jeudi 25 mars 2010

Cap-Haïtien -Séisme : Panique dans un établissement scolaire.

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr

Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.

www.reseaucitadelle.blogspot.com

Plusieurs écoliers ont été transportés à l'Hôpital Justinien suite à un mouvement de panique dans un établissement scolaire au Cap-Haitien. Ce jeudi 25 mars 2010, des élèves du Collège Pratique du Nord (CPN) ont paniqué suite à un mouvement de navires dans le port de la ville. Le Collège Pratique du Nord est situé au voisinage du Port sur le boulevard de la ville. Des témoins auraient remarqué des ambulanciers de l'Hôpital Justinien transportant des élèves qui se seraient jetés du balcon de leur établissement. Actuellement plusieurs centaines d'élèves ont fui leur salle de classe. La peur est dans les esprits.

Faut-il signaler que depuis plusieurs semaines, le Maire de la ville du Cap-Haitien Michel Saint-Croix utilise des méthodes inappropriées pour motiver la population sur l'éventualité d'un séisme au Cap-Haitien. Le Maire, avec ses lacunes en communication, contribue à paniquer les habitants, au lieu de les éduquer.

Ce mouvement de panique de ce matin serait un « blow back » des annonces alarmistes répétées au Cap-Haitien. Selon les observateurs, concrètement, il n'y a rien en termes de préparation, de mobilisation et d'intégration des jeunes pour faire face à un éventuel passage d'un séisme au Cap-Haitien.

Les autorités centrales devraient intervenir pour guider Michel Saint-Croix et l'empêcher de faire plus de dégâts avec son tempérament m'as-tu-vu. La Direction de la Protection Civile doit se pencher sur la situation de la ville du Cap-Haitien, une ville pauvre, avec un mégalomane névrosé comme Maire principal qui agit comme bon lui semble, sans évaluer les conséquences.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 25 mars 2010, 11 hres 11.

mardi 23 mars 2010

Bulletin météo du mardi 23 mars 2010


Valable jusqu'au 25 mars 2010

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique
Un front froid peu actif se retrouve sur Cuba ce matin. Par ailleurs, la zone de haute pression de l'atlantique continue de maintenir un temps ensoleillé et venteux sur la partie centrale et l'est de la caraïbe aujourd'hui.

Prévisions pour Haïti
- Temps ensoleillé et venteux aujourd'hui, mais avec quelques passages nuageux en après-midi.
- Températures agréables en soirée ;
- Possibilité de pluie isolée légère ce soir et demain notamment dans le nord-ouest, le sud et le sud-est.

Prévisions pour Port-au-Prince et environs
· Temps ensoleillé et venteux ;
· Quelques nuages en fin de journée ;
· Tº. max. : 34ºC ; Tº min: 22ºC ;
· Faible chance de pluie.

Aperçu pour mercredi et jeudi
· Temps partiellement ensoleillé et venteux en journée,
· Chance de pluie isolée en soirée ;

Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince
Aujourd'hui 23 Mars.
Lever : 05h 51 mn
Coucher : 06h 01 mn

Mercredi 24 Mars.
Lever : 05h 50 mn
Coucher : 06h 01 mn

Jeudi 25 Mars.
Lever : 05h 49 mn
Coucher : 06h 01 mn

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

L'Organisation météorologique mondiale, ses 189 membres et la communauté météorologique toute entière célèbrent ce mardi 23 mars 2010 la Journée météorologique mondiale autour d'un thème particulier cette année «60 ans au service de votre sécurité et de votre bien-être».


Bulletin météo marine du mardi 23 mars 2010

Valable jusqu'au 24 mars 2010

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur sud-est : 20 nœuds ;
* Hauteur des vagues: 5 à 8 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée à agitée ;
* Il est demandé aux voiliers d'être prudents en mer.

Golfe de la Gonâve :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est: 20 nœuds,
* Hauteur des vagues : 6 à 8 pieds
* Mer plus ou moins agitée à agitée;
* Les voiliers doivent prendre des précautions en mer.

Zone côtière sud :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur est : 20-25 nœuds
* Hauteur des vagues : 6 à 8 pieds;
* Mer plus ou moins agitée à agitée;
* Les voiliers doivent prendre des précautions en mer.

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

Deux anciens présidents américains ont visité Haïti


Deux anciens présidents américains ont visité Haïti

Les anciens présidents américains Bill Clinton et George W. Bush ont effectué ce lundi une visite à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, deux mois et quelques jours après le passage du puissant séisme qui a fait plus de 200 mille morts.

