n'acquiert pas une souveraineté pour qu'on houspille notre pays et notre peuple après.   Nous devons reconnaitre qu'après 200 ans d'indépendance nous avons échoué.  Les vrais patriotes ne voient pas une chaise présidentielle pour remplir leur poche et une autorité qui sert à opprimer leur peuple plutôt que développer leur pays.  Ils doivent voir qu'on a un pays délabré qui a besoin d'être fixé, un peuple qui a besoin d'être nourri et une société qui a besoin d'être respectée.  C'est ce que la fierté de 1804 devrait nous permettre de réaliser.   En clair, nous devons nous concentrer sur une planification sérieuse de la gestion du pouvoir en 2010 avec une équipe compétente pour une réussite soutenable.  Ne croyez pas que cette équipe pourra mettre sur pied des reformes en faveur du changement sans une résistance des « patripoches » dont la signature de certains figurent déjà sur la pétition.  Un vrai danger.   Un départ forcé et non préparé de la MINUSTHA ne sera jamais à notre avantage du  point de vue stabilité.  Nous avons besoin de cette stabilite pour notre developpement.

 

Pour ce que je connais de ces missions de très près, les Nations Unies ne peuvent pas occuper un pays.  D'ailleurs son rôle est d'aider des pays sous tutelle à recouvrir leur indépendance (e.g. Namibie, Kosovo).   Les Nations Unies ne peuvent pas violer sa charte qui n'inclut pas l'occupation d'un pays.  Je dirais que notre souveraineté n'est pas plus compromise avec la mission qu'elle ne l'est avec nos partenaires économiques bilatéraux qui nous ont toujours dicte nos choix politiques depuis plus des décennies.   Partout dans le monde, les soldats sont des soldats et il y a toujours des dérapages mais l'ONU à des règlements qui gouvernent des soldats qui violent les principes et les règlements.

 

Malheureusement, vous n'avez pas une mémoire suffisamment fidele pour vous rappeler ce qu'était le pays avant l'arrivée de la mission.  Lorsque je vois des pays profiter de l'assistance des Nations Unies sans aucun souci, vos réactions étonnent et embarrassent.  La vie et la survie viennent avant la fierté.  A en juger par les noms de certains signataires de la pétition, ceux qui veulent se donner un air innocent, ce sont de pures démagogues, corrompus, qui se servent du pays pour leur propre gain.  Parmi eux on trouve un grand  opportuniste qui touchait $37,000 dollars US par mois du temps d'Aristide, des sommes qui devaient entretenir son style de vie exagérément au dessus de ces moyens aux USA, sa présence en Haïti était uniquement pour toucher des sous qui étaient transférés aux USA tandis que le peuple était en majorité au chômage.   Méfiez vous de ceux qui parlent dans un langage et agissent dans un autre.  En plus du fait que je ne partage pas l'idée de la pétition, je n'apposerais jamais ma signature a coté de ces faux patriotes.

 

J'aurais voulu voir cette pétition lorsque des enfants de six ans ont été violés en présence de leur mère.  J'en connais au moins 2 cas.  J'en connais aussi des cas ou la femme a été violée en présence de son mari avec ses mains nouées et  les yeux bandés pouvant seulement entendre le cri des douleurs de la femme.  Combien de nos compatriotes ont quitté leur pays en dégout ?  Combien d'Haïtiens se sont révoltés face a cette indécence et ont choisi le chemin d'un exil sans espoir.   Maintenant qu'on commence a avoir un peu de répit, maintenant qu'on commence a sortir dans les rues sans crainte malgré la situation volatile, maintenant qu'on commence a circuler et que des policiers sont constamment évalués dans leur comportement,  Maintenant que la police inspecte les quartiers, placent des policiers dans certains quartiers populaires, vont de maison en maison pour demander aux résidents s'ils sont en sécurité avec les agents placés dans leur quartier – vous demandez le départ de la mission sous prétexte d'une souveraineté ?   Entre vous et moi, lequel est le plus patriote.  Quelle est votre définition du mot patriote? Est-ce qu'on est patriote parce qu'on peut crier a bas l'occupation ou n'est-on pas patriote pour avoir accepte que notre nation fasse des sacrifices pour que la population puisse jouir pleinement de leur droit de vivre en paix.

 

Pour tous ceux qui vivent à l'étranger, à l'abri du kidnapping, du « klorox » et à l'abri des vols à main armée, il est facile de vouloir crier tout haut le départ de la MINUSTHA mais pensez aux mamans dont leurs filles ont été violées par des gangs, pensez à ceux qui ont perdu des enfants et des parents dans le kidnapping, pensez à ceux qui se sont sentis obligés d'exporter leurs enfants à l'étranger pour leur sécurité, pensez à tous les cerveaux qui se sont enfuis pour une garantie de survie.  Pensez à tous ceux qui sont tombés par des mains féroces.   Pensez aux monstres qui ont cousu des marbres dans leurs partis génitaux pour mieux terroriser les jeunes filles qu'ils ont violées.  Pensez à toutes ces horreurs de 2004, 2005, et de 2006.   Pensez à la recrudescence des chimères qui recevaient des ordres de leur patron pour semer la terreur.  Pensez à l'incapacité des Haïtiens à venir au secours du peuple en absence d'une armée et d'une force de police fiable.  Autant que je me souvienne, en 2004 nous avions une force de police inexpérimentée qui portait leur allégeance au chef d'Etat lavalas et non au peuple.  Pensez à la désolation des familles haïtiennes qui ont vécu dans l'angoisse pendant des années, pensez à la frustration des jeunes en l'absence de vie sociale et de vie nocturne.  Pensez à la faillite des « business », la réduction de l'activité économique au centre ville.  Pensez aux écoles qui étaient souvent fermées pour cause de trouble.  Rappelez- vous du désastre des cyclones aux Gonaïves, à part la Croix Rouge Haïtienne, c'était les étrangers qui allaient dans l'eau pour secourir des enfants et des adultes.

