lundi 26 avril 2010

Bulletin météo du dimanche 25 avril 2010.


Valable jusqu'au 27 avril 2010

Situation synoptique dans la Caraïbe et sur l'Atlantique
La zone de beau temps persiste encore ce matin. Cependant de faibles creux frontaux sillonnent la zone des grandes Antilles et seraient à base de certaines activités de pluie isolée légère à modérée sur Haïti ce soir.

Prévisions pour Haïti
- Temps partiellement nuageux ce matin ;
- Passages nuageux cet après-midi et en début de soirée;
- Températures plus ou moins agréables en soirée ;
- Chance de pluie isolée ce soir notamment dans le centre, l'ouest, le sud-est, le sud , la grande anse et les nippes .

Prévisions pour Port-au-Prince et environs
· Partiellement nuageux ce matin
· Passages nuageux cet après-midi ;
· Tº. max. : 33ºC ; Tº min: 22ºC ;
· Possibilité de pluie sectorielle légère à modérée ce soir.

Lever & coucher du soleil pour Port-au-Prince

Aujourd'hui 25 Avril.
Lever : 05h 25mn
Coucher : 06h 09 mn

Lundi 26 Avril.
Lever : 05h 25 mn
Coucher : 06h 09 mn

Mardi 27 Avril.
Lever : 05h 24 mn
Coucher : 06h 09 mn

Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM


Bulletin météo marine du dimanche 25 avril 2010

Valable jusqu'au 26 avril 2010

Prévisions maritimes:
Zone côtière nord :
Dimanche & lundi
* Vent du secteur sud-est : 15-20 nœuds ;
* Hauteur des vagues: 5 à 7 pieds ;
* Mer plus ou moins agitée.

Golfe de la Gonâve :
Dimanche & lundi
* Vent du secteur est : 10-15 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 3 à 5 pieds ;
* Mer peu agitée.

Zone côtière sud :
Dimanche & lundi
* Vent du secteur sud-est: 10-15 nœuds ;
* Hauteur des vagues : 3 à 5 pieds ;
* Mer peu agitée.

Esterlin Marcelin, Prévisionniste au CNM

Nouveau formulaire d'application DS-160 pour les demandeurs de visa non-immigrant au Consulat américain à Port-au-Prince.

Le 26 avril 201


No. 2010/34


Nouveau formulaire d'application DS-160 pour les demandeurs

de visa non-immigrant au Consulat américain à Port-au-Prince


A partir du vendredi 30 avril tous les demandeurs de visa devront remplir électroniquement le nouveau formulaire de demande de visa DS-160. Ce formulaire a été conçu par le Département d'Etat américain dans le but de rationaliser et de simplifier le processus de demande de visa, et ainsi mieux garantir la protection de la vie privée des demandeurs de visa.


Le nouveau formulaire DS-160 doit être rempli en ligne. Il n'y a aucun frais à payer et il ne nécessite pas l'aide d'intermédiaires. Après avoir rempli le formulaire en ligne, le demandeur de visa devra imprimer la feuille de confirmation avec la barre codée et l'apporter au Consulat le jour du rendez-vous. La barre codée permet au Consulat de télécharger les informations fournies dans le formulaire DS-160.


Les demandeurs de visa peuvent accéder au formulaire DS-160 à partir du site électronique disponible à l'adresse suivante: https://ceac.state.gov/genniv/. Toutes personnes désirant produire une demande de visa devront utiliser notre système de rendez-vous électronique à partir du site http://evisaforms.state.gov/SchedulingSystem.asp.


Les instructions complètes sur la manière de remplir le formulaire DS-160, le système de rendez-vous électronique et une liste relative aux autres formalités requises pour les demandes de visa, sont disponibles sur le site http://haiti.usembassy.gov.


(Fin de texte)


Micette Dubique

Information Assistant

US Embassy

Port-au-Prince, Haiti

Tel: (509) 2229-8351

Cell: (509) 3463-3668

Embassy Website: http://haiti.usembassy.gov

Embassy on Facebook: http://www.facebook.com/pages/Port-au-Prince-Haiti/Ambassade-des-Etats-Unis-Port-au-Prince-Haiti/131705144280

Emergency Law & Reconstruction: Press Relese fromCitizen Action Observatory of the National Public Sector Authorities

PRESS RELEASE

Tuesday, March 20, 2010

(OCAPH) which is the Citizen Action Observatory of the National Public Sector Authorities, Government, International Agencies and NGOs; was created by a group of concerned citizens after the catastrophic earthquake of January 12, 2010 to monitor Aid to Haiti notes the decision of public authorities to adopt emergency legislation which will be effective during the next 18 months.

The Centre once again, expresses concern about the weaknesses of structures and mechanisms as well as the lack of clear communication with regards to the allocation and management of international aid to Haiti. As of consequence these faults produces a lack of transparency that will be critical to overcome over the next 18 months during which billions of dollars will be spent in the name of the Haiti and its people.

The Observatory engages in its civic responsibility and duty to strengthen the above mentioned structure; but specifically looks to lend its support to the executive structures of the Superior Court of Account, and Unit of Fight against Corruption (ULCC) giving these institutions the means necessary for them to play their respective roles during the period.

