dimanche 19 décembre 2010

L’opposition préconise la formation d’un gouvernement provisoire avant le 16 janvier 2011.

Haïti-Elections

L'opposition préconise la formation d'un gouvernement provisoire avant le 16 janvier 2011.

Elle qualifie de « mascarade » et de « coup d'Etat électoral » le scrutin du 28 novembre

samedi 18 décembre 2010,

Radio Kiskeya

Les quatre plateformes politiques de l'opposition, Alternative, « Rasanble », Libération, UCCADE et la coalition d'organisations populaires « Tèt Kole » qui avaient appelé au boycott des élections législatives et présidentielles du 28 novembre 2010, ont lancé vendredi l'idée d'une conférence politique avec différents secteurs en vue de la formation d'un gouvernement provisoire.

L'un des dirigeants de « Rasanble », le Dr Turneb Delpé (ex-sénateur de la République), explique que ce gouvernement devrait être constitué avant le 16 janvier 2011, date prévue pour la tenue du second tour des élections controversées du 28 novembre dernier. Il aurait à adopter des dispositions en vue de la formation d'un nouvel organisme électoral et la création de conditions favorables à la tenue d'élections crédibles dans le meilleur délai.

Qualifiant de « mascarade » et de « coup d'Etat électoral » le scrutin du 28 novembre, Turneb Delpé et le responsable de la plateforme Libération, Serge Jean-Louis (ex-député), ont appelé à la poursuite de la mobilisation pacifique anti-gouvernementale.

Faisant allusion à de nombreux cas de persécutions politiques enregistrés au lendemain des élections, le Dr Delpé a exprimé des préoccupations quant à la perspective de l'installation en cours d'une féroce dictature. Il a en ce sens annoncé la constitution par l'opposition d'un conseil juridique destiné à assister les victimes de la répression politique.

A rappeler qu'en dépit de l'appel au boycott des élections par les plateformes d'opposition, la majorité des candidats qui se présentaient sous leurs bannières avaient unilatéralement décidé d'y prendre part. Ils sont aujourd'hui nombreux à contester les résultats partiels publiés par le Conseil Electoral Provisoire.

L'option de la formation d'un gouvernement provisoire a été à maintes reprises vigoureusement rejetée par les Nations-Unies et les représentants de divers gouvernements étrangers fortement impliqués dans le dossier haïtien. [jmd/Radio Kiskeya]

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

Mirlande Manigat hausse le ton : pas de second tour à trois, ni un tour unique à 17.

Haïti-Elections-Crise

Mirlande Manigat hausse le ton : pas de second tour à trois, ni un tour unique à 17.

Optimiste et ferme, la candidate du RDNP s'accroche aux dispositions constitutionnelles sur les modalités du second tour et refuse toute "solution politique imposée" ; elle se moque du projet mort-né de création d'une commission de vérification des résultats du scrutin controversé du 28 novembre, dément l'arrivée de deux nouvelles missions techniques de l'OEA, annonce le début du compte à rebours pour Préval et prédit des changements importants en matière de gouvernance dès son accession, dit-elle, à la Présidence

vendredi 17 décembre 2010,

Radio Kiskeya

La candidate démocrate-chrétienne Mirlande Hyppolite Manigat, arrivée en tête du premier tour des présidentielles contestées du 28 novembre, est passée à l'offensive vendredi en écartant deux des scénarii évoqués ces derniers jours pour sortir Haïti de la crise post-électorale : un deuxième tour entre les trois concurrents les mieux placés ou un tour unique avec les 17 prétendants en lice.

S'arc-boutant aux prescrits de la constitution pour tenter de marquer son territoire, la dirigeante du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) a prévenu qu'elle n'accepterait pas de s'associer à une recherche de compromis politique contraire à la loi.

"Devan devan nèt (le leader tient sa place)", a lancé lors d'une conférence de presse Mme Manigat en s'appropriant une expression créole très populaire.