 

Lorsque vous pensez à ces choses, vous vous rendrez compte que cette pétition n'est pas seulement erronée du fait qu'il ne s'agit pas d'une occupation mais une action égoïste et irresponsable.  Votre pétition au parlement Européen ? Notez que les membres de ce parlement, particulièrement ceux qui sont membres du Conseil de Sécurité avec leur droit de veto ont leur ambassade en Haïti qui leur fournit régulièrement des informations. Comme dans toutes les missions, ils doivent participer au briefing de la MINUSTHA.   Ce sont ces mêmes pays membres qui sont parmi les plus grands bailleurs de fonds à Haïti.  Au départ de la MINUSTHA, lorsque nos frères commencent à s'entredéchirer et a s'entretuer comme je l'ai toujours vécu depuis mon enfance, dites moi si vous allez faire appel à ces membres du parlement Européen pour vous venir en aide ?   Je vous assure qu'en réponse à votre pétition, les Ambassades affirmeront que les progrès réalisés en matière de sécurité sont grâce à la présence de la MINUSTHA.  Ainsi les contributeurs de cette mission n'auront aucun intérêt à risquer les efforts réalisés après 5 ans d'investissement en Haïti.

 

Pourquoi la MINUSTHA n'est pas une occupation ?

Ces missions sont établies dans plusieurs pays là ou une stabilité politique est menacée et où des guérilleros armés menacent la sécurité nationale ou régionale.  La MINUSTHA a un mandat bien précis et il ne pourra jamais intervenir dans des activités en dehors de son mandat.   Le Représentant Spécial du Secrétaire du General à la tête de la MINUSTHA n'a pas le droit de s'ingérer dans les affaires internes du pays.  S'il doit rencontrer le Président, il doit faire une demande d'audience auprès de lui en bonne et due forme.   Celui-ci peut choisir de le recevoir quand il veut.  S'il commet une action contraire à son mandat ou s'il porte atteinte à la dignité du Chef de l'Etat ou du pays hôte, le Président aurait droit de le prononcer persona non grata tout comme ils font pour les Ambassadeurs.    Vous devez cesser de propager cette grosse sottise.  Le mouvement que vous avez initié avec votre pétition et cette campagne anti-MINUSTHA ne fera que perpétrer la mission car vous êtes en train de déstabiliser leurs efforts.   Le Représentant Spécial actuel est de nationalité Tunisienne et donc ne peut pas menacer les parlementaires de leur décliner des visas américains.  C'est faux, ce n'est pas du tout le rôle d'un Représentant Spécial. Si vous aviez fait vos recherches sur le rôle de ces missions, vous auriez pu démentir des rumeurs absurdes et dépourvus de sens.   Certes, il se pourrait que certaines puissances influencent la mission pour faire passer leur propre agenda, mais vous savez très bien que ces puissances n'ont pas besoin de la MINUSTHA pour agir car ils l'ont toujours fait avec ou sans la MINUSTHA.   D'ailleurs ils rentrent dans votre pays pour arrêter des gens à leur guise et vous n'avez jamais rien dit.  Je pense que si nous devons préserver notre souveraineté, la vraie menace n'est pas du tout la MINUSTHA qui est venu et s'en ira mais certains Etats puissants qui nous ont rendus dépendants d'eux économiquement depuis des décennies.    encore, ils ne sont pas vraiment intéressés à notre île comme on le pense, ils nous gardent sous leur domination économique, en voyant notre intérêt extrême pour notre poche individuelle et notre dédain pour notre propre développement et celui de notre peuple.  La preuve en est bien grande, ils accordent beaucoup d'argent à Costa Rica mais celui-ci développe son pays.  Ils ne s'éternisent pas dans une sempiternelle fierté ridicule, ils prennent action en vue d'avancer.  El Salvador, Nicaragua, deux pays ou la mission de l'ONU étaient également présente suivent la voie du développement, et la République Dominicaine a déjà pris son essor alors que les haïtiens continuent à parler de souveraineté après 200 ans.  Des pays comme l'Argentine et d'autres de l'Amérique Latine font appel au PNUD pour gérer des projets dont ils ne sont pas en mesure de gérer faute de capacités, certains projets sont financés par leur gouvernement, des fois à hauteur de 300 millions – les haïtiens auraient préféré étouffer les projets et empocher l'argent plutôt que de les soumettre à  l'expertise étrangère. Vive la souveraineté !  A bas le développement d'Haïti ! Pourtant les Argentins ne voyaient pas un problème lié à leur souveraineté, ils visaient des résultats.

 

Aux « pétitionneurs », une fois que nous arrivons à voter au pouvoir un Président digne à la hauteur de sa tache.  Un Chef d'Etat qui serait capable d'assurer la sécurité du territoire, un Chef d'Etat qui accorderait une priorité a la bonne gouvernance, a respecter et faire respecter les droits humains, un peuple qui respecte les lois et l'autorité, une nation qui unanimement embrasse le changement, un système judiciaire qui fonctionne, je ne pense pas que les pays contributeurs voudront continuer a maintenir la mission chez vous.  Il y va de soi que la mission partira lorsqu'il aura juge que notre situation est stable au point de vue gouvernance, sécuritaire et judiciaire.