Lors de cette visite en Haïti le démocrate Bill Clinton et le républicain Georges Bush ont appelé à la solidarité envers le pays qui a été sérieusement touché après la catastrophe du 12 janvier.

Notre mission ici est de rappeler au peuple américain qu'il y a encore beaucoup de souffrance en Haïti et qu'il reste beaucoup à faire", a déclaré, l'ancien président américain Georges Bush qui vient d'effectuer sa première visite en Haïti.

Pour sa part L'Envoyé spécial de l'ONU pour Haïti, Bill Clinton qui est quant à lui sa troisième en visite en Haïti depuis les événements du 12 avril, a déclaré que la mission de la fondation Clinton Bush est de faire face à l'urgence mais aussi d'aider les Haïtiens à aller au-delà de l'urgence pour planifier le développement de leur pays.

Après avoir rencontré le président René Préval dans les jardins du Palais présidentiel qui s'était effondré en janvier dernier, les deux hommes ont visité un centre d'hébergement situé non loin du Palais de justice également détruit.

C'est la première visite conjointe de ces deux anciens présidents américains en Haïti depuis qu'ils aient été chargés par le président Barack Obama de coordonner l'aide humanitaire et la reconstruction du pays.

EJ

Bush estime qu'Haïti a toujours besoin de l'aide humanitaire.

Bush estime qu'Haïti a toujours besoin de l'aide humanitaire.

L'ex-président des Etats-Unis, Georges W. Bush a effectué ce lundi sa première visite en Haïti. Accompagné de son collaborateur Bill Clinton, M. Bush s'est dit heureux de visiter Haïti déplorant toutefois que son séjour survient après une grande catastrophe.

Au cours d'un point de presse sur la pelouse du Palais National, Georges W. Bush a expliqué que sa visite lui permettra de constater les dégâts et de faire un rapport au gouvernement américain. Il a réitéré l'appel à la générosité des américains faisant remarquer qu'il y a encore de la souffrance et beaucoup de travail à accomplir en Haïti.

Bush espère que sa visite contribuera à colmater les brèches au niveau humanitaire et faciliter la création d'emploi condition indispensable pour revitaliser l'économie.

Le fonds que nous avons lancé permettra de relancer l'économie a renchéri Bill Clinton. Il révèle avoir eu récemment des entretiens avec des entrepreneurs coréens et brésiliens qui souhaitent bénéficier des modifications de la loi Hope.

Bill Clinton souligne qu'une modification de la loi Hope contribuera à la création de 100 000 emplois à moyen terme dans le secteur du textile. La loi Hope et les conditions de vies de sans abri figurent parmi les thèmes débattus lors de la rencontre entre le président Préval et les ex-présidents Clinton et Bush. M. Clinton a mis l'accent sur la nécessité de déplacer les sans abris avant les fortes averses.

Des petits groupes de manifestants étaient remarqués aux abords du Palais national tandis que Bill Clinton et Georges Bush visitaient des camps de fortune. Les protestataires réclamaient le retour au pouvoir de l'ex-président Aristide.

LLM

lundi 22 mars 2010

Bulletin météo du lundi 22 mars 2010.


Valable jusqu'au 24 mars 2010

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique
La zone de haute pression de l'atlantique se renforce encore davantage. Entre temps, un front froid de peu d'influence se trouve déjà sur la partie centrale de cuba et sera dans le passage du vent dès mardi soir et sa dissipation serait possible mercredi. Les chances de pluie demeurent très faibles pour Haïti ce lundi.

Prévisions pour Haïti
- Très ensoleillé et venteux par endroits.
-  Passages nuageux pour les hauts reliefs.
- Températures agréables en soirée ;
-  Faible chance de pluie

Prévisions pour Port-au-Prince et environs
· Temps ensoleillé et venteux aujourd'hui ;
· Tº. max. : 34ºC ; Tº min: 22ºC ;
· Faible chance de pluie en soirée.

Aperçu pour mardi et mercredi
· Passages nuageux avec chance de pluie mardi
· Ensoleillé et venteux mercredi

Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince
Aujourd'hui 22 Mars.
Lever : 05h 52 mn
Coucher : 06h 01 mn

Mardi 23 Mars.
Lever : 05h 51 mn
Coucher : 06h 01 mn

Mercredi 24 Mars.
Lever : 05h 50 mn
Coucher : 06h 01 mn

Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM


Bulletin météo marine du lundi 22 mars 2010

Valable jusqu'au 23 mars 2010

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Lundi & mardi
* Vent du secteur nord-est : 20-25 nœuds ;
* Hauteur des vagues: 7 à 9 pieds ;
* Mer agitée ;
* Il est demandé aux voiliers d'être prudents en mer.