En clair, elle est prête à affronter au second tour, prévu le 16 janvier, un seul adversaire, mais pas deux.

Parlant de manière très nuancée et sans nommer ses deux principaux rivaux, le représentant du pouvoir, Jude Célestin et le chanteur Michel Martelly, respectivement deuxième et troisième (selon les résultats préliminaires), la candidate a rappelé que, dans sa diversité, "le peuple savait pour qui il avait voté" et a suggéré que dans une compétition le second pouvait toujours se retirer au profit de son dauphin.

Dans la foulée, l'épouse de l'ancien Président Leslie Manigat (fév-juin 1988) a remercié vivement ses électeurs qui, croit-elle, sont nettement supérieurs aux 337.000 voix qui lui ont été attribuées officiellement avec un score de 31%.

"Je ne veux pas qu'on m'impose une solution politique", a poursuivi la constitutionnaliste sur un ton ferme avant d'indiquer qu'en tant que citoyenne soucieuse d'aider le pays à trouver une issue à l'impasse actuelle elle restait "ouverte à d'autres propositions plus proches de la constitution".

D'autre part, Mirlande Manigat a souligné s'être opposée à toute éventuelle sanction contre ses rivaux Michel Martelly (Repons Peyizan) et Charles-Henri Baker (RESPE).

Les deux hommes avaient largement enfreint les dispositions de la loi électorale en se pavanant dans les rues à la tête d'une foule de plusieurs milliers de manifestants déchaînés, le jour du scrutin avant même la fermeture des bureaux de vote.

La secrétaire générale du RDNP révèle avoir été contactée par deux ambassadeurs en poste à Port-au-Prince qui voulaient avoir son avis sur cette affaire devenue alors préoccupante.

Sur un autre plan, elle confirme son refus d'intégrer la commission multipartite dont le Conseil électoral avait annoncé la création en vue de vérifier les résultats des élections à l'origine de violentes manifestations de rue.

Désignant implicitement le candidat de la plateforme présidentielle INITE, Jude Célestin, comme l'unique bénéficiaire des fraudes massives ayant marqué la journée électorale, la juriste déclare qu'on cherchait à la porter à entériner les opérations de bourrage d'urnes et le comptage des procès-verbaux rédigés sur mesure, mais de manière grossière.

A ce propos, le secrétaire général adjoint de l'OEA, Albert Ramdin, aurait confié à Mirlande Manigat, lors d'une rencontre, que l'organisation régionale n'a pas dépêché deux missions techniques en Haïti pour superviser le recomptage des voix contrairement à une annonce officielle de la Présidence.

Enfin, l'incontournable sujet d'actualité de cette fin de semaine a été abordée lors de la conférence de presse, la comparution au parquet de Port-au-Prince sous l'accusation d'association de malfaiteurs de Patrice Dumont, journaliste sportif et surtout porte-parole de la campagne de Mme Manigat.

Celle-ci a déploré le "montage politique" dont a été victime son ami et collaborateur soupçonné d'avoir planifié l'incendie des locaux de la Télévision nationale. Egalement visé dans cette affaire sordide, le RDNP n'entend point se laisser intimider, assure la responsable politique.

"Il ne reste plus au Président René Préval que 52 jours à passer au pouvoir avant de partir le 7 février. Et à compter de cette date, avec mon arrivée à la Présidence, les choses vont changer", affirme Mirlande Manigat qui a souhaité que dans l'intervalle ceux qui commettent des abus de pouvoir se ressaisissent.

La candidate démocrate-chrétienne s'est adressée à la presse entourée, à son bureau, de son état-major de campagne composé des parlementaires du COREH et des dirigeants et alliés du RDNP. spp/Radio Kiskeya

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Le RNDDH dénonce l’instrumentalisation du système judiciaire par le pouvoir politique après les élections.