 

Je me rappelle la première visite de mon enfant en Haïti en février 2004, profitant de ses vacances d'hiver..  Elle n'avait que 4 ans.   Lors de notre retour, on a été bloquée dans le pays car tous les vols étaient suspendus, on a du parcourir des sentiers scabreux dans le but d'éviter les chimères jeunes de près de 14 et 15 ans, les pieds nus et qui tiraient à tout bout de champ dans les rues avant d'arriver à l'aéroport.  Ma chance de trouver un petit avion pour transiter en République voisine était mince mais j'étais chanceuse de pouvoir trouver une place parmi une foule dans un petit avion de 15 places.  Ma fille était assise sur moi.  On était soulager d'avoir pu échapper l'enfer. On avait l'impression d'être dans un camion tap tap.  On venait de traverser l'enfer.   Je me demande comment  vous osez parler de souveraineté et de dignité à côté de ces horreurs qui étaient presque le vécu quotidien des Haïtiens durant cette période.   Ceux dont leurs membres ont été arrachés en miettes, des jeunes filles comme Farah Dessources dont les deux yeux ont été crevés et jetés sans raison aucune.  Avez-vous oublié cette période noire ?  Ou pensez vous que nous avons appris notre leçon et nous avons maintenant un peuple repenti de leur violence barbare et expié de leurs péchés.

 

Mes chers internautes, signer une pétition de ce genre confirmera non seulement notre ignorance, notre nature instable mais notre inconscience vis-à-vis notre pays et notre peuple.   Je décline ma participation à cette pétition et je demande à tous ceux qui comprennent la situation à la lumière des informations fournies d'en faire autant.  C'est le moment ou jamais pour que les Haïtiens s'unissent pour changer l'image de leur pays.  Concentrons nous sur les élections de 2010, choisissons une bonne équipe et écrasons la mafia qui détruit et qui déstabilise au lieu de vous joindre a cette mafia.  Supportons les efforts d'un Président valable au lieu de le détruire.  Pensez pays et non pas vos désirs individuels. 

 

Je souhaite que la MINUSTHA continue à travailler avec le gouvernement Haïtien en vue d'aider à améliorer la situation sécuritaire et à créer des conditions pour la relance des activités économiques et d'investissement dans notre pays.   Les efforts déployés par le prochain gouvernement pour la paix et la stabilité ainsi que le développement de notre pays détermineront le départ de la MINUSTHA en temps opportun.

 

Dans les informations plus loin vous verrez que les effectifs de la MINUSTHA comptent non pas seulement des soldats mais un personnel civil dont 1,200 Haïtiens employés par la MINUSTHA et 491 internationaux.  Ces haïtiens acquièrent de l'expérience qu'ils peuvent mettre en application chez eux et ailleurs.   Beaucoup d'Haïtiens ont l'opportunité de se rendre dans les autres missions en cours que vous verrez sur la liste que j'ai ajoutée plus bas.  En outre, la MINUSTHA a préparé et entrainé près de 500 policiers Haïtiens qui ont été déployés pour la première fois à la mission du Tchad comme des casques bleus.  Je vous assure que le Tchad n'est pas occupé et les Tchadiens ne le pensent pas.  Comme chez nous, ils ont souvent des troubles politiques, ce qui explique la présence de la mission chez eux.

 

Quitte à ce que les réactions des faux ultranationalistes me bombardent de toutes sortes de noms, je maintiens ma position et je demeure indifférente à des réactions intéressées des compatriotes qui ne tiennent pas compte de la vraie réalité du pays. 

 

A mon ami Dore, je remarque que vous avec ete plutot mal informe et que vous etes de bonne foi.

 

Gilles

 

Pour votre édification notez les informations officielles ci-après sur les Missions de Maintien de Paix ainsi que la liste des missions à travers le monde dans le passé et dans le présent. Je vous demande de les parcourir avant de formuler votre opinion.

 

 

Qu'est ce une mission de maintien de paix :

« Le maintien de la paix des Nations Unies est un instrument unique et dynamique conçu par l'Organisation en vue d'aider les pays en proie à des conflits à créer les conditions d'une paix durable. La première mission de maintien de la paix de l'ONU a été créée en 1948, lorsque le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement d'observateurs militaires au Proche-Orient afin de superviser la mise en œuvre de l'accord d'armistice signé entre Israël et ses voisins arabes..

L'expression « maintien de la paix » ne figure pas dans la Charte des Nations Unies et ne peut être expliquée par une simple définition. Dag Hammarskjöld, le deuxième Secrétaire général des Nations Unies, a fait référence au maintien de la paix comme s'inscrivant sous le Chapitre « six et demi » de la Charte, entre les méthodes traditionnelles de résolution pacifique des différends, telles que la négociation et la médiation placées sous le Chapitre VI, et les actions plus coercitives autorisées sous le Chapitre VII.

Au fil des ans, le maintien de la paix des Nations Unies a évolué de manière à répondre aux exigences posées par différents conflits et un paysage politique changeant. Né à l'époque où les rivalités de la Guerre froide paralysaient régulièrement le Conseil de sécurité, le maintien de la paix avait comme principaux objectifs le maintien de cessez-le-feu et la stabilisation des situations sur le terrain afin que les efforts entrepris au niveau politique puissent aboutir à un règlement pacifique des conflits. Ces missions étaient composées d'observateurs militaires et de troupes légèrement armées ayant des fonctions de supervision, de préparation de rapports et d'établissement de la confiance en appui aux cessez-le-feu et à des accords de paix limités.

Avec la fin de la Guerre froide, le contexte stratégique du maintien de la paix des Nations Unies a profondément changé, conduisant l'Organisation à modifier et étendre ses opérations sur le terrain de missions « traditionnelles » impliquant des tâches strictement militaires à des entreprises pluridimensionnelles complexes destinées à veiller à la mise en œuvre d'accord de paix globaux et à aider à bâtir les fondations d'une paix durable. Aujourd'hui, les soldats de la paix entreprennent une grande diversité de tâches complexes, allant de l'appui à la mise en place d'institutions de gouvernance durables,  la surveillance des droits de l'homme, la réforme du secteur de la sécurité au désarmement, à la démobilisation et la réinsertion des anciens combattants.

