mercredi 31 mars 2010

Le Sénateur Dodd a craché le morceau.


Placer Haïti sous tutelle


PAR CHRIS DODD

Posté le lundi, 29 mars 2010
http://dodd.senate.gov


Miami Herald
Monday /2010 / 03/29

Texte traduit de l'anglais
Par Jean Erich René
erich@mondenet.com

Les caméras des nouvelles du soir se sont peut-être éteints, mais la souffrance humaine causée par le tremblement de terre dévastateur d'Haïti se poursuit.

Des centaines de milliers de personnes sont mortes ou blessées. Beaucoup d'autres sont sans abri ou orphelins. Et sans l'intervention soutenue de la communauté internationale, l'avenir d'Haïti pourrait être bien sombre.

Près d'un quart de million de foyers - et 20.000 bâtiments commerciaux – ont été détruits ou tellement endommagés qu'ils auront besoin d'être démolis. Et le tremblement de terre qui a frappé juste à 16 miles de Port-au-Prince, la capitale, a essentiellement annulé la capacité d'agir des autorités haïtiennes.

Le Système d'éducation d'Haïti, selon les mots de son Ministre de l'éducation, s'est `` totalement effondré.'' Le Transport et les systèmes de communication ont été anéantis. Les Finances et l'industrie ont été estropiées.


Il n'existe pas de système de soins de santé pour soigner les blessés, pas de services sociaux pour aider les personnes déplacées, pas d'infrastructure gouvernementale sur place pour dissiper le chaos.

Le gouvernement haïtien, à toutes fins pratiques, n'existe pas. Il est en ruine, sous les décombres du palais présidentiel, et des autres édifices gouvernementaux allant de la Cour suprême à l'Assemblée nationale.

Après le séisme, le Washington Post a interviewé des Haïtiens qui priaient les États-Unis de prendre le contrôle d'Haïti.Les Haïtiens ne croient plus que leur gouvernement soit en mesure de faire ce qui doit être fait pour sauver leur pays. Un homme a dit: `` Quand nous disons au gouvernement que nous avons faim, le gouvernement dit, «nous avons faim, aussi.

''Malheureusement, ils peuvent bien avoir raison. ''

Je ne crois pas, bien sûr, que nous devrions occuper Haïti. Nous ne devrions pas prendre à la légère l'importance de sa souveraineté, ni mépriser l'histoire de sa longue résilience aux moments difficiles. Mais nous ne pouvons pas prétendre que Haïti puisse réaliser sa propre reconstruction.

Heureusement, il existe un précédent pour les situations dans lesquelles la communauté internationale doit intervenir pour veiller à ce qu'un pays en difficulté puisse espérer un avenir meilleur.

Le Chapitre XII de la Charte des Nations Unies a créé le Régime international de tutelle pour la surveillance des territoires placés sous contrôle de l'ONU avec l'accord des territoires eux-mêmes ainsi que les Etats qui les administrent.

L'idée ce n'était pas de prendre de manière hostile le contrôle des Etats en déliquescence, mais plutôt de fournir un soutien administratif aux pays à peine sortis du nouveau découpage géopolitique après la Seconde Guerre mondiale - jusqu'à ce qu'ils puissent voler de leurs propres ailes.

Le système de tutelle a été, selon tous les témoignages, couronné de succès.
Et même après que le programme est devenu obsolète, une forme de tutelle a été utilisée en Bosnie, au Kosovo, au Timor oriental et au Cambodge – des lieux où l'effondrement de l'ordre a nécessité l'aide de la communauté internationale pour l'exercice des fonctions de base d'un gouvernement.

Haïti - une nation indépendante et souveraine et un membre des Nations Unies - ne serait pas éligible à la tutelle. Mais, comme dans bien d'autres cas, la mission de l'ONU peut être élargie afin de coordonner les différents acteurs internationaux qui travaillent actuellement en Haïti.

Au lieu du système de commission ad-hoc actuellement en place où – les États-Unis contrôlent l'aéroport, l'Organisation des Nations Unies la distribution alimentaire, et d'autres responsabilités sont réparties de manière dispersée - une forme de tutelle devrait permettre à l'ONU de coordonner l'assistance selon un modèle ordonné et transparent.

D'autres acteurs internationaux pourraient alors avoir des rôles spécifiques - allant de la sécurité à la gouvernance pour le développement économique et la coordination de l'aide internationale.

Le but est simple: assurer aux Haïtiens un état légitime et fonctionnel - capable de gérer le quotidien, les tâches courantes du gouvernement et assurer la sécurité, la stabilité économique et les services sociaux.

Cela ne fonctionnera pas sans le peuple haïtien et ses dirigeants élus – il doit être fait avec eux, pas pour eux. En effet, les autorités haïtiennes ont à maintes reprises demandé aux États-Unis et à la communauté internationale de fournir cette aide, et nous devons répondre à leur appel d'une manière qui puisse permettre à Haïti de se remettre sur ses pieds et reprendre le contrôle de son avenir.

La tâche de la reconstruction d'Haïti va tomber sur les épaules de la communauté internationale – c'est tout à fait clair. Et je crois que nous pouvons le faire plus efficacement si nous avons une stratégie de coordination de nos efforts.

