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jeudi 29 avril 2010
NSAC NEWS - April 29, 2010
COMMUNIQUÉ DE TROIS ORGANISATIONS DES DROITS HUMAINS
COMMUNIQUÉ : AU NOM DE L'ETAT DE DROIT
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Les organisations signataires ne cachent pas leur étonnement, leurs inquiétudes et leurs préoccupations sur les failles multiples qui ont caractérisé les différentes étapes du vote de la loi dite d'urgence et sur les problèmes qu'il ne manquera pas de créer dans un avenir proche et lointain, si on n'applique pas les correctifs qui s'imposent.
Il s'agit en fait d'un vote d'une légitimité douteuse faisant appel à une chambre de députés dont le mandat a expiré depuis le 7 janvier 2010 alors que la Constitution établit clairement « en aucun cas le mandat des députés et des sénateurs ne saurait être prolongé.» Quand au Sénat il lui manquait dix voix à cause des élections reportées. Cette procédure bancale a quand même été utilisée pour confier les responsabilités à un exécutif dont le mandat se termine dans huit mois.
Les débats n'ont pas réussi à faire la lumière sur des termes légaux fondamentaux et laissent planer une confusion entre Etat d'urgence et Etat de siège et sur l'étendue des pouvoirs de chaque institution pendant cette période. Cela représente une menace permanente sur les droits des citoyens. C'est avec une légèreté déconcertante que la décision a été prise de dégager pour cette période des voies et des moyens qui échappent à toute juridiction et à tout contrôle des instances institutionnelles haïtiennes.
Cette loi inclut aussi la création de la Commission Internationale de Reconstruction (CIR). Dans la perspective de grands moyens qui seront nécessaires dans les dix ans qui viennent pour remettre sur pied le pays, la question des procédures pour conduire des chantiers et des projets n'est pas clairement établie : qui sera en contrôle, qui portera la responsabilité des dépenses ? Le passé nous a démontré avec quelle légèreté on a pu procéder dans des circonstances analogues. Pour la création d'un organisme original, dont l'action se répercutera sur plusieurs décades, on ne peut pas comprendre qu'elle repose sur un exécutif dont le mandat se termine le 7 février 2011. Les droits des personnes peuvent être menacés aussi bien que le destin du pays lui-même.
Vu l'importance des opérations qui doivent s'étendre sur plusieurs décades, vu les dégâts que l'avidité et la corruption peuvent causer, les organisations soussignées lancent un appel urgent pour la formation d'une plate-forme de vigilance et de plaidoyer incluant les associations de la société civile, les organes de presse et les instances internationales concernées pour que le peuple haïtien soit protégé par la réalité d'un Etat de Droit.
Port-au-Prince, le 25 avril 2010
Jean-Claude Bajeux, CEDH, P. Jan Hanssens, JILAP Jean Lhérisson, HSI
Le RNDDH sollicite officiellement une enquête sur des allégations de corruption en rapport avec le vote de la loi d'Etat d'urgence.
mercredi 28 avril 2010,
Radio Kiskeya
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) sollicite une enquête de l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) au sujet du scandale entourant le vote de la loi d'Etat d'urgence de 18 mois.
Le RNDDH se dit préoccupé par des rumeurs persistantes selon lesquelles trois (3) parlementaires auraient été monnayés pour participer à la séance, dans une correspondance datée du 26 avril 2010 à l'ULCC dont Radio Kiskeya a pu disposer d'une copie.
L'organisme de défense des droits humains cite nommément les trois parlementaires en question dans ladite correspondance, en l'occurrence les sénateurs Céméphise Gilles, Judnel Jean et Rudy Hérivaux. Il y est précisé qu'ils auraient reçu des montants respectifs de 5 millions de gourdes, 3 millions de gourdes et 40 mille dollars américains.
« De tels faits méritent d'être approfondis par une enquête sérieuse, car la population haïtienne a droit à la vérité », déclare le RNDDH précisant que l'Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), devenue « une institution amorphe » depuis la nomination de son actuel Directeur, aurait pu contribuer à la cueillette d'informations sur les comptes bancaires et l'évolution du patrimoine de ces parlementaires. En dépit de cette réserve par rapport à l'UCREF, le RNDDH a toutefois transmis à cette institution une copie de sa lettre à l'ULCC.