La nature des conflits a également changé au cours de ces dernières années. Initialement conçu comme un moyen de régler des conflits inter-étatiques, le maintien de la paix a progressivement été appliqué aux conflits intra-étatiques et aux guerres civiles. Bien que les soldats demeurent l'épine dorsale de la plupart des opérations de maintien de la paix, celles-ci se composent également d'administrateurs, d'économistes, de policiers, d'experts juridiques, de démineurs, d'observateurs électoraux, d'observateurs des droits de l'homme, de spécialistes dans les domaines des affaires civiles, de la gouvernance ainsi que des employés humanitaires et des experts en communication et en information publique.

Le maintien de la paix des Nations Unies continue d'évoluer, tant sur le plan conceptuel qu'opérationnel, afin de relever les nouveaux défis et réalités politiques. Face à la demande croissante pour des opérations de paix de plus en plus complexes, les Nations Unies ont vu, ces dernières années, leurs capacités utilisées à leurs limites d'une manière qui est sans précédent .L'Organisation s'est activement employée à renforcer ses capacités de gestion et d'appui aux opérations sur le terrain et, de cette façon, a contribué à la fonction la plus importante des Nations Unies: le maintien de la paix et de la sécurité. »

 

Les diverses missions des Nations Unies en cours dans différentes régions:

 

Afrique

Mission des Nations Unies en République Centrafricaine et au Tchad (MINURCAT)

Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS)

Opération des Nations Unies en Cote d'Ivoire (ONUCI)

Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL)

Mission d'Observation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUC)

Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un referendum au Sahara Occidental

Bureau Intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB)

 

Asie :

Mission intégrée des Nations Unies au Timor Leste (MINUT)

Groupe d'Observateurs des Nations Unies en Inde et en Pakistan (UNMOGIP)

Mission d'Assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA)

 

Europe :

Force des Nations Unies chargées du maintien de la Paix à Chypre (UNFICYP0

Mission d'Administration intérimaire des Nations Unies en Kosovo (MINUK)

 

Moyen Orient :

Force des Nations Unies Chargée d'Observer le Degagement  (FNUOD)

Force Interimaire des Nations Unies au Liban (FINUL)

Organisme des Nations Unies Chargee de la Surveillance de la Treve (ONUST) Israel

 

Amérique :

Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTHA)

Le mandat de la MINUSTAH consiste à assurer un climat sûr et stable, à appuyer le processus politique en cours, à assister le Gouvernement d'Haïti dans le renforcement des institutions y compris celles de l'état de droit ainsi qu'à promouvoir et défendre les droits de l'homme.

 

Renfort temporaire

Le 22 juin 2005, par sa résolution 1608, le Conseil de sécurité a décidé que la MINUSTAH comportera, à titre temporaire, un contingent d'un maximum de 7 500 militaires de tous les rangs et d'un maximum de 1 897 policiers, et a demandé au Secrétaire général d'élaborer, en temps voulu, une stratégie de diminution progressive des forces de la MINUSTAH au cours de la période postélectorale, en fonction de la situation sur le terrain;

 

Effectif autorisé

De par sa résolution 1702 du 15 août 2006, le Conseil de sécurité a décidé que la MINUSTAH comportera, à titre temporaire, un contingent d'un maximum de 7 200 militaires de tous les rangs et d'un maximum de 1 951 policiers. Le Conseil a aussi autorisé le déploiement de 16 spécialistes des questions pénitentiaires détachés par les Etats Membres.

 

Effectifs au 31 août 2009:

9 123 personnel en uniforme, y compris 7 057 soldats, 2 066 agents de police.

Personnel civil international : 492

Personnel civil local : 1 221

Volontaires des Nations Unies : 205

 

Pays fournissant des effectifs militaires

Argentine, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Croatie, Equateur, Etats-Unis d'Amérique, France, Guatemala, Jordanie, Népal, Paraguay, Pérou, Philippines, Sri Lanka et Uruguay.

 

Pays fournissant des agents de police

Argentine, Bénin, Brésil, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, Côte d'Ivoire, Croatie, Egypte, El Salvador, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, France, Guinée, Inde, Jamaïque, Jordanie, Madagascar, Mali, Népal, Niger, Nigéria, Pakistan, Philippines, République Centre-Africaine, RD du Congo, Roumanie, Russie, Rwanda, Sénégal, Serbie, Sri Lanka, Suisse, Tchad, Togo, Turquie, Uruguay et Yemen 

 

Le Chef de la Police de l'ONU est assuré par un Guinéen

Le Chef du Contingent Militaire par un Brésilien

 

Pertes en vie humaine 25 soldats

7 agent de police de l'ONU

8 personnel civil international

5 personnel civil local

 

45 au total

 

Coût de la mission  Méthode de financement:

Les crédits ouverts aux fins du financement de la MINUSTAH sont portés à un compte spécial.

 

Budget approuvé :

Pour la période du 1er juillet 2009 au 30 juin 2010 : $611.75 millions de dollars (A/C.5/63/25)

 

Les Operations des Nations Unies ci-après sont terminées.   (Il faut noter que les opérations sont toujours temporaires. )  

 

Afrique

Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE)

Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB)

Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL)

Mission de vérification des Nations Unies en Angola I (UNAVEM I)

Mission de vérification des Nations Unies en Angola II (UNAVEM II)

Mission de vérification des Nations Unies en Angola III (UNAVEM III)

Mission d'observation des Nations Unies en Angola (MONUA)

Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINURCA)

Groupe d'observateurs des Nations Unies dans la Bande d'Aouzou (GONUBA)

Opération des Nations Unies au Congo (ONUC)

Mission d'observation des Nations Unies au Libéria (MONUL)

Opération des Nations Unies au Mozambique (ONUMOZ)

Groupe d'assistance des Nations Unies pour la période de transition (GANUPT)

Mission des Nations Unies pour l'assistance au Rwanda (MINUAR)