The importance of the next 18 months from which the future of the nation will be built upon, the Observatory provides a voice and space where citizens engage the international community and the government in dynamic, constructive and tangible results that are durable for the Haitian State. The Observatory will produce the following to ensure the above stated goals:

1. that a report evaluating the actions undertaken during the period of emergency be published 90 days after the disaster of January 12.

2. A detailed plan of the Reconstruction program is presented to the nation. What programs and projects that the executive branch of Haiti and representatives of the international community intends to develop with the establishment of the Interim Committee for the Reconstruction of Haiti (HRIC) are presented with and disclose the involvement of Haitian civil society.

Citizens, be vigilant!


For the Observatory;


Gary Victor

Michel Soukar

Anthony Pascal/Konpe Filo

Karl Jean Louis

L'opposition veut intensifier la mobilisation contre Préval ==Violent incendie au marché Croix des Bossales / metropolehaiti

L'opposition veut intensifier la mobilisation contre Préval
Des leaders de l'opposition dont Evans Paul, Samuel Madistin et Himmler Rébu, ont réitéré leur appel à la mobilisation contre la loi d'urgence.

Evans Paul, un des chefs de file de l'Alternative, invite les Port-au-Princiens à prendre part à une manifestation anti gouvernementale le mardi 26 avril. Il s'agira de la première tentative des dirigeants de l'opposition d'organiser une manifestation dans la capitale depuis le vote de la loi d'urgence.

La semaine dernière, quelques dizaines de personnes avaient participé à des rassemblements à Léogane, aux Cayes, aux Gonaïves, à Miragoane et à Hinche contre la loi d'urgence. M. Paul confirme que le mouvement vise à provoquer le départ du président Préval avant la fin de son mandat.

Cette démarche est qualifiée de criminelle par le sénateur Rudy Heriveaux (Fanmi Lavalas). Il condamne les tentatives de déstabilisation de l'opposition faisant valoir que leur vision sera néfaste pour la majorité nationale.

M. Paul justifie sa stratégie par la nécessité de mettre fin à un mandat lorsque le mandataire ne remplit pas sa mission. Il signale que cette option est constitutionnellement viable puisque la loi mère prévoit qu'un chef d'Etat peut ne pas être en mesure d'achever son mandat.

Le sénateur Heriveaux, qui avait facilité la ratification de la loi d'urgence, assure que la majorité nationale ne s'aventurera pas dans la stratégie de l'opposition consistant en la formation d'un gouvernement de transition et d'un conseil d'Etat.

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Violent incendie au marché Croix des Bossales

Un violent incendie a détruit une grande partie du marché de la Croix des Bossales au centre ville de Port-au-Prince ce lundi. Le sinistre, qui s'est déclaré vers 1 heure du matin, a complètement détruit un entrepôt de bois non loin de la Gare du Nord.

Interrogé par radio Métropole, un inspecteur de la Mairie de Port-au-Prince a déploré l'intervention tardive des sapeurs pompiers. Jusqu'à 6 H 30 des marchandises étaient la proie des flammes qui menaçaient d'autres immeubles.

De nombreux entrepôts de bois et de riz non loin de la Mairie de Port-au-Prince ont été consumés. Des pillards sont également entrés en scène emportant des provisions alimentaires dans plusieurs entrepôts à a l'angle des rues du Quai et Macajoux.

Les autorités n'ont pas pu déterminer l'origine du sinistre.

LLM / Radio Métropole Haïti


samedi 24 avril 2010

VIVE HAITI! Vive le Cap! BRAVO FANTASTIC REBUILDERS!
























Vive Haïti ! Vive le Cap !

Bravo FANTASTIC REBUILDERS !


La finale mondiale de First Lego League Robotic Competition s'est déroulée, encore une fois, cette année dans la ville d'Atlanta, aux Etats-Unis. Près d'une centaine d'équipes venues de plus de cinquante pays du monde y ont pris part. Haïti a été représenté par une équipe de jeunes capois : Les fantastiques Rebuilders.

Rappelons que FIRST LEGO League, est un tournoi à caractère éducatif où des jeunes de 10 à 16 ans d'âge, mettent en compétition leurs propres inventions robotiques et des projets qu'ils ont eux-mêmes conçus et documentés.

Pendant 3 jours, du 14 au 17 avril 2010, nos jeunes prodiges ont affronté à armes égales d'autres jeunes chercheurs venus du monde entier et sont revenus avec le trophée du Meilleur Esprit d'équipe. Notons que contrairement aux autres équipes, à cause du tremblement de terre, les jeunes haïtiens n'ont eu que huit semaines pour se préparer.

Nous voulons envoyer nos plus vives félicitations à ces génies de la ville du Cap-Haïtien qui ne cessent de porter très haut le flambeau national depuis plus de trois ans. Ils sont la preuve qu'Haïti peut encore renaître de ses cendres.

Si vous voulez voir des images de la performance de l'équipe haïtienne visiter notre site : www.fllhaiti.org.


Le Forum pour l'Education et le Développement d'Haïti (FEDUDEVH), organisme initiateur de FLL en Haïti, tient à envoyer ses plus vifs remerciements à Motorola Foundation dont le support financier a rendu possible la participation de l'équipe haïtienne à ces joutes.