L'intervention à ce niveau pourrait ne pas être agréable à envisager, mais c'est ce que le peuple haïtien veut - et, plus important encore, c'est que Haïti a besoin de sortir de cette dernière tragédie et de construire un nouvel avenir.

Sénateur Chris Dodd, D-Conn., est le Président du Sous-Comité de l'hémisphère occidental de la Commission des relations étrangères du Sénat

Traduction de l'anglais

A votre service
Jean Erich René


Bulletin météo du mercredi 31 mars 2010


Valable jusqu'au 02 avril 2010

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique
L'axe du front froid se retrouve dans le passage du vent ce matin. Il pourrait traverser la région nord du pays ce soir. De la pluie éparse est encore prévue sur Haïti aujourd'hui et demain.

Prévisions pour Haïti
- Partiellement nuageux ce matin ;
- Nuageux avec des périodes couvertes cet après-midi et ce soir.
- Températures agréables au cours de la journée, mais fraiches en soirée ;
- Pluie sectorielle modérée encore prévue aujourd'hui et demain notamment dans le nord-ouest le nord, le nord-est, l'Artibonite la grande anse, les nippes, le sud-est et l'ouest.

Prévisions pour Port-au-Prince et environs
· Temps partiellement nuageux ce matin ;
· Périodes nuageuses cet après-midi et ce soir ;
· Tº. max. : 33ºC ; Tº min: 21ºC ;
· Pluie isolée encore attendue aujourd'hui.

Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince
Aujourd'hui 31 Mars.
Lever : 05h 44 mn
Coucher : 06h 03 mn

Jeudi 01 Avril.
Lever : 05h 43 mn
Coucher : 06h 03 mn

Vendredi 02 Avril.
Lever : 05h 42 mn
Coucher : 06h 03 mn

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM


Bulletin météo marine mercredi 31 mars 2010

Valable jusqu'au 01 avril 2010

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Mercredi & jeudi
* Vent du secteur sud-est à sud: 10-15 nœuds, devenant est nord-est : 15-20 nœuds jeudi;
* Hauteur des vagues: 6 à 8 pieds, mais allant de : 4 à 7 pieds demain ;
* Pluie éparse attendue aujourd'hui et demain ;
* Mer plus ou moins agitée à agitée ;
* Les voiliers doivent prendre des précautions en mer.

Golfe de la Gonâve :
Mercredi & jeudi
* Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 4 à 6 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée.

Zone côtière sud :
Mercredi & jeudi
* Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 4 à 6 pieds;
* Mer plus ou moins agitée.

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

FOR IMMEDIATE RELEASE THE WORLD BANK : Working for a World Free of Poverty

FOR IMMEDIATE RELEASE

THE WORLD BANK
Working for a World Free of Poverty

News Release No. 2010/326/LAC

World Bank Pledges Half Billion US Dollars for Haiti Over 14 Months Bank Will Also Fiscally Manage Multi-Donor Haitian Reconstruction Fund

WASHINGTON, March 31, 2010 The World Bank Group announced today that US$479 million will be available to support Haitis recovery and development through June 2011,including the total cancellation of the remaining World Bank debt.

The Bank also confirmed that it will be responsible for the fiscal management of the multi-donor Haitian Reconstruction Fund.

Of the total US$479 million, US$250 million is new funding. It includes US$151 million in grants, a US$39 million write-off from cancelling Haitis remaining debt to the Bank and US$60 million in investments from the Banks private sector arm, the International Finance Corporation (IFC).

This is a chance to do things differently. We can create a better future for Haiti but we need long-term commitment and a new partnership. It's not just about how much money is raised, it's about delivering real results on the ground for the Haitian people through good governance and effective cooperation by donors, said World Bank Group President Robert B. Zoellick.

On the strength of its global experience, the World Bank has been called upon to serve as fiscal agent for the Haiti Reconstruction Fund set up by the Government of Haiti and donors.

The Fund will enable all partners, including bilateral donors, the Inter-American Development Bank and the United Nations to work in a coordinated, transparent and efficient manner taking into account the Governments priorities.

The Banks experience in Aceh, Indonesia, after the tsunami will help us manage the Haiti Reconstruction Fund on behalf of the Haitian people and donors. Our controls and procedures will help ensure that funds are tracked.

And by pooling their resources in a single fund, donors will greatly reduce the burden on the Government of Haiti, added Zoellick.

Fourteen donor countries Belgium, Canada, Germany, Finland, France, Ireland, Italy, Japan, The Netherlands, Norway, Spain, Sweden, Switzerland and the United States have pledged to provide an additional US$39 million to cancel Haiti's remaining debt to the Bank.

The quick and generous efforts of these 14 donors have freed us to focus fully on supporting Haitis reconstruction needs,Zoellick said.

Background

The World Bank Groups focus is on reconstruction, rather than disaster relief.


Since the earthquake, the World Bank has redeployed existing projects on behalf of the Haitian people, providing 70,000 school meals a day, as well as small-scale projects through which communities are clearing rubble and starting to rebuild for themselves.

The Bank Groups private sector arm, the International Finance Corporation (IFC), expects to invest approximately $150 200 million over the next five years in priority sectors for growth, such as the financial sector, infrastructure, logistics and manufacturing and services.