Golfe de la Gonâve :
Lundi & mardi
* Vent du secteur est: 20-25 nœuds,
* Hauteur des vagues : 7 à 9 pieds
* Mer plus agitée ;
* De la prudence est recommandée dans le golfe de la Gonâve

Zone côtière sud :
Lundi & mardi
* Vent du secteur est : 20-25 nœuds
* Hauteur des vagues : 9 à 10 pieds;
* Mer agitée ;
* Les voiliers doivent prendre des précautions en mer.

Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM
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Rappel : Demain 23 mars l'Organisation météorologique mondiale, ses 189 Membres et la communauté météorologique toute entière célèbreront la Journée météorologique mondiale autour d'un thème particulier. Cette année, la Journée météorologique mondiale a pour thème «60 ans au service de votre sécurité et de votre bien-être». Le CNM souhaite déjà bonne fête à tous et à toutes.

Charles-Henri Baker: l'entrepreneur au grand coeur.


Charles-Henri Baker, dans un épisode différent de sa... (Photo: AP)

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Charles-Henri Baker, dans un épisode différent de sa vie, alors qu'il était candidat à l'élection présidentielle d'Haïti en février 2006.

Photo: AP


Philippe Mercure
La Presse


(Port-au-Prince) Si vous croyez que rien ne fonctionne à Port-au-Prince ces jours-ci, allez faire un tour du côté de l'usine de One World Apparel.

Au son d'une musique créole, plus de 750 employés s'activent ici à dérouler d'immenses rouleaux de tissu blanc, à le tailler puis à le coudre à la machine pour en faire des uniformes médicaux qui seront exportés partout dans le monde.

 

Le patron, Charles-Henri Baker, a donné congé à ses employés pendant près de deux semaines après le tremblement de terre. «Le 25 janvier, ils ont commencé et on a eu une production moyenne. Le 26, on a eu une bonne production. Le 27, on est revenu au niveau d'avant le tremblement de terre», dit-il.

 

Ses approvisionnements ? Ses expéditions ? M. Baker est presque irrité lorsqu'on lui demande comment il fait pour les gérer dans le contexte actuel. «À moins de trois heures de route d'ici, j'ai accès à quatre ports qui sont en parfait état de fonctionnement. Le plus près est à 20 minutes. Et il y a l'option de passer par la République dominicaine. Pourquoi est-ce que tout le monde ne pense qu'à tout envoyer à Port-au-Prince ?»

 

Charles-Henri Baker dégage une énergie peu commune. Industriel, politicien (il dirige le parti Respè, qui est arrivé au troisième rang aux élections de 2006 et qui se battra pour le pouvoir à celles de novembre prochain), il s'est aussi transformé en secouriste lorsque le tremblement de terre a frappé sa ville.

 

Parti à la recherche d'amis à l'hôtel Montana, il y a finalement passé trois jours à tirer vivants et morts des décombres.

 

«On entendait les gens crier à l'aide. On ne pouvait pas ne rien faire, on a dû s'y mettre», dit celui qui dit avoir tremblé de tout son corps lorsque les répliques l'ont surpris à travailler sous les structures chancelantes.

 

Entre-temps, il a fourni la nourriture pendant une semaine à tous ses employés. Et quand il a appris que des médecins étrangers dormaient à l'aéroport entourés de médicaments parce qu'ils ne savaient où s'installer, il a transformé les bureaux de son parti politique en clinique.

 

Aujourd'hui encore, 30 médecins et infirmiers du Bangladesh s'y activent aux côtés d'une dizaine de collègues américains. L'endroit est couvert de sacs de couchage sur lesquels le personnel se repose quand il n'est pas en train de s'occuper des dizaines de patients qui s'entassent dans les lieux.

 

«Le local était là et, de toute façon, il n'était pas question de faire de la politique», dit-il.

 

Quand on lui suggère qu'il est peut-être justement en train de faire de la politique, il plante son regard dans celui de son interlocuteur : «Je ne suis pas un imbécile. Nous sommes conscients qu'il y a un gain politique. Mais dans tout ça, je ne fais pas de réclame pour le parti. Personne ne travaille en maillot du parti, avec des camions aux couleurs du parti. Nous sommes en train d'aider. Et si tout ce qu'on fait de bien est un gain, tant mieux.»

 

Ses ambitions, d'ailleurs, sont claires. Charles-Henri Baker a demandé au gouvernement de nommer immédiatement un nouveau premier ministre pour gérer la reconstruction d'Haïti. Et il est évidemment prêt à combler le poste si on l'invite à le faire.