James JEAN-PIERRE

Administrateur FLL-Haïti

509-3780-2740


Thèmes de l’Emission de la semaine

Thèmes de l'Emission de la semaine

Orlando le 23 avril, 2010

Actualités Politiques : Grandes Lignes

Dans sa stratégie de gestion de maintien du pouvoir dans un contexte de fin de règne, Préval a perfidement jumelé, dans un même projet de loi soumis au parlement, deux éléments disparates, la création de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) et sa demande de prolongation de la loi de l'état d'urgence. Mise à part le fait incontestable de son inconstitutionnalité , l'état d'urgence est une mesure politique adoptée par un parlement, dans des circonstances extraordinaires, qui octroie au chef de l'état les pleins pouvoirs. Tandis que, la CIRH est une commission mixte chargée de gérer les projets de reconstruction d'Haïti, pour une durée de 18 mois.

La nomination de Bill Clinton comme émissaire spécial des Nation-Unies pour la relance de l'économie haïtienne dans un premier temps et dans un deuxième temps après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, comme cogérant de la CIRH, montrent clairement la détermination des Etats-Unis de reprendre le dossier haïtien des mains des Sud-américains. La performance des Sud-américains en Haïti est une faillite totale incontestable. Ils n'ont fait qu'entretenir, pendant 6 ans, le déclin d'Haïti en ramenant paradoxalement, par le biais d'élections frauduleuses et contestées, le même régime au pouvoir au lendemain de son renversement, après une lutte insurrectionnelle sanglante qui a duré 3 ans. On n'avait pas besoin d'être grand clerc pour prédire les résultats ! Les Sud-américains ayant le monopole de la force de coercition ont toléré par laxisme et par mentalité de sous-développé , ce qu'ils tolèrent sans gêne chez eux, la violence, la corruption, l'ignorance, la misère et la pauvreté de leurs masses nègres. Pire, ils ont permis à Préval de faire en avril et juin 2009 des élections frauduleuses, au cours desquelles il a introduit des criminels notoires et des illettrés fonctionnels au sein du Sénat. A la corruption, Préval a suppléé l'intimidation au sein du parlement. Voilà les conséquences d'une action expérimentale contre-nature perpétrée en Haïti par les Nations-Unies, où la mise sous tutelle est imposée et gérée par des pays en voie de développement, sur un pays sous-développé , classifié PMA appartenant au quart-monde !

Si le dossier haïtien continue à être géré sous l'influence des Sud-américains, on n'ira nul-part. Ce sera le maintien du statu quo. Haïti sera encore victime une fois de plus de cette lutte macro-politique de reconfiguration multipolaire du monde et de ce bras de fer obsédant entre les mondialistes et les altermondialistes. Compte tenu de l'état où se trouve Haïti avant, pendant et après le 12 janvier, l'appartenance à ce camp depuis 20 ans sert-elle ses intérêts ? Le Brésil qui a des ambitions de devenir le pôle pour l'Amérique-latine et les Caraïbes, vient d'exprimer à la conférence de Cancun, avec d'autres pays de l'Amérique latine, la volonté de former une autre instance régionale parallèle à l'OEA, excluant les Etats-Unis et le Canada.

En outre, après le 12 janvier, il suffit de comparer ce qu'offre toute l'Amérique-latine à Haïti, 300 millions de dollars, alors que l'offre des Etats-Unis se chiffre en termes de milliard. D'une part, la volonté du Brésil de retenir Haïti dans sa sphère d'influence, est sous-tendue plutôt par ses ambitions macro-politiques qu'autre chose, devenir le pôle pour l'Amérique-latine et la Caraïbe, la poursuite d'un siège au conseil de sécurité des Nations-Unies (leadership à la Minustah) et last but not least ses engagements idéologiques en tant que pays qui dès le début a été le creuset de la pensée d'avant-garde et le berceau de l'altermondialisme (Porto Alegre). Position qu'il a perdue d'ailleurs grâce aux manœuvres de Chavez. D'autre part, compte tenu de la performance exécrable de la Minustah pendant 6 ans, témoigne de l'incapacité du Brésil de gérer la reconstruction d'Haïti. Préoccupé prioritairement par tous ce que le Brésil a à orchestrer pour son émergence vers un destin de puissance mondiale, Haïti ne peut pas être une priorité pour le Brésil. L'état de destruction combiné au type de gouvernants qui sont en charge pour le moment en Haïti, exigent une attention toute spéciale que le Brésil occupé et préoccupé par sa propre promotion est incapable d'offrir à quiconque.

Si la gestion de la CIRH reste au sein de l'ONU, les Sud-américains peuvent se trouver des partenaires puissants pour contrebalancer ou handicaper l'influence des Etats-Unis, tels que la France, l'Espagne et l'Allemagne. Nous avons entendu les accusations spontanées et gratuites portées par les Européens et les Sud-américains contre l'intervention musclée des Etats-Unis au lendemain du 12 janvier. Pour soustraire la CIRH du contrôle inefficace des Sud-américains, il faut lui trouver un point d'ancrage autre que l'ONU, une consécration ou une légitimation parlementaire particulièrement du pays où elle aura à remplir sa mission. Elle est avant tout une commission mixte.