The new funding, through June 2011, is aligned with the Governments priorities in a post-quake scenario which includes rebuilding infrastructure, reducing vulnerability to future disasters, creating economic opportunity outside of Port-au-Prince and strengthening the Haitian state. Haitis new plan will be presented at the International Donors Conference Towards a New Future for Haiti in New York today March 31, 2010.

Funding beyond June 2011 is largely dependent on donor decisions in financing the next replenishment of the International Development Association (IDA16).

IDA provides grants and long-term loans without interest to the 79 poorest countries. Zoellick urged donors to make a special allocation to Haiti as part of IDA16.

Earlier this month the World Bank Board of Directors approved a US$65 million IDA grant, prepared under accelerated emergency procedures, to finance the reconstruction of transport infrastructure and help re-establish core government functions.

Meanwhile, the IFC Board of Directors authorized a US$35 million program of emergency investments in six companies to help them resume operations, rebuild infrastructure, re-establish critical supplies and services, and support access to credit for micro, small and medium-sized enterprises. The US$65 million is the first installment of the Banks emergency assistance of US$100 million pledged right after the earthquake struck.

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Situation des personnes déplacées (IDPs) dans le département du Nord.


République d'Haïti

Délégation du Nord

CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE GESTION DE CRISE POST DESASTRE

 

« C'est ensemble que nous arriverons à surmonter les difficultés de la situation actuelle »

 

LETTRE D'INFORMATIONS

Vendredi 29 mars 2010

 

Situation des personnes déplacées (IDPs) dans le département du Nord

 

L'histoire de Djouby Hilaire, une Rescapée du 12 janvier 2010

 

Djouby HILAIRE, âgée de  24 ans, mère de deux (2) enfants en bas âge, vivant au Village de Chastenoye, a Quartier-Morin, Haïti.

 

 

Djouby HILAIRE est une rescapée du Tremblement de Terre du 12 janvier 2010 qui a vécu à Port-au-Prince. Elle est venue au Cap-Haïtien juste après le séisme. Quand elle est arrivée, elle était enceinte sur le point d'accoucher et était accompagnée d'un Bébé de 11 mois.

 

Arrivée sans rien au Cap-Haïtien, elle a sollicité l'aide de l'Organisation Caritative « FOOD For The POOR » qui lui a promis une (1) maison d'habitation. Elle espère en bénéficier lors de la prochaine livraison des trente (30) maisons en construction au Village de Chastenoye, dans la 1e Section Basse Plaine, dans la Commune de Quartier-Morin.

Elle a perdu son mari et tout ce qu'elle possédait. Sa maison s'est effondrée avec tout ce qui s'y trouvait, y compris son Studio de beauté. Djouby est Esthéticienne.

 

Elle a été prise en charge par la « Commission Santé » du « Conseil Départemental de Gestion de Crise Post-Désastres (CDGCP) » et a accouché d'un beau Bébé à l'Hôpital Universitaire Justinien (HUJ) le jeudi 11 Mars 2010. Après des soins intensifs à l'unité de Pédiatrie de l'Hôpital Justinien, elle a regagné une demeure provisoire chez un bénéficiaire d'une maison au Village de Chastenoye, a Quartier-Morin.

 

Avec deux (2) enfants en très bas âge sous les bras et dépourvue de tout, elle a plus que jamais besoin de l'aide, de toutes les aides possibles :

-          Vêtements pour elles et pour ses deux (2) bébés, surtout, des vitamines puisqu'elle est en train d'allaiter :

o   le premier âgé de onze (11) mois et,

o   la benjamine, née il y a, a peine, deux (2) semaines ;

-          Nourriture pour elle, le nouveau-né et le jeune enfant ;

-          Meubles et équipements de maisons, tels que :

o   Lit, draps, couvre lits, Moustiquaires, etc. ;

o   Kits de cuisine, vaisselles, tables, chaises, etc.

o   Subventions et Allocations en argent pour l'achat d'autres choses comme charbons, condiment.

 

Etant nourrice et non accompagnée, elle a besoin d'une servante parce qu'elle ne pourra pas se suffire à elle seule dans ses moments difficiles.

 

Mais, plus que tout, elle a besoin d'une aide matérielle et financière substantielle (US$ 5,000.00 – 10,000.00) pour rouvrir son studio de Beauté et reprendre ses activités d'esthéticienne.

 

La prise en charge de Madame Djouby HILAIRE est assurée, jusqu'à aujourd'hui, par le CASEC de la 1e Section Communale Basse Plaine de Quartier-Morin, Jean-Baptiste Meronard avec l'appui du Délégué Départemental du Nord, Monsieur Georgemain PROPHETE dans le cadre de la Gestion des Déplacés (IDPs) du Séisme du 12 janvier 2010.

 

Suivi du Processus

Le Conseil de Gestion de Crise Post-Désastre a mis en place une structure de Coordination et de Gestion de l'Aide humanitaire dans le Département. Cette structure comprend cinq (5) Commissions coordonnées par le Comité départemental de Gestion de Risques et de Désastres (CDGRD) pour assurer la liaison avec les organisations d'assistance et le suivi des programmes pour s'assurer de leur pertinence et de leur efficacité.