Haiti-Elections

Le RNDDH dénonce l'instrumentalisation du système judiciaire par le pouvoir politique après les élections

L'organisme des droits humains réclame la fin des persécutions politiques

samedi 18 décembre 2010,

Radio Kiskeya

Le pouvoir en place passe à l'offensive en mobilisant l'appareil judiciaire haïtien

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) constate que l'appareil judiciaire est, depuis quelques jours, mis en branle dans plusieurs régions du pays dans le but de réprimer les auteurs présumés des actes de violence électorale enregistrés le 28 novembre 2010 et au lendemain de la publication des résultats des élections. Le RNDDH, toujours favorable à la lutte contre l'impunité, ne peut et ne saurait s'opposer à des actions tendant véritablement à punir les auteurs d'infractions à la Loi pénale et à la Loi électorale.

Cependant, le RNDDH est profondément préoccupé par le caractère sélectif des actions entreprises. Les actes de poursuite ne concernent jusqu'ici que des candidats de l'opposition admis à se présenter au second tour et leurs partisans ou sympathisants. En effet, si les candidats de la plateforme politique du pouvoir, impliqués activement dans beaucoup d'actes de violence enregistrés le jour du scrutin ne sont toujours pas inquiétés et ne font l'objet d'aucune sorte de poursuite, il est évident que depuis près d'une semaine, des partisans et sympathisants des candidats de l'opposition agréés pour le second tour des élections ainsi que ces candidats eux-mêmes, font l'objet d'actes d'intimidation, de menaces, d'invitations, d'arrestations et de poursuites judiciaires.

Citons quelques cas portés à la connaissance du RNDDH.

1. Le candidat à la députation sous la bannière de la plateforme ALTERNATIVE pour la première circonscription d'Aquin, Jean Robert BOSSE ainsi que plusieurs de ses proches dont Bellegarde FRANÇOIS, Edras

FELICIN, Samson Fils FELICIN, Elton LEDITON, Sobner PAUL, sont sous le coup d'un mandat d'amener émis par le Commissaire du Gouvernement Près le Tribunal de Première Instance d'Aquin, Me Saint Julien CHERIMOND pour Association de malfaiteurs. Des patrouilles policières ainsi que des groupes d'individus armés, composés entre autres du coordonnateur du Conseil d'Administration de la première Section Communale d'Aquin, Appolon HYPPOLITE, de Jojo, de Ti Manno et de Ronald ainsi connus, tous travaillant ouvertement pour le compte du candidat à la députation, Emmanuel Fritz Gérald BOURJOLLY sous la bannière de la plateforme présidentielle INITE, recherchent activement le candidat Jean Robert BOSSE et ses proches susmentionnés. Ces derniers sont contraints de se mettre à couvert. Pourtant, selon les observations du RNDDH, les graves incidents survenus à Aquin le jour du scrutin seraient plutôt l'oeuvre des partisans armés de la plateforme INITE.

2. A Marchand Dessalines, plusieurs partisans de Gracia DELVA, candidat à la députation admis au second tour des élections sous la bannière du parti politique LAVNI, sont arrêtés et traduits au correctionnel sur ordre du Commissaire du Gouvernement de Saint-Marc, Me Cina BERNADIN. Ce dernier agit suivant les instructions de Charles SUFFRARD, son supérieur hiérarchique, représentant de la plateforme INITE dans l'Artibonite et membre du cabinet particulier du Président de la République.

3. Dans la circonscription de Plaisance, Jean Baptiste RENAUD et Ducheine FRANKLIN, respectivement candidats à la députation sous les bannières des partis politiques KONBIT et ANSANM NOU FÒ ainsi que leurs partisans et sympathisants ont pris le maquis en raison du fait que le Juge de Paix, Pierre MAXIME, ait émis un mandat d'amener à leur encontre sous le chef d'accusation d'association de malfaiteurs.