Percevant le besoin de légitimation de la CIRH comme une opportunité, Préval introduit la création de la CIRH au parlement jumelée, dans un même projet de loi, à une demande de prolongation de la loi sur l'état d'urgence pour une durée égale à celle de la CIRH, 18 mois. Le projet de loi voté par le parlement et promulgué par l'exécutif, donne à Préval les pleins pouvoirs. Ce fait par lui-même change radicalement l'éventail des options politiques de Préval. L'octroie des pleins pouvoirs dans un cadre de fin de règne, présuppose un projet politique antinomique de taille qui requière une telle mesure. Le caractère antinomique d'un tel projet, augmente automatiquement la volatilité de la situation. C'est le moment de toutes les folies, de toutes les exactions et aussi de toutes les erreurs monumentales irréparables ! Préval va se dressé sur ses ergots pour s'imposer et obtenir ce qu'il convoite, la présidence à vie par le biais du remplacement de la constitution. Pourquoi former une constituante ? Préval a, avec tous les risques que cela comporte, une fenêtre d'opportunité, de maintenant à octobre 2010, pour tenter de satisfaire ses convoitises avant la mise en branle des projets de reconstruction. Le choix et la façon d'exécuter ses manœuvres politiques seront cruciaux pour sa survie et celle de son régime. C'est certainement aussi le moment idéal pour une mobilisation nationale, contre des exactions telles que, la suspension des droits civils et politiques, la suppression des libertés publiques et des libertés civiles, le remplacement de la constitution, etc. qui sont de fait des corollaires traditionnels des pleins pouvoirs. Préval veut à tout prix émuler les exemples de ses compadres latinos, Chavez, Morales et Ortega. On peut déboucher sur une période d'instabilité politique irréversible, qui risque de se transformer en mouvement insurrectionnel.

Il y a deux dates établies à la conférence des bailleurs de fond le 31 mars 2010 à l'ONU, qui ont leurs raisons d'être. Il nous faut, pour comprendre leurs significations, prendre en considération leurs échéances et voir avec quoi elles coïncident. D'une part, le Président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a proposé la tenue d'une nouvelle conférence dans six mois pour faire le point. D'autre part la CIRH ne gérera la mise en branle des projets de reconstruction d'Haïti que pour une durée de 18 mois.

Dans 6 mois on sera en octobre 2010. Si Préval veut passer l'écharpe, ou en d'autres termes, nommer son successeur, ou se succéder lui-même le 7 février 2011, il devra en octobre 2010 être en train de préparer des élections pour la fin de l'année 2010 ou pour le début de l'année prochaine. Est-il de l'intérêt de la CIRH de se trouver d'abord en plein dans une atmosphère de compétition électorale ? Et ensuite face à de nouvelles autorités fraîchement élues soucieuses de faire valoir leur légitimité politique, provoquant de la confusion en forçant des changements de personnel au sein de la CIRH, sous prétexte de compétence ou de représentativité , au moment où, pendant des mois, à partir d'octobre 2010, la Banque mondiale va concentrer ses efforts sur Haïti en train de synchroniser le flux des fonds pour établir dans le concret un calendrier de mise en branle des projets de reconstruction ? A cette période névralgique où l'avenir du pays se joue littéralement, quelles seront les priorités ?

Les 18 mois de la CIRH iront de mai 2010 à octobre 2011. Les projets de reconstruction seront déjà en cours. En novembre 2011, on aura d'une part, la totalité de la 48e législature et les deuxièmes sénateurs qui sont déjà en état de caducité depuis le 11 janvier 2010. Et d'autre part, les premiers sénateurs élus aux élections de 2006, qui seront en état de caducité le deuxième lundi du mois de janvier de l'année prochaine, soit le 9 janvier 2012. La CIRH sera à ce moment là prête à investir de ses fonctions, l'Autorité de Développement d'Haïti (ADH), dont les membres seront choisis et nommés par les nouveaux élus du nouveau gouvernement.

Le moment sera propice, en novembre 2011, pour faire, dans un premier temps sans Préval, mais avec un nouveau et dernier CEP provisoire, des élections générales libres, honnêtes et crédibles, remplaçant à la fois, le président, la totalité du parlement et des autorités des collectivités territoriales. Et dans un deuxième temps, faire des élections indirectes pour déboucher sur la décentralisation et créer finalement un nouveau CEP permanent. Ce qui a été impossible pendant les 20 ans de pouvoir lavalas. Le 7 février 2012, ce sera l'installation du nouveau président. Et nous espérons d'un nouveau régime.

Force est aussi de constater et surtout de comprendre, qu'on en soit conscient ou non. Qu'après un demi-siècle de populisme, qu'une culture populiste se soit développée. Le populisme, souffrant d'une carence doctrinale et idéologique, s'est forgé cependant une clientèle. Avec la nuance ou peut être l'avantage que ses gouvernants sont interchangeables d'un extrême à l'autre. Il y a de ces acteurs qui ont réussi cette mutation, qui maintenant font des efforts de fusionnement des deux extrêmes pour maintenir le pouvoir. La difficulté vient seulement d'une xénophobie viscérale que partagent les bases de ces deux extrêmes. Mais ne vous trompez-pas cette clientèle et ses gouvernants vont se battre du bec et des ongles pour maintenir le statu quo. Cette clientèle n'existe et ne respire que par la démagogie et le népotisme populiste. Dans les deux camps populistes, la capillarité sociale est garantie par le biais de la corruption. L'accès au pouvoir s'obtient par la capacité de violence et par le biais du radicalisme et de la militance. Cette clientèle sera prête à livrer un combat sans trêve contre la modernité. Bien qu'une bonne partie de cette clientèle soit d'origine populaire. Il ne faut pas confondre ses intérêts avec ceux des masses. Cette clientèle est une minorité bruyantes, un cercle fermé limité, népotique, qui utilise ses origines de masse pour exploiter les masses, en les maintenant intentionnellement dans la pauvreté, l'ignorance et la misère !