 

Ces Commissions sont les suivantes :

1-      Commission d'Alimentation coordonnée par :                       PAM/CNSA

2-      Commission de Logement et d'Aide non-alimentaire, par :   DDN-MAST/OIM

3-      Commission de Santé, par :                                                    DDN-MSPP/Konbit Santé

4-      Commission d'Éducation, par :                                              DDN-MENFP

5-      Commission de Protection, par :                                 DDN-MAST/SDH-MINUSTAH

Information

For more information or if you can or want to help, please feel free to contact the following:

 

Pour plus d'informations ou si vous pouvez ou voulez aider, veuillez contacter :

 

Conseil Départemental de Gestion de Crise Post-Désastre

Délégation du Nord

Cap-Haïtien, Haïti

Tel. (509) 38 37 83 97

 

Visitez notre Blog : gestiondecrisenord.blogspot.com


mardi 30 mars 2010

Michael McCooey, Chairman of the Haiti Fund, is causing worry and concer...

IGNATIUS GROUP______

For immediate release:
Wednesday, March 31, 2010

Advocates for the protection of children are calling about Michael McCooey, Chairman of the Haiti Fund, Inc., to stop keeping secrets about the reopening of Project Pierre Toussaint in Cap Haitien, Haiti.

Advocates fear that McCooey of Rye, NY, has promised his silence (about what happened in the past) to Fairfield University and Order of Malta officials in exchange for funds to help reopen the school.

Fairfield University and Malta officials have links to the school in Haiti.

McCooey has refused to answer questions about how much money has recently been donated to the Haiti Fund from Fairfield University and Malta.

McCooey has refused to answer questions about what systems, policies and procedures are going to be put in place to protect the students from further abuse.

McCooey has refused to provide the name of the Fairfield University official who is being appointed to the Haiti Fund board per order of Fairfield University President, Rev. Jeffrey von Arx, S.J.

Secrets are unacceptable, Mr. McCooey.

Mais quand le Nord fera-t-il sa convocation des États-généraux régionale, à l'instar du Sud?

Messe reçu d'un ami internaute:


Objet : A Cyrus Sibert

Bonjour le Grand Nord,
 
Mais quand le Nord fera-t-il sa convocation des États-généraux régionale, à l'instar du Sud? Pour une 1re fois, le Sud prend le dessus sur le Nord!

Allez-y!

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Réponse de Cyrus Sibert :


Cher ami,

J'attends comme vous une mobilisation de la société civile du Nord. États-Généraux est un terme qui pourrait traduire ce mouvement de réflexion et d'auto-prise en charge. Les gens sont tellement corrompus avec leur comportement affairiste que le Nord est devenu méconnaissable. La représentation du Nord au parlement est une preuve de l'application systématique d'un projet qui vise à détruire le moral des gens du Nord. Le pouvoir en place et son secteur dit « privé » supportent, financent et catapultent des quadrupèdes comme parlementaires ou autorités locales. Nou jete yon plot krache ak tout larim sou yo !


Toutefois, il y a quand même des mouvements de jeunes qui aident à espérer un redressement. Par exemple, sur la Place de la Cathédrale, des jeunes citoyens organisent chaque après-midi un débat populaire, en pleine air, sur la situation sociopolitique du pays. Ils appellent leur mouvement "Université populaire". L'action citoyenne est paralysée par une absence de vision et de leadership progressiste.

''Pa razè'' devient la seul motivation de l'homme haïtien. Il y a certes des exceptions, mais ils n'ont pas de ressources. Comme  Vous pouvez le constater ce sont les mêmes nuls qui occupent le devant de la scène. Ceux qui se disent pour le développement d'Haïti ne supportent pas l'aile saine de la société, ceux qui peuvent décrypter les codes secrets du développement d'Haïti. Les corrompus et les criminels sont les seuls à avoir les ressources nécessaires pour financer des mouvements et accéder au pouvoir. Les projets de défense des droits humains et de renforcement de la société civile sont un échec.

A Ti Couline, dans le Nord-est, des parlementaires font atterrir leurs cargaisons de drogue. C'est la même situation dans le Sud. A chaque débarquement de drogue le nom d'un parlementaire est cité.


Avec un tel vide moral, Haïti est foutue.


Sur la frontière le kidnapping est une activité courante. Chaque jour, à Ouanaminthe, on kidnappe des personnes. La majorité des autorités est impliquée. La police, la justice, la société civile adopte un comportement complice. Et la bonne communauté internationale garde son silence complice et donne une prime aux acteurs locaux.

Tout cela, pour vous dire que je n'ai aucun problème si un mouvement vient du Sud. Le pays est tellement pourri qu'on est prêt à accueillir le changement - peut-importe d'où il vient.

Le Nord paie les conséquences de son comportement avant-gardiste. Depuis plusieurs décennies il n'y a aucun ouvrage d'envergure dans la zone. Le pouvoir central se contente de miner toute mobilisation dans la région et de manipuler la notion de décentralisation à des fins purement électoralistes. On utilise des valets pour détruire toute initiative citoyenne et détourner la mouvance vers l'autonomie.


C'est normal que le Sud assure la relève. En encaissant la haine des port-au-princiens, nous permettons au Sud de se relever. C'est notre contribution. Le Sud comme le Nord est victime de la concentration  à outrance et de l'arrogance des hommes du pouvoir central. Nous nous retrouvons dans son mouvement.

Personnellement, je me fie à la dialectique de l'histoire. Je souhaite que viendra un moment de chambardement total. Une guerre de sécession qui mettra fin au système néo-esclavagiste de la république de Port-au-Prince.