Estimant inacceptable que la refondation de l'Etat, prônée par le président René Préval, démarre sur fond de corruption, de pots de vin et de mauvaise gouvernance, le RNDDH sollicite formellement de l'ULCC l'ouverture d'une enquête sur les allégations concernant les 3 parlementaires. L'organisme de défense des droits humains dit en ce cens espérer qu'il existe encore dans les institutions haïtiennes « des hommes et des femmes déterminés à lutter effectivement contre la corruption et à changer l'image d'Haïti ».
[jmd/Radio Kiskeya]
mercredi 28 avril 2010
Cap-Haitian, Haiti : Abandoned Children
Radio Focus et Haiti Democracy Project présentent le Plan Stratégique de Sauvetage National (PSSN).
Radio Focus et Haiti Democracy Project
Vous invitent à une présentation du Plan Stratégique de Sauvetage National (PSSN) par les professeurs Sauveur Pierre Etienne et Marie Carmel Austin Paul le 16 Mai de 6:30 à 9:30 pm. à l'Hôtel DoubleTree de JFK aéroport, à coté de l'ancien Ramada Inn.
Le Sénateur Rudolph H. Boulos sera présent comme modérateur de la soirée...
Le PSSN a été élaboré à partir de la Réunion Patriotique tenue à Santo Domingo du 28 au 30 août 2009.
RSVP pour réserver vos places par email a : rsvp@haitipolicy. orgLe Commandement Sud Américain annonce l’assistance humanitaire continue en Haïti.
Le 28 avril 2010 No. 2010/35
Le Commandement Sud Américain annonce l'assistance humanitaire continue en Haïti
Le Commandement Sud Américain (SOUTHCOM) a annoncé le jeudi 22 avril dernier la mise en œuvre d'une mission d'assistance humanitaire dénommée Nouveaux Horizons en Haïti qui fournira les services médicaux et d'ingénierie tant nécessaires à plusieurs communautés situées en dehors de Port-au-Prince, y compris Gonaïves. Cette mission débutera le 1er juin pour prendre fin en septembre prochain. Selon le Lieutenant-Général Ken Keen, le Vice-Commandant militaire du SOUTHCOM, qui a précédemment occupé le poste de Commandant du groupe de Travail Conjoint pour Haïti (Joint Task Force Haïti), cette mission militaire américaine se compose de 500 troupes dirigées par la Garde Nationale de la Louisiane. Les sites sur lesquels la mission Nouveaux Horizons exécutera ses projets et l'assistance médicale ont été sélectionnés en coordination avec le gouvernement haïtien et l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID) en vue de répondre aux exigences post-sismiques. Les projets d'ingénierie incluent: La restauration de la toiture d'une école; de nouvelles constructions dans trois écoles; des travaux d'amélioration de puits; et une cour de recréation sportive. Des soins médicaux seront dispensés gratuitement dans cinq zones différentes. Un personnel médical militaire sera placé sur chaque site pendant dix jours et prodiguera des soins en médecine générale, dentaire et en optométrie jusqu'à 700 patients par jour. Des soins vétérinaires seront également dispensés. L'équipe de la mission Nouveaux Horizons poursuit l'engagement du Département de la Défense qui consiste à aider le peuple haïtien et à supporter l'USAID qui assure la gestion de toute l'assistance américaine en Haïti. Cette assistance de la mission Nouveaux Horizons s'ajoute à plus de 1,03 million de dollars que le gouvernement américain a déjà alloué au peuple haïtien dans le cadre de l'assistance humanitaire d'urgence suite au tremblement de terre du 12 janvier dernier. Les exercices Nouveaux Horizons ont commencé au milieu des années 80 comme une série d'exercices annuelle conduites dans le cadre d'une assistance humanitaire conjointe et combinée que le Commandement Sud américain exécute avec les nations de l'Amérique Latine et de la Caraïbe. Précisément, ces exercices s'étendent sur plusieurs mois, fournissant des services médicaux et travaillant sur des projets d'infrastructures, tout en donnant aux forces militaires américaines déployées des occasions inestimables de travailler avec des nations partenaires. (Fin de texte)
Micette Dubique Information Assistant US Embassy Port-au-Prince, Haiti Tel: (509) 2229-8351 Cell: (509) 3463-3668 Embassy Website: http://haiti.usembassy.gov Embassy on Facebook: http://www.facebook.com/pages/Port-au-Prince-Haiti/Ambassade-des-Etats-Unis-Port-au-Prince-Haiti/131705144280 |
mardi 27 avril 2010
La NASA balaye les rumeurs sur la fin du monde en 2012.