La question maintenant est de savoir, face à cette culture, après avoir coexisté et pataugé inconfortablement dans la médiocrité pendant plus d'un demi-siècle, prenant le népotisme pour l'égalité de chance, acceptant la corruption comme norme, gérant la cohésion sociale par la force, l'intimidation et l'internalisation de la peur ; Pourrons-nous, aujourd'hui nous comporter en citoyens verticaux capables d'agir à bon escient dans l'intérêt de l'Etat et de la Nation ? Aurons-nous la fortitude et la détermination pour saisir le moment, où la reconstruction physique du pays, la relance de son économie, l'introduction de la modernité technologique la plus avancée dans tous les domaines, et rompre avec les régimes populistes des deux extrêmes, extirper la criminalité et la corruption du pouvoir politique, introduire la compétence et le sérieux au niveau des trois pouvoirs et moderniser simultanément, la gouvernance, les institutions et l'Etat haïtien ? Que faire ? et Comment le faire ? Voilà ce à quoi le PSSN répond !

Le petit-bourgeois, funambule du maniérisme et de la simulation…

 
22 avril 2010 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE racisme - Conservatisme - Esclavage

Le mesquin est un horrible mélange de misérable et de méchant qui hait pour haïr afin d'assouvir ses propres manques, ses lacunes caractérielles, sa béance existentielle. C'est une minable proie des complexes de haine fagotés par la société extrêmement clivée qu'impose l'idéologie ultracapitaliste d'extrême performance et de compétition agressive. Et, dans un monde de mesquineries et d'excès de zèle au pouvoir, où le fonctionnaire zélateur, le dirigeant, le décideur institutionnel pataugeant dans leur misère ontologique, cherchent à assouvir leurs plus bas instincts petits-bourgeois avec les plus délétères complexes aux dépens d'autrui, au détriment du peuple, il est impérieux dans la société abjecte qui nous opprime, d'être intransigeants et implacables par le Refus d'être déformés et assimilés sous prétexte d'intégration.

Dans la société d'aujourd'hui, il est un code inavoué et tacite de hiérarchisation des individus où le petit-bourgeois figure prolifératrice des métropoles, est tour à tour bourreau ou flatteur selon le degré de fortune ou d'infortune de son interlocuteur. Protagonistes de la figuration dans l'ordre socioéconomique où ils sont gesticulateurs au nom de leurs maîtres bourgeois, les petits-bourgeois, barbares maquillés de civilisation, complexés et faussement raffinés, n'ont de rapports à soi et à autrui que par les aberrations conformistes de la « démocratie » se résumant au droit de propriété et de consommation. En fait, il s'agit d'un complexe où tous les affects, représentations, pulsions et sentiments sont tributaires du consumérisme compulsif où les objets, titres et services consommés confèrent sens et essence aux ombres anthropomorphes, gesticulatoires qui se mêlent de mimer la nature humaine, se laissant croire des Hommes. Complexe de consommation et de faux prestige, parmi eux, tout, même la nourriture et l'éducation est affaire de marque déposée, d'icône structurelle. Tel l'animal blessé, porteur d'une plaie occipitale qu'il ne saurait lécher, celle d'être subalterne, le petit-bourgeois « branché » expose quiconque le fréquentant à une sorte d'essuyage de sa blessure de figurant et de simulateur, larbin qu'il est d'un mode social qu'il incarne par l'esbroufe et l'arrivisme empreint de mégalomanie dans la consommation et les références (fréquentations) sociales. Et à force d'être sous leur férule maladive, la civilisation d'aujourd'hui risque de dénaturer de manière irréversible l'essentiel de notre humanité. Car être un Humain, avant d'être l'individu programmé d'une classe, d'une caste, d'une ethnie, d'une société ou d'une quelconque configuration contingente imposée en englobant social soi disant identitaire, voilà le premier pas vers une justice authentique et le jugement objectif et juste envers autrui et les étrangers. Seuls de vrais hommes sont capables de bons traitements et de respect à l'altérité hors des œillères de nationalité, d'ethnie et de société. Et même si la novlangue idéologique des jugements préfabriqués, l'homme ne peut vraiment juger que par soi. La petite-bourgeoisie n'est pas une classe mais une « race » par l'essentialisme social de leur catégorie que prônent ses membres. En passant, sachant que la notion de race est antiscientifique, nous disons qu'il n'est de race qu'imaginaire, que d'essentialisme collectivement convenu d'un groupe humain, ou dirais-je ici, d'une collectivité d'anthropomorphes. La race, fors pour les imbéciles, c'est-à-dire malheureusement une vaste légion de nos populations, est une convention par essentialisation identitaire. C'est un peu l'idéologie de l'extrême droite, celui des aigris frustrés et des idiots du nationalisme que j'appelle ethno-sociocentriste. Idiots de ce nationalisme inavoué qui constitue son paradigme et sa mensuration de tout ce qui est humain, les petits-bourgeois, se reconnaissent par leur extraversion maladive, leur superficialité dans l'approche des problèmes malgré une application apparente des données scientifiques ou technologiques à la mode, car ils ne savent pas penser par eux-mêmes. Être politiquement correct, être dans le vent et miroir des mœurs de son temps, quitte à prôner la zoophilie ou au contraire, l'interdiction d'un baiser en public, il défend ce qui est socialement bien vu et le fait percevoir comme émancipé. Reflet des valeurs bourgeoises, il est conservateur ou libertaire selon les conjonctures et ses conjectures justificatrices sont toutes empreintes de superficialité . Le petit-bourgeois est opportuniste et fasciste dans l'âme, plein de préjugés et de discriminations, même s'il évoque urbi et orbi les droits de l'homme.