Mission d'observation des Nations Unies Ouganda-Rwanda (MONUOR)

Mission d'observation des Nations Unies en Sierra Leone (MONUSIL)

Opération des Nations Unies en Somalie I (ONUSOM I)

Opération des Nations Unies en Somalie II (ONUSOM II)

 

Amériques

Groupe d'observateurs des Nations Unies en Amérique centrale (ONUCA)

Mission du Représentant du Secrétaire général en République dominicaine (DOMREP)

Mission d'observation des Nations Unies en El Salvador (ONUSAL)

Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (MINUGUA)

Mission des Nations Unies en Haïti (MINUHA)

Mission d'appui des Nations Unies en Haïti (MANUH)

Mission de transition des Nations Unies en Haïti (MITNUH)

Mission de police civile des Nations Unies en Haïti (MIPONUH)

 

Asie et Pacifique

Mission d'appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO)

Mission de bons offices des Nations Unies en Afghanistan et au Pakistan (UNGOMAP)

Mission préparatoire des Nations Unies au Cambodge (MIPRENUC)

Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge (APRONUC)

Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO)

Mission d'observation des Nations Unies pour l'Inde et le Pakistan (UNIPOM)

Mission d'observation des Nations Unies au Tadjikistan (MONUT)

Force de sécurité des Nations Unies en Nouvelle Guinée occidentale (UNSF)

 

Europe

Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG)

Opération des Nations Unies pour le rétablissement de la confiance en Croatie (ONURC)

Administration transitoire des Nations Unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem occidental (ATNUSO)

Groupe d'appui de la police civile des Nations Unies (UNPSG)

Force de protection des Nations Unies (FORPRONU)

Force de déploiement préventif des Nations Unies (FORDEPRENU)

Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG)

Mission d'observation des Nations Unies à Prevlaka (MONUP)

Mission des Nations Unies en Bosnie-Herzégovine (MINUBH)

 

Moyen-Orient

Groupe d'observateurs militaires des Nations Unies pour l'Iran et l'Iraq (GONMUII)

Groupe d'observation des Nations Unies au Liban (GONUL)

Force d'urgence des Nations Unies I (FUNU I)

Force d'urgence des Nations Unies I (FUNU II)

Mission d'observation des Nations Unies au Yemen (UNYOM)

Mission d'observation des Nations Unies pour l'Iraq et le Koweït (MONUIK)

 


Réponse de Cyrus Sibert à Stanley Lucas sur la visite de Clinton dans le nord.


Stanley, en réponse à votre question sur la visite de Clinton dans le nord, nous répondons:

1- Clinton a insisté pour une visite dans le Nord. Les hommes d'affaire de la capitale n'avaient aucun control sur son agenda.

2- Les hommes d'affaire du nord croyant que Clinton serait dans le nord, ils n'ont pas pris l'initiative de participer avec plus d'éclat aux activités de la Capitale. Malheureusement, la visite de Clinton n'avait pour but que d'explorer les possibilités dans le nord. Même quand des hommes d'affaire membres de la chambre prenaient part a la visite, il n'y avait pas de temps pour un débat plus approfondi.

Dans l'article du journal Le Nouvelliste sur l'evenement nous lisons : « L'interface haïtienne de M. Clinton, l'architecte Lesly Voltaire, le sénateur du Nord, Kely C. Bastien, le président de la branche Nord de l'Association touristique d'Haïti (ATH), Jean-Bernard Simonet, ainsi que des membres de la société civile capoise accompagnaient l'ex-président américain dans le cadre de cette campagne visant à redorer l'image d'Haïti sur la scène internationale. »
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2009/10/haiti-la-confiance-revient-limage.html

3- Un responsable de la chambre de commerce joint au téléphone nous raconte qu'ils (les hommes d'affaire du nord) avaient l'impression que la visite de Clinton dans le nord n'a pas été voulue par des hommes de Port-au-Prince. L'ancien président a du insister, ce qui a posé un problème de planification.

4- Suite au passage de Bill Clinton, un vent d'espoir souffle dans le Nord. La population se sent plus confiante dans la réalisation des projets stratégiques comme la construction de l'aéroport du Cap-Haitien et la relance du tourisme.

5- Même pour les gens les plus extrémistes, le Ministre Patrick Delatour est perçu comme un digne serviteur du Roi Christophe, il a encore fait preuve d'amour pour le nord, il a utilisé toutes les stratégies possibles pour vendre le projet de développement du tourisme dans le Nord. Ce monsieur mérite bien une décoration de la Croix de l'''Ordre du Roi Henry Christophe''. Si cette distinction n'existe pas, il faut bien l'inventer. Cyrus Sibert Palm Bay, Florida

--- En date de : Dim 4.10.09, Stanley Lucas <centurionlucas@gmail.com> a écrit :
Cyrus: Est-ce que c'est vrai que la Chambre de Commerce du Nord et les maires du departement n'etaient pas a la reunion, maintenus a l'ecart?

Haïti: La confiance revient, l'image change !


C'est un Bill Clinton décontracté, convivial, serein et confiant dans l'avenir économique d'Haïti qui a visité ce vendredi la métropole du Nord dans le cadre d'une visite pour explorer des opportunités d'affaires dans la région. L'enthousiasme et l'hospitalité se conjuguaient du côté haïtien pour lequel cette visite est comme une bouffée d'oxygène.

« Justice sera rendue à Haïti. L'espoir renaît. Haïti n'est plus un pays à éviter » : c'est l'idée qui vient à l'esprit de tout un chacun à la suite de la visite exploratoire de l'ancien président américain, Bill Clinton, émissaire spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, qui a bouclé ce vendredi 2 octobre un périple de moins de quarante huit heures en Haïti.