 

«Il faut former un gouvernement de crise avant qu'il y ait une explosion. Si les pluies commencent à tomber, nous n'en avons pas pour deux semaines. Les gens vont monter prendre le président», prédit-il.

 

Controversé, M. Baker? Certainement. Il s'était d'ailleurs attiré des critiques l'an dernier quand il s'était opposé à la hausse du salaire minimum, arguant qu'elle pourrait entraîner des pertes d'emploi dans le domaine de la sous-traitance.

 

On pourrait reprocher bien des choses à cet homme qui déplace beaucoup d'air. Mais ceux qui voudraient l'accuser de s'être tourné les pouces depuis le tremblement de terre auront bien du mal à faire valoir leur point de vue.


La réforme de la santé passe le cap parlementaire aux USA.


Lundi 22 mars, 07h20

 John Whiteside et Donna Smith         

La Chambre des représentants a adopté dimanche la réforme du système de santé américain dont Barack Obama a fait la première priorité de son mandat en matière de politique intérieure.

Le projet d'une ampleur sans précédent depuis près de 40 ans en matière de santé publique a été approuvé tard dans la soirée par 219 voix contre 212. Déjà adopté par le Sénat, il va maintenant être remis au président des Etats-Unis pour être promulgué.

Le texte a pour objectif d'étendre l'assurance maladie à 32 millions d'Américains qui en sont dépourvus et d'interdire aux compagnies d'assurance de refuser de prendre en charge un client qui ne répondrait pas à des critères médicaux préétablis.

Son adoption, qui met fin à une âpre bataille parlementaire coûteuse en terme de popularité pour le président, constitue une victoire d'envergure après l'échec de Bill Clinton, en 1994.

"Ce soir, alors que les experts disaient que ce n'était plus possible, nous avons élevé le niveau de notre politique", s'est félicité Barack Obama, qui a pris la parole tard dans la soirée à la Maison blanche.

"Ce dispositif ne réglera pas tout ce qui affecte notre système d'assurance maladie, mais il nous fait avancer dans la bonne direction (...) C'est à cela que le changement ressemble", a-t-il ajouté.

Les élus démocrates ont laissé éclaté leur joie lorsque le seuil fatidique des 216 voix a été dépassé. "Yes we can!", ont lancé certains, toujours inspirés par le slogan de campagne de Barack Obama.

"Nous avons aujourd'hui l'opportunité de terminer le grand chantier inachevé de notre société", a déclaré Nancy Pelosi, présidente de la Chambre, reprenant la formule d'Edward Kennedy, ardent promoteur du projet décédé le 25 août d'une tumeur au cerveau.

"KILL THE BILL!"

L'ensemble du groupe républicain a voté contre, tout comme 34 membres de la majorité. Dénonçant une vaste intrusion des pouvoirs publics dans le secteur de la santé, le parti conservateur prédit un creusement du déficit budgétaire et un recul de la liberté des patients.

Le débat ne va toutefois pas en rester là, puisque les détracteurs de la réforme promettent de la contester dans leurs Etats respectifs. Le sujet restera en outre l'un des thèmes majeurs de la campagne pour les élections de mi-mandat, en novembre.

"Les sénateurs républicains vont désormais faire tout leur possible pour remplacer les hausses d'impôts massives et les baisses de remboursement par les réformes que nos électeurs ont réclamées pendant ce débat", a averti Mitch McConnell, président du groupe à la chambre haute.

Le vote de la Chambre des représentants a été précédé d'intenses négociations dans les rangs démocrates. Les élus de la majorité hostiles à l'avortement, qui menaçaient de voter avec les républicains, ont finalement apporté leur soutien après avoir obtenu des garanties de la Maison blanche.

Le président leur a ainsi promis de réaffirmer l'interdiction du recours à des fonds public pour pratiquer l'avortement, une fois le texte adopté.

Les élus ont également approuvé dimanche une série d'ajustements présentés dans la semaine pour rallier les suffrages des indécis. Ces ajustements seront intégrés à un projet de loi séparé dont le Sénat entamera l'examen cette semaine. Le vote, qui aura lieu à la majorité simple, devrait alors sceller la fin définitive du débat parlementaire.

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dimanche devant le Capitole pour protester contre la réforme aux cris de "Kill the Bill!" ("Tuez le projet de loi!").

Beaucoup ont pénétré dans l'enceinte parlementaire pour interpeller directement les élus. Les débats ont même dû être brièvement suspendus.