Pour une société vraiment humaine.
Nul système socio-politico-é conomique ne saurait se révolutionner lui-même en gardant les mêmes structures et le même mode de gestion de l'homme et des ressources. Le changement d'individus et donc de visages que se prête un système, équivaut alors à une stratégie de séduction, au mensonge du masqué qui change de masques pour ne pas changer de visage. Par ailleurs, il faut comprendre que le capitalisme, tout capitalisme vise au ploutocratisme c'est-à-dire à la loi de l'argent et du profit exponentiel dès qu'il en aura les pouvoirs et que le paysage idéologique le lui permettra. C'est sa vocation. Le capitalisme d'investissement qui a semblé plus réservé et plus moral que le capitalisme néolibéral actuel fondé sur la finance et le crédit, ne l'était que parce qu'il n'avait pas tous les pouvoirs et que le bloc de l'est, quoique si peu et si perversement socialiste, avait été quand même trop attractif pour les masses et donc le contraignait à des concessions.

Si j'ai commencé l'exergue de ce texte, en évoquant le mesquin, c'est parce que la mesquinerie est la bannière du petit-bourgeois, triplement mesquin et vulgaire. Premièrement par sa fausseté intellectuelle où il use d'une logique tronquée dès qu'il aborde les causes du malaise social, restant stupidement superficiel, éludant la seule vraie thèse de l'injustice sociale infligée à tous par l'économisme de ses maîtres. Deuxièmement par sa tendance à paraître maître du système dont il est le larbin loueur. Troisièmement par sa prostitution d'âme vis-à-vis des riches et sa constante agression contre les exclus de la société au nom de sa morale serve de deux poids deux mesures où il honore les grands criminels tout en incriminant leurs victimes. Au lieu de travailler à transformer la société, il préfère se plaindre d'insécurité et de violence en accusant les catégories marginalisées du capitalisme injuste dont il est le jouet zélé. S'il est citoyen occidental, il dénonce, en moraliste, l'exploitation en terre non démocratique, condamne le mode de production chinois mais conjure, en économiste de service, l' « État démocratique » dont il est ressortissant, d'en profiter afin de mieux défendre les intérêts commerciaux des cossus industriels et commerçants dont il est porte-parole. S'il est du nord économique, il est à l'avant-garde des infériorisations verbales des pays périphériques toujours plus ou moins rustauds. S'il est du sud, il singe ses pairs du nord et appuie le consumérisme du nord tout en proposant le mode de production capitaliste qui a détruit son propre pays comme mélioratif voire salvateur.

Du nord comme du sud, les petits-bourgeois sont systémiquement essentialistes et croient au système de prédation capitaliste comme le seul horizon de l'humanité. La dialectique petite-bourgeoise essentialise cette impropriété insulteuse de tout pays non nanti, la soit disant dialectique pays développés versus sous-développé , et, pour enrayer le sous-développement, ces génies préconisent plus de capitalisme et de libéralisme économique. Incapable de relations humaines et d'estime d'autrui sans un intérêt platement social, il est toujours potentiellement ou effectivement un raciste, un ostraciste et ne connaît que les rapports intéressés sans sincérité ni authenticité, des sortes de contacts pathologiques sans souci d'amitié ni de franche camaraderie, des rapprochements faux reflétant la vacuité et la fausseté de sa personnalité, son infrahumanité . Il est aussi légaliste et « bon citoyen », si bon qu'il se fait volontiers indic de la police pour un oui ou un non, vu qu'il a l'habitude de la dénonciation vraie et fausse contre ses pairs en bob rapporteur et molosse de ses employeurs au travail où il flatte ses supérieurs pour asseoir sa carrière et sa promotion dans la structure.