Accompagné d'hommes d'affaires, d'officiels du Gouvernement dont le ministre du Tourisme, Patrick Delatour, ainsi que du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, M. Hédi Annabi, l'ancien mandataire de la Maison Blanche s'est rendu aujourd'hui dans le nord du pays où il a exploré des opportunités d'investissements dans le secteur touristique.

La délégation

Les investisseurs potentiels Rolando Bounster, Kimberly Green et Gustavo Mitsoulitzi, ainsi que Paul Farmer, adjoint de M. Clinton, sont, entre autres, les membres de la délégation qui accompagnait l'émissaire spécial du Secrétaire général de l'ONU dans le Nord du Pays.

L'interface haïtienne de M. Clinton, l'architecte Lesly Voltaire, le sénateur du Nord, Kely C. Bastien, le président de la branche Nord de l'Association touristique d'Haïti (ATH), Jean-Bernard Simonet, ainsi que des membres de la société civile capoise accompagnaient l'ex-président américain dans le cadre de cette campagne visant à redorer l'image d'Haïti sur la scène internationale.

Après avoir visité le Parc National historique de Milot, la délégation a été héliportée vers la station balnéaire de Labadie qui, à travers la Royal Caribean Line, accueille annuellement environ un million de croisiéristes. Le 2 décembre prochain, cette entreprise internationale doit inaugurer à Labadie (Labadee en anglais) un nouveau quai qui doit permettre à l'Oasis, le plus grand bateau du monde d'une capacité de plus de sept mille passagers, d'accoster sur place. La Construction du tronçon de route reliant Labadie à l'Acul du Nord, financée par la USAID pour un montant de 8,000,000 de dollars américains, est également en perspective. Cette route devra permettre aux visiteurs et aux croisiéristes de se rendre au Parc national historique de Milot via Labadie.

Anthousiasme, espoir et optimisme

Commentant la visite de Monsieur Clinton en Haïti, le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU a estimé qu'il s'agit d'un moment important pour Haïti, « quand on voit le nombre d'investisseurs qui s'étaient réunis (hier) au Karibe Convention Center, ce qui n'était pas imaginable il y a un ou deux ans de cela ».

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En effet, plus d'une centaine d'hommes d'affaires faisaient partie de la délégation Clinton. Ils se sont réunis, jeudi, à Port-au-Prince, pour débattre d'opportunités d'affaires en Haïti. « Le nombre de participants à cette réunion montre que la confiance revient en Haïti, que l'image d'Haïti est en train de changer, s'est réjoui Hédi Annabi. J'ai bon espoir que les discussions déboucheront sur des investissements créateurs d'emplois. Des emplois qui sont essentiels car l'aide internnationale au développement, même si elle est nécessaire et utile, ne peut pas conduire un pays au développement durable ».

Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, M. Clinton en a profité pour insister en rappelant que « seuls les emplois et l'économie peuvent mettre le pays sur la trajectoire du développement durable ».

Enchaînant dans le même sens, l'interface gouvernementale haïtienne de M. Clinton, l'architecte Lesly Voltaire, a estimé qu'une image du président Clinton visitant le Palais de Sans Souci vaut des millions parce qu'elle montre les opportunités qu'il y a dans le secteur du tourisme en Haïti.

Tourisme, secteur porteur pour le développement

En ce qui concerne les critiques relatives à une éventuelle carence de projets du côté haïtien, M. Voltaire a assuré qu'il existe « des projets "bancables" qui sont disponibles ». Par ailleurs, M. Voltaire s'est réjoui aussi de la matérialisation future de la construction de la route Acul-du-Nord/Milot parce que, dit-il, « 'idée est de permettre à des visiteurs de Labadie, qui sont à peu près un million chaque année, de se rendre au Parc national historique de Milot », où trône la Citadelle Henri, considérée par les Haïtiens comme une merveille.

Le Ministre du Tourisme, Patrick Delatour, dans un rappel, a fait savoir que « le Gouvernement croit que le secteur du tourisme est un secteur porteur pour le développement », assurant que « des efforts vont se poursuivre en ce sens ».

Dans le même ordre d'idées, le président de la branche Nord de l'ATH, Jean-Bernard Simonet, tout comme les autres Nordistes, n'a pas caché sa satisfaction de la visite de M. Clinton dans la fière Cité christophienne. « Je suis certain, dit-il, que la visite de M. Clinton marque le démarrage d'un nouveau plan de développement pour Haïti. Ce plan va se matérialiser car M. Clinton ne se serait pas impliqué dans un projet qui aboutirait à un échec.

De la survie à l'entrepreneuriat

Pour l'homme d'affaires, « la grande difficulté pour le secteur des affaires va être de passer du mode de survie à celui d'entrepreneuriat. Pour ce faire, dans le Nord, et particulièrement au Cap-Haïtien, il faudrait améliorer l'environnement administratif et économique ».

A signaler que la visite de la délégation conduite par l'ancien président Bill Clinton dans le Nord du pays intervient 24 heures après une grande réunion d'investisseurs étrangers en Haïti. En effet, plus d'une centaine des investisseurs potentiellement intéressés à Haïti étaient dans la valise de M.. Clinton.

Cette visite a suscité beaucoup d'espoir dans le milieu haïtien. Le président de la République, René Préval, dans un message lu à la clôture de cette réunion dont l'intégralité est publiée par Le Nouvelliste, a pris l'engament de fournir au secteur privé des affaires « un environnement physique propice à la création d'entreprises et à leur fonctionnement ».

Dans ce message, le chef de l'Etat a déclaré solennellement qu'« Haïti ouvre ses portes au monde des affaires » et que la présence de ces hommes d'affaires en visite « en nombre si important, est le résultat des avancées réalisées par notre pays dans l'amélioration de la gouvernance et du climat des affaires ».