Je crois en l'homme, je crois en l'histoire. Je suis sûr que le peuple haïtien réagira un jour. Je cherche à jouer mon rôle comme catalyseur. J'attends de ce chambardement une révolution  totale/capitale, pas une opération de replâtrage pour la continuité du statu quo d'un système qui a fait son temps et que certains biens lotis dans la mafia et la bureaucratie internationales veulent préserver, au prix d'élections frauduleuses pour masquer l'échec de leur mission  et leur  doctrine ruinées par la banqueroute morale.

Cyrus Sibert


Bulletin météo du mardi 30 mars 2010.


Valable jusqu'au 01 avril 2010

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique
Un faible front froid est localisé sur Cuba ce matin. Il pourrait occasionner de la pluie et d'orages isolés sur Haïti ce soir et demain.

Prévisions pour Haïti
- Partiellement ensoleillé ce matin ;
- Nuageux à couvert en fin de journée et ce soir notamment dans la région nord du pays.
- Températures peu clémentes au cours de la journée mais agréables à fraiches en soirée ;
- Pluie et orages isolés attendus ce soir et demain notamment dans le nord-ouest le nord, le nord-est, l'artibonite la grande anse et l'ouest.

Prévisions pour Port-au-Prince et environs
· Ensoleillé ce matin ;
· Passages nuageux en fin de journée et en début de soirée ;
· Tº. max. : 35ºC ; Tº min: 21ºC ;
· Chance de pluie et d'orages isolés ce soir.

Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince
Aujourd'hui 30 Mars.
Lever : 05h 45 mn
Coucher : 06h 03 mn

Mercredi 31 Mars.
Lever : 05h 44 mn
Coucher : 06h 03 mn

Jeudi 01 Mars.
Lever : 05h 43 mn
Coucher : 06h 03 mn

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM


Bulletin météo marine mardi 30 mars 2010

Valable jusqu'au 31 mars 2010

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur sud-est à sud: 10-20 nœuds ;
* Hauteur des vagues: 8 à 9 pieds, mais allant de : 6 à 8 pieds demain ;
* Mer plus ou moins agitée à agitée.

Golfe de la Gonâve :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée.

Zone côtière sud :
Mardi & mercredi
* Vent du secteur nord-est à est : 15-20 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 4 à 7 pieds;
* Mer plus ou moins agitée.

Jacquet Jackson, Prévisionniste au CNM

Op-Ed: Notre détermination à l'épreuve, par Kenneth H. Merten, Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti.

Le 30 mars 2010

No. 2010/05


Notre détermination à l'épreuve


Par: Kenneth H. Merten,

Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti


Trente-cinq secondes. C'est le temps pendant lequel la terre a tremblé le 12 janvier en Haïti. Dans les heures qui ont suivi la catastrophe qui a secoué le pays, la communauté internationale s'est mobilisée. Plus de 140 nations ont pris part aux opérations immédiates de sauvetage et d'assistance. Notre citoyenneté s'identifie par rapport au pays auquel nous appartenons, cependant nous faisons tous partie d'une grande communauté de citoyens du monde qui s'entraident. Dix semaines plus tard, bien que le peuple haïtien continue à pleurer les 220.000 compatriotes qui ont péri lors de ce séisme, il fait également preuve de courage et de détermination à la face du monde dans sa lutte pour la reconstruction d'une nouvelle Haïti.


Le mercredi 31 mars, aux Nations-Unies, les représentants de plus de 110 pays se solidariseront de nouveau avec le peuple haïtien. À cette occasion, le gouvernement d'Haïti présentera ses perspectives d'avenir et le plan suivant lequel il entend les concrétiser. L'objectif de cette conférence est d'assurer les fondements du relèvement et de la reconstruction d'Haïti grâce à des engagements venant de toutes parts: des institutions publiques, privées, non gouvernementales et multilatérales. Aider Haïti à mieux se reconstruire ne se fera pas du jour au lendemain. Selon l'Évaluation des besoins effectuée après la catastrophe, une analyse conduite par le gouvernement haïtien avec le support des Nations-Unies et de la Banque mondiale, la reconstruction d'Haïti exigera de longues années et nécessitera 11.5 milliards de dollars. Lors de la conférence, on fera appel à des engagements de contributions totalisant 3.8 milliards de dollars pour supporter les efforts de reconstruction durant les deux prochaines années. Ces ressources sont nécessaires pour poser les bases pour une Haïti stable et prospère. L'engagement international envers Haïti doit aller au-delà de la réponse d'urgence. Des nations doivent s'engager à travailler avec le peuple et les pouvoirs publics haïtiens pour le long terme, en vue de construire une nation avec des services publics renforcés, un secteur privé dynamique, et un gouvernement et une communauté internationale prêts à assumer leurs responsabilités envers le peuple haïtien.


Le gouvernement haïtien et ses partenaires internationaux seront guidés par six principes qui ont déjà été établis lors de la Conférence ministérielle de Montréal qui a eu lieu peu après le séisme. Ce sont:


1. un plan d'avenir piloté par les Haïtiens;

2. la participation de toutes les parties prenantes, plus particulièrement le peuple haïtien;

3. la responsabilité et la transparence des pouvoirs publics haïtiens et de leurs partenaires donateurs envers le peuple haïtien, mais aussi envers la communauté internationale;

4. la coordination entre le gouvernement haïtien et les donateurs;

5. la recherche de la rentabilité en matière d'investissements, calculée selon les améliorations qu'ils auront apportées à la vie des Haïtiens;

6. la viabilité des investissements, grâce à un engagement durable visant à travailler avec le peuple et le gouvernement haïtiens pour renforcer les capacités permanentes du pays.