Faussement prétentieux et arrogant, prêt à baisser son froc malsain sur les déshérités, les ostracisés, il sait s'offrir en essuie-pied à ses patrons ou à tout puissant qu'il subodore comme homme de pouvoir pouvant servir sa propre promotion sociale. Il te flatte aujourd'hui et te conspue demain si le vent tourne. Il ne te juge qu'à travers ton appartenance à une institution, et s'il joue à l'intello, comme c'est souvent le cas, c'est pour reprendre des lieux communs en citant les grands noms de la culture universelle, sans pouvoir prendre du recul ni faire l'effort de penser par lui-même. Hypocrite, médisant, diffamateur, il est pernicieusement méchant, dénigreur, et croit tout savoir de toi après t'avoir parlé cinq minutes de sa vie. Il est toujours en phase avec tout courant dominant, car opportuniste hyperadapté, il lui doit avoir sa place quoiqu'il arrive. Il pense même pouvoir domestiquer Dieu et la spiritualité pour des quêtes de promotion sociale ou matérielle. Rêvant d'être bourgeois, il est entendu que jamais, il ne s'en prendra aux bases structurelles de l'injustice. C'est donc à ses complexes de haine et du bouc émissaire qu'il se réfère pour préconiser la purification de la société, la fin de la tolérance des « bons à rien » qui ne font pas fonctionner le système bourgeois. Ses frustrations trouvent toujours un exutoire : les exclus et les inadaptés de l'ordre. Dès lors, l'on comprend que le plus zélateur et entreprenant défenseur du ploutocratisme, est le petit-bourgeois. Bon acrobate et bon singe pour tout mimer et obtenir sa fouaille de son maître, son propriétaire qu'est le bourgeois. Journaliste, il est le baveur crapuleux de qui insulte les pauvres et les marginaux accusés de paresse et de violence par lui pour plaire à la horde des prédateurs de l'économie qui accaparent les richesses communes et créent la paupérisation et la précarité en pleine société censée être d'abondance. C'est comme ce vieux journaleux de « télématin » qui radote et déblatère en crachant qu' « internet, c'est un peu tout et surtout n'importe quoi » comme si la télé n'était pas souvent le n'importe qui, n'importe quoi produit en icône et code, érigé en mythe pour la désinformation, la manipulation. Obnubilé de privilèges, le petit-bourgeois est fortement irrité de savoir que ses « monopoles » de communication disparaissent. On le retrouve donc toujours à partir en guerre contre la presse alternative en vociférant à la télé où tout en voulant être sérieux et journaliste, il n'est souvent qu'un domestique des patrons de presse, des commerçants et des gouvernements. Une sorte de marchandise périssable qui voudrait être un seigneur. Pétri d'académisme pour cacher sa pauvreté intellectuelle et son vide ontologique, il feint, tout en se cachant derrière les institutions, de minimiser ceux qui osent penser et sont autonomes dans leur pensée, au-delà des moulages institutionnels dont relève exclusivement le petit-bourgeois, cette simple fonction organique dans la machine sociale.

Bref, pour revenir à notre petit-bourgeois, fonctionnaire, il est sans pitié dans l'application des mesures coercitives contre le peuple, politicien, il impose taxes et impôts à la nation, inféode l'État à ses dieux bourgeois, enrichit les banquiers auxquels il veut ressembler, tout en se faisant maître jongleur de contrevérités pour masquer la fausseté qu'il sert. Lui qui flagorne les élus étrangers proches de la bourgeoisie mondiale qui lui indiquent comment piller son pays au profit des banques et des compagnies multinationales. En vérité, la plus sale, la plus dangereuse des espèces, je veux dire des « essences » que la société du mensonge et de l'argent fictif ait créée, c'est les petits-bourgeois comme emblèmes, j'allais dire humains, ô ! que non ! mais colifichets ambulants, choses anthropomorphes et organiques des abjections systémiques !

Et face à toute cette horreur de société qu'on veut nous faire croire humaine, je dis que l'inadaptation volontaire est une résistance humaine, un gage humain, un conatus au cœur de la déshumanisation systémique de l'individu.

Hélas ! Nous sommes rendus au point que seuls les intraitables contre l'accommodement dénaturant, la compromission réifiante avec les idoles sociales, ont la chance de demeurer Humains contre le monde immonde de réification qui broie l'Humanité ! Car nous sommes dans la nouvelle tyrannie souriante, le despotisme inavoué, l'infect, le malsain règne du petit-bourgeois roi de toutes les abominables simulations qui interdisent d'être vrai et intégré dans cet amas d'individus appelé société !

L'univers est le grand Réel, l'Être qui englobe tout mais n'est pas la réalité. La réalité est chose humaine car elle vient de nos perceptions et conceptions selon le sens que nous donnons au monde et à la société. Alors, nous saisissons que la réalité humaine est pleine du réel et des rêves et des utopies, il reste à l'homme de changer sa condition sociale en transformant sa mentalité, se mettant d'accord avec son essence spirituelle pour féconder par la réalité par tous les rêves et utopies transcendants qui l'humanisent.

Entre l'enracinement dans le réel et la transcendance par l'esprit, l'être humain peut prouver, s'il s'y adonne en délaissant ses laideurs et servitudes civilisationnelles, ses basses mesquineries sociales, ses orgueils sots et amenuisants d'autrui, où il cherche par la structure, l'asservissement économique et global de son semblable pour oublier sa propre bassesse et misère, qu'il est vraiment l'image de Dieu.

Et pour proposer un correctif au bourgeoisisme et aux ignobles singeries petite-bourgeoises qui en relèvent, je propose encore une fois cette richesse infinie à notre portée : la Désobéissance Civile. Car l'ordre bourgeois qui sous-tend le reflet mimétique, le type dit petit-bourgeois – ce virus du corps social, ce primate involué, ce débris de l'arrivisme, ce moins que néant si toxique de son ubiquité sociale, ce promoteur frileux de la décence et de la bénignité du langage qui commet toutes sortes d'infamies mais s'offusque par « morale » de les entendre nommer, ce rejet de la prostitution d'esprit et de corps, ce comploteur intriguant, ce métazoaire agressant et avilissant de l'espèce humaine - n'attend que notre attaque soi disant violente pour nous pulvériser par sa violence criminelle toujours latente. Ses armes, ses militaires, ses policiers, ses paramilitaires, ses tueurs à gages, ses sbires, ses cerbères sont toutes contre nous. Voilà pourquoi, non seulement par notre culture non violente mais aussi par stratégie, l'affrontement armé où ils nous attendent, serait une erreur. C'est à nous de faire imploser l'ordre infâme pour instaurer le juste Désordre, la Justice.