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Le ministre du Tourisme, Patrick Delatour (portant le chapeau) discutant histoire et architecture du Palais de Sans-Souci avec l'émissaire spécial des Nations unies, Bill Clinton, à l'entrée du Palais de Sans-Souci à Milot.
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L'émissaire spécial des Nations unies, Bill Clinton, posant près d'une sataue de Vénus de Milot fixée depuis environ deux siècles au Palis de Sans-Souci à Milot, au Pied de la Citadelle Henri.
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L'ex-président Clinton et sa délégation à leur arrivée, aujourd'hui, sur le quai en construction à Labadie.

Roberson ALPHONSE
et Samuel BAUCICAUT

Haïti: "Haïti doit s'engager dans un nouveau paradigme de coopération"


Par nouveau paradigme de coopération, le Premier ministre voulait « affirmer que les efforts réalisés par le gouvernement et ses partenaires au cours des derniers années mettaient le pays en position pour que, en tant qu'Etat, nous sortions de l'assistanat, de l'humanitaire et des dons en charité, pour nous engager résolument dans la voie de l'investissement productif qui fait de l'entreprise le socle de la production de richesses, le vecteur de la croissance, et la place ainsi au coeur du développement durable au bénéfice de la population ». Nous publions in extenso le discours prononcé par le Premier ministre Michèle D. Pierre Louis à l'ouverture de la réunion internationale sur les affaires tenue à Port-au-Prince, le 1er octobre 2009



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Je me réjouis d'être la première à prendre la parole à cet important Forum des investisseurs qui s'ouvre ce matin sous les auspices du Président Clinton et du Président Moreno. C'est avec plaisir que je vous accueille tous et toutes, et que je vous souhaite la bienvenue dans notre pays, connu pour son hospitalité. Vous, hommes et femmes d'affaires qui avez fait le voyage pour être avec nous ici et témoigner ainsi de votre volonté de vous engager avec nous dans notre nouveau paradigme de coopération, et ceux et celles d'ici, disposés à se positionner comme partenaires pour ouvrir de nouveaux chantiers d'espoir dans notre pays.

A la conférence des bailleurs, le 14 avril dernier à Washington DC, j'avais lancé un appel pressant à la communauté internationale et aux pays amis en leur disant qu'en effet, le moment était venu pour Haïti de s'engager dans un nouveau paradigme de coopération. Je voulais ainsi affirmer que les efforts réalisés par le gouvernement et ses partenaires au cours des derniers années nous mettaient en position pour que, en tant qu'Etat, nous sortions de l'assistanat, de l'humanitaire et des dons en charité, pour nous engager résolument dans la voie de l'investissement productif qui fait de l'entreprise le socle de la production de richesses, le vecteur de la croissance, et la place ainsi au coeur du développement durable au bénéfice de la population.

Aujourd'hui en effet, nous devons parler d'industrie, d'entreprenariat, de création de richesses, de pôles de développement, de création d'emplois. Et nous devons être inventifs, créatifs, comme nous le sommes dans tellement d'autres domaines pour que nous envisagions, de manière concrète, les effets que peuvent avoir sur des centaines de milliers de personnes, hommes et femmes, la dignité de gagner un salaire décent et de pouvoir ainsi envisager l'avenir autrement. Sachant qu'ils deviennent ainsi des agents économiques responsables, engagés dans de multiples transactions qui font fructifier l'économie globale en participant aux effets multiplicateurs du marché.

Et pour cela, c'est la société tout entière, l'Etat comme la société civile, le Parlement comme les collectivités locales, le secteur privé comme les syndicats, les partis politiques comme les organisations de base et les églises qui doivent ajuster leur compréhension et saisir le sens des nouvelles donnes qui mettent en valeur le rôle des acteurs économiques. Car, le changement de paradigme est également un changement de cap. Et ce tournant, nous devons le prendre ensemble, pour sortir de la fragilité qui nous menace encore, d'autant que nous entrons en période électorale, et consolider les bases sur lesquelles nous voulons construire de nouveaux rapports économiques et sociaux, fondement de la démocratie. C'est aussi là une condition de stabilité.

Au gouvernement, nous prenons bien la mesure des défis qu'il nous faut encore relever. Mais, à ce compte, il est important de rappeler à tous les investisseurs, ici présents, les efforts qui ont été entrepris et qui ont produit des résultats visibles aux yeux de tous. Je veux citer, en particulier :

· Le rétablissement de la sécurité grâce au renforcement de la police nationale d'Haïti, la participation de la population et l'assistance de la minustah.

· La gouvernance économique et la discipline fiscale qui ont permis de ramener le taux d'inflation à des niveaux les plus bas depuis des décennies, et de maintenir un taux de change relativement stable. Ces efforts ont permis de respecter les conditionnalités du hipc qui ont mené à l'allègement de la dette à hauteur de 1.2 milliards de dollars.

· Le vote par le Parlement d'un certain nombre de lois importantes pour réguler le système judiciaire, la passation des marchés publics, le système bancaire, douanier, fiscal et le menu législatif soumis récemment au parlement complètera cette architecture juridico-légale.

· L'amélioration du réseau routier par la construction de nouvelles routes qui ouvrent des débouchés importants pour la production agricole nationale et pour des échanges jusque là difficiles faute d'accès entre acteurs économiques..

· L'amélioration de la fourniture en électricité et l'extension des systèmes portuaires et aéroportuaires.

Tout ceci, en dépit de tous les chocs internes et externes subis par le pays au cours de la dernière année.

Le Nouvelliste en Haiti - Nouvelles d'Haiti: actualités politique, nationale, économique, société, culture, sport. Haitian news: Politics, economy, society, culture and entertainment, sports.