En nous tournant vers l'avenir et la reconstruction, nous ne saurions nous désintéresser aux défis du présent. Nous continuerons à apporter notre concours au gouvernement haïtien en vue de répondre aux besoins humanitaires urgents. Nous savons qu'un lendemain prospère dépendra de l'apport d'une assistance vitale, immédiate, à ceux dont la vie a été bouleversée par le séisme: ceux qui ont perdu leur logement, qui n'arrivent pas à manger à leur faim et qui vivent dans des conditions sanitaires inadéquates.


Comme l'a déclaré la Secrétaire d'État Hillary Clinton avant le tremblement de terre: «Pour certains d'entre nous, Haïti est un voisin, pour d'autres c'est une terre empreinte de liens historiques et culturels. Mais pour nous tous, Haïti représente aujourd'hui une mise à l'épreuve de notre détermination et de notre engagement».


(Fin de texte)


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March 30, 2010

No. 2010/05

A Test of our Resolve

by

Kenneth H. Merten, U.S. Ambassador to Haïti

35 seconds. That's how long the earthquake of January 12 shook the nation of Haiti. In the hours after the January 12th earthquake that struck Haiti, the international community mobilized. More than 140 nations were involved in the immediate rescue and response effort.


Our citizenship is defined by our countries, but we all are part of a larger community of global citizens that aid one another in need.


Ten weeks later, even as the people of Haiti continue to grieve for the 220,000 who perished in the quake, Haitians also are showing the world their courage and resolve as they struggle to build a new Haiti.


On Wednesday, March 31, at the United Nations, more than 110 countries will come together again, in support of the people of Haiti.


We will hear the Government of Haiti's vision for its nation's future and its plan to make that future a reality. The goal of the conference is to secure the foundation for Haiti's recovery and reconstruction through pledges from all sourcespublic, private, non-governmental and multilateral institutions. Supporting Haiti's efforts to build back better will not be a short-term endeavor. The Post-Disaster Needs Assessment, an analysis led by the Government of Haiti with support from the United Nations and the World Bank, projected that it will take many years and $11.5 billion to rebuild Haiti. At the Conference, pledges totaling $3.8 billion will be called for to support rebuilding efforts for the next two years. These resources are required to lay the foundation for a stable and prosperous Haiti. The international commitment to Haiti must go beyond the emergency response.


Nations must commit to working with the people and Government of Haiti for the long-term, to build a nation with strengthened public services, a vibrant private sector and a government and international community that will hold itself accountable to the people of Haiti.


The Government of Haiti and its international partners will be guided by six principles set forth by at the ministerial conference in Montreal shortly after the earthquake. They are:


1. Haitian ownership of the plan for the country's future;

2. Inclusiveness of all stakeholders, most importantly the Haitian people;

3. Accountability and transparency by the Government of Haiti and its donor partners to the people of Haiti, but also the international community;

4. Coordination between the Government of Haiti and donors;

5. Commitment to the effectiveness of investments by measuring the improvements our investments make in the lives of Haitians;

6. Sustainability of our investment through an enduring commitment to work with the people and the Government of Haiti to increase Haiti's permanent capacity.


Looking to the future and rebuilding does not mean that we can ignore the challenges of the present. We will continue to work with the Government of Haiti to address urgent humanitarian needs. We know that any prosperous tomorrow will depend on providing vital assistance today to those whose lives have been affected by the earthquakethose who lost homes, for whom food is scarce, and who have inadequate access to sanitation.


As Secretary Clinton said before the earthquake: "For some of us, Haiti is a neighbor, and for others of us, it is a place of historic and cultural ties. But for all of us, it is now a test of resolve and commitment."


(End of texte)


Micette Dubique

Information Assistant

US Embassy

Port-au-Prince, Haiti

Tel: (509) 2229-8351

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lundi 29 mars 2010

How Haiti Helped Create the U.S. by Ted Widmer


How Haiti Saved America


Two centuries ago, a glittering Caribbean Island helped finance the Revolution


The United States has been leading the response to the Haitian earthquake for all of the reasons that we would expect: our geographical proximity, our competence at emergency response, and our innate generosity. That fits the narrative most of us hold in our heads, for we typically think of Haiti and America as a basket case and a basket, joined only by their contradictions, and the beneficence of one to the other.


On the surface, that is true enough. Haiti was desperately poor well before this latest catastrophe and routinely faces problems that border on the biblical — floods, epidemics, and a deforested landscape that suggests a plague of locusts (sadly, it was just human beings). The United States is the world's all-time winner, whether defined by Olympic medal count or GDP or any other national sweepstakes.

Yet a closer look at the early history of the United States and Haiti — proudly, the two oldest countries in this hemisphere — suggests that the relationship was once very different.


In fact, it was the island's wealth that turned heads in those days. And the United States was hardly a foregone conclusion. In the darkest days of the American Revolution, when it seemed preposterous to believe that the mighty British empire might allow 13 rogue colonies to come into existence as a new nation, the support that came from a 14th colony — French Saint Domingue, Haiti's predecessor — made an important difference.