La NASA balaye les rumeurs sur la fin du monde en 2012"L'apocalypse n'est qu'une vaste rumeur qui circule sur Internet", affirme la NASA. La NASA est formelle : la fin du monde n'est pas pour 2012. L 'agence américaine a pris l'initiative de répondre sur son site Internet, point par point, aux théories apocalyptiques qui déchaînent les passions depuis quelques mois, notamment sur le Web. Point de départ de ces prophéties du malheur : une fable annonçant une collision, le 21 décembre 2012, entre la Terre et la planète Nibiru ou "planète X", qui aurait été découverte par les Sumériens. Le calendrier Maya s'arrêterait quant à lui au solstice d'hiver 2012, date à laquelle une myriade de catastrophes naturelles (tsunamis et séismes, mais également inversion des pôles) est censée mettre fin au monde tel que nous le connaissons. Les prévisions du I-Ching, ou "Livre des mutations" d'astrologie chinoise, concorderaient. Une étude scientifique américaine réalisée par la Centre national de recherche atmosphérique (NCAR) prévoit, elle, une intensification de l'activité du Soleil en 2012, interprétée par certains comme la preuve scientifique de ce bouleversement cosmique. Une kyrielle de sites Internet tentant de réunir preuves scientifiques et conseils de survie ont vu le jour ces derniers mois, le "site officiel" du 21 décembre 2012, allant jusqu'à proposer l'achat en ligne de radios manivelle et kits de premiers soins, vendus pour la modique somme de 179,99 dollars (120 euros). Petits et grands écrans cherchent à cerner le phénomène : aux forums et vidéos qui animent la Toile , s'ajoutent désormais des documentaires. France 4 diffusera mardi 9 novembre "21/12/2012 : La conspiration de l'apocalypse", la veille de la sortie en France de la sortie du dernier film à gros budget d'Hollywood 2012, réalisé par Roland Emmerich. "LES SCIENTIFIQUES DIGNES DE CE NOM SAVENT QUE 2012 N'EST ASSOCIÉ À AUCUNE MENACE" Accusée de désinformation et prise de court par la vitesse de propagation de ces rumeurs apocalyptiques, la NASA , visiblement inquiète, a choisi de publier sur son site Internet un argumentaire assorti d'un "questions/ré ponses", pour mettre un terme aux polémiques. "Les scientifiques dignes de ce nom dans le monde savent que 2012 n'est associé à aucune menace particulière", martèle la NASA sur son site. "Nairibu et toutes les histoires autour de planètes sont des rumeurs qui circulent sur Internet. (...) Si la Terre risquait d'être heurtée par un astéroïde ou par une planète X, les instruments astronomiques actuels auraient déjà repéré un tel objet depuis au moins dix ans." Au sujet du calendrier Maya, l'agence est catégorique : "Tout comme le calendrier accroché au mur de votre cuisine se poursuit au-delà du 31 décembre, le calendrier maya se poursuit au-delà du 12 décembre 2012. (...) Et tout comme votre calendrier reprend son cours au 1er janvier, un autre cycle long commence pour le calendrier maya", explique-t-on aux internautes. David Morrison, scientifique de la NASA , répond même en images dans une vidéo mise en ligne sur le site de la NASA en juin 2009 : "Depuis deux ans, j'ai répondu à des centaines de questions au sujet de 2012 et de la supposée menace qui pèse sur la Terre. Je veux saisir l'opportunité qui m'est donnée de vous le dire plus directement : il n'y a aucune menace qui pèse sur la Terre en 2012 (...). Toutes les thèses liées à l'apocalypse ne sont qu'une vaste rumeur." Inutile, donc, d'investir dans un kit de survie 2012 : "Il n'existe aucune preuve scientifique à l'appui de toutes ces fictions dans des livres, ou des documentaires, au cinéma et partout sur Internet", conclut la NASA. Célia Héron ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Point de vue 2012, la fin du monde ? par André SéguraLa rumeur court, elle enfle et ira sans doute crescendo jusqu'au solstice d'hiver 2012 : les Mayas ont prédit la fin du monde pour le 21 décembre de cette année-là. Et un film récemment sorti sur les écrans va sans doute alimenter cette rumeur en lui donnant corps. Peut-être le monde disparaîtra-t- il dans trois ans, ce jour de décembre mais les Mayas ne l'ont pas annoncé. Rien dans ce que