Les compagnies d'assurance ont combattu farouchement le projet, mais leur cote est repartie à la hausse, cette semaine sur les marchés financiers, lorsque les investisseurs ont réalisé que leurs pires craintes n'étaient pas fondées.

Les laboratoires pharmaceutiques, les hôpitaux et bien d'autres acteurs du monde de la santé tireront parti de l'augmentation du nombre d'assurés et le texte adopté dimanche n'autorise pas les pouvoir publics à limiter les primes d'assurances ou les tarifs des soins. L'opinion reste, quant à elle, très partagée.

Jean-Philippe Lefief pour le service français


Lutte entre les ONG en Haiti.

Malgré tout ce qui a été accompli à Haïti, les travailleurs humanitaires ont mauvaise presse ces temps-ci, et cela dépasse largement les révélations de Radio-Canada sur la Croix-Rouge en Indonésie. À Montréal, il y a quelques semaines, le premier ministre haïtien a eu des mots très durs à l'égard du travail humanitaire. Et c'est sans compter sur les coopérants qui se critiquent à qui mieux mieux entre eux. La question se pose: à la prochaine catastrophe, envoie-t-on de l'argent?

«Trop d'amour nuit», a lancé une Haïtienne en plein colloque sur la reconstruction d'Haïti à Montréal, il y a quelques semaines.

Les travailleurs humanitaires, a-t-elle dit, «se sont rués comme des mouches sur un cadavre». «Ça fait combien d'années que ces gens nous aident? Des décennies! On nous humilie en tant que peuple.»

Cri du coeur d'une Haïtienne de Montréal un peu déconnectée des immenses besoins sur le terrain? En tout cas, cette indignation trouve beaucoup d'échos. «Ça fait 12 ans que je suis médecin en Haïti, raconte André-Paul Vénor. Que dire des ONG venues faire un "show de bedaine" à Port-au-Prince et qui se targuent au retour d'avoir sauvé les malheureux de la Terre? Le gouvernement haïtien dit tout le temps oui au premier aventurier qui débarque et qui se fait passer pour un humanitaire ou pour un agent de développement.»

«Il y a trop de touristes humanitaires qui cherchent désespérément à se mettre une victime sous le stéthoscope», se plaint à son tour Nago Lambert, lui-même président de Médecins du monde Suisse et médecin à l'hôpital Sainte-Justine.

Il évoque notamment cette ONG néerlandaise qui a planté une tente au coeur de Port-au-Prince pour y faire des accouchements et des césariennes. Le problème? «La tente, elle était plantée tout juste devant une clinique d'obstétrique déjà en place et fonctionnelle!» se désole le Dr Lambert.

«L'urgence, c'est un métier, poursuit-il. On ne peut pas, sous le coup de l'émotion, débarquer quelque part et faire n'importe quoi. Combien d'amputations ont été faites sans raison?»

Le premier ministre Jean-Max Bellerive, de passage à Montréal, n'était pas plus positif.

«J'ai peur que les enfants, les adolescents attendent le camion qui va passer avec l'eau, qu'ils attendent le camion qui va arriver avec la nourriture. Il faut donner un minimum aux gens, mais il ne faut pas tuer l'idée du travail.»

Outre-Atlantique, sur les ondes de France Info, Jean-Yves Jason, maire de Port-au-Prince, a prononcé le mot «catastrophe» en février pour évoquer non pas le tremblement de terre, mais la désorganisation totale du travail humanitaire qui a suivi!

Un travailleur humanitaire de retour d'Haïti qui demande l'anonymat - c'est un bien petit milieu, fait-il remarquer - est rentré scandalisé. Ce qu'il a vu? Des rivalités ahurissantes entre Américains et Français, au point où des médecins de «clans adverses» refusaient de se prêter des appareils médicaux. Des organismes arriver sauvagement et tasser les Haïtiens en poste, au point de tenir toutes les réunions de travail en anglais, langue que les Haïtiens maîtrisent souvent mal. «Plusieurs consultants ou experts arrivent avec des solutions toutes faites. Les décisions se prennent plus dans des hôtels de luxe que les deux pieds dans la réalité.»

Rivalités entre organismes

La pagaille est bien antérieure au tremblement de terre. Une collègue journaliste, de passage à Haïti il y a deux ans, se souvient de rivalités épiques entre les organismes humanitaires, des rivalités si vives que les gens d'un organisme tentaient de la convaincre de ne surtout pas faire d'entrevues avec l'organisme «rival».

Plus que de «coopération» internationale, elle se souvient surtout de chicanes de clochers et de combats de petits coqs.