In recent years, the bestseller lists have been dominated by history books arguing that our founding moment is the key to understanding everything that has happened since. That is all well and good — in fact, it's great news that so many Americans are willing and even eager to read about the 18th century. But to tell the story right, we need to think about all of the people who worked for our independence. In the appeals for aid that have gone out over the last few months, there is one powerful reason for aiding Haiti that has never been articulated. Simply put — the United States might never have come into existence without the help of our island neighbor.


That is a counterintuitive thought, to put it mildly. But to avoid defeat, Americans needed guns and powder and bullets and warm clothing. To buy those necessities, they needed money. And money in those days came from France, eager to twist the tail of the British Lion. France supported America for many reasons, including the ones we learn in school — Benjamin Franklin's roguish charm and the appeal of the underdog and England's comeuppance. But a reason we hear less often is that France had a vested interest in protecting a lucrative overseas possession with a strong connection to the United States, and to New England in particular.


Here in Boston, where the American Revolution is an everyday fact, it helps to pull the camera back, away from this tiny peninsula, and consider the broader hemisphere. In the late 18th century, the situation was very nearly reversed — Haiti's predecessor, Saint Domingue, was the richest colony in the world. Its capital city, Cap Français (today's Cap Haïtien) was larger than Boston, and among the most cosmopolitan places in the Americas. Its culture matched anything in New York, Havana, Philadelphia, or the dour Puritan city jutting into Massachusetts Bay.


Early in the century, Benjamin Franklin had learned that modest displays of wit were punishable by jail in Boston — why he soon found it convenient to flee to Philadelphia. In Saint Domingue, by contrast, wit was everything. Comedies were performed at playhouses around the country (the largest theater in Cap Français seated 1,500). Le Cap's first theater preceded Boston's by more than 50 years. The historian James E. McClellan III said that Haiti's scientific clubs "certainly rivaled, if they did not eclipse" those of Philadelphia and Boston. A highly sophisticated urban life sprang into existence — more than 11 towns had more than 1,000 people, and in the capital, all of Cap Français danced to orchestras, laughed at cabarets, played at cards and billiards, and visited wax museums. (In 1789, a waxen George Washington was put on display, in what might have passed for the first state visit by a US president.)


As these accounts would suggest, a great deal of money was made in Saint Domingue. To be "as rich as a Creole" was a familiar boast in Paris, and a substantial portion of the French economy depended on this one distant settlement. This was the jewel of the French empire, furnishing the coffee drunk in Paris, the sugar needed to sweeten it, and the cotton and indigo worn by men and women of fashion. Saint Domingue's commerce added up to more than a third of France's foreign trade. One person in eight in France earned a living that stemmed from it. By 1776, this tiny colony produced more income than the entire Spanish empire in the Americas.


But Haiti's superheated economy required constant, grinding labor in the plantations — and that meant massive importation of human beings from Africa. To a greater degree than in South Carolina or Virginia, the planters of Saint Domingue worked their slaves to death. This was a slave society on a scale beyond anything seen in North America. The profits were bigger, and so were the cruelties, distributed as generously. A small colony of 10,000 square miles — roughly the size of Massachusetts — held a teeming population of Africans, half a million strong, ruled over by a mixture of French families, light-skinned mulattoes, and the profiteering adventurers who always congregate in lively Caribbean cities.


To a surprising degree, Boston was economically linked with a city that was in many ways its polar opposite. New England merchants had been getting rich in Hispaniola since at least 1684, when a young adventurer, William Phips, found a Spanish treasure that made his fortune there. Foodstuffs like dried fish were sold by enterprising Yankees to the rich French island, and the trade in molasses (a run-off of the sugar refining process) became a New England specialty, part of the so-called Triangle Trade. The difficulty of regulating this trade led to the strictures by which England tried and generally failed to bring New England to heel, enraging Americans in the process.


So, well before the first shots were fired at Lexington Green, New Englanders had a mutually beneficial relationship with Saint Domingue that was irritating to England. And France was highly protective of Saint Domingue, which the English had tried on several occasions to seize. All of this provided essential background to the key fact — the French alliance — that allowed the United States to lurch into existence.


Why did the French pour money into our cause? A large portion of the answer lies in Haiti, unremembered by Americans. France did not want to lose its jewel, and so it sprang into action when the American colonists began to agitate for their freedom. The king's advisers worried that the British would use the conflict to shore up their Caribbean possessions, and seize Saint Domingue once and for all. To support the Americans would not only weaken the British and help avert that disaster, it would support a people with a known interest in trading with the French colonists. The loans were small and secretive at first, often funneled through clandestine agents. But eventually, French support grew open and robust. As recounted by Stacy Schiff in "A Great Improvisation," France ultimately provided 1.3 billion livres, or the equivalent of $9 billion today.


Without this help, the Revolution probably would have fizzled.


Certainly it would not have lasted as long. When the Declaration of Independence announced the United States, the Americans had only about 30,000 fighting men and very little money. Benjamin Franklin wrote, "the world wondered that we so seldom fired a cannon. We could not afford it." France's aid made all the difference. The battle that ended the war — Yorktown — was essentially a French production.