Mesdames et Messieurs,

Je peux donc affirmer que les conditions sont réunies pour vous accueillir. Et nous avons besoin de vous pour la création d'emplois. Parce que, tous les changements positifs dont je viens de parler n'ont pas encore d'incidence réelle sur la vie quotidienne de la grande majorité de la population haïtienne. Car c'est lorsque le simple citoyen, la simple citoyenne aura un emploi digne avec un salaire décent que la dynamique sociale prendra un autre essor, une autre dimension. La crise financière internationale nous a enseigné que la démesure de l'enrichissement corporatif ou personnel dans des bulles qui laissent loin derrière la condition humaine et la répartition des richesses précipite tout le corps social au bord de l'effondrement.

Aujourd'hui, Haïti offre des avantages comparatifs qu'il nous faut pouvoir exploités au bénéfice du pays.

· Un immense accès aux marchés des Etats-Unis d'Amérique, du Canada, de la communauté européenne, des pays de la Caricom, d'autant que nous nous engageons avec ces derniers dans le CSME (Caribbean Single Market and Economy) pour tout ce qui est agro-business, artisanat, énergie et services générés dans le pays.

· La proximité géographique du marché américain pour tirer avantages de la loi Hope dans le domaine du textile ;

· Des entrepreneurs haïtiens potentiels partenaires dans les secteurs compétitifs ;

· Une diaspora haïtienne disposée à investir dans le pays ;

· Un marché local qui attend les opportunités de consommer local ;

· Un potentiel touristique basé sur un patrimoine historique, culturel et naturel immensément riche ;

· Des possibilités d'investissements dans des espaces industriels diversifiés ;

· Une main-d'oeuvre nombreuse et disposée à apprendre à travailler et composer principalement de femmes et de jeunes ;

· Des avantages fiscaux et l'appui des institutions financières internationales aux entrepreneurs du secteur privé..

· Les effets positifs du dialogue ouvert entre le secteur public, le secteur privé et le secteur syndical.

La Ministre du Commerce et de l'Industrie qui va prendre la parole tout juste après moi vous informera, dans de plus amples détails, des mesures qui ont été prises pour améliorer le climat des affaires en réduisant le temps de création des entreprises par la mise sur pied d'un guichet unique d'un registre du commerce, etc.

Mesdames et Messieurs,

Du lieu d'où je parle, je sais combien notre pays a souffert et souffre encore d'une image négative, stéréotypée dans tous les médias internationaux, et est devenue depuis un cliché qui n'encourage pas. Aussi, je tiens à remercier publiquement le président Clinton, le président Moreno pour s'être engagés à changer l'image du pays, à encourager les investisseurs, à venir voir de leurs propres yeux les opportunités qu'offre Haïti. Nous avons un beau pays, plein de potentialités et de richesses à mettre en valeur dans le respect de notre peuple, de notre mémoire historique et de notre environnement.

Alors, à tous les entrepreneurs haïtiens et étrangers qui nous ont déjà fait confiance et créé des entreprises dans le pays, nous disons merci, et nous vous invitons à partager vos succès avec nos visiteurs. Partager également avec eux les « best practices of doing business » pour continuer à alimenter ce courant positif qui donne un nouveau souffle au pays.

Ladies and Gentleman, just a few words in English to conclude.

We have said it repeatedly in the past months, "Haiti is open for business". We at the Government are doing our share, now we turn to you and ask you to do yours. We are ready and willing to work with you to achieve success but time is of the essence.

Once again, I want to thank President Clinton for his engagement and dedication to help Haiti move forward and get away from the poverty trap, and President Moreno whose leadership at IDB has made the bank a most important partner in the diversified sectors of our national life.

And, to all of you, Haitians, Americans, Brazilians, Dominicans, French, Canadian, Caribbean, businessmen and women, entrepreneurs in different sectors, let us all work together to make Haiti a better place to live, to work and to hope for the future.

In my name, that of President Préval, that of the Government, and the Haitian people, I thank you all.

Michèle Duvivier Pierre-Louis
Première ministre

Le President Obama nomme un autre Haitien d'origine.

Obama picks Corvington for national service post

WASHINGTON — President Barack Obama has named a veteran of nonprofit groups to head the Corporation for National and Community Service.

The president said Friday that Patrick Corvington will lead the agency that oversees Senior Corps, AmeriCorps and Learn and Serve America.

Corvington is a senior associate at the Annie E. Casey Foundation. He previously worked at the nonprofit Innovation Network and the Urban Institute.

Corvington is a native of Haiti who earned degrees at the University of Maryland and Johns Hopkins University.


samedi 3 octobre 2009

Haiti is on the map in Charlotte, NC

First Time Haitian Participation at the UNC Charlotte International Festival: A Remarkable Moment



By: Jean, Guy Evens



On September 26, 2009, the Haitian Community in Charlotte through the newly formed organization "Haitian Heritage & Friends of Haiti" marked Haiti's first appearance at the UNC Charlotte 34th Annual International Festival.



The participation was very beneficial and really showcased the rich heritage of the Haitian culture. Various selections of paintings from Denise Magones, Frantz Zephirin, and other Haitian painters were on display.. T-shirts with the Haitian flag captured everyone's attention, as well as, all the vibrant colors of arts on the tables. Hand painted crafts, arts and mahoganies also made great impression on the exhibition tables. Many visitors wanted to make purchases and took pictures with the displays. To conclude the event, around 4:00 pm, the Haitian DJ Claudy Eugene, introduced the Haitian Rasin[1] music where the hypnotic rhythm electrified everyone in the James H. Barnhardt arena.



Haiti's presence with the Rasin music has profoundly captured the gyration of hips even among those who do not know how to break it down. Ms. Sabine Guerrier, the Executive Director of the Haitian Heritage & Friends of Haiti organization was very happy as well as her staff. The team promised to work diligently with various members of the community to make next year's event another memorable one.



A special thanks to the UNC Charlotte International Festival Planning Committee for putting together the event.



[1] Rasin is the creole word for roots. This kind of music started in the early 1950's and is a combination of Jazz, African, and Caribbean influences.