Contre toute attente, Carine Guidicelli, directrice des communications au Centre d'étude et de coopération internationale (CECI) qui vient tout juste de rentrer d'Haïti, ne s'inscrit pas en faux contre ces affirmations et partage l'indignation de nos interviewés.

Les coopérants n'en sont pourtant pas à leur premier tremblement de terre. Ils en ont vu d'autres, et d'autres ouragans, des cyclones et des tsunamis. «En dehors des urgences, entre les catastrophes, il faudrait qu'on arrive à se parler. On doit se poser des questions, et vite», dit Mme Guidicelli.

«Les gens ont faim, les gens sont malades, ça devrait être simple, non?» demande Pierre Minn, qui prépare un doctorat en anthropologie à l'Université McGill sur l'aide internationale médicale et qui a passé deux ans et demi en Haïti.

Ça devrait être simple, mais ça ne l'est pas. C'est que les organismes humanitaires ne sont pas seulement motivés par le désir de faire du bien, relève-t-il. Chacune veut sa visibilité médiatique, sa gloriole. «Chacun a l'impression d'être le premier à débarquer, et le réflexe de chacun est de tout reprendre de zéro, tout le temps. Les organismes veulent bâtir leur propre hôpital, leur propre clinique. C'est pourquoi il n'est pas rare de voir deux hôpitaux ou deux cliniques être bâtis un à côté de l'autre... Une question d'ego, mais aussi d'autonomie: chacun veut faire les choses à sa façon.»

C'est qu'il y a, poursuit-il, course à la visibilité pour récolter le plus de fonds possible. C'est à qui recevra la subvention de l'ACDI, celle de la Fondation Gates...

Pas joli, joli, tout ça. Alors, on donne ou pas? Carine Guidicelli, du CECI, dit évidemment qu'il faut encore donner aux organismes, mais après avoir fait ses recherches. «Avant de faire un don, il faut se poser des questions. L'organisme était-il présent dans le pays avant la catastrophe? Depuis longtemps? A-t-il des partenaires crédibles sur place?»

C'est aussi ce que prône le Dr Réjean Thomas, cofondateur de Médecins du monde Canada, bien désolé de ce que la Croix-Rouge ait été éclaboussée en Indonésie. «De la corruption, il y en a partout, y compris chez nous, alors qu'on a en main tous les mécanismes pour la prévenir! En situation d'urgence, dans un pays pauvre, c'est sûr que la corruption a plus de risques de s'installer. Je continue néanmoins de penser qu'il se fait beaucoup plus de bien que de mal. Il faut donner, en choisissant un organisme fiable.»

http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201003/21/01-4262845-le-travail-des-organismes-humanitaires-critique.php

Vérité sur la Corruption en Haïti.

Haïti / Corruption

Vérité sur la corruption en Haïti

Par Jocelyn JEAN

Jeudi 18 mars 2010

L'un des plus grands freins au développement d'Haïti a toujours été et demeure encore la corruption. De 1804 à nos jours, les corrupteurs et corrompus à tous les niveaux de la société haïtienne n'ont jamais chômé. Bien avant la publication du rapport du Département d'Etat Américain sur la gouvernance en Haïti, la corruption gangrenait tout le pays et embaumait l'air que nous respirons même si Président Préval a récemment nié l'implication de ses gouvernements (passé et actuel) à des actes de corruption au sein des pouvoirs publics. Face au reniement du Président de la République, je pense qu'il devient impératif d'établir la vérité sur la question de la corruption en Haïti.

La récente publication du rapport du Département d'Etat Américain sur la gouvernance en Haïti a défrayé la chronique sur le phénomène de la corruption au sein de la société haïtienne. Les avis et indexations à ce sujet ne manquent pas. Tous les responsables des pouvoirs publics, de la présidence en passant par les ministères pour arriver au parlement et dans les mairies disent être immaculés et qu'ils n'ont rien à voir avec cette pratique au niveau de l'appareil étatique et ailleurs. Comme si ce sont les arbres qui sont corrompus en Haïti. Alors, pour éviter toute confusion et diversion, je crois qu'il est un devoir de faire jaillir la lumière sur la corruption qui ne cesse de miner la vie politique, économique et sociale du pays.

La corruption, qu'elle soit grande ou petite en matière de typologie, constitue toute forme d'abus de pouvoirs conférés par un membre de la fonction publique ou privée à des fins d'enrichissement personnel ou autre. C'est un problème de société qui n'est pas un phénomène nouveau; elle s'est manifestée dans toutes les sociétés dites démocratiques, dictatoriales, anarchiques ou autres. Donc, pas de société, d'administration, de pouvoir politique sans corrupteurs et corrompus, bref sans corruption. Dans ce cas, seule la rigueur de poursuite judiciaire fait la différence.