4. Dans la commune de la Grande Rivière du Nord, des partisans du pouvoir en place se sont rassemblés autour d'un groupe armé dénommé Lame Zo Reken, composé de Inopère CHARLES alias Pitopè, Raoul SAINT JUSTE, Wilner CHERELUS alias Bòkò, Tèton et Sonson ainsi connus. Lame Zo Reken, dont le fief est localisé à Baz 50, Anba Bouk, a à sa tête l'agent I Garry LORMEUS et est supportée par le vice-délégué de l'Arrondissement de la Grande Rivière du Nord, Denis PHILIPPE et par le candidat à la députation du parti au pouvoir pour la circonscription Grande Rivière du Nord / Bahon, Occinjac BENJAMIN. Depuis le 28 novembre 2010, un climat de terreur est installé dans cette commune par les membres de cette armée au point que

même les activités scolaires y ont été paralysées ce, jusqu'au mardi 14 décembre 2010. Aujourd'hui, plusieurs membres de cette armée assurent la sécurité du bâtiment logeant le Bureau Electoral Communal (BEC) de la Grande Rivière du Nord.

5. A Port-au-Prince, le professeur, journaliste et entraineur de football bien connu, Pierre Paul Patrice DUMOND est invité par le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, le 16 décembre 2010, à répondre des allégations d'Association de malfaiteurs et de Tentative d'incendie de la Télévision Nationale D'Haïti (TNH). Il lui est reproché sa participation présumée à une réunion qui serait organisée le 12 décembre 2010 à Delmas 22 en vue d'incendier la TNH. Pierre Paul Patrice DUMOND est responsable de communication de la campagne de Mirlande Hyppolite MANIGAT, candidate en ballotage favorable pour les présidentielles sous la bannière du RASSEMBLEMENT DES DEMOCRATES NATIONAUX PROGRESSISTES (RDNP), pour avoir obtenu le plus grand nombre de voix sur l'ensemble du territoire national au cours des élections du 28 novembre 2010.

6. Maxime MENARD, candidat à la députation pour la circonscription de Saint Michel de l'Attalaye / Marmelade, sous la bannière du parti politique AYITI AN AKSYON (AAA) et (4) de ses proches savoir, Yves VILON, Roland DUPITON alias Diapòt, Rony CHARLES et Michelet ANTOINE sont arrêtés le 2 décembre 2010 et détenus au Commissariat des Gonaïves sous le chef d'accusation d'incendie du Tribunal de Paix de Saint Michel de l'Attalaye survenu dans la nuit du 1er au 2 décembre 2010.

7. Me Jean Robert TAXIL, Conseiller Juridique du Bureau Electoral Départemental (BED) du Sud, proche de la plateforme présidentielle INITE est nommé Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance des Cayes dans l'objectif avoué de s'en prendre aux opposants du Pouvoir en place, sous couvert des violences graves et inacceptables survenues aux Cayes après la publication des résultats des élections du 28 novembre 2010. Le nouveau Commissaire est pourtant sous le coup d'une sanction disciplinaire du Conseil de l'Ordre des Avocats des Cayes pour conduite incorrecte dans l'exercice de la profession d'avocat. Sa nomination rentre dans le cadre d'une série de nominations, de transferts et de révocations orchestrée par le Pouvoir en place, au sein des institutions judiciaire et policière ce, depuis l'annonce des élections. Le RNDDH constate que ces actes susmentionnés surviennent après la publication des résultats du scrutin du 28 novembre 2010 par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) et sont réalisés dans le but évident de saper, chez certaines personnalités politiques haïtiennes, toute velléité de prendre part à la campagne électorale à venir pour le second tour du scrutin.

Le RNDDH déplore que le gouvernement Préval / Bellerive, activement impliqué dans la campagne électorale du parti au pouvoir utilise les institutions policière et judiciaire à des fins politiques.