nous connaissons de leurs écrits ne permet de dire que ces Amérindiens ont fait une telle prophétie. C'est une extrapolation sans fondement de leur conception cyclique de l'histoire. Le destin des unités de temps appelées kin, uinal, tun, katun et baktun (1) était, dans le cadre de la civilisation maya, sous la dépendance de leurs dénominations tirées d'un calendrier divinatoire connu sous le nom de Tzolkín (2). Un intervalle de 13 baktuns ou 1 872 000 jours devait s'écouler avant qu'une même quintuple dénomination tirée du Tzolkín ne revienne. Cet intervalle de temps est la durée de ce que les mayanistes appellent le grand cycle. Le grand cycle en cours a commencé le 11 août 3114 (3) av. J.-C. et la quintuple dénomination que le Tzolkín associait à ce jour sera aussi celle du 21 décembre 2012. De ce fait, avec le lever du soleil du solstice d'hiver 2012, comme avec celui du 11 août 3114 av. J.-C., commencera un nouveau grand cycle ; ce qui suppose que le grand cycle dans lequel nous vivons se soit achevé avec le coucher de soleil du jour précédent. Tel est sans doute le fondement de cette rumeur. Mais les Mayas n'ont rien écrit qui permette de dire que ce jour de décembre 2012 sera celui de la fin du monde. Leurs écrits tendraient même à étayer le contraire. Dans la cité de Palenque (4), K'inich Kan B'alam II, le successeur du grand roi K'inich Janaab' Pakal I (5), éleva trois temples (6) regroupés autour d'une place centrée sur une petite pyramide radiale. Les archéologues ont baptisé cet ensemble " Groupe de la Croix ". Le mur du fond de l'un de ces temples, le Temple de la Croix , porte un panneau dont le centre est occupé par la représentation de K'inich Kan B'alam II faisant face à son père et prédécesseur sur le trône de Palenque. Encadrant ces deux personnages, un texte glyphique raconte une histoire dont le récit commence avec la mention de la naissance de la Première Mère un jour de décembre 3121 av. J.-C., c'est-à-dire durant le grand cycle précédant celui dans lequel nous vivons. Le récit se poursuit pendant le grand cycle en cours, notamment par la relation de la naissance du premier fils de la Première Mère, en octobre 2360 av. J.-C., et l'intronisation de cette dernière comme premier souverain de Palenque, en 2305. Le 11 août 3114 av. J.-C. n'est qu'évoqué pour dire qu'à cette date le nouveau grand cycle commença après qu'une période de 13 baktuns se fut achevée. Aucun événement cataclysmique n'est mentionné qui aurait provoqué la fin du monde en même temps que celle du précédent grand cycle. Par ailleurs, la date correspondant au 21 octobre 4772, donc qui appartient au grand cycle suivant celui dans lequel nous vivons, est inscrite sur l'un des panneaux du Temple des Inscriptions de cette cité de Palenque sans qu'il soit fait mention d'une quelconque fin du monde qui aurait eu lieu 7 baktuns et 8 kins plus tôt, soit le 21 décembre 2012. Dès lors, il n'y a aucune raison d'attribuer aux Mayas la prophétie selon laquelle 13 baktuns après le 11 août 3114 av. J.-C., c'est-à-dire le 21 décembre 2012, le monde connaitra sa fin. A titre subsidiaire. Le lecteur aura compris que les Mayas utilisaient un calendrier différent du nôtre. C'est parce qu'un événement, qui se produisit durant la colonisation, fut daté dans les calendriers maya et julien qu'il fut possible d'établir une corrélation entre ces deux calendriers. A la base de cette corrélation, déterminée par J.T. Goodman et marginalement modifiée par J.Martinez et J.E.S Thompson, il y a notamment la thèse selon laquelle les Mayas ne corrigeaient pas le décalage entre la durée du Haab (leur année de 365 jours) et celle de l'année solaire tropicale. Dans le cadre de notre système calendaire le retour périodique de l'année bissextile assure la résorption d'un tel décalage. Or, la probabilité est forte pour que les Mayas, qui connaissaient la durée de l'année solaire tropicale, aient procédé à une telle résorption avec un système différent de celui que nous utilisons (7). Dès lors le nouveau grand cycle ne devrait pas commencer le 21 décembre 2012 mais avec le solstice d'hiver 2014 (7). André SEGURA, Maître de conférences des universités |