La corruption peut être aussi considérée comme un ensemble complexe de pratiques que j'appelle indicateurs de la corruption. Ce sont: pots-de-vin, extorsion, dessous de table, évasion fiscale, favoritisme, détournements de fonds, abus de biens sociaux, conflits d'intérêts, délits d'initiés, concussion, pantouflage, blanchiment d'argent, saucissonnage, malversations, fraudes, fraudes fiscales, fraudes douanières, contrebande, racket, 'brasse'. Dans cette perspective, Il y a corruption chaque fois que l'un de ces indicateurs entre en jeu. Donc, comment comprendre que le chef de l'Etat a pu affirmer que les gouvernements de Bellerive, Michel Pierre-Louis, Jacques Edouard Alexis et Rosny Smart n'ont jamais enregistré l'une de ces formes? Entre nous, Monsieur le Président! N'est-ce pas que vous demandez des preuves?

Au cas où le Président de la République oublie

Pour l'histoire, je tiens à rappeler que la première action entreprise par le gouvernement Alexis Préval dès leur arrivée au pouvoir en 2006 fut la levée de plaintes déposées contre l'ancien Président Jean Bertrand Aristide et les autres dignitaires du régime Lavalas pour corruption. D'ailleurs, l'actuel Ministre de la Justice, Monsieur Paul Denis, connait parfaitement ce dossier. Plus près de nous, où sont les 197 millions de dollars américains dont le gouvernement Pierre-Louis/Préval en avait la gestion? Même les plus fous du pays se mettent d'accord que cet argent s'est volatilisé et disparait dans l'espace d'un cillement.

En plus, combien de cas de malversations qui ont été dénoncés dans les médias de la capitale sur une question d'émission de chèques de 400.000 à 600.000 gourdes par la Primature à l'endroit des députés de la 48ème Législature pour éviter un vote de non confiance au gouvernement de Jacques Edouard Alexis le 28 février 2008? Beaucoup. Pas vrai? Mais combien ont fait l'objet de poursuites judiciaires. Jusqu'à présent aucun. Sous quel gouvernement, des responsables de l'ONA ont détourné l'argent des contribuables pour voler au secours de la SHEC sous pression du Ministre des Affaires Sociales et du Travail d'antan? Oh! Pardonnez-moi. Quelle présidence je devais dire.

Que s'est-il passé dans le dossier d'abus de biens sociaux à la compagnie CNE au cours de l'année 2007? N'y a pas eu aussi de délit d'initié et d'intérêt où la liquidation de certaines entreprises publiques a été juste constatée? Bien sûre que oui. Lisez le journal du 27 juin au 3 juillet 2007 du journal Le Nouvelliste et vous verrez. Mais attendez! Le Président de la République avait déclaré l'année 2007, l'année de la lutte contre la corruption. Par contre, on dirait l'année de lutte pour le renforcement de la corruption au sien de l'administration publique. Quelle autre preuve voulez-vous, Monsieur le Président? Peut-être l'arrestation de Madame Pierre-Louis jusqu'à la justification des 197 millions de dollars? Ou de Monsieur Alexis sur la justification des chèques de la Primature à des parlementaires sous une forme ou sous une autre? Qui sait?

Et le rapport du Département d'Etat Américain sur la gouvernance en Haïti

Comme d'habitude le dernier rapport du département d'Etat Américain sur la gouvernance en Haïti ne nous informe pas, pour ne pas dire du tout. Rien de nouveau. Une sorte de "boyon rechofe". Les raisons sont multiples et diverses. A part Président Préval et quelques rares responsables des pouvoirs publics, tout le reste de la population haïtienne a toujours su qu'il y a de la corruption à tous les niveaux de l'appareil étatique. Les études de l'ULCC, de la Transparancy Inernational, de la Fondation Héritage et un mémoire de licence soutenu à la Faculté d'Ethnologie le 31 janvier 2008 dont le titre est 'Corruption et Tolérance des Pouvoirs Publics en Haïti de 2004 à 2008' peuvent en témoigner. Donc, il n'a jamais été un secret pour personne que des responsables au sein des pouvoirs étatiques sont corrompus. Juste l'impunité de la corruption, dans ce cas, ne fait que continuer de faire son chemin. D'ailleurs, comment demander à des corrupteurs et corrompus de poursuivre judiciairement d'autres corrupteurs et corrompus? Qui pis est, beaucoup d'entre eux ne sont pas même conscients qu'ils le sont. Vous pouvez ne pas le croire. Mais posez la question à un ministre du gouvernement Bellerive/Préval, un sénateur, député, juge ou un agent de la PNH, vous constaterez vous même le niveau de l'inconscient des membres du pouvoir public sur la question de la corruption.