La juste et pacifique violence du Refus de l'ordre établi par le rejet de l'abomination systémique grâce la Désobéissance Civile, en vérité, si elle est bien menée, est sûre de vaincre et de gagner.

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE






Considerations sur l'Organisation des Prochaines Elections par Stanley Lucas.


Considerations sur l'Organisation des Prochaines Elections par Stanley Lucas.


Ma reponse est oui pour l'organisation d'elections, mais dans 18-24 mois le temps de reconstruire l'appareil electoral detruit par le temblement de terre et de mettre en place des standards acceptables pour un processus libre honnete et democratique.

Impact du 12 Janvier sur l'appareil electoral
1. Destruction des locaux de CEP avec les equiments et dossiers electroniques.


2. Destruction de 66% des bureaux de vote


3. 45% des citoyens en age voter ont perdu:
a. carte electrorale
b. carte d'identite fiscale
c. Acte de naissance.
d. Titres de propriete


Apres la destruction du CEP, de la DGI et des archives nationales, il faut au moins 18 mois de travail intensif et methodique pour tout reconstituer


4. Trois millions de deplaces parmi eux 1.2 millions vivent toujours dans la rue sans rien ou dans 1300 camps traites comme des chiens. Apres trois mois neuf jours personne n'a repondu a leurs besoins. Leur priorite n'est pas les elections.


5. Pres de 300.000 morts qu'il faudra retirer leurs noms des listes electorales pour garantir que des zombis de Inite ne votent pas vingt fois


6. Le CEP est complement discredite et partisan


7. La population est traumatisee


8. Le pays devra faire face a 13 cyclones prevus de Juillet a Octobre 2010


Les Mesures Antidemocratiques
9. La loi d'urgence supprime les libertes individuelles pour 18 mois. Droits de reunion, de manifeatations, de protester. Comment peut-on organiser des elections avec une loi qui opprime la contestation? Cette loi viole la Charte democratique de l'OEA et la Charte Universel des Droits de l'homme.


10. La loi d'urgence elimine les fonctions de controle du Parlement, de la Cour du Superieure des Comptes, de l'Unite de Lutte Contre la Corruption (ULCC), l'UCREF, l'Inspecteur General des Finances et la Commission des Marches donnant carte blanche au parti au pouvoir pour depenser sans controle


11. La loi d'urgence rend toute compeetition electorale impossible pendant 18 mois. L'executif peut arreter des competiteurs en utilisant la justice et la police sans donner des justifications legales.


12. La loi d'urgence donne a l'executif le controle de la presse qu'il peut restreindre ainsi que la liberte de mouvement


13. La loi d'urgence fait de l'ONU et l'OEA des institutions partisannes associees de l'Executif donc incapables d'evaluer et d'obsever en toute independance


14. La loi d'urgence ecarte les autres secteurs de la societe


15. La loi exclut la Diaspora qui n'a aucun doit de vote et de representation. Comment se fait-il que la diaspora fournit 20% du GDP et qu'elle n'as le droit de choisir des representants au senat et a la chambre des deputes? Pourquoi les autorites refusent-ils de laisser la Diaspora voter?


Conclusions
Techniquement, logistiquement et politiquement les elections ne sont pas possibles pas avant 18-24 mois a moins que l'on veuille organiser une mascarade. Le mandat de Rene Preval prendra fin le 7 Fevrier 2011. Que faire?


Trois scenarios sont possibles:
1. Prolongation du mandat de Preval pour 18 mois? La constitution l'interdit
2. Le remplacer par un juge de la cour de Cassation selon l'article 149 comme ce fut le cas avec madame Trouillot en 1989-90?
3. Organiser une mascarade sans cartes electorales et permettre a Preval et Inite de manipuler les resultats?

A vous de decider lequel des scenarions vous preferez. D'une facon generale la lutte pour satisfaire les besoins des 1.2 millions de citoyens qui souffrent dans les rues et dans les camps et la lutte pour la reconstruction et les elections libres ne fait que commencer. Les demarcheurs et les petits renards du pouvoir, tres inquiets, ne savent plus quoi faire pour nous imposer des elections bidons et une assemblee constituante. Nous ne pouvons pas laisser les corrompus gagner cette bataille.

Kembe la!


Stanley Lucas* a apporte une assistance technique aux election Haitiennes de 1990 a 2000. Il connait bien les vingt trois etapes du processus de la nommination du CEP jusqu'a la publication et contestations des resultats. Il a publie plusieurs rapports pre et post electoral et sur le pluralisme politique en Haiti. Lucas a aussi observe des elections et supporter le processus dans une quinzaine de pays dont l'Afghanistan, le Mexique, le Venezuela, le Nigeria, Djibouti, Zimbabwe, l'Equateur...