Le RNDDH croit que les Commissaires du Gouvernement et Juges de Paix ne doivent pas se ranger aux côtés des fauteurs de troubles pour imposer, par une utilisation malsaine de la Loi, le silence aux candidats de l'opposition, habilités à prendre part au second tour des élections ainsi qu'à leurs partisans et sympathisants. Les partisans et candidats du parti au pouvoir ne doivent pas non plus continuer à bénéficier de l'impunité officielle pour semer la peur au sein de la population et en tirer avantage.

Le RNDDH estime que tous ceux qui sont effectivement impliqués dans des actes de violence électorale et postélectorale doivent être poursuivis ce, dans le cadre d'une justice indépendante, saine et impartiale car à date, les principaux auteurs des actes de violence et de fraudes massives enregistrés lors des joutes électorales du 28 novembre 2010, identifiés pour la plupart, ne sont nullement inquiétés. Ceci porte à croire qu'il s'agit là de persécutions politiques orientées vers les candidats de l'opposition, agréés pour le second tour des élections.

Le RNDDH condamne avec véhémence l'utilisation de l'appareil judiciaire à des fins politiques et souligne que la justice ne doit ni être asservie, ni représenter une arme au service du pouvoir politique en place pour contraindre au silence les opposants politiques.

Le RNDDH enjoint le gouvernement Préval / Bellerive à mettre un terme à ces actes de persécutions politiques qui constituent en soi une atteinte aux droits politiques des citoyens et aux libertés proclamés par la Constitution de 1987 et consacrés par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques et la Convention Américaine relative aux Droits de l'Homme.

[RNDDH, Port-au-Prince, le 17 décembre 2010].

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L’OEA obtient le gel de la proclamation des résultats des présidentielles.

Haïti-Elections-Crise

L'OEA obtient le gel de la proclamation des résultats des présidentielles

Une exigence acceptée par le Président René Préval pour faciliter l'arrivée des deux missions techniques de l'organisation régionale officiellement venues aider à sortir Haïti de l'impasse politique post-électorale


Le Secrétaire général de l'Organisation des Etats américains, José Miguel Insulza, a demandé et obtenu du Président René Préval l'arrêt du processus de proclamation des résultats définitifs des présidentielles contestées du 28 novembre jusqu'à la vérification des procès-verbaux, a annoncé l'OEA à Washington.

 

"M. Insulza a discuté avec le Président Préval et demandé un report de l'annonce des résultats définitifs du premier tour", a fait savoir le numéro deux de l'organisation hémisphérique, Albert Ramdin.

 

Après le traitement des contestations par le tribunal électoral, ces résultats devaient être proclamés le 20 décembre (lundi prochain) avant la tenue éventuelle d'un second tour le 16 janvier entre Mirlande Manigat, arrivée en tête avec 31% des voix, et le candidat du pouvoir, Jude Célestin.

 

Dans une interview à l'AFP, M. Ramdin précise que "le président Préval a dit qu'il était d'accord pour demander au Conseil électoral provisoire de ne pas annoncer de résultats tant que l'OEA n'avait pas participé au processus de vérification des résultats".

 

En préparation, la mission de recomptage des voix et ses équipes techniques pourraient arriver à Port-au-Prince au début de la semaine prochaine.

 

Le report de l'annonce des résultats définitifs du scrutin entaché de fraudes et de graves irrégularités était une condition sine qua non pour le déploiement des experts de l'OEA, affirme le secrétaire général de l'organisation.

 

"Cela n'a pas de sens de vérifier les résultats si ces derniers sont déjà définitifs", a indiqué Albert Ramdin.

 

Vendredi, la candidate démocrate-chrétienne Mirlande Manigat avait qualifié de "projet mort-né" la création annoncée par le CEP de la commission de vérification des procès-verbaux qu'elle a refusé d'intégrer.

 

Tout comme son rival Michel Martelly, troisième selon les résultats préliminaires tout juste derrière Jude Célestin.

 

Protestant contre l'élimination du chanteur au premier tour, ses partisans avaient violemment manifesté la semaine dernière et paralysé pendant trois jours plusieurs villes importantes du pays. spp/Radio Kiskeya

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