A la vérité, les responsables des pouvoirs publics à eux seuls ne pourraient jamais détourner 197 millions américains, sans compter les autres millions. Il n'y a pas de doute qu'ils ne les gardent pas dans les banques haïtiennes. Question de prudence. Il faut qu'ils aient de toute façon des acquaintances au niveau de la communauté internationale pour déplacer ces fonds. C'est la grande corruption qui se diffère des actes de corruption d'un petit fonctionnaire des pouvoirs publics. Ceci permet de comprendre que la communauté internationale n'est pas du tout innocente dans la pratique de la corruption en Haïti. Et le rapport du Département d'Etat Américain, en lieu et place de la répétition des années précédentes, pourrait au moins s'orienter vers la saisie des fonds détournés par les grands fonctionnaires de l'Administration Publique et les remettre au futur gouvernement haïtien démocratiquement élu. Est-ce possible? Absolument. Aider le pays à restituer ces fonds pourrait rentrer dans le cadre de l'aide et de la coopération. Comme ça, moins d'argent serait détourné de l'Administration Publique et le peuple aurait aussi le service tant désiré et mérité.

Qu'en est-il des ONG? Vous arrive-t-il de questionner la gestion des ONG dans le pays? A qui donnent-elles des rapports sur les millions qu'elles prétendent dépenser chaque année pour l'amélioration des conditions de vie de la population haïtienne? Au Ministère de la Planification et de la Coopération Externe? Ministère de l'Economie et des Finances? Mais non, camarade. Je ne dis pas qu'elles ne nous ont pas aidé. Simplement je me demande où sont les résultats pour tous ces millions qu'elles dépensent régulièrement chaque année? Peut-on retirer les ONG de la liste des espaces contenant de grands corrupteurs et corrompus? A vous de me le dire.

Alors quelle perspective?

La pratique continue et sans relâche de la corruption soit pour enrichissement rapide, soit pour faire face aux problèmes socio-économiques confrontés ou pour acquérir un capital social, symbolique ou économique est due à la tolérance des pouvoirs publics dans la lutte contre ce fléau. L'impunité et l'absence d'une volonté politique réelle étant historiquement la règle, la corruption risque de devenir insaisissable et incurable si rien n'est fait pour barrer la route aux corrupteurs et corrompus.

Face à cet état de fait qui tend à hypothéquer davantage l'avenir du pays et les espérances de l'aspiration à un mieux être pour la majorité du peuple haïtien tant attendu depuis 1804, je pense que la bataille contre la corruption en Haïti doit être de nos jours repensée. La société civile haïtienne organisée doit entrer dans la lutte pour faire pression sur les responsables afin qu'ils puissent repenser le plus rapidement possible les textes de lois sur la corruption. Les dirigeants publics et les autorités politiques non encore infectés par ce virus ont leur partition à jouer dans ce grand combat contre l'impunité du délit de corruption et la question de l'épuration du système judiciaire doit être une réalité. Les autorités économiques, sociales et culturelles peuvent dans leur champ d'action aider à la campagne tendant à éradiquer ce phénomène.

Avec ses implications sur la société haïtienne, la corruption est devenue l'une des pierres angulaires du danger de l'effondrement convulsif de notre Etat-Nation. Il faut repousser l'idée pernicieuse qui tend à se répandre, que le mal de la corruption est partie intégrante de notre société et objet de peu d'intérêt. Haïti classée récemment (encore) sur le podium des états corrompus par la conclusion du rapport du Département d'Etat américain, le devoir de mémoire alors doit s'imposer.

Qui dit mieux?

En ce moment si difficile pour le peuple haïtien, l'amnésie ne doit pas être de mise. Il faut un devoir de mémoire, éthique citoyenne et construction d'une réelle démocratie républicaine pour combattre la corruption. Avec la collaboration multiforme de certains acteurs de la communauté internationale, en particulier dans la répression des trafics de drogue et d'armes, pour initier un développement durable et environnemental, cela relève encore de l'ordre possible. Donc, la lutte contre la corruption doit être inscrite et articulée dans tout Plan de Reconstruction qui va servir de plan global de développement pour le pays afin de mieux lutter contre ce fléau. Cependant, la volonté politique sera toujours la condition la plus importante d'une stratégie anti-corruption efficace. Voilà la vérité sur la corruption en Haïti.

Jocelyn JEAN

jocelynjean77@yahoo.fr