But not entirely French. To do their part, the people of Saint Domingue responded enthusiastically to the call to defend the infant United States. Haitians of all complexions fought alongside the continentals at the Battle of Savannah in 1779 (one of them was a 12-year-old drummer named Henri Christophe, who went on to pronounce himself king of Haiti in the 19th century, after getting a taste of independence in America).


Just as importantly, Saint Domingue served as a vital point of transfer for the men, arms, and gunpowder flowing from France to the patriot cause. As those essential donations poured in to the United States, they came through what is now Haiti. Americans were buying powder there as early as 1775. The powder that won the battle of Saratoga came from there. The military engineers who designed the plans for victory at Yorktown and the cannons needed to win it and the French fleet who made sure it happened all came to us via our island neighbor. Yorktown essentially won it all for us.


Perhaps the most important gift of all from Haiti to the United States came in a form that remains difficult to quantify, but was essential all the same. The money that kept the United States afloat during the long war for independence came from those enormous loans, negotiated by Benjamin Franklin and John Adams during their long stay in Paris.


Does it not seem plausible that France had money to lend to one part of America because of the huge profits that another part of America — Saint Domingue — made possible? It is hard enough today to know how money goes from one pot into a government expenditure; the difficulty increases exponentially when looking at the distant finances of a country that no longer exists. But the vast sums pouring into France from Saint Domingue at exactly the same time made foreign aid to the New World a distinctly more attractive option than it would have been otherwise. The 1770s and 1780s were the richest decades Saint Domingue had ever seen. It goes without saying that the entire enterprise rested on the backs of the men and women whose labor powered it.


We are naturally drawn to the most elevated part of the story of our national birth, and there is plenty of inspiration in the orations of Sam Adams, the immortal words of the Declaration, and the valor of American soldiers at Lexington and Bunker Hill and Valley Forge. But we do a disservice to the people of Haiti, and ultimately to ourselves, if we do not remember that a large contribution toward American freedom was made by the hundreds of thousands of enslaved Africans who, in their way, toiled and died for the cause.


Ultimately, America's cause merged into Haiti's own, for the huge loans given to America weakened the French economy sufficiently that another revolution broke out in Paris and the world turned upside down all over again. Out of that chaos emerged a third revolution, and a new Haitian nation, which declared independence in 1804, the second American country to do so. Its path since then has been rockier than our own, to put it mildly, but it overcame more difficult challenges than we did, including the opposition of nearly every nation on earth, the United States among them.


There were voices, then as now, that saw some justice in bringing the two independent nations into closer orbit. Timothy Pickering of Salem, secretary of state from 1795 to 1800, considered the revolution's leader, Toussaint Louverture, "a prudent and judicious man possessing the general confidence of the people of all colors." Under John Adams, there was a flourishing trade, and even some US naval support for Toussaint's maneuvers. In return, Toussaint's supporters began to call Americans "the good whites."


On rare occasions, Americans even saw some similarity between the revolutions that each country experienced. In 1791, as the Haitian Revolution was just getting underway, a young Pennsylvania politician rose to defend the slaves fighting for their freedom, arguing, "if the insurrection of the Negroes were treated as a rebellion what name could be given to that of the Americans which won their independence?" In 1804, a Boston newspaper, the Columbian Centinel, wrote, "their case is not dissimilar to that of the people of the United States in 1778-1800." But in 1806, the Jefferson administration succeeded in a ban on all trade with the newly independent nation of Haiti, extinguishing its hopes for prosperity, at the beginning of its new history.


It is easy to see why we have generally passed over this history. It is obscure, buried in old newspapers and articles, many written in French. It describes a lost colony that seems to have slid off the face of the earth. But Haiti survived Saint Domingue, and now it has survived what may be the greatest crisis in its history.


But the story does not end there. In fact, it doesn't end anywhere, because Haitians and Americans will always bump into each other in the small hemispheric space that we occupy together. Many more arguments could be cited to convey how entangled are the roots of our liberty trees. How many Americans live in the great heartland that stretches from the Mississippi River to the Rocky Mountains? They owe a debt not only to Thomas Jefferson, Louisiana's purchaser, but to Toussaint Louverture and the Haitians who fought so tenaciously for their freedom that Napoleon was forced to cash out of America. (He exclaimed, on hearing of the death of his best general, "damn sugar, damn coffee, damn colonies!") How many Americans have been moved by the prints of John James Audubon, or the writings of W.E.B. Du Bois, or the many other descendants of Haitian families, white and black, who came here in the aftermath of the Haitian Revolution? How many of us have admired the iron balustrades of New Orleans and Charleston, wondering where the artisans came from who designed them?


Thousands of Americans have rushed to Haiti's hospitals and shelters and with their expertise and aid. We have given deeply — $700 million and counting. But as the spring rains come, perhaps we can pause to consider this shared history, and do more by a sister republic that has dogged our steps and weighed on our consciences since the dawn of the American experiment. It has often been said that freedom is not free. Should we not show how highly we value it, by repaying a small fragment of the debt we owe to the descendants of a people whose blood, sweat, and tears helped us to become the United States of America?


Ted Widmer directs the John Carter Brown Library at Brown University. He is a senior research fellow with the New America Foundation. The library has formed a fund, "Saving Haiti's Libraries," to protect the endangered cultural treasures of Haiti. See jcbl.org for details.


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